LE MAG - Coté Famille
Transcription
LE MAG - Coté Famille
• LE MAG • ENFIN MAMAN ! Automne 2015 - N° 9 JEU CONCOURS à gagner Un ensemble Trio Living Smart de Chicco société Les bébés aux besoins intenses J’arrête d’être débordée ! parents comment préparer l’aîné ? Enceinte, Automne 2015 - N° 9 Dossier psycho Panthère ou bonnet de nuit ? La libido à l’épreuve de la maternité Les aider à bien grandir 3’:HIKQPF=UUXZU]:?k@a@k@j@a"; Je suis jalouse de sa nounou Test M 06550 - 9 - F: 3,50 E - RD entre nous des NUMéRO 01 trimestriel / été 2015 été 2015 la Crise : e d s e iM t iC V nts les enfaiè e ligne en preM r 3€ reversés à jumeaux de rbe gascar : les distes en he lnik // Mada rdue : djiha : Boris Cyru pe in e mo nc té fa d ns d’irak, ne en gran tie d’u e ré air Ch / / ér ? // Itin haut nom Mananjary , du social à t roi esT-il le fants placés quoi l’enfan société : de pinceau // en philo ? au bout du e de t nc je ta su sis la ré lle un famille est-e risque // la 12,50€ mômes la cause des méro 01 s mômes / Nu La cause de Cause Mômes la Édito Première rentrée La cause des mômes Le numéro 2 bientôt en kiosque Premier jour en crèche, premier jour d’école ou retour au bureau… toutes les rentrées sont de nouveaux chapitres à écrire, mais ceux-ci sont un curieux mélange de tendresse et d’émotion. De ceux qui deviennent d’inoubliables souvenirs teintés de nostalgie. Tout passe si vite. L’écume des derniers bains de mer est à peine sèche sur l’éponge de nos serviettes et nous faisons de grands signes de la main à notre progéniture à travers un carreau. Le temps nous prend de court. Ses turbulences bousculent nos vaines tentatives de tout voir venir. Ce mois-ci, deux grands dossiers pour prendre notre temps. Côté psycho, la rédaction vous propose différents éclairages pour réfléchir à l’art d’éduquer et d’aider nos enfants à s’épanouir. Côté loisirs, nous ferons le tour des activités possibles et ludiques pour les bébés qui ont des fourmis plein les jambes. Bonne lecture ! Direction de la publication et de la rédaction Laurent Rochut lacausedesmomes.com ENFIN MAMAN ! LE MAG • 3 JEU CONCOURS Sommaire le mag ncours et les résultats Retrouvez nos jeux co de notre rédaction : sur la page Facebook cote.momes.fan ww w.facebook.com/ 06 Au fil de l’info... À la une 12 Préparer bébé à l’arrivée d’un nouvel enfant Test 16Êtes-vous réconciliée avec votre libido ? On en parle 18J’ai testé pour vous « J’arrête d’être débordée ! » Société 22Les « Babis » Entre nous Tendance Puériculture 2016 34 Figure libre Infos conso... 26La nounou, amie ou ennemie ? 30Les nouveautés de la rentrée 36 Ils ont déjà gagné ! ENFIN MAMAN N° 1 Rebecca Triais (84) Florence Ferreira (36) ENFIN MAMAN N° 2 Transformer Pro de Concord Fabien Lherbette (31) Transformer XT Amandine Lemineur (68) ENFIN MAMAN N° 3 Bénédicte Louman (81) Elodie Borges (54) ENFIN MAMAN N° 4 Marion Felix (31) Céline Balluais (53) ENFIN MAMAN N° 5 Delphine Cavaille (77) Laura Bouteite (83) ENFIN MAMAN N° 6 Marlène Branellec (29) ENFIN MAMAN N° 7 Amandine Pessis (13) ENFIN MAMAN N° 8 Florence Belouis (77) dossier Psychologie Les aider à bien grandir Des combinés Trio 3 en 1 de CHICCO 4610 choses à ne jamais dire 50Pourquoi faut-il couper le cordon ? 54La frustration, ça fait grandir ! 58Zoom : les colères 60Christophe André : «Les enfants aussi ont des états d’âme» 62 L’estime de soi Le Trio Living Ribbon, de la naissance à 3 ans. Nacelle auto/landau, siège-auto et poussette à assise réversible. Fixation de la nacelle et du siège-auto sur la poussette en un simple geste grâce au système Click Clack. Modèle taupe gris. ENFIN MAMAN ! Bulletin de participation à découper suivant les pointillés. À retourner à : Donna Presse-Jeu concours ENFIN MAMAN - LE MAG 9 - 33, rue Thiers, 84000 AVIGNON Nom : .................................................................................................................................................................. Prénom : ............................................................................................................................................................ Naissance prévue le : ................................................................................................................................................................................................................................................................................................................. Adresse : ................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... CP/VILLE : .......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... Tél : ....................................................................................................................................................................... Mél : ........................................................................................................................................................................ Rédaction et Administration RESO EXPERT-groupe DONNA PRESSE 33 rue Thiers - 84000 AVIGNON Direction de la publication et de la rédaction Laurent Rochut Maquette Illustration Béa Marez Nathalie Jomard Collaborations Anne Wieme, Stéphanie Frank, Caroline Fourment, Mireille Jauffret, Delphine Michelangeli et toutes les équipes de Donna Presse Droits photos ©IStock Publicité urélie Borel - Tél. 01 49 93 04 75 A [email protected] ENFIN MAMAN ! est édité par la société RESO EXPERT, S.A.R.L de presse au capital de 2909 euros R.C.S Avignon 498 766 682 Numero d’impression : en cours - Imprimé en France Bébé bouge ! 66Les premiers mois, on stimule bébé ! Alors, chers parents, à vos casseroles, peintures, papiers et crayons... 70Le plein d’activités pour se bouger. Quelques conseils pour choisir une activité selon son tempérament et son âge... 74Bébé nageur : le grand bain ! Du ventre de maman au grand bain de la piscine... 76Apprentis Mozart : petites oreilles deviendront grandes. Focus sur cette activité... 78Le yoga, c’est bon pour l’équilibre ! Non, le yoga n’est pas réservé aux grands ! ENFIN MAMAN ! LE MAG • 5 Papa ou Maman : Une nouvelle prothèse de bras a été développée par un designer colombien afin d’aider les enfants handicapés victimes d’isolement. Carlos Arturo Torres, jeune designer colombien de l’Université d’Uméa en Suède vient de créer une nouvelle prothèse pratique et ludique, à destination des enfants handicapés souffrant d’une amputation ou d’une malformation. Ce prototype représente une véritable avancée médicale. En effet, au-delà de l’aspect fonctionnel, cette prothèse permet aux enfants de développer leur imagination et leur créativité. Associé à la marque Lego, ce bras robotique est personnalisable avec toutes les créations en brique. Une prothèse pour aider les enfants « Mon idée n’était pas de créer une prothèse traditionnelle, mais de proposer un système suffisamment flexible pour que les enfants puissent utiliser, bidouiller, créer par eux-mêmes et avec leurs amis », a déclaré Carlos Arturo Torres. Si ce prototype peut avant tout faciliter la vie des enfants handicapés, il doit surtout permettre de réduire les phénomènes d’exclusion et d’isolement. Aujourd’hui, si les prothèses proposées aux enfants sont fonctionnelles et pratiques, elles restent malgré tout un facteur d’isolement et une marque de différenciation. Avec cette nouvelle prothèse compatible Lego, Carlos Arturo Torres espère que les enfants vont pouvoir jouer avec leurs amis et développer leur créativité. Un prototype original Cette invention révolutionnaire se nomme IKO le bras robotique. Il est composé de trois parties, une interface, un muscle et une main articulée. Cette dernière a été conçue de manière à pouvoir être détachée et remplacée par un quelconque objet Lego. Au final, avec ces éléments de base et un peu d’imagination, les enfants peuvent créer une prothèse à leur image. Aujourd’hui, après un essai concluant avec un enfant de 8 ans, Carlos Arturo Torres espère pouvoir trouver d’importants financements afin de créer encore une dizaine ou une quinzaine d’autres prototypes. • quel nom de famille pour bébé ? Les 818 565 enfants nés en 2014 portent majoritairement le nom de famille de leur papa, selon une étude de l’Insee récemment publiée. © Carlos Arturo Torres Une prothèse compatible Lego pour les enfants handicapés G A LLI A C RO ISSA N C E , ACCOMPAGNONS SES PROGRÈS Depuis 2005, les parents ont la possibilité d’accoler les noms des deux parents pour le nom de famille de leurs enfants, dans l’ordre qu’ils souhaitent : père-mère ou mère-père. Or, cette nouveauté, bien que saluée, n’est pas encore devenue la norme à l’état civil. En effet, selon les chiffres de l’Institut national de la statistique et des études économiques, 83 % des bébés nés en 2014 portent seulement le nom de leur papa, et ce pourcentage passe à 95 % pour les bébés de couples mariés. Seulement 7 % des bébés nés en 2014 ont reçu le nom de leur mère seul. Dans la quasi-totalité de ces cas (98 %), les parents ne sont pas mariés, et plus de 9 fois sur 10, le père n’a pas reconnu l’enfant à la naissance. Les enfants nés hors mariage portent beaucoup plus souvent le seul nom de leur mère que ceux issus d’un couple marié (11 % contre moins de 1 %), mais aussi plus fréquemment les noms accolés de leurs deux parents (14 % contre 5 %). En tout, seul un enfant sur dix porte les noms de ses deux parents accolés. L’étude montre que la transmission du nom dépend aussi beaucoup de l’origine géographique et du pays d’origine des parents. Ainsi, les parents venant du Portugal et de l’Espagne sont plus enclins à transmettre leurs deux noms de famille, conformément à la tradition de leur pays d’origine. Les régions du sud-ouest sont également celles où l’on enregistre le plus de bébés au nom de famille composé, environ 16 % des bébés nés en 2014. À l’inverse, seulement 6 % des nouveau-nés dont les mères habitent le Territoire de Belfort, le Doubs ou le Nord-Pas-de-Calais portent les noms de leurs deux parents. • Sécurité routière : les enfants sont mal attachés en voiture Selon une étude de la Fédération Française des Industriels jouet puériculture, plus d’un enfant de moins de 3 ans sur dix a déjà fait un trajet en voiture sans être attaché. En effet, l’étude révèle que 45 % des enfants de moins de 3 ans ont déjà voyagé mal attachés, voire pas attachés du tout, et pour les 2-3 ans la proportion passe à 59 %. Or, les enfants sont souvent les premières victimes des accidents de la route. En 2013, on compte 1 907 blessés sur les routes et 57 enfants décédés. Quelle que soit la durée du trajet, il est impératif pour la sécurité de votre enfant qu’il soit attaché et placé dans un siège adapté à son âge. N’hésitez pas à consulter les sites Internet répertoriant les performances de sécurité des différentes références. Cela permet de savoir combien d’étoiles aux crashs tests le produit a obtenu et de choisir le mieux adapté. La personne qui va utiliser le siège auto le plus souvent doit être présente lors de l’achat, ainsi que l’enfant, pour savoir si le siège est adapté à sa taille. Il faut aussi installer le siège dans le véhicule pour vérifier qu’il s’adapte bien à la banquette et qu’il est stable. Enfin, au moment de l’installation, assurez-vous que la ceinture de sécurité est plate sans torsion lorsqu’elle est en place, et que le harnais est bien ajusté lorsqu’il est fermé. • Fruit de 30 ans de recherche sur le système immunitaire, Gallia Croissance au Pronutra + ™ est une formule unique créée par le Laboratoire Gallia pour les grands bébés. Avec Gallia Croissance, vous donnez à votre enfant des ressources pour bien progresser* et se lancer dans le vaste monde qui s’ouvre à lui. www.laboratoire-gallia.com * GALLIA CROISSANCE CONTIENT DES VITAMINES A ET C QUI CONTRIBUENT AU BON FONCTIONNEMENT DU SYSTÈME IMMUNITAIRE. A V I S I M P O R T A N T : L E L A I T M A T E R N E L E S T L’ A L I M E N T I D É A L E T N A T U R E L D U N O U R R I S S O N . 6 • ENFIN MAMAN ! LE MAG E N P L U S D U L A I T , L’ E A U E S T L A S E U L E B O I S S O N I N D I S P E N S A B L E . W W W . M A N G E R B O U G E R . F R Les papas prennent du poids Une nouvelle étude santé révèle qu’après la naissance du premier enfant, un papa prend toujours du poids. Si les mamans prennent du poids durant les neuf mois de grossesse, les papas eux prennent du ventre une fois que le bébé est né. En effet, selon une étude américaine publiée dans The American Journal of Men’s Health, un homme mesurant 1,83 m prend en moyenne 2 kg une fois qu’il devient papa. La paternité fait grossir Afin de réaliser cette enquête, les chercheurs de la Northwestern University Feinberg School of Medicine ont décidé de suivre et d’analyser pendant 20 ans, 10 000 hommes. Toutes les données récoltées prennent en compte : le poids, l’IMC (Indice de la Masse Corporelle), l’âge, le niveau d’éducation ainsi que le revenu familial. Après de nombreuses recherches et après avoir recoupé les différents résultats, les scientifiques ont démontré qu’il y a bien une prise de poids conséquente une fois que le bébé vient au monde. En effet, pour un homme moyen d’1,80 m, on constate que l’IMC augmente de 2,6 %. Alors que les hommes sans enfant ont tendance à perdre du poids en faisant du sport, les hommes mariés qui ont des enfants commencent eux à se laisser aller. En effet, les habitudes alimentaires évoluent et s’adaptent aux envies et besoins des enfants. Les risques pour la santé Prendre du poids, cela n’est jamais agréable. Même si ce n’est que 2 kg, «plus les pères prennent du poids et plus leur IMC est haut, plus élevés sont leurs risques de développer des maladies du cœur, ou encore du diabète ou un cancer», souligne Graig Garfield, professeur en pédiatrie et en sciences médico-sociales à la Northwestern University Feinberg School of Medicine. Si les enfants deviennent une priorité, il faut malgré tout continuer à prendre soin de soi, en faisant du sport et en mangeant équilibré. Être papa c’est avoir des responsabilités, mais il ne faut pas pour autant que cela pèse sur la santé. • Inégalité de mode de garde selon les régions à chaque rentrée, le casse-tête est le même pour trouver un mode de garde pour les enfants. Pour la troisième année consécutive, le site Yoopies a comparé les prix moyens de mode de garde en fonction des régions en France et relève de fortes inégalités avec des prix oscillant entre 7,58 € et 10,95 € de l’heure. La nouvelle enquête du site Yoopies montre que les tarifs des modes de garde pour les enfants varient entre les régions : variant de 8,16 € de l’heure en moyenne dans le Pays de la Loire jusqu’à 8,95 € en Ile-de-France. La ville où il est le plus coûteux de faire garder son enfant se situe pourtant sur la Côte d’Azur : il s’agit de Saint-Tropez (Var) où les parents déboursent 10,92 € pour une heure de garde en moyenne, tandis qu’à Hallui (Nord) les parents font garder leurs enfants pour 7,53 € de l’heure en moyenne. L’organisme a noté une augmentation de 3,54 % des prix en 2015 par rapport à l’année précédente. Une hausse consécutive à la mise en place de la réforme des rythmes scolaires à la rentrée 2014. Le budget alloué à la solution de garde est donc un poste important dans les dépenses d’une famille. Plus d’un tiers des parents dépense plus de 1 000 € par an pour faire garder ses enfants. • Quel budget pour élever un enfant ? Entre produits pour bébé, jouets pour enfants et frais de scolarité à l’adolescence, il est difficile de savoir combien cela coûte d’élever un enfant. La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) propose néanmoins des réponses concrètes aux parents grâce à une nouvelle étude. Le 1er juin 2015, la DREES a publié une étude économique sur les dépenses annuelles effectuées pour élever un enfant. Afin d’apporter des réponses concrètes aux parents, celle-ci s’appuie sur l’enquête de Budget de famille de l’INSEE datant de 2011. Un budget selon le statut des parents Aujourd’hui élever un enfant coûte cher. 40 % des familles monoparentales avouent avoir de réelles difficultés financières : elles dépensent en moyenne par an 5 900 € de plus que les célibataires sans enfant. Du côté des couples, les dépenses augmentent elles aussi, d’environ 8 400 € par an. Dans cette étude, les données varient donc en fonction de la situation familiale dans laquelle évolue l’enfant. On constate que les enfants représentent, en moyenne, 13,6 % du budget d’une famille. Néanmoins, ce chiffre peut augmenter pour les parents propriétaires (14,14 %) et diminuer pour les parents locataires (12,1 %) et les familles monoparentales. Des dépenses qui évoluent avec l’âge Un enfant n’est pas autant dépensier qu’un adolescent. En effet, on estime qu’à 14 ans l’adolescent coûte autant qu’un adulte. Actuellement les familles avec enfants dépensent environ 6 005 € par an (garde, habillement, frais scolaires, jouets…). En ce qui concerne les adolescents, les besoins sont différents. Entre 14 et 16 ans, ils deviennent plus autonomes et à 19 ans ils entrent dans l’enseignement supérieur. Les dépenses sont donc nettement plus élevées. Le 3e enfant Contrairement à ce que l’on pense, le 3e enfant fait faire des économies. Il permet par exemple d’avoir plus facilement accès aux logements sociaux (60 % des couples avec trois enfants vivent en HLM) et aux cartes familles pour les sorties culturelles, les voyages et les transports. • Collection spéciale Luc et Léa invite la célèbre marque de doudous Moulin Roty à signer une collection spéciale aux couleurs des emblématiques «Les Jolis Pas beaux». Disponibles en pharmacies, parapharmacies et magasins spécialisés. Retrouvez-nous sur www.luc-et-lea.fr * Offre valable dans la limite des stocks disponibles. Océan Terre Biotechnologie. SAS au capital de 2 500 000 euros, avenue du Général de Gaulle – 14200 HEROUVILLE SAINT-CLAIR - 338 346 901 RCS CAEN. CJ 02-15 8 • ENFIN MAMAN ! LE MAG Le chat peut nuire Enceinte, aux enfants Un traitement pour guérir l’eczéma ? Des chercheurs de l’Université de Yale aux états-Unis viennent de découvrir un potentiel traitement afin de guérir les crises d’eczéma. L’eczéma est l’une des maladies de la peau les plus répandues. Connue aussi sous le nom de «dermatite atopique», elle touche environ 15 000 000 de Français. Actuellement, il n’existe aucun traitement qui puisse guérir définitivement ces crises de démangeaisons et ces rougeurs sur la peau. En effet, la seule recommandation des médecins et dermatologues reste les gestes préventifs comme prendre des bains antiseptiques et utiliser des crèmes apaisantes et réparatrices. L’eczéma chez les enfants On remarque en France que l’eczéma touche de plus en plus d’enfants. En effet, cette maladie chronique est en hausse depuis 10 ans et aujourd’hui, on estime que 20 % des enfants en France en sont victimes. L’eczéma se traduit souvent par une peau qui squame, des rougeurs et surtout des crises de démangeaisons, faibles ou aiguës. Chez les nourrissons, il a tendance à se localiser sur le visage, tandis que chez les enfants de plus de 2 ans on le retrouve au niveau des plis du genou et du coude. Un traitement en cours ? Alors que l’eczéma est actuellement traité avec des crèmes stéroïdes et des médicaments comme les corticostéroïdes, des chercheurs américains ont proposé une nouvelle alternative qui donne espoir aux personnes sujettes à ces crises de démangeaisons. En effet, selon les résultats publiés dans la revue The Journal of The American of Dermatology, le traitement contre l’arthrite rhumatoïde a pour effet de réduire les symptômes de l’eczéma. Avant de révéler leur étude, les chercheurs de l’Université de Yale ont pris le temps de tester ce traitement sur six patients atteints d’eczéma, et à chaque fois les symptômes ont disparu. « Les patients étaient ravis des résultats du traitement et ont également exprimé le sentiment d’être bien dans leur peau pour la 1ère fois depuis longtemps » a déclaré le professeur Brett King. Si les premiers essais sont satisfaisants et encourageants, les chercheurs préfèrent néanmoins renouveler les essais cliniques afin de vérifier l’efficacité du traitement Les dangers de l’eczéma : retard de croissance chez l’enfant ; troubles du sommeil ; problèmes ophtalmologiques (cataracte) ; crise d’eczéma de contact, etc. • Les enfants nés par GPA LE 29 juin 2015, l’IFOP a publié une enquête sur les droits des enfants nés par gestation par autrui (GPA) en France. Selon ce sondage, 59 % des français estiment aujourd’hui que l’état ne doit pas faire de distinction entre les enfants en termes de filiation. Alors que le 3 juillet la Cour de cassation rendait son verdict sur l’affaire des deux enfants nés par GPA en Russie en 2014, l’IFOP a réalisé un sondage qui prouve que les Français sont favorables à la reconnaissance des droits des enfants nés par GPA. Cette enquête menée à la demande de l’Association des familles homoparentales (ADFH), a été réalisée auprès d’un échantillon de 962 personnes, toutes âgées entre 18 ans et plus. La GPA dans le droit français Si aujourd’hui les mentalités des Français évoluent, le droit français 10 • ENFIN MAMAN ! LE MAG zéro alcool pendant 9 mois Une nouvelle étude soutient que le chat aurait une influence sur la santé et pas seulement celle des souris. On savait que le chat pouvait transmettre la toxoplasmose ; il semblerait que celle-ci peut nuire aux apprentissages. Aux États Unis, les Universités de l’Iowa et de Floride viennent de publier leur nouvelle étude santé dans le magazine Parasitology. Cette dernière s’intéresse aux performances scolaires et a été réalisée afin d’expliquer les mauvais résultats et le manque de concentration de certains enfants. Au-delà du manque de travail et du manque d’envie, les chercheurs américains ont découvert une cause d’ordre sanitaire : la toxoplasmose. La toxoplasmose et les apprentissages L’étude réalisée se base sur un panel de 1 755 enfants dont 135 porteurs du virus. Lors des différents tests de lecture et de mémorisation, 7 % des garçons et 11 % des filles «malades» ont eu des difficultés. Les chercheurs démontrent donc que le parasite responsable de la toxoplasmose agit directement sur les capacités d’apprentissage des enfants. Cette étude santé américaine cherche avant tout à sensibiliser parents et enfants aux risques de la toxoplasmose. Le virus, qui touche 1/3 de la population mondiale, peut être transmis par des fruits et légumes mal lavés, une viande mal cuite, mais également par le chat. Le chat peut transmettre la toxoplasmose Animal inoffensif, le chat peut pourtant avoir un impact négatif sur le développement de l’enfant à cause de ses excréments qui contiennent le parasite responsable de la toxoplasmose. Celle-ci peut endommager les cellules nerveuses des enfants et donc avoir un impact sur leur développement intellectuel. Aujourd’hui, le meilleur moyen pour éviter tout risque de toxoplasmose, c’est de bien se laver les mains après avoir touché un chat. Lutter contre la toxoplasmose