Éditeur : Hachette

Transcription

Éditeur : Hachette
Éditeur : Hachette
Collection : Le Livre de Poche Jeunesse
Genre : Policier
Nombre de pages : 316
Niveau : Collège
Difficulté : 3
LES VACANCES D’HERCULE POIROT
Agatha Christie
Illustration de couverture de Boll
RÉSUMÉ
Ch. 1. Hercule Poirot séjourne dans un hôtel de luxe sur une petite île de la côte sud de l’Angleterre. Il est entouré par
les autres clients parmi lesquels, la jeune Mrs Arlena Marshall, une ancienne comédienne, qui exerce ses charmes sur
le beau Patrick Redfern marié à la jeune Christine. Le pasteur Lane voit en Arlena une incarnation du Mal. Ch. 2.
Rosamund Darnley, l’élégante styliste londonienne, se confie à Poirot. Elle a connu autrefois le capitaine Ken Marshall
qui avait épousé une femme accusée injustement d’avoir tué son premier mari ; elle mourut en mettant au monde leur
fille Linda. Devenu veuf, Ken se remaria avec Arlena à la vie dissolue. Linda, maintenant adolescente, déteste sa bellemère. Alors que Ken fait comprendre à sa femme qu’il n’est pas dupe de son manège avec Redfern, Christine, elle, fait
une scène de jalousie à son époux, scène dont Poirot est témoin. Ch. 3. Rosamund suggère à Ken de divorcer, mais ce
dernier n’est pas d’accord. Poirot prévient Patrick qu’il compromet son couple puis console Christine qui ne supporte pas
qu’on s’apitoye sur son sort de femme trompée. Le soir, sur un chemin, il entend Redfern déclarer son amour à Arlena ;
il croise juste après Marshall. Ch. 4. Le lendemain matin, Linda et Christine vont dessiner à l’anse aux Mouettes tandis
que Rosamund se rend à Roc-Soleil pour bouquiner. Poirot rencontre Arlena sur la Grande Plage. Avant de monter sur
une périssoire, elle le prie de ne dire à personne qu’il l’a vue. Peu après, Ken et Patrick arrivent. Ken se baigne. Patrick
s’assoit pour attendre Arlena. Au bout d’un certain temps, il s’embarque avec Mss Brewster, une pensionnaire de l’hôtel,
pour faire le tour de l’île. À la crique aux Lutins, ils découvrent le corps d’Arlena, morte étranglée. Ch. 5 et 6. Poirot
assiste aux interrogatoires individuels menés par Weston, le chef de la police. Il s’avère qu’Arlena était riche. À l’heure
du crime, Ken tapait à la machine à écrire dans sa chambre. Linda ne révèle pas la haine qui l’animait. Patrick avoue
qu’avant de venir sur l’île, il était tombé sous le charme d’Arlena mais qu’il continue d’aimer Christine. Cette dernière ne
dissimule pas la jalousie qu’elle éprouvait. Ch. 7. Elle rapporte un dialogue surpris un soir entre Arlena et un maître
chanteur dont elle n’a pas reconnu la voix. Le couple de clients américains, les Gardener, n’ont rien relevé d’anormal. Le
major Barry, un des autres clients, rapporte qu’au moment du crime, il s’est rendu en ville en dehors de l’île.
Mss Brewster se dit persuadée que c’est dans le passé scabreux de la victime qu’il faut chercher le motif du crime.
Rosamund, elle, n’a rien remarqué depuis Roc-Soleil. Ch. 8 et 9. Les chambres sont perquisitionnées. Poirot met de
côté un petit livre. La femme de chambre n’a rien noté d’extraordinaire si ce n’est que Mrs Marshall s’était levée plus tôt
qu’à son habitude et qu’à midi elle a entendu une baignoire se vider. Le pasteur rentre d’une longue marche à pied et
réaffirme qu’Arlena était un être maléfique. Il se joint aux inspecteurs et au détective qui partent sur les lieux du crime.
Sur la plage entre autres objets, sont trouvés une pipe et des ciseaux. Dans la grotte de la crique est découverte une
boîte contenant de l’héroïne. De retour à l’hôtel, les enquêteurs interrogent Blatt, un extraverti et riche négociant en
vacances à l’hôtel, qui revient de sa promenade en mer. Ch. 10. Quelques jours plus tard, Rosamund réconforte
Marshall et sa fille. Cette dernière lui avoue qu’elle en sait plus qu’elle n’en a dit sur le crime. Poirot a confirmation que
Linda avait acheté des bougies et lisait un livre sur la magie noire, le volume trouvé lors de la perquisition. Rosamund
nie avoir pénétré dans la grotte, alors que son parfum flottait encore dans l’air quand Poirot y entra. Arlena, elle aussi,
portait le même parfum. Quand le détective fait allusion aux bougies, Linda s’enfuit devant lui. Ch. 11. Le détective
demande à ce que soient relevés les cas de crimes récents par strangulation restés impunis. On apprend que Barry
versait de grosses sommes sur son compte bancaire (selon ses dires invérifiables, ses gains aux courses), que Lane,
s’il a bien été pasteur, a été enfermé pour troubles psychiatriques, que la trésorerie de Blatt est plutôt opaque et que la
société commerciale de Marshall est en perte de vitesse. Weston soupçonne Blatt de se livrer à un trafic de drogue avec
son bateau. Il pense qu’Arlena a découvert ses activités et qu’il l’a étranglée. Ch. 12 et 13. Un pique-nique, organisé par
Poirot, réunit la plupart des pensionnaires. À leur retour, ils trouvent Linda qui a absorbé les somnifères de Christine.
