Épisode 1 de la saison 1

Transcription

Épisode 1 de la saison 1
STARGATE
IDA
Une web série
CREE PAR:
Michaël Michaud
ECRITE PAR:
Charlie Mouttet
&
René Progin
&
Robin Damman
&
Michaël Michaud
&
"Dersoi"
Stargate Ida n'a aucun lien officiel avec la MGM et le réseau Syfy et n'est en aucun cas
une fiction officielle de la franchise STARGATE et des séries « Stargate Sg-1 » et
« Stargate Atlantis » et « Stargate Universe ». Tous les produits, logos et images
cités dans ces pages sont la propriété de leur marque respective. Toute copie totale
ou partielle de son contenu est interdite hormis autorisation du Showrunner actuel
Charlie Mouttet.
1
NOTE AUX LECTEURS :
Cet ouvrage a été produit
bénévolement par de jeunes
auteurs Français, Canadiens et
Suisses.
Ne vous attendez pas en lisant ceci
à trouver un chef d’œuvre de la littérature. Nous
écrivons pour le plaisir et uniquement pour cela. Cette
alliance d’écrivains a
nécessité plusieurs mois de travail.
Nous vous prions donc de respecter nos œuvres.
Afin de rendre la lecture de ces premiers épisodes
convenable, nous avons travaillés avec les
correcteurs :
John.Shep
&
Liam Belkin
&
René Progin
Merci à eux.
La mise en page, ainsi que la conception
du présent document a été assurée par
Charlie Mouttet
&
René Progin
2
SOMMAIRE
Videum ( partie 1) . . . . . . . . . . . . 4
Videum (Partie 2 ) . . . . . . . . . . . 11
Destinée (Partie 3 ) . . . . . . . . . 16
Hope (Partie 1 ) . . . . . . . . . . . . . 22
Hope ( Partie 2 ) . . . . . . . . . . . . 28
Les Shiwembakas . . . . . . . . . . 33
Sunshine . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
L’obélisque . . . . . . . . . . . . . . . . 49
Un jour banal . . . . . . . . . . . . . . . 56
-7500 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
3
EPISODE1
« Videum (Partie 1)»
Ecrit par :
Michaël Michaud
Avec la participation spéciale de : Charlie Mouttet
Correcteur : René Progin
Salle de l’ordinateur central à bord de l’Odyssée.
Daniel Jackson ne cherchait rien en particulier. Mais bon, il n’y avait plus de Oris à
combattre, ni de Goa’ulds ou presque, ce qui lui permettait de consacrer du temps à ses
recherches. Il faut avouer que de les faire dans l’Odyssée avait ses avantages. L'avantage
principal était de pouvoir travailler en paix, sans qu’il n'y ait de ces jeunes membres des
équipes du SGC qui tentent de l’impressionner avec des éléments archéologiques sans grande
valeur. De plus, les données copiées depuis l'ordinateur central d'Atlantis, la majestueuse cité
d'origine lantienne que les terriens possédaient désormais, ainsi que la base de données du
noyeau informatique asgarde, installé lors du suicide collectif de cette puissante race
extraterrestre, renfermaient de nombreuses informations passionnantes. La veille, par
exemple, Daniel avait remonté l’arbre généalogique de Thor jusqu’à Buri, qui avait été son
arrière grand-père biologique, du temps où les Asgards se reproduisaient encore
naturellement, et non par clonage. A l'instant, il était en train de lire un texte sur l’occupation
d’un avant-poste lantien par une race inconnue ayant eu des contacts avec les Asgards.
Soudainement, son écran changea...
- Non, cela ne se peut pas...
Il se leva d’un coup sec, et se dirigea vers l’autre bout de la pièce. Il appuie sous le bouton du
communicateur :
- Colonel Davidson?
- Bonjour Daniel! Comment avance vos recherches?
- Justement, j’aurais besoin d’un petit service...
***
Couloir du « Homeworld Command », Pentagone.
Jack O'Neill marchait vite, ce qui était plutôt rare avec le temps. La marche rapide devenait de
plus en plus dur avec l’âge, mais il avait une bonne raison de faire cela : un délicieux
sandwich à la dinde l’attendait au restaurant du coin, qu'il préférait au mess de l'armée. Il était
si pressé qu’il n’entendit pas le son produit par l’arrivée de Daniel dans une salle vide, juste à
coté de lui. Lorsque Daniel sortit du placard, Jack était déjà loin. Daniel cria, tout en tentant
de le rattraper :
- Jack!
- Daniel!? Répondit-il, sans s’arrêter.
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- Jack!
- Daniel!
- Jack!!!
- Daniel, Jack!
- Da... Pff... Veux-tu t’arrêter cinq minutes?
- Non Daniel! J’ai un truc urgent à faire!
- Menteur!
- Bien... Cinq minutes, pas une de plus. Dit-il en se retournant.
- J’ai trouvé quelque chose, dit-il tout essoufflé, dans la base de données des Asgards. Une
cité!
- Oh... Vraiment? Tu as envie d’un sandwich?
Deux heures plus tard, dans la salle d’attente de Karl Strom
Jack et Daniel étaient assis en attendant que Strom se libère de ses activités « importantes ».
Jack était en train de lire un magasine, lorsqu’il dit :
- Savais-tu, Daniel, qu’il y a un musée phallologique en Islande?
- C’est important?
- Non, mais cela permet de patienter le temps que Monsieur Strom nous fasse comprendre
qu’il est un type important ! Il avait haussé la voix, sur la fin.
La porte s’ouvrit au même moment où Jack finissait sa phrase, avec Strom dans le cadre de
celle-ci. Il les regarda d’air suspicieux.
- Entrez messieurs !
- Je suis sûr qu’il m’a entendu, chuchota Jack.
Les trois hommes prirent les chaises autour du bureau de Strom.
- Bon, vous vouliez me déranger pour?
- Daniel a découvert un truc...
- Un truc ?!?
- J’ai fait la découverte d'une cité ancienne.
Strom montra soudain un peu d'intérêt.
- Comme Atlantis?
- Je ne sais pas, peut-être, les données sont confuses. Il semblerait qu’un peuple ait pris cette
cité sous leur contrôle. Les Anciens l’avaient quitté depuis quelques centaines d’années pour
faire leur ascension de masse.
- À cause du fléau des Oris?
- Oui. La cité a été laissée là, vacante. Elle permettait aux Anciens d’avoir un pied-à-terre lors
de leurs présences dans la galaxie. Il y a quelques milliers d'années, une race inconnue a
décidé de prendre cette cité comme base d’opération. Ils ont eu de bons contacts avec les
Asgards.
- En quoi cela nous concerne? Les Asgards ont connu une race amicale. Ok, je peux
comprendre. Mais ce n’est pas vraiment important...
- Si, car le nom d’un de leur contacts est Henry Nelson.
- Et alors? C’est un nom commun, j’en connais deux ou trois et je suis sur que le général
O'Neill, ici présent, en connaît d’autres.
- Certes. Mais c’est un nom rare pour un extraterrestre et...
- Ce que Daniel essaie de dire, l’interrompit Jack, c’est que cela serait une bonne idée que le
Homeworld Command envoie un vaisseau pour explorer la cité et pour déterminer la nature
de ce Henry Nelson.
- Bien, je vais en parler aux autres membres du conseil, revenez donc me voir après-demain.
5
***
Deux jours plus tard, 16H, même salle d’attente.
- Je suis sûr qu’il m’a entendu.
- Non Jack.
- Pff.. Oser nous faire attendre trente minutes... De plus, je suis certain qu’avec l’expédition
Icarus qui est un désastre, on va essuyer un refus...
- Mais non, le comité saura prendre la bonne décision. Après tout, l'échec du Destinée ne leur
coûte presque plus rien, et puis, qui sait, on va peut-être même trouver une planète permettant
d'atteindre ce vaisseau...
Quelques instants plus tard, Strom vint les chercher. En entrant dans le bureau, Jack et Daniel
virent, assis sur le canapé, le colonel Édouard Arquette.
Édouard Arquette était le fils du Lieutenant Général Sam Arquette, que Jack connaissait de
longue date. Ils avaient effectué plusieurs missions ensemble, durant leur jeunesse, sans
jamais vraiment s'entendre. C'était Sam Arquette qui avait donné à Jack le surnom de Couteau
Suisse, pour deux raisons : premièrement, Jack en avait toujours eu un sur lui, deuxièmement
l'humour parfois sec et tranchant de Jack n'avait jamais fait rire Samuel. Et Jack n'avait jamais
eu confiance en ceux qui ne riaient pas, surtout s'ils s'agissait de ses propres plaisanteries. Ce
surnom lui était resté jusqu'à ce que Jack prenne sa retraite anticipée puis s'engage au SGC.
Édouard Arquette avait suivi les traces de son père, et s'était engagé dans l'armée. D'une
certaine manière, et bien qu'il ne l'eût jamais avoué, Jack voyait en Édouard ce qu'aurait pu
devenir son propre fils, s'il n'y avait pas eu... Malgré tout, Jack le trouvait insolent. Son père
avait facilité son ascension dans l'armée, parfois de manière quelque peu douteuse, et Édouard
avait également à plusieurs reprises montré ses talents d'opportuniste. Il avait été furieux
envers Jack lorsque celui-ci l'avait écarté du projet Icarus, mais n'avait rien pu y faire. Sam
Arquette avait cependant menacé Jack, affirmant que cette décision ne serait pas sans
conséquences.
Il se leva en voyant les deux hommes entrer, forçant un sourire vainqueur et hautain.
- Jack, Daniel, dit-il en leur serrant la main.
- Colonel Arquette, dit Daniel.
- Bonjour Eddy, comment se porte votre femme?
- Bien, merci de vous en inquiéter, Général.
- De rien ! Je voulais juste savoir si sa condition avait changé depuis hier.
- Bon... Maintenant que les politesses sont faites, on peut s’asseoir pour discuter?
- Oui, bien sûr!
Jack et Daniel prirent un siège, pendant qu’Édouard se mit à chiquer une gomme à mâcher.
- Le comité a pris une décision : nous acceptons l’envoi d’un contingent temporaire vers la
galaxie d’Ida. Nous expédierons par la porte du SGC un groupe de cent cinquante personnes
environ, avec le nécessaire pour survivre pendant quelques temps. Vous pourrez, si vous le
souhaitez, Général, mettre à la disposition de l’expédition un ou deux Jumpers, pour faciliter
l’exploration vers d’autres mondes, annonça Strom.
- Bien, dit Jack, mais pourquoi ne pas y aller avec un vaisseau ? On va gaspiller les EPPZ
restants !
- Parce que les voyages par la porte sont plus sûrs, et que cela permet de sauver quelques
semaines de salaires...
- Ah, l’argent... dit Jack. Quel fléau... Qui va être en charge de l’expédition? Je suppose que
c’est le colonel Telford, vu qu’il n’a pas pu partir avec l'équipage du Destinée ?
Arquette se leva du canapé d’un coup et, en crachant sa gomme dans la corbeille, dit :
- C’est moi!
6
- Pourquoi? demanda Jack.
- Disons que monsieur Arquette a eu des éléments dans son dossier qui ont favorisé sa
candidature, annonça Strom.
- Et les autres?
- Je vais choisir parmi les équipes SG et les restants d’Atlantis pour constituer le corps
militaire, dit Ed. Pour le staff scientifique, je vais charger quelqu’un pour le faire.
- Puisque je n’ai pas vraiment mon mot à dire, puis-je vous proposer que ce quelqu'un soit un
homme qui a su faire ses preuves, au fil des années... Autrement dit, je vous propose
fortement Daniel!
- Moi Jack?
- Oui, toi Daniel. Il a connu presque tout le corps scientifique du SGC et d’Atlantis. En plus, il
est le plus compétent que nous avons, donc, il devrait faire les bons choix.
Le silence s’installa pendant quelques instants...
- Pourquoi pas, dit Arquette, mais je veux aucune ingérence de votre part – en pointant
O'Neill. Ni du CIS.
- Ok, bien, il vous faut la liste pour quand? Demanda Daniel.
- La semaine prochaine monsieur Jackson.
- Quoi?!?
- Le CIS a pensé que ça serait une bonne idée se concentrer sur l’expédition pour ensuite
pouvoir concentrer tout nos efforts sur le sauvetage du Destiné, dit Arquette d'une voix calme.
- Si vous le permettez, je vais me retirer pour m’occuper de ma tâche.
- Oui, à bientôt monsieur Jackson.
Daniel se lève et se dirige vers la porte.
- Je vais aussi me retirer. Messieurs!
- Général! Répondirent à l’unisson Strom et Arquette.
Jack fit, en sortant du bureau, un léger sprint pour rattraper Daniel dans le couloir et dit :
- J’ai deux-trois noms à te proposer! Que penses-tu de...
17H50, le vendredi de la semaine suivante, salle de briefing du Sun Tzu.
Jack, Daniel et Ed attendaient l’arrivée des principaux membres de l’expédition. Ed dit à
Daniel:
- Qui allez-vous me présenter?
- J’ai pensé au Docteur Michaël Michaud en temps que scientifique en chef. Il est compétent,
c’est lui qui a était en charge, jusqu’à récemment, du développement des satellites antiréplicateurs.
- Il sera parfait pour vous colonel, dit Jack. Pour l’avoir connu un peu, il est un peu spécial,
mais dans le bon sens du terme!
- Ok... Et le second scientifique principal sera... ?
- Jay Felger, répondit Jack, un brillant scientifique ayant, en quelque sorte, aidé dans la
destruction des Réplicateurs dans notre galaxie. En plus, il a déjà sauvé la vie de SG1 dans le
passé, alors que nous étions retenu captif dans un Ha’tak. Bref, un bon élément...
- Bien, bien... dix-huit heure approche, je vais contacter le colonel Nixon pour qu’il téléporte
nos hommes.
Arquette se lèva de son fauteuil et se dirige avec le communicateur...
***
7
17H58, Terre, Appartement de Michaël Michaud, localité inconnue.
Michaël avait attendu toute l’avant-midi que le Sun Tzu vienne le chercher. Il avait compris
« vendredi à six heure », mais personne ne lui avait téléporté. Il n’avait pas trouvé cela triste,
après tout, il ne vivait que pour le plaisir...Ah, le plaisir... Il était en train d’en avoir à ce
moment précis. Mike (pour les intimes) était en plein milieu de sa soirée d’adieux avec deux
superbes serveuses de son restaurant préféré, Amanda et Rebecca. Mike avait un faible pour
toute les femmes, mais surtout celles qui ont un nom qui finissent en " a "... À ce moment-ci
de la soirée, il attendait les "AA" qui étaient en train de se changer dans la salle de bain.
- On arrive! Dirent les filles.
- Mon’oncle est prêt tout comme son popaul!
- Il faut que tu fermes les yeux!
- Oky!
Ce que fit Mike en ôtant ses sous-vêtements. Pour lui, l’attente était longue. Tout juste après,
il entendit un drôle de bruit. Il crut que c’était l’une des filles. Il porta sa main au loin, les
yeux toujours fermés, et …
- Wow!!!!! Quessé ça ? S'écria-t-il, sa main qui palpant la barbe de Paul Reno, deuxième
officier militaire en importance de l’expédition.
