Tous pour l`eau

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Athénée Royal Serge Creuz
(Implantation II)
14. Rue de la Prospérité, 1080
Molenbeek.
Bruxelles
Rapport du projet de
l’établissement sur l’eau
« Tous pour l'eau »
Professeur D’ELCO : DEMMARH Kacem Lekbir
Année Scolaire :
2007/2008
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Introduction
L'eau est probablement la seule ressource naturelle qui a une incidence sur
chaque aspect de la civilisation, du développement agricole et industriel aux
valeurs culturelles et religieuses ancrées dans la société. Dans l'histoire de
l'humanité, elle a joué un rôle important sur les plans sanitaire, social,
économique et culturel, et a favorisé le développement.
La manière dont l'eau est envisagée, valorisée et gérée dépend beaucoup de la
culture. La santé et l'éradication de la pauvreté sont liées à la culture, qui peut
avoir des effets positifs ou négatifs sur la santé et le bien-être des individus,
notamment des femmes.
Chaque culture possède un système de connaissances et des comportements
qui lui sont propres ; c'est pourquoi les techniques de gestion des ressources en
eau doivent être adaptées à la culture et tenir pleinement compte de la dimension
culturelle. Le dialogue interculturel doit permettre de sensibiliser, de mettre
au point des outils éducatifs et d'encourager leur utilisation. Il représente
un moyen de trouver des solutions durables et innovantes aux problèmes
liés à l'eau, notamment grâce à une coopération entre les détenteurs de
savoirs indigènes et les scientifiques.
Le présent projet offre une opportunité à des élèves, d’origines culturelles
variées, pour tenter de saisir la complexité de la question, d’en aborder les
enjeux et de dégager les pistes d’action pour préserver cette matière vitale et
précieuse et pour faire de cette ressource un facteur de paix, de sécurité et de
développement durable dans plusieurs régions du monde.
Compétences interculturelles :
1. Faire comprendre que l'eau et la culture sont indissociables de la vie
humaine. La culture doit être considérée comme un ensemble de traits
distinctifs en constante évolution. Ces traits sont d'ordre spirituel,
matériel, intellectuel et affectif, et caractérisent une société ou un groupe
social. Et, la façon d'utiliser et de valoriser les ressources en eau est
intimement liée à l'identité culturelle.
2. Encourager le dialogue entre les cultures pour trouver des solutions aux
problèmes liés à la gestion de l'eau. Le dialogue, la diversité culturelle et
l'engagement des différents acteurs doivent permettre de sensibiliser et de
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mettre au point des outils et des méthodes pour éduquer et renforcer les
capacités déployées pour préserver cette matière précieuse.
3. Promouvoir une gouvernance de l'eau participative et axée sur la
recherche de solutions ; elle doit tenir compte de chaque aspect de la
diversité culturelle et permettre de trouver un consensus. Les détenteurs
de savoirs indigènes doivent y être pleinement associés.
4. Favoriser l'expression artistique qui représente un moyen important pour
sensibiliser et diffuser des informations. Souvent, les dessins, les
photographies, le matériel audiovisuel et les spectacles contribuent à faire
passer des messages en allant au-delà des obstacles culturels et
linguistiques.
Compétences spécifiques :
• Prendre conscience que nous vivons dans un monde menacé par la
pénurie de l’eau.
• Comprendre que la problématique des ressources en eau s’avère vitale,
elle est au centre d’un grand nombre d’intérêts: la sécurité alimentaire,
l’agriculture, la diversité biologique, la désertification, la pauvreté, la
santé, la paix, les conflits,…
• Réfléchir ensemble sur les démarches à adopter et les solutions à apporter
en vue d’une gestion intelligente et une préservation des ressources en
eau, du développement de l’accès à une eau saine pour tous, pour les
générations actuelles et futures.
Compétences transversales :
• La formation d’une génération ayant conscience des questions
environnementales et le renforcement de l’esprit de travail de groupe ;
• l’incitation des étudiants à un dialogue constructif pour la cause
environnementale aux niveaux, local, régional et international ;
• L’initiation à la réalisation concrète de projets d’intérêt environnemental
et social.
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Objectifs :
• Aider les élèves à participer à la gestion des ressources en eau à
l’échelle locale et à la recherche des solutions à l’échelle globale.
