Dossier spectacle 2016 - Confédération War`l Leur

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Dossier spectacle 2016 - Confédération War`l Leur
DOSSIER
SPECTACLE
2016
Cercle :
Cercle Celtique
Les Perrières
Cesson-Sévigné
Présentation spectacle
Spectacle (suite) thématique
I/ Présentation du groupe
1. – Historique
Au cœur du Pays Rennais, le Cercle Celtique Les Perrières de Cesson-Sévigné est un ensemble
traditionnel spécialisé, et fervent défenseur des danses de Haute-Bretagne. Fort de son travail
de reconstitution et de collectage, tant en danse qu’en musique et costume, la troupe œuvre à
mettre sur le devant de la scène des danses méconnues du patrimoine traditionnel et populaire
Haut-Breton.
Le cercle, actuellement composé de 23 danseurs (16 femmes et 7 hommes) et d’un groupe de 6
musiciens, a fêté ses 30 ans en 2014.
Le nom « Les Perrières » vient du Gallo, langue parlée en Haute-Bretagne et signifie
« Carrières ». Cesson-Sévigné était à une ville à forte extraction de minerai (exemples : Les
Perrières de Coësmes ; de Bray ou encore de Pince-Poche). En choisissant ce nom pour notre
ensemble chorégraphique, nous voulions rendre hommage à l’activité forte de notre ville !
2. – Choix artistique
Les Perrières proposent des créations de spectacles vivants, autour de la danse, la musique, le
chant, le conte et le théâtre. Développés autour d’un thème se rapportant à des éléments
culturels de Haute-Bretagne, nos spectacles emmènent le public à travers des histoires et des
anecdotes basées sur des faits réels ou des croyances populaires.
Le choix du cercle cette année a été de reprendre le thème et l’univers de la création 2015
pour créer un spectacle d’une heure autour de l’histoire d’un couple improbable entre une
jeune servante et un châtelain.
Ainsi, la première partie reprend le spectacle 2015 où une réflexion avait été faite dans la
création chorégraphique sur des jeux visuels à travers de grands miroirs. La seconde partie,
création originale 2016, est la suite de l’histoire où nous nous sommes attachés à retranscrire
des éléments de croyances populaires autour des thèmes des fiançailles et du baptême.
Souhaitant notre conte vivant, nous avons choisi d’impliquer le public dans une partie de nos
chorégraphies.
II/ Présentation de votre spectacle (de votre suite)
2.1 – La thématique, le synopsis du spectacle
« Il y avait une fois dans un pays pas si lointain, un beau jeune homme qui vivait seul dans un grand château. Des
dizaines de domestiques travaillaient à son service mais pour rompre la solitude, il avait pour habitude d’organiser
de grands bals dans la plus grande pièce du château qui était ornée de somptueux miroirs. Les servants n’étaient
évidemment pas conviés à ces fêtes réservées aux bourgeois du pays. Un jour cependant, alors qu’une jeune
servante nettoyait les grands miroirs de la salle de bal, elle vit son reflet se changer et ses habits se transformer.
Ainsi parfois, il suffit d’un peu de magie pour voir son destin basculer et ses rêves devenir réalité. »
C’est donc l’histoire de cette jeune servante qui à travers le reflet d’un miroir se changea en
comtesse que l’ensemble traditionnel Les Perrières de Cesson-Sévigné a décidé de vous conter
dans son nouveau spectacle long pour la saison 2016. Pour la première fois une domestique
pourra aller au bal et tenter de séduire le beau châtelain. Cependant, tous les enchantements ont
une fin. Ainsi, comment les bourgeois réagiront-ils en découvrant la véritable identité de la jeune
femme et surtout comment réagira le châtelain ?
Sur la première partie du spectacle (création 2015), nous avons choisi de travailler autour de
miroirs et de l’imaginaire qui entoure ces objets : miroirs magiques, dualité d’un personnage,
palais des glaces… Ainsi notre spectacle a pris l’aspect d’un conte mettant en scène des bourgeois
et des domestiques autour d’effets visuels que nous provoquaient ou nous suggéraient ces miroirs.
