ETUDE SUR LA PROMOTION/VENTE DES PRODUITS DE OSFAM

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ETUDE SUR LA PROMOTION/VENTE DES PRODUITS DE OSFAM/PSI
APPROCHE CLIENTS -MYSTERES
RAPPORT FINAL
INITIATION ET FINANCEMENT : OSFAM/PSI
Coordinateur de l’étude
Aliou BARRY, Président/Fondateur de Stat-view
Chercheurs
Mathieu MANAMOU
Mohamed Lamine MARIKO
Alkaly TALL
Alpha KEÏTA
Ramatoulaye DIALLO
Avril 1999
Commentaire [PC1]:
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I - CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L'ETUDE
La République de Guinée, située dans la partie occidentale du continent africain, est limitée
par l'Océan Atlantique et la Guinée Bissau à l'ouest, le Sénégal et le Mali au Nord, la Côte
d'Ivoire à l'est, le Liberia et la Sierra Leone au sud. Elle couvre une superficie de 246 000
km2 avec une population estimée à environ 7 200 000 habitants (RGPH, 1996). L'indice
synthétique de fécondité des femmes de 15 à 49 ans atteint 5,7 enfants au niveau national.
Le taux d'accroissement naturel est de 2,8 %, ce qui entraîne un doublement de la population
tous les 25 ans.
Le Gouvernement de la République de Guinée, soucieux de la santé de la population, a inscrit
au premier rang de ses préoccupations le développement du secteur de la santé. Ainsi,
conformément aux recommandations de la Conférence Internationale sur la Population et le
Développement (CIPD) tenue au Caire en 1994, la Guinée a défini en 1996 sa politique en
santé de la reproduction. Elle s'est fixée pour objectif l'amélioration de la santé de la mère, de
l'enfant, des jeunes et la promotion du bien être familial à travers l'IEC, la PF, la maternité
sans risques, le traitement curatif de la mère, la lutte contre les MST/SIDA. C’est justement
dans le cadre de cette politique que l’ONG <<Option Santé Familiale>> (OSFAM/PSI) a mis
sur pied une série de programmes d’intervention parmi lesquels figure la prévention des MST
et du SIDA. Le but essentiel de ce programme consiste à amener les populations cibles vers
un changement de comportement par l’utilisation du préservatif d’une part et le
développement de l’IEC pour faciliter l’accès à l’information d’autre part.
De 1991 à nos jours, PSI à travers son projet FAMPOP a réalisé les activités suivantes :
- La distribution de 18 millions de préservatifs à travers un circuit de plus de 5 000 points de
vente sur l'ensemble du territoire national. En décembre 1995, le projet a introduit un
contraceptif oral "Planyl" et un contraceptif injectable "Depo provera" afin d'élargir la gamme
de contraceptifs de haute qualité disponible à prix abordable.
- L'intégration de la PF aux soins de santé primaires dans 93 centres de santé et 13 maternités
préfectorales en Haute Guinée, en Guinée Forestière et à Conakry. Ces formations sanitaires
ont enregistré plus de 30 000 clients et effectué plus de 76 000 consultations de PF.
- L'Information, l’Education, et la Communication soutiennent toutes les activités énumérées
ci-dessus en utilisant les mass médias et les techniques de la communication interpersonnelle
pour susciter les meilleures pratiques de santé.
Bien que ces progrès aient été constatés, la Guinée enregistre encore une faible utilisation des
services de la santé de la reproduction. La population guinéenne est en majorité analphabète
(plus de 70%), donc très attachée à certaines valeurs socioculturelles qui limitent l'utilisation
des services de santé de la reproduction. C'est pourquoi d'ailleurs la plupart des utilisateurs
des méthodes contraceptives s'approvisionnent dans des points de vente autre que les
structures sanitaires. Cependant, l'on ignore les circonstances dans lesquelles cette vente
s'effectue.
Pour cerner l'atmosphère dans laquelle cette vente s'effectue, OSFAM en collaboration avec la
STAT-VIEW devra exécuter cette étude «clients mystères». Celle-ci permettra d'aider dans
l'identification des besoins en formation et dans la définition de nouvelles stratégies
appropriées de marketing social.
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II-OBJECTIF DE L'ETUDE
2.1- Objectif général : Améliorer la santé de la reproduction des populations par une
meilleure accessibilité et une bonne utilisation des contraceptifs et des produits de survie de
l'enfant.
2.2-Objectifs spécifiques
- Apprécier la qualité de la communication entre les vendeurs et leurs clients ;
- Identifier les facteurs démotivants qui surviennent au moment de l'interaction entre les
vendeurs et leurs clients ;
- Etudier la variation des prix des produits contraceptifs et de survie de l'enfant selon les types
de points de vente et les localités.
