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LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT — N° 233 — MARS 2014 — HERAULT.FR Pour Nelson Mandela, avec François Pienaar P. 6 Devenir assistant familial P. 10 Edith, l'enfant cachée P. 32 SOMMAIRE 8 4 — Paroles de Président « Que va-t-on faire sans élus de proximité ? » 6 — La Grosse Actu Un Département « tout-sport » 8 — Suivi de projets Ecoparc de Lunel, ça avance ! 10 — Comment je fais… 14 11 — Une action, une image 12 — En direct des cantons Des investissements pour mieux vivre en Hérault 14 — Un élu, des actes Michel Guibal 16 — Agir pour demain Pouzolles : les autistes ont leur maison Devenir assistant familial 29 43 29 — Sortir 42 — Le jour où… 32 — La grande histoire 43 — On veut ta photo 40 — Initiatives locales 44 — L’actu du terrain Yanowski au domaine d’O Edith, enfant cachée pendant la guerre Emmanuel, l’artiste du chasse-neige 41 — Initiatives locales Le bio, c’est bon aussi pour l’emploi 2 —Mars 2014 1964, et l’éphèbe d’Agde apparut Les Héraultais sont des chasseurs d'images 45 — Le Top 5 Cinq Héraultais qui font la une 18 25 17 — Sur le terrain 22 — Portrait d’élu 18 — Un élu, un canton 24 — Mon canton, c’est le plus beau 20 — Expression libre 26 — L’invité L’occitan dans son collège André Vezinhet 21 — Ça fait débat Christian Jean Montpellier X, entre domaine d’O et source de l’Avy Éric-Emmanuel Schmitt 28 — La fiche biodiversité Le lichen 45 46 — Initiative citoyenne L'anorexie vaincue à 15 ans 47 — 10 idées pour le week-end 51 — La recette de Catherine et Anne-Sophie La sauce verte au verjus 1 000, rue d’Alco 34087 Montpellier/Tél rédaction : 04 67 67 74 41/ Tél abonnements : 0800 34 02 34/Mail : [email protected]/Directeur de la publication : Pierre Maurel/Directrice de la communication : Florence Combes-Boulard/Rédacteur en chef : Vincent Girard/Rédacteur en chef adjoint : Jean-David Bol/Rédaction : Claire Vincent, Valérie Pérez, Arnaud Tarroux, Christelle Ducarme, Isabelle Labadiole, Fabienne Cottin, Xavier Boutolleau et Agence JAM. Photo : Cathy Agrinier (p 01, 03, 07, 15, 18, 19, 46) ; Christophe Cambon (p 02, 08, 10, 13, 19, 22, 24, 25, 44) ; Olivier Mas (p 02, 03, 04, 07, 14, 15, 16, 19, 25, 41) ; L. Laniray (p 02, 29) ; F. Gournaud (p 02, 45) ; Vestia-promotions (p 09) ; F. Cottin (p 12) ; Fish’Eye (p 17, 30) ; C. Cabrol (p 26) ; C. Laberge (p 30) ; S. Ruiton (p 31) ; T. Rathier (p 31) ; P. Arnaud (p 42) ; OTI SGVH (p 44) ; OT Pays de Lunel (p 48) ; Cebenna (p 49) ; E. Hannoteaux (p 51) ; DR (p 13, 40, 45, 47, 48, 49, 50, 51)/Photothèque : Danielle Iacoponelli/Infographies : Olivier Pla/Dessin : Aurel (p 52), John Walsh (p 28), Claire Degans (p 32-39)/Création : Lowe Stratéus/Mise en page : Étincelle/Photogravure : Chirripo/Impression : Maury Imprimeur. Imprimé dans le respect de la charte sur les déchets, les produits dangereuxet toxiques sur papier issu de forêts gérées durablement/issn : 1155-1259. Un article vous a plu ? Vous souhaitez en savoir plus ? Ce symbole vous indique que le sujet est aussi sur herault.fr avec photos, vidéos, etc. 52 — La famille Léro Roulez jeunesse ! Prix de la presse territoriale 2013 L’Hérault Abonnez-vous gratuitement : herault.fr ou 0800 34 02 34 Mars 2014 — 3 PAROLES DE PRÉSIDENT « Dans le rural, certains élus vont devoir s’occuper d’un territoire de 1 400 km2, trois fois la taille d’Andorre ! » André Vezinhet. « La future carte de France s’éloigne du citoyen » Pourquoi ? Conséquences ? Et les cantons ? « Si le nombre de Régions est réduit, comme cela a été évoqué, on va créer des collectivités de cinq à huit millions d'habitants. La Région ne pourra pas s'occuper des questions de proximité tandis que les Métropoles, nouvellement créées, seront dans une logique d'aspiration des territoires. Il faudra bien conserver un échelon au niveau local qui permettra aux contribuables d'être égaux devant les services publics, et qui pourra assurer la cohésion sociale. » La commune et le Département, les deux institutions de proximité, celles en lesquelles les Français ont le plus confiance pour s’occuper de leurs problèmes quotidiens, sortiront affaiblies de cette nouvelle donne. Cela ne peut qu’ajouter au sentiment de défiance vis-à-vis de nos institutions qui est malheureusement déjà trop élevé. Quant à l'argument budgétaire, il ne tient pas. Il n’y a aucune économie à attendre, au contraire, du démantèlement des politiques de terrain. Le nombre de cantons composant le Département de l’Hérault est divisé par deux, avec des cantons qui deviennent gigantesques. Dans le rural, certains élus vont devoir s’occuper d’un territoire de 1 400 km2, trois fois la taille d’Andorre ! À l’inverse, les conseillers départementaux dans les villes n’auront bientôt plus aucun pouvoir sur leur territoire avec la création des métropoles. Cette réforme va à l'encontre de l'équilibre rural-urbain que nous avons mis des années à construire. C'est très grave ! 4 —Mars 2014 Le bloc-notes d’André Vezinhet Le bloc Solidarité préservé « Le budget 2014 du Conseil général a été particulièrement difficile à élaborer. Augmentation des dépenses sociales, baisse des recettes. Nous avons décidé de ne pas augmenter les impôts locaux et de réduire nos dépenses de 6 % sur l’ensemble de nos actions, sauf celles incompressibles ou prioritaires : la solidarité et les services d’incendie et de secours. » L’Europe confirme l’importance de la LGV « On pensait la Ligne à grande vitesse repoussée à l’après-2030. La Commission européenne a annoncé le mois dernier qu’elle débloquerait des crédits pour neuf grands projets de transport ferroviaire, dont la ligne entre Paris et Barcelone, via Montpellier et Béziers. Enfin ! Comme je l’ai toujours soutenu, seuls les crédits européens devaient concourir à ce grand projet européen. » Une première pour l’Hérault « Le Caylar, commune du Larzac héraultais, a reçu des mains du Préfet le label « village étape ». Cette distinction récompense les qualités attractives de la petite cité du causse qui a su mobiliser et valoriser ses richesses culturelles et patrimoniales pour en faire des découvertes touristiques. C’est la première commune du département à décrocher ce label. Un atout de plus pour l’Hérault, quatrième destination touristique de France ! » Top / Flop Soutien aux Philippins « Bravo à la Plateforme humanitaire et de solidarité de l’Hérault (PHS 34) qui a organisé le 1er février à Jacou un concert de soutien aux sinistrés des Philippines, avec le soutien de la commune et du Département. Ce n’est pas parce que ce drame a disparu des écrans du 20 h qu’il n’existe plus. L’ensemble des recettes ainsi collectées permettra à la PHS 34 de réaliser son action d’entraide et d’assistance au peuple philippin. » Lumière intelligente « Hérault Énergie, organisme associé du Conseil général, mène un projet pilote dans le village de Vendres. Quatorze candélabres dits « intelligents », détectent l’arrivée de piétons et s’allument donc seulement en cas de besoin. Une piste pour favoriser les économies d’énergie et limiter la pollution lumineuse. » Comment se loger en 2014 ? « Cinq millions de Français peinent à payer leur logement. C’est le cruel constat de la Fondation Abbé-Pierre qui note l’inadéquation entre la « flexibilisation de l’emploi » et son cortège de contrats précaires et la rigidité du marché immobilier, alors que les propriétaires demandent de plus en plus de garanties. D’où l’utilité du Fonds de solidarité logement (FSL) géré par le Conseil général et qui permet chaque année à de nombreux Héraultais de trouver un logement ou d’éviter l’expulsion. » Mars 2014 — 5 Tous Hérault du sport LA GROSSE ACTU Qu’il s’agisse d’offrir un lieu adapté au mouvement sportif à travers la Maison départementale des sports ou d’aider les communes à s’équiper, le Département, épaulé par Hérault Sport, est présent sur tous les terrains. Avec un seul but : l’accès au sport pour tous et au bien-être. 9 658 000 € HT Le coût de la piscine intercommunale du Pic Saint-Loup, dont 1 000 000 € d’aide départementale. 230 000 visiteurs accueillis à pierresvives depuis son ouverture. 6 —Mars 2014 D oublement symbolique. Située près de la nouvelle place de l’Égalité, la Maison départementale des sports porte le nom de Nelson Mandela, leader de la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud. « En lui rendant hommage, le Département a voulu traduire sa vision de la pratique sportive, outil de socialisation et d’éducation », souligne Christian Bénézis, vice-président délégué à la jeunesse et aux sports. Et, à l’invitation d’André Vezinhet, président du Conseil général, c’est un monument du sport qui est venu dévoiler la plaque commémorative : François Pienaar, le capitaine des Springboks qui reçu en 1995 la coupe du Monde de rugby des mains de Mandela. Ce n’est pas qu’un coup d’éclat. La politique sportive du Département ne date pas d’hier : « Hérault Sport soutient chaque année 1 100 manifestations sportives tout en animant cette maison, ouverte en 2013 au cœur du quartier pierresvives », rappelle André Vezinhet. Un bâtiment de 5 100 m2, à énergie positive, qui héberge les cinquante comités sportifs héraultais, le District de football, l’UNSS, l’Ufolep, l’Usep, Profession Sport et Loisirs 34, ainsi que le Centre de médecine du sport, de psychologie et de diététique de l’Hérault LR. Dynamique associative Professionnels et bénévoles peuvent ici promouvoir leur activité grâce à de nombreux équipements offrant une large amplitude horaire. Dans l’esprit de la Cité des savoirs et du sport pour tous, les manifestations s’y multiplient : mois de la plongée sous-marine en À l’affiche d’infos sur herault.fr/node/16488 Compétence du cœur Ce mois-ci sur les affiches du réseau départemental : une personne âgée, un jeune en insertion, une personne handicapée. À travers tous ces visages, le Conseil général rappelle ainsi sa principale mission, à laquelle il consacre plus de 54 % de son budget : la solidarité. De la protection maternelle et infantile jusqu’à la prise en charge de la dépendance des personnes âgées via l’Apa, le Département est présent à toutes les étapes de la vie. 1 Et comme d’habitude, ça ne coûte rien 2 1 3 André Vezinhet et la légende du rugby sud-africain François Pienaar — piscine de Saint-Mathieu — 3 Expo Corps sportifs à pierresvives. septembre dernier, future Quinzaine de l’équitation. Ou encore, l’exposition « Corps sportif, image et métamorphoses », articulée en deux parties. Humoristiques ou interactives, les œuvres et installations exposées à pierresvives, jusqu’au 22 mars, invitent le public à se frotter aux règles de l’art et du sport comme en jouant au minigolf sur un parcours peuplé d’œuvres contemporaines. Entre photographies et films anciens, la Maison départementale des sports plonge quant à elle le visiteur dans l’histoire du sport et l’univers des corps. Complexe balnéo-ludique à Saint-Mathieu-de-Tréviers Et pour rendre le sport accessible au plus grand nombre sur tout le territoire, le Département soutient également les 2 La nouvelle initiatives locales comme la réalisation de la piscine intercommunale du Pic Saint-Loup, qui vient d’ouvrir à Saint-Mathieu-de-Tréviers. Répondant aux besoins des scolaires, cet équipement de 6 000 m2 est aussi un complexe aquatique innovant, adapté à tous les publics. Bassins intérieur et extérieur, solarium, zone balnéoludique, aire de jeux interactive pour enfants, espaces verts… Conçu par l’agence montpelliéraine Coste Architectures, cet équipement a tout pour plaire, y compris dans sa construction, économe en énergie et en eau, intégrée à l’environnement grâce à des matériaux « nature »... Preuve qu’en matière de développement durable, l’Hérault est