Pour la seconde partie (que nous présentons cette année dans les festivals demandant une version
courte), nous avons repris l’univers et les personnages de la première partie mais en abandonnant
les jeux de miroirs pour créer des éléments chorégraphiques correspondant mieux au propos de
l’histoire : enfin acceptés des bourgeois, la jeune servante et le châtelain fêtent leurs fiançailles.
Cependant un évènement inattendu va remettre en cause cette future union : notre jeune
servante est enceinte. Alors, pour défendre l’honneur de son amant, elle décide de fuir, loin, là
où on ne la jugera pas. Mais, comme dans tout bon conte, la fin est heureuse car porté par son
amour le châtelain finira par retrouver sa bien-aimée pour fêter la venue du nouveau-né.
Ainsi pour raconter cette histoire, nous nous sommes inspiré des croyances de Haute-Bretagne sur
les fiançailles, et les cérémonies autour de la naissance d’un enfant, racontées entre autre par
Paul Sébillot et Adolphe Orain. Cela a ensuite inspiré nos effets chorégraphiques permettant
d’impliquer et de transporter le spectateur dans ces fêtes populaires.
Voici quelques citations nous ayant inspiré :
« Du côté de Redon, lorsqu’un gars va voir une fille de son village, il porte une pomme avec lui.
Lorsqu’il est en sa présence il mord dans le fruit en disant: M’aimes-tu? M’aimes-tu pas? Si tu
m’aimes, mords dans mon mias! Si la fille mord, le mariage est décidé. » (Orain)
« Si, au moment où le parrain et la marraine tiennent l’enfant sur les fonts baptismaux, ils
prononcent distinctement Credo, l’enfant sera fort et ne toussera pas. Mais s’ils disent Kerho au
lieu de Credo, il sera débile et toussera. » (vers Penguily, Sébillot)
« A la porte de l’église, des enfants attendent avec impatience la sortie du baptême, parce qu’on
leur jette des dragées » (Orain)
« Après la naissance, la maman doit aller à l’église pour faire ses relevailles. Il ne faut pas qu’une
femme travaille avant qu’elle ait été relevée. » « Quand une femme va se faire remettre, c’est le
terme usité pour les relevailles, elle s’agenouille en dehors de l’église, et une personne va
prévenir le prêtre qui lui pose son étole sur la tête, lui met à la main un cierge, et l’asperge
d’eau bénite. Elle se relève alors, entre dans l’église et vient s’agenouiller à la balustrade de
l’autel, où a lieu une cérémonie analogue. » (Sébillot)
2.2 – Les costumes
2.2.1. – Les modes vestimentaires : quels choix ?
Les costumes de l’ensemble traditionnel Les Perrières de Cesson-Sévigné sont des reproductions
fidèles reconstituées selon les époques à partir de lithographies, photos ou pièces originales. Un
soin tout particulier a été apporté au respect de la qualité des tissus, de la coupe, de la façon
des couturières d'antan et de l'art de la pose des costumes et des coiffes.
Pour les besoins de la chorégraphie 2015, nous avons choisi de créer le costume de paysan de la
même époque que le costume de laitière déjà porté auparavant.
Cette année, notre protagoniste fuyant vers la ville nous avons choisi de créer un costume
d’artisane de la fin du 19e, début 20e qui, même si notre histoire se déroule sur une période
courte, permet de présenter un large panel de costumes et d’époques aux spectateurs en
respectant tout de même une évolution cohérente.
Femmes :
- 1820-1840 : Costumes de paysanne
- 1860-1880 : Costumes d’apparat
- 1890 - 1900 : Costumes de ville
La coiffe dite Catiole est portée par les femmes : une grande Catiole en toile de coton et une
grande Catiole en tulle brodée main. Cette Catiole est la coiffe la plus répandue dans le bassin
Rennais, laquelle est portée « rebrassée ».
Pour notre nouvelle création nous avons choisi une autre coiffe, la Polka, devenue majoritaire à
partir du début du 19e siècle. Nous la présentons cette année portée dans sa version de travail,
c’est à dire avec le noeud remisé vers l’arrière.
