Curriculum Vitae

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Curriculum Vitae
Curriculum vitae
Jean Estebanez
Université Paris-Est Créteil, département de géographie
Campus centre, bâtiment i, bureau i-2 224
61, avenue du Général de Gaulle 94010 Créteil Cedex
+33 1 45 17 11 35
[email protected]
PARCOURS ACADÉMIQUE :
Paris, Montréal, Créteil, Naples, Los Angeles, Genève
2010
Doctorat de géographie sous la co-direction de Christian
Grataloup (Paris 7-Diderot) et Jean-François Staszak (Université
de Genève), mention très honorable avec les félicitations du jury.
Titre de la thèse : « Les zoos comme dispositif spatial : pour une
géographie culturelle de l’animalité », 411p.
2008
Séjour de huit mois à l’Université de Californie à Los Angeles
(UCLA). Cours de géographie culturelle (Denis Cosgrove/Nicolas
Entrikin) et de géographie politique (John Agnew)
2006
Master 2 recherche TERA à l’UPEC (Paris 12). Cours sur la
question de l’exclusion, la notion de centre et périphérie en
milieu urbain, le genre et la communication scientifique en
anglais. Mémoire sous la co-direction d’Emmanuel Jaurand
(UPEC) et Jean-François Staszak (Paris 1 Panthéon-Sorbonne),
mention Très Bien : « Construire un ordre du monde : Le Real
Orto Botanico de Naples comme miniature », 90 p.
2006
Séjour de huit mois à l’Università « L’Orientale » de Naples.
Cours d’histoire post-coloniale et d’anthropologie.
2005
Agrégation
de
géographie.
Programme :
Echelles
et
temporalités en géographie, les risques, l’Afrique, la France et
ses régions, en Europe et dans le monde
2004
Maîtrise de géographie sous la direction de Jean-François
Staszak (Paris 1 Panthéon-Sorbonne), mention Très Bien :
« Entre Eden et Utopie : quelle nature pour le Biodôme de
Montréal ? », 124 p.
2004
Séjour de huit mois à l’université McGill de Montréal. Cours
en anglais de géographie sociale urbaine, d’anthropologie
(nature/culture), d’histoire de la géographie
2003
Licence de géographie à l’université Paris 1 PanthéonSorbonne, mention Bien. Options : géographie culturelle et
géographie du développement
2002
Licence d’histoire à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne,
mention Assez Bien. Options : enseigner la géographie,
approfondissement en géographie urbaine
2000-2001 Hypokhâgne et Khâgne au lycée Janson de Sailly (Paris)
EXPÉRIENCES PÉDAGOGIQUES :
Shanghai, Créteil, Paris
2012-…
2012
Maitre de Conférences, Université Paris-Est Créteil
Invited Professor, East China Normal University (ECNU),
Shanghai « Cultural Geography: Theory and Practice » (20h.)
2012
Assistant de C. Grataloup, Science Po-Paris, « Le Monde entre
espace et historicité » (24h.)
2011-…
Professeur en hypokhâgne, classe préparatoire partenariale
UPEC-lycée Blum (2h/semaine), « Géographie de la France »
2011-...
Jury écrit et oral au concours d’entrée BL, ENS-Ulm
2010-…
Agrégé répétiteur (AGPR) en géographie humaine, ENS-Ulm
2010-2011 Chargé de cours à l’UPEC (Paris XII)
2007-2010 ATER en géographie humaine, ENS-Ulm
2006
Chargé de Travaux Dirigés à l’Université Paris XII
PUBLICATIONS :
1
8
1
2
5
1
2
2
co-direction de numéro spécial de revue à comité de lecture
articles dans des revues à comité de lecture
ouvrage (en préparation)
chapitres d’ouvrage
articles dans une revue sans comité de lecture
colloque avec actes publiés
articles de vulgarisation scientifique
interventions dans des médias
RESPONSABILITÉ ÉDITORIALE
2012-…
2012
2011-…
2010-…
Comité de rédaction et évaluateur, Géographie et Culture
Evaluation ad-hoc d’un manuscrit pour l’Harmattan, collection
« Géographie et Cultures »
Evaluateur pour la Revue d’Anthropologie des Connaissances
Comité de rédaction et évaluateur, Carnets de Géographes
LANGUES ET LOGICIELS
Anglais
Italien
Espagnol
Allemand
Logiciels
Lu, écrit, parlé couramment
Lu, écrit, parlé couramment
Lu couramment
Notions
Philcarto, ArcGis, Illustrator, Suite Bureautique, Momindum
BOURSES
2008
2008
Bourse Fulbright
Bourse de voyage Arthur King Peters Memorial
Activité d’enseignement
Environ 950 heures d’enseignement de géographie, de la
licence 1 au master 2 et à la préparation aux concours
TD et cours portent sur des thèmes variés : géographie de la
population, culturelle, rurale, commentaire de documents,
méthodologie de la recherche, hors-programme ou épreuve sur
dossiers de l’agrégation
Niveau Licence 1
36 heures de TD
TD « Géographie de la population » (2 x 18 h.). Université de Paris XII.