avec la vitamine E Suite aux différents tests, les chercheurs ont découvert que les enfants avec les plus mauvais résultats étaient porteurs de la toxoplasmose et d’un faible taux de vitamine E. Il serait donc possible de lutter contre le virus en injectant aux malades de la Vitamine E. L’idée est en train de murir et «des essais cliniques sont nécessaires pour confirmer les effets de la Vitamine E dans l’amélioration de la déficience cognitive liée à ce parasite», déclarent les chercheurs. Source : Toxoplasma gondii seropositivity and cognitive functions in school-aged children. Parasitology, Mai 2015 reste lui catégorique au sujet de la GPA. Tout d’abord, la justice insiste sur le fait que la gestation par autrui est une pratique illégale sur le territoire français. D’un point de vue pénal, avoir recours à la GPA peut être puni de six mois d’emprisonnement ainsi que d’une amende de 7 500 €. Si des familles homoparentales françaises décident d’avoir recours à la GPA à l’étranger, elles n’ont pas la possibilité pour le moment de retranscrire l’acte d’état civil au droit français. La seule chose qu’elles peuvent demander c’est d’obtenir un certificat de nationalité pour leur enfant. L’avis des français sur la GPA Aujourd’hui, avec ce sondage IFOP, on apprend que 65 % des Français sont favorables à la reconnaissance de l’acte de naissance pour les enfants nés par GPA. On découvre également que 69 % des interrogés souhaitent que l’État délivre enfin un livret de famille reconnaissant la filiation GPA comme n’importe quelle autre filiation. Les Français revendiquent donc dans notre société l’égalité des droits pour les enfants. • L’OMS veut réduire le nombre de césariennes « de confort » Depuis quelques années, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a tiré la sonnette d’alarme face à l’augmentation du nombre d’accouchements par césarienne dans le monde et aux conséquences négatives que cela peut avoir pour l’enfant et la maman. Après l’analyse des résultats de plusieurs études, l’OMS rappelle que la césarienne est efficace pour sauver la vie de mères et de nouveau-nés, mais uniquement lorsqu’elle est justifiée par une indication médicale. L’organisation parle « d’épidémie » de césariennes dans certains pays où les taux sont bien supérieurs aux 10 % à 15 %, recommandés depuis 1985. Selon les derniers chiffres publiés par l’Organisation mondiale de la santé, le taux de césariennes était de 23 % en Europe, 35,6 % en Amérique, et 24,1 % dans la région du Pacifique Ouest pour l’année 2008. Les risques de la césarienne L’OMS rappelle qu’une césarienne n’est pas un acte anodin, il s’agit d’une véritable intervention chirurgicale. Un accouchement par césarienne peut s’accompagner de complications majeures et parfois permanentes, d’incapacités ou du décès de la maman, notamment dans les lieux ne disposant pas des infrastructures nécessaires pour garantir la sécurité chirurgicale et traiter les éventuelles complications. Dans son dernier rapport, l’OMS insiste sur le fait qu’une césarienne ne devrait être pratiquée qu’en cas de nécessité médicale et demande la mise en œuvre de nouvelles recherche afin de comprendre les effets de cette opération sur la santé. à court et long terme. • préambule de la sensibilisation En au syndrome prénatale s’est l’Institut qui national journée tenue de mondiale de d’alcoolisation le 9 septembre, prévention et d’éducation pour la santé (INPES) et la mission interministérielle contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca) ont rendu publique une enquête sur les risques de la consommation d’alcool pendant la grossesse. Cette étude portant sur la connaissance et la perception des risques de la consommation d’alcool pendant la grossesse montre que les Français connaissent encore mal l’impact de l’alcool sur le développement du fœtus. En effet, seul un quart des Français pense que toute consommation d’alcool pendant la grossesse comporte un risque pour le nouveau-né, et 37 % des personnes interrogées estiment que les risques apparaissent pour le bébé seulement à partir d’une consommation quotidienne d’alcool. Or, la consommation est dangereuse pour l’enfant à naître quelle que soit la quantité d’alcool ingéré et la fréquence des prises. L’alcool est toxique pour le fœtus car il peut nuire à son développement et il peut être responsable d’accouchements prématurés, mais aussi de trouble du comportement, de retard mental et de retard de croissance chez l’enfant. Selon la Haute autorité de santé (HAS), le syndrome d’alcoolisation fœtale concerne entre 400 et 1 200 naissances chaque année en France et il s’agit de la première cause non génétique de retard psychomoteur. En France, depuis 2006, un message sanitaire présent sur tous les contenants de boissons alcoolisées invite les femmes enceintes à ne pas consommer d’alcool pendant leur grossesse. • Un site pour comprendre ce qu’est l’hémangiome Les laboratoires Pierre Fabre lancent le premier site internet dédié à l’hémangiome infantile qui est la tumeur infantile bénigne la plus répandue chez les nouveau-nés. Un hémangiome est une tumeur bénigne due à une excroissance des vaisseaux sanguins chez le nouveau-né. 3 à 10 % des enfants de moins d’un an sont atteints de cette pathologie. Dans la majorité des cas, l’hémangiome est sans gravité, mais dans 12 % des cas, il requière l’avis d’un spécialiste qui pourra envisager une prise en charge spécifique et rapide pendant la phase de croissance de la tumeur. Bien que fréquente, l’origine de cette pathologie est encore mal connue. Le caractère vasculaire de l’hémangiome laisse penser qu’il serait causé par un défaut d’oxygénation durant la grossesse ou au moment de l’accouchement. Il n’existe pas de traitement spécifique, la plupart du temps, l’hémangiome se résorbe spontanément. S’il gonfle, rougit, devient douloureux, des traitements comme la cortisone, les bêtabloquants, le laser ou la chirurgie peuvent être envisagés. Un outil sur Internet La rapidité de la prise en charge est un facteur important pour l’évolution de la tumeur. C’est pour cette raison que les laboratoires Pierre Fabre, spécialistes en dermatologie pédiatrique, ont voulu mettre en ligne un site Internet (www.hemangiome.com) permettant aux parents de se renseigner sur cette pathologie. Le site, réalisé avec l’aide de professionnels en dermatologie, permet d’apprendre quelles sont les causes et les facteurs de risques connus de la maladie. Les différents types d’hémangiomes sont clairement décrits, photos à l’appui, selon leur aspect clinique. Le site dispose d’une foire aux questions regroupant les interrogations principales des parents d’enfants atteints d’hémangiome. Il est rappelé que parler rapidement à son médecin ou pédiatre est primordial dans la décision de consulter un expert hospitalier : dermatologue, dermato-pédiatre, ophtalmologue, radiologue, pédiatre. • ENFIN MAMAN ! LE MAG • 11 LE MAG - À LA UNE Préparer bébé à l’arrivée d’un nouvel enfant Pour l’arrivée de votre premier enfant, vous vous posiez des questions existentielles : va-t-il m’aimer, serai-je une bonne mère, y’aura-t-il assez de place pour le lit ? Pour le deuxième, c’est encore pis, et il y a encore moins de place pour le lit. Comment faire pour que la famille s’agrandisse sans heurts ? DONNA PRESSE Ô joie, bonheur et problèmes ! L’arrivée d’un premier enfant est un bouleversement terrible : finies les grasses matinées, les nuits blanches au champagne et les journées divan/télé. Bonjour la vie de famille, les balades au parc et le bain à 18h. Sans oublier les grandes questions : est-il heureux ? A-t-il faim ? Estce qu’il aime son prénom ? Une fois toutes ces interrogations existentielles dépassées, il vous vient une nouvelle idée : quitte à avoir une famille, autant avoir une grande famille ! C’est parti pour un petit frère ou une petite sœur… L’arrivée d’un nouvel enfant appuie définitivement le concept « famille » : fini l’enfant roi, objet de toutes les attentions et centre du monde en puissance, il va falloir penser plus large. Ce désir de constituer une famille élargie ne doit pas être une réponse à un regret personnel : tous les enfants uniques ne souffrent pas de solitude. Votre fils n’aura jamais le frère que vous n’avez jamais eu (inutile de l’appeler Maxime). Que vous vous soyez bien entendu ou pas avec votre fratrie, un nouvel enfant ne répétera ni ne réparera rien. Quelle est la différence d’âge idéale entre deux enfants ? Pour certains, 1 an, voire 1 an et demi : les enfants ont une relation très forte, presque comme des jumeaux, ils partagent tout. Inconvénient notable : c’est extrêmement fatigant pour les parents ! 2 ans et demi ? Une différence d’âge parfaite... pour susciter la jalousie ! Alors quoi, 5, 10 ans ? Ils risquent de ne pas être aussi proches que vous l’espériez... Il n’y a pas d’âge idéal pour la simple raison qu’il n’y a pas d’enfants identiques, et donc pas de fratries identiques. Le bon 12 • ENFIN MAMAN ! LE MAG moment, c’est quand vous en avez envie ! Deux enfants en bas âge en même temps, c’est compliqué, mais ça n’est pas insurmontable. Faux jumeaux et vraie fatigue Avoir deux enfants d’âges très proches ne signifie pas forcément qu’ils vont très bien s’entendre (il n’y a qu’à voir Abel et Caïn). La seule certitude qu’entraîne l’arrivée d’un nouveau bébé, c’est que la vie va devenir très fatigante et nécessiter un maximum d’organisation ! L’enfant roi tombe de son trône : vous ne pourrez pas, même si vous le voulez, portez autant d’attention à votre aîné que vous en aviez l’habitude. Inutile pour autant de culpabiliser : ce qu’il perd maintenant, il le gagnera plus tard, pas de raison de vous en vouloir ou de vous excuser auprès de l’ex-monarque. Même petit (moins de trois ans), un enfant comprend tout ce qui se passe. L’arrivée d’un nouveau venu va évidemment le bouleverser, et son accession au stade d’aîné ne va pas y changer grand-chose... Préparer l’enfant à ce changement consiste avant tout à le rassurer : impossible d’imaginer lui cacher la grossesse jusqu’au moment fatidique. L’annonce ne se fait ni au dernier moment, ni au premier jour ! Mieux vaut attendre quelque temps avant d’entrer dans les détails inutiles et faux des roses et des choux, ou pire des cigognes. L’annonce se fera aux alentours du troisième mois, une fois les principaux risques de fausse couche éliminée. Pour les plus petits, inutile de faire une réunion de famille effrayante : dites-lui simplement qu’un petit frère ou une petite sœur va arriver. Evitez les expressions type : « Nous allons t’offrir un petit frère ! » S’il attend un cadeau, il risque d’être déçu... Comme les enfants très jeunes ont du mal avec la notion de temps, lui dire d’attendre neuf mois ne sert à rien. Essayez plutôt de rapprocher l’évènement de quelque chose qu’il connait déjà (noël, anniversaire,..). Apprendre une grossesse à un tout petit peut sembler inutile, mais il ne faut pas oublier que si leur niveau de compréhension est encore faible, leur instinct est au top : certains enfants encore allaités seraient capables de détecter une grossesse rien qu’au goût du lait ! Si l’enfant sent qu’on lui cache quelque chose, il va se méfier ou prendre peur. Rien ne serait pire que d’apprendre la nouvelle par une tante, un voisin ou un coup de téléphone mal venu... Bébés rapprochés : une grossesse difficile à mener Difficile de mener une grossesse alors qu’on pouponne déjà ! Pour les mères qui allaitent, entamer le sevrage est une bonne idée qui s’impose souvent d’elle-même, l’enfant sentant un changement dans la qualité du lait. Quand le nouvel arrivé sera là et exigera sa tété quotidienne, ce sera difficile d’en priver l’ainé. Et deux enfants en même temps, c’est difficile (la mère de Romulus et Remus en sait quelque chose). Sans entrer dans les détails techniques de la grossesse, une petite explication peut être utile : pour un enfant de deux ans, difficile de comprendre pourquoi maman double de volume et passe sa journée aux toilettes ou à vomir. La présence d’un intrus dans son ventre est inquiétante ! Expliquer lui que maman ne souffre pas mais est juste fatiguée. Pendant cette période épuisante, un mot d’ordre : garder son calme ! Oui l’enfant peut être insupportable, oui il court partout, oui il veut tout le temps jouer… Mais après tout, c’est vous qui l’avez voulu, et ça n’est pas avec un deuxième que ça va s’arranger, alors autant s’habituer tout de suite à rester zen ! Veillez surtout à ne pas brandir de menace du type : « Qu’estce que ce sera quand ton petit frère sera là ! » Si le petit frère est déjà un rival avant d’être né, ça s’annonce mal. Maman nécessitant du calme, l’occasion est toute trouvée pour se rapprocher de papa ! Si l’enfant est naturellement plus proche de sa mère, se rapprocher de son père signifie grandir. La naissance : un moment important pour toute la famille Il arrive ! C’est un grand moment de la vie pour le papa et la maman… et parfois un grand moment de vide pour bébé, confié à grand-mère ou laissé chez la voisine ! Pour ne pas faire de la naissance un moment traumatisant pour le bébé précédent, prévoyez tout, même si c’est difficile, et parlez-en à votre enfant avant. Si vous n’avez jamais été séparé de lui plus de deux heures, des petits entraînements ne peuvent pas faire de mal. Une fois le petit frère arrivé, l’envie est tentante de réunir toute la famille, ne serait-ce que pour les photos à la maternité ! Évidemment, impossible d’imaginer laisser le grand loin du nouveau plus d’une semaine. Mais l’aîné n’a pas non plus priorité absolue pour voir le nouvel arrivant ! Les jeunes enfants (et certains messieurs) peuvent être très marqués par la réalité de l’accouchement (le sang !) Mieux vaut donc attendre le lendemain, lorsque la maman sera reposée et le bébé nettoyé. La rencontre doit être intime, le noyau dur de la famille seulement étant présent. Lorsque vous voyez votre enfant, après un ou deux jours de séparation, inquiétez-vous d’abord de savoir comment il va, ce qu’il a fait... Un câlin n’est jamais superflu. Si le « coup de foudre » familial n’est pas instantané, pas d’inquiétude. Inutile non plus de le garder près de vous pendant des heures si ça ne l’intéresse pas, il y aura bien d’autres occasions. ENFIN MAMAN ! LE MAG • 13 LE MAG - À LA UNE Bienvenue dans la vie de parents Ne pas négliger l’aîné Offrez-lui une turbulette, vous dormirez tellement mieux. plus jamais la même : La vie quotidienne ne serare ! Les jeunes enfants pas la peine de le lui di vateurs et attachés à er sont par nature ultra conscertaines choses doivent Si . es ud leurs petites habit (chambre à partager), obligatoirement changer elques mois à l’avance. mieux vaut l’y préparer qu Entre un et trois ans, l’enfant, particulièrement dépendant, vit une forme de symbiose avec ses parents, surtout avec sa mère. Le nouvel arrivant modifie cet état de fait. Désormais, il ne s’agit évidemment pas de chronométrer le temps attribué à chacun pour préserver une parfaite équité. Mais préparezvous à faire des choix déchirants lorsque vos deux enfants réclameront en même temps vos bras pour un câlin, ou vos épaules pour un dada. En tant qu’adulte, vous rendez justice : vos décisions, équitables (« c’est chacun son tour ! »), sont de plus incontestables, même si on tape du pied ou qu’on boude dans sa chambre. Même doté d’un petit frère, un enfant de deux ans ne va pas se muter en « grand » du jour au lendemain : il a encore besoin des câlins, des histoires le soir, et d’être le centre d’intérêt du monde pour ses parents. Bien sûr, il risque de faire son intéressant juste au moment où vous changez le petit. Sans vous fâchez, montrez-lui bien que vous n’entrez pas dans son petit jeu... L’enfant a encore besoin de moment d’intimité, de tête à tête. Ces moments ont souvent tendance à devenir l’exclusivité paternel, maman étant débordée, mais veillez à garder un certain équilibre (maman ne l’abandonne pas). Mécanisme de défense le plus simple pour redevenir le bébé à maman : redevenir un bébé, tout simplement. Il faisait ses nuits et se remet à pleurer, il n’est plus propre, ne mange plus correctement, fait des caprices pour un rien... Le message est clair : lui aussi a besoin de vous ! Surtout ne pas céder : là encore, vous savez pourquoi il le fait, et ça n’est pas une raison pour céder, il finira bien par assumer son âge ! Il faut rester intransigeant sur les règles établies : les nouveaunés ont des heures de coucher assez étranges, impossible à suivre pour un jeune enfant. Qu’importe les caprices, si on va au lit à 20h, on continue d’aller au lit à 20 heures, tant pis si bébé n’y va qu’à minuit et quart ! Attention à ne pas tomber dans l’excès inverse, à savoir surprotéger votre « ancien » de peur qu’il ne se sente abandonné (le deuxième vous en voudrait à son tour...). L’enfant sentant une compassion exagérée se sentirait dans son droit : en bref, vous n’avez pas à culpabiliser. Entre jalousie et amour Les réactions face au petit frère ou à la petite sœur sont souvent inattendues. La joie sincère laisse souvent la place à la colère, voire au désintérêt. Des réactions encore plus difficiles à 14 • ENFIN MAMAN ! LE MAG discerner chez un jeune enfant qui ne s’exprime pas bien. Inutile de tout remettre en cause si votre enfant vous montre clairement qu’il n’aime pas le nouveau, ou s’il demande à le rendre ! Ce sont des réactions habituelles et qui ne déterminent en rien la future relation qui va s’instaurer entre vos enfants. Naturellement, l’enfant est jaloux du plus jeune. Évitez les comparaisons : « On dirait toi à ton âge, il fait tout comme toi... » L’enfant doit bien comprendre que le petit nouveau n’est pas son remplaçant : il est différent de lui, ça n’est pas un clone. Chacun à sa propre personnalité. Habiller le nouveau-né avec les vêtements de l’aîné est une bonne idée : ça fait des économies ! Mais un jeune enfant est souvent encore attaché à son lit, ses jouets ou certains habits. Laissez-le choisir ce qu’il veut donner et ce qu’il veut garder (il est lui-même assez généreux). Évidemment, pas touche au doudou : cela reste valable jusqu’à ses 28 ans ! Certains enfants réagissent au chamboulement en se mettant en retrait. Une façon d’exprimer leur mal-être ou leur difficulté à appréhender la nouvelle situation. C’est certes plus facile à supporter que des cris et des pleurs, mais c’est aussi traumatisant pour l’enfant. N’hésitez pas à en parler, et en cas de besoin, à consulter un pédopsychiatre. Les mouvements d’humeur du jeune enfant sont compréhensibles… dans une certaine mesure. Tout comportement agressif, contre le ventre de la mère durant la grossesse ou l’enfant lorsqu’il est né, sont inacceptables. Pour calmer ses colères passagères, un objet transitionnel, genre poupon, peut être utile. À moins que vous préfériez le mettre tout de suite à la boxe, ce qui est assez original pour un enfant de moins de trois ans (catégorie maxi-poussin ?). Au final, l’esprit de famille triomphe : qu’importe les circonstances, l’énorme majorité des frères et sœurs s’entend très bien. Et comme tous les enfants, ils trouveront toujours quelque chose à vous reprocher : il était le chouchou, on s’occupait moins de moi... Évidemment, répartir le temps entre les deux enfants de façon équitable est difficile. On aime autant tous ses enfants, mais pas de la même façon. Puisqu’un parfait équilibre n’est pas possible, choisissez la voie du cœur : surdose d’amour des deux côtés. • 39 € ,95 € 19 ,98 Club* Turbulette Mickey Une turbulette ouatinée en popeline de coton, parfaite pour le sommeil de bébé avec ses manches amovibles pour s’adapter à toutes les saisons ! En plus avec le Club Orchestra, bénéficiez de 50% de réduction sur les produits textiles Orchestra tout au long de l’année. Retrouvez tous les produits du thème ‘‘Ciel d’étoiles’’ en ligne et en magasins. Et tout ça toujours à petit prix pour vos tout-petits. ©Disney 2015 * Offre réservée aux membres du Club Orchestra, moyennant une cotisation Club dont le montant figure sur le site www.shop-orchestra.com. Voir modalités en magasin et sur www.shop-orchestra.com - RCS B 398 471 565 LE MAG - TEST Pas toujours facile de conjuguer son rôle d’amante et de mère. Si certaines femmes n’ont aucun problème de désir, d’autres connaissent des hauts et des bas ! Pour faire le point sur votre sexualité, répondez à nos questions, en toute honnêteté… Caroline Fourment Êtes-vous réconciliée avec votre libido ? I- E n ce moment, quelle est votre position préférée ? A- Le 69, une véritable ode au plaisir ! C- La sienne. B- Un peu toujours la même. II- Comment trouvez-vous votre corps ? B- Affublé de quelques kilos en trop que vous comptez perdre le plus rapidement possible ! A- Avec quelques formes généreuses qui vous excitent tout autant que votre conjoint ! C- Vous avez encore du mal à vous regarder dans une glace... III- L es préliminaires dans votre couple, comment vont-ils ? C- Vous optez pour la pénétration directe, c’est plus rapide. A- Vous y passez du temps, c’est tellement excitant ! B- Il faut ce qu’il faut... Quelques minutes tout de même, indispensables pour la suite ! IV- Ce soir, votre homme préfère regarder la télé... A- Vous vous collez à lui, et commencez à le caresser sensuellement… C- C’est devenu une habitude quotidienne… B- Cela n’est pas grave, vous vous rattraperez bientôt ! V- L a fréquence de vos soirées en têteà-tête... B- Dès que les grands-parents se proposent de garder les enfants, ça fait du bien ! A- Au moins deux fois par mois, c’est indispensable pour l’un et l’autre ! C- Vous ne vous souvenez même plus de quand date la dernière ! 