- Ah... Le bras canadien, s'écria Jack pendant que Mike mettait ses mains pour cacher ce qu’il
avait entre les deux jambes.
Sans s'en rendre compte, il avait été téléporté à bord du premier vaisseau intergalactique
chinois, le Sun Tzu, qui ressemblait beaucoup aux vaisseaux qu'avaient déjà construits les
Américains et les Russes.
- Messieurs, avec votre permission, j’aimerais enfiler un truc...
- Je crois qu’il y a les uniformes des pilotes de F-302 en réserve dans l’armurerie au bout du
couloir.
- Merci.
Mike sortit en courant.
- Oulà, vous savez comment nous accueillir! Encore merci, Général, je ne sais pas comment
vous remercier. Vous avez tellement fait pour moi. Vous avez sauvé le monde tellement de
fois...
- Felger...
- Ouioui, Général, mais il faut dire...
- Felger !
Felger se tut. Les hommes attendirent que Michaud revienne. Jack regarda la Terre, à travers
la vitre. Felger avait raison, ils avaient sauvé cette planète à plusieurs reprises, sans que ses
habitants n'en sachent quelque chose. Quelques minutes plus tard, Michaud revint, habillé.
- Désolé messieurs, je ne vais pas en faire une habitude.
- J’espère, parce que je vais te surveiller, annonça Ed.
- Bon, c’est pas tout, mais... dit le général O’Neill, avant de marquer une pause. Je crois que
j’ai un contrat de confidentialité à faire avec une jolie fille. Donc, je vous laisse papoter.
- Ce sont deux contrats, mon Général...
- Oh... Vraiment ?
Sur ce, O'Neill sortit de la pièce, la tête pleine d’idées pendant que le colonel commençait à
briefer plus en détail ses futurs hommes avec l’aide de Daniel...
***
8
Lundi, 8H30, salle d’embarquement du SGC.
Tous attendaient le discours du colonel Arquette qui lancerait officiellement l’expédition vers
d’autres cieux. Dans le haut de la salle, comme soutenus en l'air par une main invisible, se
trouvaient deux Jumpers empruntés à Atlantis. Ceux-ci étaient remplis de nourritures,
médicaments, armes, lits portatifs, tentes, et de tout un fatras de matériel de survie. C’était
bien pratique de les avoir pour cela. Au sol, on pouvait trouver tous les membres de
l’expédition, ainsi que le reste des denrées qui ne rentraient pas dans les deux Jumpers. Au
milieu de cette foule se trouvait le docteur Michaud. Il mangeait une pomme en reluquant la
foule, au-hasard. Près de lui, se trouvait un homme d’origine afro-américaine. Le genre plutôt
baraqué, un peu comme un joueur de football américain. Ses yeux bruns regardaient la Porte
avec une certaine admiration. Il lui cria :
- Allô! PAR-LEZ-vous ma lan-gue ? (en prenant soin d'articuler chaque syllabe, une par une.)
- Malheureusement oui... Je suis noir pas handicapé ! Le caporal Nelsen s’éloigna du docteur
Michaud à la fin de sa phrase.
- Ah... Il y a des gens impolis de nos jours, murmura Michaud en jetant le cœur de sa pomme
sur le sol.
Tandis que l'on s’affairait aux derniers préparatifs, le général O’Neill observait le spectacle du
haut de la salle de briefing du SGC. Le général Landry sortit de son bureau, s’approche de
Jack et lui posa la main sur l'épaule, en un geste d'amitié.
- Hep, Jack!
Jack répondit sans se retourner, il savait exactement qui l'avait apostrophé de la sorte, un vieil
ami.
- Salut Hank!
- Tu les regardes partir? dit-il en tentant de reconnaître ses hommes dans le lot.
- Oui...
- Hey, cria Landry. Que fait Felger?
- Il y va, avec les autres.
- Pourquoi ?
- C’est mon cadeau de départ à Arquette. Je suis sûr que trois mois coincé avec lui devrait lui
changer le caractère.
Landry ne put s’empêcher de sourire. Après tant d'années, Jack n'avait pas changé d'un poil.
- Ah Jack... Toujours partant pour la partie de pêche de samedi?
- Oui, je vais amener...
Ils furent soudain interrompus.
- Général O'Neill?
Un jeune soldat venait d'entrer dans la pièce.
- Le colonel Young et le docteur Rush dans votre bureau, ils disent que c’est important.
- Ils ont le tour d’arriver au bon moment... À samedi Hank.
- Bye Jack.
O’Neill prit soin de faire un léger coucou de la main à Arquette qui les regardait de la
passerelle d’embarquement, avant de suivre le jeune soldat. Sur cette même passerelle, il y
avait un M.A.L.P. Le colonel Arquette grimpa dessus et, en criant, commença :
- Bonjour Messieurs... Bonjour... Bon... SILENCE!!!
Ce que la foule fit.
- Comme je le disais, bonjour Messieurs-dames. Nous allons partir dans quelques instants,
mais avant je tiens à vous rappeler quelques éléments. D’abord, un rappel : nous allons être
sur cette planète pour trois mois, sans aucune possibilité de retour d’ici-là. Bref, c’est votre
dernière chance pour changer d’avis.
9
Édouard prit une grande respiration, alors qu’au loin on vit Felger partir en courant vers l’une
des sorties de la salle.
- Bien. Maintenant, voici comment nous allons procéder : nous allons envoyer un M.A.L.P.
que voici – en montrant du doigt l'engin sur lequel il se tenait. – Si le chemin est libre, nous
allons tous passer par cette porte. Une fois là-bas, il sera important de s’éloigner de la porte,
pour permettre aux Jumpers de passer la porte sans renverser personne. Walter, à vous !
Walter Harriman avait regardé la scène depuis le début, de son poste. Après ce signal, il se
mit à composer l’adresse, tandis qu’un soldat à coté de lui prenait le contrôle du M.A.L.P. Le
colonel s'était reculé lorsque la porte s’activa.
- Chevron 8, activé ! Lança le Sergent-Chef Harriman.
Tout le monde regardait en silence le véhicule robotisé se diriger vers la sorte de surface
aqueuse devant eux. Tous, même Felger qui venait de reprendre sa place avec une boite de
carton sous le bras. Quelques secondes plus tard, Walter pouvait voir sur l’un de ses
moniteurs que la voie était libre et les conditions atmosphériques viables. Devant lui, on
pouvait voir une réplique de la salle de contrôle d’Atlantis. Il annonça :
- La voie est libre. Bonne chance!
Le colonel se dirigea en premier vers la porte, et y entra...
A SUIVRE …
10
EPISODE 2
« Videum (Partie 2)»
Ecrit par :
Michaël Michaud
Avec la participation spéciale de : Charlie Mouttet
Correcteur : René Progin
Salle de contrôle de la cité.
Lorsque Christopher Willis traversa le vortex, il pensa à ses deux filles qu’il laissait derrière
lui. Il aurait aimé qu’elles soient avec lui. Bien plus encore, il avait peur de de mourir sans
pouvoir rencontrer son futur enfant, qui allait naître, si tout se passait bien, dans six mois et
demi. Mais comme l'expédition ne durerait que six mois, trois à attendre le Sun Tzu et trois
pour rentrer, il devrait être de retour à temps. Il se réjouissait beaucoup, surtout qu’avec son
âge, cinquante ans bien pesés, il était rare de pouvoir devenir un papa à nouveau. Il aurait
aimé pouvoir rester avec sa femme, mais il était le plus grand spécialiste sur les cultures
Ancienne et Asgard, après Jackson. Lorsqu’il prit conscience qu'il était de l’autre coté du
vortex, il embrassa d'un regard toute la beauté de la salle de contrôle... Celle-ci était quelque
peu différente d’Atlantis, qu’il avait visité à quelques reprises, puis avait pu étudier « de
près » depuis que la cité s'était posée dans la baie de San Francisco. Le texte de bienvenue en
ancien, qui se trouvait sur le bord des marches montant de la plateforme de la Porte, était
différent, Il y avait moins de lumières sur les murs, et le sol avait une teinte plus sombre. Tout
était si sobre... Du haut des marches, le colonel Arquette cria :
- Que toutes les personnes qui sont près de la Porte bougent vers les côtés ! Ça va être le tour
des Jumpers!
Ce que firent Willis, Felger, Michaud et tous les autres présents dans cette salle.
***
Salle de contrôle du SGC.
Ce que faisait Paul Reno à cet instant était plus difficile que cela n'en avait l'air. Réussir à
maintenir un Jumper, transformé pour l’occasion en vaisseau de transport, dans un ancien silo
de missiles nucléaires, lorsque l'on a un autre de ces vaisseau à quelques dizaines de
centimètres du sien, demandait une certaine dextérité. Ce qu’il n’avait pas vraiment... Certes,
il avait suivi un entraînement de base, mais niveau expérience de vol en Jumper, il en était au
même point que la plupart des gens qui se trouvaient en dessous de lui, quelques secondes
auparavant. Il commença à descendre tranquillement et à se préparer mentalement pour sa
nouvelle affectation, sa deuxième cité ancienne en quatre ans, lorsqu’il entendit à la radio la
voix d’Arquette :
- Lieutenant, veuillez procéder, vous avez le feu vert. Je répète, vous avez le feu vert.
Reno fit une petite prière à Sainte Marie, sainte patronne de la France, et propulsa son
vaisseau dans le vortex. Une fois de l’autre coté, des indications en ancien apparurent sur son
11
écran. Bien que son ancien fut médiocre, il reconnut tout de suite leur signification. La cité
ancienne venait de d’ouvrir un programme automatique présent dans les Jumpers. Celui-ci
souhaitait la bienvenue aux nouveaux arrivants d’Atlantis, cité d’où provenaient les petits
vaisseaux. Alors qu’il montait son engin dans les airs, il pensa à remercier Willis de lui avoir
appris ces quelques mots quand le moment serait opportun.
***
Un peu plus tard.
Tout le monde était en train de célébrer la réussite du voyage avec les bouteilles de vin rouge
que le général O’Neill avait « subtilement » caché dans l’un des deux Jumpers. Tous? Non!
D’abord, il y avait Felger, qui était allé se choisir tout de suite une chambre dans la section
résidentielle de la cité. Celle qu’il avait prise était au milieu des autres, il l’avait choisi pour
plusieurs raisons : la vue était jolie (Il pouvait y entrevoir une vaste plaine dont la couleur
restait à déterminer, à cause des reflets de la Lune verte), il serait au centre de l’action pour
les trois prochains mois, et une conduite passait sur l’un des murs, ce qui présentait un
superbe endroit, entre la conduite et le coin du mur, pour cacher sa boite...
***
Flashback : Quelques jours auparavant, foyer de personnes âgées Saint-Justin, chambre 213.
- Non maman... Non!
- Oui Jay, tu dois faire ça pour moi.
- Non, il n’aimerait pas ça...
- Jay, il était pilote d’essai. Il aimait être dans les airs.
- Non!
- Jay-chéri, tu va apporter les cendres de ton père avec toi!
- Mais maman...
- Jay!
- Oui maman... céda-t-il en faisant une moue. Je crois que je vais y aller.
- Bien, bonne... Oh ! Attends !
Elle se leva de son lit pour saisir un petit sac refermable de sa table de chevet.
- Tiens, mon fils, c’est de la part de tous les gens ici.
- Maman, t’aurais pas dû...
En saisissant le sac- Mais... Hé! T’as pas dit à tout le monde ce que... Que j’allais partir sur
une mission pour sauver le monde encore une fois?
- Quoi? Une mère a le droit d’être fière de son fils...
- Maman...
Il se leva de sa chaise et alla faire une étreinte à sa mère. Il la serra comme si c’était la
dernière fois et lui murmura dans l’oreille :
- Je t’aime.
- Moi aussi et n’oublie pas de me rapporter un souvenir!
- Promis maman, promis...
Ils restèrent ainsi pendant de longues minutes puis Felger sortit de la chambre, laissant sa
mère sécher ses larmes à temps pour son émission préférée : Les Feux de L’Amour.
12
***
Retour à Felger, dans le présent
Il mit sa boite contenant l’urne de son père dans sa cachette, et prit l’un des biscuits aux
pépites de chocolat. En le mangeant, il décida de se diriger dans la salle de contrôle, avec les
autres, après qu’il eût mis un carton sur le mur...
***
Salle des Jumpers.
En plus de Felger, il y avait Paul Reno qui n’avait pas été à la petite fête. Il avait prévu d’y
aller, mais après avoir aidé à décharger son vaisseau, il avait remarqué un balcon proche du
hangar des Jumpers. Il n’avait pas suivi les autres, mais avait sorti un calepin et un crayon de
son paquetage et s’était dirigé pour admirer la vue. Il entreprit, une fois là-bas, de faire un
léger portrait des étoiles. C’était une pratique qu’il exerçait depuis le début de ses affections,
loin de sa petite planète bleue. Il faisait cela pour son frère jumeau. Celui-ci avait toujours
voulu devenir astronaute, mais l’accident d’automobile qui avait tué leurs parents avait aussi
eut pour effet de le paralyser. Reno supportait mal le fait qu’il soit ici, au lieu de son jumeau.
Au moins, s’il ne pouvait être ici, il pourrait au moins voir la lune verte de ses propres yeux...
***
Salle de contrôle de la cité.
Lorsque Felger arriva, il vit Michaud en train de travailler à l’un des postes de la salle. Il fit
signe à Felger de venir le rejoindre.
- Salut Jay, je peux t’appeler Jay ?
- Oui, tu peux...
- Je ne t’ai pas vu à la petite party organisé par le chef... T’as pas eu le mal de l’espace,
j’espère?
Il donna une bonne tape dans le dos de Felger.
- Non, j’avais quelques trucs à régler. Tu fais quoi ?
- Je tente, avec l’aide d’un de nos sbires, de brancher une de nos générateurs à la cité, pour ne
pas trop épuiser les réserves d’énergie de la cité.
- Super, je peux faire quelque chose?
- Non, pas vraiment... Dis, pourquoi es-tu ici?
- Pourquoi je suis ici ?
- Oui, euh... Tu as fait quoi ? Niveau réalisation, là...
- Hum... J’ai paralysé le réseau des portes des étoiles, en quelque sorte...
- Ah! Tu es une sorte de hacker?
- Non pas du tout...
- Oh...
L’ordinateur fit un bip, indiquant que le générateur était opérationnel.
- Bon, je vais aller faire un tour. Si le sergent arrive, tu peux lui dire que j’aimerais la
remercier?
- Oui, je peux.
13
- Merci. Et surtout, ne touche à rien !
Michaud laissa Felger seul dans la salle de commande. Une fois que Michaud fut sorti de son
champ de vision, Felger se mit à parcourir les documents ouverts sur l'ordinateur portable
laissé vacant par son collègue scientifique...
***
Hangar à jumpers
Reno venait de finir son croquis. Il décida d’aller voir la salle de contrôle de ses propres yeux,
et déambula au travers des couloirs. Malheureusement pour lui, ils se ressemblaient tous. Un
couloir aux murs vert sauge à sa gauche et... Oh! Surprise! Un autre couloir aux murs vert
sauge à sa droite... Il s’apprêtait à appeler de l’aide avec sa radio lorsqu’il entra dans la
section habitable de la cité. Au loin, il fit l’homme qui lui avait tripoté la barbe, le docteur
Michaud. Il semblait avec une conversation avec quelqu’un dans une salle. Une fois arrivé
près de lui il l'appela :
- Hé Michaud !