Ce TD s’appuyait sur de multiples documents graphiques et
cartographiques, afin de proposer quelques éléments de
démographie puis une analyse des logiques de l’organisation des
populations, principalement aux échelles macro et méso
(analyse du peuplement, les espaces urbains et ruraux de la
planète, les migrations…).
Intervention (2h.) dans le cadre du séminaire de géographie culturelle
(équivalent des TD en France) de Carole Chichignoud. Université de Genève.
« Les jardins zoologiques »
Niveau Hypokhâgne
100 heures de cours-52 heures d’interrogations
Cours de géographie générale de la France –Classe préparatoire
partenariale UPEC-Lycée Blum, Créteil
Cours abordant les concepts, les méthodes de la géographie
(commentaire
de
documents,
dissertation,
réalisations
graphiques) et un ensemble de thèmes portant sur la géographie
française (géographie urbaine, rurale, tourisme, mobilités,
environnement, l’outre-mer et la question de la distance, ainsi
qu’une série de mises aux points régionales).
Niveau licence 2
8 heures de CM
CM « L’Amérique du Nord », première partie (8h.). Université de Paris XII.
Ce cours magistral articulé autour de l’étude du Canada, du
Mexique et des Etats-Unis, donne des éléments de géographie
régionale. Qu’est-ce qu’un découpage ? Qu’est-ce qu’un
continent ? En quoi est-il pertinent de regrouper dans un même
ensemble des pays différents ? Peuplement et population sont
ensuite analysés.
Niveau Khâgne
26 heures de cours
Cours « Frontière et espaces frontaliers » –Classe préparatoire partenariale
UPEC-Lycée Blum, Créteil
Cours sur la question au programme au concours de l’ENS-Lyon
Niveau licence 3
186 heures (hors préparation des terrains)
CM et TD « Initiation au commentaire de documents géographiques » (3
x 30 h.) ENS Ulm.
Cet enseignement est destiné plus particulièrement aux
historiens qui souhaitent, en anticipant sur l’année de
préparation à l’agrégation, compléter leur culture géographique
et acquérir les méthodes du commentaire de documents
géographiques
(cartes,
données
statistiques,
dossiers
documentaires) tel qu’il est pratiqué au concours.
CM et TD « Géographie culturelle » (3 x 24h.), avec Jean-Baptiste Fretigny.
ENS Ulm.
La première séance situe la géographie culturelle dans l’histoire
de la discipline. Les séances suivantes sont thématiques. De
l’image de la Terre aux espaces domestiques en passant par les
jardins zoologiques, le séminaire explore des thématiques
originales, à partir de documents largement diffusés (publicités,
presse, bandes dessinées…), afin d’interroger le regard que nous
posons sur le Monde. Plutôt que de balayer le champ, ce cours
propose de montrer la géographie culturelle à l’œuvre sur des
objets de nature et d’échelle très différente pour en tester les
méthodes et la pertinence. Une séance est consacrée au terrain
(Chinatown dans le 13e arrondissement en 2011, la Cité
Internationale Universitaire dans le 14e, en 2010)
CM et TD « Séminaire d’Initiation à la Recherche » (24h.) avec JeanBaptiste Fretigny et Guilhem Boulay. ENS Ulm.
Ce séminaire s’organise sur deux semestres pendant lesquels
chaque participant réalise un projet personnel de recherche,
accompagné pas à pas, à partir d’un large thème collectif (en
2011 « les berges de la Seine : environnement, aménagement et
culture »). Le premier semestre permet de définir un objet et un
questionnement spécifique. On envisage une large palette
d’outils et de méthodes mobilisables pour construire et écrire un
projet de recherche. Le deuxième semestre est consacré à la
mise en œuvre sur le terrain, à l’analyse et la valorisation des
résultats, par exemple sous forme d’article ou d’organisation
d’un colloque.
