Français en lettres supérieures

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Français en lettres supérieures
Français en Lettres supérieures - Lycée Watteau de Valenciennes
Quelques conseils de lecture pour la rentrée 2011
Félicitations pour votre baccalauréat ! Maintenant, profitez de ces vacances pour préparer la rentrée
en hypokhâgne. Le rythme de travail sera soutenu et les nouvelles épreuves des concours nécessitent une
culture littéraire très large : il est donc important d’effectuer dès maintenant un certain nombre de lectures.
Choisissez librement dans la liste ci-dessous les titres qui vous permettront d’élargir le champ de
votre culture, et d’aiguiser votre curiosité. Quelques usuels et ouvrages critiques viennent compléter la liste.
Il ne s’agit pas d’accumuler le plus grand nombre de lectures, mais de les multiplier, à la fois pour le
plaisir, pour l’étude, et pour le plaisir de l’étude. Cette liste est volontairement arbitraire et très classique.
Elle sera complétée et précisée au cours de l’année.
Romans et récits
Chrétien de Troyes, Perceval ou le roman du Graal,
Lancelot le chevalier à la charrette
Rabelais, Gargantua, Tiers-livre (choisissez une
version modernisée)
Cervantès, Don Quichotte
Madame de La Fayette, La Princesse de Clèves
Voltaire, L’Ingénu
Crébillon fils, Les Egarements du cœur et de l’esprit
Laclos, Les Liaisons dangereuses
Diderot, Jacques le fataliste, La religieuse
Balzac, Mémoires de deux jeunes mariées, Le Lys dans
la vallée, Illusions perdues
Stendhal, La Chartreuse de Parme, Le Rouge et le
noir, Lucien Leuwen
Flaubert, L’Éducation sentimentale, Madame Bovary
Hugo, Les Misérables, L’Homme qui rit
Maupassant, Mont-Oriol
Huysmans, À Rebours
Dostoïevski, Crime et châtiment (trad. de Markowicz)
Kafka, Le Procès, Le Château
Proust, Un Amour de Swann*
Céline, Voyage au bout de la nuit
Giono, Un Roi sans divertissement, Les Grands
Chemins
Queneau, Les Fleurs bleues
Cohen, Belle du Seigneur
Camus, Le Premier Homme
Butor, L’Emploi du temps
Modiano, Villa Triste
Robbe-Grillet, Les Gommes
Poésie
Théâtre
Du Bellay, Les Regrets
Hugo, Les Contemplations, Les Chansons des rues et
des bois
Baudelaire, Les Fleurs du mal
Verlaine, Romances sans paroles
Rimbaud, Illuminations, Une Saison en enfer
Mallarmé, Poésies
Apollinaire, Alcools
Char, Fureur et mystère
Eluard, Capitale de la douleur
Michaux, La Vie dans les plis, La Nuit remue
Ponge, Le parti pris des choses
Queneau, Le Chien à la mandoline
Sophocle, Antigone
Shakespeare, Le Roi Lear, Macbeth
Corneille, Le Cid, Horace, Cinna, Rodogune
Racine, Phèdre, Bérénice, Andromaque, Mithridate
Molière, Le Misanthrope, Le Tartuffe, Dom Juan
Marivaux, Le Jeu de l’amour et du hasard
Beaumarchais, Le Barbier de Séville, Le Mariage de
Figaro
Hugo, Hernani
Musset, Lorenzaccio, On ne badine pas avec l’amour
Pirandello, Six personnages en quête d’auteur
Jarry, Ubu Roi
Beckett, Fin de partie, En attendant Godot
+ nouvelles : Tournier, Boulanger, Supervielle,
Maupassant, Mérimée, Barbey d’Aurevilly, Kafka
Littérature d’idées
Pascal, Pensées
La Bruyère, Les Caractères
La Rochefoucauld, Maximes
La Fontaine, Fables
Montesquieu, Lettres persanes
Barthes, Mythologies
Critiques et usuels
Jean-Paul Sartre, Qu’est-ce que la littérature ?
Michel Foucault, Les Mots et les choses
Maurice Blanchot, L’Espace littéraire
Marthe Robert, Le Livre de lectures, Roman des
origines et origines du roman
Nathalie Sarraute, L’Ere du soupçon
René Girard, Mensonge romantique et vérité
romanesque
Albert Thibaudet, Le Roman
Michel Butor, Essais sur le roman
Michel Raimond, Le Roman depuis la Révolution
Gérard Genette, Le Discours du récit*
Antoine Compagnon, Le Démon de la théorie
Roland Barthes, Le Degré zéro de l’écriture*, Le
Plaisir du texte
Paul Bénichou, Morales du grand siècle
Anne Ubersfeld, Lire le théâtre, I, II, III
Jean-Pierre Richard, Onze études sur la poésie
moderne, Poésie et profondeur*
Jean Starobinski, Le Remède dans le mal
Schmitt, Viala : Savoir-lire, éd. Didier, 1992.