- Hé!! Tu te cherches une chambre ?
- Non pas encore. Dis, la salle de contrôle est dans quelle direction?
- Au bout de ce couloir, tourne à gauche. Descends d’un étage, tourne à droite. Puis, tu
marches quelques temps avant de tomber sur un transporteur. Il va te mener là-bas.
- Merci.
Le lieutenant regarda dans la salle et vit Rebecca Caine qui s’installait dans ses quartiers. Du
moins, elle tentait de le faire...
- Sergent Caine, si monsieur Michaud se met à nu et tente de vous tirer la barbichette, je vous
donne la permission de l’enfermer ou de le séquestrer.
- Je n'attendrais même pas votre permission, mon colonel. Dit-elle avec un léger sourire.
- Bien, merci docteur. Dit-il en s’éloignant.
- Bon, de quoi parlons-nous mademoiselle Caine... Ah oui! Êtes-vous célibataire ? Parce que,
si vous l’êtes, je pourrais vous cuisiner une de mes spécialités, une poutine. C’est un plat
composé de...
Pendant que Michaël lui donnait sa recette de poutine, Rebecca, qui voulait déballer le reste
de ses affaires, dont son « Robocop » - son M82 -, décida qu’il était temps de dire au revoir au
docteur. Elle lui ferma donc la porte au nez. Celui ci, de l’autre coté, s'écria :
- Hé, je t’ai même pas tiré la barbe !
Il sentit une main sur son épaule. C’était Arquette...
- Tu ne dragues pas le lieutenant Caine, j’espère ?
- Non-non... Je venais juste prendre des nouvelles de son chien...
- Oh... Je vois... Sache ceci : Nous ne sommes pas au collège... Si je te vois une seule fois
nous refaire le coup du Sun Tzu, je te laisse sur une planète abandonnée jusqu’à la fin de nos
trois mois.
(Il s’approcha pour que son visage soit à quelques centimètres de ceci du docteur.
- Autrement dit, laisse ton...
- Popaul. Mon Popaul...
- Autrement dit, laisse ton Popaul dans ton pantalon et loin de toutes de les femmes de
l’expédition. Suis-je clair?
- Oui.
- Bien, je suis sur que l’on va s’entendre non?
14
- Non. Heu oui, bien sur !
Le colonel s’éloigna sur ses mots en espérant que le Sun Tzu arrive un peu plus tôt.
Michaud se dirigea vers sa chambre, qu’il avait choisie en face de celle de Felger, pour des
raisons pratiques. Surtout qu’elle était facile à trouver, Felger avec mis un carton sur le mur
disant que sa chambre était là. Il disait « Chambre de Felger, aucun intrus n’est permis ! »
Il était sur le point d'entrer dans sa propre chambre, lorsque qu’il vit le sergent Ambrose.
Celle-ci lui demanda :
- Le docteur Felger m’a dit que vous vouliez me voir?
- Oui, bien sûr, entrez...
***
Entrée de la salle de contrôle.
Reno était enfin arrivé à l’endroit où il voulait aller, la salle de contrôle. Celle-ci était
légèrement plus petite que celle d’Atlantis, du moins, selon ses souvenirs. Malheureusement
pour lui, il n’était pas seul, le docteur Felger était là. Il s’assit dans les marches, espérant qu’il
n’allait pas le déranger. Il pensait à son frère lorsqu’il entendit crier. C’était Felger, qui criait
comme un malade. Le Lieutenant se leva et alla voir ce qui n’allait pas.
- Ah mon Dieu, C’est pas vrai!! Non, non, non...
Il s’arrêta net, par la gifle du lieutenant.
- Docteur, calmez-vous! Il y a rien vous voyez?
- Non, non, non, c’est pas vrai.
Sentant l’hyperventilation qui arrivait, il sortit un sac en papier de sa poche et respira dedans.
Il fit ceci pendant plusieurs secondes tout en faisant des signes de négation avec sa main libre.
- Merci, finit-il par dire.
- C’est pratique un sac... Vous en avez toujours un?
- Oui, je panique souvent.
- Ah bon...
Reno sourit. Décidément, ce Felger était vraiment un drôle de personnage... Reno se demanda
en son fort intérieur quel esprit tordu avait pu proposé un type de ce gabarit pour
accompagner l'expédition.
- Bon, maintenant, expliquez-moi ce qu’il y a, tranquillement, et en restant calme.
- Je partourais les données de l’ordinateur que voici, et il est connecté aux systèmes de la cité.
- Et?
- Regardez par vous-même!
D'un geste rapide, il tourna l’écran vers le lieutenant.
- Ok, ce sont les étoiles, avec un gros point clignotant au milieu.
- C’est plus que ça... D'après la cité, c’est le Destinée...
Le sourire disparut du visage de Reno. Il perdit la notion du temps pendant quelques
secondes. Puis, lorsqu’il reprit le contrôle de ses moyens, il saisit sa radio et dit :
- Colonel! Nous avons besoin de vous à la salle de contrôle, immédiatement!
A SUIVRE ...
15
EPISODE 3
« Destinée ? (Partie 3)»
Ecrit par :
Michaël Michaud
Correcteur : Liam Belkin
Salle de contrôle.
Le colonel Arquette et les docteurs Michaud et Willis venaient de rejoindre Reno et Felger.
Celui-ci venait de leur faire partager sa découverte.
- J’avais dit de ne toucher à rien !
- C’était plus fort que moi...
- J’ai dit : Ne touchez à rien !!! Es-tu sourd maudit ?
- Non, mais...
Pendant que cette scène de ménage était en train de se produire, le docteur Willis étudiait
l’écran du portable.
- À ce que je peux voir, il n’a pas tout à fait tort.
- Vous voyez ! Répondit Felger. J’avais raison !
- Non, pas à 100%. N’importe qui ayant une base d’ancien verrait ce que Felger a vu. Mais,
d’un point de vue littéraire, ça indique qu’il y a un vaisseau de l’expédition Destiny qui est en
route vers cette planète-ci. (En pointant le point clignotant)
- Oh... Il y a d’autres Destiny? Demanda Reno.
- Ce n’est pas indiqué... Que faisons-nous colonel?
- Bien... On y va ! Si c’est le restant de l’expédition Icarus, nous nous devons de les secourir.
Dans combien de temps le vaisseau va arriver sur cette planète?
- Dans deux heures, environ.
- Qui allez-vous envoyer? Demanda Reno.
- Vous, vous et vous. (En pointant Reno, Michaud et Willis). Oh, Caine aussi y va.
- Pourquoi pas moi ?
- Parce que vous, monsieur Felger, allez rester ici. Je ne crois pas que l’équipe ait besoin d’un
type soufflant dans un sac à papier. Partez dès que vous êtes prêt.
- Puis-je emporter le portable? Demanda Willis.
- Oui, répliqua Arquette.
Il saisit sa radio et dit :
- Caine
- Oui?
- Allez-vous équiper, vous partez en jumper dans dès que possible.
- Bien monsieur.
Pendant qu’il fixait l’écran, Michaud, Reno et Willis partaient vers le hangar à jumpers.
***
16
Quelques dizaines de minutes plus tard, planète inconnue.
Le jumper sortit d’un trait de la porte. Dès sa sortie, le lieutenant monta d’une traite son
vaisseau, sans prendre le temps de regarder le magnifique paysage qui s’offrait à eux, une
forêt composée d’arbres roses. Reno et Wills occupaient l’avant de l’appareil tandis que les
deux autres étaient assis en arrière. Sur son siège, le sergent Caine pensait à sa dernière
journée sur la Terre...
***
Résidence des Caine, Palmer Lake.
Rebecca Caine était dans le salon avec sa mère son frère. Elle venait de leur apprendre qu’elle
allait partir pour quelques mois.
- Comment vas-tu annoncer ça à papa? Demanda David Caine.
- Je ne sais pas.
- Comment oses-tu lui faire ça?
- Maman...
- Pas de « maman » avec moi Becca! Partir dans son état!
- C’est juste un cancer!
Madame Caine se leva d’un coup et alla gifler le visage de sa fille. Rebecca partit en courant
et sorti de la maison. Sa mère tenta de la rattraper, mais elle fut retenue par son fils qui dit :
- Laisses-la partir, elle est déjà partie.
Une fois dehors, Rebecca se dirigea vers sa voiture et fonça plein gaz en direction de
l’autoroute sans remarquer que son père, du haut de la fenêtre de sa chambre, regardait sa fille
partir.
***
Jumper, planète inconnue.
- ... ma carabine. L’ours s’approchait de moi. Pis, comme je te le disais, s’en était un gros-là,
dans les 220 kilos. Bref, j’ai visé, avec ma winchester qui n’est certes pas aussi précise que
vos fusils d’élite, mais il fait bien la job. J’ai crié tout en maintenant la pointe du ... (Michaud
s’arrêta, voyant une larme s’échapper d’un des yeux de Caine) Tu es contre la chasse?
- Non, non, c’est une très belle histoire la chasse au canard. (Elle se leva et alla près de Willis)
Seriez-vous assez galant pour laisser une dame admirer la vue.
- Oui bien sur. (Willis se leva et vint se mettre près de Michaud) Comme ça, vous aimez la
chasse?
- En effet. Répondit-il, visiblement déçu.
***
Infirmerie de la cité.
Meredith Williams était en plein aménagement de l’infirmerie. Le tout se passait assez
rondement. Elle pouvait se compter chanceuse qu’il y ait des infirmières ayant une expérience
17
dans la technologie ancienne. Durant ses premières années de médecine, la seule grande
innovation technologique qu’elle ait pu connaître fut l’utilisation d’un système informatique
pour les patients. C’est un grand pas technologique pour elle, elle qui n’avait jamais été plus
loin que le Nevada. Puis elle avait été subitement abordée par l'armée, pour devenir médecin
sur la mystérieuse Zone 51, en plein désert à quelques deux cents kilomètres de son lieu de
vie. Elle avait ensuite été transférée sur la base Alpha, et y avait fait la connaissance de l'ex
millionnaire Alec Colson, qui était officiellement décédé. Un an après son affectation, le
colonel Ben Pierce, désormais un bon ami, unissait Meredith et Alec pour le meilleur et pour
le pire. Depuis la veille, elle était plus loin que jamais, de sa planète natale, de son mari et de
son jeune fils... Mais bon, quand on avait un travail à faire, et de plus un passionnant...
- Mahoney, voudriez-vous me donner votre radio, s’il vous plait?
- Oui madame. Répondit-elle en tendant sa radio.
- Colonel Arquette? En parlant dans sa radio.
- Oui docteur?
- C’était juste pour vous informer que l’infirmerie est maintenant opérationnelle.
- Merci docteur...
Arquette déposa sa radio. Il se trouvait dans la salle de contrôle avec Felger. Il lui demanda :
- Dans combien de temps notre jumper sera en contact avec le vaisseau?
- D’ici une trentaine de minutes, monsieur.
- Bien... Merci Felger.
***
Jumper, dans l’espace, près de la planète
Caine et Reno étaient toujours assis à l’avant de l’appareil, ils étaient en train de parler de tout
et de rien. À l’arrière Michaud faisait un petit somme pendant que Willis faisait des
recherches sur le portable.
- Oui !!! Cria-t’il en secouant Michaud, ce qui a eut pour effet de le réveiller et de le faire
frapper la paroi du jumper à plusieurs reprises avec sa tête.
- Ayoye !
- Oh! Désolé...
- Pas grave, dit-il en frottant sa tête, il y a quelque chose d’important?
- Oui, je viens de faire une découverte dans la base de données!
- Quoi? Vous avez découvert où se trouve le point G d’une femme? Répliqua-t’il d’un ton
direct et d’un air fâché.
- Ah, ah, ah... (Willis semblait trouver la blague drôle. Il s’avança près des deux autres pour
que ceux-ci l’entendent) Nous sommes sur l’héritage!
- L’héritage de... Demanda Caine.
- La cité. Son nom est Videum, ce qui, dans sa traduction littérale, veut dire : héritage.
- Et on a hérité de quoi? Répliqua Reno.
- Je ne sais pas. Qui sait, on va peut-être bientôt le savoir...
« Bip, bip, bip. »
Ce bruit, qui coupa la parole à Willis, provenait du Jumper. Il indiquait qu’un vaisseau était
sur le point de sortir d’hyperespace.
- Accrochez-vous tout le monde! Dit Reno. Caine, préparez-vous à composer la porte, en cas
de problème bien sur.
- Oui monsieur.
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Pendant que Willis regagnait son siège, un vaisseau apparaissait à quelques centaines de
kilomètres du jumper. C’était un vaisseau noir, dont la forme faisait penser à un sous-marin
sur lequel on avait mis une tête de pioche à l’arrière. De plus, il y avait des sortes de tuyau qui
entourait toute la structure. Ce vaisseau était visiblement vieux, très vieux même. On pouvait
voir sur sa coque qu’il avait vécu de nombreuses batailles. Il se mit à se tourner pour faire
face au jumper. Dans celui-ci, il se trouvait quatre personnes bouche-bée devant le spectacle
qui s’offrait devant leurs yeux. À l’intérieur, le lieutenant Reno appuya sur sa console et dit :
- Destiny, es-ce que vous m’entendez? Ici, c’est le lieutenant Reno de l’expédition Ida.
Destiny, es-ce que vous m’entendez? (Le silence ce fut pendant quelques secondes, voire
même des minutes...) Destiny? Colonel Young? Colonel Young, est-ce que vous êtes là? (Une
alarme se fit entendre dans le jumper.) Oh non... Non, non, non... Accrochez-vous!!!!
Le jumper vira d’un coup sec au même moment qu’un tir d’un des canons du vaisseau passait
à quelques mètres du Jumper. Le lieutenant finit sa manœuvre d’une élégance surprenante
contenu compte de sa faiblesse expérience en Jumper. Il dirigea ensuite le vaisseau vers la
planète avec toute la puissance possible. L’assaillant continuait de tirer sur le jumper, sans
relâche. Heureusement pour l’équipe, il n’arrivait pas à le toucher. Dans celui-ci, Caine se mit
à composer l’adresse de Videum. Une fois la connexion établie, elle dit :
- Colonel Arquette?
- Oui?
- Nous arrivons et nous avons un vaisseau aux trousses.
- Ok.
Arquette désactiva le bouclier de la porte pendant que de l’autre coté, les tirs du vaisseau
ennemi se rapprochaient de plus en plus de la porte, à tel point que Videum recevait de la terre
propulsée par les impacts ennemis. Soudainement, le vaisseau adverse réussit à toucher le
jumper. Reno perdit le contrôle de son engin pendant quelques instants avant de le redresser à
temps pour ricocher sur le sol tel une pierre dans l’eau. Le jumper fit alors quelques bonds
avant passer la porte, à faible vitesse. Elle était si faible que le jumper finit sa course sur le
plancher de la salle de contrôle tout en grimpant sur quelques marches de celle-ci.
- Activez le bouclier, dit Arquette à Felger.
Malheureusement, celui ne fut pas assez rapide pour empêcher un tir du vaisseau ancien de
traverser la porte et de frapper le jumper. En réaction à cela, la navette fit se vit propulser vers
le haut de l’escalier, à quelques dizaines de centimètres de la droite d’Arquette.