• Aider les élèves à développer et proposer des projets et des méthodes
qui leur permettent de se questionner, se mettre en recherche,
s’engager…
• Réaliser des productions concrètes qui reflètent leur engagement dans
ce projet : Maquettes, panneaux, brochures…
Phases du projet
I- Phase de préparation :
Activités :
Pour atteindre ces objectifs, nous nous sommes mis d’accord sur les activités
suivantes :
1. Choix du projet :
Pour choisir le type de projet que nous avons l’intention de le réaliser avec
les apprenants, nous avons posé les questions suivantes :
• Quelles sont les attentes des apprenants?
• Quelles sont leurs préoccupations, leurs compétences, leurs
habiletés, leurs connaissances dans le domaine..?
2. Repérage des ressources :
2-1. Documents écrits :
• Rapport n°5 : Symbolique et culture de l'eau de Mohamed Larbi
Bouguerra. Ce rapport est publié sur Internet :
(http://www.institutveoliaenvironnement.org/fr/cahiers/symboliqueeau/)
•
Texte "le problème de l'eau, un enjeu stratégique". Source : L'état du
Maghreb p.457; Editions La Découverte.
•
Texte "les rythmes du climat, le drame de l'eau et des sols". Source: Y.
Lacoste; p.28; L'état du Maghreb. La Découverte 1991
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•
Texte « un problème crucial, l'eau ». Source:B. Semmoud "L'Afrique";
p.432-433; Encyclopaedia Universalis 1985
• Texte "inégalités d'accès et concurrence sur les besoins". J.F.Troin. L'état du Maghreb;
p.458; La Découverte.
• Des proverbes liés à l'eau représentant différentes cultures.
2-2. Films documentaires :
a- Le premier documentaire s’intitule « YAAPO : Un puits pour Koumbé et
Guénébana ». Un film de José Ainouz. Le film raconte l’histoire de deux
villages perdus en Mali. L’un perché sur la falaise vit encore du tissage,
l’autre est devenu un village fantôme. Pour que ces hommes vivent, il leur
faut exploiter les ressources en eau : il faut creuser un puits. Yaapo, c’est
l’histoire de ce puits creusé centimètre par centimètre, à la dynamite et au
marteau-piqueur. C’est aussi une réflexion sur la question de l’eau en
Afrique subsaharienne, la situation de certains pays après trente ans de
« développement »…
b- Le deuxième documentaire s’intitule « L’or bleu ». Un film scientifique
qui traite le composition chimique de l’eau, le cycle d’eau (Evaporation,
précipitation, ruissellement, évapotranspiration, infiltration, captage,
barrage, traitement, stockage, adduction, distribution, épuration…), les
usages multiples de l’eau (Irrigation, hydroélectricité, loisirs…) et
propose des façons de l’économiser. En contrepoint, le film explique les
problèmes dus à la sécheresse des pays du Sahel…
Le film est réalisé par Jean-Marie NICOLAS. Durée : 26 min.
c- Le troisième documentaire est une cassette vidéo comprenant 13
séquences environnementales des Niouzz (RTBF) et du document
pédagogiques « De l’eau d’ici à l’eau de là » (Nature et loisirs) et
s’adresse aux élèves du primaire (deuxième et troisième cycle). Ces
séquences pédagogiques sont réalisées à l’initiative du Ministre de
l’Environnement de la Région wallonne à l’occasion de la journée
mondiale de l’Eau en 2002. Elles sont conçues et réalisées par Réseau
Idée asbl.
3. Organisation du travail :
En ce qui concerne ce point, nous avons essayé d’organiser notre travail de
la manière suivante :
• Préciser le thème : Problèmes de l’eau dans le monde (L’eau entre le
gaspillage et la pénurie)
• Déterminer les objectifs et les critères d'évaluation :
1) Aider les élèves à participer à la gestion des ressources en eau à
l’échelle locale et à la recherche des solutions à l’échelle globale.
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2) Aider les élèves à développer et proposer des projets et des méthodes
qui leur permettent de se questionner, se mettre en recherche,
s’engager…
3) Réaliser des productions concrètes qui reflètent leur engagement dans
ce projet : Maquettes, panneaux, brochures…
• Organiser le travail et distribuer les rôles: Répartir les élèves en
sous-groupes et désigner un reporteur pour chaque groupe.