16 • ENFIN MAMAN ! LE MAG VI- Comment définiriez-vous votre tenue de nuit ? B- Mignonne mais pratique ! Une nuisette en coton confortable. C- Un tee-shirt méga ample. A- Vous l’enfilez le matin. Car pour vous, c’est important de dormir nue ! VII- Votre dernière nuit d’amour, c’était quand ? C- Euh... Il y a 1 mois ? A- Avant-hier ! B- Il y a dix jours. VIII- Dormir avec votre enfant ? A- Il en est hors de question, chacun son lit ! C- C’est régulier, vous ne résistez pas au plaisir de le sentir tout chaud contre vous… B- Vous n’êtes pas pour ! Sauf qu’en cas de maladie ou de cauchemar, c’est plus simple pour le rendormir. IX- Vous devez acheter un cadeau pour votre homme, que choisissez-vous ? A- Un parfum ou une chemise qui vous fait craquer. C- Un jeu vidéo. B- Une jolie coque pour son mobile. X- Qu’êtes-vous prête à faire pour booster votre libido ? A- Lui donner rendez-vous à la maison à l’heure du déjeuner… C- Attendre... ça va peut-être revenir un jour ! B- Aller voir un sexologue. XI- Comment préférez-vous faire l’amour ? B- À l’hôtel ou hors de la maison, c’est plus excitant. C- Dans votre lit, c’est tellement confortable ! A- Quand vous en avez vraiment envie, c’està-dire souvent ! • Un maximum de A Vous êtes une amoureuse épanouie Le temps n’a pas de prise sur votre désir. Vous adorez faire l’amour, et cela n’est pas pour déplaire à votre partenaire ! Vous mettez d’ailleurs tout en oeuvre pour lui faire plaisir, et cela vous excite naturellement ! En bref, vous avez trouvé l’équilibre entre votre rôle de mère et votre rôle d’amoureuse. D’ailleurs, pour vous, c’est la clé de la longévité d’un couple ! Un maximum de B Vous devez apprendre à vous réérotiser Votre rôle de mère vous fatigue et vous avez du mal à retrouver vos marques sous la couette. Heureusement, vous ne baissez pas les bras et c’est le principal. Efforcezvous de garder le contact physique avec votre homme, et bientôt, tout rentrera dans l’ordre ! Un maximum de C Vous êtes une marmotte Vous avez échoué tel un animal blessé, fatigué, sur la rive du plaisir... Il vous faut absolument vous ressaisir pour retrouver le chemin du désir sexuel et de la libido, sous peine d’hiberner encore de longs mois. Dites-vous qu’en vous forçant un peu au début, vous retrouverez le plaisir petit à petit. Occupez-vous de vous d’abord, faites-vous du bien, apprenez à chouchouter votre corps, inscrivezvous à un cours de danse. Et demandez-vous si vous êtes encore éprise sensuellement de votre conjoint. ENFIN MAMAN ! LE MAG • 17 LE MAG - on en parle Vous êtes débordée ? Moi aussi ! Deux enfants, un job à plein temps, la maison à faire tourner, les amis qu’on aimerait voir plus souvent et mieux, les imprévus du quotidien qui viennent faire capoter l’organisation qu’on avait tant bien que mal mise au point… J’ai souvent l’impression d’être un hamster dans sa roue ! Heureusement, j’ai trouvé le livre qu’il me faut. Ça s’appelle « J’arrête d’être débordée » et je vais le tester de ce pas. Vous me suivez ? Stéphanie Frank J’ai testé pour vous “débordée ! d’être ” J’arrête À elles deux, les auteures, Barbara Meyer et Isabelle Neveux, ont trois métiers et six enfants. Puisqu’elles ont trouvé le temps d’écrire ce livre, je veux bien croire qu’elles ont une organisation en béton. Dès le départ cependant, elles préviennent : il ne suffira pas de décréter le changement. Il faudra même trois semaines complètes pour l’installer. Pourquoi ? « Parce que le cerveau a besoin de 21 jours consécutifs pour intégrer un changement et accepter les nouvelles habitudes. » Soit. C’est parti. Semaine 1 Premier point : relâcher la pression. Les auteures recommandent de s’autoriser des coupures régulières pour se ressourcer. « Surtout, ne vous privez pas de bons moments avec les autres sous prétexte que vous manquez de temps : c’est souvent lorsqu’on laisse tout en plan pour consacrer du temps aux autres que l’on arrive en rentrant à mettre les bouchées doubles. » Voilà qui parle à la workaholic que je suis et qui a tendance à déjeuner devant son ordinateur pour aller plus vite ! Puisque les auteures m’y autorisent, je vais de ce pas déjeuner avec mon amie Marianne. Après cette coupure, c’est vrai que je me sens mieux et que je suis plus efficace. Semaine 2 Je me suis occupée de moi, maintenant, à mon entourage ! Comment impliquer ma famille dans cet objectif ? Au cas où je serais tentée de ronchonner sur le thème « C’est moi qui fais tout dans cette maison », les auteures rappellent immédiatement : « Votre mari et vos enfants sont dans la même équipe que vous. » Elles enfoncent le clou : « Ôtez-vous de l’esprit que vous faites mieux que les autres, que tout maîtriser vous rend plus forte et indispensable à la maison. Heureusement que l’on ne vous aime pas juste pour votre talent à plier les chaussettes sans les déformer ! » Encore une fois, c’est affaire de lâcher-prise, et ça, je ne sais pas bien faire. « On ne peut pas être attaquant et gardien de but en même temps », rappellent les auteures. Je me répète cette phrase en boucle. « Râler, chercher des coupables ou se mettre en colère constamment sont des sources de fatigue avérée. » Touchée ! Dans le même ordre d’idées, Barbara Meyer et Isabelle Neveux proposent toutes sortes de « pauses-ressources ». Par exemple, « un soir par semaine au lit à 21 heures avec bouillotte, livres et carnet de notes ». Tentant. Allez, ce soir, je me couche avec les poules ! Enfin, avec les enfants, plutôt. Le temps de remettre la maison en ordre, de terminer un mail en attente, d’éteindre l’ordinateur, de lancer une machine et, puisque je m’offre une soirée grand confort, de mettre au lit des draps propres et de me préparer une tisane… il est 22h30. Allez, ce n’est déjà pas si mal. Relâcher la pression, on a dit ! C’est qu’à sans cesse appuyer sur l’accélérateur, on fatigue. « Que vous soyez dans un avion ou dans un bateau, les consignes de sécurité sont formelles : mettez votre masque à oxygène et votre gilet de sauvetage avant ceux de vos enfants afin de pouvoir les secourir ensuite. » « Dans la vie c’est la même chose », rappellent mes coachs. Sans compter que… « râler, chercher des coupables ou se mettre en colère constamment sont des sources de fatigue avérée ». Touchée. Ces derniers mois, je passe mon temps à ronchonner et tout le monde, moi la première, y gagnerait si je trouvais le moyen de, disons, réorienter mon énergie vers quelque chose de constructif. Comment ? Barbara Meyer et Isabelle Neveux ont plein d’idées : « Une sieste un dimanche après-midi = de l’énergie pour organiser un dîner de fête de fin de week-end en famille », « deux heures de sport par semaine = une qualité de sommeil améliorée et une immunité renforcée », « une séance 18 • ENFIN MAMAN ! LE MAG shopping mensuelle = réassurer par une tenue appropriée vos rôles et les vivre pleinement »… J’opte pour la sieste, avec la complicité de mon compagnon qui emmène les enfants faire du vélo au parc. Au réveil, je suis une nouvelle femme ! Mais je fais moins la fière au milieu de la nuit, tandis que je cherche désespérément le sommeil. Je vais lire le chapitre « la microsieste », quelques pages plus loin… La paix des ménages, elle, sera garantie par une autre phrase : « C’est celui qui fait qui a raison », et les inspecteurs des travaux finis sont priés d’aller inspecter ailleurs. Une philosophie sur laquelle tout le monde tombe d’accord à la maison, tandis que nous préparons le déménagement qui doit avoir lieu ce weekend. Barbara Meyer et Isabelle Neveux citent une étude de l’Université de Nottingham selon laquelle, pour être heureux, il faut être entouré d’au moins dix amis. Pas de problème, ils sont tous venus pour porter nos cartons et trimballer nos meubles, et moi qui ai rempli pas moins de quarante-cinq (petits) cartons de mes livres, je peux vous dire que je mesure pleinement la chance que j’ai de les avoir. « J’arrête d’être débordée », Barbara Meyer et Isabelle Neveux, Eyrolles, 176 pages, 11,90 €. ENFIN MAMAN ! LE MAG • 19 LE SALON LE MAG - on en parle Semaine 3 À nouvelle maison, nouvelle organisation. C’est l’occasion de dresser ce que les auteures appellent un tableau des tâches récurrentes, et de mieux les répartir. Ainsi, on échange le gros plein au supermarché qui nous torpille le samedi soir contre un « drive » hebdomadaire, je continue à me charger du marché du dimanche et des repas mais mon compagnon s’occupera de dresser et de débarrasser la table. C’est aussi le moment de faire le tri afin de « régénérer notre espace », selon les mots de mes coachs. Pas facile pour des entasseurs comme nous. Heureusement, les auteures ont une stratégie imparable : « Chaque soir de la semaine, prenez cinq minutes pour supprimer de la pièce au moins deux choses ». Très vite, je me prends au jeu et en quelques jours, je remplis la poubelle avec une immense satisfaction. De l’air ! Pour prendre de bonnes résolutions • « L’Art de la simplicité », Dominique Loreau, Marabout, 2013 (réédition), 320 pages, 5,99 €. Et aussi, du même auteur, chez le même éditeur, « L’Art des listes », « Faire le ménage chez soi, faire le ménage en soi », « L’Art de l’essentiel »… Pour les mettre en application • « J’arrête de stresser », Patrick Amar et Silvia André, Eyrolles, 2013, 210 pages, 11,90 € • « Power Patate », Florence Servan-Schreiber, Marabout, 2014, 318 pages, 15,90 € Pour devenir la reine de l’organisation • « Savoir s’organiser », Stéphanie Bujon et Laurence Einfalt, Eyrolles, 2014, 185 pages, 10 € • « S’organiser pour réussir », la méthode Getting Things Done, David Allen, Leduc.S Editions, 287 pages, 23 € • « Maman travaille », Marlène Schiappa, Editions First, 2011, 248 pages, 9,90 € • « 50 listes pour mamans débordées », Isabelle Cantarero, Leduc.S Editions, 2012, 160 pages, 6 € Un peu de pensée positive ne me fera pas de mal pour tenir le coup. Les auteures me proposent d’emmagasiner des images positives, à ressortir de mon placard mental lorsque c’est nécessaire. Le jardin de ma grand-mère, la joie de mon fils aîné lorsqu’il a eu son diplôme de ski, le petit mot encourageant d’un contact pro, les amis perdus de vue et retrouvés ce week-end, les vacances en Suède l’été dernier… dès que je cherche un peu, ça fuse et ça me met en joie ! Barbara Meyer et Isabelle Neveux concluent avec un cahier d’astuces récoltées auprès de leurs amies, clientes, collègues, et déclinées sur tous les thèmes. Côté repas, le « dîner-goûter » du dimanche soir me semble promis à un bel avenir, tout comme le « Fouzytou ». Côté maison, je vais de ce pas installer un mille-feuille alèse + draphousse + alèse + drap-housse dans le lit de mon fils cadet en plein apprentissage de la propreté. Ce matin, c’était un peu chaotique : personne n’a entendu le réveil, j’ai emporté avec moi les chaussures de mon fils cadet quand je l’ai laissé à la crèche –une demi-heure de perdue pour les y rapporter–, les plombs de la maison ont sauté, ce qui m’amène à terminer cet article au café, je me suis trompée en faisant le changement d’adresse et le facteur dépose tout notre courrier chez les voisins, mais que voulez-vous, je ne suis pas parfaite… Je progresse, non ? • Le Salon des futurs et jeunes parents depuis 1997 ANIMATIONS SPECTACLES BABY RESTO OFFERT PAR TEXTOCOM - Photos non contractuelles - Crédits photos : Corbis Images - Ed Resp. : FAMILY PROMOTION SARL - 146 rue de la Libération 38300 Bourgoin Jallieu. « Côté repas, le « dîner-goûter » du dimanche soir me semble promis à un bel avenir... » « Nos tâches quotidiennes sont si nombreuses que parfois nous oublions pourquoi nous les réalisons », écrivent Barbara Meyer et Isabelle Neveux. Difficile, alors, d’être motivée. « Pourtant, donner de la valeur à ce que nous faisons, c’est rendre notre quotidien plus motivant et plus valorisant. C’est lui donner du sens en inscrivant nos actions dans une vision à long terme. » C’est ainsi que je vais passer une soirée sur un bout de canapé, entourée de cartons à moitié déballés, bloc-notes et crayon à la maison, pour essayer de définir cette fameuse vision. Qu’estce qui compte vraiment pour moi ? Qu’est-ce que j’ai envie de transmettre à mes enfants ? Et, une fois que j’ai trouvé les réponses à ces questions, imaginer les actions concrètes qui me permettront de les vivre au quotidien. Par exemple, pour aider à l’harmonie familiale, je vais préparer au maximum les repas à l’avance, afin de dégager du temps pour les jeux, les câlins, la lecture, les discussions… Encore faut-il que j’arrive à faire taire mes petites voix, ces réponses toutes faites assimilées dans l’enfance. Un test me permet d’identifier les petites voix en question. Super-bingo : je suis à la fois Madame « Sois parfaite » et Madame « Sois forte ». Ordonnance : placer le curseur sur l’échelle de la réussite à 80 % au lieu de 120 % et me donner un temps limité pour réaliser une action. en partenariat avec CARRÉ NATURE du salon TOUT POUR LES PREMIERS PAS DE MES PARENTS CONSEILS D’EXPERTS INNOVATIONS ÉCHANTILLONS C 49 M 99 sur les salons de Paris et de Lille PARIS Event Center Porte de la Villette - 9, 10 et 11 octobre 2015 NANTES Parc Expo la Beaujoire - 7 et 8 novembre 2015 Tarif unique : 6,50 € / pers pour 3 salons : Salon Baby / Salon Habitat & déco / Salon réception & mariage LILLE Grand Palais - 28 et 29 novembre 2015 de 10h à 18h INFOS - ANIMATIONS - EXPOSANTS www.salonbaby.com 6€ DE RÉDUCTION POUR 2 ENTRÉES POUR PARIS & LILLE ou 3 € de réduction par personne prix normal : 11 € par personne offre non cumulable EM 20 • ENFIN MAMAN ! LE MAG LE MAG - société Les Bébés Aux Besoins Intenses (ou BABIS), est un terme qui désigne les bébés pudiquement appelés « demandeurs ». Peut-on affirmer qu’il y a des enfants qui ont besoin de plus de réconfort que d’autres ? Ou cet acronyme est-il destiné à y coller allègrement tous les bébés qui ne suivent pas les définitions données dans les livres ? Donna Presse Les “Babis” Vous voilà avec un bébé dans les bras… Ce bébé vous l’avez désiré, espéré, voulu et il est enfin là. Il a beau être livré sans mode d’emploi, ce n’est pas grave. Vous avez compulsivement dévoré tous les ouvrages contenant le mot « bébé » dedans et vous êtes –relativement– sûre de vous. Sauf que là, ça ne se passe du tout comme vous l’aviez supposé. Ni comme c’était prévu dans les livres. Vous vous demandez si vous avez coché les bonnes options lorsque vous avez passé commande. Votre bébé semble ne jamais vouloir s’arrêter. Vous avez beau répondre à tous ses desiderata, il continue à vous montrer une insatisfaction pouvant décourager la plus convaincue des mamans maternantes. Petit à petit, votre langue se délie et vous finissez par lâcher : « Je crois que je suis fatiguée, mon bébé ne me laisse aucun répit. » Et là… surprise. Vous risquez d’entendre parler de « babi ». C’est ce qui est arrivé à Marine. « J’étais tellement étonnée que j’ai même été un peu agressive en répondant : ben oui je suis maman d’un « baby », tu n’as pas autre chose en magasin ? » 22 • ENFIN MAMAN ! LE MAG Les BABIS : qu’est-ce que c’est ? BABI pour Bébé Aux Besoins Intenses. Certes, diriez-vous, mais tous les bébés ont des besoins intenses ? Oui et non. Oui, car il ne faut pas perdre de vue que chacun juge à l’aune de son propre référentiel et de ses limites personnelles. Aussi n’est-il pas aisé de confirmer en toute objectivité qu’un bébé est trop demandeur puisque, par définition, il n’est pas (encore) autonome… et non, parce que tout compte fait, tous les bébés n’ont pas besoin des bras des parents vingt-quatre heures sur vingt-quatre. L’un des premiers à avoir mis un nom sur cette particularité est un pédiatre américain, lui-même plusieurs fois père. Dans les années 80, le Docteur Sears remarque que certains bébés (dont un de ses enfants) demandent beaucoup plus d’attention que la moyenne communément admise. Le terme des « High Needs Babies ou fussy » est né à partir de ses observations sur ces bébés et sur les travaux de ses prédécesseurs, dont le très célèbre Docteur Brazelton, père de l’échelle éponyme, permettant de mesurer les compétences des nouveau-nés. Le Docteur Bill Sears définit les BABIS en 12 points : l’intensité de leurs réactions, leur hyperactivité, ils sont épuisants, doivent être fréquemment nourris, sont continuellement en demande, dorment très peu, ne sont jamais satisfaits, sont imprévisibles, sont d’une sensibilité exacerbée, vous ne pouvez les détacher de vos bras, ils n’arrivent pas à se calmer par eux-même, ne supportent pas d’être dans les bras d’autres personnes que leurs parents. Il rajoute à ce propos : « La chanson Only you pourrait avoir été écrite pour ces enfants tellement leur niveau d’exigence est élevé. » La faute à qui ? Le babi se fait repérer très tôt. Angélique, maman de jumeaux, en a fait l’expérience. Dès la maternité, elle a remarqué que son petit garçon demandait beaucoup plus d’attention que sa fille. Epuisée, elle avait demandé qu’on prenne les jumeaux à la nursery et qu’on les lui apporte quand ils avaient faim. « Seulement voilà, je n’avais pas prévu que Théo aurait envie de téter tout le temps. Dès que je le retirais du sein, il hurlait tellement que je n’avais guère d’autre alternative que de l’y remettre, en espérant secrètement que cela allait s’arranger de retour de la maternité. » Non seulement cela n’a pas changé, mais Angélique a eu l’amère impression de délaisser sa fille au profit de son fils, qui exigeait beaucoup plus. Bilan : Louane a été sevrée dans le mois qui a suivi sa naissance, elle a pris le biberon sans problème et a fait ses nuits dans la foulée. Son frère, 8 mois aujourd’hui, se réveille encore en moyenne 3 fois par nuit… Face à une telle demande, on évoque volontiers des troubles psychologiques, difficilement repérables sur un tout-petit, ce qui exige de redoubler d’attention. Souvent, c’est au détour d’une consultation qu’un malaise est révélé : une naissance difficile, un passif particulièrement lourd, une histoire non réglée. Et ce n’est pas toujours du côté de la mère qu’il faut creuser, car même si elle est souvent la première accusée, elle n’est pas toujours coupable. Les mamans sont effectivement les premières à être pointées du doigt. On peut leur reprocher, au choix, de ne pas être assez maternelle… ou de l’être un peu trop. Les babis apparaissent-ils parce qu’elles n’ont pas la patience requise face à un nouveau-né, qui lui est exigeant, qu’on le veuille ou pas ? À l’inverse, est-ce parce qu’elles sont justement sensibles à son humeur qu’elles sont plus aptes à remarquer ses demandes ? En résumé, c’est un peu l’histoire de l’œuf et de la poule. Ou du coq et des renards, si on conçoit l’existence d’autres éléments extérieurs. Et c’est tout à fait envisageable. Laurent, lui-même papa et non moins médecin, se souvient un peu embarrassé, avoir accouru plusieurs fois aux urgences, pour son premier bébé dont rien ne pouvait stopper les pleurs. Pour s’entendre répondre à chaque fois que les coliques étaient seules responsables des exigences de son nourrisson. Les coliques et les RGO (Reflux Gastro-Oesophagiens) sont au hitparade des raisons qui rendent les bébés nerveux et accros aux bras de leurs parents. C’est pourquoi il faut être attentif à ces pleurs et cette tension qui peuvent être révélateurs d’un dysfonctionnement physiologique. Témoignage du Docteur Pascal BESSE sur les BabiS (Bébés Aux Besoins Intenses), Pédiatre à l’Hôpital Natecia de Lyon On ne peut pas faire de généralités sur ce sujet qui est très délicat. Les bébés n’ont pas changé. On ne peut pas dire qu’aujourd’hui les bébés soient plus devenus des « bébés aux besoins intenses ». Ce qu’on peut dire, c’est que nous vivons une époque où le vécu des mamans n’est certainement pas le même. Beaucoup de sages-femmes en font la remarque en structure hospitalière : les mamans sont sensibles d’une façon ou d’une autre à leur bébé et beaucoup demandent à ce que l’on prenne leur nouveau-né pendant la nuit parce qu’il pleure. On a envie de leur dire : oui c’est normal, un bébé ça pleure. De nos jours, il y a un changement culturel qui fait que l’arrivée de bébé n’est pas forcément aussi bien vécue ou acceptée que ce qui était prévu, d’où cette impression que le bébé demande beaucoup.En revanche, oui, on peut dire qu’il y a des bébés plus difficiles que d’autres, que certains ont déjà leur caractère. Dans une fratrie, il peut toujours y avoir un enfant qui donne l’impression d’être nettement plus difficile que les autres. L’explication n’est pas simple. Parce qu’elle est multifactorielle : il y a certainement des composantes mécaniques et psychologiques. Il y a tellement de choses qui entrent en ligne de compte : une intolérance au lait, des problèmes de la mère avec son propre père par exemple, des soucis cachés qui apparaissent avec la grossesse et l’accouchement. Classiquement c’est souvent plutôt le premier bébé que les parents ont du mal à gérer, car ils sont davantage stressés. Pour les suivants, ils ont plus de recul et ils sont plus aguerris à la gestion d’un nourrisson. De toutes façons, il y a toujours eu et il y aura toujours des enfants plus demandeurs que d’autres et ce, quelque soit l’ordre dans la fratrie. De là à les estampiller « babis »… ENFIN MAMAN ! LE MAG • 23 LE MAG - société Un BABI ou un bébé au mauvais caractère ? Un bébé qui chouine tout le temps, qui n’est jamais satisfait, qui vous fait galoper au moindre froncement de sourcil, n’est (forcément) pas bien vu par l’entourage. À fortiori si ce bébé affiche son mécontentement alors qu’il sort d’une sieste, suivie d’un bonne tétée et d’une couche propre. Alors tout le monde y va de son conseil. Quelle que soit la sérénité des nouveaux parents, il se trouvera toujours des gens, souvent bien intentionnés, pour distiller le doute. Marine se rappelle avoir été obligée de slalomer entre les remontrances de sa mère et celles de sa belle-mère : « Tu te laisses mener par le bout du nez par un bébé qui sait exactement comment te manipuler. Laisse-la pleurer, elle se fait les poumons ... » Et si les autres avaient raison ? Et si votre bébé n’était rien d’autre qu’un petit capricieux ? Un petit d’Homme pénible au caractère très difficile ? Pourquoi évoquer des besoins intenses là où il n’y a que pleurs et exigences ? Peut-être parce depuis qu’on a enfin admis que le bébé est aussi une personne, on a également compris qu’on ne pouvait plus refuser de se préoccuper de ses besoins. « Au même titre que les autres être humains, il a son propre caractère, et des désirs uniques », nous explique le Docteur Pascal Besse, pédiatre à l’hôpital Natécia de Lyon. « Il faut qu’il apprenne la frustration », répète à l’envi les grandsparents d’Achille. Oui bien sûr, mais pas à n’importe quel âge et surtout pas à n’importe quel prix. Mon BABI et moi Par Nathalie, 37 ans et maman de 4 filles de 2 à 14 ans, dont Diane (5 ans). Diane, ma BABI est aussi ma deuxième fille. Dès sa naissance, elle réclamait énormément, toujours soit au sein (toutes les 45 minutes les premières semaines), soit dans mes bras, ne supportant ni le transat, ni les tapis d’éveil, demandant à être baladée, ayant des pleurs de décharge pendant 2 heures tous les soirs, pas vraiment un modèle reposant. J’ai vite compris que la seule solution pour que ça se passe le mieux possible, était de répondre à son besoin d’attention et de contact constants. Je me suis donc instinctivement adaptée à ce que je considérais être comme un bébé d’un tempérament nerveux et angoissé, qui avait besoin d’être rassuré plus que les autres. Je remercie entre autres l’écharpe de portage qui m’a sûrement sauvée de l’épuisement et de la crise de nerfs. Ma fille ainée ayant été un bébé très calme, je n’avais aucune expérience en la matière, et j’ai donc passé pas mal de temps à me demander ce que j’avais bien pu faire pour avoir un bébé qui me donnait parfois l’impression d’être en face d’un mini-vampire, tant j’étais « vidée » d’être accaparée de la sorte. C’est par la suite que j’ai entendu parler des BABI sur internet et ma première réaction a été : « Ah bon c’était donc ça ! Ouf, je ne suis pas seule alors. » C’est rassurant de se dire qu’on n’est pas seule dans cette galère. Aujourd’hui, Diane est la plus remuante : elle gigote, est incapable de tenir en place sans se tortiller, et celle qui me réclame le plus. Elle est toutefois très