III- METHODOLOGIE ET ECHANTILLONNAGE
Les personnes concernées par la présente étude sont les vendeurs des produits contraceptifs
(Prudence Plus, Planyl et Depo Provera) et de survie de l'enfant (Orasel). Pour les besoins de
l’étude, la méthode de recherche qualitative par interview a été utilisée. La stratification
adoptée pour la présente recherche a été celle de la division du pays en 4 régions naturelles et
la zone spéciale de Conakry, soit 5 strates.
D'après les statistiques de OSFAM/PSI, l'on compte en moyenne 1000 points de vente de
produits contraceptifs et/ou de survie de l'enfant par région naturelle en Guinée. D'autre part,
l'étude sur le réseau de distribution de produits alimentaires et cosmétiques à Conakry réalisée
par la STAT-VIEW en 1996, a permis de chiffrer le taux de couverture de Conakry en points
de vente de Prudence plus à 9%. Dans le meilleur des cas, le taux de couverture nationale
devrait être de cet ordre. En acceptant une marge d'erreur de 3% sur cet indicateur, dans le
cadre de cette étude, la taille de l'échantillon serait de 400 points de vente. Pour une
représentativité nationale et une meilleure dispersion, l'on a retenu 1 commune de Conakry,
les 4 communes urbaines des chefs-lieux de région naturelle (exception faite pour la Basse
Guinée où l’on a retenu Boké à la place de Kindia) et 8 sous-préfectures. L'on a touché au
total 472 points de vente répartis comme suit: Conakry 121; N’Zérékoré 81; Boké 95 ; Labé
100 ; Kankan 75.
Le tableau suivant indique les différentes Préfectures et sous-préfectures visitées dans
chacune des Régions naturelles.
REGIONS NATURELLES
BASSE GUINEE
MOYENNE GUINEE
HAUTE GUINEE
GUINEE FORESTIERE
CONAKRY
PREFECTURES
OU COMMUNES
BOKE
LABE
KANKAN
N’ZEREKORE
MATOTO
SOUS-PREFECTURES
KAMSAR, SANGAREDI
POPODARA, TOUNTOUROUN
TOKOUNOU, BATE NAFADJI
GOUECKE, KOBELA
-
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Résumé
Dans le cadre de l’amélioration de la vente de ses différentes marques de produits,
OSFAM/PSI vient de réaliser, en collaboration avec STAT-VIEW (une ONG guinéenne
spécialisée en recherche), une étude dénommée “Clients-Mystères” dans les régions de Boké,
Labé, Kankan, N’Zérékoré et à Conakry.
Cette étude devrait édifier OSFAM/PSI sur les circonstances dans lesquelles s’effectue la
vente c’est à dire l’interaction entre les vendeurs et les clients. Existe-il un dialogue entre les
deux? Les tarifs officiels sont-ils respectés? Les résultats de cette recherche qualitative
concernant Prudence Plus, Orasel, Planyl et Depo provera sont donnés dans les chapitres qui
suivent: d’abord sous forme de résumé et ensuite par produit spécifique.
A-Liste des points de vente
En général, les listes des points de vente qui ont été fournies par OSFAM sont peu fiables,
exception faite pour Boké. Les autres listes comportent assez d’insuffisances (adresses
incomplètes, peu conformes ou points de vente irretrouvables).
Certaines structures inscrites sur les listes notamment des cabinets médicaux ne vendent pas
les produits de OSFAM. (St Gabriel à Conakry et Bohéma à N’Zérékoré par exemple). Très
peu de points de vente dans les sous-préfectures vendent ces produits.
A- Connaissances des produits de OSFAM
Le respect de l’équité, la présentation de toute la gamme de contraceptifs disponibles, la
confidentialité et la disponibilité au dialogue sont plutôt courants dans les centres de santé et
cabinets médicaux. En général, les pharmaciens ne donnent des informations sur les produits
de OSFAM que sur la demande du client. Par contre, les tabliers, boutiquiers, kiosquiers et
autres vendeurs du secteur informel ne connaissent pas bien ces produits et ne sont
généralement pas disponibles au dialogue. Ils ne vendent les produits que pour se faire des
bénéfices. Ils n’ont pas suffisamment d’informations sur les produits de OSFAM pour
pouvoir privilégier le côté santé dans leur comportement.
B- Prix
Les prix des produits de OSFAM sont très variables. Les prix officiels ne sont pas du tout
respectés par les vendeurs. En effet, ces prix varient selon la région et selon le type de point
de vente. La surtarification est liée au type de contraceptif.
Officiellement, les produits de OSFAM devraient être vendus aux tarifs suivants:
* Depo et Planyl: 600 FG;
* Prudence Plus: 50 FG;
* ORASEL: 100 FG.
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Mais en réalité, ces tarifs ne sont pas respectés.
. Conakry
- Depo et Planyl coûtent entre 600 et 10 000 FG (cabinets médicaux).
- ORASEL est vendu au minimum à 100 FG. Son prix varie en fait entre 100 et 600 FG.
- Prudence Plus coûte de 50 à 200 FG.
. Boké
- Le prix de Depo varie de 600 à 4000 FG (cas de Kamsar);
- Planyl coûte entre 600 et 3 000 FG (CBG).