Stages de terrain (en collaboration avec les membres du département de
géographie de l’ENS)
« La Bourgogne, entre Dijon et Beaune ». Terrain de cinq jours.
Thématique urbaine : les transports à Dijon, réhabilitation d’un
site militaire en écoquartier. Géographie économique : le bassin
industriel de Montbard. Géographie de l’environnement : le
vignoble bourguignon
« Marseille et sa région ». Terrain d’une semaine. Thématiques
urbaines (Marseille 2013, capitale européenne de la culture ;
Euroméditerranée ; le port) et environnementales (les calanques
et le GIP ; la Camargue ; le Mont Ventoux)
« Saint-Malo et la baie du Mont Saint-Michel ». Ce terrain de
trois jours permet d’aborder des thématiques liées aux
dynamiques portuaires et aux zones humides.
« Le sillon rhénan entre Strasbourg et Bâle ». Ce terrain d’une
semaine est organisé autour de thématiques urbaines (le
renouvellement urbain à Strasbourg, les éco-quartiers à
Fribourg, les fonctions métropolitaines à Bâle) et européennes
(les institutions à Strasbourg, la gestion de l’aéroport de BâleMulhouse, l’Eurodistrict de Bâle)
« Dunkerque ». Ce terrain de trois jours en géographie urbaine
s’intéressait plus particulièrement à la Zone Industrialoportuaire et à la question de l’urbanité.
« La Tunisie ». Ce terrain de deux semaines entre Tunis et l’île de
Djerba permettait de couvrir une grande variété de thèmes
(géographie urbaine, tourisme, environnement, le littoral,
économie) et de donner un panorama de l’approche régionale.
« L’Argentine et le Chili ». Ce terrain de deux semaines entre
Buenos Aires et Santiago était essentiellement consacré à la
géographie urbaine, autour de questions d’aménagement et
d’urbanisme (privatisation des services publics, fonctionnement
des services d’urbanisme, projets urbains, services portuaires).
Master 1 et 2 (ainsi que doctorants et chercheurs)
84 heures
Lecture (20h) « Cultural Geography: Theory and Practice ». East China
Norma University (ECNU), Shanghai.
Cultural Geography is one of the most significant and dynamic
sub-fields in contemporary Geography, with considerable
influence in social sciences. Cultural Geography focuses on
interconnections between place, identity, landscape and
environment as key issues to understand the contemporary
world.
This twenty hours lecture will go through theories and methods
of Cultural Geography before exploring case studies to elaborate
on important themes and introduce to its social relevance.
Séminaire de recherche (24h) « l’Altérité ». ENS Ulm.
L’autre est-il ailleurs ? Certaines formes d’altérité et de
catégories portent explicitement un lien à l’espace. La bizarrerie
du sauvage, de l’exotique, des étrangers, des sans domicile fixe,
des touristes ou des extra-terrestres passe d’abord par leur
inscription spatiale. Mais elle se glisse aussi de manière plus
discrète, dans les découpages de genre, de classes sociales, de
‘race’ ou d’espèces (humain/animal)…Comment l’espace
participe-t-il de la construction de l’altérité ? Ce séminaire sera
composé de trois à quatre séance introductives, que j’assurerai
moi-même, il sera ensuite l’occasion d’entendre et de discuter
avec des invités venant d’un champ large : géographes,
historiens, éthologues, anthropologues…
6/10 et 3/11 : Introduction (Jean Estebanez) ; 1/12 : Femmes
orientales et photographes commerciaux (Lionel Gauthier,
Genève) ; 8/02 : La jungle, l’invention occidentale d’un paysage
de l’altérité tropicale (Elsa Vieillard-Baron, Géographie-Cité) ;
1/03 : La prison de l’autre : espace carcéral et fabrique d’altérité
(Olivier Milhaud, Paris IV, ENeC) ; 6/04 : L’altérité animale
(Dominique Lestel, ENS) ; 3/05 : Le terrain, un ailleurs où
rencontrer l’altérité ? (Yann Calberac, IUFM Paris, ENeC) ; 7/06 :
L’écran de l’altérité : J. Baker et A.Wong (Jean-François Staszak,
Genève)
Cour magistral et TD « Enjeux et Concepts » (30h), ENS Ulm
Paysage, lieu, distance, ville, acteur, monde, nature, autant de
concepts qui sont aussi des enjeux en géographie mais plus
largement en sciences sociales. Ce séminaire propose de se
familiariser avec eux à travers une exploration de textes
importants pour les comprendre. D’A. Berque à P. Descola et B.