aussi un champion. Chaque fois qu’il réalise une campagne de communication, le Département n’a pas à louer les emplacements pour ses affiches. Pourquoi ? Parce que depuis des années, le marché lancé pour le réseau d’affichage prévoit une clause simple : sur chaque panneau, une des deux faces est mise à disposition gratuitement à la collectivité. En plus, le marché prévoit le versement par l’entreprise d’une redevance annuelle (l’entreprise Pisoni depuis 2011). Résultat : une communication gratuite dans tout l’Hérault. Mars 2014 — 7 SUIVI DE PROJETS L’économie, la solidarité et des routes plus fluides Le point sur le giratoire d’Agropolis, étape importante des travaux de la RD 65. Du côté de Lunel, l’écoparc prend forme. Quant à la future maison de retraite de St-Georges-d’Orques, une première pierre vient d’être posée. Les autres chantiers du Département ? Sur herault.fr ! Montpellier Agropolis : fondations en cours Le giratoire d’Agropolis, traversé par la RD 65, est emprunté par plus de 30 000 véhicules/jour. Le trafic devrait encore se densifier avec la croissance démographique des communes voisines. Le Conseil général réaménage ce rond-point dans la lignée des travaux entamés en 2008 sur la R D65. Le chantier de l’ouvrage d’art qui permettra de faire passer la route au-dessus du giratoire a commencé en octobre dernier. Renforcement des sols et réalisation des fondations en cours (photo). Mise en service du giratoire d’Agropolis prévue en septembre 2015. L’ouvrage d’art au-dessus de la Lironde est également en travaux. Budget CG 34 : 9 M€ HT. Infos : www.herault.fr/rd65 Projet global RD 65 (en km) avancé à 86 % 8 —Mars 2014 Saint-Georges-d’Orques La maison de retraite déménage et s’agrandit Depuis 33 ans, l’Ehpad Notre-Dame-du-Bon-Accueil héberge jusqu’à 34 résidants. La nouvelle construction pourra accueillir 64 personnes dont 12 en unité d'hébergement renforcé (Alzheimer ou maladie apparentée). En plus : 12 studios dédiés aux seniors. Fin des travaux : octobre 2015. Coût : 8 M€. Projet avancé à 35 % Lunel Et l’écoparc avance… Études de flux routiers achevées. En cours : les études environnementales, en collaboration avec la Dreal, pour compenser la gêne occasionnée pour certaines espèces protégées ; les études de positionnement économique, pour déterminer les thématiques qui orienteront la commercialisation de l’écoparc. Projet avancé à 30 % Mars 2014 — 9 COMMENT JE FAIS… Témoignage Cécile Rodrigue, assistante familiale à Lansargues Comment accéder au métier d’assistant familial Zoom sur ces professionnels qui accueillent à leur domicile un enfant temporairement séparé de sa famille par les services sociaux. V ous êtes disponible, intéressé par l’accompagnement éducatif d’un enfant et un travail social ? Alors, devenez assistant familial. Mais attention, il s'agit d'une profession à part entière, impliquant l’ensemble de votre foyer. En effet, votre rôle consiste à accueillir chez vous, pour une période variable, un ou plusieurs enfants âgés de moins de 21 ans, placé(s) dans le cadre de la protection de l'enfance. En relation avec l'équipe éducative, vous devez apporter à chacun d’eux tout ce qui est nécessaire à son développement affectif, physique, scolaire… en respectant son histoire et en gardant le lien avec ses parents dans le respect des droits de chacun. 10 —Mars 2014 Pour exercer ce métier, il faut obtenir un agrément délivré par le Conseil général, après appréciation des conditions d'accueil (compétences, état de santé, logement adéquat). Ce qui vous permet ensuite de postuler auprès du Département. Une fois recruté, vous suivrez une formation obligatoire qui comprend un stage préparatoire et une adaptation à l’emploi permettant l’accès au diplôme d’État. À ce jour, 2 000 jeunes Héraultais sont suivis par le service de l'Aide sociale à l'enfance, dont deux tiers vivent chez l'un des huit cents assistants familiaux employés par le Département. Malgré tout, les besoins ne cessent de croître… d’infos sur herault.fr « Cette profession souffre d’une certaine méconnaissance et d’a priori : peur de s’attacher aux enfants accueillis et crainte vis-à-vis de problématiques supposées. Les jeunes ne doivent pas hésiter à se lancer : à 25 ans, je suis devenue la benjamine des assistantes familiales de l’Hérault. Depuis, j’ai un métier, en même temps je vis le quotidien heureux d’une mère au foyer et mes enfants y gagnent en ouverture d’esprit. » Pratique Pour obtenir l’agrément vous devez : - envoyer un courrier à l’adresse ci-dessous, - compléter la fiche de renseignements reçue, - assister à une réunion d’information, - remplir un dossier de candidature. Après évaluation de vos conditions d’accueil, la décision vous est notifiée sous quatre mois maxi. Si vous êtes agréé, vous pouvez, si vous le souhaitez, postuler auprès du service offre d’accueil de la direction Enfance et famille du Conseil général. Un entretien est organisé avec un conseiller éducatif et une psychologue. En cas de recrutement, un stage de 60 heures vous est proposé avant l’accueil du premier enfant. Contacts Pôle départemental de la Solidarité Direction de la protection maternelle infantile et de la santé Service agréments et modes d’accueil enfance Hôtel du Département 1 000 rue d’Alco 34087 Montpellier cedex 04 Tél. 04 67 67 63 97 / 93 UNE ACTION, UNE IMAGE Le Département, patron de la solidarité C’est le premier acteur de la solidarité : du premier âge au grand âge, et à chaque saison de la vie, le Département est là pour accompagner chacun et chacune dans son parcours. À plus forte raison dans les moments de fragilité dus aux accidents de la vie : perte d’emploi, rupture familiale, risque d’expulsion du logement, dépendance… Mars 2014 — 11 EN DIRECT DES CANTONS Des investissements pour mieux vivre en Hérault Routes, entretien du patrimoine, logements, écoles, protection de l’environnement… Le Conseil général intervient sur tout le territoire. Objectif : améliorer la qualité de vie des Héraultais. Plateau sportif La municipalité de Gabian a créé un plateau sportif. Ouvert en libre accès, ce terrain multisports est équipé d’une structure de basket, de poteaux et filets multifonctions, sans oublier des buts de football et de handball. 73 294 € 25 992 € Montant du plateau sportif. Subvention du CG. Entrée de village À cause des eaux pluviales, il a fallu reprendre le tracé routier de l’entrée de Taussac-la-Billière, créer caniveau et accotements pour rediriger leur écoulement. Un investissement nécessaire pour permettre un meilleur accès à ce petit village des Hauts-cantons et sécuriser les usagers de la route. Taussacla-Billière Gabian 65 000 € 100 % Montant des travaux. Département. Murviel-lès-Béziers Restaurant scolaire Avec 513 élèves inscrits dont 433 demi-pensionnaires, la cantine du collège Le Cèdre était trop exigüe avec seulement 120 places. Le Département a augmenté sa surface avec un nouveau bâtiment qui offrira 164 places pour les élèves, 32 pour le personnel et 2 patios extérieurs de 16 places. 513 433 élèves. demi-pensionnaires. Plages accessibles Le Département et la commune de Sérignan ont unis leurs moyens pour la création d’un aménagement piétons et cyclistes en bord de mer. La première tranche réalisée sur une distance de 550 m favorise les déplacements doux tout en valorisant le site. 176 200 € 550 m Subvention du CG. 1 tranche de travaux. re 12 —Mars 2014 Sérignan Ganges Passerelle pour cheminements doux Collège agrandi et restauré Dans le cadre d’un important programme de réhabilitation urbain mené par le Département et la commune, une première phase intègre la création d’une passerelle, en parallèle du pont sur le Rieutord, dédiée aux piétons et aux cycles. Avec l’augmentation du nombre des élèves, le collège Les Pins a été agrandi pour accueillir le restaurant scolaire, puis une salle polyvalente, une salle d’études et un préau dans la cour. Un étage de classes a été aussi réaménagé. 8,4 M€ 2,5 M€ Coût global. Coût de la passerelle financé à 100 % par le Département. Castries Montarnaud Pérols Logements neufs Hérault Habitat réalise deux résidences, les Dentellières, de 40 logements, et les Alleresses, de 11 logements, labellisées bâtiments basse consommation (BBC). Toutes deux parfaitement intégrées dans l’environnement. 51 logements 436 000 € neufs, collectifs et individuels. de subvention du Département. Extension et restructuration du collège L’opération de réorganisation du collège Frédéric-Mistral porte sur une partie centrale du bâtiment et l’extension sur l’avant du bâtiment principal, pour accueillir les locaux du pôle scientifique, d’enseignement général ainsi qu’un préau et le CDI. 6 M€ Rentrée 2014 Coût global. Fin des travaux de construction. Mars 2014 — 13 LA VIE D’ÉLU Michel Guibal, le 1er vice-président Conseiller général du canton de Montpellier I et premier vice-président, Michel Guibal assure la représentation institutionnelle du Conseil général. Représenter Auprès du CHU et de l’Agence régionale de la santé (ARS), je représente le Département, qui est un partenaire et un acteur majeur dans le monde de la santé publique. 14 —Mars 2014 Entendre Résister Présider Aménager Au palais de Justice, aux côtés de juristes dont j’ai été pour beaucoup le professeur, je participe à la commission départementale d’accès au Droit. Ma mission est aussi d’assurer la présidence des sessions de l’Assemblée départementale, lorsque le Président André Vézinhet ne peut être présent. Dans ses actions de lutte contre l’exclusion, le Département concentre ses efforts sur l’emploi. Ici dans le cadre des réunions des commissions locales d’insertion. Aux côtés de Jean-Claude Deperrois, ancien Directeur d’Hérault Aménagement, remplacé par Émilio Campos. La politique foncière est au cœur de l’actualité. Mars 2014 — 15 INITIATIVES LOCALES Autistes chez eux Où vont les autistes adultes ? Jusqu’en 2011, la seule solution pour les plus difficiles était l’hôpital psychiatrique. En 2012, Sésame Autisme a ouvert Les Coteaux de Sésame, à Pouzolles. Une première. Jean-Louis Vidal, Président de Sésame Autisme Languedoc «Ici, un lien se construit» « Un autiste a des troubles de la communication, ses relations sociales sont difficiles, ses centres d’intérêts très restreints », définit Jean-Louis Vidal, président de Sésame Autisme LR. Les plus gravement atteints ne peuvent pas s’intégrer dans la vie au quotidien. Enfants, ils sont (parfois) accueillis dans des structures spécialisées, sanitaires ou médico-sociales. Jusqu’à 20 ans… Et après ? « Il y a vingt ans, on les envoyait à l’HP La Colombière, dans 16 —Mars 2014 les pavillons « de défectologie » de sinistre mémoire. Nous sommes une association de parents, nous nous sommes battus pour que nos enfants et ceux à venir bénéficient d’un vrai lieu de vie et de soins. » C’est chose faite depuis le 2 avril 2012 à Pouzolles : trente-huit places d’accueil permanent, quatre pour l’accueil temporaire, « qui soulage les familles, faute de place ». Car tous les besoins sont loin d’être satisfaits… sesame-autisme-lr.asso.fr ou 04 66 73 33 87. « Le village de Pouzolles nous a accueillis, nous, association de parents, et nos enfants adultes. Avec l’appui du conseiller général, le maire a donné le terrain sur lequel se trouve le foyer d’accueil médicalisé : six maisons plutôt qu’un seul bâtiment, afin de recréer une atmosphère « familiale » sécurisante avec des groupes de sept. Treize salariés sur cinquante-deux viennent de la communauté de communes. Au village, cela se passe bien. La preuve : un vigneron a accueilli quelques résidents pour les vendanges. Quelque chose se construit… » La langue d’Oc dans son collège Après treize écoles calandretas, voici l’étape collège pour les