autonome, indépendante, sociable, très vive d’esprit, ce qui n’est peut-être pas sans rapport. Elle est en avance sur pas mal de choses, a le cerveau toujours en ébullition et a besoin de revenir se « rassurer » auprès de maman, qui est visiblement le centre de sa vie. 24 • ENFIN MAMAN ! LE MAG Non, vous ne le gâtez pas plus que de mesure en le réconfortant, en répondant que vous êtes là pour lui, qu’il peut vous faire confiance, qu’il n’est pas seul et qu’il entouré d’amour. Aux dernières nouvelles, le bébé n’est pas encore capable de parler, aussi sa seule façon de communiquer est de pleurer. Vous avez répondu à toutes ses exigences élémentaires et il continue ? Il se calme quand vous le prenez dans vos bras ? Alors il a besoin d’un câlin. Il recommence à pleurer quand vous le posez ? Il a besoin d’un très gros câlin. « Quel mal y a-t-il à cela ? », demande Marine, qui allaite son Joshua à la demande. « Il vient de passer neuf mois dans mon ventre, à écouter la musique de mon cœur, et il faudrait lui demander de ne pas avoir de besoins autres que les supposés basiques ? » Contrairement aux idées reçues, être cajolé et rassuré est au moins aussi indispensable qu’être nourri ou changé. C’est une nécessité légitime et la refuser serait dommageable. Demander à être rassuré par des bras parentaux réconfortants n’est donc pas un caprice. Au contraire, cela démontre à quel point l’enfant est déjà compétent pour reconnaître les siens et attendre une réponse appropriée à une demande spécifique. Comment vivre avec un BABI ? Comportez-vous avec votre bébé comme avec n’importe quel nouveau-né pour lequel il n’existe pas de recette miraculeuse. C’est à vous de créer, en procédant par tâtonnements, la potion magique qui apaisera votre petit exigeant. Avant toute chose, essayez de répondre de manière adéquate à ses demandes. Si la proximité physique calme votre nourrisson, investissez dans un porte-bébé ou dans une écharpe de portage. Cela vous permettra de garder les bras libres et de vaquer à certaines de vos occupations tout en le gardant près de vous. Votre contact est le meilleur des calmants ? Massez-le délicatement en lui chantonnant ou en lui parlant, votre voix le rassurera. De même, la musique, à condition de ne pas faire hurler du hard-rock dans les enceintes, peut-être un bon moyen d’aider votre tout petit à se concentrer sur la douceur d’une chanson. L’ostéopathie est parfois conseillée, mais prenez soin de l’évoquer avec votre médecin, afin de vous assurer qu’il n’y ait aucune contre-indication. Certains praticiens conseillent également des cures d’homéopathie afin d’aider à apaiser un bébé trop souvent en demande, voire anxieux. Ne sous-estimez pas le rôle de votre conjoint. Vous ne serez pas de trop en répondant tous les deux aux besoins du bébé. Est-il utile de rajouter qu’il vous faut être très attentive à ne pas le secouer, même s’il pleure depuis des heures ? Il vaut mieux laisser votre tout petit s’agiter dans son transat, et aller vous calmer dans une autre pièce. Et après le BABI ? Un jour votre babi va commencer à marcher, à moins réclamer vos bras, à s’exprimer pour vous faire part de ses besoins, de ses envies, de ses idées. Il deviendra un petit garçon ou une petite fille autonome et câlin(e), et vous aurez de fortes chances d’avoir un enfant curieux et éveillé sur le monde. Et si cela ne suffit pas à relativiser, dites-vous que dans quelques années, c’est vous qui allez le supplier pour réclamer un petit câlin… • LE MAG - entre nous La nounou, amie ou ennemie ? Pas toujours facile de laisser ses enfants à une personne étrangère au cercle familial, surtout pour les mères. Non seulement il faut trouver la bonne, mais il faut en plus se faire à l’idée qu’une autre femme que nous prenne de la place dans le cœur de notre bébé. Et pourtant, on ne peut se passer d’elle… Donna Presse Karine Notre nounou, nous l’avons contactée car elle était disponible d’après la liste des assistantes maternelles de la Mairie. Lors de notre entretien avec elle, la situation était assez difficile. En résumé, c’était notre quatrième nounou pour notre aînée et la seconde pour notre cadette. Nous avions licencié notre première assistante maternelle suite à une faute grave (nous avons appris par le voisinage qu’elle emmenait notre fille dans la voiture d’une amie tous les matins au Flunch pour le petit déjeuner et que de temps en temps c’était sa mère ou sa fille qui gardait Océane. Ce que nous avons constaté par nous-mêmes quand un jour mon mari est tombé nez à nez avec elle dans un rayon du supermarché !), avec la seconde les choses se sont beaucoup mieux passées, elle était très professionnelle, mais elle ne pouvait pas prendre ma seconde fille à la fin de mon congé maternité. C’est donc une troisième nounou tout aussi professionnelle qui a pris le relais, malheureusement, elle a mis fin au contrat pour cause de déménagement. Pour moi, c’était de trop ! Reprendre la liste des assistantes maternelles, contacter celles qui étaient susceptibles d’accueillir mes deux filles, et difficulté supplémentaire : mon aînée faisait sa rentrée en maternelle section bilingue et beaucoup de nounous devaient alors faire le trajet entre deux écoles. Bref, c’était l’entretien de la dernière chance et la situation ne prenait pas une bonne tournure. Beaucoup de nounous n’acceptent pas de garder des enfants UNIQUEMENT les heures de midi. Pour elle, nous avons fait l’effort de lui laisser Océane pour l’après-midi. Petit à petit, la relation de confiance s’est installée. Ancienne «famille d’accueil», nous avions des points communs (je suis éducatrice spécialisée). Je lui fais désormais entièrement confiance et c’est réciproque. Pour rester professionnelle entre nous, la discussion du salaire ou des horaires se fait une fois par trimestre, autour de la table. Pour nos filles qui habitent éloignées de leurs deux mamies, la relation s’est établie de cette façon. De temps en temps, Agnès garde ses propres petitsenfants qui sont devenus des amis (ils sont invités aux anniversaires !). «Tatie» se transforme alors en «mamie» et je ne suis pas du tout jalouse de cette relation que mes filles ont nouée avec elle. Au contraire, je suis soulagée de pouvoir lui confier en toute confiance mes petits déboires et échanger ou même débattre de l’éducation que je donne à mes enfants. Parfois, elle me confie aussi des petites angoisses quand l’une ou l’autre n’est pas comme d’habitude. On se complète en quelque sorte. L’amour que mes filles lui témoignent n’est pas le même que celui qu’elles me donnent et je Expériences de parents Lionel Le choix de ma nounou a été simple, il me fallait quelqu’un qui s’occupe de mon fils comme je m’en occupe. Donc toutes les autorisations sont signées et elle l’emmène partout car mon fils ne doit pas uniquement être sociable avec les autres enfants, mais aussi avec les différentes situations de la vie (course, salle d’attente, ville…). Ma nounou est une personne qui a déjà des enfants, qui vit dans une cellule familiale avec maison et jardin. Elle est dynamique, rigolote, fait grandir mon fils. Bref, presque comme à la maison sauf que quand c’est les vacances, à 2 ans il oublie sa «tata», donc pas de jalousie c’est nous ses préférés (na !). Notre relation permet un échange sur l’enfant, des conseils de soins et d’éducation. Je fais mon maximum pour être un bon employeur. 26 • ENFIN MAMAN ! LE MAG n’ai aucune crainte de ce côté. D’ailleurs, avec mes filles, nous avons inventé «la fête des taties» qui se fête le 25 août (le jour de signature du contrat), comme pour la fête des mamies, des mamans ou des papas, ce jour-là, elles lui offrent un cadeau qu’elles ont fabriqué elles-mêmes ou alors un bouquet de fleur. Melinda Après plusieurs consultations avec des médecins qui me trouvaient trop jeune pour commencer une PMA, et après avoir enfin trouvé la bonne fée qui m’a écoutée, le Docteur Ghada Hatem, j’ai donné naissance à mon premier fils en février 2006 après deux ans de traitement et six ans d’attente ! Il fallait maintenant arriver à me séparer de mon bambin toute une journée pour pouvoir reprendre une activité professionnelle. J’étais contente de reprendre mon travail car j’arrivais à saturation avec les couches, les biberons et mégas coliques d’Enzo. J’ai parcouru la liste interminable des assistantes maternelles de Vitry Sur Seine (94) et j’en ai contacté plusieurs. Il m’en fallait une assez proche de mon domicile. Je cherchais une nounou non fumeuse et sans animaux avec déjà deux enfants gardés. Je ne voulais surtout pas qu’il soit tout seul et j’avais eu un refus de la crèche : pas de place ! Saturation ! Après plusieurs visites, et des assistantes maternelles surprenantes et pas dans le bon sens du terme, j’ai fini par rencontrer Roza. Maman de cinq enfants dont des jumeaux, tous ados ou adultes, elle m’a accueillie chaleureusement et a compris tout de suite mes angoisses. Elle a vu aussi les pleurs fabuleux de mon petit garçon qui hurlait de douleurs avec les coliques. Elle me l’a pris et l’a bercé en me rassurant. Elle prenait les frères et sœurs des aînés qu’elle avait déjà gardés. Des photos d’anciens enfants gardés trônaient sur son buffet. Elle venait de récupérer une petite qui avait été maltraitée chez une autre nounou. Elle était en colère et outrée que l’on puisse faire du mal à un enfant.. bref l’amour du métier ! Au passage, c’est elle qui m’a fait remarquer que le « fer » que m’avait prescrit le médecin accentuait considérablement les coliques. La première fois qu’il m’a fermé la porte au nez en me disant bonne journée j’ai eu un pincement au cœur, mais Roza a réouvert la porte en n’expliquant que l’on dit au-revoir et que c’est important.. et là c’était génial de voir qu’elle me soutenait.. et m’aidait à faire face à mes angoisses. J’étais sereine lorsque je partais travailler. Lorsqu’il s’est fracturé le cartilage du bras en sautant sur le canapé de la nounou, elle m’a contactée, désolée. À aucun moment, je n’ai eu de doute sur l’accident. Elle l’a emmené tout de suite aux urgences après avoir demandé aux parents et prévenu le RAM qu’elle l’accompagnait. Lorsque je suis arrivée, elle était en pleurs, venant de se faire accuser à demi-mots d’être à l’origine de la fracture. Mon fils allait bien, il était rassuré d’avoir sa nounou avec lui… Il m’a également posé la question concernant l’accident, à savoir si j’étais « sûre de cette nounou ». Je lui ai expliqué que mon fils n’était pas un saint et que les bêtises il connaît. Il nous a d’ailleurs luimême expliqué comment il était tombé ! Il n’avait qu’à lui poser la question ! Lors de notre déménagement à Evry, soit une heure de route pour Vitry avec les embouteillages le matin, j’ai continué à l’emmener là-bas car je ne trouvais aucune nounou à Evry qui me convenait. Je ne les « sentais » pas. Aucune n’acceptait mon emploi du temps particulier. Avec Roza, je pouvais partir tranquille, sans crainte. Je pouvais la contacter sans hésiter. Elle m’arrangeait toujours malgré mes horaires particuliers. Mon fils a aujourd’hui 7 ans et il continue à y aller dès qu’il y a des vacances scolaires. Il l’appelle régulièrement. C’est comme une deuxième maman. Elle a su l’aimer sans prendre ma place et elle fait de même avec tous les enfants et les parents. Et puis j’avais fait une merveilleuse rencontre, elle a gardé mon fils pendant deux ans et demi. Je n’avais pas de famille dans les environs sur qui compter. Les enfants qu’elle garde sont tous un peu ses enfants. Elle est magicienne avec eux. Suite à notre déménagement, j’ai dû trouver une autre nounou pour mes deux autres enfants très rapprochés avec ma cadette née après insémination et mon dernier arrivé comme un « cheveux sur la soupe ». Souhaitant absolument reprendre ma fonction, une voisine puéricultrice, très à cheval sur le suivi des enfants -elle m’avait d’ailleurs remonté gentiment les bretelles un jour où je n’avais pas attaché ma fille d’un mois dans son cosy alors que j’étais assise à côté d’elle- m’a conseillé son ancienne assistante maternelle. J’ai donc trouvé une « tata Marie » adorable, arrangeante, et prenant son métier à cœur. Elle aussi les enfants l’adorent. Ils attendent avec hâte les jours où ils doivent s’y rendre. Elle m’avait d’ailleurs gardé mes deux premiers lors de mon troisième accouchement et c’était rassurant de pouvoir compter sur elle. L’environnement chez l’assistante maternelle est également important. Dans les deux familles de ces assistantes maternelles, le mari et les enfants sont proches des enfants gardés. Ils sont autant réclamés que les nounous. La propreté des lieux joue un rôle dans le choix de la nounou. Le fait que les deux fassent elles-mêmes la cuisine était également encourageant. Je les remercie toutes les deux infiniment pour leur accompagnement. Je vois autour de moi des mamans affolées avec des nounous pas top « selon leurs dires » et je n’aurais pas aimé être dans leur situation. Je vois aussi le comportement de certains parents dans le parc où je me rends à l’égard d’assistante maternelle et je me dis que les inconvénients sont dans les deux sens. Certains parents devraient revoir leur éducation et inculquer des principes à leurs enfants ! Béatrice Pour la nounou de ma fille (qui a maintenant presque 4 ans), ce fut une révélation. J’avais décroché quatre rendez-vous pour lui choisir une nounou, et honnêtement le choix fut rapide. « Mamou » ressemblait trait pour trait à un idéal de nourrice : son amour du métier, son empathie... une vraie « seconde » maman... pour ma fille et pour moi (j’ai perdu ma maman 2 ans avant sa naissance) ! Aucune jalousie, non non, bien au contraire, elle savait me conseiller quand j’en avais besoin, car pour un premier enfant on se pose toujours plein de questions ! Et ma petite Emie adorait sa nounou, elle en parle encore aujourd’hui et nous allons encore la voir de temps en temps. Nous avons ensuite déménagé et hop, rebelote, à la recherche d’une nounou pour mon deuxième, Thibaud. Une nounou plus jeune (une quarantaine d’années), moins la figure d’une « seconde maman » pour moi ! Mais pareil, le contact est passé de suite, ça a été le déclic dès que je l’ai rencontrée (alors qu’avec l’autre assistante maternelle je ne me sentais pas à l’aise, sans même savoir dire pourquoi). Et je pense que si le contact passe bien avec les parents, les enfants sentent ENFIN MAMAN ! LE MAG • 27 LE MAG - entre nous de suite cette confiance qui s’installe. D’ailleurs aucun souci d’adaptation non plus avec mon p’tit bonhomme. Comme je disais à une amie, une bonne nounou c’est celle à qui une maman confie ses enfants en partant le cœur léger, sans aucune appréhension. Si ce n’est pas le cas, il vaut mieux essayer de trouver LA nourrice qui « fera le déclic ». Céline J’ai deux garçons de 4 et 2 ans (Bastien et Dorian) et ils ont eu tous les deux la même nounou (Dorian est encore chez elle). Ce que je peux dire, c’est que j’ai trouvé la perle rare 5 Conseils pour éviter que la jalousie ne tourne à l’obsession. 1-En parler autour de soi Quoi qu’il se passe, vous n’êtes pas la seule. Parlez-en à des amis, à votre famille, à votre mari ou sur des forums web. Il y aura toujours quelqu’un pour vous répondre et vous réconforter. 2-Demandez à la nounou de vous tenir au courant Si vous avez peur de manquer quoi que ce soit de la vie de votre enfant, demandez à ce qu’on vous appelle au bureau. Mais dites-vous aussi que la nourrice a d’autres choses à faire. Vous pouvez aussi instaurer un cahier de suivi. Elle peut écrire ce qu’ils font chaque jour et noter les progrès de votre petit loup. 3-Profitez de votre enfant Plutôt que de se morfondre sur ce qu’il va faire avec la nourrice et ce qu’il ne fait pas avec vous, profitez des moments passés avec votre enfant et soyez à 100 % avec lui... les factures peuvent attendre ! 4-Valorisez ce qu’il fait avec la nourrice S’il a appris une chanson à la crèche, demandezlui de vous la chanter. En valorisant ce qu’il fait à l’extérieur de la maison, votre enfant sera heureux de vous montrer ce qu’il fait tous les jours et vous vous sentirez moins exclue. 5-Acceptez de ne pas être super woman Si votre enfant est en nourrice, c’est pour vous décharger. Elle est d’une aide indispensable. Alors plutôt que de considérer la nounou comme une rivale, voyez-la comme une alliée. Et acceptez qu’on ne peut pas être partout à la fois ! Prendre du recul et en parler autour de soi sont les meilleures solutions. Cependant, sachez que l’angoisse des mères tient aussi à ce que les métiers de l’enfance sont largement exercés par des femmes. Les pères seraient aussi jaloux que nous si la nourrice était un homme ! 28 • ENFIN MAMAN ! LE MAG en la personne de Tata Cathy ! Elle est tout simplement super avec mes enfants (et avec tous ceux qu’elle a gardés !). Emploi du temps de la semaine : lundi sorties, mardi ludothèque, mercredi goûters chez les copains, jeudi ateliers et vendredi musique... un vrai agenda de ministre mes petits loups ! Ce qui était très important pour moi, c’était d’avoir une nounou qui ne restait pas à la maison sur son canapé avec le bébé dans son parc ou l’enfant devant la télé... Mes enfants nous parlent très souvent d’elle. Pendant les vacances et le week-end, c’est Tata Cathy par ci, Tata Cathy par là... tout le monde connaît Tata Cathy ! Et j’en suis très heureuse. Je préfère vraiment cela à des enfants ayant peur d’aller chez leur nounou. Je n’ai jamais ressenti une quelconque jalousie envers elle, bien au contraire, je lui suis reconnaissante de si bien s’occuper de mes enfants, et je n’ai jamais eu peur qu’ils la préfèrent à moi. Ils savent qui est leur maman et qui est leur nounou. J’ai tout de suite eu confiance en elle et ne le regrette pas. Même Bastien qui est à la maternelle veut encore aller la voir de temps en temps. Et lors du « repas d’adieu » pour Bastien, les larmes de notre Tata Cathy ont bien démontré qu’elle s’investit émotionnellement dans sa relation avec les enfants qu’elle garde ; et même si c’est avant tout dû à la tristesse de la séparation, ça réchauffe le coeur de voir à quel point nos enfants comptent pour elle... Barbara ça parait peut-être impressionnant, mais j’ai choisi la nounou de mon fils par téléphone ! Nous étions expatriés à l’étranger et mon fils avait 2 ans et 4 mois lorsqu’il est allé pour la première fois chez une nounou. Je l’ai toujours gardé à mes côtés jusqu’à cet âge, et lorsque je suis rentrée en France pour le travail, il me fallait trouver une nounou. Mutée en région parisienne, je me suis procurée la liste des assistantes maternelles de ma ville de résidence et il n’y avait aucune place de libre. J’ai donc choisi une nounou travaillant sur mon lieu d’emploi. Je n’ai pas eu le choix, une seule était disponible. Les premiers entretiens se sont faits par téléphone et lorsque je suis rentrée en France, nous avons eu une première visite qui s’est avérée concluante. J’ai appris à la connaître un peu, professionnellement bien entendu mais aussi personnellement. La nounou sait beaucoup de nous, et j’ai voulu en savoir également un peu sur elle. Je me suis sentie rassurée devant cette femme plus âgée que moi et qui me paraissait bien. Étant militaire, et ayant trouvé une femme de gendarme sur mon lieu d’emploi, je reconnais que ça m’a rassuré. Je pense que la confiance est indispensable. Ce n’est déjà pas facile de laisser son enfant, ce que l’on a de plus précieux au monde, et aller travailler l’esprit tranquille, mais si en plus on le sent dans un environnement que l’on n’apprécie pas, l’enfant risque de le ressentir lui aussi. J’ai connu les pleurs du matin (pour lui comme pour moi), je pleurais une fois arrivée dans l’ascenseur le coeur déchiré de l’avoir « abandonné » à cette inconnue. Et puis les jours ont passé, et les pleurs ont disparu. Thomas a eu une période d’essai un peu difficile pour lui comme pour moi, mais tout s’est bien passé. À aucun moment je n’ai été jalouse de cette dame. Je pense que les enfants peuvent avoir de de la tendresse pour la nounou, mais la relation avec la mère n’en est pas pour autant chamboulée. • LE MAG - TENDANCE 2016 Quoi de neuf Je prends soin de moi en puériculture ? À la maison, en déplacement, toutes les nouveautés pour que le quotidien de bébé rime avec sécurité et sérénité. L’heure du repas Anneau de bain en silicone doux pour une sécurité au top. Babymoov, Aquaseat, de 7 à 16 mois, 39,99 € (www.babymoov.com) Une poubelle à couches haute en couleur et anti-odeurs Angelcare, True Color, contenance 32 couches taille 2, le lot de 3 recharges 28 €, 24,90 € (www.angelcarebaby.com) Thermomètre auriculaire doté d’un système de guidage de la fièvre en fonction de l’âge de l’enfant. Braun, ThermoScan® 7, dès la naissance, 49,90 € en pharmacie (www.brauntherms.com) Stérilisateur 2 en 1 micro ondes et à froid pour biberons, tétines, sucettes et accessoires repas. Dodie, diam 21 x H 16,5 cm, 31,90 € (www.dodie.fr) Bébé robot compact qui stérilise, décongèle, réchauffe, cuit à la vapeur, mixe et hache avec tableau de commande digital et accessoires fournis. dBb Remond, Multichef 5 en 1,99 € (www.dBb-remond.fr) Deux clips pour transformer tous les tissus et serviettes en bavoir. BabyToLove, bclip, dès 6 mois, 9,95 € (www.babytolove.fr) Baignoire pliable qui, hors service, ne fait que 7 cm d’épaisseur. Béaba, de la naissance à 12 mois, L 73 x l 45 x P 26 cm, 89,90 €, disponibilité printemps 2016 (www.beaba.com) Table à langer murale avec miroir qui s’ouvre et se ferme d’une seule main. Badabulle, Easy, de la naissance à 11 kg, 149,90 € (www.badabulle.com) Le repos du bébé Duo de cuillères thermosensibles de taille différente, avec leur étui à deux compartiments. Mam, 6,95 € (www.mambaby.com) Veilleuse thermomètre qui change de couleur en fonction de la température ambiante. Visiomed®, Dododoo® Elf, 32,90 € (www.visiomed-lab.com) Chaise haute évolutive qui grandit avec l’enfant et qui dès la naissance peut faire office de transat. Chicco, Polly Progres5, de 0 à 3 ans, 249 € (www.chicco.fr) Multifonctions, il cuit, mixe, décongèle et réchauffe les repas avec son minuteur réglable et sa cuve de un litre. Philips Avent, robot maxi-saveur, 180 €, disponibilité en janvier 2016 (www.philips.fr) 30 • ENFIN MAMAN ! LE MAG Un produit 2 en 1 : Balancelle avec un mouvement latéral ou frontal et veilleuse intégrée sur son support ou transat posé simplement sur le sol. Joie, Serina 2in1, de la naissance à 9 kg, 189 € (www.joiebaby.com) Mobile musical, veilleuse puis lumière de chevet pour accompagner l’enfant au fil des mois. Bkids, mobile Douce Nuit 3 en 1, de la naissance à 18 mois et plus, 49,99 € (www.bkidsfun.com) Ecoute-bébé connecté via un Smartphone ou une tablette, équipé d’une caméra infra rouge et d’un indicateur de température. Tigex, écoute-bébé IFreedom, 144,90 € (www.tigex.fr) ENFIN MAMAN ! LE MAG • 31 LE MAG - TENDANCE 2016 Les voyages forment la jeunesse Matelas réversible pour cosy ou nacelle équipé