Hommes :
- 1820-1840 : Costumes de paysans
- 1820-1840 : Costumes de bourgeois
- 1900 - 1910 : Costumes de ville
2.2.2 – Présentation des modes vestimentaires
Photo d’époque du costume
Photo de votre reconstitution
Costume de paysan
Paysan des environs de Rennes
(1828)
La reconstitution du costume
homme est faite à partir de :
• Tissu de lin pour le
pantalon
• Chemise authentique en
lin/coton de la fin du
19ème
• Ceinture et foulard vienne
compléter ce costume.
• Le sayon en peau de bique
étant en décalage avec
notre histoire, nous avons
décidé de ne pas le porter.
Illustration extraite du livre « Costumes de Bretagne »
aux éditions Palantines
Photo d’époque du costume
Photo de votre reconstitution
Costume de paysanne
Paysanne des environs de Rennes
(1828)
La femme est en costume dit de
laitière.
La reconstitution du costume est
faite à partir de :
• Jupe en laine rouge
• Jupon en coton rouge
• Corselet lacé en velours
noir
• Mouchoir de cou imprimé
en coton
• Chemise en coton bi
• Catiole en coton bi portée
tombante, très peu
amidonnée
• tablier lin/coton
Photo d’époque du costume
Costume d’apparat 1860-1880
Photo de votre reconstitution
Costume reconstitué à partir de
photographies d'époque :
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•
•
Jupe ample en acétate de
soie agrémentée d’une vertu
gadin
Caraco assorti ajusté
Jupon lourd en coton
Tablier en soie à plis et
bavette
Châle en laine cachemire
Collinette et manchettes en
coton rehaussées de dentelles
bijoux d'époque (sautoir,
boucle d’oreille, broche de
châle...)
Grande Catiole brodée main sur
tulle.
Photo d’époque du costume
Costume bourgeois 1820-1840
Photo de votre reconstitution
Costume reconstitué à l'identique
des dessins de Lalaisse :
•
•
•
•
•
•
Lalaisse
Pantalon à pont court de
velours côtelé
Gilet et veste à col officier et
pans courts en drap de laine boutons en métal
Guêtres à lacets en lin et
boutons en métal
Chemise en coton ou en lin à
haut col cassé
Chapeau feutre à large bord
haut de forme, dit « Gibus »
bijoux d'époque - montre à
gousset
Photo d’époque du costume
Photo de votre reconstitution
Costume d’artisane
1890 - 1910
Costume reconstitué à partir de
photographies d'époque :
• Jupe en laine bleu
• Chemisier en coton à
carreaux
• Tablier en lin
• Polka brodée sur tulle
Photo d’époque du costume
Photo de votre reconstitution
Costume de ville
1900 - 1920
Costume reconstitué à partir de
photographies d'époque :
• Pantalon noir en laine/
coton
• Chemise blanche en coton
• Gilet noir en laine/coton
• Chapeau feutre
2.3 – La musique
2.3.1 – Présentation du groupe musical
Le groupe musical des Perrières est composé de 6 instrumentistes aux talents multiples qui nous
permettent de varier les sonorités et les ambiances pour les besoins du spectacle. Ainsi nous
présentons au cours du spectacle 10 instruments :
-
Cornemuse / Piano
Bombarde / Clarinette
Accordéon diatonique
Basson / Trompette
Basse / Guitare électrique
Batterie
2.3.2 – La création musicale
Le spectacle est accompagné d’une musique originale composée spécialement pour cette
création afin de mettre en valeur la mise en scène et la chorégraphie.
Dans la première partie du spectacle nous avons choisi de nous inspirer de musiques
« classiques » (Schubert, Rameau) pour les passages mettant en scène les bourgeois, en les
adaptant à la danse (Rond paludier, Avant deux du Coglais). Le reste est de la composition pure
intégrant tout de même quelques airs traditionnels (gavotte, ridée de Guillac).