Latour, en passant par E. Soja, D. Harvey ou B. Debarbieux,
nous tenterons de rendre compte d’une partie du champ
contemporain de la géographie, sans nous interdire de lire des
textes plus anciens ou en dehors des limites disciplinaires. Nous
organiserons les séances autour d’un bref exposé – à partir
d’un/plusieurs textes proposés en début d’année –, d’une
discussion et d’une reprise pour élargir le thème abordé.
Sans préalable disciplinaire requis, ce cours s’adresse aux
étudiants curieux de la place de l’espace dans nos sociétés.
Intervention (2 x 2h.) dans le cadre du séminaire sur l’exotisme de JeanFrançois Staszak. Université de Genève.
« L’exotisme à portée de main : les jardins zoologiques »
Intervention (4h.) dans le cadre du séminaire « Un concept d’Afrique » de
Salim Abdelmadjid. ENS Ulm.
« L’invention des continents »
Intervention (2h.) avec Jean-François Staszak dans le cadre du séminaire
conjoint entre les départements de sociologie et de géographie sur la
frontière humain/animal. Université de Genève.
« La frontière homme/animal au zoo »
Préparation à l’agrégation de géographie et d’histoire
499 heures
Cours magistral. ENS Ulm. (110h.)
« L’Europe », «La France», «Nourrir les hommes »
Cours-TD et colles de commentaire de documents. ENS Ulm (246h.)
« Géographie des conflits », « L’Europe », « La France, aménager
les territoires », « Nourrir les hommes », « L’Amérique latine »,
« Ville et environnement », « La mondialisation », « Géographie et
développement durable ». Cours de méthodologie et application
dans les conditions du concours.
Cours-TD d’épreuve sur dossier. ENS Ulm. (73h.)
Cours de méthodologie et application.
Cours-TD de hors-programme. ENS Ulm. (70h)
Ce cours est l’occasion de passer en revue les grands concepts
de la géographie (la distance, le lieu, le paysage…) comme des
sujets beaucoup moins attendus (la mer d’Aral, l’image de la
Terre, le genre…)
Activité de recherche
Publications
1 co-direction de numéro spécial dans une revue à comité de lecture
1. « Où sont les animaux ? Vers une géographie humanimale »/ »Where
are animals ? Towards a humanimal geography », Carnets de
géographes, à paraître janvier 2013
Ce numéro spécial des Carnets de géographes cherche à prendre la
mesure de l’espace, comme objet social, dans les relations humainsanimaux, par-delà les frontières disciplinaires. Ce numéro souhaite en
effet accueillir des contributions de géographes, mais aussi d'auteurs
venus de différents horizons disciplinaires (sociologie, anthropologie,
psychologie, philosophie, etc.) qui interrogent l’agentivité des animaux
et sa place dans la construction spatiale de « l’humanimalité ». Dans la
rubrique Carnets de recherches se trouveront des articles
questionnant les cadres usuels de la géographie humaine ; d’autre
part, les contributions théoriques attendues pourront aussi aborder
les relations anthropozoologiques et les dispositifs spatiaux. Dans la
rubrique Carnets de terrain, seront proposés des articles revenant sur
les approches et les méthodes développées pour travailler sur
l’agentivité des animaux. La rubrique Carnets de lectures proposera
enfin des comptes-rendus de travaux fondateurs ou pionniers sur la
question de l’animalité.
8 articles dans des revues à comité de lecture
1. « Faire société. Une revue critique de Vivre avec les animaux »,
EspacesTemps.net, à paraître 2012
Ce compte-rendu critique revient sur l’ouvrage de J. Porcher et en
particulier sur ses propositions sur le lien et la constitution d’une
société, qui ne se limite pas aux humains.