Malheureusement pour les occupants, le tir causa un court-circuit, en plus d’un énorme trou,
sur le propulseur droit. Il s’activa se qui eut pour effet de faire suivre au jumper un virage à
gauche de nonante degrés et de le faire monter la deuxième série d’escalier. Pendant
qu’Arquette se relevait, celui-ci ayant été catapulté à la renverse par le moteur du vaisseau,
Felger activa le bouclier. Il y eut ensuite quatre tirs qui frappèrent le bouclier avant que la
connexion rompe. Arquette courut vers la navette. Il fut soulager de voir son équipe en forme
malgré les équinoxes et Willis qui vomissait sur le plancher du compartiment.
- Jamais plus! Non! Tu ne vas jamais reconduire un stupide vaisseau en ma présence... Dit-il
en essuyant le peu de vomi sur la bouche.
- À ce que j’ai pu voir, ce n’était pas le Destiny?
- Non! Répliqua le docteur Michaud avant de sortir du jumper malgré le tournis qui avait le
contrôle de son corps. Tournis qui fit tomber Michaud dans les marches de l’escalier.
***
19
Quelques heures plus tard, chambre du lieutenant Reno.
Le lieutenant Reno était en train d’aménager sa chambre. Il venait de mettre un exemplaire
français du livre « Le Fléau » sur le rebord de sa fenêtre quand il entendit frapper à sa porte.
C’était le docteur Michaud, avec deux tasses de café à la main.
- Salut, un café?
- Oui, merci. (Les deux s’assirent sur le lit de Reno)
- Willis m’envoie vous dire les dernières nouvelles qu’il a pu obtenir de la base de données.
- Et?
- Rien. La race extraterrestre que nous étions censés découvrir n’est pas répertoriée dans la
base, ni ce Henry Nelson. Il n’y a eut sur cette cité depuis plusieurs années... Entre 7000 et
8000 années. Il y a rien, comme si tout avait été effacé...
- Chouette! Qui sait on va peut-être avoir trois mois de tranquillité ici!
- Oui. Merci pour tantôt, pour nous avoir ramené ici en un seul morceau...
- De rien, je vais tenter de faire mieux la prochaine fois.
- Oh, tu lis un livre en français?
- Oui, je suis français...
- Hé moi, québécois! On se starte une « french connexion?
- « Starte »?
- On se démarre...
- Ah... Non, peut-être une autre fois...
- De quel coin de la France viens-tu?
- Je viens de …
Les deux hommes continuèrent de parler pendant des heures.
***
Pendant ce temps, infirmerie de Videum.
Le docteur Williams était en train de ranger des affaires dans une étagère dont seule avait la
clé. Heureusement pour elle, elle entendit les pas du colonel Arquette.
- Bonsoir, dit-il.
- Bonsoir.
- Je suis venu prendre des nouvelles de nos quatre explorateurs.
- Ils vont bien, je les ai relâché, un peu plus tantôt.
- Ok bien... Rien de grave?
- Quelques équinoxes et Willis a une légère irritation de l’œsophage, à cause de la quantité de
bile qu’il a vomie...
- Appétissant n’est-ce pas! (Cela fut une tentative de blague ratée, surtout du point de vue du
docteur Arquette). Savez-vous le nom de notre belle cité? Videum!
- Oui, le docteur Willis m’en a informé.
- Bien, bien...
- Oh, qu’allez-vous faire avec le vaisseau, dans la salle?
- Felger va réparer les propulseurs et nous allons le remonter, avec les autres.
- Chouette alors !
- En effet... Bon, je crois que je vais aller me coucher, il se fait tard, vous savez !
- Oui, bonne idée...
Le colonel Arquette quitta l’infirmerie pendant que Meredith Williams, lui faisait un signe de
la main, toute souriante. Ce sourire disparut presque aussitôt. Une fois assurée que le
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lieutenant était parti, Meredith sorti de son sac une pierre de communication, qu’elle rangea
soigneusement dans l’étagère. Celui-ci étant vide, elle fermera à clé le meuble. Puis, elle
quitta l’infirmerie en saluant les deux infirmières qui venaient prendre sa place.
***
Pendant ce temps, au mess de la cité.
Un homme était en train de ranger les provisions pour le siège de trois mois qui débutait. Il
travaillait seul, après tout, la tache qu’il faisait était vue comme une punition. Et puis, c’était
une punition pour le cas de ce jeune soldat, jugé instable par ses supérieurs pour reprendre le
service actif. Après tout, c’est peu trois mois, surtout pour un homme qui allait être
malheureux pour le restant de sa vie. Une fois qu’il eut jugé qu’il en avait assez fait pour la
journée, le caporal Nelson alla se coucher...
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EPISODE 4
« Hope (Partie 1)»
Ecrit par :
Charlie Mouttet
Correcteurs : Liam Belkin & René Progin
David Rifleur regardait l'anneau, il ne savait pas ce que c'était. Il fixait l'objet en essayant de
comprendre ce que pouvaient signifier les symboles qui y étaient inscrits. Soudain le sol se
mit à trembler, David baissa les yeux. Il regarda le sol, intrigué. Il se mit à genoux et regarda
les grains de poussières qui étaient sur le sol. Les grains bougèrent une fois....Puis, plus rien,
le silence.
- Qu'est ce que c'était ? se demanda David.
Soudain une secousse fit vibrer les murs de la salle. L'anneau intérieur se mit à tourner. Les
chevrons qui étaient sur le coté de l'engin commencèrent à s'allumer. L'objet prenait vie.
David s'éloigna de l'anneau. Il s'approcha d'une sorte de communicateur extraterrestre qui était
accroché au mur, et mit l'appareil à l'oreille :
- J'ai besoin d'une escouade de soldats dans la salle 27, c'est urgent, dit David, affolé.
Il se retourna vers la porte des étoiles. Le dernier chevron s'enclencha et le vortex apparut.
David se baissa par réflexe, à l'activation de la porte ; une chance, car le kawoosh l'aurait tué
sur le coup – mais cela, évidemment, il l'ignorait. Il se releva et s'approcha lentement du
vortex. Il s'avança vers l'horizon des événements, envoya sa main et toucha le vortex. La
texture de cette chose qui venait d'apparaître était froide. C'était comme de l'eau. Mais cela ne
mouillait pas, quand il retira sa main. L'homme sortit une éprouvette de sa poche et il la
plongea dans le vortex, il retira le flacon et fut surpris par ce qu'il découvrit : l'éprouvette était
vide.
Soudain le Sergent Rebecca Caine traversa le vortex, elle tomba sur David et perdit pied, ils
tombèrent tous les deux au sol. Rebecca et David étaient tout les deux l'un sur l'autre. David
regardait le sergent avec curiosité. Il se demandait sur quoi il était tombé ou plutôt ce qui était
tombé sur lui. Rebecca, quant à elle, ne bougeait pas, elle était comme figée. Elle ne faisait
que regarder David.
- Bonjour, dit David lentement, comprenez...comprenez vous mon langage ? Mon nom est
David, je suis un ami...un ami.
- Je...Je suis le sergent Rebecca Caine, nous sommes des explorateurs.
Le Docteur Michaël Michaud traversa le vortex il arriva à coté de Rebecca, il dit, d'un air
déçu.
- Oh non, c’est pas vrai. A peine arrivé et je suis déjà hors-jeu.
- Oh...Ce n'est pas du tout ce que...
Rebecca se leva rapidement, elle regarda David, d'un air gêné, elle lui tendit la main et le
releva.
- Veuillez m'excuser, je me présente je suis le Sergent Caine, nous sommes des explorateurs.
Nous n'avons aucune intention hostile.
- Vous venez de traverser cette chose ?
- Oui, cet appareil est...
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- C'est une sorte de générateur de vortex, vous vous en servez pour joindre deux points dans
un espace tridimensionnels. C'est ma théorie, annonça David.
- Vous êtes un scientifique ? demanda Mike. Je me présente je suis Michaël Michaud,
- Je suis le professeur Rifleur, vous êtes sur la base Hope de la planète Torvas. Vous n'êtes pas
arrivés au bon moment. Vous devriez repartir d'où vous êtes venus. C'est pour votre sécurité.
Le vortex bougea et Paul Reno et Christopher Willis arrivèrent dans la salle. Reno avança
dans la salle sans faire attention à David.
- Ok, Caine sécurisez la zone. Willis approchez vous du DHD et préparez vous à activer la
porte des étoiles. Je veux être sûr que nous puissions retourner à la base.
- Lieutenant !
- Docteur, ne me faites pas répéter.
- Lieutenant !
- Quoi ?! Dit Reno en se retournant vers Chris.
En se retournant Paul vit Rebecca, Chris, Mike et une personne qui ne faisait pas partie de son
équipe.
- Je vois. Sergent, vous m'expliquez ? Dit Paul d'un air sarcastique.
- Bien sûr Lieutenant. Voici...
Soudain la porte d'entrée de la salle s'ouvrit, un groupe de cinq soldats entrèrent dans la salle,
ils levèrent leurs armes.
Ces armes ressemblaient à des bâtons en métal. Ils étaient longs d'une cinquantaine de
centimètres et semblaient très léger. Un soldat passât sa main sur le haut du bâton en métal et
une lumière bleue apparut. Le bâton changea de forme, il devint souple et une arme se
modélisa. Les autres soldats entreprirent la même manœuvre. Leurs armes se formèrent sous
les yeux du Lieutenant Reno. Paul leva son P90, il visa un soldat. Rebecca, Mike et Chris
levèrent leurs armes eux aussi. Ils visèrent les soldats ennemis.
- On se calme. Nous ne vous voulons aucun mal mais si vous nous attaquez nous serons
obligés de nous défendre.
- Lieutenant je peux avoir celui de gauche, j'attends vos ordres. Chuchota Rebecca
- Nous ne négocions pas avec les terroristes. annonça un soldat.
- Soldats !!! Baissez vos armes, c'est un ordre ! cria David.
Un violent bruit retenti et de la poussière tomba du plafond. Une seconde après une alarme se
déclencha.
- Soldats aux postes de combats, faites décoller tout les appareils nous devons gagner du
temps. Continua David.
Les soldats sortirent de la salle sans rien dire. David se tourna vers le Lieutenant Reno. Il dit :
- Vous n'êtes pas les bienvenus ici, vous devriez partir, nous avons de gros problèmes.
- Expliquez nous votre problème, nous pouvons peut être vous aider. Annonça Paul.
- Lieutenant sauf votre respect nous devrions partir et retourner à la base, nous sommes en
mission d'exploration. Nous ne pouvons pas nous préoccuper des problèmes de toute la
galaxie, dit Willis à Reno.
- Votre ami a raison, ne vous préoccupez pas de nous, nous allons nous en sortir. Partez tout
de suite…Nous nous apprêtons à partir.
Une explosion retentit à nouveau, des gravas commencèrent à tomber sur l'équipe. Un
morceau du plafond s'abattit sur la porte des étoiles. La porte des étoiles commença à bouger,
elle allait tomber. Un morceau de pierre de plusieurs mètres de diamètres se détache du
plafond et se dirige vers David et Paul. Le Lieutenant plongea sur David le repoussant ainsi de
la zone d'impact. Ils tombèrent au sol. La salle commença à devenir instable.
- Plus le temps de discuter, Sergent, Mike, Chris, on dégage. Crie Paul.
Reno attrapa David, il le soulève par l'épaule et le remit sur pied. Le groupe entier se mit à
courir vers la sortie de la salle sous une pluie de gravas. Ils franchirent la porte de sortie et
23
arrivèrent dans un couloir annexe. Mike regarda derrière lui et vit la porte des étoiles en train
de sombrer sous un océan de pierres.
- La porte des étoiles.... !
- Elle est totalement ensevelie. s'exclama Rebecca, horrifiée par ce qui venait de se produire.
***
La salle était à présent pleine de gravas, à tel point que l'on ne distingait plus la porte des
étoiles. Mike, Chris, Paul et Rebecca assistaient à l'ensevelissement de la porte sans ne rien
pouvoir y faire. David s'approcha de Paul.
- Nous ne devrions pas rester là, la zone est instable, nous devons rejoindre le laboratoire.
Willis se jeta sur David, il le plaqua au mur et dit:
- Que se passe t-il ici ? Maintenant la porte des étoiles est sous des tonnes de rochers, nous
sommes condamnés à rester ici. Merde !!!
Michaud se jeta sur Willis, il essaya de le faire lâcher David.
- Chris calme toi, il ni est pour rien. C'est certainement le seul qui puisse nous aider.
- Écoutez....Je suis un scientifique. Je ne sais pas à quoi ressemble votre monde, mais ici, la
guerre fait rage. Il y a cinquante ans nos meilleurs chercheurs nous ont annoncé que les
ressources de la planète étaient presque toutes épuisées. L'eau, le bois, les sources d'énergie
fossile ont commencés à disparaître, à se raréfier. C'est comme ça que la guerre a commencé.
Les pays les plus faibles étaient désemparés, la famine a touché des millions de gens. La
maladie s’est propagée comme un fléau. Ils ont alors déclaré la guerre à notre nation... Mais
ne vous inquiétez pas une fois que tout sera fini nous déterrerons votre...Porte des étoiles.
- Willis, lâchez le. Ordonna le Lieutenant Reno.
Willis lâcha lentement David. Il le posa à terre. Subitement une explosion retentit, le couloir
commença à vibrer. Une fissure se dessina sur les murs qui entouraient le groupe.
- Suivez-moi si vous voulez vivre. Dit David.
David se lança dans le couloir il commença à courir. Reno et le reste de l'équipe
commencèrent à le suivre à travers un dédale de couloirs. Ils arrivèrent enfin dans une salle
qui semblait très sécurisée. Les murs étaient épais et bleus. La salle s’étendait sur une très
longue distance. C'était un laboratoire.
Des dizaines de scientifiques travaillaient sur des ordinateurs, très concentrés. Un des
scientifiques, une femme se tourna vers David.
- Ema, ou en est il ? Demanda David à la scientifique
- 67 %, encore environ une heure et nous serons prêt.
- C'est trop lent, il faut accélérer le processus, nos soldats ne pourront pas retenir l'ennemi tout
ce temps.
- Il faudra bien. Termina la scientifique.
Reno s'avança vers David, il lui demanda :
- Peut être que nous pouvons aider nous avons de bon scientifiques avec nous.
Michaud s'avança vers Ema.
- Je serai heureux de pouvoir aider une si jolie femme. Sur quoi travaillez-vous ? Je serai très
heureux de vous montrer mes capacités, annonça Mike à la scientifique.
- Michaud, concentrez vous ! Demanda Reno
Une seconde alarme se déclencha. Un soldat entra dans le laboratoire, il s'approcha de David,
le militaire était affolé, son front était noir, recouvert d'une couche de charbon ou de cendre.
- Monsieur Rifleur, nous manquons d'homme, nous n'allons pas pouvoir tenir longtemps.
- Je peux peut être vous aider. Dit Paul à David.
- Que voulez vous dire ? Demanda David
24
- Je peux vous aider à gagner du temps
Le soldat et David se regardèrent, ils se tournèrent vers Reno.
***
Hangar de la base Hope.
