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Maroc 2006 Part 3
Mardi 15 août (Zagora)
D’après le guide des routards il existerait une piste d’atterrissage naturelle à côté de Nekob à 65 km
au nord de Zagora, nous décidons d’explorer ce secteur aujourd’hui.
Brahim notre fidèle chauffeur de taxi vient nous chercher à l’hôtel à 6H30 pour nous conduire,
comme la veille, à une pompe TOTAL, cette fois, puis à l’aérodrome.
Le décollage à lieu vers 7H29. La visibilité est toujours un peu décevante car ce voile de
condensation ne nous quitte décidément pas. La visi verticale est bonne mais horizontalement elle
ne doit pas dépasser 10 km. CAVOK mais pas le top.
Nous remontons la vallée du Draa en direction de Ourzazate en légère montée à 200 ft/min. Nous
survolons Zagora qui s’étend nonchalamment de part et d’autre du Draa tel un serpentin de verdure
jusqu’à Ouarzazate.
Nous logeons le versant Est de la vallée du Draa et à une quarantaine de kilomètre nous obliquons
plein est vers Nekob. Les paysages sont à nouveau magnifiques, nous cerclons un moment au-
dessus de Nekob sans apercevoir de piste d’atterrissage, puis nous continuons jusqu’à Tazzarine ou
nous faisons demi tour. La magie Marocaine nous cloue à nos sièges une fois de plus. Les paysages
magnifiques que nous venons de survoler changent radicalement de couleurs et passent des
nuances de marron, vert, au rouge, brun sombre, orange. Sommes nous toujours sur terre ?
Je rejoins la vallée du Draa. Après avoir joué avec de petits courants ascendants dynamiques au sud
de Agdz, le début de l’activité thermique commence à se faire sentir. J’enroule un petit thermique à
500 ft/min. puis il se renforce et nous voilà parti pour une séance de spiralage de trente minutes.
Je me pose à Zagora une heure et demie plus tard, sans couper le moteur, pour éviter le vapor-lock,
je fais signe au surveillant de l’aérodrome de monter sur le siège passager pour un petit baptême de
l’air. Il m’avait demandé ce matin si je voulais bien l’emmener. Nous survolons le Jbel Adafane à l’est
de Zagora pour un petit vol de trente minutes.
De retour à l’hôtel, après le déjeuner et la petite sieste, nous sommes au bord de la piscine, quand
soudain mon GSM sonne. C’est Werner qui m’annonce qu’il confirme son intention d’acheter mon
Coyote.
Dan et moi discutons de cette hypothèse tout le reste de l’après-midi. Que faire, continuer le voyage
jusqu’à son terme puis livrer le India Golf à Werner ou le livrer rapidement à Casa et continuer le
voyage en voiture. Nous verrons demain. La nuit porte conseil.
J’envoie à Werner un petit mail, lui demandant de me confirmer officiellement sa décision. Une heure
après, je reçois un coup de fil de sa part, « Pat », me dit-il, « je te confirme mon intention, je t’ai fait
parvenir un mail il y a dix minutes ».
Ca devient sérieux, je décide de lui faire confiance.
Mercredi 16 - jeudi 17 août (Zagora)
L’hôtel à mis à ma disposition un petit bureau avec une connexion Internet excellente, j’en profite
pour placer les photos du voyage sur www.dreamplanet.tk et pour répondre à tout les mails que j’ai
reçu de nos amis. J’achète ensuite deux tickets d’avion auprès de la compagnie www.atlas-blue.com.
Cette compagnie est la filiale « low cost » d’Air Maroc, elle est fraîchement constituée, elle est basée
à Marrakech et exploite sept boeing. Le ticket aller simple sur Bruxelles coûte 260 Euros.
Nous passons le restant du séjour à glandouiller au bord de la piscine, à manger tout en affinant nos
plans.
Nous rencontrons à l’hôtel Thierry. Il est marié avec sa charmante épouse Marocaine dont la famille
habite près de Zagora et il est en congé avec elle, ses deux neveux et son fils. Il est de Nancy, très
sympathique et nous nous lions d’amitié. Il projette de faire un bivouac à dos de chameau dans le
désert le mercredi soir et nous décidons de l’accompagner.
Mercredi matin c’est le jour du souk, Ahmed nous y conduit vers 9H00. Il s’étend sur un hectare à
l’arrière du vieux marché.
Les échoppes sont constituées de morceau de ois et de tissus faisant office de tente. Les couleurs
contrastées ainsi que les odeurs flattent nos sens.
Nous sommes invités à prendre la thé avec des vendeurs de bijou Berbères, je finirai par leur faire
fabriquer un petit collier pour ma fille Laurane.
Les huit chameaux nous attendent devant l’hôtel avec nos deux guides Berbères. Après deux heures
de balade dans la palmeraie, nous atteignons notre campement installé en bordure de la plaine à 12
km de Zagora.