d’un cale-tête. Candide, Baby Pad, de 0 à 6 mois, 63 x 32 cm, 29,90 € (www.candide.fr) Porte-bébé qui propose quatre positions de portage et une zone d’assise plus large. Babybjörn, porte-bébé One, de la naissance à 3 ans, 154,90 € (www.babybjorn.com) Siège-auto Isofix évolutif équipé de la technologie SecureGuard. Britax, Advansafix II Sict, groupe1/2/3, de 9 mois à 12 ans, 440 € (www.britaxfr) Il pivote à 360° pour installer facilement l’enfant. Babybus, Siège-auto Ana, groupe 0+/1, de 0 à 18 kg, 159,90 € (www.autourdebebe.com/www.newbaby.fr); Poussette compacte et ultra maniable en ville comme à la campagne. Bébéconfort, Stella de la naissance à 3 ans et demi, 539 € (www.bebeconfort.com) Siège-auto sur une base i-size qui privilégie la position dos à la route aussi longtemps que possible. BeSafe, Evolution Modular, groupe 0+/1, de la naissance à 4 ans, 599 €, disponibilité janvier 2016 (www.besafe-France.fr) Résolument nomade et futuriste, ultra légère, son assise en tissage 3D est aussi confortable qu’un hamac. Quinny, Yezz Air, dès 1 an, 175 € (www.quinny.com) Poussette double légère et compacte pour jumeaux ou enfants d’âges rapprochés. Peg-Pérego, Book For Two, de la naissance à 3 ans, 639 € (www.pegperego.com) Matelas de voyage confortable et facilement transportable avec sa valisette. P’tit Lit, 60 x 120 cm, 49,90 € Son siège rotatif à 360° facilite (www.ptitlit.fr) l’installation de l’enfant et peut être utilisé face ou dos à la route jusqu’à 4 ans. Le réducteur souple et amovible est spécialement adapté aux nouveau-nés. Recaro, i-Size Zero.1, 499 €, canopy 49 €, disponibilité janvier 2016 (www.recaro-cs.com) Lit de voyage avec matelas en mousse à mémoire de forme et ouverture sur le côté. Escape Lifestyle, Naos, de 0 à 4 ans, 60 x 120 cm, 4 kg, 248 € (www.escape-lifestyle.com) Echarpe en stretch ultra respirable et extensible pour suivre la croissance de bébé et s’adapter à toutes les morphologies. Umm we made me, Wutti Wrap, de la naissance à 15 kg, 69,90 € (www.wemademe.com) Poussette légère à fermeture parapluie pour un encombrement réduit. Inglesina, Net, de 6 mois à 15 kg, 150 € (www.inglesina.fr) 32 • ENFIN MAMAN ! LE MAG ENFIN MAMAN ! LE MAG • 33 de Nathalie Jomard 116000 34 • ENFIN MAMAN ! LE MAG infomag Conso Le Do it Yourself a son salon ! Repas Du 18 au 22 novembre, rendez-vous sur Créations & savoir-faire, le salon du Do It Yourself, à Paris, Porte de Versailles. L’événement incontournable de la communauté créative pour dénicher votre matériel, faire le plein d’idées et découvrir les dernières tendances du DIY : cuisine créative, décoration intérieure, customisation, création de bijoux, beauté, couture, tissus, scrapbooking, machines à coudre, mariage, heureux événements… Une offre complète réunie autour de 7 univers 100 % Do It Yourself et plus de 500 ateliers pour apprendre, partager et se perfectionner. Du mercredi 18 novembre au dimanche 22 novembre-de 9h30 à 18h30. Nocturne vendredi 20 novembre jusqu’à 21h30-Fermeture le dimanche 22 novembre à 18h. Paris expo, Porte de Versailles, 1 Place de la porte de Versailles Halls 6 & 8-75015 Paris Toutes les informations sur www.creations-savoir-faire.com Comment bien préparer la visite chez le pédiatre ? bio Les petits gourmets vont se régaler avec ces nouvelles assiettes et ses nouveaux bols bio qui leur promettent des repas hauts en saveurs. Gratin Panais Potimarron, Patate douce & Pintade, Carotte, lentillons & Porc, parmi les cinq nouvelles assiettes proposées dès 15 mois, ou encore Pomme de terre & Artichauts, Tomate & Lentillons, parmi les quatre nouveaux bols adaptés dès 8 mois, de quoi varier les plaisirs au fil des repas. Babybio, Assiettes, 260 g, à partir de 1,95€ ; Bols 2 x 200 g, 2,84€ (www.babybio.fr) bandeau de grossesseCouleur disponible : Noir / Chair / Rose Matériel de puériculture en location Parce qu’il n’y a rien de plus précieux que votre futur bébé… Belly Armor propose une ligne de vêtements pour femme enceinte qui protège leur bébé simplement et en toute sécurité, des ondes électromagnétiques de la vie quotidienne . Après avoir rencontré un vif succès en Amérique du Nord et en Asie, Belly Armor est disponible en France. Borne Wifi, téléphone mobile, ordinateur portable ou de bureau, écran, four à micro-onde, tablette numérique, smartphone, antenne relais, lecteur mp3, console de jeux… font désormais partie de notre vie quotidienne et il serait vain de vouloir s’en séparer. S’ils rendent notre vie de tous les jours beaucoup plus facile, nous apportent un supplément de confort de vie indéniable, leur point commun est qu’ils émettent, tous sans exception, des ondes également appelées rayonnements électromagnétiques (REM). Par conséquent, de nombreuses femmes choisissent d’adopter des mesures de précaution contre les diverses ondes électromagnétiques pendant leur grossesse, afin de protéger leurs futurs enfants de conséquences sanitaires au potentiel dramatique. A ce jour, la collection Belly Armor se compose de cinq produits. Le bandeau de grossesse pour se déplacer confortablement, le plaid Chic 100 % coton pour la maison ou le bureau, le plaid Luxe façon velours, le T-shirt pratique et discret et le tablier d’allaitement 100 % coton. Plus d’infos : www.bellyarmor.fr Prix de vente conseillé : 69 € TTC 36 • ENFIN MAMAN ! LE MAG Faut-il avoir peur des vaccins ? Plus besoin de se ruiner pour s’équiper quand bébé pointe le bout de son nez. De plus certains équipements ne sont utiles que ponctuellement ou pour quelques mois seulement. Le service de location courte durée offre ainsi, pour une semaine voire plus, la possibilité de louer poussette, chaise haute, lit parapluie, transat... Dans tous les points de vente. Le service longue durée quant à lui permet de disposer d’un produit pendant 24 à 36 mois et la possibilité, à la fin du contrat, de le rendre, de le racheter ou de l’échanger contre un autre équipement. Compter par exemple pour un trio « bébé 9 expert », d’une valeur de 449,99 €, une mensualité de 14 € pour une période de 36 mois. Bébé9 (www.bebe9.fr) Quelles limites poser pour bien les éduquer ? Des réponses à ces questions et tant d’autres… cote-famille.com Scannez moi ! infomag Conso la meilleure innOvatiOn dePuiS l’inventiOn du mOuche-bébé C’est MA voiture Personnalisable avec un message ou une chanson enregistrés qui s’entendent quand elle roule, et customisable avec ses autocollants où l’on peut même écrire son prénom, on sait tout de suite à qui elle appartient. Et même si elle va faire bien des envieux, pas question qu’on la leur chipe ! Gare aux petits chenapans qui oseraient s’en emparer, ils seraient aussitôt démasqués. Vtech, Tut Tut bolides, de 1 à 5 ans, 10 x 15 x 7 cm, 2 piles AAA fournies, 10 € (www.vtech-jouets.com) Une petite soif ? De petit format, dotée d’une triple technologie de filtration, elle permet aux enfants d’avoir toujours de l’eau saine, sans chlore, ni goût désagréable, pour se désaltérer à l’école ou lors des activités extra-scolaires. Pratique et légère cette gourde disponible en six coloris est équipée d’un filtre d’une durée de vie de 130 litres, soit environ deux mois. De plus, son indicateur d’usure prévient quand il faut le changer. Et bonne nouvelle, l’utiliser c’est aussi contribuer à l’environnement puisqu’elle réduit l’usage des bouteilles en plastique jetables. Water-to-Go, bouteille Go, 50 cl (avec filtre), 19,95 €, le pack de trois, 49 € et de 4,68 €, le filtre de rechange, 11,95€ (www.watertogo.fr) 38 • ENFIN MAMAN ! LE MAG Savoureux légumes Faire manger un enfant dès l’âge d’un an relève parfois du parcours du combattant. Il commence à manifester des goûts bien prononcés et se rebelle devant son assiette. Toutefois, il n’est pas encore assez grand pour s’alimenter comme les autres. Cette nouvelle gamme va lui permettre d’enrichir sa palette gustative et de se régaler avec ces cinq recettes gorgées de légumes fondants, parfois compliqués à préparer au quotidien. Blédina, Mes Amis Légumes, dès 12 mois, Le haricot vert et ses petites pâtes. Dès 18 mois, La tomate, son riz et son cabillaud, Le navet, ses pommes de terre et son bœuf, L’aubergine, sa tomate et ses petites pâtes, L’épinard, son riz et son poulet, 1,65€ le sachet de 190 g (www.bledina.com) Douceur intime La grossesse est parfois ponctuée de petits désagréments intimes. Les futures mamans constatent souvent une augmentation des sécrétions vaginales et sont plus sujettes aux infections microbiennes. Sans gravité, la plupart du temps. Mais il convient toutefois, pendant cette période, de prendre encore plus soin de soi et d’observer une hygiène sans reproche. Voici le premier soin adapté pour que maternité rime avec sérénité. 100 % naturel, formulé à partir d’eau de cranberry, d’Aloé vera et de glycérine bio, aux vertus régénérantes, apaisantes et hydratantes, sans savon, ni huile essentielle, il respecte les muqueuses et le pH de la sphère intime. Omum, l’Intime, le tube de 150 ml, 12,90€ (www.omum.fr) Parce que les nourrissons et les bébés éprouvent des difficultés pour se moucher seul, Ballidoo est la solution. C’est nouveau, Ballidoo vous offre un mouchage tout en douceur. Grâce à son faible niveau sonore, vous pouvez moucher votre bébé, dès la naissance, en toute sérénité. Efficace et évolutif selon l’âge, son aspiration est modulable. Petit, ergonomique et sans consommable, il permet une bonne prise en main et son interrupteur électronique facilite sa mise en route. Où trOuver ballidOO ? en pharmacies Code ACL 9782056 Sur internet www.eveiletjeux.com en magasins de puériculture N°Vert 0 800 32 39 76 renseignements tel 01.60.19.47.39 BALLidoo le nOuveau mOuche bébé éLECtroNiquE infomag Conso ● ● ● prévention de la coqueluche du nourrisson Ne prenez pas le risque de lui transmettre la coqueluche Bon plan : la Pyjama Party de Noukie’s ! Il est recommandé que l’entourage de votre bébé soit protégé contre la coqueluche. A commencer par vous, sa maman… La marque Noukie’s organise une Pyjama Party du 23 septembre au 11 octobre. Durant cette période, les univers de Nouky, Paco, Lola et tous les autres animaux emblématiques de la marque pourront accompagner les nuits de vos enfants ! Du 23 septembre au 11 octobre, Noukie’s, spécialiste du sommeil des enfants organise la Pyjama Party : 1 + 1 = 3 ! Pour 2 pyjamas achetés, le troisième est offert. Vous pouvez ainsi profiter des modèles tout doux à des prix tout aussi doux ! L’opération est disponible dans tous les magasins Noukie’s et sur le site internet www.noukies.com La coqueluche, une maladie hautement contagieuse Pendant la maternité, après un accouchement, le périnée est mis à rude épreuve. Seule solution pour le renforcer et prévenir de fait les fuites urinaires, le muscler. Et pour ce faire il faut le contracter. Qu’il y ait ou pas des séances de rééducation prescrites chez un kiné ou une sagefemme, cette application est un moyen de plus ludique et efficace pour y parvenir, seule, chez soi, à tous les moments de la journée. À l’appui des exercices personnalisables, basés sur les techniques de Pilates, faciles à suivre grâce à des vidéos. Et pour celles qui oublieraient, l’application envoie des messages de rappel. Tena, Mon coach périnée, téléchargeable gratuitement sur Smartphones et Androïdes (www.lights-by-tena.fr) Douceur de lingettes Le savant mariage de l’Aloé vera et de l’extrait de coton confère à ces lingettes une douceur fraîche, hydratante et apaisante pour faire la petite toilette de bébé. Efficaces sur le visage, le siège et les mains, testées sous contrôle dermatologique et ophtalmique, elles sont sans rinçage et ne laisse aucun film gras sur la peau. Les essayer c’est les adopter. Dodie, le paquet de 70 lingettes, 3,90 € (www.dodie.fr) 40 • ENFIN MAMAN ! LE MAG www.qualipige.com - Photos : DR. Sanofi-Pasteur MSD - FR 00634 - 4016024 - Mars 2012. Un périnée béton ! C’ est une maladie infectieuse qui affecte les voies respiratoires, en causant des quintes de toux sévères qui peuvent gêner la respiration. Elle est aussi très contagieuse et se transmet par simple contact, en toussant ou en éternuant. Les adultes peuvent contaminer les nourrissons Contrairement aux idées reçues, la coqueluche n’est pas une maladie réservée à l’enfant. La protection acquise dans l’enfance ne dure pas à vie. Et, aujourd’hui, la coqueluche toucherait chaque année en France de nombreux adultes qui peuvent contaminer les plus petits. Le saviez-vous ? ● ● On peut avoir la coqueluche plusieurs fois dans sa vie. Dans 77 % des cas (1) le nourrisson serait contaminé par son entourage proche : les parents, mais aussi les grandsparents, la nourrice, les oncles et tantes. Une maladie potentiellement grave chez le nourrisson La coqueluche peut entraîner des difficultés respiratoires, des complications neurologiques et pulmonaires pouvant nécessiter une hospitalisation. Lors des premiers mois de vie, le nourrisson n’est pas protégé. Parents, vous pouvez agir pour éviter de lui transmettre la coqueluche. Parlez-en à votre médecin. Il saura vous conseiller. (1) Wendelboe AM et al. Transmission of Bordetella pertussis to young infants. Pediatr Infect Dis J 2007;26(4):293-299. infomag Conso Luc et Léa, nouvelle collection Pour faire plaisir autant à bébé qu’à ses parents, les nouvelles sucettes Luc et Léa délivrent de nouveaux messages pleins de tendresse… et en anglais s’il vous plaît ! Les sucettes Luc et Léa s’adaptent aux palais des bébés et respectent le développement harmonieux des gencives et des dents. Avec leurs collerettes incurvées et très aérées, elles offrent un réel confort à l’enfant en évitant le contact prolongé de la salive sur la peau à l’origine de rougeurs et d’irritations. Nouvelle Collection “Sweet Words” Sucette 0-6 mois «Made with love»,Téterelle silicone symétrique, 3,40 euros Sucette +6 mois «I love you», Téterelle silicone symétrique, 3,85 euros Sucette +6 mois «Kiss me», Téterelle silicone physiologique, spéciale bébé allaité, 3,85 euros En pharmacies et parapharmacies, www.luc-et-lea.fr Croquer la pomme Manger un fruit ou un légume tout juste acheté sur le marché c’est souvent bien tentant. Seulement, faute d’un point d’eau à disposition, ce n’est pas possible. Ces lingettes aux extraits d’agrumes, de plantes, de vinaigre de cidre et d’eau purifiée désinfectent et nettoient sans laisser d’odeur ni altérer le goût. De plus, à base de cellulose végétale et de pulpe de bois, elles sont biodégradables en quelques mois. Un simple geste pour le plaisir et l’environnement ! Vegan Eden, le paquet de 20 feuillettes, 3,99 € (www.veganeden-shop.com) Soins bébé L’eau thermale d’Uriage totalement naturelle respecte l’équilibre fragile de la peau des bébés, la protège et la réhydrate. Fort de ce constat, la marque propose désormais quatre nouveaux soins qui vont faire le bonheur des tout petits et des mamans. Huile lavante, huile de massage, gel apaisant et stick hydratant réparateur viennent enrichir la gamme déjà existante pour mieux lutter contre les agressions, sur leur petit corps potelé, des oreilles au bout des pieds. À consommer sans modération… Uriage Eau Thermale, huile lavante 400 ml, 11,76 €, gel apaisant 100 ml, 8,47 €, huile de massage 100 ml, 9,31 €, stick hydratant réparateur 8 g, 7,17 € (www.uriage.com) 42 • ENFIN MAMAN ! LE MAG Un voile de douceur Beaucoup de douceur pour cette nouvelle collection layette en mousseline de coton une matière respirante, quelle que soit la saison. Bodies, pyjamas, tuniques et pantalons rayés ou dans les imprimés phares de la marque se portent à même la peau et procurent un confort sans pareil. aden+anais®, de 0 à 12 mois, body manches longues, 24 €, pyjama à pressions ou à zip, 33 €, tunique, 23 € et pantalon, 16 € (www.adenandanais.co.uk) LE DOSSIER Psychologie Les aider à bien grandir 4610 choses à ne jamais dire à un enfant 54La frustration, ça fait grandir ! Alors, avant de leur faire du mal, voici des Entre 2 et 3 ans, l’enfant rentre dans mots qu’ils ne devraient jamais entendre ! sa période d’opposition, il veut faire 50Pourquoi faut-il couper le cordon ? la loi à la maison. Couper le cordon, c’est donner à son 58Zoom : les colères. Un tour de enfant toute la force dont il a besoin pour manège refusé et votre enfant se se débrouiller seul. transforme en tornade hurlante ! 44 • ENFIN MAMAN ! LE MAG 60Christophe André : «Les enfants aussi ont des états d’âme» 62L’estime de soi La première pierre pour bien grandir. ENFIN MAMAN ! LE MAG • 45 PSYCHOLOGIE - 10 choses à ne jamais dire à un enfant LE DOSSIER Ce sont souvent des phrases que l’on prononce presque sans y penser, sans se rendre compte des ravages qu’elles peuvent faire chez l’enfant qui les entend. Alors, avant de leur faire du mal, “ souvent malgré nous, voici des mots qu’ils ne devraient jamais entendre ! Donna Presse à un enfant Tu es le plus grand, tu dois montrer l’exemple ” Être plus grand que ses cadets donne certes quelques capacités d’avance. Mais cela ne propulse pas pour autant un enfant dans un âge adulte et responsable qui l’obligerait à atteindre une certaine forme de perfection ! Même s’il est plus grand, il est encore un enfant et doit être reconnu en tant que tel. Le « priver de bêtises » serait comme ne pas le reconnaître pour ce qu’il est… Et presque lui enlever notre reconnaissance de parents. Déjà qu’il a eu du mal à accepter son petit frère, voilà qu’en plus de lui piquer ses parents, il lui piquerait son droit à l’erreur. Trop, c’est trop ! “ Ton frère, lui, a toujours été calme et gentil ” Il faut éviter absolument la comparaison entre les enfants et il est bon qu’ils sachent très tôt que leurs parents les aiment, tous différemment, mais avec autant d’intensité. Plutôt que de chercher ce que l’autre enfant a de « mieux », ne manquez jamais une occasion de mettre en valeur les capacités et les qualités de chacun. 46 • ENFIN MAMAN ! LE MAG “ “ ” OK, son bulletin est désastreux et vous n’en pouvez plus de payer des cours particuliers « pour rien ». Mais tous les enfants ont besoin d’être valorisés, encouragés dans leurs apprentissages. Ils ont besoin de la confiance de leurs parents pour avancer. Leur signifier qu’ils sont nuls à vos yeux –même si vous ne le pensez pas vraiment–, c’est tout simplement leur faire baisser les bras définitivement. Au moins, là, ils auront peut-être une chance de coller à l’image que vous en avez et de moins vous décevoir ! Et puis, n’oublions pas que les notes et les barèmes de l’école ne sont en aucun cas un maître étalon absolu et que les enfants sont en perpétuel apprentissage… Un développement qui ne se fait pas de la même manière ni à la même vitesse chez tous les enfants. Alors, on bannit absolument toute dévalorisation, extrêmement toxique pour la suite. 10 choses à ne jamais dire “ Mon pauvre, tu n’arriveras jamais à rien ” T’es bête ou quoi ? Ma parole, tu le fais exprès ! Eh bien non, Jules ne fait pas exprès de renverser pour la troisième fois de la journée son verre de Coca. Et, quand bien même, cela ne remettrait pas en cause son intelligence. Se dire que ses parents le trouvent idiot est, on l’imagine aisément, terriblement perturbant et décourageant pour un enfant. ” Tu m’embêtes avec tes questions Eh oui, on réalise au travers des questions, très nombreuses, que nous posent les enfants, que l’on est loin d’avoir la science infuse. Alors, quand Jules nous demande pour la énième fois dans la journée pourquoi la terre tourne autour du soleil et que l’on se sent incapable de lui répondre, ça nous agace ! Mais bon, Jules aime mieux entendre que l’on ne sait pas même si ça le contrarie un peu, que l’on va vérifier ensemble, plutôt que de se faire envoyer bouler. Comment peut-il nous embêter avec ses questions puisqu’elles font partie de son développement et que nous avons une part importante à y prendre. Mes parents, ils s’en foutent de moi, alors, risque-t-il de penser. Et ça, inutile de dire que c’est ravageur ! “ ” Tu me fais de la peine Boom. Jules a fait une bêtise et, au lieu de se faire gronder comme il se doit –il était prévenu, les règles sont établies, la sanction tombe–, le voilà noyé sous le poids d’une culpabilité immense. Lui qui ne cherche que l’admiration de ses parents, lui qui veut par nature leur faire plaisir, se retrouve d’un coup rendu responsable de notre chagrin, responsable de notre déception. Alors, on se reprend et on ajuste. « Je ne suis pas contente de ce que tu as fait. Nous en avions parlé, tu étais d’accord et tu n’appliques pas la règle que nous avions établie. Tu es donc puni. » Là, c’est clair, et on n’en parle plus ! “ ” Tu es vraiment insupportable Non, Jules « n’est pas » insupportable, il fait parfois ou dit parfois des choses insupportables. Et la nuance est de taille ! « Ce que tu fais là me déplaît », « ce que tu dis là n’est pas gentil » : ces phrases ne remettent en question qu’un comportement ponctuel, corrigible. Mais « Tu es méchant » a des relents de jugement irréversible que Jules pourrait bien prendre à la lettre pour s’y conformer, encore une fois pour ne pas vous décevoir. Attention aux grands mots ! “ T’es le meilleur, mon fils ! ” A contrario, passer son temps à placer son enfant sur un piédestal a de nombreux effets pervers. Malgré son 20 en maths, Jules sait pertinemment qu’il n’est pas le meilleur de la planète et de l’univers, en tout cas pas en tout. En lui disant qu’il l’est, au mieux, il deviendra un personnage imbu de luimême qui aura bien du mal à attirer la sympathie avec ses airs supérieurs, au pire, il se dévalorisera complètement car il ne se sentira jamais à la hauteur de la place que vous lui avez réservée, tout là-haut, là-haut ! Alors, on encourage, on félicite mais on arrête de mentir –il le sent–, et de se mentir par la même occasion. Sinon, plus dure sera la chute ! ENFIN MAMAN ! LE MAG • 47 PSYCHOLOGIE - 10 choses à ne jamais dire à un enfant “ Allaiter ou pas, tout savoir pour bien choisir ? Ne t’inquiète pas, tout va bien ” Faire croire à son enfant que tout va bien alors que l’on craque de partout et que l’on est au bord de la dépression, c’est non seulement lui mentir mais en outre le prendre pour un imbécile. Les enfants sentent tout, même quand ils sont bébés, et une vérité exprimée avec des mots qu’ils peuvent comprendre, même si elle est pénible à entendre, est toujours moins néfaste qu’un affreux mensonge. Alors non, tout ne va pas bien mais qu’il ne s’inquiète pas, il n’y est pour rien et vous allez vous en sortir. Le voilà rassuré ! “ Ton père (ta mère) ne vaut pas un clou ” Quand on se sépare, que les rancoeurs s’accumulent, la tentation est grande de dénigrer l’autre parent. Mais signifier à un enfant que l’autre parent est nul, c’est lui signifier qu’il est lui-même à moitié nul puisqu’on était deux, avec cet autre-là, pour le concevoir. En outre, c’est faire porter à cet enfant la responsabilité d’une séparation dans laquelle, inconsciemment, on lui demande de prendre parti. Il doit pouvoir se sentir libre d’aimer autant papa que maman, de ne pas choisir entre papa et maman. Dans le même registre, évitez de demander à un enfant s’il préfère papa ou maman ! • 48 • ENFIN MAMAN ! LE MAG Ne lui dites plus que c’est bon pour sa santé ! Dire à un enfant que ce qu’il mange est bon pour sa santé serait un bon moyen pour qu’il ne mange pas ! Selon une étude américaine, il vaut mieux ne pas commenter ce qu’il y a dans l’assiette de nos enfants si nous voulons qu’il la finisse. « Mange, c’est bon pour la santé ! » Qui n’a pas prononcé cette phrase pour que son enfant avale enfin ses épinards ou ses courgettes ? Selon une étude américaine, plus on dit à un enfant que sa nourriture est bonne pour la santé, plus il pense que celle-ci aura mauvais goût. L’étude a été réalisée auprès de 270 enfants en âge périscolaire. Les chercheurs ont indiqué qu’avant d’aller à l’école, les enfants pensent que les aliments ne peuvent pas remplir deux critères à la fois, c’està-dire qu’ils ne peuvent pas être bons pour la santé et avoir un bon goût. Pour valider leur constat, ils ont lu une histoire aux enfants dans laquelle une fillette mange un en-cas. Dans une première version de l’histoire, celle-ci choisit ses aliments parce qu’ils lui sont bénéfiques, dans la seconde version parce qu’ils sont bons et dans la dernière version, les raisons de son choix ne sont pas précisées. Les enfants sont ensuite passés à table. Il s’est avéré qu’ils mangeaient plus après avoir entendu l’histoire dans laquelle les aliments étaient choisis parce qu’ils étaient bons. Certains ont même mangé d’avantage après l’histoire qui ne parlait pas des raisons du choix de la fillette. Normalement, cette attitude disparait avec l’âge, mais les chercheurs ont indiqué qu’il est possible de retrouver ce comportement chez certains adolescents. Comment choisir sa nounou ? Quand bébé va-t-il faire ses nuits ? Des réponses à ces questions et tant d’autres… cote-momes.com Scannez moi ! PSYCHOLOGIE - L’interview LE DOSSIER L’apprentissage de l’autonomie est un moment clé de l’éducation d’un jeune enfant. Un moment, ou plutôt une démarche qu’on initie dès la sortie du berceau. Couper le cordon, c’est donner à son enfant toute la force dont il a besoin pour se débrouiller seul. Et si les parents ont parfois du mal à lâcher prise, c’est pourtant en devenant autonome qu’on devient grand. Donna Presse L’interview Enfin Maman : Dans « Couper le cordon », vous parlez d’amour excessif. Selon vous, y a-t-il une bonne et une mauvaise manière d’aimer son enfant ? Virginie Megglé : Non, la meilleure façon d’aimer son enfant, c’est de faire en sorte qu’il se sente bien dans sa peau. On aime jamais trop son enfant. Par contre, ce qui peut être excessif, c’est l’expression de cet amour. Là où les preuves d’amour peuvent être excessives, c’est quand elles définissent une demande : quand on dit « je t’aime » parce qu’on a besoin d’être aimé. Ça peut être le cas d’un parent qui souffre lui-même de carences affectives, et qui reporte ce besoin d’amour sur son enfant. Il va l’étouffer d’attentions en en attendant en retour. Le danger, c’est qu’en étant possessif avec son enfant, on peut développer chez lui une dépendance affective. E.M. : Quelle est l’importance de l’affection dans l’éducation d’un enfant ? Pourquoi faut-il couper le cordon ? 