Christopher et Paul étaient au milieu d'un hangar, il semblait s'étendre à perte de vue, vers
l'infini. En réalité cette pièce faisait plusieurs dizaines de mètres de large et elle s'étendait sur
plusieurs centaines de mètres. Le hangar était remplie d’appareils gros comme des F-302. Un
soldat s'approcha des deux terriens.
- Nous avons besoins d'hommes dans le cockpit de cet appareil, dit-il en pointant un chasseur
du doigt. Il possède deux places. Une batterie de Phasers et des missiles à têtes chercheuses.
Vous verrez, ça ce pilote tout seul.
- Bien, allons-y.
Un grand bruit se fit entendre, ce sont les portes du hangar qui commencent à s'ouvrir, une
nué de sable investie le hangar et s'avance vers notre groupe à grande vitesse.
-Allons-y vit, je ne veux pas être là quand le nuage va nous tomber dessus, annonça le soldat.
Paul et Chris avancèrent en courant vers le chasseur que le soldat torvasien avait indiqué. Ils
grimpèrent une échelle qui les amena dans le cockpit de l'appareille. A peine furent-ils assis
sur leurs sièges que l'appareil s'activa, le cockpit se ferma et les moteurs démarrèrent. Le
chasseur gagna de la vitesse, décolla et avança à travers toute la longueur hangar. Il franchit
les portes et s'élança dans le ciel.
Le lieutenant Reno était dans le cockpit. En réalité cet appareil fascinait le militaire, il n'avait
pas senti l'accélération de l'appareil, ni même le décollage. Sur terre, n'importe quelle pilote
aurait tué pour pouvoir piloter un tel engin.
Reno regarda les boutons qui étaient devant lui et il fut surpris par ce qu'il découvrit : toutes
les inscriptions gravé sur les boutons étaient dans un langage extraterrestre. Reno demanda à
Chris qui était dans la cabine derrière lui.
- Docteur vous pouvez lire ces trucs ?
Le Docteur regarda les boutons qui étaient devant lui sans ne rien y comprendre. Il annonça
au Lieutenant :
- Lieutenant, je ne comprends rien.
- Alors là, on a un problème.
Le Lieutenant posa sa main sur le tableau de bord. Il était perdu dans ses pensées. Il savait que
si David les avait envoyés dans ce cockpit c'est qu'ils pouvaient le piloter. Soudain le tableau
de bord s'alluma. Reno sursauta, il essaya de retirer sa main qu'il avait posée sur le tableau de
bord, sans succès, sa main était comme collée. Un message apparut sur l'interface. Il était
marqué « Autre main ». Reno hésita quelques instants puis il posa son autre main. A ce
moment là, toutes les inscriptions du cockpit changèrent, elles se traduisirent en Anglais. Un
radar holographique apparut sur la vitre en face de Reno.
- Ok, on y va. Docteur accrochez-vous.
Laboratoire de David Rifleur
David était devant un ordinateur. La machine affichait des calculs de mathématique très
complexe. Mike s'approcha, il demanda.
25
- Sur quoi travaillez-vous exactement ?
- Nous essayons de résoudre nos problèmes de ressources
- Je croyais que vous travailliez sur une arme pour éliminer les appareils qui tournent au
dessus de la base.
- Non, pas du tout, nous cherchons un moyen de recréer les ressources que nous avons
consommé.
- Comment ?
- Notre technologie nous a permis de créer une réserve miniature ou nous avons tout ce dont
nous avons besoin pour notre monde. Il faut maintenant que nous l'étendions dans notre
univers pour pouvoir aller chercher ces ressources.
- De quoi parlez-vous ?
- Je parle d'un micro univers.
- C'est impossible...
- Nous travaillons sur ce projet depuis 20 ans. Nous savions ce qui allait arriver. Nous
prévoyions la disparition des principales ressources de ce monde depuis au moins 50 ans
Nous avons compris que nous devions agir il y à seulement 20 ans. Au départ nous avons cru
que nous pourrions sauver notre monde en diminuant la pollution et en économisant ce qu'il
nous restait. Mais cela n'a pas suffit. J'ai alors créé le « Cacero ». C'est un micro univers riche
en ressources il ne se compose que de quelques systèmes solaire mais cela devrait suffire.
- Le Cacero ?
- C'est le nom du projet. Aujourd'hui nous allons l'étendre et recréer les ressources de notre
planète.
- Mais vous faites ça pour votre monde, alors... ?
- Alors pourquoi sommes-nous attaqués ?
- Oui, c'était ma question. Annonça Mike.
- Cette base est secrète, ils ne savent pas ce que nous faisons.
- Pourquoi ne pas tout leur dire ?
- Les choses ne sont pas si simples. Ils ne nous écouteraient pas de toute façon, répondit
David.
- Mais...excusez-moi...Mais si, je dis bien, si vous étendez cet univers. Nous serons toujours
sous le feu de l'ennemi une fois l'univers étendu.
- Nous avons un plan pour ça. Quand nous étendrons l'univers nous serons téléportés sur une
autre planète pleine de ressources. Nous nous téléporterons à nouveau pour entrer chez nous
quand nous aurons recueillit ce qu'il faut.
- Vous allez vous téléporter ? Toute une base ?
- Oui, c'est un peu le même principe que votre porte des étoiles.
- Si vous pouvez téléporter la base pourquoi ne pas nous sortir de ce merdier ?
- Nous n'avons pas assez de puissance pour le moment. Nous économisons la majorité de
notre énergie pour l'extension du Cacero. Dit David.
Ema s'approcha de David.
- Docteur nous allons commencer les calculs de puissance.
- Bien. Annonça David, désintéressé.
- Je peux vous aider si vous voulez ? Demanda Mike.
- Merci, mais je crois que le professeur à besoin de vous. Répondit Ema.
- Non, laissez-moi travailler seul. Je dois me concentrer.
Ema et Mike s'écartèrent de quelques pas de David. Mike demanda à la jeune femme :
- Avez vous besoin de mon aide ?
- Nous calibrons la puissance, vous ne comprendrez pas nos calculs. Répondit Ema.
- Et bien...
Ema commença à s'éloigner de Mike, elle s'approcha d'un ordinateur au fond de la salle.
26
- Que diriez-vous d'un café ? Lança Mike à Ema, déjà loin. Ce n’est pas vrai !
Mike se tourna et vit Rebecca.
- Ah Sergent ... Je vous cherchais.
***
Des dizaines de chasseurs de type F302 tournaient autour de la base Hope. Les tirs fusaient
dans tous les sens. L'appareil de Reno et Willis tira un laser qui vint s'écraser sur un autre
chasseur. Celui-ci explosa. Soudain une dizaine de chasseurs traversèrent les nuages, et se
préparèrent à tirer sur la base Hope. Les chasseurs de défense ne purent les empêcher de
survoler la base de près, lançant une première rafale de lasers sur les bâtiments, dont plusieurs
explosèrent.
***
Laboratoire de David Rifleur.
Après s'être remis de la secousse due à la dernière salve d'attaque, David s'approcha de
Rebecca et de Mike.
- Nous allons partir.
- Quoi ? Maintenant ? Demanda Rebecca.
- Reno et Willis sont encore dehors. Dit Mike
- Cela n'a pas d'importance, annonça David
- Pas d'importance ? demanda le Sergent horrifié par les propos de David.
- Nous devons sauver notre monde. Quelques vies humaines n'ont pas d'importance face à des
milliards de vies.
Subitement le plafond de la salle s'ouvrit en deux. Une sorte de générateur descendit et se
stabilisa au milieu de la salle. C'était une machine d'environ deux mètres de haut sur deux
mètres de large. La machine s'activa et généra une puissante lumière qui inonda toute la salle.
Rebecca leva son bras droit et le mit devant sa figure pour se protéger de la lumière. David,
quant à lui, regardait la lumière, il la fixait. C'était son œuvre et il avait attendue ce moment
toute sa vie. Un bruit se fit entendre. Du gaz s'échappa de la machine et une alarme interne au
générateur se déclencha. David s'approcha d'un ordinateur.
- Non, non.
Il commença à tapoter sur son ordinateur. Mike, Rebecca et Ema s'approchèrent de lui.
- Que se passe t-il ? Demanda Ema.
- Le liquide de refroidissement qui circulait dans le générateur a disparu. Les explosions ont
du endommager le système.
- Que va t-il se passer ? Demanda Mike.
- Le générateur pourrait exploser si nous ne rétablissons pas le flux du liquide de
refroidissement.
La lumière qui provenait du générateur devenait de plus en plus forte et commençait à
aveugler tout le monde. De plus en plus forte, de plus en plus forte. L'équipe disparut dans la
lumière qui engloba la salle, la base et ses environs.
A SUIVRE …
27
EPISODE 5
« Hope (Partie 2)»
Ecrit par :
Charlie Mouttet
Correcteur : Liam Belkin
Reno ouvrit les yeux lentement. Le plafond de la salle était au dessus de lui. Il resta là
quelques instants puis il décida de se lever. Il était dans une petite salle qui ressemblait à une
sorte d’avant-poste ancien. Il baissa les yeux et vit Christopher Willis au sol. Reno se jeta au
sol et essaya de réveiller le docteur.
- Hey Doc, réveillez vous. Dit-il en le secouant.
Willis fit un bon, il se leva d’un seul coup et envoya son poing dans la figure du lieutenant
Reno. Willis se leva, sortit son arme et visa Reno.
- On se calme Doc. Dit Reno en se tenant le nez.
Chris avait encore le lieutenant dans sa ligne de mir. L’arme bougeait, le docteur tremblait et
son visage était pâle. Le docteur était comme en état de choc.
- Bordel, Chris lâchez cette arme vous allez vous faire mal. Annonça le lieutenant en se levant
doucement.
Reno commença à s’approcher doucement de Willis. Il mit sa main devant le canon du
docteur et baissa l’arme d’un doigt. Il s’avança encore d’un pas et il arracha l’arme des mains
de Chris. Le docteur regarda Reno, il demanda :
- Lieutenant que se passe t-il ? Il y a quelques secondes encore j’étais dans mon chasseur et
soudain…C’est le trou noir.
- Je vais vous dire ce qu’il se passe, vous avez perdu votre sang froid.
- Excusez moi, ce n’est pas mon genre.
- Je crois que vous êtes simplement trop émotif.
Reno tend une arme à Chris.
- Faites attention la prochaine fois.
- Il n’y aura pas de prochaines fois, promit Willis.
- C’est ce que je voulais entendre. Maintenant nous devons savoir où nous sommes. La
dernière chose dont je me souviens est d’avoir été aux commandes du chasseur. Une lumière
blanche nous a aveuglé et... le trou noir, dit Reno.
- Pareil pour moi.
Reno regarda autour de lui. Les murs de la pièce étaient plats, sans aucunes inscriptions.
- Ce genre de pièce ne vous dit rien ? Demanda le lieutenant
- Non, il n’y a aucunes inscriptions, rien. Pour moi ce n’est juste qu’une pièce. Répondit le
docteur.
Chris frissonna.
- Il fait…
- Froid. Nous devrions sortir de la salle Annonça Paul Reno en se tournant vers un couloir.
- J’allais vous suggérer la même chose.
Chris et Reno se tournèrent vers la sortie et empruntèrent un couloir qui les mena dans une
nouvelle salle. Plus complexe que la précédente. Cette salle, était grande et sombre, elle
possèdait quatre fenêtres qui donnaient sur l’extérieur. Au milieu de la salle il y avait un autel
28
qui ressemblait à une console informatique. Au centre de cette console était posé un appareil
qui brillait, il émettait un léger bruit de moteur. Chris et Reno s’approchèrent d’une des vitres,
et furent surpris.
- Je crois comprendre pourquoi il fait si froid. Dit Chris.
Un sol gris s’étend devant les deux hommes. L’extérieur était gris-noir, sans vie, sans air, le
sol était jonché de rochers, de débris. C’était un océan de cratères qui s’étendait sur plusieurs
centaines de kilomètres. La planète verte, qui emplissait une grande part du ciel, confirma
leurs doutes : ils étaient sur une lune.
- Oh merde...
***
Laboratoire de David.
Mike se réveilla, il était au sol. Des étincelles fusaient au dessus de lui. Il se releva lentement,
regarda autour de lui et il vit Rebecca allongé au sol. Elle était à coté d’un tas de débris. La
salle qui était précédemment un laboratoire de recherche était maintenant une ruine. Toute la
salle avait été dévastée. Des câbles pendaient du plafond et envoyaient de l’électricité dans
toutes les directions. Le docteur s’approcha du Sergent qui était au sol, il prit son pouls : son
cœur battait. Elle ouvrit les yeux et vit Mike au dessus d’elle. Elle demanda doucement :
- Que s’est il passé ?
- Je n’en sais rien, je me souviens qu’il y ait eu une forte lumière et puis…plus rien.
- Nous devons trouver David.
- J’allais proposer la même chose. Dit Mike en relevant doucement le dos de la jeune femme.
- Je crois que je vais arriver à me lever. Merci Michaël. Dit Rebecca gentiment.
A quelques mètres de là, David reprit conscience, il se leva en se tenant la tête. Il s’approcha
du groupe et demanda à Mike :
- Je vais avoir besoin de votre aide finalement.
Mike se leva et s’approcha de David.
- Laissez moi regarder votre tête, je ne suis pas docteur en médecine mais je sais quand même
aider quelqu’un qui souffre. Annonça Mike.
- Lâchez-moi ! dit David en repoussant Mike d’un geste du bras.
Rebecca se leva, et visa David avec son arme.
- Que faites-vous ? demanda Mike.
- Vous avez laissé Willis et Reno derrière nous. Vous les avez condamnés sans aucun
scrupule ! Je vais vous faire la peau ! cria Rebecca au scientifique.
Mike s’interposa, il se mit devant Rebecca protégeant ainsi David.
- Sergent, ce qui est arrivé est regrettable, je m’assurerais moi-même que cet homme paye
pour ce qu’il a fait. Mais pour le moment c’est le seul qui puisse nous ramener chez nous. Je
vous demande donc de baisser votre arme.
- Docteur écartez vous de ma ligne de tir.
- Hors de question, il est le seul à pouvoir nous ramener chez nous. Je ne vous laisserai pas le
tuer.
Rebecca tira un coup de feu. La balle passa à quelques dizaines de centimètres de la tête de
David. Le sergent s’approcha de Michaël, elle le poussa et l’envoya au sol. Elle s’approcha
ensuite de David et lui envoya la crosse de son arme dans le nez. David s’effondra au sol. Il
marqua une pause de quelques secondes puis il se releva. Il sortit un mouchoir de sa poche et
épongea le sang qui sortait de son nez.
29
- Encore un coup comme ça et je vous jure que je vous descends, annonça Rebecca au
scientifique. Et vous avez de la chance que j'ai un grand respect pour ma hiérarchie...
- Je tacherai de m’en souvenir. Dit-il en se tenant le nez.
David s’approcha d’un ordinateur qui avait survécu au choc, il balaya les débris qui se
trouvaient sur l’écran d’un coup du bras et alluma la machine. Soudain un hologramme
s’afficha au milieu de la salle. Cette projection représentait un système solaire. Rebecca et
Mike regardèrent cette image holographique avec attention. Mike se releva et dit :
- Très joli… Qu’est ce que c’est ?
David fusilla Mike du regard.
