ANALYSE DES EAUX DE PISCINES Microsoft Office Word

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ANALYSE DES EAUX DE PISCINES Microsoft Office Word
ANALYSE DES EAUX DE PISCINES
Toutes les eaux contiennent, en proportions variables des gaz et composés minéraux dissous. Les gaz sont
empruntés à l'atmosphère ou au milieu ambiant, les composés minéraux sont en rapport avec la constitution
géologique des terrains traversés.
Les principaux composés dissous sont le calcium et le magnésium qui rendent l'eau dure, les carbonates et
bicarbonates à l'origine de l'alcalinité et l'anydride carbonique apportant l'acidité.
L'équilibre de ces substances dans l'eau est complexe. Dans la piscine, il peut être affecté par le réchauffement et
par le traitement chimique. Ainsi une accumulation de sels dissous se produira, due à l'évaporation constante et
aux ajustements d'eau. Il faut bien tenir compte de ces aspects pour :
- assurer une désinfection efficace,
- apporter un confort aux baigneurs,
- prévenir toute détérioration au niveau de la piscine et de son équipement.
Enfin, la désinfection est l'aspect le plus important du traitement chimique, car elle assure une eau saine.
Des méthodes analytiques simples permettent aujourd'hui d'établir rapidement un diagnostic au bord de la
piscine, et c'est grâce à elles que l'on mettra en évidence :
- un traitement insuffisant ou excessif,
- le manque d'apport d'eau neuve,
- le risque d'une contamination bactériologique,
- le risque de précipitations.
1. CONTROLE DE LA CHLORATION
L'eau des piscines doit être bactériologiquement pure. Elle doit être désinfectée et désinfectante, c'est-à-dire
capable de détruire les germes au fur et à mesure de leur apport par les baigneurs. Un suivi est nécessaire afin
que la chloration ne constitue pas un élément d'inconfort pour les baigneurs. Grâce à la méthode colorimétrique
DPD (diéthyl-paraphénylène-diamine) la chloration peut-être contrôlée efficacement.
A. CHLORE ACTIF
Le chlore mis en présence de l'eau provoque un phénomène d'hydrolyse qui aboutit à la formation d'acides
hypochloreux et d'hypochlorites, équilibrés par le Ph de l'eau.
En fait l'acide hypochloreux est la partie active, les hypochlorites constituant le chlore en "réserve". La teneur en
chlore libre actif défini par le décret du 7 avril 1981 stipulant les règles de sécurité et d'hygiène en piscines
publiques, est en fait l'acide hypochloreux.
Ce dernier ne peut être défini qu'en fonction du Ph et du chlore libre.
B. CHLORE LIBRE
Indique la teneur globale acide hypochloreux + hypochlorite.
C. CHLORAMINES
Appelées encore chlore combiné. Ce sont les matières organiques en cours de destruction. Elles provoquent des
irritations oculaires, et se traduisent par des émanations chlorées.
D. CHLORE TOTAL : ACIDE HYPOCHLOREUX + HYPOCHLORITE + CHLORAMINES
2. CONTROLE DE L'ACIDE ISOCYANURIQUE
C'est le stabilisant du chlore. Il doit être mesuré 1 fois par semaine dans les piscines traitées par des
chloroisocyanurates et dans celles utilisant un stabilisant conjointement avec un autre dérivé chloré. Dans les
piscines publiques la teneur maximale est fixée à 75 mg/l.
3. TENEUR EN AMMONIAQUE
Elle indique une contamination récente par des matières organiques en décomposition. Il faut considérer par
ailleurs les apports d'ammoniaque par les baigneurs (urine, sueur). S’il y a présence d'ammoniaque, une
contamination bactériologique est à craindre. En fait une teneur en ammoniaque met surtout en évidence une
chloration insuffisante.
4. CONTROLE DES CHLORURES
La plupart des eaux contiennent des chlorures auxquelles viennent s'ajouter celles provenant du traitement. En
effet le chlore consommé se retrouve à l'état de chlorures. Ceux ci ne sont pas nocifs, mais reflètent l'importance
de la pollution apportée dans le bassin. Une augmentation progressive du taux de chlorures est le signe d'un
renouvellement d'eau insuffisant.
5. TENEUR EN AMMONIUM QUATERNAIRE
Les algues se multiplient par sporulation et sont véhiculées ainsi dans l'atmosphère. Aucune piscine n'est à l'abri
des algues. Elles trouvent dans la piscine une température propice à leurs développements. Certaines algues
résistent à des teneurs de 5 ppm de chlore. Il importe de garder toujours une certaine teneur en produit algicide
d'où la nécessité du contrôle.
6. LES MANQUES D'APPORTS D'EAU NEUVE
Il est souligné précédemment le manque d'apport d'eau neuve révélé par la teneur des chlorures. Une
accumulation en acide isocyanurique atteignant voire dépassant 400 ppm est également révélatrice à cet égard,
ainsi qu'une forte augmentation de la dureté totale de l'eau du bassin par rapport à celle de l'eau neuve.
Pour les piscines publiques, il est fait obligation d'opérer un apport journalier d'eau neuve. Cet apport est fixé à
30 l. par baigneur ayant fréquenté l'établissement.
7. POTENTIEL HYDROGENE (PH)
Les sels dissous, acides et bases, sont dissociés dans l'eau en particules dotées d'une charge électrique. Cette
particule est appelée "ION". Quant au phénomène qui donne naissance à ces ions, il s'agit de l'ionisation.
Un acide se dissocie dans l'eau en ions hydrogène H +, tandis qu'une base se dissocie dans l'eau en ions
hydroxyles O H -. L'eau est neutre quand la quantité d'ions H + est égale à celle d'ions O H -.
Lorsque le Ph est trop bas (- de 7,2) le chlore se dissipe rapidement, les parois de la piscine s'écaillent, les
surfaces métalliques sont corrodées, la formation de chlorure d'azote avec l'urée est favorisée. Or, ce chlorure
(appelé aussi trichloramine) est insupportable pour les yeux lorsqu'il dépasse des valeurs très faibles.
Lorsque le Ph est trop élevé (+ de 7,6), le chlore est moins actif ; son pouvoir bactéricide est lent. Des dépôts et
tâches mates se forment sur les parois des bassins. Le fond de la piscine se couvre de sédiments, les filtres se
colmatent. Les yeux et la peau peuvent être sérieusement irrités.
PARAMETRES DE CONTROLE
TH TOTAL °F
TAC °F
CHLORE LIBRE mg/l
avec stabilisant
sans stabilisant
CHLORAMINES mg/l
ACIDE ISOCYANURIQUE mg/l
AMMONIAQUE mg/l
CHLORURES mg/l
AMMONIUM QUATERNAIRE
P.H.
inférieur à 30° F
inférieur à 30° F
entre 2 et 4 mg/l
entre 1 et 3 mg/l
inférieur à 0,6 mg/l
inférieur à 75 mg/l
inférieur ou égal à 0,2 mg/l
< à 200 mg/l par rapport à une eau neuve
10 à 15 mg/l à maintenir
à maintenir entre 6,9 et 7,7 (optimal 7,4)