50 • ENFIN MAMAN ! LE MAG V.M. : L’affection pose les bases de l’éducation. Elle rassure, et surtout, est à l’origine de la confiance en soi. En montrant son affection, on donne à son enfant bonne possession de ses facultés. Les marques d’amour sont des gestes désintéressés, elles marquent un temps de repos bienveillant dans la vie de l’enfant. De plus, un enfant qui se sent aimé est plus réceptif aux obligations et à l’autorité. E.M. : À l’inverse, quand l’affection qu’on porte à son enfant peut-elle devenir toxique ? V.M. : L’affection peut devenir toxique si elle est empreinte d’une demande. Si par là on lui communique notre manque, notre possessivité, on envoie à notre enfant un message qu’il ne peut pas comprendre : on ne donne pas, on demande. L’enfant ne sait pas pourquoi on reporte notre manque affectif sur lui. Il ne peut pas, et surtout, ne doit pas y répondre. Ce n’est pas son rôle. En conséquence, c’est un rapport de marchandage qui s’installe. Inconsciemment, on fonctionne alors sur le chantage affectif : « Je te donne, parce que je veux recevoir. Si tu ne me donnes pas, je te retire ce que je te donne. » C’est ce rapport à l’affection qui est toxique pour le développement d’un enfant. Et cela se répercute aussi sur les parents : si le départ d’un enfant du cocon familial est toujours douloureux pour un parent, ça devient un véritable déchirement quand l’enfant comblait un vide. E.M. : Un parent qui ne sait pas couper le cordon essaie-t-il de se faire d’abord du bien à lui-même ? V.M. : Effectivement. C’est inconscient, et rarement verbalisé, mais c’est bien la démarche d’un parent qui refuse de couper le cordon. En même temps qu’on apprend à notre enfant à devenir autonome, on doit réapprendre à le devenir. Psychanalyste et auteure, Virginie Megglé s’est penchée sur les dépendances affectives dans son ouvrage « Couper le cordon ». Sa pensée s’articule autour des transmissions d’une génération à une autre. Et en ce qui concerne les dépendances affectives, il s’agit justement de ne pas projeter ses carences sur ses enfants. Rencontre avec une spécialiste qui nous explique l’importance de lâcher du lest. ENFIN MAMAN ! LE MAG • 51 PSYCHOLOGIE - L’interview E.M. : Y a-t-il des étapes dans l’apprentissage de l’autonomie d’un enfant pour couper progressivement le cordon ? V.M. : Une fois le cordon ombilical coupé, il y a en effet des étapes initiatiques. Les rites religieux en sont un bon exemple : communion, bar mitzvah... Tous ces rites jouent un vrai rôle dans l’apprentissage de l’autonomie. Lors de chacun d’eux, on apprend à l’enfant qu’il vient de passer une étape de son développement, et avec cette étape vient un lot de nouvelles règles. Religion ou pas, il est important de donner une valeur initiatique à ces étapes. Par exemple, l’entrée à la maternelle (« à partir de maintenant, c’est toi qui boutonnes ton pantalon »), l’entrée en primaire (« c’est toi qui prépares ton cartable pour le lendemain »), etc. Et surtout, à chaque petit pas accompli vers l’autonomie, le parent doit apprendre à ne pas reporter ses peurs. Un enfant qui sent la réticence de sa mère à le laisser se débrouiller sans elle ressentira de la culpabilité et sera freiné. E.M. : Un conseil ? V.M. : Quand on devient parent, on oublie qu’on a été enfant. On voudrait que notre enfant réponde à nos attentes, avec toute l’expérience qu’on a acquise... Il est bon parfois de se rappeler qu’on a eu cinq ans nous aussi. On s’en souvient bien mieux qu’on ne le croit ! Et ça aide notre enfant à passer ces étapes dans la sérénité. E.M. : Y-a-t-il un âge pour chaque petit défi du quotidien ? V.M. : Dans les petits défis du quotidien, c’est surtout aux parents d’être attentifs aux besoins d’autonomie de leur enfant. On ne peut pas donner d’âge type pour chaque étape : certains enfants marchent à un an, d’autres à dix-huit mois. Ce n’est pas une compétition ! Mais il faut être réceptif. Le problème, dans notre société actuelle, c’est qu’on a le temps de rien. Par exemple, une maman qui veut laisser son enfant faire ses lacets le matin va essayer quelques jours, mais si elle est en retard tous les matins elle va finir par le faire elle-même ! Pour le passage à la maternelle, c’est pareil : « C’est toi qui boutonnes ton pantalon le matin », sauf que si on n’a pas le temps de laisser faire son enfant, on va finir par mettre des scratch partout. Il faut essayer autant que possible de laisser le temps à son enfant de faire son apprentissage. • Allaiter ou pas, tout savoir pour bien choisir ? Comment choisir sa nounou ? Quand bébé va-t-il faire ses nuits ? Lectures : La sélection de la rédaction Pour apprendre l’autonomie, les livres pour enfants ne manquent pas. La sélection de la rédaction : les petits albums pratiques de Catherine Dolto, aux éditions Gallimard Jeunesse. Cette petite collection illustrée invite au dialogue, sans tabou. À bouquiner ensemble pour permettre à votre enfant de comprendre les étapes à traverser pour devenir grand, et pour vous rappeler que vous avez eu son âge, par la même occasion ! TOUT SEUL ! de Catherine Dolto, aux éditions Gallimard jeunesse. Comprendre ses peurs et apprendre à les gérer … 52 • ENFIN MAMAN ! LE MAG Aujourd’hui, on demande à l’enfant de se prendre en charge, de mûrir le plus tôt possible. Ne pas lui accorder assez d’autonomie peut l’empêcher de grandir, mais lui en donner trop l’oblige à grandir trop vite et le fait souffrir. L’enfant a naturellement envie de « faire tout seul », jusqu’à un certain point seulement. Etty Buzyn, psychanalyste, explique aux parents comment l’accompagner sur le chemin de l’autonomie : Comment soutenir son désir de grandir ? Comment comprendre son refus de se débrouiller seul ? Ou résister à sa revendication ? Comment risquons-nous de le brider à notre insu ? Comment concilier les obligations de chacun et la juste dose d’autonomie de l’enfant ? Des réponses à ces questions et tant d’autres… L’autonomie Mode d’emploi, d’Etty Buzyn, aux éditions Albin Michel cote-momes.com Scannez moi ! PSYCHOLOGIE - la frustration LE DOSSIER « J’ai encore faim ! Je veux regarder la télé ! Je veux ce jouet ! » C’est bien connu les enfants, surtout en bas âge, veulent tout, tout de suite et maintenant… Entre 2 et 3 ans, l’enfant rentre dans sa période d’opposition, il veut faire la loi à la maison. Et il commence à découvrir, un sentiment désagréable : la frustration. Impatience, colère, tristesse, douleur, intolérance, des maux qui parlent à tous les parents qui imposent des frustrations à leurs petits. Donna Presse La frustration, ça fait grandir ! Le sentiment d’injustice Toute la question, c’est de trouver un juste milieu entre un trop plein d’interdits et une liberté totale. Et souvent, le plus déstabilisant pour les parents, c’est le moment où les enfants commencent à ressentir un sentiment d’injustice. Par exemple, au moment du coucher, on entend souvent « c’est pas juste, je veux pas dormir ! » Et il a bien compris le pouvoir de cette simple phrase. Les enfants se comparent en permanence avec les autres, camarades, frères et sœurs… Au dîner, ils sont capables de longuement vérifier que le grand frère à bien précisément la même quantité de pâtes dans l’assiette. Bien sûr, le mot « justice » est infantilisé, mais la sensibilité des parents est mise à rude épreuve. Ce qui les place face à leur mode d’éducation, surtout qu’ils peuvent se tromper aussi, mais il faut accepter l’idée d’être parfois injuste. « L’anti-Dolto » « La frustration a une utilité » (Freud) Vers 2 ans, l’enfant prend conscience de sa volonté et il cherche à satisfaire son ego, il est frustré de ne pas se faire comprendre par ses parents. Cette frustration est inévitable, tout simplement parce que l’éducation est frustrante, puisqu’elle consiste à fixer des limites. Pour qu’il comprenne, tout en douceur, qu’on ne fait pas tout ce que l’on veut dans la vie. Si les parents refusent toute frustration à leur enfant, il peut se heurter à un problème quand il va rentrer dans le système scolaire. On va lui imposer des règles qu’il n’a pas l’habitude d’avoir, il va en souffrir, s’y heurter ou tenter de s’y dérober. Il faut lui fixer des limites dès le début, car après 5 ans, s’il développe une intolérance à la frustration, il faut s’inquiéter. C’est l’un des rôles des parents d’apprendre à leur enfant à supporter la frustration. Frustrer pour imposer des limites À partir de sa deuxième année de vie, l’enfant entre dans une phase de développement de l’autonomie. Il apprend à marcher, il apprend la propreté, et il commence à parler. C’est l’âge où il a envie de tout explorer, parfois même un peu trop, surtout quand il échappe à la surveillance de ses parents. Il va falloir être patient et tolérant, mais ferme. C’est le moment de le protéger de son environnement, de lui fixer des limites sans le brimer. À cet égard, le moment du coucher et ses rituels est très important. C’est l’occasion pour les parents d’instaurer des repères. La séparation est nécessaire, les négociations ne sont pas possibles. 54 • ENFIN MAMAN ! LE MAG Certains psychologues, comme le Dr Didier Pleux, estiment que le fameux « système Dolto », c’est-à-dire privilégier l’autonomie de l’enfant, est dépassé car il conduit à une dictature de l’enfant-roi. Aujourd’hui, la société a changé, il n’est plus envisageable de placer l’enfant au cœur de toutes les attentions de façon exagérée. Un mélange d’amour et d’autorité peut s’avérer bien plus efficace, et surtout rendre l’enfant heureux. Dans son ouvrage « Un enfant heureux », Didier Pleux cherche à démontrer qu’un enfant heureux est un enfant frustré. Il dénonce des problèmes d’autorité dans les familles qui se multiplient. L’incapacité d’un enfant à supporter la frustration est une des raisons de son mal-être. Il grandit avec l’idée que tout lui est dû et que personne ne lui résiste. Il ne faut pas oublier que les parents sont là pour préparer l’avenir de leur enfant, et que leur éducation déterminera toute leur vie. Des parents désorientés, des enfants angoissés Trop souvent, les parents ont peur de perdre l’amour de leurs enfants. À la moindre erreur, ils culpabilisent. Les premiers à le déplorer sont les enseignants, ils se retrouvent face à des élèves qui ont du mal avec l’autorité, et des parents qui sont complètement angoissés. Il n’est donc pas étonnant que les librairies soient remplies de rayons de livres de conseils pour les parents. Notre société a changé, divorces, familles monoparentales, emploi du temps surchargé, stress… ce qui ne rend pas la tâche facile aux parents. Cette angoisse de vouloir tout bien faire est paradoxalement néfaste pour les enfants. D’ailleurs, les consultations en pédopsychiatrie n’ont jamais été aussi nombreuses. Les enfants sont de plus en plus stressés, angoissés, sous la pression de leurs parents qui veulent le meilleur pour leurs petits rois. ENFIN MAMAN ! LE MAG • 55 PSYCHOLOGIE - la frustration Comment l’aider à l’école ? L’interview La frustration dans l’éducation : les explications de Gabrielle Rubin Gabrielle Rubin est psychanalyste, membre de la Société psychanalytique de Paris. Dans son onzième livre, « Éloge de l’interdit », elle démontre l’importance de l’interdit dans le développement psychique. L’interdit rend intelligent, car il oblige à la réflexion et donc à la construction de la pensée. Imposer des limites est primordial pour l’éducation de l’enfant. Sans interdits, le travail de la pensée et de l’imagination n’est pas possible. Un éloge subtil et sans lourdeur, parfait pour les non-initiés qui s’intéressent au sujet. Enfin Maman : La frustration pose le problème des limites à fixer à son enfant, à partir de quel âge doit-on lui imposer ces limites ? Gabrielle Rubin : C’est très tôt que le bébé doit intégrer l’idée que tout n’est pas permis, et c’est naturellement aux parents de le faire, avec tout l’amour et toute la patience voulus. En effet, ce que l’on a appris très jeune fait partie de notre moi, et ce sera avec beaucoup moins de difficultés que l’enfant, puis l’adulte qu’il deviendra, sera capable de supporter les inévitables frustrations que lui imposeront la société et la vie. E.M. : La réaction d’un enfant, face aux limites, passe souvent par des colères, des pleurs… Comment y faire face ? Et s’il commence à devenir violent ? G.R. : Il est bien normal que l’enfant se rebelle contre les contraintes, cela montre qu’il commence à s’affirmer. C’est avec amour mais aussi avec fermeté qu’il faut lui faire très vite accepter certaines des règles de la vie en société car dans la mesure où il saura déjà qu’elles sont inévitables, il lui sera plus facile, devenu adulte, de respecter les limites que pose la vie en commun. E.M. : Cette frustration est-elle inévitable ? G.R. : Elle l’est absolument, et pas seulement parce que la vie en société nous l’impose, mais aussi et surtout parce que l’existence des limites est structurante : elles sont les points de repère solides qui nous aident à trouver le bon chemin, et il n’est que de voir errer, déboussolés, ceux qui n’ont pas la chance de les posséder pour le constater. 56 • ENFIN MAMAN ! LE MAG Eduquer sans crier, c’est utopique ? E.M. : Pourquoi tant de parents ont-ils du mal à dire « non » à leurs enfants ? G.R. : Je pense que cela leur est proposé (voire imposé) par notre société, qui croit de plus en plus que tout posséder et tout permettre rend heureux. Comme nos enfants sont notre bien le plus cher, c’est tout naturellement que nous essayons de leur éviter un maximum de frustrations. E.M. : Vous faites l’éloge de l’interdit, donc de son pendant, la frustration. Quelles sont ses vertus ? G.R. : L’interdit nous donne le moyen de penser librement et de développer l’intelligence : en imposant l’interdit, on le sépare radicalement du permis, ce qui apprend à organiser sa pensée : très vite, l’enfant assimile le permis au bien et l’interdit au mal, puis le bien au juste et le mal à l’injuste, ce qui lui permettra de choisir son mode de vie en connaissance de cause. Mais l’interdit a également une autre vertu, au moins aussi importante, c’est qu’il nous oblige à réfléchir. Pour le dire très simplement : pourquoi aurions-nous besoin d’utiliser notre pensée si nous avions déjà toutes les réponses ? Peut-on être heureux dans une famille recomposée ? E.M. : Leur éviter la frustration est-ce en faire des futurs adultes malheureux ? G.R. : La nature nous impose des « interdits de savoir » et, comme il n’y a rien de plus satisfaisant que de percer un mystère, nous mettons notre intelligence en jeu pour y arriver. Et c’est ainsi que se font toutes les découvertes, des plus banales aux plus importantes. Mais si nous n’avons pas appris, enfant, à trouver par nous–mêmes la réponse qui permet à la fois de respecter l’interdit tout en satisfaisant nos désirs (cela s’appelle la sublimation), nous ne saurons pas, devenus adultes, faire fonctionner notre intelligence. • Des réponses à ces questions et tant d’autres… cote-famille.com Scannez moi ! PSYCHOLOGIE - La cOLÈRE Un tour de manège refusé et votre enfant se transforme en tornade hurlante : il crie tant qu’il peut, se roule par terre, tente de vous frapper et rien ne peut le calmer. Les colères sont une étape difficile mais normale qu’il faut savoir gérer. Les colères Les colères des petits sont essentiellement dues à la frustration : tiraillé entre vos demandes et ses envies, votre enfant est vite submergé par ses émotions, d’autant que la zone du cerveau qui lui permettra plus tard de se contrôler est encore immature. De plus, votre enfant a acquis une telle autonomie qu’il se voit comme un « grand » et ne comprend pas qu’on ne le considère pas comme tel. Du coup, les interdits lui deviennent insupportables. Comment réagir ? Votre enfant a besoin d’évacuer sa rage. Isolé dans sa fureur, il n’est pas accessible aux arguments et vous devrez attendre que sa colère soit passée pour en parler avec lui. Restez calme, ne vous laissez pas impressionner par les regards courroucés des autres clients du supermarché. Votre enfant sait qu’une colère dans un lieu public vous met dans l’embarras et que cela peut vous faire céder plus facilement à ses désirs. Ne le confortez pas dans cette opinion ! Ne vous mettez pas en colère à votre tour, vous ne feriez qu’ajouter de la tension à une situation déjà bien assez pénible. Enfin, les gestes de violence, gifles ou fessées, sont le signe que vous cédez à la fureur à votre tour. Emmenez votre enfant dans sa chambre ou dans un endroit un peu à l’écart où il pourra hurler son mécontentement et se calmer petit à petit, seul. 58 • ENFIN MAMAN ! LE MAG Et après ? Une fois le calme revenu, il est temps de rassurer votre enfant qui a besoin de savoir que vous l’aimez toujours malgré la crise qui vient d’avoir lieu : « Je comprends que tu te sois mis en colère mais c’est quand même moi qui décide. Maintenant, on fait la paix. » Mettez clairement fin au conflit, ne restez pas sur une situation irrésolue, très désagréable pour tout le monde. Veillez à bien différencier votre enfant et son comportement : « Je t’aime mais je n’aime pas la façon dont tu t’es comporté tout à l’heure au manège. » Il se peut qu’il donne une explication à sa colère. Prêtez-lui attention, vous apprendrez peut-être qu’il redoute la naissance de sa petite sœur ou qu’il ne s’entend plus avec sa nounou. Pour éviter les colères à répétition Si votre enfant constate que ses colères sont efficaces, c’est-à-dire qu’elles lui permettent de se coucher une demi-heure plus tard ou de vider la boîte de chocolats, il recommencera ! Une colère peut être l’expression d’un malaise, d’un chagrin, une façon d’évacuer le stress de la journée. Mais c’est aussi un moyen de faire pression sur vous. En gardant votre calme, même si c’est difficile quand vous affrontez la troisième colère de la matinée, et en restant sur vos positions, vous aiderez votre enfant à comprendre que ses colères ne lui apportent rien. • PSYCHOLOGIE - les états d’âme LE DOSSIER Psychiatre et psychothérapeute, Christophe André, déjà auteur de nombreux ouvrages à succès, vient chatouiller notre conscience avec son dernier-né, Les États d’âme, un apprentissage de la sérénité paru chez Odile Jacob. Un ouvrage complice et efficace où trouver des clés pour aller mieux et par la même occasion aider nos enfants à bien grandir ! Donna Presse Offrez à vos enfants des temps d’inaction ! Christophe André «Les enfants aussi ont des états d’âme» Enfin Maman : Qu’est-ce qu’un état d’âme et pourquoi s’y intéresser ? Christophe André : Les états d’âme, ce ne sont pas les grosses émotions qui nous submergent, les grandes joies, les grandes tristesses ou les grandes colères mais plutôt le sillage de ces émotions ou ce qui se passe avant elles éventuellement. Comment ils naissent en chacun de nous, comment nous les recevons, ce que nous en faisons, tout cela est infiniment intéressant car notre façon de les recevoir peut nous apporter un réel mieux-être... ou mal-être ! E.M. : À quel âge les premiers états d’âme apparaissent-ils ? C.A. : Les bébés n’ont probablement pas d’états d’âme puisque pour qu’il y ait état d’âme, il faut disposer de deux compétences : la capacité à mettre des mots sur ce que l’on ressent et la capacité d’introspection, ce que l’on appelle la conscience réflexive, capacité à se prendre soi-même pour objet de réflexion. Ressentir des états d’âme sans pouvoir mettre des mots dessus, ça vient probablement entre 2 et 4 ans. On voit très bien des petits enfants avoir le cafard ou être tout joyeux. Après une grande joie, par exemple l’ouverture des cadeaux de Noël, toute la journée, l’enfant va chantonner ; on sent qu’il est doucement heureux, doucement content. C’est le début des états d’âme. Mais de façon générale, l’humain commence à avoir une claire conscience de ses états d’âme et à s’adonner à leur observation à la préadolescence pour les enfants les plus sensibles, à l’adolescence pour les autres. 