défenseurs de la langue d’Oc. Le collegi Léon-Córdas s’installe à Euromédecine à Montpellier. Avec l’aide du Département. « Enfin chez nous ! Cela a été un long combat : collège associatif, nous n’avions pas de statut », explique Jean-Louis Blenet, président de la Confédération des calandretas. Suite logique des treize écoles occitanes en Hérault, le collège Léon-Córdas, 103 élèves, revendique sa laïcité et vise la mixité sociale. Son objectif : transmettre la langue d’Oc. L’enseignement, le même qu’ailleurs, est donné dans quatre classes, de la 6e à la 3e. Patrick Albert, directeur : « C’est une école immersive, les cours sont donnés en occitan, sauf pour le français et les langues. » L’internat, indispensable au recrutement départemental, abrite cinquante élèves. Niveau de confiance Les méthodes pédagogiques et la vie scolaire s’appuient sur la méthode Freinet : responsabiliser les élèves, régler les problèmes dès qu’ils se présentent dans des « conselh », par classe ou avec tous. Enzo, en 4e, apprécie : « On peut s’exprimer, dire ce qui ne va pas. On a des droits et des devoirs, chacun obtient un "niveau" de confiance, de 1 à 6, chaque niveau élargit les droits. » L’enseignement est gratuit, les parents « participent aux frais liés à notre statut privé sous contrat, explique Jean-Marc Villaroya, président de l’association Collegi Léon-Córdas. Internat, transports, cantine… Ils sont aussi engagés dans la vie de l’asso. » « Des vrais courageux » Le Département a financé l’achat des locaux et les travaux de transformation. « Des vrais courageux, comme Pierre Maurel, nous sont soutenus en signant une convention avec l’Académie pour pallier le vide de l’État dans les langues « C’est une école immersive. On n’apprend pas l’occitan, on apprend EN occitan dans les cours, sauf pour le français, l’anglais et l’espagnol. » Patrick Albert, directeur. régionales », déclare Jean-Louis Blénet. Pierre Maurel, vice-président à l’Éducation, répond : « Même si l’occitan est peu parlé, il n’en constitue pas moins un élément important de notre patrimoine culturel et doit être protégé. Cette langue, c’est nos racines, que nous ne devons pas oublier. » La Fédération des calandretas ne compte pas s’arrêter là. En ligne de mire : un autre collège, un lycée. Puis l’Université, « pour former des enseignants en occitan. » Et boucler la boucle de la transmission. 2 1 1 et 2 Cent trois élèves au collège Léon-Córdas — 3 De gauche à droite : Jean-Louis Blénet, Patrick Albert et Jean-Marc Villaroya. 3 Mars 2014 — 17 UN CANTON UNÉLU, ÉLU,UN UN CANTON André Vezinhet tient à valoriser le bon parcours scolaire des enfants du canton. Comme ici, aux Escholiers-de-la-Mosson, il remet les diplômes du brevet des collèges aux élèves. André Vezinhet Il est conseiller général du canton de Montpellier IX depuis 1985, un territoire dont le visage s’est profondément modifié avec notamment la création de l’eco-quartier pierresvives. 18 —Mars 2014 Le restaurant « Mon cuisinier » est toujours plein. Un modèle de réussite pour cette entreprise d’insertion qui forme des personnes en difficulté afin de les remettre sur le chemin de l’emploi. Le Département créé un Club de services pour le quartier pierresvives. De la vidange de voiture à l’achat de fleurs, en passant par le pressing. Objectif : faciliter la vie des salariés du secteur. Les Hauts-de-Massane Lac des Garrigues Le canton de Montpellier IX 25 500 habitants. La Paillade 3 n so Théâtre Jean-Vilar os al M Stade de la Mosson collèges : Les Escholiers-de la-Mosson, Les Garrigues et Arthur-Rimbaud. pierresvives Le bâtiment pierresvives fascine, il reçoit la visite de grands personnages. Comme ici Pierre Arditi, déjà parrain de l’œnothèque, c’est également à pierresvives qu’il est venu « en ami » remettre la légion d’honneur au président du Département. Mars 2014 — 19 EXPRESSION LIBRE Ces propos sont sous la stricte responsabilité de leurs auteurs. Loi de démocratie de proximité (27/02/2002) Groupe d’opposition de Droite Groupe Démocratie et République Groupe communiste Groupe majoritaire socialistes et apparentés Le gouvernement sacrifie l’espace rural Permettre à tous les enfants et les jeunes de se construire Élus de l’Hérault pour l’Hérault nécessité. Dans une société où la transparence décline avec les Maisons d’Enfants à caractère est exigée à chaque instant, il est important de Social, les assistants et assistantes familiaux et préciser davantage le rôle qui incombe à les agents du département agissant au sein chacun des niveaux de la puissance publique. des agences sociales ou du siège. A contrario, éloigner nos concitoyens de celles Autour de cette responsabilité, c’est tout un et ceux qui les représentent au sein des partenariat qui s’est construit, associant le assemblées départementales est un contre- Conseil général, le monde associatif, les sens historique, qui n’a jamais été assumé avec acteurs de la police et de la justice ou encore autant de cynisme qu’il l’est aujourd’hui par ceux du milieu de la santé. nos dirigeants nationaux. C’est d’ailleurs dans ce domaine que sera Cette énième loi affaiblira malheureusement inauguré dans le courant de l’année 2014 une les départements français qui constituent les structure innovante quasi unique en France, territoires à l’échelle desquels la relation entre associant nos services et les CHU de agglomération urbaine et espace rural peut Montpellier et de Béziers ainsi que l’Agence être maintenue. Qui plus est, les nouvelles Régionale de Santé. Cette structure, dispositions approuvées par la majorité dénommée SET’Ados, est structurée pour parlementaire socialiste ne permettront de accueillir des jeunes rencontrant à la fois des réaliser aucune économie. Elles n’apporteront difficultés sociales et des troubles majeurs du aucune clarification quant aux rôles devant comportement, associant un être tenus par les différentes collectivités accompagnement thérapeutique et un territoriales. Et pire, elles priveront l’espace accompagnement éducatif pour une prise en rural, qui compose très largement notre charge globale de l’adolescent. territoire, de la représentation politique qui lui Cette dernière réalisation est emblématique est nécessaire, en faisant fi de l’identité de nos de l’adaptation permanente nécessaire et terroirs et en réduisant de façon autoritaire le assumée par l’institution départementale pour nombre de conseillers municipaux qui, faire face aux besoins de ces enfants et de ces aujourd’hui, siègent bénévolement au côté jeunes. C’est un budget de près de 120 M€ qui des maires des petites communes ! y sera consacré pour 2014. Cette année, les échéances électorales de mars 2014 et à l’horizon, celles de 2015, sont dans tous les esprits. Il s’agit avant tout de désigner des femmes et des hommes de terrain, attachés à leurs territoires, proches de la vie quotidienne de la population, attentifs aux plus fragiles, conscients des espérances et des difficultés de chacun. Nous avons le sentiment de relever les défis qui s’imposent à nous pour améliorer le cadre de vie de nos concitoyens. Nous savons combien d’autres batailles seront à mener au service de l’idéal républicain qui est le nôtre. Le monde bouge, les institutions et la législation évoluent. La décentralisation réformera les compétences et les fonctions et à l’heure des bouleversements annoncés par les lois, les territoires cantonaux seront modifiés. Les conseillers généraux changeront de nom, auront un nouveau statut, mais ceux qui exerceront les futurs mandats de conseillers départementaux n’en demeureront pas moins ce qu’ils ont toujours été : des élus locaux défendant avec la même vigueur leurs concitoyens et leurs territoires. Tout comme nous, ces élus resteront présents à vos côtés sous une forme ou sous une autre, afin que le statut de l’élu local, son efficacité et une claire répartition des compétences soient préservés. Nous accompagnerons les mutations afin que rien n’entrave les réponses aux problématiques concrètes de nos citoyens dans leur vie quotidienne. L’avenir de l’Hérault est entre vos mains et nous vous invitons à vous exprimer en grand nombre lors des scrutins à venir. En période de crise économique, la tentation de l’abstention ou du vote extrémiste représentant une idéologie inégalitaire et violente serait une menace pour la République. De nombreux combats restent à mener et nous, élus de l’Hérault pour l’Hérault, serons présents, engagés et agirons dans l’intérêt des habitants et des territoires héraultais. Sébastien Frey, Président du Groupe Le Président du Groupe Le Président du Groupe Le ministère de l’Intérieur a choisi – en s’appuyant Les conseils généraux ont la compétence pour visiblement sur des avis techniques… voire ce qui relève de la Protection de l’Enfance et technocratiques – d’élaborer une nouvelle carte de l’Adolescence. Il s’agit en particulier de des cantons qui, dans notre département comme détecter les maltraitances que peuvent subir dans beaucoup d’autres départements de notre les enfants et les jeunes et de prendre en pays, réduit exagérément la représentation charge leur accueil éducatif et politique de l’espace rural. Sans qu’à aucun l’accompagnement des familles. moment une véritable et large concertation soit Le Département de l’Hérault a pris cette engagée – et l’exécutif départemental a là une responsabilité à bras le corps à travers son part de responsabilité – le ministère de l’Intérieur schéma de protection de l’enfance en danger a entrepris sous l’autorité de Manuel Valls de qui articule son intervention autour du Foyer défaire ce que l’Histoire de notre département Départemental de l’Enfance et de la Famille avait mis deux cent ans à bâtir. (FDEF), chargé du premier accueil et du bilan Clarifier l’attribution des compétences qui sont diagnostic des situations rencontrées. dévolues aux collectivités territoriales, aux Annuellement, ce sont près de 2 000 jeunes Départements notamment, est devenue une qui sont accueillis dans le dispositif, qui se 20 —Mars 2014 ÇA FAIT DÉBAT D’accord ? Pas d’accord ? « C'est du commerce, pas de la santé » « D’accord, mais il y a deux choses à garantir, la qualité des médicaments et la présence de personnel paramédical pour conseiller les clients. » Thierry, 41 ans Vos médicaments en grande surface ? Entre les pâtes et les surgelés, vous pourriez bientôt acheter dans vos supermarchés du paracétamol, un test de grossesse, etc. L’idée germe. Qu’en pensez-vous ? Venez débattre sur herault.fr « Il faut être pharmacien pour s'opposer à la vente de certains médicaments en grandes surfaces car c’est sur ces médicaments que leur marge est la plus forte. » Jean-Marc, 65 ans « En quoi la vente de certains médicaments en grandes surfaces, sous l'autorité d'un pharmacien, dans une zone dédiée, présenterait-elle plus de risques que la vente de ces mêmes médicaments par les pharmacies ? » Didier, 62 ans S acré lièvre… L'Autorité de la concurrence suggère au gouvernement de permettre la commercialisation de médicaments vendus sans ordonnance dans les grandes surfaces. Un projet qui mettrait un terme au monopole des pharmaciens. Objectif : faire baisser les prix des médicaments, parfois une à quatre fois plus chers d’une pharmacie à l’autre. L’Autorité préconise toutefois quelques conditions : une liste limitée de produits, un espace dédié et la présence obligatoire d'un pharmacien. Un marché de 2,2 milliards d'euros « Si ces médicaments ne sont plus sous ordonnance, ça veut dire qu’ils ne représentent plus de danger a priori. Je ne vois donc pas pourquoi on ne pourrait pas rester dans la libre concurrence « Nous n’avons aucun pouvoir sur la vente de médicaments en ligne depuis l’étranger. » José Sorolla, conseiller général du canton de St-Martin-de-Londres. et les acheter en supermarché. Nous sommes dans une société de libre entreprise », rappelle José Sorolla, conseiller général du canton de St-Martin-de-Londres, médecin. D’autant qu’il faut être logique. « Nous n’avons aucun pouvoir sur la vente de médicaments en ligne depuis l’étranger. C’est le cas d’un produit stimulant érectile délivré en France sur ordonnance, mais que l’on peut se procurer sur internet ». D’autres pays s’y sont déjà mis : l’Espagne, l’Italie, les États-Unis… Pourquoi pas nous ? « Les médicaments sont des produits nocifs pour la santé s'ils sont mal utilisés. Tous les médicaments doivent être délivrés sur ordonnance et dans les pharmacies. » Vincent, 43 ans « Médicament sans ordonnance ne veut pas dire médicament sans risque. La vente libre en grandes surfaces sans le conseil du professionnel de santé rime avec danger. Les grandes surfaces font du commerce, pas de la santé. » Sylvie, 46 ans D'accord ? Pas d’accord ? Donnez votre avis sur herault.fr Mars 2014 — 21 PORTRAIT D’ÉLU Christian Jean, l’homme de l’Orthus Il connaît le moindre caillou, le moindre sentier de son canton de Claret. Viticulteur, chasseur, ex-ingénieur, il aime par-dessus tout vivre en extérieur. Élu au Conseil général depuis 1980, il a toujours cherché à suivre le chemin d’un développement maîtrisé et harmonieux de cet espace rural inclus dans la zone d’attraction de Montpellier. 