Folorunsho Alakija (Nigéria)

Le portrait de
la semaine
«Ces tycoons qui contribuent au succès des pays émergents»
Folorunsho Alakija (Nigéria)
La femme noire la plus riche au monde.
Avec une fortune estimée à 2,5 Mds $, Folorunsho Alakija est la femme
noire la plus riche du monde devant la très connue Oprah Winfrey. *
*Classement Forbes Mars 2014
Folorunsho a grandi au sein d’une famille très élargie, son père ayant eu 8
femmes et 52 enfants. Elle mène avec
son mari une toute autre existence.
Ayant eu 4 enfants, elle se plait à dire
qu’elle est l’unique femme de son foyer.
Folorunsho Alakija portant une de ses
emblématiques coiffures. Bien que loin
du monde de la mode aujourd’hui, elle
fait toujours très attention à son apparence.
Bien que Folorunsho Alakija soit issue d’une famille nigériane aisée, son histoire et son
parcours jusqu’au plus haut sommet de l’industrie du pétrole au Nigéria, n’en sont pas moins
impressionnants. Désormais désignée comme la femme noire la plus riche du monde, cette
femme de 63 ans a pourtant démarré loin du monde du pétrole.
Son enfance a été marquée de vas-et-viens entre le Nigéria et l’Angleterre. Dès l’âge de sept
ans, ses parents l’envoient en pensionnat en Angleterre pour obtenir une bonne éducation.
Elle finira néanmoins sa scolarité au Nigéria. Elle repart ensuite à Londres pour suivre des
études de secrétariat. Elle mettra en pratique cette fonction, de retour au Nigéria en travaillant
à la International Merchant Bank of Nigeria. Néanmoins, elle décide ensuite de retourner en
Angleterre pour entreprendre des études de mode et de design. A son retour au Nigéria elle
lance sa propre marque « Supreme Stiches » et réussira rapidement à se faire une place dans
l’industrie de la mode au Nigéria. Elle a même reçu le prix du meilleur designer du Nigéria
en 1986. Sa marque se vend auprès de la haute société africaine en devenant une marque de
référence en Afrique de l’Ouest.
Quelques années plus tard, aspirant à de nouveaux défis, Folorunsho décide de faire une
demande pour une licence de prospection pétrolière. A l’époque, proche du Président
Babangida, elle réussit à obtenir en 1993 le droit d’exploiter un gisement en mer de 620.000
hectares. Néanmoins, dépourvue de toute expérience dans l’exploration pétrolière et dotée
d’un gisement extrêmement éloigné, beaucoup se sont empressés de dire qu’elle ne tirerait
jamais rien de ce gisement.
Folorunsho était pourtant bien déterminée. Elle engage en 1996, le géant Texaco afin de réaliser
une étude du potentiel en pétrole de son gisement. Texaco finira par mettre en évidence que
le potentiel du gisement n’est autre qu’1 milliard de barils de pétrole. Sa ténacité a donc payé.
Elle créé suite à cela la société Famfa Oil. Bien évidemment, sa soudaine apparition sur la
scène nationale des acteurs pétroliers en a intéressé plus d’un. Le successeur du Président
Babandiga, Olusegun Obasango n’a pas longtemps hésité à prendre possession de 50% des
intérêts de Famfa. Ignorant tous les commentaires lui disant qu’elle n’obtiendrait jamais gain
de cause contre le gouvernement, Folorunsho a commencé une bataille judiciaire pendant
plusieurs années. La cour suprême lui restituera l’intégralité de Famfa en 2012. Aujourd’hui,
la société exploite plus de 200.000 barils par jour.
Bien loin du monde de la mode aujourd’hui, elle occupe néanmoins toujours le siège de
Présidente de l’Association des créateurs de mode au Nigéria et est irréprochable sur ses
tenues lors d’apparitions publiques. Elle est en outre connue pour ses coiffures faites de
foulards et turbans absolument uniques.
Peu à l’aise avec son statut de femme richissime en Afrique, Folorunsho soutient sa fondation
« Rose of Sharon » qui aide veuves et orphelins.
FAMFA OIL, quelques chiffres
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Société non cotée
La société exploite un gisement de
pétrole situé à 70 miles des côtes du
Nigéria, près du golfe de Guinée.
L’exploration durera jusqu’en 2024.
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Un gisement avec un potentiel d’1
milliard de barils dont 200.000 sont
exploités chaque jour.
Une des premières sociétés
d’exploration pétrolière au Nigéria
Sources : Forbes, Famfa, Atlantico
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