Dans une lettre, elle s’accuse du meurtre. Le détective convoque toute l’assistance et prouve que la jeune fille n’a pas
tué sa belle-mère. Il confond le meurtrier qui a bénéficié d’une complicité. Le coupable a profité des largesses d’Arlena
jusqu’à ce qu’il décide de la supprimer. Son habile scénario est démonté point par point selon une logique implacable.
Le détective prouve que les deux autres crimes commis précédemment dans la région l’ont été par les mêmes
coupables. Quand Linda se remet de sa tentative de suicide, elle trouve consolation et réconfort auprès de Poirot.
EDDL Paris 04, 2010
PISTES D’EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE
I. Découverte du livre : Premières acquisitions / Premières questions
La couverture : Quels éléments de l’illustration se réfèrent au titre (Le fameux Hercule Poirot est reconnaissable
avec son élégance surannée. Le monde des vacances est évoqué par le paysage marin, le sable, les mouettes, la
chaise longue, le sac de plage et le chapeau de la dame.) ?
Feuilletage : Quelle est la signification, p. 4, de Devil under the Sun, le titre anglais original (Le Mal sous le
soleil) ?
Quel motif aurait poussé Agatha Christie à écrire son premier “ mystère” en 1920 (Voir sa bibliographie en rabat
de couverture : pour éprouver la perspicacité de sa sœur, grande lectrice de romans policiers) ? Dans quel titre le nom
du détective belge est-il présent (ABC contre Poirot) ?
II. Premières lectures / Découverte du texte / Sensibilisation aux thèmes
En cours de lecture : La carte de la p. 8 permettra de comprendre les déplacements des personnages. Pour se
repérer parmi les noms des personnes, on relèvera au fur et à mesure de leur apparition dans le roman les noms des
protagonistes et les liens qui les unissent. Parvenu aux pp. 123-124, on vérifiera l’exactitude du relevé.
Quel ouvrage de l’auteur correspond à l’affaire évoquée par Mrs Gardener, p. 14 (Mort sur le Nil) ?
Comment le détective se comporte-t-il en vacances au bord de la mer (Il ne se baigne pas. Il répugne à monter à
bord d’un bateau car il souffre du mal de mer. Il craint le soleil et se promène en costume sur la plage, etc.) ?
Quels sont les sentiments de Poirot à l’égard de Rosamund (P. 33, il ne cache pas son plaisir lorsqu’elle vient
s’asseoir à côté de lui. Il l’admire plus qu’aucune autre femme, etc. P. 172, il est heureux de la voir. P. 176, il est sous le
charme et succombe à son petit sourire ironique. P. 311, on peut penser qu’il n’est pas ravi de la décision de Rosamund
de se marier et d’abandonner sa maison de couture. ) ?
Hercule Poirot compare l’énigme d’un crime avec un puzzle. P. 260, la liste des morceaux du puzzle à
assembler est dressée. En face de chacun des éléments, les lecteurs écriront les noms des suspects qui, par certitude
ou par intuition, peuvent leur être liés (ex. Gabrielle n° 8 : Rosamund ; un paquet de bougies : Linda, etc.).
Pourquoi Linda se sent-elle coupable (Voir p. 301 : Elle s’est livrée à des actes de magie noire) ?
Échanges / Argumentation et Débats : P. 81, les conseils de Mrs Gardener donnés au capitaine Marshall
concernant sa fille paraissent-ils justifiés ?
Les réactions de détestation qu’a Linda sont-elles logiques (orpheline de mère, remariage du père, mère
accusée à tort d’avoir été une meurtrière, comportement volage de la belle-mère, etc.) ? On discutera des dangers de la
haine (ici utilisation de la magie noire dans le but de tuer et tentative de suicide).
Qu’est-ce qui peut faire penser que Rosamund sera une bonne belle-mère pour Linda (P. 56, elle avoue que
Linda lui plaît bien. Pp. 76 et 77, elle est attentive à l’adolescente. Pp. 229 à 232, elle est émue par sa détresse et craint
qu’elle ne soit en danger. P. 272, elle a scrupule à la laisser seule et souffrante.) ? On notera que, de son côté, Linda,
qui s’est penchée sur le cas de Rosamund, lui trouve toutes les qualités (pp. 45 et 46), estime qu’elle est avec Christine
une des seules personnes supportables sur toute l’île (p. 61) et la juge sensée (p. 311).
Activités en liaison avec la lecture : La lecture terminée, on proposera un titre pour chacun des treize
chapitres.
Au centre de documentation on réunira les portraits et les caractéristiques des plus célèbres héros de romans
policiers de la littérature-jeunesse (Sherlock Holmes, Mss. Marple, Arsène Lupin, Sans Atout, etc.). Les résultats de la
recherche donneront lieu à une exposition.
III. Dire / Quelques suggestions
On reprendra les conversations des pp. 12 à 14 en remplaçant les paroles de Mrs Gardener par un bruitage.
Seules les brèves réponses de Mr Gardener seront prononcées. Le bruitage respectera les modulations, le phrasé et la
durée des interventions de Mrs Gardener.
Les élèves interprèteront la scène entre Mr Blatt et Mrs Redfern (pp. 57 à 59) en marquant par le ton de la voix
la différence très nette des deux caractères.
IV. Écrire / Quelques propositions
« Qui aimeriez-vous être ? » : ce jeu (p. 35) donnera une occasion d’écrire un court texte qui précisera les
raisons du choix (un personnage célèbre, un métier, une situation sociale, etc.).
Poirot est psychologue. C’est ainsi qu’il devine (pp. 182 et 183) la personnalité de l’occupant d’une chambre en
fonction de son désordre ou de son rangement. On choisira la photo d’un lieu d’habitation (maison, pièce, jardin, etc.) et
on imaginera en quelques lignes la personnalité de l’individu qui y vit.
EDDL Paris 04, 2010