22 —Mars 2014 Ma madeleine de Proust « Ce sont des images, celles du lever du jour sur le causse de l’Orthus. Mon père m’emmenait tout là-haut quand il allait chasser. Il avait une voiture, ce qui était rare pour l’époque et nous épargnait une épuisante marche. C’était à chaque fois pour moi la découverte d’un monde extraordinaire. Le calcaire dur, les chênes blancs, chênes verts, romarins, cades, lentisques… Là-haut, l’environnement est complètement différent. Le point de vue sur le paysage aussi. J’ai toujours cherché à rester en contact avec ce lieu. J’y ai d’ailleurs planté une vigne. » Ma citation Logique « Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre » Platon. (Cette phrase était gravée à l’entrée de l’école fondée par le philosophe à Athènes) Dans ma bibliothèque « Vous tenez en vos mains l'intelligence et l'âme des enfants ; vous êtes responsables de la patrie. Les enfants qui vous sont confiés n'auront pas seulement à écrire, à déchiffrer une lettre, à lire une enseigne au coin d'une rue, à faire une addition et une multiplication. Ils sont français et ils doivent connaître la France, sa géographie et son histoire : son corps et son âme. Ils seront citoyens et ils doivent savoir ce qu'est une démocratie libre, quels droits leur confère, quels devoirs leur impose la souveraineté de la nation. Enfin ils seront hommes, et il faut qu'ils aient une idée de l'homme, il faut qu'ils sachent quelle est la racine de nos misères : l'égoïsme aux formes multiples ; quel est le principe de notre grandeur : la fermeté unie à la tendresse. Il faut qu'ils puissent se représenter à grands traits l'espèce humaine domptant peu à peu les brutalités de la nature et les brutalités de l'instinct, et qu'ils démêlent les éléments principaux de cette œuvre extraordinaire qui s'appelle la civilisation. » Jean Jaurès, Lettre aux instituteurs et institutrices, 1888. Coup de cœur Coup de gueule ! La formidable vitalité des vignerons du Pic Saint-Loup « Mon père est l’un de ceux qui ont participé à la création de ce cru. Au début, ils n’étaient qu’une poignée à y croire. Aujourd’hui ce sont plus de cinquante caves, particulières et coopératives, qui produisent l’un des meilleurs vins du Languedoc. Toutes différentes mais capables d’actions communes, comme les formidables « Vignes buissonnières », chaque année en juin. » La découverte du Chili « Un pays merveilleux lié à mon histoire personnelle et à mon engagement politique. J’avais été très marqué par le destin tragique du président Salvador Allende, renversé par le coup d’État de Pinochet en 1973. Quelle émotion de voir, il y a quelques années à Santiago, sa statue à l’endroit même où il se suicida. » La montée des égoïsmes « Je ne vise pas un fait en particulier mais je sens que se délite la notion de solidarité, de générosité. Et ça, ça me fait râler ! » La technocratie « Quand je vois le nombre de décisions prises par des gens dans des bureaux à Paris qui ont un impact négatif sur la vie quotidienne des populations des territoires… Le mépris de la technostructure pour la province et les territoires ruraux, ça me rend dingue ! » Mars 2014 — 23 MON CANTON, C’EST LE PLUS BEAU Montpellier X Flânerie dans la ville Des jardins du Château d’O à Montpellier à la source de l’Avy à Grabels, le canton est riche d’un patrimoine historique et environnemental, parfois caché. Monique Pétard nous guide. Les parterres du château d’O ont retrouvé leur dessin originel. Un lieu de flânerie qui me tient particulièrement à cœur. 24 —Mars 2014 Les jardins de Malbosc Monique Pétard, conseillère générale du canton de Montpellier X depuis 1998. Ici, les expériences de jardins collectifs et innovants sont foisonnantes : jardins familiaux, ouvriers, décoratifs, verger-potager, sont autant d’approches diversifiées du jardinage urbain, associatif, expérimental et pédagogique. On s’y retrouve à tous les âges, tous les horizons, pour cultiver, voir pousser, déguster et partager. verpopa.wordpress.com Ma balade La promenade de l’Aqueduc C’est une jolie balade à travers Montpellier qui suit le tracé de l’aqueduc de Saint-Clément. Construit par Pitot et alimentant la ville en eau, il reliait la source du Lez au réservoir de la ville situé sur les hauteurs du Peyrou, sur un parcours de 14 km. À partir des Arceaux, en remontant le tracé, un peu morcelé pour la partie urbaine, jusqu’à Malbosc, la balade peut se faire en plusieurs étapes. En savoir plus : OT : 04 67 60 60 60. Les bons plans Domaine Bonnier-dela-Mosson à Juvignac Avec ses statues, son pavillon central et son buffet d’eau incluant rocailles et coquillages, le parc du domaine offre un magnifique cadre de détente et de promenade. Le marché de Celleneuve Cœur battant du quartier, le marché de Celleneuve, installé tous les mercredis sur l’esplanade, est un lieu où les habitants aiment se retrouver. Une quinzaine de producteurs locaux sont engagés dans une démarche de qualité. Cette belle initiative a été portée par le comité de quartier en concertation avec les habitants. La convivialité qui s’en dégage, et des animations thématiques sont autant de vecteurs de lien social et de partage qui rayonnent au-delà du quartier. La source de l’Avy à Grabels Connue sous le nom de « fesses de Madame », cette source limpide vient alimenter la Mosson. Un environnement verdoyant, une promenade rafraîchissante chère aux habitants du village. Mars 2014 — 25 Il est l’un des auteurs francophones contemporains les plus lus et les plus représentés au monde. Ses œuvres toujours pleines d’humour et d’humanité reçoivent les plus prestigieuses récompenses du monde littéraire. Traduit en quarante-trois langues et joué dans plus de cinquante pays, Éric-Emmanuel Schmitt, romancier dramaturge, est l’auteur du fameux Cycle de l’Invisible, abordant le thème des différentes religions par le biais de six romans dont le succès fut fulgurant. Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran en est le deuxième opus. « C’est un conte que j’ai écrit en quelques jours, sur un coin de table, il s’imposa à moi sans bruit et sans effort. Jamais je n’aurais imaginé qu’il ferait le tour du monde. » Largement adaptée au théâtre et au cinéma, cette histoire émouvante valut à Omar Sharif le César du meilleur acteur en 2004. Elle est exceptionnellement interprétée par Éric-Emmanuel Schmitt en personne le 29 mars à 20 h 30 au théâtre de la Cigalière à Sérignan. Un grand moment à vivre et partager. En savoir plus : www.lacigaliere.fr 26 —Mars 2014 L’INVITÉ « Ma main court après mon imagination » Éric-Emmanuel Schmitt joue Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran à Sérignan, le 29 mars. Une approche de l’Islam et une leçon de tolérance basée sur des valeurs universelles. « Monsieur Ibrahim est une histoire avec des sentiments de toutes les couleurs. Il y a de la tendresse, de la détresse, de l’amour. En la jouant, je vibre à l’unisson avec le public. » Éric-Emmanuel Schmitt D’où vient cette extraordinaire énergie créatrice qui vous anime ? Les gens me voient comme quelqu’un en jaillissement perpétuel, alors que j’ai l’impression d’être un vrai paresseux ! Il y a tellement d’histoires et de personnages dans ma tête et je ne donne la vie qu’à très peu d’entre eux. Ma main, pour écrire, court après mon imagination qui est toujours en avance. Il y a un tropplein en moi et je me force à m’asseoir pour écrire. Le soir il faut m’assommer pour que je m’endorme ! Ce n’est pas épuisant ? Un peu parfois. Mais je m’en réjouis quand même ! Parce qu’au fond, je ne suis jamais seul. Même quand je m’isole, je suis avec des personnages qui me touchent, me parlent, me font rire ou pleurer. Je m’attache à eux comme à de véritables personnes. Vous aviez déjà cette capacité dans votre enfance ? Je me souviens que ma grand-mère, que j’adorais, était effarée de la richesse de mon imaginaire. Elle me disait : « Quand tu seras grand, tu vas perdre un jour tes fossettes sur les joues et ton imagination. » Mais finalement, j’ai tout gardé et mon imagination s’est décuplée, nourrie par l’expérience de la vie et la passion que j’ai pour l’être humain. Jouer ce que vous écrivez, c’est important ? C’est venu par accident ! C’était au départ pour remplacer Françis Lalanne qui jouait la pièce à Paris, mais ne pouvait assurer toutes les dates, car il avait des concerts. Mes amis m’ont poussé à le remplacer. Ça s’est tellement merveilleusement passé avec le public que de temps en temps je poursuis ce plaisir de monter sur scène. C’est une communion avec le public. Je reste un conteur, un raconteur d’histoires, mais je ne la raconte pas protégé entre les pages d’un livre, où avec le corps d’un acteur entre moi et le public. Je deviens les personnages et j’ai vraiment le sentiment de vibrer à l’unisson avec le public. C’est un plaisir et ça me fait peur en même temps ! J’en sors exténué, heureux et nourri de ce partage des émotions. Mais je ne veux pas le faire trop souvent, j’y prendrais tellement goût que cela changerait ma vie ! Difficile de concilier jeu et écriture ? Être sur scène, c’est un moment où l’on brûle, on se consume. On est entièrement dans l’instant. C’est ça qui est magnifique dans l’art du comédien. Cela demande tant d’énergie, de concentration, de mise à nu, que je ne peux à la fois écrire et jouer. Dans l’écriture, c’est le contraire. On se retire du monde pour le réinventer. Je peux écrire quand je veux, et écrire plus tard si je ne suis pas en forme. Alors que l’acteur n’a pas le choix, quoi qu’il arrive il doit transcender toutes ses émotions toutes ses pensées. C’est l’exact opposé de ma vie d’écrivain, et je crois que c’est aussi pour cela que quand je joue, je m’y livre totalement. Vous avez une écriture en cours ? J’ai une pièce qui se joue à Paris La Trahison d’Einstein créée par Françis Huster et Jean-Claude Dreyfus, et je sors au printemps une histoire d’amour, L’Élixir d’amour. L’amour est au cœur de mes écrits. Pour moi il n’est pas créateur de problèmes, mais une solution aux problèmes ! Mars 2014 — 27 LA FICHE BIODIVERSITÉ Le lichen, étrange créature hybride Résultant de l’union d’une algue avec un champignon, le lichen mérite notre attention, car il réserve bien des surprises ! Mariage mixte Identité Le champignon est le plus souvent un ascomycète (famille de la morille et de la truffe) et l’algue est soit une algue verte, soit une algue bleue. 