- Ceci est l'endroit où nous sommes à présent. L’extension a fonctionné malgré la fuite du
liquide de refroidissement.
- C’est super. Annonça Mike.
- Non ! Ce n’est pas super. Dit David, énervé. Nous ne sommes pas sur la bonne planète.
Nous sommes sur une lune.
- Ne peut-on pas nous téléporter sur une autre planète ? Demanda Mike.
- Non, il nous manque de l’énergie. Heureusement je sais où en trouver, il y a un avant-poste à
quelques kilomètres d’ici, dans cet avant poste il y a une source d’énergie très puissante qui
nous permettra de partir.
Rebecca prit la parole :
- Mais…
- Mais quoi ? Demanda Mike.
- Il y a toujours un « Mais » annonça la jeune femme.
- Vous avez raison Sergent, il y a un problème...annonça David. Cette planète est habitée par
des créatures que nous appelons les Protecteurs. Ils protègent cette planète et toutes les autres
du système solaire. Si nous prenons le générateur qui est dans l’avant-poste, ces créatures
vont se réveiller et nous attaquer.
- Mais, vous avez crée ces créatures ? demanda Mike.
- Oui, mais nous ne les contrôlons pas. Dit David.
- Vous allez me faire croire que vous avez créé un micro-univers habité par des Aliens que
vous ne pouvez pas contrôler ?
- Créer un univers est une chose, contrôler les espèces qui naissent en son sein en est une
autre, expliqua David.
***
Pendant ce temps dans l’avant-poste…
Paul Reno et Christopher Willis regardaient le générateur, ils se demandaient à quoi pouvait
bien servir une telle machine. Reno toucha le sommet de l’appareil, celui-ci s’éteignit. Reno
se retourna rapidement pour vérifier si quelque chose avait changé.
Soudain un Alien apparut au milieu de la salle. Il faisait deux mètres de haut et avait une peau
grise-transparente à telle point qu’on pouvait voir à travers. La créature sortit une arme et visa
les deux militaires. Soudain, elle ouvrit le feu. Reno et Willis plongèrent par-dessus l’autel
afin d’éviter le rayon mortel. Reno tomba au sol, il sortit son arme et tira une rafale sur l’alien.
Les balles ricochèrent sur l’armure métallique de la créature. La créature sortit alors un petit
dispositif sphérique semblable à une grenade. Elle l’envoya au sol et d’un seul coup les deux
militaires se retrouvèrent plaqués au mur par une force invisible.
L’Alien s’approcha de Willis, elle dit d’une voix grave :
- Qu’est ce que vous êtes ?
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- Ne dites rien docteur. Cria Reno.
L’alien sortit une lame en métal qu’il approcha de la gorge de Reno, il demanda à nouveau.
- Qu’est ce que vous êtes ?
***
Pendant que L’alien interrogeait Reno et Willis un vaisseau avançait sur le sol poussiéreux de
cette lune. David était assis au poste de pilotage pendant que Rebecca et Mike étaient debout à
coté de lui. Mike demanda :
- Pourquoi devons nous allez chercher cette source d’énergie nous même ?
- C’est simple. répondit David. Je suis le seul à savoir comment faire. Les soldats ne sont pas
entraînés pour ce genre de mission.
Soudain un radar holographique se matérialisa sur la vitre du vaisseau.
- Je détecte trois signes de vie dans l’avant-poste, annonça David. Il y a un Protecteur et deux
humanoïdes dont les signatures biologiques correspondent à celles de votre race, docteur
Michaud.
Rebecca se leva à demi, et glissa dans un souffle rapide.
- Reno et Willis.
- C’est plus que probable. confirma David.
- Ils sont en vie.
- Ils ont eu de la chance. annonça David.
Mike demanda :
- Comment ça ?
- C’est simple, lorsque nous téléportons un objet nous téléportons aussi se qui ce trouve
autour de cet objet. Quand la base a été téléportée nous avons en même temps téléporté vos
amis. Le chasseur que pilotait le Lieutenant Reno devait être très proche de la base.
- Mais pourquoi n’ont-ils pas réapparu dans la base, ou près de la base ?
- Je n’en sais rien, répondit David, peut être que cela est du à la fuite du liquide de
refroidissement, une chose est sûr, ils ont eu énormément de chance ! S'ils étaient apparus 15
mètres plus loin, il se seraient retrouvés dans le vide spatial !
Subitement une alarme se déclencha.
- Les Protecteurs se réveillent, il faut sortir vos amis et le générateur de l’avant-poste au plus
vite. Dit David.
- Dans combien de temps serons nous à portée de tir ? demanda Rebecca
- 30 secondes.
- Puis je voir un plan de la salle ?
- Oui bien sûr, dit David en affichant un plan holographique sur la vitre du Cockpit. Le
sergent se mit à étudier attentivement les plans.
- Il y a des fenêtres ?
- Oui, en effet. Répondit David.
Rebecca regarda autour d’elle, elle aperçut une combinaison spatiale.
- J’ai un plan. Est-ce que une balle pourrait transpercer une de vos vitres ?
- Oui, c’est possible, elles sont même conçues pour ne pas dépressuriser l’intérieur. Les vitres
sont comme des bulles. Vous faites un trou puis elles se reforment. Elles sont constituées à
partir de matériaux organiques. C’est de cette manière que nous arrivons à régénérer la vitre.
- Encore mieux ! Cela facilitera la tâche...
***
31
Pendant ce temps dans l’avant-poste.
L’alien s’apprêta à égorger Reno.
- Si vous ne répondez pas à mes questions vous ne me servez à rien, dit l’alien.
Christopher ferma les yeux et dit :
- Terre, nous venons de la terre.
Soudain une balle transperça une des vitres de la salle. La balle fini sa course dans la tête de
L’alien qui s’effondra au sol. Reno vit alors à travers la vitre le vaisseau de David qui
stationnait devant l’avant-poste. Rebecca était derrière la vitre en combinaison avec une arme
d’assaut entre les mains.
***
Salle de la porte.
Des soldats déplaçaient les rochers qui empêchaient d’accéder à la porte des étoiles, qui était
active. David était dans la salle, regardant le vortex, avec Reno, Willis, Mike et Rebecca à
coté de lui.
- Le générateur va nous permettre de rejoindre la planète que nous souhaitons. Annonça
David.
- Nous avons eu de la chance que la vitre ne casse pas quand Rebecca a tiré. Dit Willis.
- C’est fait pour, nos architectures sont solides. A propos, j'ai également compris pourquoi
nous avons été téléportés à l'intérieur de ces batiments, sur cette lune, et non dans le vide
spatial : l'énergie alimentant ces bâtiments a joué comme un aimant, nous attirant vers elle.
Néanmoins, nous avons eu énormément de chance !
- On peut le dire comme ça... Nous ferrions mieux d’y aller, dit Paul Reno.
Il adressa un signe de tête à ses subordonnés leur indiquant de traverser l'horizon des
évènements. Willis et Mike s'exécutèrent, tandis que leur chef leur emboîtait le pas dans le
vortex ouvert vers Videum.
- Alors c’est comme ça ? Vous avez préféré sacrifier vos hommes pour vos expériences ?
- La fin justifie les moyens.
- Pardonnez-moi si je pense différemment.
- Je vais vous poser une question, Sergent : jusqu’où iriez vous pour sauver votre monde ?
32
EPISODE 6
« Les Shiwembakas »
Ecrit par :
Dersoi
Correcteur : John.Shep
-TWX-923 est une planète qui, d’après les relevés du MALP, est inhabitée. De la belle
verdure avec quelques plantes qui produisent des fruits qui pourraient nous donner de la
nourriture après avoir fait les tests adéquats bien entendu ! Elle serait un bon site Alpha, et les
Anciens y font allusion comme un... centre de recherches ! Bien ! Vous partez dans une heure.
Et Felger vous accompagne !
Après avoir rapidement briefé l’équipe, Arquette s’en alla en salle de contrôle pour en savoir
plus sur ce fameux laboratoire. Il était particulièrement excité à l’idée de “rapporter un
souvenir”. Il chercha dans la base de données durant près d’une demi-heure mais sans le
moindre résultat et il finit par abandonner.
***
Paul Reno arrivait dans le vestiaire, et vit déjà Felger tourner en rond en claquant des doigts.
Reno qui était d'humeur blagueuse s'approcha de Felger par derrière, l’attrapa par l’épaule,
prit une voix grave et sombre, et lança :
- Vous allez mourir !
Pris par surprise, le scientifique sursauta violemment avant de tenter de battre précipitamment
en retraite loin de son supposé agresseur. C’était toutefois sans compter la présence d’une
rangée de boxes, négligemment abandonnée en travers du chemin et qui n’attendait qu’à être
renversée par le premier maladroit qui passerait. Ce qui ne manqua pas d’arriver. Le savant
vacilla un instant, avant de s’étaler de tout son long sur le sol. Aussitôt, le lieutenant
s’accroupit au dessus de sa « victime » :
- Felger, demanta-t-il. Felger ! Nom d’un chien ! Felger ! Vous allez bien ?
Le scientifique en question gisait par terre en gémissant doucement. Finalement, celui se
redressa sur son séant tout en massant son crâne endolori.
- Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Hum... Vous êtes tombé dans les pommes. J’ai voulu vous faire une blague et... Enfin bref,
vous étiez trop tendu et vous...
- Suis tombé dans les pommes, oui merci, coupa Felger. Je crois que je ferais bien d’aller
boire un peu d’eau.
- Et de prendre un calmant peut-être non ? demanda Reno.
- Peut-être oui, puis il se dirigea dans la direction des toilettes pendant que Reno s’habillait,
en riant.
Michaud entra dans la salle, le pas léger. Il se dirigea vers son casier, sans que Reno ne le
remarquât. Michaud demanda simplement :
- Qui va mourir ?
33
- Personne, j'espère bien, dit-il après avoir regardé derrière la porte de son casier qui pouvait
bien poser une question pareille.
Rebecca Caine arriva, à la main son P90, qu’elle ne voulait plus quitter, Dieu seul savait
pourquoi. Felger sortit des toilettes avec une discrétion qui ne lui ressemblait pas. Il s’assit sur
un banc et entreprit de s'équiper. Il y arriva sans trop de mal et finit par prendre sa radio sans
que personne ne le remarque. Soudain, on appela Reno:
- Lieutenant Reno ?
- Colonel Arquette... Vous commenciez à me manquer ! Vous n’auriez pas vu le docteur
Willis ?
- C’est justement à son propos que je voulais vous parler, répondit Arquette.
- C’est-à-dire ?
- Il a attrapé une sorte de... gastroentérite extraterrestre. Le docteur Williams pense que ce
n’est pas trop grave mais elle préfère quand même le garder à l’infirmerie quelques temps. On
ne sait jamais avec ces virus extraterrestres.
- Alors on part sans lui ? s’enquit Caine.
- On dirait bien. Sur ce, il va être temps pour vous de « prendre la porte ».
Michaud ne put s'êmpécher de sourire. Il n'avait encore jamais entendu Arquette capable de
faire de l'humour.
- Nous arrivons, répondit Reno.
Ils quittèrent les vestiaires. Un vortex s’établit mais le bouclier de protection de la porte se
ferma avant qu’un seul membre de l’équipe ne puisse traverser l’horizon des événements.
Arquette se tourna vers le scientifique qui avait activé la porte, mais celui-ci haussa les
épaules avec un air d'incompréhension. Arquette soupira et monta vers la console. Il regarda
l’écran qui était connecté au DHD, il écarquilla les yeux et il demanda:
- Hum... Quelqu’un connaît ce langage?
Puis sans faire exprès il appuya sur un bouton de l’ordinateur relié au DHD, ce qui eut pour
effet d’invoquer une voix désincarnée, elle parla, mais en Ancien.
- Heu... Je crois bien que c’est de l’Ancien, dit Felger. “Éruption polaire. Dent de gousse.
Boudrier levé.” Je crois que c’est ça.
- Ce serait plutôt “Éruption solaire. Danger. Bouclier levé.”, rectifia Michaud.
Caine sursauta et glissa vers Michaud :
- Je savais que vous m’aimiez bien finalement, dit Michaud avec un large sourire.
- Au lieu de dire des bêtises vous pourriez traduire ça, rétorqua-t-elle en reprenant son
équilibre.
Elle désigna d’un signe de tête un panneau suspendu juste au dessus d’eux. On pouvait y voir
des chiffres Anciens. Michaud les traduisit :
- 000302 !
- Ha là je comprends mieux, approuva ironiquement Reno.
- Hum pff, fit Michaud. 00 heures 03 minutes 02 secondes. Pas besoin d’être scientifique pour
comprendre ça. Sauf que ce sont en fait les unités de temps des lantiens, donc cela donne
environs deux minutes de notre système de comptage.
- Encore deux longues minutes à attendre que ce bouclier se baisse, soupira Caine.
Michaud se retourna pour la sermonner et lui débiter plein de thèses scientifiques mais, devant
sa beauté, il ne put s’y résoudre. Heureusement, Felger, qui n'avait encore et toujours que
Samantha Carter en tête, s’en chargea :
- Vous savez que si par malheur, le vortex venait à passer au travers d’une éruption solaire,
nous courrions le risque d’être catapultés dans le temps et l’espace et d’atterrir Dieu sait où..
Mais à ce moment le bouclier se baissa et Arquette dit :
- Vous pouvez y aller !
34
Une fois le vortex traversé, ils arrivèrent dans un monde de féerie. Il y avait des arbres de
couleurs vives absolument magnifiques avec des pommes bleues, ou des oranges vertes. Il n’y
avait que de la verdure et ils furent tous émerveillés par ce lieu enchanté. Ils restèrent
plusieurs minutes à contempler ce paysage resplendissant puis Reno ramena l’équipe à la
réalité:
- Bon... Caine sécurisez le périmètre, Michaud, Felger avec moi on va chercher ce labo, s’il
existe.
Ils avancèrent durant une demi-heure sans dire aucun mot. Puis finalement, ils optèrent pour
retourner sur Videum pour chercher un Jumper. Ils arrivèrent près de la porte et Reno appela
Caine :
- Sergent ouvrez un vortex en direction de Videum ! Nous allons chercher un taxi !
- A vos ordres, Lieutenant !
Ils arrivèrent en même temps que le vortex se formait sur la porte.
- Colonel Arquette ? demanda Reno.
- Lui même, répondit une voix dans l'oreillette.
- Pouvez-vous nous envoyer un Jumper pour ratisser la zone s’il vous plaît ?
- Bien je vous envoie un Jumper et un groupe de marines.
- Bien mon Colonel. Reno, terminé.
- Arquette, terminé.
Puis le vortex se désactiva. Ils attendirent près de la porte mais le jumper n’arrivait pas. Pour
finir, Michaud s’approcha du DHD pour observer le fonctionnement de ce nouveau système.
Il ressemblait beaucoup à ceux de la galaxie de Pégase... Le système était très sophistiqué, le
DHD avait des cristaux particulièrement neuf a priori. Puis, il remarqua des griffures.
Il voulut en faire part au Lieutenant Reno, mais, la porte s’activa et il se prépara à ouvrir le
feu.
- Lieutenant Reno ? appela une voix.
- Lui-même, répondit ce dernier.
- Ici le colonel Arquette nous envoyons un Jumper depuis Videum.