II. Phase de production :
Avant de commencer cette étape, nous avons présenté les documents suivants
aux élèves pour les étudier et dégager les idées pertinentes pour leur projet :
• Rapport n°5 : Symbolique et culture de l'eau de Mohamed Larbi
Bouguerra. Ce rapport est publié sur Internet
(http://www.institutveoliaenvironnement.org/fr/cahiers/symboliqueeau/)
•
Texte "le problème de l'eau, un enjeu stratégique". Source : L'état du
Maghreb p.457; Editions La Découverte.
•
Texte "les rythmes du climat, le drame de l'eau et des sols". Source: Y.
Lacoste; p.28; L'état du Maghreb. La Découverte 1991
•
Texte « un problème crucial, l'eau ». Source:B. Semmoud "L'Afrique";
p.432-433; Encyclopaedia Universalis 1985
• Texte "inégalités d'accès et concurrence sur les besoins". J.F.Troin. L'état du Maghreb;
p.458; La Découverte.
• Des proverbes liés à l'eau représentant différentes cultures.
Tandis que les productions à réaliser avec les élèves sont les suivants:
A- Avec les élèves des classes maternelles:
- Créer un paysage sonore marin, en utilisant des instruments musicaux
variés et en jouant avec les différents éléments musicaux dégagés d’un
CD comprenant six pistes du bruits de la mer (La mer : paysage sonore (5
min 02), la plage (1min 02), des pirogues (47s), la sirène d’un bateau (1
min 06), la tempête (1 min 07) et les baleines et les dauphins (2 min35)).
- Créer un paysage marin en utilisant des matières et des choses très
simples (travail de recyclage)
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B- Avec les élèves de la 4ème année primaire :
• Etudes et représentation graphique de quelques proverbes sur l’eau.
• Création d’un jeu sur les proverbes étudiés.
• Une maquette représentant le cycle de l’eau.
• Des panneaux représentant les différentes étapes du cycle de l’eau.
C- Avec les élèves de la 5ème année primaire :
• Quatre (4) panneaux sur quatre pays touchés par le problème de la
pénurie de l’eau : Maroc, Mali, Burkina Faso, Ethiopie.
• Un panneau qui résume les onze défis touchant à la vie et au bienêtre (tirés du Rapport mondial sur la mise en valeur des ressources
en eau, UNESCO, 2003)
• Une carte sur la répartition de l’eau dans le monde.
• Une maquette d’un barrage.
• Création d’un jeu sur le cycle de l’eau : une « aqua- marelle »
.
D- Avec les élèves de la 6ème année primaire :
• Une maquette d’un village au Sud du Maroc.
• Un panneau des images prises lors de la visite de l’exposition « Le
Maroc des Oasis » le Mardi 16/01/2007.
• Un montage photos représentant le gaspillage et la pénurie des
ressources en eau dans le monde.
• Une brochure sous forme de résumé d’un document intitulé
« Développement des ressources en eau au Maroc).
• Un reportage sur la nomination de l’eau dans les pays d’origine des
élèves de l’école.
E. Avec les élèves de la classe passerelle (Degré supérieur) :
* Des manipulations sur l’ordinateur pour créer des images choquantes sur l’eau.
• Trois panneaux :
1- Un panneau sur l’économie et le gaspillage de l’eau.
2- Un panneau sur l’image et contre image.
3- Un panneau sur les affiches sur l’eau.
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III. Evaluation :
Les critères d’évaluation ont été déterminés conjointement par nous et les autres
titulaires. Ils ont été présentés aux élèves en début du projet.
Les titulaires et nous ensuite, les panneaux terminés, avons évalué ensemble, les
réalisations des élèves en fonction des critères suivantes :
•
travail en autonomie ;
•
présentation du panneau ;
•
mise en pratique de l’activité de recherche ;
•
répartition, travail de groupe ;
•
citation des sources.
Conclusion :
Au début, notre collaboration avec les titulaires était une grande aventure.
Parce que le fait de chercher les dimensions interculturelles du thème de l’eau
n’était pas une chose facile. Mais, avec l’aide des titulaires des classes et les
fruits des recherches qu’on a entamés durant toute l’année scolaire, on a pu
aboutir à des résultats considérables.