100 ans L’union entre deux partenaires aussi dissemblables peut paraître surprenante au premier abord. En fait, il s’agit d’un mariage de raison entre deux êtres aux compétences bien complémentaires : les filaments du champignon captent l’eau et les sels minéraux et ils hébergent l’algue, qui se trouve ainsi protégée contre une lumière trop intense et contre la déshydratation. De son côté l’algue, douée de photosynthèse, transforme ces matières brutes (eau et sels minéraux) en matière élaborée, à savoir des sucres, qu’elle partage ensuite avec le champignon. Certains lichens peuvent dépasser un siècle de vie. Pôle Les lichens représentent la biomasse terrestre dominante du continent antarctique. Reproduction au choix Multiforme Les lichens peuvent revêtir l’aspect d’une croûte, d’un petit arbuscule, d’un tapis foliacé, d’un petit buisson ramifié, d’un groupe d’entonnoirs, d’une masse gélatineuse, d’une poudre colorée, d’une barbe,… Pollution Très sensibles à la pollution atmosphérique, les lichens sont utilisés comme bio-indicateurs. 28 —Mars 2014 … et multi-support Ils peuvent pousser sur les roches, la terre, les arbres, les coquilles d’escargot, les murs et les toitures des bâtiments, ou même sur des mousses ou sur d’autres lichens. 90 % Dans l’association, le champignon est le partenaire dominant. Il constitue plus de 90 % de l’organisme. Le lichen peut faire appel à la reproduction sexuée du champignon, qui émet des spores qui devront établir une nouvelle symbiose à partir d’algues vivant librement dans le milieu. Mais comme un tel processus est aléatoire, le mode le plus fréquent est la multiplication végétative par fragmentation du lichen-parent en morceaux disséminés par les animaux ou par le vent. 300° C’est l’amplitude thermique qu’ils peuvent supporter. Certains lichens survivent jusqu’à - 200°, d’autres résistent à une chaleur de 100°. SORTIR COUP DE CŒUR Voyage musical et poétique au Domaine d’O Yanowski est auteur-compositeur et interprète de chansons colorées aux sonorités mêlant celles du tango et de la musique slave. Son talent hérité de la grande chanson à texte à la française est mis au service de dix-huit chansons et d’un long poème musical intitulé Les Magiciens de Bohême. À 20 h le 18 mars au théâtre Jean-Claude-Carrière. Tarif de 12 € à 20 €. Rens. : 0800 200 165 et www.domaine-do-34.eu Mars 2014 — 29 SORTIR Saint-Gervaissur-Mare Lodève ClermontL’Hérault Roujan Pézenas Puisserguier Béziers Montpellier pierresvives Pradesle-Lez Saint-Jeande-Védas Lunel Villeneuve-lèsMaguelone Gratuit ou presque Jeune public Accessible handicap Samedi 8 mars Montpellier Pierresvives Vendredi 14 mars Saint-Gervais-sur-Mare Samedi 22 mars Villeneuve-lès-Maguelone Sport et culture pour la journée des femmes Concert-portrait Rencontres et événements mettent les femmes à l’honneur : les contes « Fleurs de Méditerranée » d’Hélène Guers et Naziha Chamot, un film documentaire sur le football féminin sénégalais, Ladies Turn, de Hélène Harder, des initiations sportives (zumba, foot) + un goûter convivial. Jizzy proposé par Serge Casero, inspiré de la vie du chanteur Jimmy Scott. Un homme touché par une maladie lui donnant une voix de fillette. Un spectacle en musique, textes et chansons sur la négritude et la différence. À 21 h à la salle culturelle. Tarif de 5 € à 8 €. Émois amoureux d’adolescents en danse et musique Rens. : 04 67 67 30 00 et pierresvives.herault.fr Rens. : 04 67 23 78 03 et www.montsdorb.com Rens. : 04 67 69 58 00 et www.theatre-maguelone.fr Samedi 22 mars Béziers SortieOuest Vendredi 7 mars Roujan Samedi 29 mars Lodève Une grande voix soul Orchestre départemental amateur de l’Hérault Poésie dansée et cadencée Rens. : 04 67 45 7110 et www.heraultmusiquedanse.fr Rens. : 04 67 88 86 44 et www.lodevoisetlarzac.fr Robin McKelle, grande voix soul made in USA, et son groupe the Flytones chantent The Heart of Memphis. Son nouvel opus, mitonné dans le berceau du blues, s'inspire de la soul des années 60-70. Avec une touche de modernité. À 21 h à SortieOuest. Tarif de 6 € à 16 €. Rens. : 04 67 28 37 32 et www.sortieouest.fr 30 —Mars 2014 Réunissant une cinquantaine d’instrumentistes amateurs de l’Hérault, cet orchestre symphonique se produit sous la direction de Lionel Giroud, à 18 h à la salle polyvalente. Entrée libre. Il se produit aussi le 8 à Florensac, le 9 à St-Just et le 16 à Paulhan. S’embrasent de Luc Tartar mis en scène par Éric Jean. Deux adolescents se croisent dans la cour du lycée et tout s’embrase. Mêlant à la fois danse, musique et poésie, le spectacle parle à chacun du désir universel d’être aimé. Dès 13 ans. À 19 h 30 au théâtre. Tarif de 8 € à 16 €. La Balle perdue par la Cie Histoire de. Un clin d’œil à Philippe Découflé et un brin d’espièglerie pour un spectacle dansé et cadencé l’espace d’un refrain à la recherche d’une balle rêvée. Dès 3 ans. À 14 h 15 au théâtre Lutéva. Tarif : 4 €. Les 27 et 28 mars Pézenas Mercredi 12 mars Puisserguier Jeudi 27 mars Clermont-L’Hérault Ce soir on improvise ! avec Luigi Pirandello Cirque et clown dans la tradition italienne Cirque Trottola En savoir plus : 04 67 90 19 08 et www.ville-pezenas.fr Rens. : 04 67 37 85 29 et www.cc-canal-lirou.fr Vendredi 28 mars Saint-Jean-de-Védas Mercredi 19 mars Lunel Dimanche 30 mars Prades-le-Lez Le mouvement perpétuel de l’audace Création théâtrale sur pouvoir et spectacle Conférence « spécial méduses » Rens. : 04 67 82 02 34 et www.chaiduterral.com Rens. : 04 67 22 03 78. Pirandello dynamite l’idée de la représentation et met en scène le théâtre dans tous ses états : lieu, équipes artistiques et techniques, personnages et public, chacun selon les conditions qui régissent son statut À 20 h 30 au théâtre. Tarif de 10 € à 20 €. Travelling Circus par la Cie Hors Pistes. Un spectacle fascinant : sur une surface en mouvement perpétuel, cinq acteurs circassiens tentent toutes les audaces de rencontres et de constructions. Dès 10 ans. À 20 h, au Chai du Terral. Tarif de 5 € à 15 €. Le cirque Puce par la Cie L’Alouette est un vrai spectacle clownesque, tendre et interactif, selon la pure tradition italienne. Un cirque de poche que les enfants adorent. À 15 h 30, à la maison du peuple. De 3 à 10 ans. Tarif : 5 €. Georges Kaplan de Frédéric Sonntag est mis en scène par la Compagnie AsaNisiMAsa. Une comédie sombre sur les relations du pouvoir avec le spectacle, de la fiction avec la politique. À 20 h 30 à la salle Georges-Brassens. Tarif de 5 € à 15 €. Par le Boudu avec le cirque Trottola. Boudu est une sorte de clochard bourru, qui se raconte, se livre, parle de la fragilité et de la solitude. Une autre façon d’être clown dans ce monde. Dès 14 ans. À 20 h 30 au théâtre. Tarif : de 5 € à 8 €. Rens. : 04 67 96 39 18 et www.theatreclermontlherault.fr « Méduses and Co : une association de malfaiteurs ! » Par Delphine Thibault-Botha, maître de conférence à l’institut méditerranéen d’océanologie. La prolifération des méduses ? Remèdes possibles pour l’avenir de l’homme. À 15 h. Gratuit mais sur inscription à faire le 11 mars et confirmer le 25. Rens. : 04 99 62 09 40 Mars 2014 — 31 32 —Mars 2014 Edith, l’enfance cachée LA GRANDE HISTOIRE 1942. Edith est âgée d'à peine dix ans lorsqu’elle est cachée dans un grenier. Longtemps. Sans un mot, sans une explication. Coupée de tout. Elle est l’avant-dernière d’une famille juive de huit enfants, venue de Hongrie. Un père tailleur, dont l’obsession et l’énergie sont concentrés sur l’unité de sa famille, la nécessité absolue de sauver chacun. En quelques heures, après une rafle qui les a miraculeusement épargnés, il cache ses enfants l’un après l’autre, dans des familles différentes. Tous survivront. Mais marqués à vie. Après s’être tue pendant des décennies, cette Héraultaise raconte son histoire. Il a fallu plus de cinquante ans pour qu’Edith puisse en parler. Ce n’est qu’à l’âge de la retraite, en 1998, alors qu’elle suit des cours d’histoire à l’université Paul-Valéry, que cette petite dame menue, discrète, aux yeux très bleus, noyée dans le flot des jeunes étudiants, est remarquée par son professeur. Il comprend que cette élève un peu atypique a eu un parcours de vie exceptionnel, la pousse à écrire, à témoigner. Elle refuse. Puis réfléchit. Longtemps. Et une nuit, Edith se met à écrire. D’un seul jet. Lorsqu’elle doit présenter son travail à ses camarades d’université, à cet amphithéâtre plein de cette génération qui n’a rien connu de la guerre, elle ferme les yeux et pour la première fois, raconte. Depuis, et encore aujourd’hui, à 82 ans, elle témoigne dans les écoles, les collèges, lycées et universités. En 1935, fuyant la misère et l’antisémitisme, toute la famille Moskovic quitte la Hongrie pour s’installer à Bruxelles. Une famille nombreuse, harassée, chacun portant son baluchon Le père et le frère aîné, tous deux tailleurs, avaient précédé la famille d’un an afin d’en préparer l’installation. Une vie modeste, mais heureuse et libre. « Mon père était un homme bon, intègre et généreux. C’est l’homme que j’ai le plus aimé dans ma vie, confie Edith. Il était merveilleux, travaillait sans relâche, confectionnait tous nos vêtements. Nous étions une famille très unie dans l’amour et la dignité. » Mais le 10 mai 1940, la famille entend au petit matin le bruit des bottes, le cliquetis des armes et les chants allemands dans la rue. Mars 2014 — 33 LA GRANDE HISTOIRE « J’avais alors huit ans. Et je me souviens très bien de ce matin-là. Ce qui m’a réveillé, c’est le bruit de la machine à coudre. Ma sœur Livia fabriquait pour chacun un scapulaire portant notre identité. Nous devions partir au plus vite. » En une semaine, la famille organise son exode. « À la hâte, mon père a fabriqué à la machine à coudre un sac à dos pour chacun. C’est tout ce que nous avions. Et on est tous partis à pied pour la France. » Des jours et des nuits d’exode interminables. L’horreur des bombardements, les charrettes renversées, les blessés et les morts. À pied d’abord, puis en train. « Nous étions entassés avec d’autres réfugiés. De temps en temps des bénévoles de la Croix-Rouge nous distribuaient de l’eau, des sardines en boîte. » Souvent le train s’arrête en rase campagne. Un soir, alors que le train est à nouveau stoppé au milieu de nulle part, le père fait descendre toute la famille, qui s’engage sur une petite route serpentant dans la campagne. Ils marchent sans savoir où ils sont, ni où ils vont. Il fait nuit, hébétés, ils atteignent un village. « Imaginez une famille si nombreuse, harassée, les yeux rougis par le manque de sommeil. Chacun portant son baluchon. Nous nous sommes assis tous alignés le long du mur sur la place du village, serrés les uns contre les autres. » Ils sont à His, un bourg de trois-cent-vingt habitants, en Haute-Garonne. Une formidable solidarité se met en place Le maire rassemble sa population et demande de l’aide aux habitants. Une formidable solidarité se met en place. On leur prête une maison, du mobilier, de la vaisselle. La vie s’organise. Les enfants vont à l’école, la mère se consacre à la cuisine, au linge et à l’entretien de sa famille, le père et le fils aîné travaillent à la réparation des vêtements des habitants, retournent les manteaux usagés. « Ils cousaient tout ce qui est à coudre. Et en échange nous recevions de la nourriture. Petit à petit, nous nous sommes assimilés à la vie des habitants. C’était des paysans au cœur généreux pour qui nous étions des réfugiés. J’ai le souvenir que tous les matins, nous trouvions devant notre porte un panier avec du lait, du beurre et des œufs. Nous qui n’avions connu que la ville, nous découvrions le plaisir