- ORASEL est vendu au minimum à 150 FG. Son prix varie en fait entre 150 et 500 FG.
- Prudence Plus coûte de 50 à 200 FG (tabliers)
. Labé
- Depo et Planyl coûtent 600 FG.
- ORASEL est vendu à 200 FG.
- Prudence Plus coûte 50 FG.
Cependant, dans les sous-préfectures comme à Popodara les prix sont très élevés: 1000 FG
pour Planyl et 3000 FG pour Depo.
. Kankan
- Le prix de Depo varie de 600 à 1000 FG;
- Planyl varie de 600 à 1 000 FG;
- ORASEL est vendu au minimum à 100 FG. Son prix varie en fait entre 100 et 400 FG.
- Prudence Plus coûte de 50 à 100 FG.
. N’Zérékoré
- Le prix de Depo varie de 600 FG (pharmacies) à 2500 FG (cabinets);
- Planyl a un prix variable: 600 FG (dans les pharmacies), 900 FG (au marché) et 1500 FG
(cabinets);
- ORASEL est vendu à 200 FG presque partout. Cependant, à certains endroits, il coûte 300
FG.
- Prudence Plus coûte presque partout 100 FG au lieu de 50.
A la lumière de ces constats , certaines recommandations peuvent être faites.
Recommandations à OSFAM/PSI
-
Recenser de manière fiable tous les points de vente des produits, mettre à jour la base de
données pour un meilleur encadrement des vendeurs;
Elaborer une stratégie de formation et former effectivement les vendeurs à la base ou plus
précisement les détaillants pour atteindre efficacement les objectifs définis;
Renforcer le programme IEC en direction des populations à travers les mass médias et
d’autres créneaux porteurs;
Trouver des mesures appropriées pour arrêter la vente illégale de Depo et de Planyl au
marché;
Eliminer l’action des intermédiaires entre les agents de promotion de OSFAM/PSI et les
vendeurs détaillants.
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CHAPITRE I- PRUDENCE PLUS
1-Connaissance du Produit :
Dans l’ensemble, les vendeurs de Prudence Plus ne savent presque pas donner des
explications concernant son usage. Le plus souvent ils donnent de brèves explications
incomplètes et voilées ou renvoient le client à la lecture de la notice, cela se confirme à
travers la déclaration d’un vendeur de Boké : <<Tu ouvres, tu enroules jusqu’au bout>> et
celle d’un autre de Kankan ville : <<Moi je ne peux pas vous expliquer, il y a la notice à
l’intérieur>>.
Certains vendeurs, par complexe ou par ignorance, refusent catégoriquement de répondre à la
question : Comment utilise-t-on ce produit ? A propos, un vendeur de Labé a déclaré : <<Ce
n’est pas à moi de vous répondre à cette question…>>.
Cependant, il y a quand même quelques rares vendeurs qui donnent des explications claires et
précises sur l’usage du préservatif. Ils se trouvent généralement dans les Hôtels et dans les
Bars. A propos, voilà des explications d’un vendeur dans un bar à Kankan ville : <<Il faut
d’abord déchirer l’emballage avec précaution, pincer le bout de la capote en vérifiant qu’elle
se trouve dans le bon sens déballer jusqu’à la base de la verge en érection, l’enlever
immédiatement après le rapport, jeter dans le W.C. Mais si toutefois l’air est dans le bout de
la capote, elle peut éclater sous l’effet de la pression>> et celle d’un autre à l’Hôtel ORLY
dans le quartier Gnian ( N'Zérékoré ) : <<D’abord, il faut ouvrir la capote en faisant
attention aux ongles, placer dans le bon sens la capote sur la verge, l’enrouler jusqu’au bout,
faire le rapport. En enlevant la capote, veillez à ce que ça ne se verse pas pour éviter de salir
puis jetez au W.C>>.
Il est à noter que la plupart des vendeurs ne connaissent qu’un seul avantage du condom à
savoir la protection contre les MST/SIDA. L’utilisation du préservatif pour prévenir les
grossesses n’est presque pas connue des vendeurs.
A propos du manque d’explication sur l’usage du préservatif, il est beaucoup accentué en
milieu rural. Les quelques vendeurs ruraux qui essayent d’expliquer, le font généralement
avec réserve et cela de façon très désintéressée. <<Il suffit de mettre sur le pénis quand on est
prêt pour le rapport>> d’après un vendeur de Kobéla ( N’Zérekoré).
En outre, il est important de signaler que certains vendeurs du milieu rural pensent que le
préservatif a des effets secondaires à cause de son lubrifiant : <<L’usage de la capote
entraîne des maux de ventre chez certaines femmes parce qu’il y a un peu d’huile et mieux, la
capote diminue aussi le plaisir>> a déclaré un vendeur de Kobéla (N’Zérekoré).