2. « Le zoo comme théâtre du vivant : un dispositif spatial en action », Les
carnets du paysage, 2011, pp. 170-185
Cet article propose de décrire le zoo comme un dispositif spatial, c’està-dire un système qui rend concret, efficace mais discret un pouvoir et
des normes en les inscrivant matériellement en un lieu bien précis. Le
zoo n’est pas n’importe quel dispositif spatial : c’est un théâtre. Il s’en
inspire et, plus fondamentalement, fonctionne sur des principes
identiques, ceux de la représentation. Cet article procède en deux
temps. Le premier analyse les éléments qui sont les conditions de
possibilité du spectacle –un lieu, des acteurs, un public. Le second,
rend compte de quelque unes des pièces qui y sont jouées : l’Arche de
Noé et le Paradis ; le voyage de la connaissance et la rencontre entre
humains et animaux.
3. « Le zoo comme dispositif spatial : mise en scène du monde et de la
juste distance entre l’humain et l’animal », L’Espace Géographique,
2010, 2, pp. 172-179
Cette géographie des zoos dans le monde s’appuie sur la notion de
dispositif spatial. Au zoo se construit une pensée sur le monde, où
l’exotique et le sauvage ont la part belle, et sur a relation entre
humains et animaux – ces autres qui nous sont si proches – qui se
traduit par l’émergence d’une juste distance. Ce texte propose ainsi
d’interroger certaines catégories géographiques essentielles et
l’articulation entre le matériel et le symbolique.
4. « Ceux qui sont proches : les soigneurs au zoo », Société, 2010, 108,
2, pp. 47-57
Cet article propose d’analyser le rôle des soigneurs au zoo et la façon
dont leur position éclaire les relations entre humains et animaux.
Construit autour de terrains dans trois zoos français, il analyse le rôle
de la distance dans la définition de ce qu’est être soigneur. La
proximité semble leur conférer − dans leur discours ou dans le regard
que porte sur eux le public − une connaissance vraie des animaux ;
elle les expose également à un risque de blessure important. La
distance enfin joue sur la définition même des acteurs en présence.
Animaux et soigneurs se redéfinissent mutuellement par leur
proximité.
5. « Les fonctions de la micro-distance au jardin botanique de Naples »,
Cybergéo, 2009, 13 p.
Le cas du jardin botanique de Naples (Real Orto Botanico) permet
d’analyser les fonctions de la micro-distance dans un lieu de
présentation et d’organisation de la nature. Cet article avance que le
savoir et la symbolique du jardin passe par l’expérience sensible des
lieux, à travers son organisation par la distance. Comment la microdistance rend-elle sensibles les catégories et les découpages ?
6. « Les jardins zoologiques ou l’exotique à portée de main », Le Globe,
2008, 148, p. 89-105
Cet article montre comment l’exotique est au fondement de ce qui est
présenté dans les zoos. Quelle que soit leur localisation dans le
monde, le cœur de leurs collections est d’une remarquable stabilité. A
travers le choix des continents représentés et le type de mise en scène
des animaux, ils peuvent s’analyser comme des miniatures du monde
reflétant largement le legs de la colonisation. L’exotique du zoo renvoie
à un ailleurs spatial mais aussi temporel, dans un âge d’or supposé,
où la technologie ne s’intercalait pas entre l’homme et la nature.
7. « Poser un regard de géographe sur l’anthropologie des abattoirs »,
2008, Espaces Temps.net, 3 p.
Ce compte-rendu critique de l’ouvrage de Noélie Vialles, Le sang et la
chair, montre comment la distance, sans y être formalisée comme
objet de recherche, est une dimension qui transparaît tout au long du
texte. L’abattoir est un véritable dispositif spatial où l’écart et le
contact ont, au-delà d’une fonction pratique et sanitaire, une
justification symbolique.
8. « Les jardins zoologiques et la ville : quelle nature pour le Biodôme de
Montréal ? », Annales de géographie, 2006, 652, p. 708-731
Le Biodôme de Montréal est un modèle des nouveaux types de jardins
zoologiques qui ont émergé à partir des années 1980 et qui
transcrivent un rapport renouvelé des sociétés occidentales, très
largement urbanisées, à la nature. A travers l’analyse de cette
institution ce sont les rapports entre l’homme et l’animal et plus
largement la définition de la nature qui sont questionnés, laissant
transparaître, au premier abord, un affaiblissement de l’opposition
trop nette entre les catégories de nature et de culture. Cependant,
plus profondément, il apparaît que les citadins cherchent surtout à se
confronter à une nature exotique et sauvage, tout en restant loin des
dangers et de la fatigue qu’imposent un « vrai » voyage. C’est donc une
nature édulcorée qui est mise en scène et dont l’altérité même reste
étroitement confinée dans un espace précis afin de maintenir valide la
distinction entre l’homme et la Terre.