de travailler aux champs, pour les moissons, la cueillette des fruits et les vendanges. Dans mon souvenir d’enfant, nous étions au paradis. Nous allions même à l’église le dimanche. » « À la hâte, mon père a fabriqué à la machine à coudre un sac à dos pour chacun. C’est tout ce que nous avions. Et on est tous partis à pied pour la France. » 34 —Mars 2014 Une année passe. Arrive l’hiver 1941, et tout bascule. « Un jour, à cinq heures du matin, la police française, des hommes en civil avec de grands manteaux en cuir noir, est venue nous tirer du lit. Sans un mot. Elle nous embarque. Nous sommes répartis dans trois voitures Citroën et on nous conduit à Toulouse. Nous passons toute la journée et la nuit suivante dans l’écurie de la prison. Terrorisés, ignorant quel allait être notre sort. » « Je revois toujours les bottes impeccables de ces policiers » Le lendemain, la famille est transférée en fourgon au Récébédou, un camp d’internement, constitué au départ d’une majorité « C’était des paysans au cœur généreux. Tous les matins, nous trouvions devant notre porte un panier avec du lait, du beurre et des œufs. » de républicains Espagnols fuyant le régime de Franco. « Le camp était bondé. Il faisait un froid terrible. La misère, la faim, la promiscuité, la gale et la tuberculose. Avec des Espagnols qui étaient là avant nous, mais aussi des Juifs étrangers, et même allemands. Entassés dans des baraquements, nous étions hors du temps. Nous subissions deux fois par jour, dans l’indifférence totale des policiers à notre égard, un appel interminable, dans le froid et l’immobilité. Dans mon souvenir d’enfant, je revois toujours les bottes impeccables de ces policiers, alors que nous étions dans la boue. » Dans le camp géré par la police française, la famille Moskovic est placée dans « l’îlot spécial » isolé par une double rangée de barbelés et destiné aux Juifs et aux « réfractaires » (*). En réalité, ce seront ceux destinés à la déportation. On sait aujourd’hui que le Récébédou a été, comme les autres camps de rassemblement des Juifs, l’antichambre des camps d’extermination. On m’avait cachée dans un panier à linge Le père d’Edith connaissait peut-être le sort qui leur était réservé. Il voulait s’échapper et ramener sa famille à Bruxelles, où il pensait être davantage en sécurité. Grâce à un petit pécule que la mère cachait sur elle, il soudoie deux gardiens qui coupent les barbelés au fond du camp, un soir, juste après l’appel. « Nous avons fui dans la nuit et sous la pluie. Après avoir marché longtemps, nous avons vu une lumière. C’était un petit bar de campagne. Nous étions morts de fatigue, de faim et soif. Après avoir poussé la porte, nous nous sommes retrouvés face à deux gardiens du camp, accoudés au Mars 2014 — 35 LA GRANDE HISTOIRE 36 —Mars 2014 « Je ne comprenais pas pourquoi j’étais là, seule, abandonnée, oubliée dans ce grenier sans lumière. » comptoir. Aussi surpris que nous, ils se sont regardés puis nous ont tourné le dos comme s’ils n’avaient rien vu. Ce fut pour nous un miracle. » Avec l’aide de passeurs, ils traversent toute la France occupée. « En attendant dans le café qui nous logeait, nous avons passé au compte-goutte la ligne de démarcation à Abbeville. Pensez donc, toute une famille ! Cela s’est fait en plusieurs jours, cachés par des gens qui avaient un laissez-passer, dans des situations les plus inimaginables. Moi, on m’avait dissimulée dans un panier à linge. » Au printemps 1942, ils arrivent à Bruxelles, trouvent leur maison dévastée, repartent de zéro. Les Allemands occupent la ville mais, dans les souvenirs d’Edith, ils sont courtois. La famille reprend une vie presque normale, les enfants vont à l’école, le père reprend son métier de tailleur. Elle m’a serré la main très fort, refusant de me lâcher En juin 1942, les lois anti-juifs se durcissent : interdiction de prendre les transports en commun, d’aller dans les jardins publics, au cinéma, de travailler. Les magasins ne sont accessibles aux Juifs que le soir, quand les étals sont quasi vides. Et l’obligation d’acheter et de porter l’étoile jaune : trois par personnes, obligatoirement cousue sur la partie gauche de la poitrine. « Puis l’école nous a été interdite. Ça a été la pire des humiliations, comme une plaie ouverte encore aujourd’hui. Je me souviens que la directrice a réuni tous les élèves dans la cour, et à l’appel de nos noms, nous enfants juifs, devions sortir du rang. Comme d’habitude, mon amie Madeleine me tenait par la main. À l’appel de mon nom, elle a serré ma main très fort, refusant de me lâcher, et m’a suivie dans le rang des indésirables. S’en est suivie une scène très pénible. Il a fallu la forcer à me lâcher. Tout le monde pleurait, y compris les professeurs et la directrice. Jusqu’alors, du haut de mes 10 ans, je ne savais pas qu’être juive était être différente. Quand j’ai été chassée de l’école, ce que j’ai ressenti était inexprimable. La honte, le chagrin, l’humiliation, l’incompréhension. » La famille reste cloîtrée Puis il y a eu ce fameux jour de la grande rafle de septembre 1942. L’équivalent à Bruxelles, de la rafle du Vel’ d’Hiv’ à Paris. Tôt le matin, réveillée par le bruit des voitures venues cerner le quartier, la famille reste cloîtrée. « Ils ont pensé que la André Hautot, président du musée de la Résistance et de la déportation « Notre activité est tournée vers les collégiens et les lycéens » « Le Centre historique de la Résistance et de la déportation de Castelnau-le-Lez se concentre sur le devoir de mémoire. Soutenu par le Conseil général dans son fonctionnement et encadré par des bénévoles très impliqués, son activité est principalement axée sur la visite des lycéens et collégiens, avec leurs professeurs, et la préparation du concours national de la Résistance et de la déportation. Il met en scène les faits de l’époque, est équipé d’une bibliothèque ainsi que d’une salle audiovisuelle. » Du lundi au vendredi de 9 h à 12 h (12 h 30 le mercredi) et de 13 h (13 h 30 le mercredi) à 17 h. Rens. : 04 67 14 27 45 Lexique Réfractaires Personnes qui ont refusé le service du travail obligatoire (STO), instauré par le régime de Vichy. Juste Le titre de « Juste » est décerné par l’État d’Israël aux personnes qui ont mis leur vie en danger pour sauver des Juifs. On compte 24 000 Justes dans le monde. Mars 2014 — 37 LA GRANDE HISTOIRE maison n’était pas occupée, car mon père avait blanchi les vitres. Signe à l’époque des maisons non louées. » Tout se passe très vite. La police a des quotas à remplir, et des listes. La famille est fichée. Chaque maison qui n’ouvre pas est notée. « Nous avons assisté à des scènes terribles, je me souviens de cette maman que nous connaissions bien, traînée par les cheveux par les policiers après qu’ils lui avaient arraché des bras sa petite fille de quatre ans pour la jeter dans un fourgon. » La rafle terminée, dans l’heure qui a suivi, le père, sans un mot et dans l’urgence, va prendre chacun de ses enfants et faire du porte-à-porte dans les quartiers environnants pour les confier à des voisins, comprenant que le retour de la police est imminent. « C’est là que MA guerre a commencé » Il commence par le petit frère, puis revient chercher Edith et ainsi de suite pour chacun des enfants. « C’est là que MA guerre a commencé. Mon père, sans rien dire, m’a conduite chez des gens que je devais appeler maman Marie et papa Philippe. Ils m’ont aussitôt amenée dans un grenier, au-dessus des appartements de l’immeuble. Alors mon calvaire a commencé. Ce premier jour « d’enfant cachée » reste pour moi l’un des plus douloureux. » Une fenêtre, mais voilée d’un épais rideau noir avec interdiction de l’ouvrir, un matelas sur le sol, une table, une chaise. La porte toujours fermée à clé. « Pour les risques qu’ils prenaient à me cacher, mes bienfaiteurs devaient avoir très peur. Ce qui était terrible, c’était le bruit de la clé dans la serrure. » Le traumatisme a été tel qu’aujourd’hui Edith a enlevé presque toutes les portes dans son appartement héraultais. « La nuit, on venait dans ma chambre pour vider le seau dans lequel je faisais mes besoins et on m’amenait dans l’appartement pour une toilette rapide. Il ne fallait faire aucun bruit. On me lavait mais on ne me parlait pas. Lentement, j’ai perdu la notion du temps et des choses. Je ne comprenais pas pourquoi j’étais là, seule, abandonnée, oubliée dans ce grenier sans lumière. Je ne sais pas combien temps je suis restée enfermée. Pendant ces moments de désespérance, et dans ma solitude d’enfant cachée, je me suis accrochée aux souvenirs de notre vie heureuse à His, à l’école, à Madeleine, nos jeux d’enfants et notre complicité. Elle était blonde, rieuse et très soignée. Même après la guerre, je ne l’ai jamais retrouvée. » La durée de cet enfermement est devenue abstraite. « Cette fragilité de petite fille emmurée est toujours en moi, toujours là. Je vis avec. » « Jusqu’alors, je ne savais pas qu’être juive était être différente. Quand on m’a chassée de l’école, ce que j’ai ressenti était inexprimable. » 38 —Mars 2014 « La main de ce jeune homme était irréelle. Il parlait peu, à voix basse il m’a fait répéter plusieurs fois mon nouveau nom : Eliane. » « La main de ce jeune homme était irréelle » « Un jour la porte s’est ouverte, et un jeune homme dont je n’ai jamais rien su m’a pris par la main. Nous avons marché dans la rue. J’étais étourdie, les yeux me brûlaient, mes jambes étaient douloureuses. Je ne comprenais rien et j’avais peur. La main de ce jeune homme était irréelle. Il parlait peu, à voix basse il m’a fait répéter plusieurs fois mon nouveau nom : Eliane. Et m’a dit cette phrase terrible, « Si tu dis que tu es juive, on te tuera. » Nous avons pris un train plein de soldats allemands. Je ne devais pas parler. » Après le train, il a fallu marcher à nouveau longtemps. Edith suppose que c’était l’été car elle avait très chaud et soif. « Nous sommes arrivés devant une maison. Une dame est venue vers nous en souriant, elle m’a embrassée. La tête m’a tourné, j’ai failli me trouver mal. Le jeune homme a serré ma main et a tourné les talons. » Edith était arrivée dans sa nouvelle cachette, un centre d’enfants handicapés mentaux, à Ottignies près de Bruxelles, où elle restera jusqu’à la fin de la guerre. Avec vingt-cinq autres enfants juifs, cachés comme elle, elle trouve l’amour et la protection de Renée Jacquemotte, appelée par tous Marraine, qui fut pour tous une mère et fait partie aujourd’hui des Justes (*). « À deux reprises j’ai vu mon père, habillé en ouvrier agricole, avec une besace, je n’ai pas pu m’approcher de lui, ni échanger un mot. Il ne fallait rien laisser paraître. » Lui qui était le seul à savoir où était chacun de ses enfants a passé cette période jusqu’à la fin de la guerre à courir de l’un à l’autre. Sans se faire prendre. Jamais personne n’a compris comment il a survécu. Mais il a sauvé et uni à nouveau toute sa famille, une famille de huit enfants, chacun avec son parcours singulier, ses blessures, mais tous vivants. « Plus tard, après la guerre, lorsqu’il est décédé en 1957, ma sœur Eva a trouvé dans son portefeuille une carte de résistant. Il ne nous avait jamais rien dit. Il avait gardé le silence. » Ce silence dont était aussi prisonnière Edith, jusqu’à ce jour de 1998 ou elle décida de parler. Elle est aujourd’hui l’un des derniers témoins vivants. Texte : Claire Vincent Illustration : Claire Degans À noter Chaque année, le Conseil général organise, pour les collégiens et lycéens lauréats du Concours national de la Résistance et de la déportation, un voyage dans un haut-lieu historique. Ce concours s’adresse aux classes de 3e des collèges publics et privés et à toutes les classes des lycées. Les établissements participent sur la base du volontariat, d’où l’importance de l’implication des enseignants. Le jury départemental qui examine les travaux collectifs ou individuels des élèves est constitué d’enseignants et d’anciens résistants ou déportés. Le thème sur lequel les élèves ont travaillé cette année portait sur « La libération du territoire et le retour à la République ». Le voyage aura lieu les 23 et 24 mai à Lyon, avec notamment la visite du Centre d’histoire de la Résistance et de la déportation. En chiffres 518 élèves de 14 établissements ont écouté Edith raconter son histoire en 2012. 