Poulets fermiers OIER SUAMME
Transcription
Poulets fermiers OIER SUAMME
POULETS FERMIERS Éléments techniques et économiques pour les zones de montagne du Languedoc-Roussillon. En quelques mots… Cette fiche technique a été élaborée à partir de 25 enquêtes réalisées en 2012 en zone « montagne » des cinq départements de la région Languedoc-Roussillon. Ces enquêtes portent sur le dernier exercice comptable clos (2011-2012). Ce travail a été réalisé dans le cadre du projet "Lauréat CasDar Volailles 2010". … et quelques chiffres établis à partir d’un cas type : 300 poulets dans un bâtiment de 30 m². Marge nette hors cotisation sociales : 4,65 € H.T. par poulet. ÉLÉMENTS TECHNIQUES D’ÉLEVAGE Préconisations concernant les conditions de production de poulets fermiers : Durée d’élevage ≥ à 110 jours, Densité en bâtiment ≤ à 10 poulets/m², Accès obligatoire à un parcours avec un minimum de 3 m²/poulet. Le choix de la souche se porte sur une souche rustique à croissance lente. L’élevage se fait en bâtiment, sur une litière de paille ou de copeaux. Les poulets sont âgés d’un jour à 4-6 semaines à leur arrivée sur l’élevage. Pendant cette phase de démarrage les poussins sont dans une zone délimitée autour d’une source de chaleur radiante avec mangeoires et abreuvoirs. Durant les premières semaines la température dans le bâtiment doit être adaptée grâce au chauffage. Les traitements vétérinaires sont limités, une prophylaxie est souvent mise en place avec des traitements préventifs antiparasitaires (vermifuges et anticoccidiens), avec parfois un apport vitaminique. Les sorties sur le parcours sont quotidiennes après l'âge de 6 semaines. . Il faut se prémunir contre les prédateurs en installant une clôture d’au moins 1,60 m de haut et l'enterrer, celle-ci peut-être électrifiée. Il faut penser à fermer systématiquement les bâtiments la nuit. Le taux de mortalité des poulets fermiers relevé lors de l’enquête est de 7 % en moyenne sur la région (prédation, accidents, maladies, froid). Il est possible de limiter la mortalité par une meilleure maîtrise des conditions d’élevage (normalement proche de 4,5 %). ALIMENTATION L’aliment doit être distribué à volonté. Dans le cadre d’un aliment produit à la ferme : les céréales sont la base de l’alimentation des volailles mais elles doivent être complémentées par les graines de protéagineux et d’oléagineux (riches en protéines) ainsi que d’un CMV (Complément Minéral Vitaminé) approprié aux matières premières utilisées. Il est préférable de faire analyser la ration dans ce cas. Lors de la phase de démarrage, préférer un aliment « fermier » du commerce qui apportera l’ensemble des éléments nécessaires à la bonne croissance des poussins. RÈGLEMENTATION Normes environnementales des bâtiments d’élevage : Si moins de 5 000 poulets en simultané sur l’exploitation, l’élevage est soumis au Règlement Sanitaire Départemental (RSD). Sinon, on parle d’installation classée ICPE (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement), soumise à déclaration ou autorisation. Avec le RSD : implantation du bâtiment à plus de 50 m des habitations du voisinage et de 35 m des cours d’eau. Ces distances s’imposent aussi pour le stockage et l'épandage des effluents. Les bâtiments doivent être enregistrés par un numéro unique auprès des services vétérinaires de la DDCSPP*. SUIVI SANITAIRE Élevage : Si plus de 250 poulets sont présents simultanément sur l'élevage, des prélèvements sur litière sont obligatoires dans le cadre du plan de lutte contre les salmonelles. Abattage, découpe et transformation : Il existe deux sortes de structures d’abattage pour les éleveurs fermiers : la tuerie et l’abattoir agréé Communauté Européenne (CE). La tuerie est un abattoir « non agréé » de faible capacité : 25 000 poulets ou animaux équivalents par an 500 au maximum, après déclaration auprès de la DDCSPP*. Les animaux abattus sont obligatoirement issus de l’exploitation et aucun travail à façon n’est autorisé. Les carcasses de volailles issues des tueries peuvent être découpées ou transformées dans un atelier de même classement sanitaire. Dans ces