S’agissant des qualités spécifiques de Prudence Plus, certains vendeurs pensent que c’est le
préservatif le plus résistant comme le témoigne cette déclaration : <<Prudence Plus est un
préservatif très dur, résistant et ne se perce pas facilement>> Vendeur de Matoto (Conakry)
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2-Prix du Produit
D’une manière générale le prix de Prudence Plus varie selon la région et le type de point de
vente. A Kankan et à Labé il coûte en moyenne 50 FG (prix officiel). Par contre à
N’Zérékoré, Boké et Conakry, il coûte 100 FG. Cependant, il est à noter que les prix
atteignent parfois 200 FG dans certains endroits (Conakry et Boké).
3-Facteurs Démotivants
Plusieurs facteurs découragent les clients du préservatif au niveau des points de vente. Il s’agit
pour l’essentiel : du mauvais accueil, du manque de dialogue, du non respect de la
confidentialité et de l’équité. Certains vendeurs donnent même des informations erronées sur
le produit.
En conclusion, le préservatif Prudence Plus n’est généralement bien connu que par les
vendeurs des Hôtels et des Bars. Quant à son prix, celui-ci varie selon la région et le type de
point de vente: De 50 à 200 FG. Plusieurs facteurs liés au comportement des vendeurs
découragent les clients : l’accueil, la non disponibilité au dialogue, le manque de
confidentialité et d’équité.
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CHAPITRE II -ORASEL
1-Connaissance du produit
L’étude a permis de constater que le niveau de connaissances des vendeurs interviewés sur
ORASEL sont presque les mêmes exception faite pour certains vendeurs qui se sont servi de
la notice pour expliquer toutes les étapes de la préparation de ORASEL. Ce sont pour la
plupart des vendeurs de Labé.
En effet, presque tous les vendeurs connaissent les avantages de ORASEL et son mode de
préparation. Cependant, les consignes données pour le mode de préparation varient d’une
région à une autre.
A Conakry et Boké, les vendeurs recommandent l’usage de l’eau minérale. Cela se confirme
par la déclaration d’un vendeur de Boké : << vous prenez 1 litre d’eau de Coyah et vous y
mettez le contenu du sachet de ORASEL et vous donnez à boire à l’enfant pendant 24 heures,
s’il en reste, vous versez >>.
A Labé, Kankan et N’Zérékoré ils conseillent l’eau de forage, de robinet ou de puits selon les
circonstances. Comme l’indique cette déclaration d’un vendeur de N’Zérékoré : <<Dissoudre
un sachet de ORASEL dans un litre d’eau de pompe, ou bouillir l’eau du puits, laissez tiédir
et mettre le sachet dedans pour faire boire à l’enfant pendant 24 heures et jeter le reste >>.
En outre, il faut signaler qu’il y a une diversité de points de vue concernant l’indication de
ORASEL. A Conakry et Boké, les vendeurs ont déclaré que ORASEL est indiqué contre la
diarrhée, le vomissement d’une part et la déshydratation d’autre part : << ça arrête la
diarrhée, le vomissement et réhydrate l’enfant>> à déclaré un vendeur de Conakry.
A Labé, Kankan et N’Zérékoré, certains vendeurs ont déclaré qu’en plus de la diarrhée et le
vomissement, ORASEL est aussi indiqué contre la dysenterie, le paludisme, la fièvre et la
déshydratation. C’est ce qui ressort par exemple de la déclaration d’une vendeuse de Kankan :
<< Il lutte contre la diarrhée, le vomissement, la dysenterie, le paludisme, la fièvre et
réhydrate même l’enfant>>.
En général, en cas de persistance de la diarrhée, les vendeurs pour la plupart recommandent,
de faire recours à une structure de santé. Comme l’illustre la déclaration d’un vendeur de
ORASEL à Labé : << Courir à l’hôpital le plus proche car, les enfants ne sont pas résistants
comme nous>>. Cependant, certains vendeurs prennent en charge les malades de diarrhée en
cas de problème. C’est l’exemple de cette vendeuse de Baté Nafadji (Kankan) :<<Je
recommande à mes clients de revenir me voir en cas de problèmes. Je leur donne des
multivitamines et leur demande pardon. Ils seront guéris>>.
Par ailleurs, au cours des investigations aucun vendeur n’a signalé des cas d’effets
secondaires liés à l’utilisation de ORASEL.
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2- Prix du produit
D’après la présente étude, l’on constate que le prix de ORASEL varie en fonction des régions
et du type de points de vente.
Dans la région de Boké, le prix de ORASEL varie de 150 à 500 FG. Le constat est le même
quel que soit le milieu : urbain ou rural.
Dans la région de Labé, le prix est presque standard au niveau de tous les points de vente :
200 FG le sachet.
A Kankan, le prix varie de 100 à 400 FG suivant les points de vente.
A N’Zérékoré, ORASEL est vendu à 200 FG presque partout. Cependant, à certains endroits il
coûte 300 FG le sachet.
Dans la région spéciale de Conakry, le prix varie de 100 à 600 FG le sachet.
En conclusion, ORASEL coûte trois à cinq fois plus cher que le tarif officiel (100 FG le
sachet).