60 000 enfants juifs cachés et sauvés en France. 75 211 juifs de France déportés, dont 11 500 enfants. 2 000 survivants des camps de concentration. (Source : Serge Klarsfeld). En savoir plus Camps d’internement du sud de la France. 1939-1944 Éric Malo Bibliothèque de Toulouse 1990. Traqués, cachés, vivants. Collectif coordonné par Danielle Bailly. Éditions l’Harmattan. Mars 2014 — 39 INITIATIVES LOCALES Champion sur neige Un championnat du monde de chasse-neige ! Ce n’est pas une galéjade, il a eu lieu les 4 et 5 février dernier en Andorre. Emmanuel Rouanet, agent des routes au Département, y a défendu les couleurs de l’Hérault. Emmanuel Rouanet, agent des routes au centre départemental de La Salvetat « Un défi utile et agréable » U n défi d’habileté, de maîtrise, d’efficacité : le championnat du monde de chasse-neige, qui a eu lieu début février sur un circuit auto au Pas-de-la-Case, a rassemblé des agents d’entretien des autoroutes et des routes de collectivités territoriales, venus d’Europe, des États-Unis, du Canada, des pays de l’Est, etc. Une cinquantaine de concurrents s’affrontaient sur un slalom, un parcours d’obstacles, des exercices de dégagement de chaussée, etc. Le sable remplaçait la neige 40 —Mars 2014 - fragile - pour que tout le monde ait les mêmes chances et contraintes. L’occasion pour ces professionnels d’échanger sur leurs pratiques, leurs territoires. Les Héraultais Emmanuel Rouanet (arrivé 8 e en Andorre), et Claude Sidobre sont déjà champion et vice-champion de France des agents de collectivités. La preuve que l’Hérault, malgré le soleil, est aussi, avec ses hauts-cantons, un département de neige et de verglas. « Je pratique le déneigement à La Salvetat depuis 2005. Au Pas-de-la-Case, j’ai conduit un chasse-neige de neuf tonnes et 230 CV. C’est puissant, mais tout en finesse, il faut rester calme et concentré pour éviter les obstacles, monter des rampes, manipuler les lames, ouvrir et dégager. J’ai rencontré des « collègues » du monde entier, l’échange a été très riche. Ça va me permettre d’améliorer encore ma technique pour dégager les routes de l’Hérault entre mi-novembre et mi-mars, par temps de neige ! » Des emplois verts et solidaires Elle respecte l’environnement et contribue à une économie plus sociale et solidaire : en matière de développement durable, l’agriculture biologique a plus d’un tour dans son chapeau ! A u Domaine Bassac à Puissalicon, il y a belle lurette que les coccinelles et autres abeilles sont légion. « Preuve que l’agriculture biologique favorise la biodiversité tout en améliorant la qualité des sols et de l’eau », s’exclame François Delhon, associé de ce domaine viticole de 80 ha, engagé dans le bio depuis 25 ans. Entre-temps, ce mode de production a sacrément gagné du terrain. Sur cinq ans, les surfaces concernées ont plus que triplé dans l’Hérault. Engrais verts Et François Delhon d’ajouter : « La consommation de vins bio a augmenté de 15 % en 2011 et on parle de 20 % en 2013, grâce notamment à des écarts de prix plus réduits par rapport au conventionnel. » Mais pas seulement : « Les militants ont été rejoints pas un large panel de consommateurs, soucieux de l’environ- nement et de leur santé », constate Baptiste Aberlenc, chef d’exploitation aux Jardins de Bentenac à Mauguio. Une exploitation maraîchère dont les pratiques incluent la production d’engrais vert et la lutte intégrée. « Basé sur un travail de fond en amont pour nourrir les sols et renforcer la plante, le bio requiert davantage d’observation, d’autres compétences, une autre organisation. » « Cela demande aussi plus de temps et donc de main-d’œuvre », renchérit François Delhon qui emploie douze à quinze salariés, principalement pour la taille des vignes et la gestion de l’herbe. Humain et social Après avoir embauché un chef de culture cette année, il envisage même la création d’un poste administratif export. Le nombre moyen d’unités de « Basé sur un travail de fond en amont pour nourrir les sols et renforcer la plante, le bio requiert davantage d observation, d’autres compétences, une autre organisation. » travail humain par exploitation biologique serait ainsi de 2,4 contre 1,5 en conventionnel, soit 640 emplois sur les fermes bio héraultaises. Les Jardins de Bentenac poussent même le bouchon plus loin, du côté de l’insertion : « Partie intégrante de l’association Etap, nous accueillons des jeunes en difficulté qui peuvent effectuer quelques heures de travail ou un stage. » Un aspect humain, mais aussi social, via la vente de paniers de légumes sur l’exploitation. Tournée vers les circuits de proximité, le bio fait aussi vivre les territoires ruraux. Baptiste Aberlenc, chef d’exploitation aux Jardins de Bentenac à Mauguio. Mars 2014 — 41 LE JOUR OÙ… 1964 Seule Vénus sortant de l’onde a suscité une telle adulation. Pourtant ce jour de septembre 1964, c’est une statue en piteux état qui surgit des eaux à l’embouchure de l’Hérault : l’Ephèbe d’Agde. L’Ephèbe d’Agde tel qu’il se présente aujourd’hui. C’est une statue en bronze venue du fond de notre histoire. Le 13 septembre 1964, Jacky Fanjaud, un des bénévoles du Graspa (Groupe de recherches archéologiques sous-marines et de plongée d’Agde), fondé par Denis Fonquerle, plonge face à la cathédrale Saint-Etienne. Un instant remués par le plongeur, les fonds vaseux laissent apparaitre un bout de sculpture au métal très oxydé. Dégagée et remontée, la statue d’un mètre trente-trois, dont une main se détachera lors de l’opération, représente un jeune homme. Elle y gagnera jusqu’à nos jours le surnom « d’Éphèbe ». Mais ce « jeune homme » antique a subi les outrages du temps. Son état est déplorable et va demander une longue restauration avant de pouvoir, suprême consécration, être exposé au Louvre, à côté de la Victoire de Samothrace. Il y demeurera vingt ans. Ce qui montre assez son caractère exceptionnel. Car l’on sait désormais que ce bronze du IVe siècle avant Jésus-Christ, attribué parfois à Lysippe de Sicyone, représente Alexandre le Grand tenant une lance. 42 —Mars 2014 Mais à Agde, cette trop longue absence est mal vécue. Certains plongeurs ne seraient pas loin de penser que l’État grenouille pour s’accaparer ce patrimoine unique. « La réalité est plus simple, explique Odile Berard-Azzouz, conservateur des musées d’Agde. Nous avons ici des poussées hygrométriques de l’ordre de 90 %. Une bonne conservation suppose 30 % à 40 % seulement. » D’où les réticences des institutions à restituer un bronze fragile. Et, en parallèle, l’acharnement des Agathois à récupérer leur chef-d’œuvre. Finalement, grâce, notamment, à Denis Fonquerle et à l’architecte Jean Miquel, le « père » du Cap d’Agde, le musée ouvrira ses portes en 1985. Sous la houlette attentive d’Odile Berard-Azzouz, en poste dès le début, sa collection n’a pas cessé de s’enrichir. S’il fallut attendre mai 1987 pour voir le retour tant espéré de « l’Ephèbe », les découvertes n’ont pas manqué depuis. À tel point que l’écrin qui l’accueille est devenu trop petit. Car la région regorge d’un patrimoine antique important. D’une part, la Narbonnaise – le nom romain du Languedoc – était riche et ses villas cossues s’ornaient d’œuvres de prix. De l’autre, en cas de tempête, les bateaux cherchaient à se réfugier, à travers les « graus », dans les étangs littoraux. Les naufrages sur les bancs de sable n’étaient pas rares. Ces fortunes de mer font aujourd’hui le bonheur des musées consacrés à l’archéologie subaquatique. « Autour de l’Ephèbe, et beaucoup grâce à lui, nous avons aujourd’hui une très belle collection. Avec des objets uniques comme le "Césarion". Le public ne s’y trompe pas puisque 30 000 à 50 000 personnes fréquentent le musée chaque année. » De quoi, effectivement, espérer un prochain agrandissement des lieux. De quoi, aussi, prolonger l’existence plus que bimillénaire d’un éternel jeune homme incarnant à jamais la beauté et la force triomphante. Un passé radieux, en somme. Musée de l’Ephèbe - Mas de la Clape - Le Cap-d’Agde www.museecapdagde.com Envol à l’étang du Méjean, Lattes. (Bernard Georges) La redoute de Ballestras, Palavas. (J.P. Liautard) La Pointe-Courte, à Sète. (Christine Brandani) On veut ta photo ! Participez, vous aussi ! postez en ligne vos photos Retrouvez + d’infos herault.fr Le taureau solitaire. (Rapali Marco) Pierresvives, Montpellier. (A. Wolf) l’actu du terrain Montpellier Pézenas Le 21 mars, de 11 h à 19 h, venez donner votre sang et repartez avec une collation haut de gamme, concoctée par Damian Martin, le chef du restaurant « Le petit Jardin ». Objectifs de cette collaboration : récompenser les donneurs et encourager d’autres à les rejoindre. Rendez-vous sur le site EFS de Malbosc, 392 avenue du Pr Jean-Louis Viala à Montpellier. La 52e rencontre cinéma de Pézenas explore la cinématographie mexicaine, du 8 au 14 mars. Au programme : vingt-cinq films dont deux en avant-première, et deux hommages. Plusieurs invités enrichiront les projections : réalisateurs, critiques, historiens, etc. Détails sur www.lafccm.org/Rencontre ou au 07 81 98 85 96. Après le don, le bon ! Au cinéma, caramba ! Béziers Trafic en hausse Montpellier L’aéroport de Béziers/ Cap-d’Agde affiche un nouveau record de fréquentation avec 228 305 passagers transportés en 2013. C’est 2 % de plus qu’en 2012, c’est aussi la 6e année de croissance consécutive. L’expo Street Art à pierresvives ? De la bombe ! Cœur d’Hérault Installée à pierresvives durant tout l’automne, l’exposition de street art 3P2A a fait carton plein. Plus de 21 000 visiteurs étaient au rendez-vous pour découvrir les œuvres des 14 artistes invités, des œuvres spécialement conçues pour l’expo. Encore underground dans les années 70, le street art est aujourd’hui pleinement reconnu. Infos : www.pierresvives.herault.fr L’effort et le réconfort Le samedi 5 avril, participez à la balade VTT « Vignoble et patrimoine », un circuit encadré de 22 km avec six haltes patrimoine et dégustation. Infos et tarifs : 04 67 57 58 83. Campagne Clermont-l’Hérault Une caméra pour mieux isoler Florensac Arbox, de l’habitat modulaire en bois 100 % local Cela fait des années qu’élus et professionnels « planchent » sur la valorisation de la ressource bois du Haut-Languedoc. Dernière action en date : le lancement d’Arbox, un système innovant de construction modulaire à ossature bois « prêt à habiter », entièrement monté en usine. Il permet l’édification rapide et compétitive de bureaux, locaux industriels, habitats individuels et collectifs. De l’arbre au la maison : tout est réalisé localement. Plus d’infos sur www.arbox.fr - www.vbhl.fr 44 —Mars 2014 Belle initiative menée par Face Hérault et GDF Suez ! Afin de lutter contre la précarité énergétique, ils proposent aux Clermontais qui le souhaitent de faire appel à Fanny et Enzo. Ces deux jeunes recrues ont été formées et équipées d’une caméra thermique. Une fois chez l’habitant, elle leur permet de localiser les points faibles d’isolation. Parfois, des gestes simples suffiront à faire des économies d’énergie. D’autres fois, des travaux seront nécessaires. Si le foyer souhaite les engager, il sera orienté