types de produits, la commercialisation est limitée à un rayon de 80 km (dérogation possible en zone de montagne) autour du siège de production, en vente directe sur l’exploitation et les marchés. La vente en commerces de détail locaux (un seul intermédiaire : bouchers, restaurants, etc.) est aussi possible, dans la limite de 30 % du volume de production total de l’atelier. Dans un abattoir agréé CE, le volume d'activité peut être supérieur à 25 000 poulets ou animaux équivalents par an. L’agrément sanitaire communautaire, instruit et délivré par la DDCSPP*, permet de commercialiser les produits issus de ces activités dans tous les circuits de commercialisation et sans limite géographique. Ce type d’abattoir permet aussi de réaliser de la prestation de services à des tiers. * Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations, ex DSV. DONNÉES ÉCONOMIQUES DONNÉES ÉCONOMIQUES (suite) Calcul approché d’une marge nette : cas d’une bande de 300 poulets dans un bâtiment de 30 m², basé sur des données récoltées durant l’été 2012 via des enquêtes sur la zone « montagne » de la région Languedoc-Roussillon. MARGE Mortalité 7 % en moyenne - Principales CHARGES opérationnelles Charges - 11,35 € € HT/poulet Poussin (1 jour, vacciné) Ou volaille démarrée (4 semaines vaccinée) 1,02 ou 2,17 Aliment* Moyenne 11 Kg / poulet sur le cycle de production 4,63 Chauffage (gaz) 0,35 Eau (abreuvement, nettoyage) 0,12 Électricité 0,27 Assurances 0,25 Frais vétérinaires et divers (honoraires vétérinaires, analyses sanitaires, entretien parcours/terrain, litière et produits d'entretien). 0,69 Frais abattage - Pour une tuerie (eau, électricité, gaz) ou - Abattoir agréé CE sur l’exploitation ou - Prestation de services d’abattage + carburant 0,48 ou 0,26 ou 2,37 + 0,07 Frais de commercialisation (Emballage, publicité, emplacement marché). 0,59 Annuités** liées aux investissements d’élevage et d’abattage Moyenne JA et non JA **2,95 TOTAL CHARGES * 11,35 € Qté consommée par poulet et par phase d'élevage Phase Démarrage 0 - 4 sem. Croissance 4 - 9 sem. Finition 10 - 16 sem. Nature de l’aliment (du commerce) Miettes Semoule Granulés Qté consommée 1,5 kg 3 à 4 kg 5 à 6 kg € HT/poulet Produits 17,22 € MARGE NETTE moyenne JA et non JA et hors cotisations sociales 1,22 € 4,65 € Remarque : L’ensemble des chiffres présentés (diverses charges et prix de vente), sont donnés à titre indicatif, car ils varient dans le temps, selon le fournisseur et la localité. Les données du calcul de marge nette reflètent la grande diversité qui existe sur la zone "montagne" de la région LanguedocRoussillon. Si le porteur de projet est JA et qu'il bénéficie de prêts à taux bonifié, la marge nette par poulet sera supérieure : 5,35 € HT par poulet. COMMERCIALISATION Les circuits courts les plus empruntés pour la vente des poulets sont : la ferme, les marchés et les points de vente collectifs. La majorité des éleveurs cumulent plusieurs circuits de commercialisation. Le calcul de marge nette prend la moyenne de ces trois principaux circuits de commercialisation, soit 8,20 € le kilo. Le temps de commercialisation sur les marchés est en moyenne de 6h30 par jour de marché, deux fois par semaine sur toute l’année. € par Kg Prix moyens pratiqués Prix mini - maxi ferme marchés Point vente 7,90 8,30 8,40 6,00 - 9,90 6,00 - 9,98 6,50 - 9,90 Retrouvez nos autres fiches sur les volailles en parcourant le site Internet : www.languedocroussillon.chambagri.fr/sud-de-francemontagne-elev.html "Œufs fermiers", "Tuerie de volailles fermières", "Bâtiment de volailles fermières", " Bâtiment d'élevage de pondeuses " et "Centre d'emballage d'œufs fermiers" ** Annuités Si 3 X 300 poulets par an : 900 poulets Montant emprunté Taux Durée Annuité +ADI Par poulet JA 17 000 € 1,00% 9 ans 2 020,80 € 2,25 € Non JA 20 000 € 3,10% 7 ans 3 306,00 € 3,65 € PRODUITS Poulet Prêt à Cuire (PAC) 2,10 Kg * 8,20 € par Kg OIER SUAMME Contacts Jean-Michel THEVIER 04 67 95 39 49 06 74 45 02 05 [email protected] € HT/poulet 17,22 € David FOLCHER 04 66 65 62 00 06 86 18 01 35 [email protected] OIER SUAMME JUILLET 2013 Tous droits réservés