Prix de ORASEL selon la région
REGION
Conakry
Boké
Labé
Kankan
N’Zérékoré
Minimum
100 FG
150 FG
200 FG
100 FG
200 FG
Prix de ORASEL
Maximum
600 FG
500 FG
200 FG
400 FG
300 FG
Par ailleurs, entre le marché et les structures de santé, il n’y a pratiquement pas de différence
du point de vue connaissance sur le produit et les prix (cas de Boké par exemple). Ils
expliquent la préparation de ce produit de la même manière à savoir : Mettre le contenu du
sachet de ORASEL dans un litre d’eau de Coyah ou bouillir l’eau de la pompe pour faire
boire à l’enfant pendant 24 heures, s’il en reste verser. Quant au prix dans les marchés, ça
varie de 100 à 500 FG et dans les structures de santé c’est de 200 à 500 FG le sachet.
3-Facteurs démotivants
Pour ce qui concerne les facteurs qui pourraient décourager les clients de ORASEL au niveau
des points de vente, les constats ont pu être faits sur les éléments suivants : accueil, achat,
disponibilité au dialogue et communication.
-
-
L’accueil etait bon parce que la salutation etait cordiale et la rapidité etait là ;
L’achat n’était pas tout à fait bon parce que l’équité n’était pas respectée et la
conservation des produits laisse à désirer dans plusieurs points de vente (tabliers
notamment) ;
La disponibilité au dialogue se faisait sentir au niveau de tous les vendeurs ;
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-
Pas de communication entre client et vendeur avant ou après l’achat sauf à la demande du
client.
En conclusion, les vendeurs ont de bonnes connaissances sur ORASEL. Le prix varie d’une
région à une autre. Cependant, des facteurs comme le manque d’équité, la mauvaise
conservation et le défaut de communication peuvent décourager les clients de ORASEL.
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CHAPITRE III- PLANYL
1- Connaissance du produit
Planyl est un contraceptif que les agents de santé interviewés pendant cette étude connaissent
quelles que soient les régions où ils servent. D’après eux, c’est un produit utilisé pour la
planification familiale c’est à dire l’espacement ou la limitation de naissances ou encore pour
éviter les grossesses non désirées << Tout le monde connaît les conséquences des naissances
rapprochées. Ce produit est efficace et abordable>> a déclaré un prestataire du centre de
santé de Kabada ( Kankan).
Cependant les explications relatives à l’utilisation de ce produit restent peu convaincantes
dans les régions de Labé et de N’Zérékoré. Celles-ci se rapportent surtout au type de points de
vente et concernent le cas d’oubli de la posologie et les effets secondaires du produit comme
en témoignent les déclarations ci-après :
•
<< En cas d’oubli, vous arrêtez la prise. C’est totalement fini pour le mois et il vous
faudra payer une autre plaquette pour recommencer>> Cabinet de soins (N’Zérékoré) ;
•
<< En cas d’oubli, elle prend le comprimé d’aujourd’hui et laisse celui d’hier >>
Pharmacie Unité (N’Zérékoré) ;
•
<< S’il y a effets secondaires, c’est que la qualité du produit ne convient pas alors il
faudra choisir une autre méthode>> Pharmacie Popodara (Labé).
En outre, les chercheurs ont constaté que d’une manière générale les clients reçoivent plus
d’informations sur planyl en milieu urbain qu’en milieu rural. Cela s’expliquerait évidemment
par le niveau des prestataires d’une part et par la diversité et la multiplicité des points de vente
dans ces zones d’autre part. Dans les centres de santé la plupart des prestataires donnent des
informations très explicites sur planyl voire sur toute la gamme de contraceptifs disponibles et
ne les délivrent qu’après une consultation préalable comme en témoignent ces déclarations
ci-après :
•
<< Avant de vous vendre ce produit il faut qu’on vous soumette à des examens >>.
Centre de Santé de Gbessia Port 1 ;
•
<< Dès l’apparition des règles, c’est un comprimé que la femme doit avaler chaque jour
et à la même heure >> Centre de santé de Kabada ( Kankan)
Par contre, l’on a constaté que la plupart des Pharmacies sont des points de vente à caractère
purement commercial. A la pharmacie le produit est livré par des prestataires qui, ignorant
parfois son utilisation, le manifeste par un refus au dialogue, la lecture de la notice ou le
renvoi du client vers d’autres structures << Vous allez à l’AGBEF, c’est eux qui expliquent.
Ils vous diront tout ce que vous avez besoin comme informations>> Pharmacie Kankankoura
(Kankan)
Par ailleurs, que ce soit dans les pharmacies, les centres de santé ou les cabinets de soins, la
prise de poids, la nausée, les céphalées et les vertiges sont des effets secondaires couramment
cités par la plupart des prestataires.