Le thé, puis le repas constitué d’une tagine d’agneau nous sont servi par nos deux hôtes berbères.
La nourriture se révèle excellente. Nous sommes attablé sous une tente avec au dessus de nos têtes
un ciel clair parsemé d’étoiles. Un satellite passe à toute allure, nous le suivons des yeux en nous
émerveillant du spectacle.
Vers 22H30 après une excellente soirée avec la famille de Thierry nous nous endormons dans notre
confortable lit dressé dans une tente avoisinante.
Réveillé par le soleil et après un bon petit déjeuner, nous regagnons la Fibule du Draa sur nos
chameaux.
J’ai réservé une voiture à Marrakech pour le mardi. Nous irons livrer le Coyote le dimanche à Casa
après une dernière étape à Errachidia qui nous permettra de survoler les dunes de Merzouga à 200
km au Nord Est de Zagora.
Vendredi 18 août (Zagora-Casablanca)
Décollage à 7H45 pour Errachidia, après avoir salué notre gardien et nous être acquitté de la taxe
d’atterrissage de. 5 Euros par jour.
Le vent souffle un peu ce matin et le voile de brume qui ne nous quitte pas est toujours là. Le vent à
tourné du secteur ouest au secteur Nord Est. Après dix minutes de vol, j’annonce à Danielle « On
met le cap sur Casa, on annule Errachidia »
India Golf n’est plus à moi et je ne tiens pas à prendre le moindre risque. Il appartient maintenant à
Werner et je ne peux plus prendre le même plaisir avec lui.
Nous effectuons un vol, à nouveau magnifique. Nous franchissons le Jbel Sarhro puis la vallée et les
gorges du Dadès.
Nous franchissons le cœur du haut Atlas à 10.500 ft, survolons Zaouia-Ahansenal puis nous
redescendons tranquillement vers la vallée en survolant le lac de Bin-el-Ouidane. La un plafond de
nuage à 600 ft. Le vent est du nord et l’humidité condense sur les flancs de l’Atals. Je reste audessus du plafond jusqu’à Afourer qui marque le début de la plaine et je perce la couche.
Nous poursuivons notre vol en légère descente vers Casa en survolant les carrières de phosphate de
Khouribga puis nous descendons sous 200 ft sous la TMA de Casa.
Je règle la radio sur le fréquence de la tour de Tit Mellil et je reconnais immédiatement la gentille voix
de la responsable de la tour de contrôle.
Je suis en finale, quand Danielle me souffle à l’oreille « C’est ton dernier atterro sur India Golf, ne le
loupe pas ». Merci pour la pression. Le vent est pile dans l’axe et souffle à 12 nœuds. Deux crans de
volet, « kiss landing » et roulage jusqu’au hangar ou nous remisons notre fidèle destrier à qui nous
faisons nos adieux.
Nous rencontrons Memdouh, il est ancien chef pilote et il vole depuis 1967 au Maroc. Il est très
intéressé par le Coyote pour faire de la photo aérienne.
Un vieux taxi Mercédès nous conduit à notre hôtel de Casa. L’hôtel « Mon rêve » en face du vieux
marché a été sélectionné dans le guide des routards. Il se révèle charmant. Pour 13 € par jour pour
deux personnes, nous recevons la clef de la chambre 31. Située au troisième étage sur l’angle de
l’hôtel elle est de forme ovale avec une charmante petite terrasse qui surplombe le quartier animé de
la rue Colbert anciennement rue Cahouia et le vieux marché.
Nous partons déjeuner au café Maure situé à vingt minutes de marche de notre résidence derrière
les murailles d’un château restauré en bord de mer, l’ambiance y est classe et décontractée, la
nourriture et le service sont excellents. Werner nous y rejoint pour le thé.
J’adore Casa, il y fait frais, la ville est à la fois animée et cool, moderne et ancienne, ancienne ville de
garnison Française elle a gardé beaucoup de charmes. Il y plane une ambiance Ibizenco. On me dit
que Marrakech est le fleuron du Maroc avec Fez. Certes, mais mon cœur va à Casa. Inch Allah.
Nous dînerons en face de notre hôtel « Chez Yamine ». Deux demis poulets grillés et une grande
bouteille d’eau pour 7 €.
Ensuite nous nous faisons apporté le thé dans notre chambre ou nous finissons la soirée en
observant l’animation de la rue. Spectacle grandiose de la vie de tout les jours, agrémenté d’un
fleuriste qui s’affaire à décorer toutes les dix minutes de veilles Mercedes se rendant sans doute à un
mariage. Il semble y en avoir beaucoup vu le nombre de voiture que l’on décore.
Nous nous couchons vers 22H00 dans les lits douillets de notre chambre ou suivant notre accord de
la veille avec Yamine le petit déjeuner nous sera servi vers 9 heures.
Vous trouverez plus de photos de ce voyage et d’autres sur http://www.dreamplanet.tk dès
notre retour en Belgique