Pour la seconde partie nous avons voulu revenir à certains moments choisis sur une musique
beaucoup plus traditionnelle à l’image de la gavotte bigoudène. Pour le reste, l’essentiel à été
composé en s’appuyant sur la chorégraphie. Le Bal de Broons, le laridé-gavotte et l’avant deux
de Broualan s’inspire tout de même à certains moments des airs « consacrés » traditionnels mais
fortement arrangés pour garder une homogénéité dans la suite.
Nous commençons notre spectacle (aussi bien dans sa version longue que courte) par un chant
traditionnel collecté par Joseph Rousselot vers 1854 (source Dastum) que nous interprétons
chanté dans la ronde. Les paroles de ce chant présenttent l’histoire de notre spectacle :
« A Paris, y’a-t-une dame,
Aussi belle que le jour.
Elle avait une servante
Qui aurait voulu,
Devenir aussi belle qu’elle,
Elle n’a pas pu …»
2.4 – La danse
2.4.1 – le choix des terroirs, liste des danses choisies
Comme à notre habitude nous avons choisi de mettre en valeur des danses du patrimoine de
Haute-Bretagne rarement chorégraphiées par les cercles celtiques à l’image de la Sabotée, du
Bal de Plessala, du Bal de Broons ou de l’Avant deux de Broualan.
Cependant, pour les besoins de notre spectacle et dans un esprit d’ouverture aussi bien pour le
public que pour les danseurs, nous avons travaillé des suites de Basse-Bretagne et les avons
intégrées à cette nouvelle création.
Ainsi dans l’ordre d’apparition du spectacle :
1ère partie :
Passepied de Plaintel
Kas ha Barh mode Carnac
Dans Ar Zailheu
Rond Paludier
Bal Paludier
Avant deux du Coglais
Mazurka/valse
Gavotte des Montagnes
Gavotte Dardoup
Gavotte de Plougastel
Ridée de Guillac
Dérobée de Guingamp
2e partie :
Sabotée
Gavotte Bigoudène mode Pouldreuzic
Gavotte Bigoudène mode Pont-L’abbé
Bal Bigouden
Jabadao Bigouden
Bal de Plessala
Bal de Broons
Laridé-gavotte
Avant deux de Broualan
Avant-deux des Touches
Avant-deux de la Chère (allusion)
2.4.2 – les danses mises en scène
Etant très attachés à la préservation de la danse dans sa forme traditionnelle, tous nos choix
chorégraphiques sont faits pour ne pas dénaturer l’esprit des danses mais au contraire pour
les mettre en valeur. Ainsi, nous nous efforçons de présenter chacune d’entre elles dans leur
forme traditionnelle sur une durée plus ou moins longue.
Ces danses ont été choisies et chorégraphiées pour ce qu’elles évoquaient et parce qu’elles
répondaient à nos besoins de mise en scène pour le spectacle. Ainsi, dans la seconde partie
du spectacle, pour rendre l’atmosphère et la musicalité des bruits qui pouvaient exister dans
une grande cuisine de château pour la préparation d’une fête, la Sabotée nous a paru
évidente. Nous voulions ensuite un grand cortège pour l’arrivée du couple de fiancés, c’est
donc naturellement la gavotte bigoudène qui nous est venue à l’esprit. Désirant présenter
toute la suite au public, le jabadao était parfait pour illustrer le moment de fête qui suit. De
retour en Haute-Bretagne, nous avons choisi d’illustrer un passage plus calme par le Bal de
Plessala avant de revenir à la musique plus dynamique du Bal de Broons pour la
confrontation entre les servantes et les bourgeoises. La fuite de notre protagoniste s’appuie
sur un laridé-gavotte tonique que nous avons adouci par des mouvements gracieux pour
symboliser son état d’esprit perdu. Enfin, nous avons choisi différents avant-deux (Broualan
et des Touches) pour illustrer les moments beaucoup plus joyeux que sont l’arrivée en ville
et toutes les cérémonies finales.
IV/ Contact
Nom de la personne à contacter : Rémy BARBOT
Téléphone : 0624649009
Mail : [email protected]