C. Fromilhague : Les Figures de style, éd. Armand
Colin, coll. Lettres 128, 2005.
D. Denis, A . Sancier-Chateau : Grammaire du
français, Le Livre de poche, 1994.
Anthologie de textes littéraires : Littérature (XVI au
XX : 5 vol.), collection Mitterand, « Textes et
documents », Nathan (distribués à la rentrée).
Annexe : Extrait du Bulletin Officiel qui définit les objectifs de la classe de français en hypokhâgne
LES OBJECTIFS DE FORMATION EN FRANÇAIS EN CLASSE DE LETTRES SUPÉRIEURES
L’enseignement du français en classe de lettres supérieures a pour objectif d’étendre, de consolider et de structurer les
connaissances acquises dans les classes secondaires afin de constituer, par l’intensification des lectures et la pratique
systématique des exercices de l’explication, du commentaire et de la dissertation, une culture littéraire fondamentale pour
les étudiants, quelle que soit leur spécialisation ultérieure. L’étude des lettres, par son objet et ses méthodes, a donc
d’abord un sens culturel : elle permet d’asseoir et d’éclairer, par le travail sur les textes et les œuvres, les références
littéraires majeures du patrimoine, de faire prendre conscience de leur historicité, de faire réfléchir aux constantes et aux
variations esthétiques et génériques des représentations.
Cette première année doit également favoriser l’acquisition de méthodes de travail particulièrement nécessaires pour
aborder la seconde année, centrée sur la préparation directe des concours. Le souci d’apprentissage méthodologique vise
à faire acquérir la maîtrise des différents exercices types, écrits et oraux, ainsi que la capacité à consolider un savoir dans
la durée. Le professeur veille à développer tout particulièrement l’acquisition des compétences d’analyse et d’interprétation
des textes littéraires et la capacité à construire une argumentation écrite.
Les professeurs restent libres, en première année, de leur programme et de leurs démarches. On peut cependant souligner
qu’en tant que discipline, l’enseignement des lettres obéit à une logique historique et à une logique générique en fonction
de leur projet annuel :
- dans la mesure où il s’agit de permettre aux étudiants de construire une culture littéraire ordonnée et d’enrichir par la
lecture leur connaissance du monde et de l’homme, il apparaît nécessaire de prendre en compte dans cet enseignement
des éléments d’histoire littéraire et d’histoire des idées. L’étude des œuvres comme représentations, la mise en évidence
des continuités et des ruptures esthétiques, les notions de mouvement littéraire et culturel, de filiation et d’influence, les
formes de l’intertextualité, la production et la réception des textes s’inscrivent dans cette mise en perspective historique qui
est partie prenante de l’enseignement des lettres et qui invite à la création de relations avec les autres disciplines. Ainsi
peut se développer chez les étudiants le sens de l’unité intellectuelle des démarches et des connaissances indispensable à
une spécialisation ultérieure fertile ;
l’enseignement du français en classe de lettres supérieures vise également à cultiver et à informer la lecture des
œuvres en faisant acquérir aux étudiants les connaissances indispensables en matière de poétique des genres et de
stylistique. Il s’agit d’approfondir la conscience qu’ils peuvent avoir des caractéristiques et des problèmes spécifiques du
roman, du théâtre, de la poésie et de l’essai, afin qu’une étude approfondie des œuvres puisse leur permettre de mesurer la
singularité, l’écart ou le jeu qui marquent l’écriture de tel écrivain, ou de telle école. Ces connaissances acquises en matière
de poétique et de stylistique doivent permettre aux étudiants de parvenir à une lecture problématisée des textes, à une
interprétation résultant d’un questionnement pertinent et fondé sur une analyse à la fois cohérente, précise et consciente de
ses enjeux.
Cette problématisation unifie les exercices pratiqués en lettres à l’écrit ou à l’oral dans ces classes :
- l’explication de texte ;
- le commentaire composé ;
- la dissertation, portant sur une œuvre particulière ou sur une question de littérature générale.
Ces diverses formes de travail ont en effet pour objet de permettre aux étudiants de s’approprier la culture qu’ils acquièrent
et de cultiver les qualités de rigueur, de précision et de réflexion qu’ils auront à mettre en œuvre dans la suite de leurs
études, quelles qu’elles soient.
« Quand on lit trop vite ou trop doucement on n’entend rien » (Blaise Pascal).
F. MAILLARD, professeur de français

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