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Concernant la prise de poids, un prestataire a dit ceci : << Ces comprimés ne plaisent pas à
certaines femmes parce qu’ils les font grossir>> Centre de Santé de Batè Nafadji. (Kankan)
Il convient de retenir que la majorité des prestataires interrogés connaissent planyl comme un
contraceptif mais, exception faite pour les Centre de santé, l’on ne reçoit généralement pas
des informations riches et justes relatives à son utilisation dans les autres types de structure de
santé ( Cabinet de soin, Pharmacie, clinique etc.)
2-Prix :
L’étude a permis de constater que le prix de planyl est très variable. Il varie en fonction des
régions et du type de point de vente. A Conakry, le prix de planyl varie de 600 à 5000 FG. Le
prix le plus élevé ( 5000 FG) a été enregistré au centre Médical de Dabondy. Outre ce constat
à Conakry le tarif officiel (600 FG) est respecté presque dans toutes les pharmacies exceptée
celle de Kissosso plaque où il est vendu à 1500 FG. A Boké le prix de planyl varie de 600 à
3000 FG. A N’Zérékoré il coûte de 600 à 1500 FG. Cependant, à Kankan et à Labé il est
vendu entre 600 et 1 000 FG dans les structures visitées. D’une manière générale, l’on
retiendra que le tarif officiel de planyl (600) n’est pas respecté. Cela est surtout manifeste
lorsque l’on désire l’acheter dans les cabinets.
Prix de Planyl selon les régions.
REGION
Conakry
Boké
Labé
Kankan
N’Zérékoré
Minimum
600 FG
600 FG
600 FG
600 FG
600 FG
Prix de Planyl
Maximum
5 000 FG
3 000 FG
1 000 FG
1 000 FG
1 500 FG
3-Facteurs démotivants
Il est évident que les facteurs démotivants constituent une sérieuse barrière pour la
contraception (cas de Planyl). En effet , dans les structures visitées, la plupart des prestataires
réservent un accueil chaleureux aux clients. Ils font également preuve de disponibilité, de
confidentialité et de respect de l’équité pendant leur entretien avec les clients. En outre, il est
important de signaler que le contraceptif Planyl est bien conservé dans ces structures et la date
de péremption n’est pas du tout expirée. Par ailleurs, ce que l’on pourrait regretter est que la
plupart des prestataires ne donnent jamais des explications sur ce produit sans la demande du
client. Ce constat est presque général quelle que soit la structure ou la localité considérée sauf
dans les centres de santé où l'on présente toute la gamme de contraceptifs disponibles. Outre
ce constat, il est important de signaler l’existence de certaines structures sanitaires qui
constituent un frein réel à l’écoulement de ce produit comme en témoigne cette déclaration.
<< Nous faisons la planification naturelle, la planification moderne a beaucoup
d’inconvénients parce qu’à force de prendre ces comprimés les trompes de la femme seront
bouchées à la longue et il lui faudra un autre traitement>>. Cabinet médical St Gabriel
(Conakry).
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En conclusion, l’on peut retenir que les agents de santé n’ont pas tous le même niveau de
connaissance sur Planyl. Cela se constate lorsqu’il s’agit de l’utilisation du produit. Quant à
son prix officiel, 600 FG, il n’est pas du tout respecté et reste très variable surtout en milieux
urbains. En général, l’accueil, l’équité, la confidentialité et la disponibilité sont des choses
courantes dans les structures de santé visitées.
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CHAPITRE IV-DEPO-PROVERA
1-Connaissance du produit
Dans les différentes catégories de points de vente (Centre de santé, Cabinets médicaux,
Cliniques et Pharmacies) touchées, Depo est connu comme un contraceptif de longue durée.
Selon les prestataires, Depo est un contraceptif injectable qui permet à la femme d’éviter la
grossesse pendant 3 mois. Cependant, certains prestataires des pharmacies pensent que les
effets de Depo peuvent durer parfois de 6 à 18 mois après la prise. A ce propos, un prestataire
de la pharmacie Patience à Conakry a déclaré : << Moi, je ne conseille ce produit à personne,
parce que la copine à mon Patron l’a utilisé il y a très longtemps, mais jusqu’à présent elle
n’a pas vu ses règles. C’est une injection dont les effets persistent parfois jusqu’à 6 ou 18
mois>>.
Par ailleurs, l’étude a montré que la majorité des Prestataires savent que ce produit ne doit être
vendu que sur prescription médicale. Ils savent également que pour prescrire Dépo l’agent de
santé doit accomplir les tâches ci-après :
-
Vérifier la tension
Vérifier la température
Vérifier si la femme n’est pas en grossesse
Vérifier les antécédents médicaux
Vérifier la couleur des règles.
A titre d’exemple, le prestataire du Cabinet Antoi Dop de N’Zérékoré a déclaré : << On ne
peut pas planifier une femme à distance et Dépo n’est pas une marchandise. Avant de le
donner à une femme, on doit d’abord la soumettre à des examens>>.