Un Jumper sortit du vortex et la porte du Jumper s’ouvrit. Il en sortit l’équipe de marines
promise. Reno se tourna vers eux et dit :
- Très bien, vous allez sécuriser le périmètre et fouiller les environs. Pendant ce temps, mon
équipe et moi prendrons le Jumper pour explorer les environs. Vous avez des questions ?
-…
- Parfait ! Allons-y, dit-il en se tournant vers son équipe.
Ils montèrent dans le Jumper, Reno et Michaud à l’avant. Ils le firent décoller de plus de dix
mètres. Reno fit avancé le Jumper tout en tachant de ne pas aller trop vite. Puis, sans prévenir,
Michaud cria :
- STOP !
Reno s'arrêta sec :
- Quoi ?
- Vous permettez que je le sache avant de vous le dire ? demanda sèchement Michaud.
- Tiens, c’est nouveau, dit Caine, vous nous arrêtez pour rien ?
- Une forme d'énergie, rétorqua Michaud.
- Et bien posons nous-là, proposa Caine.
- Qu’en pensez-vous Felger ?
- …- Felger ?
Tous trois se tournèrent vars le scientifique, assis seul sur la banquette arrière, il était très
pâle.
- Quelque chose ne va pas ? Demanda Caine qui s’était levée et s’approchait de lui.
- J’ai le mal de l’air, dit Felger. Mais ça va aller.
35
Il sortit son petit sac de sa poche et souffla dedans. Pendant ce temps Reno se concentrait sur
l'atterrissage. Ils étaient près d’un petit complexe qui dépassait du sol.
Après avoir refermé le jumper, ils s’approchèrent des bâtiments, mais heurtèrent un champ de
force qui les propulsa d'un mètre en arrière.
- Aïe, crièrent-ils, à l’unisson.
Ils se relevèrent avec peine. Michaud et Felger examinaient, grâce à leurs appareils, le champ
de force, le reste de l’équipe était assis sous un arbre. Ils firent demi-tour et se dirigèrent vers
l’équipe.
- Moi, dit Felger, je vous dis que ça va marcher. Pourquoi cela ne marcherait pas ?
- Mais ils avaient peut-être peur que des ennemis s’en emparent, rétorqua Michaud.
- Alors ? demanda Reno.
- Vous avez trouvé un moyen pour passer le champ de force ? demanda Caine.
- Je pense, répondit Felger, mais Michaud n’est pas d’accord.
- Expliquez mieux, demanda Caine.
- Ce que Felger veut dire, expliqua Michaud, c’est que d’après lui un Jumper pourrait
traverser le champ de force, mais je ne suis pas de cet avis.
- Que se passerait-il, demanda Caine, dans le pire des scénarios ?
- Ben on se fait éjecter, répondit Michaud. Ça serait chouette... ça nous changerait !
- Eh bien on peut essayer... Allons-y, dit Reno.
Il appuya sur la petite commande qu'il avait dans la poche, et le jumper s'ouvrit. Reno grimpa
dans le jumper, et fut rapidement suivi des autres.
- Bien, dit Reno. Attachez vos ceintures, on décolle !
Ils décollèrent et traversèrent le champ de force sans peine.
- J’avais raison, s’exclama Felger tout content.
Michaud prit une mine dépitée. Il fallait dire qu’il n’aimait pas la défaite, surtout face à un
étrange scientifique comme Felger. Ils arrivèrent près du complexe.
- Ici, dit Michaud, il devrait y avoir un hangar à Jumper !
Cette fois, il ne se trompait pas ! Lorsqu’ils arrivèrent en haut d’une sorte de petite tour, le toit
s’ouvrit, laissant juste la place pour faire pénétrer le Jumper. Reno le posa en douceur.
- Bien ! dit-il. Alors Michaud ? D’où vient la source d'énergie ?
- Hum, répondit Michaud, de partout !
- Comment ça, demanda Caine, on est au-dessus de la source ?
- On est dans la source, dit Felger qui avait regardé, par dessus l’épaule de Michaud, les
résultats d'analyse. Michaud se tourna vers Felger qui demandait :
- Bon, dit Reno, deux équipes : Michaud, Caine -Michaud sourit et regarda le Sergent Caine
qui leva les yeux au ciel.-et Felger, vous venez avec moi.
- Bien, dit Michaud à Caine, on va par là j’ai relevé plusieurs salles.
- Bien, et nous, dit Reno, nous allons du côté opposé.
Ils se séparèrent. Caine et Michaud entrèrent presque directement dans une salle sombre. Ils
sortirent leur lampe de poche mais Caine en voulant sortir la sienne frappa Michaud qui recula
d’un pas et fit tomber un vase. Une masse sombre se dressait derrière lui mais trop occupé à
râler auprès de sa coéquipière, il ne remarqua rien.
- Ah, vous pourriez faire attention! se plaignit Michaud.
- JE-NE-L’AI-PAS-FAIT-EXPRES ! cria Caine.
Michaud trouva le bouton pour la lumière. Juste avant de l’activer, une voix se fit entendre.
Elle était dure et sinistre. Elle parla :
- Bi’Tann !
Michaud actionna le bouton, se retourna, brandit son P90 vers la voix, la lumière s’alluma et
un éclair traversa la salle et la forme sombre se dissipa. Caine et Michaud sursautèrent.
- C’était quoi ? interrogea Caine à mi-voix.
36
- Je ne sais pas, répondit Michaud. Mais ça parlait Goa’uld, enfin je crois...
- Eh ben voyons, Goa'uld ! Bon au moins on sait qu’on est sans doute pas tout seul... Plus on
est de fous, plus on rit !
- Michaud, appela Felger dans la radio, j’ai une poussée d'énergie près de vous... C’est votre
faute ?
- J’ai juste allumé la lumière ! dit Michaud.
- Hé ben, fit Felger, les Anciens n’avaient pas encore inventé l’ampoule écologique...
- Bon nous continuons la visite!
Ils arrivèrent dans une salle moins sombre que l’autre.
- Oh ! Mon Dieu ! cria Michaud. Lieutenant, Lieutenant, venez vite !
Reno entra dans la salle son P90 levé.
- Que se passe-t-il ?
- Aucun danger ! le rassura Michaud.
- Ouf-pouf! fit Felger qui arrivait derrière Michaud.
- On a trouvé quelque chose qui ressemble à des EPPZ !
- Montrez-moi ça! s'exclama Reno.
Michaud tendit le bras pour attraper un des EPPZ posés-là mais un éclair noir jaillit de
l’ombre et frappa Michaud qui tomba dans les pommes. Reno se tourna mais ne put rien
distinguer. Caine et Felger se penchèrent sur Michaud.
- Sa blessure saigne beaucoup, dit Cain. Il faut qu’on le ramène pour qu’il reçoive les soins
appropriés.
Elle désinfecta la plaie et mit un pansement. Caine et Felger fabriquèrent un brancard avec les
moyens du bord et ils partirent en direction du Jumper. Ils marchèrent sans parler et sans
rencontrer à nouveau la créature. Felger, plongé dans ses pensées cria soudainement:
- Non !
Caine sursauta et faillit lâcher le brancard. Reno se retourna en tendant son P90:
- Quoi ? demanda-t-il voyant que le danger n’était pas là.
- Je crois savoir ce qu’est la bête...
- Quoi donc ? demanda Caine.
- Cela ressemble à la bête rencontrée par SG-1 dans le...le... enfin l'espèce de pyramide
explorée par les Russes et SG-1, il y a quelques années ; ils y ont rencontré une bête étrange...
Enfin bref à mon avis c’est la même.
- Oui, dit Caine, j’ai lu ce rapport... Difficile à tuer comme bête, non?
- L’autre avait un symbiote goa'uld qui s'en était emparé pour survivre. Lieutenant vous ne
dîtes rien?
- Ne bougez pas, murmura-t-il.
- Pourquoi ? demanda Caine dans un souffle.
- Nos « amis » sont juste au-dessus de nous.
Le Sergent Caine et le Docteur Felger levèrent la tête et virent cinq bêtes telles qu’elles
avaient été décrites dans les rapports de mission de SG-1, avec des tentacules et des pattes qui
paraissaient gluantes.
- Baissez-vous lentement, reprenez le brancard et on va aller calmement jusqu’au Jumper.
Allons-y.
Felger et Caine se baissèrent, ramassèrent le brancard et se dirigèrent vers le hangar à Jumper.
Ils y arrivèrent sans trop de problème. Une fois là-bas, ils se rendirent compte que le haut du
Jumper était recouvert des ces bêtes.
- Je vais actionner l’ouverture, dit Reno, je veux que vous fonciez à l’intérieur, je vous
couvre. Prêts ? Un, deux, trois !
Il actionna l’ouverture, une créature tomba, Caine et Felger coururent à l'intérieur, Reno vida
son chargeur, en reculant dans le Jumper.
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- Fermez la porte, Sergent ! hurla Reno.
La porte se ferma.
- Bien on retourne sur Videum !
Ils sortirent du complexe en prenant soin de bien verrouiller les portes du hangar. Ils
traversèrent le champ et appelèrent l’équipe de marines, mais sans succès.
- Sergent, dit Reno, quand on sera à portée de com...Putain !
Ils étaient arrivés près de la porte, recouverte des mêmes bêtes que dans le labo. Ils n’avaient
aucun moyen de contacter Videum. Ils posèrent le Jumper à dix kilomètres de la porte.
- Michaud ne réagit toujours pas. C’est anormal, j’ai peur que cette créature ne soit
venimeuse, s’inquiéta Caine.
Ils discutèrent un moment d'un plan pour se sortir de ce pétrin.
- On n’a pas d’autres choix, dit enfin Felger. Il faut tirer un drone.
- Je ne vois pas d’autre solution, dirent en même temps Caine et Reno.
- Bien sûr, dit Reno à Felger, il faut faire des calculs, n’est-ce pas?
- Non, répondit Felger, le drone va s’ajuster !
- Ah ! répondit Caine étonnée.
Ils foncèrent en direction de la porte.
- Caine, dit Reno, vous êtes prête ?
- Oui. Elle avait la main sur le DHD, prête à l’activer.
Reno envoya le drone, au moment où il touchait sa cible, il cria :
- GO !
Caine activa le DHD au cordonnés de Videum. Une fois le vortex établit, Reno parla :
- Colonel Arquette, vous me recevez ?
- Cinq sur cinq.
- Magnifique! Ne baissez pas le bouclier !
- D’accord. Où est l’équipe de marines?
- Je crains qu’ils soient morts....
- Vous avez besoin de renfort ?
- Oui il faut à tout prix sauver les données du labo ! coupa Felger. Nous avons trouvé une
espèce fascinante mais agressive.
- J’aurais besoin d’une troupe de marines.
- Willis s’est remis, vous voulez que je vous l’envoie ?
- C’est parfait oui. Et envoyez le deuxième Jumper, je vous prie.
- Videum, terminé !
- Reno, terminé.
Il fallut un peu de temps à la seconde équipe pour se préparer. Pendant que Felger et les autres
mangeaient des rations militaires, à l'arrière du jumper, Reno s'était assoupis dans le siège de
pilotage du jumper. Il se réveilla lorsque son communicateur sonna, et sursauta : devant son
nez se trouvait une grosse bestiole qui s'était posée sur la vitre du jumper.
- Jumper 1, ici Jumper 2, répondez !
- Willis ? demanda Reno.
- Lui-même.
- J'avertis l’équipe que vous êtes là !
- D’accord.
Il ouvrit la porte le séparant des autres, et lança :
- Allez, on repart pour un tour dans la maison de l'horreur !
Caine sourit à la blague, tandis que Jay fit la moue, ne semblant pas trouver cela très amusant.
- On se retrouve au hangar ! ordonna Reno à Willis.
- Okay.
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Le Jumper de Willis se retrouva dans le sillage du premier jumper. Tous deux se posèrent
dans le hangar, entièrement vide. L’équipe de marines, accompagnée de Willis, sortit du
Jumper. Reno, Felger et Caine sortirent de l’autre en prenant soin de refermer la porte derrière
Michaud.
- Ok nous allons devoir nous séparer pour couvrir suffisamment de terrain ! Ces bêtes sont
dangereuses et leur morsure est extrêmement venimeuse apparemment. Ne vous faîtes mordre
sous aucun prétexte !
D'un froncement du front, Willis confirma que la douleur était atroce. Il dût se forcer pour ne
pas mettre sa main à sa plaie, que la docteure Williams avait soigneusement bandée, avant de
protester en voyant son patient désirer retourner « au front ».
- Bon on se sépare. Nous reprenons Willis avec nous.
- Bien, Lieutenant ! confirma l'un des marines.
L’équipe prit la direction de la salle où ils avaient rencontré pour la première fois la bête. La
salle était vide quand soudain, une porte s’ouvrit, une centaine de bêtes entrèrent. Willis tira
une vingtaine de balles, mais n'abattit que trois bêtes. Les autres s'alignèrent à ses côtés et
ceux-ci vidèrent tous leurs chargeurs. Il ne restait plus une balle et les bêtes arrivaient de
toutes parts. Caine dégaina son pistolet et entreprit méticuleusement d’abattre chaque créature
qui passait à sa portée. Reno fit de même, Felger et Willis cherchaient des yeux un terminal.
Ils ne purent en trouver et sortirent également tous deux leurs armes de poing pour imiter
Reno et Caine.
- Il faut aller dans la salle en face apparemment, il y a...
- Lieutenant Reno ? appela-t-on dans l’oreillette.
- Je suis aux prises avec l’ennemi.
- On a trouvé un terminal.
- OK. Allez, on dégage de là ! ordonna Reno.
L’équipe rebroussa chemin et Felger actionna le verrouillage de la porte. Ils rejoignirent
l’autre équipe sans rencontrer de difficulté... Il y avait, en effet, un terminal. Il ressemblait à
ceux des labos de Videum ou d'Atlantis.
- Bon, soupira Felger, je me... Houa !
Une créature avait surgi de sur une étagère mais Caine l’abattit d’un seul coup de P90.
- Bon tir, sergent! s'exclama Reno.
- Me... merci ! bredouilla Felger.
Il brancha son portable à l'interface Ancienne.
- Oh....
- Quoi ? demanda Willis.
- Rien de grave...
- Comment ça ? demanda Caine en s’approchant.
- Bien... D’après ce que je lis, ce laboratoire était un centre de recherches dédié à cette
créature, le « Shiwembaka ». On dirait que son corps a quelques propriétés assez fascinantes.
Les Anciens ont apparemment relâché les bêtes quand ils ont abandonné l’installation.
- Génial ! s’exclama Willis. Ils disent combien de temps va tenir Michaud ?
- Ca ne va pas vous plaire, dit Felger. Le poison met entre deux et trois heures à tuer un
homme adulte bien portant.
- Vous pouvez actionner l’autodestruction ? demanda Reno.
- Non, le réseau informatique a dû subir des dommages. Certaines commandes ne répondent
plus. Heu attendez, dit Felger, j’ai trouvé comment soigner Michaud. Les Anciens avaient
élaboré un antidote.
- Et où se trouve ce remède miracle ?
- A l’autre bout du complexe, dans l’infirmerie. Il sera évidemment périmé, mais je pense que
Williams et moi-même devrions pouvoir resynthétiser la substance à partir des restes.