vers un opérateur agréé. Pour prendre rendez-vous, appelez le 04 67 41 80 01. Première mondiale dans l’Hérault Aéronature lance la première école de vol électrique sur la commune de Campagne, dans l’est héraultais. Il sera possible d’essayer et d’apprendre à voler en paramoteur électrique, dispositif composé d’une voile souple type parapente et d’un moteur à hélice de 10 Kw, offrant une autonomie d’une heure, sans avoir besoin de recourir aux ascendances thermiques. Le tout sans impact sur l’environnement. Ouverture de l’école le mois prochain ! Infos sur www.aeronature.com Associations, envoyez ce qui fait votre actualité à l’adresse suivante : [email protected] Publiez votre évèvement sur herault.fr/annonce Originaire de Poussan, Aurélie Bordenave – alias Léely – réalise des petits films d’animation pour le site internet de France Inter et l’émission « La tête au carré ». Son site : http://aureliebordenave.fr/ À 43 ans, Christophe Rouve est le capitaine du FC Sète et le doyen de la Coupe de France, où son club s'est issé jusqu'en 8e de finale. Le Top 5 Ces Héraultais qui font l’ actualité Lucie Sorbian est factrice à Mèze et elle participe ce mois-ci au rallye Aïcha des Gazelles, au Maroc. Dès le 15 mars, suivez son aventure sur le groupe facebook « 12 gazelles La Poste ». Laurent Chaptal et Patrick Berthiaud ont un moral d’acier. Basée à Vendargues, leur PME Conceptole a conçu douze origamis géants en structure d’aluminium destinés à être exposés dans une rue de Moscou. Véronique Chouraqui publie D’un Rouge incomparable, un roman historique dont l’intrigue se déroule à Montpellier sous la Révolution, largement documenté grâce aux Archives départementales à pierresvives. Mars 2014 — 45 INITIATIVE CITOYENNE Louise Coutance, lycéenne, écrit contre l’anorexie « Juste un gramme en trop, et c’est le stress » L’anorexie vaincue à 14 ans Ex-anorexique, Louise a attaqué la maladie à bras-le-corps. Après des mois de souffrance, guérie, elle raconte de manière romancée son expérience dans La Faim des hirondelles. A u lycée, à Béziers, c’est une jeune fille comme les autres. Joyeuse. Réfléchie. En ligne de mire, de futures études de psychologie. Au vrai, les épreuves forgent la maturité. De ce côté, Louise, 16 ans, peut en raconter. Dans un roman autobiographique, elle narre les affres de l’anorexie pour une ado. « Pour moi, tout a commencé à 14 ans. Comme pour beaucoup de filles, bombardées par les images des magazines et de la télé, beauté rimait avec minceur. Avec mes 44 kilos, je me trouvais grosse. » Surpoids imaginaire D’où l’obsession de la balance et les repas qui sautent pour éliminer un imaginaire surpoids. Louise reconnaît qu’il y avait dans son attitude un appel inconscient : « Je voulais sans doute qu’on s’intéresse à moi. » 46 —Mars 2014 En quelques mois elle perd 10 kilos, avec les conséquences que l’on imagine sur sa santé. Ses parents finissent par obtenir son accord pour la faire entrer au département pour ados de la clinique La Lironde, près de Montpellier, Lirond’aile. Pendant trente-huit jours, elle va lutter pour s’en sortir. « Je tenais un carnet de bord qui m’aidait à vivre et à comprendre ce que je vivais. » Ces notes sont la trame de son roman, écrit pour « être peut-être utile à d’autres jeunes ». Tout en ajoutant que pour guérir, « il n’y a pas d’autres solutions que de le vouloir vraiment soi-même ». Désormais, quand on lui demande son poids, elle répond : « Cela fait deux ans que je ne suis pas pesée. » La Faim des hirondelles, Louise Coutance, éd. Société des écrivains. « L’anorexie est une maladie insidieuse. Elle s’installe en vous peu à peu. Vous commencez par manger moins, sauter un repas, puis deux… À la fin c’est comme si votre corps et votre vie ne vous appartenaient plus. Vous vous regardez comme de l’extérieur. Avec une angoisse permanente. Un gramme en trop, c’est le stress. Mais maigrir angoisse tout autant, car vous vous sentez tiré hors de l’existence. Avant d’être en clinique, j’ai consulté beaucoup de médecins mais rien n’y faisait. Il faut rompre avec son environnement, ses habitudes et être très entouré pour s’en sortir. » Juin 2012 C’est le début de mon anorexie. 7 novembre 2012 Je rentre, plus ou moins consentante, à la clinique de la Lironde. 16 décembre 2012 Je sors de la clinique. Je suis guérie et n’aurais pas supporté d’y passer Noël. 20 janvier 2014 Mon livre est publié. 10 idées SORTIR 1 Saveurs et senteurs du terroir entre vignes et étangs Au cœur du massif de la Gardiole, partez en balade sur le chemin des capitelles, à la découverte de la flore printanière, puis participez à un atelier autour des accords mets-muscats. Un œnologue vous guide dans cette expérience gustative. Balade pour adultes, dimanche 30 mars à 10 h, Office de tourisme de la plage, à Frontignan. Sur inscription (10 €). Renseignements : 04 67 18 31 60 Mars 2014 — 47 10 IDÉES POUR LE WEEK-END Anim’ vacances pour enfants et ados 2 Quelques idées pour occuper enfants et ados pendant leurs congés de mars… Castries : stage au tennis-club du 10 au 14, avec ou sans activités (laser game/ patinoire/bowling…), mini-tennis. Tél. 04 67 87 35 10. Agde, réserve naturelle du Bagnas : animation « Les canards » le 4, découverte contée des animaux le 11. 4/10 ans. Sur réservation. Tél. 04 67 01 60 23. Clermont-l’Hérault : initiation au street-art avec un artiste graffeur. Du 3 au 4 et du 6 au 7. Tél. 04 67 88 22 24. Lodève, théâtre Lutéva : le concert des mômes (chansons et magie) le 8 à 14 h 15. Tél. 04 67 88 86 44. Béziers, médiathèque : animations « Mangamania » (histoires contées le 5, jeux traditionnels japonais le 8, démonstration d'aïkido le 9, défi de dessins manga le 11…). Tél. 04 99 41 05 50. Sérignan, musée régional d’art contemporain : stage de pratiques artistiques sur 3 jours. 5/12 ans, sur inscription. Tél. 04 67 32 33 05. Se sentir tout beau, tout bio, grâce à l’Orbio Pour chasser la grisaille et préparer un printemps tonique, rendez-vous à Bédarieux. L’Orbio y rassemble en un même lieu (La Tuilerie) un large panel d’exposants : alimentation biologique, bien-être, éco-habitat et équipement de la maison. Des conférences et des ateliers et un espace restauration attendent aussi les visiteurs. Les 22 et 23 mars, de 10 h 30 à 19 h 30. 3 €. Renseignements : 04 66 62 07 16 3 Projection « Pépites vertes du Brésil » à Gignac De l'arrière-pays couvert de champs de soja aux favelas de Rio, François Picard et Cécile Clocher ont traversé le Brésil à vélo. Exploitation raisonnée des écosystèmes, agriculture urbaine, développement du vélo en ville… Avec humour et légèreté, ils nous parlent d'un pays où germent les idées d'un nouveau monde. Bibliothèque municipale de Saint-Pargoire, le 6 mars à 19 h (entrée libre). Renseignements : 04 67 90 16 79 48 —Mars 2014 4 5 Découvrir la piscine olympique de Montpellier en s’amusant Seul ou en famille : sport, découvertes et épreuves en tout genre vous font passer de purs moments de plaisir dans les bassins d’Antigone. « Rapid’eau », dimanche 23 mars de 9 h à 12 h 30. Attention aux éclaboussures ! Activités gratuites. Entrée : de 2,20 € à 4,90 €. Renseignements : 04 67 15 63 00 6 Balade-cueillette et atelier culinaire à Olargues Elles montrent le bout de leurs feuilles et de leurs fleurs, les délicieuses plantes sauvages de nos campagnes : venez les découvrir et les reconnaître lors d’une balade, puis cuisinez-les avant de les déguster… Le 16 mars avec le centre Cebenna. Places limitées, sur inscription. Date susceptible d’être modifiée. Sortie payante. Renseignements : 04 67 97 88 00 7 Une séance de « sophro-épluchage » au milieu des étals Sur le marché de Clermont-l’Hérault, les passants sont conviés à une expérience singulière : entrer dans une cabine confortable en compagnie d’un légume de leur choix. Puis l’éplucher en écoutant une histoire adaptée au profil de ce dernier - de type pot-au-feu, de variété ancienne ou autre - Une fois pelé, le légume est ajouté à un potage qui mijotera longuement avant d’être partagé. Le 19 à 11 h et 16 h 30. Gratuit. Renseignements : 04 67 96 31 63 Mars 2014 — 49 10 IDÉES POUR LE WEEK-END 9 Le musée Médard ouvre Après 18 mois de travaux, l'ancien hôtel Paulet, successivement Hôtel de Ville de Lunel et bibliothèque, est devenu un musée. Des archives communales à la collection des 5 000 ouvrages légués par Louis Médard, via les planches illustrées des Oiseaux de Buffon, plus de 600 m2 sont dédiés à la découverte du livre et à son histoire. Une place importante est aussi donnée aux nouvelles technologies (tablettes tactiles, projections vidéo…) à la disposition des visiteurs comme supports pédagogiques ou d'exposition. Entrée libre. Renseignements : 04 67 87 83 95 8 Place aux animaux totémiques, aux corsos et autres cavalcades… Sa majesté Carnaval est de retour… À Poussan, la fête dure cinq jours entre bals masqués, « branles de la chemise » et jugement du paillasse (1er-5 mars) tandis qu’à Pézenas, le défilé du mardi-gras est conduit par le célèbre poulain, farandoles à l’appui (4 mars). À ne rater non plus, le carnaval occitan de Béziers (22 mars). Renseignements : www.herault-tourisme.com 50 —Mars 2014 10 Partagez les joies de la glisse au Cap-d’Agde Jusqu’au 30 mars, l'esplanade Pierre-Racine se transforme en patinoire synthétique. Retrouvez-vous entre amis ou en famille sur cette piste de 160 m2 (ouverte tous les jours jusqu’au 16 mars, puis les samedis, dimanches et mercredis). Entrée/location de patins : 5 €. Dès 5 ans. Renseignements : 06 34 06 70 17 LA RECETTE DE CATHERINE ET D’ANNE-SOPHIE Sauce verte au verjus pour un poisson Difficulté Ingrédients Pour un bol 2 c. à soupe de verjus (jus de raisins verts, vendu en épicerie fine ou sur www.ohlegumesoublies.com) 2 c. à soupe d’huile de pépins de raisin (ou tournesol) 2 c. à café de moutarde forte 1 œuf dur 1 gousse d’ail 1 échalote 4 c. à soupe d’herbes aromatiques de saison mélangées : persil, estragon, cerfeuil, fines herbes, basilic Sel, poivre Préparation Temps : 15 min. Peut se préparer la veille et se garder au frais. Hacher menu ail, persil, échalote, cerfeuil, fines herbes et le blanc d’œuf dur. Mixer (ou mélanger dans un mortier) le jaune de l’œuf dur avec la moutarde, le verjus, l’huile, le sel et le poivre. Ajouter le mélange d’herbes et de blanc d’œuf et mixer par à-coups jusqu’à obtenir une sauce verte et épaisse mais dans laquelle on distingue encore des petits morceaux de feuille. Servir froide, pour accompagner des poissons (saumon, truite, poissons blancs…) cuits au court-bouillon ou à la vapeur. Extrait de « Recettes de ma vigne », Catherine Bernard et Anne-Sophie Thérond. Éditions du Rouergue, 2013. Portrait Deux journalistes en cuisine De 1984 à 2004, Catherine Bernard (à droite sur la photo) est journaliste pour L’Usine nouvelle, La Tribune et Libération. Elle suit une formation de viticulture-œnologie en 2004, et cultive depuis ses vignes dans l’Hérault. En 2011, elle publie le témoignage Dans les vignes. La Montpelliéraine Anne-Sophie Thérond (à gauche) est elle aussi journaliste,et auteur culinaire. Elle travaille pour Terre de Vins, Midi Gourmand et la presse professionnelle (www.cestdivin.com). Les deux femmes se rencontrent à l’occasion d’un dîner entre copines. Le début d’une belle complicité, qui se concrétise en 2013 par leur livre « Recettes de ma vigne ». Le vin qui va bien ! Un vrai rosé, de pressurage direct, nature. Vous aussi, faites-nous découvrir votre spécialité ! Contactez-nous sur : www3.herault.fr/recette Mars 2014 — 51 « Les péripéties d’une ado soucieuse du développement durable » Roulez jeunesse ! Le magazine du Conseil général de l’Hérault 1 000 rue d’Alco – 34087 Montpellier Cedex 04 Tel. : 04 67 67 74 41 — herault.fr