Il faut préciser que les explications relatives à la période indiquée pour prendre Dépo sont très
variées. En milieu rural certains agents pensent que « Dépo » doit être administré pendants les
jours qui suivent immédiatement les règles. Le prestataire du cabinet Cécé Kobela
(N’Zérékoré) a déclaré à ce propos ceci : << Vous savez, il y a des femmes qui ont une
période menstruelle qui dépasse 3 jours. Même quand elles finissent, des gouttes de sang
continuent à venir après le troisième jour. Quand une femme prend ce produit dans cet état,
cela peut conduire à des complications. En ce moment, on dira que Depo a des
inconvénients>>. Par contre, certains prestataires notamment ceux des Cabinets médicaux
pensent qu’il faut administrer le produit lorsque la femme est en règles. Enfin, pour les
prestataires des centres de santé et cliniques, Depo doit être administré entre le premier et le
cinquième jour des règles.
Par ailleurs, selon la quasi-totalité des structures de santé et des pharmacies, Dépo est un
contraceptif de 3 mois indiqué pour les femmes âgées et qui ont des enfants. Au sujet de la
contre-indication, les agents de santé interviewés ont déclaré que « Depo » est contre indiqué
pour les jeune filles qui n’ont pas fait d’enfants. On ne doit pas l’administrer à une femme qui
a un cancer ou qui est anémiée ou hypertendue ont-ils ajouté. Pour ce qui concerne ses
qualités spécifiques les agents ont précisé que Dépo est un contraceptif à longue durée de
protection, discret et sans risque d’oubli : << Moi je ne donne pas de Planyl ici parce que
quand les femmes oublient cela leur amène des problèmes et souvent elles accusent l’agent de
santé et gâtent son nom. Dépo est discret>> a déclaré un prestataire du Cabinet Kissi
Faramaya (N’Zérékoré).
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Toujours à propos des qualités spécifiques de Dépo, certains prestataires des cabinets de
Conakry ont déclaré que Dépo est un contraceptif qui rend la femme belle et qui corrige
l’infertilité et l’anémie. A propos un prestataire du cabinet Médical de Dabompa (Conakry) a
déclaré ce qui suit : << C’est une hormone qui fait grossir et elle peut aussi corriger l’anémie
chez la femme>>. Dans le même sens au Cabinet Bethel (Conakry), un agent a déclaré :
<<C’est un produit qui est utilisé pour la contraception et pour traiter la stérilité>>. A
propos des effets secondaires de « Dépo » les plus cités par les prestataires des structures
sanitaires et pharmacies sont le retour parfois difficile des règles, les saignements,
l’amaigrissement ou la prise de poids. Hormis ces effets, les agents ont cité d’autres non
moins importants. Il s’agit des céphalées et de la fatigue. Une conséquence grave de Depo a
été souvent citée dans des pharmacies et cabinets: il s’agit du retour difficile de la fécondité
chez les femmes.
Enfin, il faut préciser que d’après les agents de santé, la prise de Dépo ne peut entraîner des
effets indésirables qu’au cas où il est administré sans consultation préalable ou lorsqu’on
l’achète au marché. Selon les prestataires en cas de problèmes liès à l’usage de Dépo, la
première disposition à prendre est celle de revenir voir son médecin ou son pharmacien.
Celui-ci pourra examiner le cas et remédier.
Pour le saignement, la mesure à prendre selon les prestataires des centres de santé et des
cabinets est la prise de lo-femenal ou d’autres produits. Un prestataire du centre de santé de
Missira (Kankan), a déclaré à ce propos ce qui suit : <<le saignement effraie certaines
femmes, mais nous l’arrêtons sans problèmes avec le contraceptif oral appelé lo-femenal>>.
D’après ce prestataire du Cabinet Charles (N’Zérékoré), d’autres produits peuvent aussi
arrêter les saignements : <<Nous donnons des produits tels que Antropine ou prométazone>>.
2-Prix
Le prix du flacon de Dépo varie selon de type de points de vente. Dans les Pharmacies et
Centres de santé le prix est celui officiel presque partout à savoir 600 FG. Dans les cabinets
médicaux de Conakry, Boké et N’Zérékoré, le tarif officiel est loin d’être respecté. A titre
d’exemple, le prix unitaire le plus bas de Depo enregistré à Conakry est 1 000 FG pour un
prix plafond de 10 000 FG le flacon . Ce prix a été enregistré au Cabinet Médical Nelson
Mandela (Conakry). Le prix moyen des Cabinets de Conakry est de 3 227 FG.
A Boké, Depo coûte 4 000 FG dans certains Cabinets tels que celui de El Hadj Saliou
DIALLO de Kamsar. Ce qui est surtout surprenant à Boké, c’est la surtarification du
contraceptif Depo dans les structures publiques. Il coûte 3 000 FG à l’hôpital préfectoral de
Boké et au Centre de santé de Kayenguissa, Kamsar (Boké). Au dispensaire de Sangarédi
(Boké), le Depo est vendu à 3 750 FG .
