AMBASSADE DE FRANCE AU CAMEROUN (Yaoundé, Hôtel Hilton

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AMBASSADE DE FRANCE AU CAMEROUN (Yaoundé, Hôtel Hilton
AMBASSADE DE FRANCE AU CAMEROUN
INTERVENTION DE S.E. M. BRUNO GAIN, AMBASSADEUR DE FRANCE AU CAMEROUN
À L’OCCASION DE LA SÉANCE D’OUVERTURE DU FORUM RÉGIONAL
SUR LA PARTICIPATION FRANCOPHONE AUX OPÉRATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX : PRATIQUES
ET PARAMÈTRES
(Yaoundé, Hôtel Hilton, 9 novembre 2009)
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Monsieur le Ministre des Relations extérieures,
Monsieur le Ministre de la Communication,
Monsieur le Haut-Commissaire du Canada,
Monsieur le Délégué à la Paix, à la Démocratie et aux Droits de l’Homme de l’Organisation
internationale de la Francophonie,
Messieurs les représentants de l’Organisation des Nations Unies,
Messieurs les Généraux,
Chers participants et amis,
Je suis particulièrement honoré et heureux de prendre la parole à l’occasion de la séance
d’ouverture de ce second forum régional, après celui qui s’est tenu à Bamako il y a quelques mois,
et de vous adresser au nom des autorités françaises tous nos remerciements au Cameroun, en sa
qualité de pays d’accueil, et à l’OIF pour avoir permis cette importante réunion.
● Les autorités françaises se réjouissent en effet de l’organisation de cette réflexion engagée
sur le maintien de la paix au profit des pays francophones d’Afrique centrale, préparé par
l’Organisation internationale de la Francophonie, avec l’appui du Cameroun, des Ministères
canadien et français des Affaires étrangères, de l’ONU et du Réseau francophone de recherche sur
les opérations de paix de l’Université de Montréal.
● Le renforcement de la participation des pays francophones aux opérations de maintien de la
paix des Nations unies constitue aujourd’hui une priorité.
Les pays francophones contribuent en effet insuffisamment aux Opérations de maintien de la
paix, qu’il s’agisse de l’envoi de militaires, de policiers ou de civils, alors qu’un très grand nombre
d’opérations sont déployées sur des théâtres francophones (République démocratique du Congo,
Côte d’Ivoire, Tchad et République centrafricaine, Haïti par exemple), déséquilibres qu’ont mis en
lumière les interventions faites ici-même hier après-midi.
● Lors du dernier Sommet de la Francophonie à Québec en octobre 2008, les Chefs d’Etat et
de gouvernement ont marqué, dans la déclaration finale, l’importance de renforcer les capacités des
États francophones en matière de maintien de la paix et de les encourager à fournir aux Nations
Unies et aux organisations régionales compétentes des contingents francophones.
● Un premier séminaire régional sur la participation francophone dans les OMP a été
organisé à Bamako du 15 au 17 juin dernier par l’Organisation internationale de la Francophonie
(OIF) au profit des pays francophones d’Afrique de l’Ouest et du Nord.
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Dans le cadre du groupe francophone auprès de l’Organisation des Nations Unies, une
première réunion de travail entre experts francophones a par ailleurs été organisée le 14 octobre sur
le renforcement de la présence francophone dans les OMP. Cette dynamique doit se poursuivre
prochainement par des réunions d’experts plus techniques afin, notamment, d’étudier en détail les
points relevés lors des séminaires régionaux de Bamako et Yaoundé et de proposer des mesures
concrètes, opérationnelles, visant à améliorer la contribution francophone aux OMP.
● La France appuie donc pleinement l’action de l’OIF, en particulier l’engagement personnel
du Président Diouf, sur cette importante question. Les autorités françaises souhaitent, avec l’OIF et
leurs principaux partenaires, dégager des propositions concrètes pour renforcer la présence
francophone au sein des OMP. Il faut aller de l’avant dans ce domaine. J’avoue qu’hier après-midi,
les commentaires francs et roboratifs du Chef d’Etat major régional de la Force multinationale de
l’Afrique centrale et la tonalité positive des autres interventions m’ont ancré davantage encore dans
cette conviction.
● A travers son dispositif de coopération de défense et de sécurité, la France entend
accompagner la montée en puissance des pays francophones dans les opérations de maintien de la
paix des Nations unies.
Son action dans la durée, en faveur du renforcement de l’Architecture africaine de Paix et de
Sécurité (AAPS) aux niveaux national, régional et continental, contribue déjà à cet objectif et, tout
particulièrement, à la consolidation de la Force Africaine en attente.
Son réseau d’Ecoles nationales à vocation régionale (ENVR), dont l’offre vous sera plus
amplement présentée au cours de ce séminaire, apporte notamment une réponse concrète, à la fois
aux besoins de l’Architecture africaine de Paix et de Sécurité mais aussi à ceux qui se font jour dans
le cadre de la multiplication des OMP. La coopération française ambitionne de développer une
réponse globale et équilibrée, couvrant à la fois le volet militaire et le volet policier, les besoins
criants de ce dernier étant encore insuffisamment pris en compte.
● Dans ce contexte, je me réjouis tout particulièrement que ce séminaire se tienne au
Cameroun, pays promoteur du projet d’Ecole Internationale des Forces de Sécurité. Je me félicite
du reste qu’à l’occasion de mon premier entretien officiel avec le Ministre des Relations extérieures
depuis ma récente arrivée au Cameroun, M. Eyebe Ayissi ait mentionné le projet Eiforces comme
l’un des dossiers auquel les autorités camerounaises accordaient une attention prioritaire. Cet
engagement me parait être d’un excellent augure pour l’avenir. La mise en place à Awae d’une
structure de formation régionale francophone dans le domaine de la police et du maintien de l’ordre,
pour accompagner les opérations de maintien de la paix, est une initiative qui apporte un début de
réponse adéquat à un besoin que nous ressentons tous.
● La France, qui inscrit son action dans le cadre du partenariat stratégique UE-Afrique
(« Partenariat de Lisbonne »), encourage également l’Union européenne à mieux prendre en compte
le besoin de francophonie dans ses programmes de soutien au renforcement des capacités africaines
(EURORECAMP) et dans son appui à la mise en réseau des centres de formation africains.
● Ce deuxième séminaire organisé par l’OIF et auquel la France est heureuse d’apporter sa
contribution est donc tout particulièrement utile pour présenter les procédures des Nations unies
mais aussi pour examiner avec vous les solutions permettant de faciliter la participation des pays
francophones d’Afrique centrale aux OMP.
Je souhaite que vos travaux soient fructueux, constructifs et porteurs d’avenir pour la
contribution des Etats membres de l’OIF aux opérations de maintien de la paix./.

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