1 ouvrage
1. « Zoos. Une géographie de l’animalité », en préparation, à paraître en
2014, Paris, Belin, collection Mappemonde
Cet ouvrage, appuyé sur un travail de thèse et de nouvelles
recherches, analyse la construction de l’animalité et des relations
« humanimales » à travers un dispositif spatial : le zoo.
3 chapitres d’ouvrages
1. « Peut-on penser un zoo véritablement humain aujourd’hui ? », 2012,
in Jankovic N., Trois zoos humains, B2
Ce chapitre s’interroge sur les conditions d’émergence de zoos mettant
en avant les communautés humanimales, qui sont le réel objet de
l’institution, et non des justifications sur la conservation d’espèces en
voie de disparition et d’éducation scientifique, qui n’intéresse guère le
public.
2. (avec Jean-François Staszak) « Animaux humains et non-humains au
zoo. L’expérience de la frontière animale », 2011, in Dubied A., Fall J.
et Gerber D. (dir.), La Frontière Humain/animal, Genève, Droz, 25 p.
Ce chapitre fait l’hypothèse que pour examiner la nature, l’évolution et
les ambiguïtés de la frontière entre humains et animaux, les zoos
présentent un grand intérêt heuristique, et propose de voir comment
elle y est mise en scène et négociée. On examinera d’abord comment
les zoos l’établissent matériellement et symboliquement. On montrera
ensuite comment les installations elles-mêmes et le public jouent à la
(faire) franchir d’une façon ou d’une autre. On tentera enfin de
montrer que l’expérience émotive de cette frontière constitue
précisément tout l’enjeu et tout l’attrait de la visite au zoo.
3. « Le pique-nique comme ’haut lieu’. Le Champs de Mars un 14 juillet »,
2008, in Barthe-Deloizy F. (dir.), Le pique-nique ou l’éloge d’un
bonheur ordinaire, Paris, 3 p.
Ce texte montre comment le pique-nique du 14 juillet au Champs-deMars réactive l’idée d’une communauté imaginaire qui lui donne sa
portée de « haut-lieu ».
6 articles dans une revue sans comité de lecture
1. « Il est temps de réellement socialiser la nature ! », 2012, 1545, p.6263
2. « Le cimetière des éléphants : un lieu de définition de l’altérité animale
et d’identité humaine ? », 2012, La Géographie, 1544, p. 62-63
3. « L’hippodrome, théâtre de la production d’hybrides de nature et de
culture », à paraître 2012, La Géographie, 1544
4. « Ikea et le genre », 2011, La Géographie, 1543, p. 62-63
5. « L’Afrique bien évidemment sauvage et exotique », 2011, 1542, p. 6163
6. « Le zoo, l’ailleurs et les touristes », 2011, 1541, p. 23-29
2 colloques avec actes publiés
1. « Le zoo comme espace d’interface », in Les Interfaces : Enjeux de
Natures, de Sciences et de Sociétés, Allard et al., Web of Conference,
Edp Sciences
2. « Construire un ordre du monde : le jardin botanique de Naples comme
miniature », 2008, in Demain la géographie. Géopoint 2006, p. 87-92
2 articles de vulgarisation
1. « Dolly la brebis bouscule la frontière », Libération, 1 juillet 2011
2. « Que recherchez-vous lors d’une visite au Biodôme ? Analyse des
perceptions des visiteurs », Biodômien, 2004, 9, 1, pp. 3-4
3 interventions médias
1. « Que se passe-t-il dans les jardins zoologiques ? », Planète Terre avec
Sylvain Kahn, 11 juillet 2012
2. « Livres sur la voie publique », entretien avec Céline Morin, Arte Radio,
2 mars 2011
3. « Dispositif spatial », entretien avec Guillaume Gorgeu, Dokteos, 17
janvier 2011
Colloques et séminaires sans actes publiés à ce jour
1. Novembre 2012 : « Le zoo comme dispositif spatial. Pour une
géographie humanimale », séminaire de laboratoire, Lab’Urba, Créteil
2. Octobre 2012 : « Cosmopolitan Animals », Institute of English Studies,
London
3. Juillet 2012 : « Critical Geographies of Human-Animal Encounter »,
panel at the RGS meeting, Edinburgh
4. Juillet 2012 : « Agency at the zoo: are animals passive objects of
observation ? », Minding Animal 2, Utrecht
5. Mai 2012 : « Photografare. Imagine nella ricerca », Bologne
6. Janvier 2012 : « La juste place de la nature : relations, découpages et
transgression au zoo », séminaire de laboratoire, EnEC
7. Septembre 2009 : 5e festival francophone de philosophie, Saint
Maurice, Suisse. « Les nouvelles captivités »
8. Juillet 2009 : Colloque international « Minding Animals », Newcastle,
Australie. « Zoos and the Right Distance: how the Human-Animal
Relationship is shapped through space »
9. Juin 2009 : Colloque international « Tourisme, Théorie, Géographie »,
Sion, Suisse « Exotisme et tourisme : le cas des zoos »
10.
