Adulée, critiquée, marginale, Amélie Nothomb reste fidèle à ses
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Adulée, critiquée, marginale, Amélie Nothomb reste fidèle à ses
Stupeur et tremblement : VILLE DE GREASQUE Jusqu'à deux ans et demi, Amélie se décrit comme un tube digestif, inerte et végétatif. Puis vient l'événement fondateur qui la fait chuter dans l'univers enfantin. Durant six mois s'ensuit la découverte du langage, des parents, des frères et soeurs, des nourrices japonaises, du jardin paradisiaque, des passions (le Japon et l'eau), des dégoûts (les carpes), des saisons, du temps. Tout ce qui, à partir de trois ans, constitue la personne humaine à jamais. Car à cet âge-là, tout est joué, le bonheur comme la tragédie. Cosmétique de l’ennemi : 'Sans le vouloir,j'avais commis le crime parfait : personne ne m'avait vu venir, à part la victime. La preuve, c'est que je suis toujours en liberté.' C'est dans le hall d'un aéroport que tout a commencé. Il savait que ce serait lui. La victime parfaite. Le coupable désigné d'avance. Il lui a suffi de parler. Et d'attendre que le piège se referme. C’ est dans le hall d'un aéroport que tout s'est terminé. De toute façon, le hasard n'existe pas. Robert des noms propres : Le parcours d'une femme, née sous de dramatiques auspices - sa mère tue son père, baptise l'enfant du prénom de Plectrude et se suicide en prison. Ce récit s'inspire de la vie de Robert, chanteuse et amie d'Amélie Nothomb Antéchrista : Blanche, une adolescente timide et solitaire, rencontre Christa à l'université. Sûre d'elle, séductrice, Christia est l'exact contraire de sa nouvelle amie. Mais l'amitié idéale qu'imaginait Blanche ne dure qu'un temps et Christa devient peu à peu le bourreau de l'héroïne. Pour échapper à cette 'Antéchrista', Blanche devra surmonter ses angoisses. Adulée, critiquée, marginale, Amélie Nothomb reste fidèle à ses idées, laisse vagabonder sa plume au gré des pages blanches et couche sur le papier des récits toujours plus originaux les uns que les autres. Issue d'une illustre famille bruxelloise , Amélie Nothomb découvre la Chine, New York, et l'Asie du Sud-Est lors des déplacements professionnels de son père, un ambassadeur belge. Née au Japon, elle reste profondément marquée par la culture nippone qu'elle porte dans son coeur et transpose dans ses écrits. Elle retourne en Belgique à l'âge de 17 ans et suit des études gréco-latines. En 1992, son roman Hygiène de l'assassin est accueilli avec un énorme succès et se voit adapté sur grand écran. Frustrée de ne pas être restée au Japon, l'auteur y retourne et retranscrit cette expérience plus que déroutante dans Stupeur et tremblements, couronné Grand prix de l'Académie française en 1999. Ce livre marque une période de retrait médiatique pour l'écrivain qui aime provoquer, puis est adapté au cinéma en 2003. Se définissant elle-même comme une 'graphomane malade de l'écriture', elle sort un roman par an. Dans le Robert des noms propres, Amélie Nothomb romance la vie de son amie la chanteuse Robert. Son dix-huitième roman, Le voyage d'Hiver, est publié en 2009. Après Une Forme de vie en 2010, elle sort son vingtième roman Tuer le père en août 2011. En 2012 elle publie Barbe-Bleue. Ses romans à la bibliothèque: Hygiène de l’assasin : Prétextat Tach, prix Nobel de littérature, n'a plus que deux mois à vivre. Des journalistes du monde entier sollicitent des interviews de l'écrivain que sa misanthropie tient reclus depuis des années. Quatre seulement vont le rencontrer, dont il se jouera selon une dialectique où la mauvaise foi et la logique se télescopent. La cinquième lui tiendra tête, il se prendra au jeu. Si ce roman est presque entièrement dialogué, c'est qu'aucune forme ne s'apparente autant à la torture. Les échanges, de simples interviews, virent peu à peu à l'interrogatoire, à un duel sans merci où se révèle alors un homme différent, en proie aux secrets les plus sombres. Le sabotage amoureux : Aucun journal, aucune agence de presse, aucune historiographie n'a jamais mentionné la guerre mondiale du ghetto de San Li Tun, qui dura de 1972 à 1975. C'est à la faveur de cette barbarie quej'ai compris une vérité immense : grâce à l'ennemi, ce sinistre accident qu'est la vie devient une épopée. La mienne serait grandiose : les généraux de l'armée des Alliés m'avaient nommée éclaireur. Sans l'arrivée d'Elena, je serais restée invulnérable jusqu'au bout. Je l'ai aimée dès la première seconde. Elle fut ma belle Hélène, ma guerre de Troie, mon sabotage amoureux.J'ai tout vécu pendant ces trois années : l'héroïsme, la gloire, la traîtrise, l'amour, l'indifférence, la souffrance, l'humiliation. C'était en Chine,j'avais 7 ans.' Péplum : Cherchez à qui le crime profite. Quand un roman commence par cette phrase, on s'attend à ce que ce soit un polar. On n'a pas tort, ce livre pourrait être un polar. Sauf qu'il n'y a pas de policier. Mais il y a un crime. Mobile : Pompéi. Arme du crime : Vésuve. Et le coupable ? Ce pourrait être le temps. À moins qu'il n'ait un alibi. Mercure : Une île. Un vieil homme et une jeune fille y vivent à l'abri de tout reflet. Une infirmière survient pour soigner la jeune fille. Tandis que des relations de plus en plus confiantes se nouent entre elles, l'infirmière découvre les éléments d'un mystère et d'un drame qui tiennent à l'étrange loi que le vieil homme fait régner sur l'île. Stupeur et tremblement : Une Occidentale part au pays du Levant effectuer un stage en entreprise. Récit d'une déchéance (de rédactrice, elle devient dame-pipi) et confrontation de deux systèmes de pensée radicalement différents, sur le mode de l'absurde et de la dérision. Cette histoire de harcèlement moral au travail est totalement autobiographique.