60 • ENFIN MAMAN ! LE MAG E.M. : Comment les parents peuvent-ils aider leur enfant à bien gérer ses états d’âme ? Un enfant mélancolique n’est pas un enfant triste ! E.M. : Avoir une tendance aux états d’âme plutôt positifs ou plutôt négatifs est-il un peu génétique ? C.A. : Il y a très clairement une transmission familiale de certains profils au niveau des émotions, des états d’âme, de la vision du monde. Sur quoi repose-t-elle ? D’après la plupart des données dont nous disposons, probablement sur un mélange entre l’influence génétique et l’influence éducative. Il y a clairement ce que l’on appelle des tempéraments, c’est-à-dire une prédisposition à être plus facilement ou plus durablement réjoui par des événements ou au contraire plus facilement inquiet ou triste. Mais ce ne sont que des prédispositions, pas un déterminisme qui nous condamne à être toujours inquiet, toujours triste ou toujours heureux. C’est simplement un socle, ce qui représentera, une fois qu’on sera devenu adulte, notre pilote automatique, nos premiers réflexes. Et puis il y a évidemment le bain dans lequel on va grandir. Mais il est important de rappeler aux parents que ce n’est pas parce que leur enfant est plutôt inquiet, plutôt mélancolique, qu’il est condamné à des maladies anxieuses ou à la dépression. Il a simplement des traits de personnalité avec lesquels il va devoir composer pour construire plus tard son équilibre d’adulte. C.A. : Le premier rôle que les parents ont à jouer se situe au niveau de l’accueil des états d’âme : il est très important, pour que l’enfant devienne un véritable humain avec une véritable intériorité, qu’il ait dans sa vie des moments de lenteur, d’inaction, voire d’ennui. L’occupation à outrance, cette espèce d’horreur du vide que nous transmettons aux enfants en surchargeant leur temps libre n’est pas un service à leur rendre. C’est quelque chose qui empêche les enfants d’avoir le goût de l’introspection, de l’interrogation sur soi, de la descente en soi-même. Où j’en suis, qu’estce que je ressens, qu’est-ce qui m’arrive, qu’est-ce que cet événement a comme conséquence sur moi, que veutil dire ? Cette aptitude à se poser ces questions, bien utile dans la vie, ne tombe pas du ciel. Cela suppose des temps de lenteur, d’inaction, où l’on a de l’espace, du temps pour réfléchir à ce qui nous est arrivé. Le boulot des parents, c’est aussi de permettre à leur enfant des temps de digestion, d’intégration de toutes les nourritures qu’ils leur proposent en termes d’activités, de loisirs. Il y a aussi le modèle que peuvent donner les parents. S’ils sont hyper actifs, toujours en mouvement, ils ne transmettent pas le même message à leurs enfants que si ceux-ci les voient parfois assis dans le jardin ou accoudés à la fenêtre en train de regarder passer les nuages et qu’ils disent à leur gamin : « Tiens, regarde comme ce ciel est joli. » Là, on pose des petites « leçons » de descente dans les états d’âme ! E.M. : Que faire face à un enfant triste, mélancolique ? Comment l’aider ? C.A. : Il faut discuter avec son enfant, lui dire que c’est normal d’avoir des états d’âme et qu’il peut arriver que ces états d’âme soient un peu douloureux. Un enfant a parfois le cafard après une colo ou à la fin de l’année scolaire, quand il quitte ses copains. À ce moment-là, c’est important de lui dire que l’on vit parfois des moments comme ça mais qu’avec le temps qui passe, il gardera sans doute de bons souvenirs. Nommer, discuter de ses états d’âme, c’est un grand service que l’on peut rendre à ses enfants. On augmente alors leur clarté en terme d’introspection, ce qui les aidera beaucoup à cultiver leurs états d’âme positifs... Vers une plus grande sérénité future ! • Bonne humeur, confiance, paix intérieure… Mais aussi nostalgie, spleen, inquiétude, agacement… Mélange subtil d’émotions et de pensées, nos états d’âme sont le cœur battant de notre lien au monde. Toujours présents, toujours influents, ils accompagnent chaque moment de notre vie. Ce livre va vous aider à les comprendre et à les apprivoiser. Les États d’âme, par Christophe André, aux éditions Odile Jacob. ENFIN MAMAN ! LE MAG • 61 PSYCHOLOGIE - l’estime de soi LE DOSSIER Pour affronter les difficultés du monde, mieux vaut avoir confiance en soi ! Mais gagner sa propre estime ne vient pas tout seul… Entre son image perso et le regard des autres, les succès mérités et les échecs difficiles à accepter, pas toujours facile de cohabiter avec soi. Plus que jamais, votre rôle est crucial. Donna Presse L’estime de soi La première pierre pour bien grandir Une boussole pour vous guider dans la vie. C’est comme cela que Bruno Humbeeck, auteur d’un livre consacré au sujet, définit l’estime de soi. « C’est un socle indispensable pour bien se développer, un sujet qui touche tout le monde mais qui reste finalement assez peu clair ! L’estime de soi est un mélange délicat entre connaissance, affection et image de soi. » Différente de la confiance en soi, l’estime est à la fois personnelle et indissociable du regard des autres. Pour pouvoir se construire et grandir, il faut par moment se voir plus beau que l’on est, mais aussi être conscient de sa valeur et être capable de se fixer des objectifs réalistes, sous peine de frustration permanente. Une bonne estime, c’est une estime stable : « La confiance en soi peut monter rapidement, si on nous flatte par exemple. Mais elle s’écroule tout aussi vite en cas de critiques. Pour garder une bonne estime, il faut avoir des bases solides. » Sécurité et confiance La construction d’une bonne estime de soi commence dès le plus jeune âge. Elle repose sur deux notions : la sécurité affective et la confiance en ses compétences. Pour bien grandir, un enfant a besoin de se sentir en sécurité, d’un point de vue matériel mais aussi d’un point de vue affectif. 62 • ENFIN MAMAN ! LE MAG La première étape pour s’estimer est de se sentir aimé, de façon inconditionnelle et inaltérable, de la part de ses parents. S’il peut arriver qu’il fasse la tête ou se vexe lorsqu’il est grondé, l’enfant ne doit jamais se sentir en danger ou en situation de perdre l’amour de ses parents. Les punitions ne doivent jamais tourner à l’humiliation et l’enfant ne doit jamais se trouver dans une situation où il est incapable de réagir. En cas de bêtises, « je n’aime pas ce que tu fais » vaut mieux que l’inquiétant « je n’aime pas ce que tu es », synonyme de rejet. La confiance repose sur l’assurance et la reconnaissance de ses capacités. Lorsque l’enfant les découvre, il n’est pas apte à juger de leur intérêt ou de leur importance. Féliciter et souligner toutes ses compétences lui permet de se rendre compte lui aussi de ses réussites. Si l’échec est inévitable, pas la peine de s’attarder dessus, ni de le contraindre à retenter mille fois un geste impossible. Très dépendant du regard des autres, le jeune enfant aime voir le monde tourner autour de lui. Être aimé et considéré, c’est d’abord attirer l’attention de ses parents. Même débordés, veillez toujours à réserver à votre enfant de vrais moments d’écoute. À quoi pense-til, qu’est-ce qui l’intéresse, quelle est son opinion sur tel ou tel sujet… Même si ses réponses sont incohérentes, vous lui montrez ainsi qu’il est digne d’intérêt, non seulement parce qu’il est votre enfant, mais aussi pour ce qu’il est lui-même. Connaître à défaut de comprendre Être aimé, c’est bien, mais être aimé pour soi, c’est encore plus valorisant ! Pour construire son identité, l’enfant a besoin d’être connu et d’être reconnu. Attention, il ne faut pas confondre comprendre et connaitre : rien n’empêche d’aimer sincèrement une personne et de ne pas du tout comprendre ses choix ou sa façon de penser. « La compréhension, c’est le problème des psys, qui cherchent à tout savoir ! Une relation affective doit garder sa part de mystère », rappelle M. Humbeeck. La connaissance passe par les goûts, les préférences, les compétences, les qualités et les défauts, les échecs et les réussites. Les preuves de cette connaissance sont des choses simples, tel le choix des cadeaux. L’argent, don traditionnel « pour que tu prennes ce que tu préfères », sonne comme un renoncement, une marque d’abandon, de désintérêt. Charline, 24 ans, se rappelle avoir mal vécu « les enveloppes » offertes pendant des années : «J’en avais assez des cadeaux ratés, alors j’ai demandé des sous. Après je n’avais plus que ça, alors qu’ils passaient des heures dans les magasins pour trouver les cadeaux de ma sœur. C’était un peu trop facile ! » Et oui : se creuser la tête, même si ça ne marche pas toujours, c’est toujours plus valorisant qu’un cadeau anonyme tel un billet de 20 euros. Pour 50, à la limite… Pour éviter un échec trop retentissant, veillez à ne pas mentir à l’enfant sur ses capacités. Mathieu, 25 ans, a ainsi cru pendant des années être un génie du piano : « Je jouais avec mon père, je pensais réellement avoir un don ! Lors de mon premier cours de solfège, ça a été horrible…» Pour que l’enfant garde confiance en vous malgré les inévitables « gadins » qu’il prendra, dissociez bien l’amour que vous lui portez d’une compétence quelconque : vous l’aimez pour ce qu’il est, et non pas ce qu’il fait, ou autrement dit « quoi que tu fasses, nous t’aimerons quand même ». Dans la pratique, ne pas insister sur les capacités familiales à honorer (« on est tous forts en maths dans la famille ! ») ni hurler sur ses incompétences. Pour affronter ses échecs, l’enfant doit bien comprendre que quoi qu’il arrive, il ne baissera pas dans votre estime. Votre tendresse et votre bienveillance seront ses indispensables points d’appui. • ENFIN MAMAN ! LE MAG • 63 sajidi - 57 ans pere d'enfant autiste pour Ils ont décIdé de vaIncre l’autIsme Bébé bouge ! et vous ? Photographe Pauline Darley / Le Crime 66Les premiers mois, on stimule bébé Alors, chers parents, à vos casseroles, peintures, papiers et crayons... Vous pouvez d’ores et déjà stimuler et amuser bébé rien qu’avec quelques objets ! vaincrelautisme.org 70Le plein d’activités pour se bouger En deux ans, bébé va passer des premières enjambées, pas très assurées, aux courses à fond de train dans toute la maison. 74Bébé nageur : le grand bain ! Les activités de bébés nageurs participent à la découverte sensorielle, au développement moteur et psychoaffectif et à l’éveil social dès le plus jeune âge. 76Apprentis Mozart : petites oreilles deviendront grandes Éveil musical, initiation à la musique pour les petits. Focus sur cette activité... 78Le yoga, c’est bon pour l’équilibre ! Ajusté à leur état physique et à leurs capacités de compréhension, il peut facilement être pratiqué par les enfants, y compris les plus jeunes. ENFIN MAMAN ! LE MAG • 65 LE MAG Bébé bouge ! Les premiers mois, on stimule bébé Stimulez bébé en musique ! La musique est une véritable source de plaisir pour bébé, surtout quand on le laisse s’exprimer librement... Il suffit donc de lui en donner la possibilité très simplement en lui offrant quelques instruments simples, créés par vos soins ou pas... Tous les pédiatres et spécialistes de la petite enfance vous le diront : dès le jour de leur naissance et cela jusqu’à leur entrée à l’école, tous les bébés gagnent à se trouver dans un environnement riche de découvertes et d’expériences qui les aide à épanouir leurs merveilleuses aptitudes. Alors, chers parents, à vos casseroles, peintures, papiers et crayons... Vous pouvez d’ores et déjà stimuler et amuser bébé rien qu’avec quelques objets ! Caroline Fourment De la stimulation oui, mais point trop n’en faut ! Avant de vous lancer dans une avalanche d’activités ludiques et créatives pour stimuler bébé à tout prix, il convient de vous prévenir : trop de stimulations, qu’elles soient physiques ou intellectuelles, peuvent être négatives pour bébé et le rendre anxieux, voire agité. La stimulation a autant son importance que de le laisser seul parfois, dans son lit ou au parc, pour apprendre à se suffire à lui-même et à trouver sa propre autonomie. En tant que parents, il faut savoir trouver le juste milieu entre l’ennui profond et la sur-stimulation... Mais rassurez-vous, le monde qui l’entoure est déjà un fabuleux terrain de découvertes ! Quelques activités créatives et ludiques supplémentaires de temps en temps, c’est déjà formidable. 66 • ENFIN MAMAN ! LE MAG Tendez-lui un hochet ! Éveillez bébé avec des histoires ! Sollicitez bébé en balade ! Lire, raconter, y mettre l’intonation, lui montrer par la même occasion des images très colorées... Les enfants même très petits, apprécient... Constituez-lui une jolie petite bibliothèque ! Le monde extérieur est également parsemé de multiples découvertes et sensations, stimulantes pour bébé... En poussette, dans une écharpe de portage, à bras, ou assis par terre quelques instants dans l’herbe, le sable... Tout est prétexte à l’exploration ! Narrez-lui des histoires courtes ! Le plus difficile sera de les lui choisir... Préférezles courtes, simples, et surtout, mettez-y l’intonation ! Il y a une grande différence entre lire tout simplement et raconter, et ce qu’aiment les petits, c’est les différentes voix et intonations que vous pourrez prendre en lui narrant les histoires choisies. Faites-lui écouter des CD audio ! La palette de contes et histoires disponibles en CD audio est large, n’hésitez pas à lui faire découvrir et entendre ces superbes réalisations en votre compagnie ou avec celle des frères et soeurs... Même tout bébés, ils adoreront entendre les bruits, la musique, les paroles de ces histoires mises bien souvent en musique. Une balade au jardin ! Lui faire toucher les feuilles, lui faire découvrir les petites bêtes comme les coccinelles, lui faire écouter le piaillement des oiseaux... L’enfant apprend partout et tout le temps ! Prenez simplement le temps de lui faire découvrir ce nouvel environnement. Une petite heure à la plage ! Jouer avec le sable, tremper ses pieds dans l’eau, sentir le vent sur son visage... La plage est également un formidable terrain de jeux... Osez l’y emmener une journée ou plus, dès les beaux jours ! Que ce soit un hochet dernier cri ou fabriqué avec vos petites mains, en versant simplement quelques légumes secs (lentilles, pois chiches...) jusqu’au quart d’une bouteille en plastique, soigneusement refermée voire collée au niveau du bouchon, le plaisir sera le même, bébé va s’éclater en le secouant, en le jetant, en tapant sur le sol avec... Un paquet de riz encore fermé ou un trousseau de clés agité sur une table l’amusera également. Offrez-lui un tambourin ! Encore une fois, vous pourrez en acheter un en magasin pour enfants, mais une simple casserole retournée munie d’une cuillère en bois pour taper dessus fera l’affaire... Bébé s’amusera à faire du bruit, s’émerveillera même à l’idée de créer lui-même ses propres sons. Dansez avec lui ! Tout petit dans vos bras, ou près de lui quand il est debout... dansez avec lui qu’importe la musique ! Les bout’choux adorent ça ! Ils apprécient d’autant plus quand une fois plus grand, ils peuvent s’exprimer librement sur les sons qu’ils entendent avec bonheur. Chantez pour lui ! Comptines, chansons avec des gestes comme Les marionnettes ou Meunier tu dors... Chantez pour lui ! Au bout de quelque temps, vous vous étonnerez de voir bébé tenter de vous imiter... Et surtout, chants et comptines permettent souvent une appréhension et une compréhension précoces de la langue parlée. Initiez bébé au dessin ! Nul doute que tout petit, il ne saura effectuer que quelques gribouillages, mais c’est déjà créer, et c’est beaucoup ! Peu importe si ses dessins ne sont pas dignes d’un artiste en herbe, laissez-lui cette opportunité, émerveillez-vous devant ses réalisations, il y prendra goût ! Dessine-moi un bonhomme ! Il ne saura évidemment pas tout de suite vous dessiner une tête, un corps, des bras et des jambes... Mais tendez-lui quelques crayons gras et une feuille blanche, il adorera gribouiller avec ! La création artistique suivra son cours en temps voulu. Créez des tampons patates ! Fabriquez-lui des tampons à peindre avec de grosses pommes de terre. Pour cela, coupez une pomme de terre en deux, et découpez la chair de façon à créer des formes que le petit pourra tremper dans de la peinture, puis tamponner sur une feuille ! Peignez des galets ! Ne le cantonnez pas à peindre de simples feuilles blanches... Dénichezlui de jolis galets lisses ou cailloux, et proposez-lui de les peindre selon son bon vouloir ! N’oubliez pas de le couvrir d’un grand tablier et d’investir dans une peinture lavable non toxique et sans danger pour les petits. Faites dormir bébé dans une chambre ludique ! Les premiers mois de vie, bébé va passer le plus clair de son temps dans sa chambre, confortablement allongé dans son lit. Décorez alors sa chambre de façon ludique, avec des objets qui lui plaisent et qui le stimuleront naturellement. Décorez son plafond ! Étoiles phosphorescentes dans le noir, posters colorés... Attention toutefois à les placer vers le bas de son corps, de façon à stimuler son redressement en position assise. Idem pour les mobiles. Suspendez des jouets ! Ballons de baudruche, animaux volants suspendus... Animez sa chambre pour éveiller sa curiosité ! Accrochez des photos de famille ! Les bébés adorent les visages souriants ! Alors pensez à faire quelques agrandissements de certains proches tout sourires (frère, sœur, parrain, marraine, grandsparents...) et placez-les sur les murs ! Installez un aquarium ! Des études ont prouvé que les aquariums avaient un effet relaxant sur les jeunes enfants. Placez donc un petit aquarium accueillant un ou plusieurs poissons rouges... Bébé adorera les observer et s’endormira alors chaque soir paisiblement. • ENFIN MAMAN ! LE MAG • 67 LE MAG Bébé bouge ! Découvertes et activités ludiques . . . s i o m s e d au fil Pourquoi aiment-ils se déguiser ? son assiette avec une cuillère en plastique. Pendant qu’il s’amusera à essayer de manger seul, vous le nourrirez à l’aide d’une autre cuillère. 9ème mois De nouveaux objets à lancer ! 1 mois er Stimulez sa vue ! Accrochez à côté ou au-dessus de son lit, des dessins très simples faits avec un gros feutre de couleur noire... Grands cercles, rayures, visages... Changez ces dessins régulièrement. 2ème mois Jouez avec les sons ! Agitez près de son oreille : hochet, clochette, grelot... Mais pensez aussi à siffler, à froisser du papier, à faire tinter un couvert sur un verre... Stimulez-le avec des bruits doux et agréables. 3ème mois Développez son odorat ! Faites-lui découvrir des odeurs nouvelles en passant sous son nez : un flacon de cannelle, une gousse de vanille, une banane... Expliquez-lui ce que c’est et mimez votre plaisir de les sentir. 5ème mois Chantez, lisez, racontez ! Il est venu le temps des histoires, comptines, chants... mais vous pouvez aussi enregistrer bébé durant ses gazouillis et les lui faire écouter ensuite... 6ème mois Donnez-lui des livres ! Petits livres bien colorés adaptés aux toutpetits qu’il pourra commencer à manipuler, tourner les pages et admirer ! 7ème mois Prendre et donner ! Avec un jouet par exemple... apprenez à votre enfant à prendre et donner ! Incitez-le à vous donner l’objet dans sa main, puis demandezlui de le reprendre en nommant à chaque fois l’objet (Tu prends le hochet ? Je te donne le hochet ! Tu me donnes le hochet ? Je prends le hochet !). 8ème mois Laissez-le manger seul ! Il ne mangera sûrement pas seul à proprement parlé, mais placez-le devant Donnez à bébé des objets qu’il pourra lancer sans risque et qui vont tomber de façon différente... un ballon gonflable, une boule de papier froissé, une plume, une cuillère en métal et une en bois... 10ème mois Incitez-le à ramper ! Garçon manqué ou fille réussie ? Mettez-vous à quatre pattes près de lui sur le sol et incitez-le à vous suivre... Suivez une balle qui roule de cette façon... Bébé sera peut-être tenté de faire comme vous ! 11ème mois Encouragez-le à vous parler ! Cela n’est pas une activité nouvelle qu’il faut démarrer au 11ème mois, c’est dès la naissance qu’il faut parler à votre enfant, pour que très vite il ait envie de vous répondre ou de vous imiter... Mais à cet âge, vous pouvez commencer à lui apprendre des mots et à les lui faire répéter. Pourquoi mentent-ils ? 12ème mois Parlez-lui ! Pour développer le langage de votre bout’chou, bien sûr, il y a les histoires, les contes et comptines... mais lui parler reste essentiel ! Et surtout, répétez plusieurs fois les mots, afin qu’il tente de vous les redire ! • 4ème mois Rendez le bain ludique ! Petits jouets aquatiques très colorés, passoires, gobelets en plastique pour faire couler un filet d’eau sur bébé... C’est l’âge des jeux de bain... Apprenez-lui à faire plouf avec ses pieds ! 