Juin 2009 : Colloque « Les relations anthropozoologiques,
nouvelles approches et jeunes chercheurs », Saint-Etienne, France
« Les soigneurs au zoo. Un objet géographique ? »
11.
Avril 2009 : Conférence au département de géographie de
l’Université de Genève « Exotisme animal et ethnographique dans les
jardins zoologiques »
12.
Mars 2009 : 9e rencontre Théoquant, Besançon, France.
« Limites et discontinuités micro scalaires dans les jardins
zoologiques »
13.
Décembre 2007 : Conférence à l’EHESS, séminaire « Etat,
société, institutions » : « Foucault, la géographie et les zoos »
Participation à des activités de recherche
1. 2009-… : IPRAZ (Imaginaires et Pratiques des Relations AnthropoZoologiques)
Ce groupe de recherche pluridisciplinaire (sociologie, histoire,
géographie) vise à fédérer et soutenir les jeunes chercheurs en
sciences sociales s’intéressant aux relations humains/animaux
et à leurs implications : tournant environnemental et durabilité,
développement, agentivité… Constatant un manque de travaux
sur les pratiques et les imaginaires qui engagent humains et
animaux, dans des contextes contemporains et occidentaux, il
vise au développement d’un programme de recherche et à une
institutionnalisation du champ. Des terrains d’étude effectués
en France, Italie, Espagne, Tunisie, Etats-Unis, Argentine, Chili,
Chine doivent être progressivement être complétés pour
interroger la variabilité de ces pratiques.
2. Université de Genève, GRAAL - Groupe de Recherche sur l’Autre,
l’Ailleurs et le Lointain
Le GRAAL a pour objet l'altérité géographique. Nombre de formes
de l'altérité (et, partant, de l'identité) mobilisent plus ou moins
explicitement des catégories ou des repères spatiaux. Le
sauvage, le barbare, l'étranger procèdent directement d'un autre
espace, qui participent de leur stigmatisation. Mais les
catégories de genre, de "races", d'âge, de sexualité, de classes
sociales, etc. comportent aussi une dimension spatiale, même si
elle semble plus discrète. Le GRAAL vise à analyser comment
l'espace intervient matériellement et symboliquement dans la
construction sociale de l'altérité, et dans les processus de
stigmatisation et de domination qui lui sont consubstantiels. Le
programme se propose ainsi d’analyser en particulier
l’Orientalisme, l’Exotisme, le Sauvage, la circulation des idées et
leur inscription dans des dispositifs spatiaux. L’Europe, comme
moteur de la construction des normes et discours autour
desquels s’articule l’altérité est ici un objet central.
3. 2007-2010 ANR jeunes chercheurs « GEO&Co Géographie et
colonisation », UMR Géographie-Cité
Ce groupe de recherche pluridisciplinaire s’inscrit dans le cadre
des études post-coloniales qui ont renouvelées l'historiographie
sur les relations entre sciences sociales et impérialismes
européens. Ces études concernent cependant essentiellement
l'empire britannique, et l'on ne peut que constater le manque de
travaux d'ampleur similaire dans le cas français. Ce groupe de
recherche travaille sur l’Afrique française, à partir des
questionnements suivants : comment ont été construits,
diffusés, modifiés les savoirs sur les délimitations des " grands
espaces " (continent, aire culturelle, région bio-climatique) ?