A N’Zérékoré, le prix plafond (2 500 FG) a été enregistré dans deux cabinets : Odilon Théa
(dans la commune urbaine) et Charles à Gouécké. Le prix moyen de Dépo est 1680 FG à
N’Zérekoré.
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A la lumière de ces chiffres, l’on constate aisément la surtarification du contraceptif Dépo
dans les cabinets de soins de tous les sites visités. L’une des raisons évoquées par les
prestataires pour défendre ce comportement est la gestion des effets secondaires comme l’a
déclaré ce prestataire du cabinet Charles à Gouécké (N’Zérékoré) : <<Quand une femme
prend Dépo, en cas de problèmes, elle revient pour nous informer et nous traitons. C’est
pourquoi nous le donnons à 2500 FG, sinon c’est 600 FG officiellement. Mais puisqu’il y a
travail après, il faut prévenir>>. Un autre facteur important se situe au niveau des
fournisseurs : <<Sur le paquet c’est écrit 600 FG. Mais avant que le produit n’arrive à notre
niveau, nos fournisseurs augmentent le prix>>, a déclaré le prestataire du cabinet Cécé Kolié
à Kobela (N’Zérékoré).
3-Facteurs Démotivants
Au niveau des points de vente visités, l’accueil réservé aux clients est généralement
chaleureux. Cependant dans les pharmacies, le client est très tôt abandonné au profit d’un
nouveau qui veut acheter des produits plus chers. Ce constat est le même dans toutes les
régions, en milieu urbain tout comme celui Rural.
Par ailleurs, Dépo est bien conservé dans les Pharmacies et les Centre de santé: les cas de
mauvaise conservation sont enregistrés dans certains Cabinets de soin où le flacon est
conservé hors de sa boîte, parfois mélangé avec d’autres produits dans le tiroir. Il convient de
signaler cependant que la discrétion est respectée partout. En outre, dans les Centres de santé
les prestataires donnent des explications avant que le client ne pose une quelconque question.
Celles-ci commencent généralement par la présentation de la gamme de contraceptifs
disponibles.
Cependant, dans les Pharmacies et Cabinets, les informations sur le produit ne sont données
que sur la demande du client. L’information souvent donnée est celle qui consiste à préciser
au client que Dépo n’est vendu que sur prescription médicale. La disponibilité au dialogue est
un comportement courant dans toutes les structures visitées : Centres de santé, Cabinets de
soins médicaux et Pharmacies. Mais, ce dialogue est souvent entrecoupé dans les Cabinets et
Pharmacies au profit d’autres clients. En général, la confidentialité existe dans l’achat de
Dépo. Quelques cas de non respect de la confidentialité ont été constatés dans les Pharmacies
et Cabinets de Labé, Kankan et N’Zérékoré.
En conclusion, l’on peut retenir que les agents de santé n’ont pas toutes les connaissances
requises pour recommander Dépo ou prendre en charge les effets secondaires liés à son
utilisation. Parfois, certains agents donnent des explications erronées autour de ce produit.
Quant au prix, il est loin d’être respecté partout. Il peut atteindre 10 000 FG dans certains
cabinets alors que le prix officiel est de 600 FG. En dehors des centres de santé, les
prestataires ne sont souvent disponibles au dialogue que tant qu’il n’y a pas de nouveaux
clients. Cependant, la confidentialité est chose courante au niveau de tous les points de vente
visités.
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ANNEXE
- Guide d’interview
- Personnel de l’étude
Guide d’interview approfondie
1- Avez – vous un produit de contraception?
2- Quel est le prix/combien coûte-t-il ?
3- J’aimerais avoir des informations autour de ce produit :
A- Utilisation :
a- Comment utilise-t-on ce produit?
b- Pourquoi utilise-t-on ce produit?
c- Ce produit a- t- il des qualités spécifiques ?
d- Lesquelles ?
B - Effets secondaires
a- Ce produit a-t-il des effets indésirables ?
b- Lesquels ?
c- En cas de problème lié à l’usage de ce produit, que faire ?
d- Et si le problème persistait ?
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A- Coordination
- Aliou BARRY
B-Collete des données
1- Région de Conakry
- Ramatoulaye DIALLO
2- Région de Boké
- Alkaly TALL
3- Région de Labé
- Alpha KEÏTA
4- Région de Kankan
- Mohamed Lamine MARIKO
5-Région de N’Zérékoré
- Mathieu MANAMOU
C- Synthèse
1-Ramatounlaye DIALLO
2-Alpha KEÏTA
3-Alkaly TALL
4-Mohamed Lamine MARIKO
5-Mathieu MANAMOU
D- Rédaction
a- Prudence Plus
Alpha KEÏTA
b-Orasel
Alkaly TALL
c-Planyl
Mohamed Lamine MARIKO
c-Dépo Provera
Mathieu MANAMOU
E- Secrétariat
1- Ibrahima BAH
2- Mme BAH née Maïmouna BAH
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TABLEAU RECAPITULATIF DES TYPES DE POINTS DE VENTE
VISITES SELON LES REGIONS COUVERTES