68 • ENFIN MAMAN ! LE MAG Le plus important est de faire en sorte que votre bébé soit en contact avec beaucoup de personnes différentes, de sons, de scènes visuelles et autres stimuli aussi divers les uns que les autres : ce qu’un tout-petit voit, entend, touche ou sent, entraîne la formation de connexions cérébrales. Des réponses à ces questions et tant d’autres… cote-famille.com Scannez moi ! LE MAG Bébé bouge ! Le plein d’activités pour se bouger En deux ans, bébé va passer des premières enjambées, pas très assurées, aux courses à fond de train dans toute la maison quand maman cherchera à l’habiller. Il en fera du chemin, le petit champion ! Pour le petit enfant, toute activité physique pourrait être considérée comme un sport : la marche en particulier est une véritable « performance ». Mais le tricycle peut aussi se pratiquer dès 18 mois, le vélo avec stabilisateurs dès 2 ans, la natation, la gymnastique, la danse rythmique, le patin et le ski vers 3-4 ans. Quelques conseils pour vous aider à choisir une activité selon son tempérament et son âge... Donna Presse La marche à suivre… Dès que bébé sait marcher, on n’hésite pas à lui en donner l’occasion le plus souvent possible, même si on le porte encore beaucoup. Vers deux ans, il doit marcher le plus souvent à côté de vous pour les petits trajets, et non plus en poussette ! En vacances, les enfants peuvent randonner dès qu’ils savent marcher, mais leur endurance est réduite. Une règle empirique dit qu’on peut parcourir avec l’enfant autant de kilomètres par jour que son âge (4 ans = 4 km). Si cette activité n’exige aucune condition physique particulière, soyez attentifs à la qualité des chaussures. Enfin, si votre petit porte un sac, le poids ne devra jamais dépasser 10 % du poids de son corps. Les bienfaits du sport pour les toutpetits Pratiquer un sport très jeune est bénéfique pour la formation du caractère, il enseigne l’effort, la persévérance, l’entraide. Mais l’objectif n’est chercher pas à muscler le corps de l’enfant ou à réaliser des performances, mais à contribuer à une croissance harmonieuse de son corps, base de la confiance en soi, d’un bon esprit de compétition et 70 • ENFIN MAMAN ! LE MAG de meilleures relations sociales. Bébé fait du vélo : jamais sans ses roulettes ! Dès 2-3 ans, un enfant est capable de faire du vélo. À cet âge, le vélo ne s’envisage pas sans roulettes, qui resteront jusqu’aux 4 ou 5 ans de votre enfant. Cette pratique favorise le développement psychomoteur, la maîtrise de l’équilibre, la coordination des mouvements. L’inscription dans un club ne se fait pas avant 6 ans. La gym en version « bébé » ou classique La Fédération Française de Gymnastique (FFG) compte 1 579 clubs dans toute la France, dont 80 % ont une activité baby gym pour les 2-4 ans. Elle contribue à leur développement général sur le plan moteur, affectif et cognitif. Elle utilise les particularités des activités gymniques sur un mode ludique, en respectant les rythmes de l’enfant. Dans les clubs de la FFG, les prix sont souvent très attractifs (env. 150 €/l’année, licence comprise), car les municipalités subventionnent le matériel. ENFIN MAMAN ! LE MAG • 71 LE MAG Bébé bouge ! Comment soulager les premières douleurs dentaires? Appendicite : crise ou fausse alerte? Plus informations sur www.ffgym.com Quand bébé danse Dès 3-4 ans, la danse rythmique permet aux filles comme aux garçons un développement équilibré du corps. Elle permet notamment d’acquérir progressivement souplesse, sens du déplacement, de l’écoute musicale et du rythme. La danse rythmique est en fait un éveil à la danse en général : techniques de base et premiers pas s’apprennent sous une forme ludique (jeux, histoires, improvisations...). Tous les styles pourront ensuite être abordés. Son plus : inculquer la notion de groupe à l’enfant, notamment pour les chorégraphies. Bébé patine : le premier âge de glace L’enfant peut s’initier à ce sport de glisse excellent pour la conquête de l’équilibre dès 3 ans, grâce à des patins spécifiques (il n’en aura des « vrais » qu’à 5 ans). Ce sport très complet développe également le sens esthétique des filles comme des garçons, pas peu fiers de s’identifier à Philippe Candeloro ! Attention, il semble cependant que ce sport ne soit pas indiqué aux enfants asthmatiques en raison de l’atmosphère froide et 72 • ENFIN MAMAN ! LE MAG humide des patinoires. Bébé nage: initiation à la natation L’idéal pour que bébé apprivoise l’eau, c’est de pratiquer les bébés nageurs. Un grand nombre de piscines municipales organisent des cours le week-end. De 3 à 6 ans, il ne s’agit encore que d’une initiation à la natation : son apprentissage ne sera obligatoire qu’à l’école primaire. Là aussi, les tarifs sont souvent très abordables car subventionnés par les mairies. Le plus : la nage est accessible à tous les enfants, quelle que soit leur morphologie. Rhino-pharyngite : un passage obligé pour bébé? Le ski : des vacances tout schuss Des réponses à ces questions et tant d’autres… Aujourd’hui, la plupart des écoles de ski accueillent les enfants dès 3-4 ans. Au programme : découverte de la neige, plaisirs de la glisse, jeux d’équilibre, premières remontées à l’aide de minis téléskis... et premières gamelles ! En général, 50 % du temps est consacré à l’initiation, 50 % à l’animation. • cote-famille.com Scannez moi ! LE MAG Bébé bouge ! Bébé nageur : Du ventre de maman au grand bain de la piscine... l’eau est l’élément de bébé. Les activités de bébés nageurs participent à la découverte sensorielle, au développement moteur et psychoaffectif et à l’éveil social dès le plus jeune âge. Donna presse le grand bain ! Les bébés nageurs, une belle occasion de se mouiller Les premiers bébés nageurs sont nés à la fin des années 60, sous l’impulsion d’un professeur d’éducation physique, Jacques Vallet, et d’un médecin, Guy Azémar. Aujourd’hui, on compte environ 50 000 enfants pratiquants... Plutôt que de se focaliser sur l’aspect sportif ou sécuritaire, Guy Azémar fut le premier à concevoir l’utilisation de l’eau comme moyen pour favoriser le développement psychomoteur du jeune enfant. Trente-cinq ans plus tard, c’est devenu l’objectif central de cette activité. Destinée aux bébés âgés d’au moins 4 mois -ils doivent avoir été vaccinés- et jusqu’à 6 ans, l’activité bébé nageur n’a pas pour but d’en faire des as de la natation mais d’accompagner leur l’éveil. « Pour les parents, il s’agit de transmettre leur plaisir de l’eau à l’enfant, de partager un moment privilégié avec lui, et parfois de dépasser leur propre peur de l’eau pour le rendre bien plus à l’aise qu’ils ne le sont euxmêmes », explique Jean-Paul Moulin, responsable d’un club de « bébés dauphins » depuis plus de 30 ans à Toulouse, formateur d’animateurs au sein de la FAAEL et auteur d’un ouvrage théorique passionnant, « Les bébés et les jeunes enfants à la piscine » (Erès). Bébé nage : comme un poisson dans l’eau ! Les séances de bébé nageur se déroulent généralement une fois par semaine dans un bassin réservé, dans une eau spécialement chauffée à 32° car les bébés jusqu’à 18 mois ne savent pas lutter contre le froid. Parents, enfants et animateur se retrouvent pendant 20 à 45 minutes, au milieu des cris et des rires, avec au programme : stimulation sensorielle, activités motrices, découverte de l’eau, d’eux-mêmes et des autres. 74 • ENFIN MAMAN ! LE MAG D’abord porté par ses parents, bébé expérimente comment entrer dans l’eau, flotter, se déplacer et aller sous l’eau. Il va ensuite aller jouer tout seul ou avec d’autres enfants parmi les toboggans, cages à poules, tapis, planches... Un véritable parcours aquatique pour développer sa capacité à s’adapter à un nouvel environnement, à contrôler sa respiration, à trouver de nouveaux repères et de nouvelles postures. « Dans l’eau, l’enfant est en situation d’apesanteur. Sa motricité est bien plus libérée qu’à l’air libre. On voit ainsi des bébés de 5 mois capables de se déplacer partout dans un bassin, chose qu’ils seraient bien incapables de faire à l’extérieur ! Des études scientifiques ont montré que les bébés nageurs avaient un développement plus précoce que les autres, mais que cela ne durait pas. Par contre, le « vécu » du bébé nageur reste en mémoire et pourra lui servir pour résoudre d’autres problèmes, s’adapter à d’autres situations », rappelle J.P. Moulin. Les bébés nageurs : affronter sa peur ! Chez les bébés nageurs, on mise avant tout sur le jeu et l’échange. Il n’y a pas de compétition, pas de programme. Selon son âge, son caractère, son appréhension de l’eau, chaque enfant évolue différemment. Les procédés pédagogiques peuvent diverger, mais l’essentiel doit toujours rester l’épanouissement de l’enfant. « La plupart du temps, ce sont les parents qui prennent en charge l’activité, aidés par un animateur. Celuici devra parfois modifier leur attitude, par exemple faire remarquer à cette maman qui répète toutes les trente secondes à son enfant « N’aie pas peur ! » ou qui lui essuie les yeux dès qu’il est mouillé, qu’elle lui transmet en fait sa propre appréhension », raconte le professionnel toulousain. Enfin, rappelons qu’un bébé nageur ne saura pas forcément nager plus tôt qu’un autre enfant. Tout ce qu’on peut dire, c’est que l’apprentissage de la natation, en CP, sera certainement plus aisé. Bébé nage : attention au chlore ? En 2007, dans un rapport intitulé « Risques de chloration en piscine pour les jeunes : données récentes », le professeur Alfred Bernard de l’Université catholique de Louvain (Belgique) affirmait que le chlore présent dans l’eau des piscines favorisait le développement de l’asthme. Son étude portait auprès de 341 enfants âgés de 8 à 12 ans, parmi lesquels 41 ex-bébés nageurs : 16,3 % de ces anciens bébés nageurs avaient un asthme diagnostiqué, contre 7,7 % des autres enfants ; 9,3 % présentaient un asthme à l’effort contre 3,7 % chez les autres enfants ; enfin, 6,5 % des ex-bébés nageurs avaient présenté des épisodes récurrents de bronchite, contre 3,7 % des autres enfants. Rappelons qu’aujourd’hui en France, plus d’un enfant sur dix est asthmatique, un taux qui a doublé en 15 ans. Faut-il dès lors éloigner les bébés des bassins ? « Pas nécessairement. Tout comme pour les personnes sensibles, comme les asthmatiques, il faut bien choisir son établissement. Aujourd’hui, les nouvelles piscines sont tout à fait différentes des grands bassins : plafonds bas, donc des pièces faciles à chauffer et à ventiler, plus petits bassins et systèmes de désinfection moins agressifs. C’est certainement ce qu’il faut prôner pour les plus sensibles, comme les bébés et les personnes ayant des maladies respiratoires chroniques », conclut le Pr.Bernard. Danger du chlore : une histoire Belge ? De leur côté, des scientifiques estiment que l’étude belge n’est pas très fiable, « dans le sens où on a relié un état asthmatique à une pratique antérieure de bébé nageur sans connaître les autres facteurs. De toute façon, les bienfaits de la pratique restent largement supérieurs aux risques, qui ne concernent que des publics déjà fragilisés (cf. article du Dr Barazzone dans la revue Pédiatrica n°17, 2006). Or pour ces enfants à risque, tout effort physique peut déclencher une crise d’asthme », précise J.P. Moulin... Mais, au final, cette étude aura eu le mérite de faire bouger les choses. Depuis, les pouvoirs publics ont fixé un nouveau taux de chlore dans l’eau à ne pas dépasser. Les gestionnaires de piscine semblent plus sensibles aux conditions d’hygiène, à la qualité de l’eau, de l’air ambiant et de la ventilation. De nombreuses associations et centres aquatiques imposent déjà un certificat médical, la douche savonnée avant le bain et le port d’un bonnet de bain pendant toute la durée de l’activité. • ENFIN MAMAN ! LE MAG • 75 LE MAG Bébé bouge ! t r a z o M s i t n Appre Petites oreilles deviendront grandes L’éveil musical, initiation à la musique pour les petits, fait de plus en plus d’adeptes. Focus sur cette activité... Enceinte, quelle est la bonne position pour dormir ? Donna Presse Vous avez pu le constater maintes fois, les petits enfants aiment ce qui est… bruyant. Et vous aurez beau cacher dans votre commode tous ces jouets diaboliques, bien évidemment offerts par l’entourage (vous n’êtes pas suicidaires au point d’offrir à bébé un jouet qui fait PIMPON à 1 000 décibels !), bébé trouvera toujours le moyen de vous casser les oreilles. Le bruit attire les bébés, c’est comme ça. La bonne nouvelle c’est que l’éveil musical peut combler à bon escient cette attirance. Un mini conservatoire L’éveil musical fait donc de plus en plus d’adeptes et désormais, de nombreuses crèches mais également des écoles, proposent de l’éveil musical aux enfants. Mais cet éveil est plus efficace lorsqu’il est dispensé dans des écoles de musiques spécialement créées pour ça. L’éveil musical se fait dans des écoles de musique pour petits, qui fleurissent dans la France entière. Et ces cours rencontrent un succès phénoménal. Le but premier de ces écoles est d’initier les enfants au plaisir d’écouter de la musique et de développer leurs perceptions. Le plus souvent, les enfants y apprennent le solfège, le rythme en s’amusant, avec des méthodes ludiques, comme du coloriage, des jeux de rythme. Cela s’accompagne généralement d’une initiation au piano. Les cours sont animés par des professionnels de la musique et de l’enfance et sont destinés aux enfants sans limite d’âge. En effet, les enfants sont réceptifs à la musique dès la naissance et il n’est jamais trop tôt pour commencer l’éveil musical puisqu’il est recommandé de diffuser de la musique dans ses petites oreilles dès les premiers mois… de grossesse ! 76 • ENFIN MAMAN ! LE MAG Grossesse tardive, grossesse à risque ? Enfant musicien, enfant brillant ? Les spécialistes de l’enfance encouragent vivement cette activité : outre l’apport de culture générale et artistique et le développement du sens artistique, l’éveil musical développe la concentration et les qualités d’attention. Une étude a d’ailleurs prouvé que les enfants pratiquant la musique ont en général de meilleurs résultats scolaires. La musique chez les enfants serait bénéfique dans quatre domaines : - Au niveau social : l’éveil sonore favorise l’écoute, le respect de l’autre, l’expression, la communication, la socialisation. - Au niveau cognitif : l’éveil sonore développe la mémoire, le langage, l’attention et la concentration qui sont nécessaires à tout apprentissage. - Au niveau affectif : l’enfant à travers ses jeux sonores projette ses désirs, canalise ses pulsions, se sent capable de faire et acquiert ainsi la confiance en soi. - Au niveau corporel : l’éveil sonore favorise l’émergence d’habiletés motrices, l’acquisition du schéma corporel, la prise de conscience de son corps... • Comment préparer son corps à l’accouchement ? Des réponses à ces questions et tant d’autres… cote-famille.com Scannez moi ! LE MAG Bébé bouge ! Le yoga, c’est bon pour l’équilibre ! Non, le yoga n’est pas réservé aux grands ! Ajusté à leur état physique et à leurs capacités de compréhension, il peut facilement être pratiqué par les enfants, y compris les plus jeunes. Et des expérimentations réalisées en classe de maternelle prouvent qu’il peut même faciliter les différents apprentissages scolaires. Donna Presse Le yoga, dès le berceau… ou presque ! S’il fait appel à des postures qui peuvent sembler savantes ou compliquées, le yoga se fonde sur une philosophie assez simple qui peut être adaptée aux plus petits. Dès les premières années de vie, il est donc possible de proposer une initiation à nos bambins. « Le yoga fait avec les bébés ou les très petits, avant trois ans, est basé sur une relation totalement individualisée et empathique où l’enfant est guidé dans ses mouvements et la découverte de son corps par un adulte proche. Un parent ou un professeur de yoga, en cas de besoins très spécifiques, thérapeutiques par exemple... », explique Isabelle Chauvet, professeure au Centre de Yoga de l’Aube à Troyes, site qui propose de nombreux cours et stages dévolus aux juniors. « Entre 3 et 5 ou 6 ans, l’enfant explore son autonomie nouvellement acquise, il a soif d’expériences corporelles, sensorielles, et souhaite affirmer son identité propre. Le yoga offre une grande richesse de pratiques qui peuvent combler ces attentes, son objectif premier étant de mieux se connaître et d’expérimenter ses capacités toutes neuves. » L’intérêt global de l’activité étant de l’amener à faire siennes des valeurs qui l’accompagneront toute sa vie : patience, non-violence, respect de soi et de l’autre. Le yoga de bébé : ne pas copier-coller sur celui des adultes… L’erreur serait de croire qu’il suffit de se calquer sur les schémas d’un yoga destiné aux adultes. D’abord parce que l’organisme de nos tout-petits a certaines vulnérabilités dont il faut tenir compte. « Il faut rester au plus près de leur évolution physique et psychologique », insiste Marie-Andrée Baillon, professeure d’éducation physique diplômée d’un master d’éducation santé et professeure de yoga. « Faire attention à leur structure osseuse. Leur colonne vertébrale, leurs vertèbres au niveau du sacrum ainsi certaines parties du corps, encore cartilagineuses, sont fragiles. Il peut donc y avoir danger si la personne chargée des cours n’a pas les connaissances nécessaires. » La familiarisation avec le yoga doit donc s’accomplir à petits pas, en prenant l’enfant tel qu’il est, sans jamais chercher à le tirer vers la performance. « Les petits ont des corps flexibles et encore malléables qu’il ne faut pas « maltraiter » par une pratique trop puissante ou excessivement physique... », confirme Isabelle Chauvet. Avec une vigilance particulière pour tout ce qui touche à la respiration. « Avec ce type de public, on restera, dans ce domaine, sur des choses très simples », détaille Marie-Andrée Baillon. « On ne s’amusera pas à faire des exercices complexes. » Le contenu du yoga infantile diffère aussi de celui de leurs parents parce que leur réceptivité n’est pas du tout la même.« Ils sont auprès de leurs sensations alors que les adultes cérébralisent. Notre objectif est donc de les aider à les libérer », détaille Marie-Andrée Baillon. Avec à la clé, une meilleure appréhension de leur corps, du fonctionnement de celui-ci, de la façon dont ils peuvent le gouverner sans le brider. • 78 • ENFIN MAMAN ! LE MAG Des livres jolis pour les mini-yogis Pour prendre contact avec le yoga, il existe aussi des ouvrages d’exercices destinés à nos loustics, aussi rigolos que pédagogiques... • « Le Yoga des petits » de Rebecca Whitford chez Gallimard Jeunesse (9,03 euros). On y voit Petit Yogi bouger les bras comme un papillon prêt à s’envoler ou se tenir un pied comme un flamant rose... Des mouvements qui prennent comme base l’univers familier de l’enfants (animaux, oiseaux, insectes). On adore les dessins -craquants- et les conseils compréhensibles par tous. Carrément addictif ! À noter : le livre existe aussi en version « le Yoga des petits pour dormir ». • « Yoga Baba » de Pascale Bougeault à l’École des Loisirs (12 euros). Un album dans le même esprit, dans lequel on apprend à notre bout de chou à imiter les choses (la bougie, en faisant la chandelle en soufflant sur les orteils pour l’éteindre), les monuments (la pyramide, avec les pieds et mains au sol et les fesses levées à angle droit) ou nos amies les bêtes en rugissant comme un lion ou en mimant le chien qui lève la patte... La garantie d’instants ludiques et relaxants. ENFIN MAMAN ! LE MAG • 79 LE MAG Bébé bouge ! Je l’aime, je m’abonne ! 4 numéros /an € 0 5 * € Un enfant bien dans sa peau, c’est un enfant bien dans sa tête. Le yoga apparaît donc comme un partenaire d’épanouissement scolaire. Il y est pourtant assez peu développé pour l’instant... Quelques expériences pilotes ont néanmoins déjà été mises sur pied dans ce domaine. Des séances axées sur la détente, la concentration, mais aussi de manière plus surprenante, sur l’approche de la lecture : pendant l’année scolaire 2006-2007, Marie Andrée Baillon a ainsi élaboré un protocole, intégré au temps d’enseignement, qui consistait à effectuer des séances de trente minutes tous les quinze jours, auprès de deux classes différentes de grande maternelle à Caudry. « Les enfants faisaient du yoga-écriture. C’est-à-dire qu’ils construisaient des lettres puis des mots par le biais des diverses postures. Il y avait toute une innovation didactique autour de ce projet », commente-t-elle. Les effets positifs des rituels yogiques, répétés deux à trois fois par semaine, ont rapidement été ressentis au sein de la classe. « Elles ont remarqué qu’il y avait une écoute plus poussée chez les élèves, notamment chez les hyperactifs. 80 • ENFIN MAMAN ! LE MAG Et cela a permis à certains enfants qui étaient en rejet du groupe de s’intégrer. » Isabelle Chauvet tire elle aussi un bilan très positif des interventions qu’elle accomplit en maternelle par demiclasse, à un rythme hebdomadaire. « Les petits retrouvent avec plaisir les exercices qu’ils connaissent déjà et adorent répéter. Ils aiment bouger, essayer des positions et des mouvements inhabituels. L’aspect imagé des postures de yoga soutient beaucoup leur intérêt (la montagne, le chat, le lion...). Ensuite, la détente allongée n’est pas la partie la plus spectaculaire de la séance, mais lorsque l’on demande aux enfants ce dont ils se souviennent, c’est cela qu’ils évoquent, le « voyage » à travers le corps immobile, les images visualisées, bien plus que les mouvements physiques qu’ils ont pratiqué pendant les trois quart du cours. Ils apprécient spécialement ce temps de laisser aller ou loin de ne rien faire, l’on est « actif à l’intérieur » ! » Deux exemples concrets qui illustrent tout ce que l’école aurait à gagner à faire une petite place au yoga ! • se des azine qui vous parl e des enfa nts dans le mon de NUMÉRO 3€ REVERSÉS À 3€ reversés à M 06397 - 11 - F: 12,50€ 3,50 E - RD RD k@a@b@l@a"; fite i proil À qur a v le t eanfants? des 3’:HIKQNJ=\UXZU^:?k@a@b@l@a"; De quoi l’enfant roi est-il le noM ? monde E12,5 3,500€ les bienfaits Le mag soCiété : - 11 - F: qui s le nts dan des enfa l strie trime 2015 / Avril M 06397 azine Le mag e vous parl RO 01 3’:HIKQNJ=\UXZU^:? la cau se des mômes Le yoga à l’école des trimestriel NUMéRO 01 / Avril 2015 NUMÉ trime striel 01 / Avr il 2015 ÉCOLE , AV ET S ENIR, ÉDUCAT DE I ON ARRÊ ION... LEUR F AIRE PTAIT EUR? 3€ REVE RSÉS 12,50€ Le magazine qui vous parle des enfants dans le monde Causes Môme la la Ca des use Mômes mômes la Cause des Mômes la cau la cause des mômes ,60 9 5 e d Au lieu À La cause des mômes NOm : Adresse : PréNOm : VIlle : e-mAIl : Né(e) le : Tél. (facultatif): Je Joins mon règlement de 50€ par chèque bancaire** ** Veuillez libeller votre chèque à l’ordre de Prométhée Capital et l’envoyer à Prométhée Capital, 33 rue Thiers, 84 000 AVIGNON COde POsTAl : chèque postal Information et liberté : vous disposez d’un droit d’accès de rectification des données vous concernant qui, sauf opposition écrite de votre part, pourront être communiquées à des organismes extérieurs (loi du 06/01/78). ABONNEMENT Quelle est la bonne méthode pour communiquer avec son ado ? Comment gérer ses complexes ? 17, 50 À DÉCOUPER ET À RETOURNER AVEC VOTRE RÈGLEMENT À L’ADRESSE INDIQUÉ Veuillez libeller votre chèque à l’ordre de RésoExpert et l’envoyer à RésoExpert - Enfin Maman, le Mag! - 33, rue Thiers, 84000 AVIGNON Comment lutter contre le stress pour réussir ses examens? Nom : .................................................................................................................................................................. Prénom : ........................................................................................................................................................... Adresse : .................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................. Des réponses à ces questions et tant d’autres… CP : ................................................................... Ville : .......................................................................................................................................................................................................................................................................... E-mail : ............................................................................................................................................................... Tél : ................................................................................................ Né(e) le :............................................ Je joins mon réglement de 17,50 par Chèque Bancaire Chèque Postal Information et liberté: vous disposez d’un droit d’accès de rectification des données vous concernant qui, sauf opposition écrite de votre part, pourront être communiquées à des organismes extérieurs (loi du 06/01/78). cote-famille.com Scannez moi ! Programme et achat de billets sur www.kidexpo.com