Comment sont tracées les limites entre Europe et Afrique, entre
" Afrique blanche " et " Afrique noire ", entre steppe et désert,
forêt et savane ? Comment sont élaborés les savoirs
géographiques sur les délimitations à l'échelon local (carte des
tribus, atlas des terroirs, reconnaissance des isolats, étude des
fronts pionniers de la colonisation), sur les " genres de vie ", et
notamment les distinctions entre nomades et sédentaires,
ruraux et urbains ? Comment ces savoirs ont-ils interféré avec la
construction des découpages militaires et civils des territoires,
avec les discours sur la continuité territoriale et l'unité de
l'Afrique française ? Ont-ils rendu compte des mutations sociospatiales engendrées par la colonisation ?
Travail de thèse
Estebanez Jean, 2010, Les zoos comme dispositif spatial : pour une
géographie culturelle de l’animalité, Thèse de doctorat de géographie
sous la co-direction de Christian Grataloup, université de Paris Diderot et de
Jean-François Staszak, université de Genève, 240 ill., biblio., 411 p.
Plus de 600 millions de personnes, d’origine sociale très variée, visitent tous les ans
des zoos. Peu d’enjeux forts semblent les caractériser, en dehors peut-être de
questions liées à l’éthique de l’enfermement des animaux. D’après leur présentation
officielle, les zoos sont des lieux orientés vers un public familial, mêlant fonction
éducative et divertissement.
Pourtant les zoos organisent le vivant et le monde, à travers la constitution de
collections en fonction de critères taxonomiques, écologiques, à partir de
découpages par continent ou de valeur d’exposition. L’exotisme et la sauvagerie
sont deux éléments constitutifs des zoos, qu’il faut analyser à l’aune de leurs liens
avec la colonisation. Aucun animal n’étant par nature exotique ou sauvage, on
analysera ici le zoo comme un dispositif spatial, capable de produire du sens et de
le projeter sur ce qu’il présente. L’Occident et l’Europe sont ainsi des moteurs de la
construction et de la diffusion d’un savoir sur l’Autre et l’Ailleurs.
Le concept de dispositif, proposé par Foucault, a le grand intérêt de ne pas réduire
un lieu à son architecture mais de le réinsérer dans un système hétérogène de
règlements, de discours, d’outils et de technologies et ainsi de penser l’articulation
entre matériel et symbolique.
Les zoos peuvent être analysés comme des théâtres du vivant dont la fonction
principale est de montrer. Scène, fosse, rideau, acteurs-animaux, public et mise en
scène permettent de filer la métaphore.
Un des éléments centraux du spectacle est la relation entre les humains et les
animaux. Dans des institutions qui tracent une dichotomie claire entre eux,
comment peut-on penser le cas des zoos humains et leur déclinaison
contemporaine (des signes d’activité humaine dans les enclos) ? Des grilles aux
vitres, en passant par les fosses, l’histoire architecturale des zoos reflète une pensée
changeante des relations entre humains et animaux, qui s’exprime à travers
l’établissement d’une juste distance. L’institution, comme le public, testent
continuellement cette frontière entre les êtres.
Le zoo n’est-il pas au fond un lieu où expérimenter cette question métaphysique :
qu’est-ce qu’être humain ?
Responsabilités administratives
Responsabilités éditoriales
2012-…
2010-…
Membre du comité de rédaction de Géographie et Culture
Membre du comité de rédaction de Carnets de Géographes
Responsabilités au sein de l’Ecole Doctorale de
Géographie de Paris
2007-2008 Représentant élu des doctorants auprès de l’Ecole Doctorale
(Participation au conseil de l’Ecole Doctorale ; organisation de la
communication entre les doctorants et la direction)
2007
Organisation du forum des doctorants « Les risques », 9
communications dont celle de Jaques Lévy et d’Yvette Veyret
Responsabilités
au
géographie, UPEC
2012-…
2007-…
du
département
de
Responsable des relations internationales
Responsabilités
au
géographie, ENS Ulm
2010-…
sein
sein
du
département
de
Tuteur des élèves (« Caïman ») et des étudiants
Organisation de la scolarité, suivi des enseignements et validation
des parcours
Tâches communes d’organisation
Conception de la maquette des cours, recrutement des auditeurs
libres d’agrégation et des étudiants, préparation des deux terrains
annuels, conseils de département…

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