39
- Mouais ! Caine et Willis. Avec moi ! Felger, faîtes des recherches sur l’autodestruction.
- Bien Lieutenant.
- Bon allons-y.
Ils allèrent au Jumper. Une fois de plus sans résistance. À croire que tout les Shiwembaka
étaient enfermés dans la salle scellée. Ils prirent le Jumper de l’équipe de Marines, l’autre
abritant toujours Michaud. Ils décollèrent.
- Felger ?
- Lieutenant ?
- Je vais par où ?
- Par là !
A ce moment un plan s'afficha sur la vitre du Jumper.
- Ah...
Il lui indiquait par un point rouge le lieu où se trouvait l’antidote mais plein de points bleus
apparaissaient l'un après l'autre.
- Felger ne me dites...
- Si !
- Alors.
- Ben... oui...
- Donc je...
- ... n'avez pas le choix.
- Caine, Willis, vous prenez des munitions pour tout le monde.
- Lieutenant vous volez dire que chaque point bleu représente un Shiwembaka? demanda
Caine.
- On dirait, dit Willis qui s’était approché, qu’ils ne bougent pas.
Reno posa le Jumper sur le toit de la partie ou se trouvait l’antidote. Caine, qui était passée
devant, ouvrit la porte du haut. Elle alluma sa lampe de poche. L'escalier était vide. Arrivée en
bas elle dit à Reno :
- Du liquide s’échappe de l’ouverture de la porte.
- On n’a pas le choix Sergent, il faut ouvrir la porte.
Caine ouvrit la porte, sauta au milieu de la salle et brandit son P90, vingt Shiwembaka
l'attaquèrent, mais Willis et Reno arrivèrent à la rescousse. Ils se débarrassèrent des
Shiwembaka sans problème. Une autre salle s’offrit à eux. Celle-ci était entièrement vide, si
ce n’eût été deux portes – celle qu’ils venaient de franchir et une inconnue – qui troublaient
l’étrange homogénéité de la pièce.
- Ici Felger, crachota une voix dans leur radio. La porte de l’infirmerie devrait se trouver juste
devant vous. Bon courage...
Le petit groupe s’avança. Leur présence fut repérée par un appareil savamment dissimulé, et
la double porte s’ouvrit dans un léger chuintement, presque mélodieux, leur ouvrant le
passage sur une vaste pièce rectangulaire. La porte qu’ils venaient d’emprunter se trouvait
près d’un des sommets de la figure que formait les murs, dans la longueur de la salle. Le côté
opposé à leur entrée était occupé par une trentaine de lits médicaux Anciens soigneusement
disposés à intervalle régulier. Chacun des lits – un imposant socle de métal à la couleur
cuivrée, haut d’un mètre quarante surmonté d’un matelas à mémoire de forme – était
surmonté d’un écran aussi fin qu’une feuille de papier et de multiples appareils aux fonctions
obscures pour tous les gens présents.
- La réserve médicale devrait se trouver sur votre droite, à l’autre bout de la pièce, annonça le
scientifique par radio.
Le groupe avisa tout de suite une porte, légèrement plus petite que celle de l’infirmerie dans le
mur indiqué par Felger. Sans plus de considération pour l’appareillage médical qui occupait la
pièce, les pionniers d’Ida traversèrent l’infirmerie et ouvrirent la porte métallique d’une
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simple caresse sur les cristaux du boîtier de contrôle. Les deux pans de la porte coulissèrent
sur leur axe, venant s’encastrer presque silencieusement dans le chambranle de la porte. A
l’intérieur, de nombreuses étagères occupaient toute la longueur et la largeur de la pièce,
chacune chargée de boîtes de plastique et de récipients de verre emplis de solutions aux
couleurs exotiques.
Williams sourit et dit :
- En effet ! On dirait bien qu’on y est.
Williams en prit un et dit :
- Celui-ci !
- Hum... Vous avez songé que ce truc pourrait être périmé depuis longtemps ?
- Peut-être mais de toute manière, on n’a pas d’autres alternatives. Michaud ne tiendra jamais
assez longtemps pour synthétise notre propre antidote, si tant est qu’on y arrive.
- Felger, pour le système d’autodestruction, vous en êtes où ?
- J’ai besoin de vous.
- ...
Pendant ce temps là Reno repoussait de son P90 quelques créatures qui s’étaient aventurés
bien témérairement jusqu’au lieu de soin. Un d’entre eux lui avait échappé mais pas à Caine
qui avait lancé son couteau et l’avait cloué au mur.
- Felger vous disiez ?
- J’ai encore besoin de vous ! J’ai trouvé une console qui devrait nous permettre d’actionner
l’autodestruction mais pour l’atteindre il va falloir se tailler un passage à travers toutes ces
bestioles !
- Chouette indiquez-moi où il faut aller et dégagez !
- Mais Lieutenant...
- Felger !
- Bien je transmets les cordonnées au Jumper.
- Parfait.
- Lieutenant on vient avec vous! dit le Sergent Caine.
- Merci Sergent, mais...
- Il n’y a pas de mais! coupa Willis.
Ils retournèrent au Jumper, mais des Shiwembakas les attendaient. Ils se mirent à les écraser.
Ils étaient plus solides que prévu et durent sortir, encore une fois, leurs armes à feu, pour
anéantir la horde qui se pressait à leurs pieds. Des œufs tombaient de leurs corps. C’était des
femelles, mais cela était bien le dernier de leurs soucis ! Ils montèrent dans le Jumper et
allèrent aux cordonnés.
- Felger, demanda Reno, vous êtes parti?
- On est dans le Jumper.
- Puis-je aller directement au système d’autodestruction en traversant le mur ?
- Heu... oui...
- Bien !
Il se retourna et dit:
- Accrochez-vous !
Ils traversèrent le mur. Des étincelles et des bosses firent leurs apparitions.
- Felger, je fais quoi maintenant ?
- Je vous guiderai pas à pas une fois que vous serez devant la console ! Oh et Lieutenant...
Bonne chance !
- Merci !
Il arriva près du terminal informatique mais un Shiwembaka lui sauta sur l’épaule il tenta de
s’en débarrasser mais il y resta collé. Le monstre suçait son sang. Le lieutenant Reno,
souffrant le martyre, s’approcha de la console, l'animal accroché à sa nuque.
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- Lieutenant, dit Willis, laissez moi prendre le relais !
- Non, ça ira.
Le militaire commença à reproduire les manipulations que son collègue civil lui soufflait au
travers de son oreillette tandis que Willis et Caine repoussaient tant bien que mal les monstres
qui les assaillaient. Alors que trois nouvelles créatures se lançaient à l’assaut des humains, le
Beretta cessa de cracher des flèches de métal brûlant pour ne lâcher qu’un « clic » à la
résonance funeste. Au même instant, l’écran holographique de la console se mit à pulser
d’une violente couleur rouge tandis qu’un compte à rebours en chiffres lantiens commençait à
s’agrainer. Avec une détente fort surprenante, l’un des prédateurs se propulsa jusqu’au clavier
de la console d’un bond. Instantanément, Reno s’écarta de l’ordinateur, brandissant déjà son
arme à feu. Mû par un réflexe né d’années de service, le lieutenant fit feu sans plus réfléchir.
- Non ! hurla Willis.
Mais le mal était déjà fait. Les ogives métalliques avaient déjà fusé, déchirant les chairs de la
créature, pénétrant profondément dans le terminal dans un mélange de sang et d’étincelles.
L’espace d’une seconde, la lueur écarlate de l’écran vacilla et s’éteignit. Reno laissa échapper
un puissant juron devant sa maladresse. Mais comme pour répondre à l’insulte du soldat,
l’interface revint brusquement à la vie.
- Oh merde, s’exclama Willis d’une voix blanche.
- Que se passe-t-il doc’ ?
- Le compte à rebours ! Les tirs ont dû le détraquer, il nous reste à peine une minute !
Sans davantage se concerter, la petite équipe se rua vers le vaisseau Ancien. Reno fit démarrer
les moteurs en trombe, ignorant les routines de pré-chauffage, et extirpa en un instant le
Jumper au piège mortel qu’était devenu l’installation. Faisant rugir les moteurs de toute leur
puissance – ce qui n’était pas peu dire dans le cas présent -, le lieutenant entreprit de mettre le
plus de distance possible entre eux et la bombe à retardement. Mais brusquement, le Jumper
se mit à trembler avec une force phénoménale tandis qu’à travers la verrière, le sol et la cime
des arbres se rapprochait à grande-vitesse.
***
Cité de Videum, cinq jours plus tard
Felger entra dans l’infirmerie.
- Ah ! Felger, dit Michaud, vous avez réparé le Jumper?
- Oui bien sûr, vous allez bien ?
- Oui. Sans doute grâce à l’antidote apporté par le Docteur Willis...
- Mais dites-moi, que s'est-il donc passé ? Je ne me souviens plus que d'avoir eu une immense
douleur, et d'être tombé dans les vappes en sortant du bâtiment...
Felger lui raconta donc, qu'après leur départ en catastrophe de l’installation lantienne, le
véhicule aérien de l’équipe d’exploration avait été fauché par l’onde de choc résultante de
‘l’explosion. Le Jumper s’était ainsi écrasé à quelques centaines de mètres à peine de la porte
des étoiles. Fort heureusement, aucun blessé grave n’avait été à déplorer. Le Jumper lui-même
n’avait subi que des dommages mineurs, si on considérait la puissance de l’explosion à
laquelle il avait échappé. Du laboratoire lantien, il ne demeurait plus qu’une vaste plaine de
terres brûlées et déchiquetées, où pas même un mur ne rappelait qu’un bâtiment s’était
autrefois dressé là.
- Felger, je crois que je vous dois une fière chandelle ! Vous nous avez sauvé la vie !
Le scientifique rougit. Il avait effectivement enfin pu montrer son utilité dans l'expédition. En
sortant de l'infirmerie, il regretta de ne jamais pouvoir raconter cela à sa maman.
42
EPISODE 7
«Sunshine»
Ecrit par :
Charlie Mouttet
Correcteur : René Progin
Debout en haut de la rambarde, le lieutenant Reno regardait en dessous de lui le MALP
avancer vers l’horizon des événements, et y disparaître. Il alla vers Felger, qui pilotait le robot
grâce à une manette reliée à son ordinateur.
- Alors ?
- La sonde devrait arriver à destination dans quelques secondes, annonça Felger.
Rebecca Caine et Michaël Michaud entrèrent dans la salle de contrôle et s’approchèrent de
Felger et de Reno.
- Alors, demanda à son tour Michaud, ou allons-nous cette fois ci ?
- Pour le moment nulle part, nous devrions recevoir les premières images dans quelques
secondes, dit le lieutenant Reno.
Rebecca continua :
- J’espère que nous allons tomber sur une plage avec du sable blanc, un beau soleil…
- Et un Open Bar, dit Michaud en coupant la parole au sergent.
- Ne rêvez pas, cette galaxie n'a pas les allures du Club Med', annonça Paul Reno à ses deux
subordonnés.
- J’ai des images, s'écria Felger.
Le groupe s’avança vers l’ordinateur du scientifique. Ils regardèrent tous les images
qu’envoyait la sonde. A première vue l’image était noire, la salle semblait être dans
l’obscurité. Felger pianota sur quelques boutons de son clavier.
- Que faites-vous ? demanda Michaud.
- Je vais passer en mode de vision nocturne, répondit le scientifique.
Soudain, l’écran s’éclaircit et l’équipe put découvrir à quoi ressemblait la salle. Elle était
petite. La première salle était en fait un simple couloir qui s’étendait sur quelques dizaines de
mètres. L’architecture était Lantienne, le couloir ressemblait à un des couloirs de la cité de
Videum.
Le MALP continua à avancer, il tourna dans un autre couloir et arriva finalement dans une
salle de taille moyenne. Cette salle ressemblait trait pour trait à l’avant-poste des Anciens
situé en Antarctique. Il y avait une chaise de contrôle placée au centre de la salle et des
consoles un peu partout.
- C’est plutôt intéressant, dit Felger en regardant l’écran.
- C’est peu être une seconde citée Atlantis, dit à son tour Rebecca.
Michaud s’approcha de Rebecca.
- Je ne crois pas, c’est simplement un avant poste.
- Il doit quand même y avoir des choses intéressantes à voir. Je veux dire, il doit bien y avoir
un ordinateur à enclencher et des données à copier ?
- C’est fort probable sergent Caine.
Reno se recula un peu et dit :
43
- Sergent Caine, je crois que vous avez raison, nous avons trouvés un avant poste ancien qui
n’a pas dû être exploré depuis des dizaines de milliers d’années. Nous devons aller jeter un
coup d’œil.
- Vous allez avoir besoin d’un groupe électrogène et de nombreuses lampes, l'endroit est très
sombre, annonça Felger.
Paul Reno se retourna vers le scientifique qui avait tendance à donner son avis un peu trop
souvent.
- Autre chose, docteur ?
- Oui, je tiens à vous dire que la structure ne semble pas très solide, et le MALP détecte des
secousses irrégulières. Je ne sais pas pourquoi d’ailleurs… peut-être des tremblements de
Terre. Quoi qu’il en soit, je vous recommande la plus grande prudence, vous ne savez pas ce
qui peut vous tomber dessus.
- Nous avons de bonnes armes, dit Rebecca, et je n'ai pas vraiment peur des araignées....
- Tout ce que je dis, c’est que les hommes ont toujours voulu défier la nature, soyez prudents.
Les choses ne se passent pas toujours comme prévu.
***
La porte des étoiles était déjà active, elle illuminait le couloir. Soudain, Rebecca traversa le
vortex, alluma sa lampe torche et regarda l’architecture du couloir. L’endroit semblait vieux et
totalement abandonné. Le sol était recouvert d’une épaisse couche de poussière qui devait
bien faire dix centimètres.
- Ce couloir est vraiment pourri.
Michaud traversa à son tour, il alluma sa lampe et en regardant autour de lui, il vit Rebecca
qui se mouchait avec un mouchoir en papier.
- Les allergies ? Demanda Mike au Sergent Caine.
- Exactement. La poussière a dut s’entasser ici depuis les derniers dix milles ans. C’est un vrai
nid à microbe.
- Vous auriez dû voir mon première appartement, dit Mike en riant.
- Non merci.
Reno et Willis traversèrent à leur tour l’horizon des événements. Mike s’approcha d’eux et
annonça gaiement :
- Sympa, n’est ce pas ?
- Incroyable, on dirait ton…Dit Willis, bouche bée.
- Oui, je sais... termina Michaël.
Reno vint se mettre au milieu des deux docteurs.
- C’est quand vous voulez.
- Nous devons attendre que la base nous envoie un groupe électrogène avec des panneaux
lumineux, pour mettre un peu de lumière dans ce bordel, dit Willis.
- Dans ce cas, je vous ordonne d’attendre ici. Je prends le sergent Caine avec moi, nous allons
explorer ce couloir.
- Selon les plan qu’a fournit la sonde, ce couloir fait trente mètres de long, au bout il y a une
porte qui donne sur la salle principale.
- Merci pour les renseignements. Je vous laisse cinq minutes pour nous rejoindre.
- A vos ordres.
Le lieutenant Paul Reno s’éloigna de Willis et de Michaud. En passant devant le Sergent
Caine, qui en était à son troisième mouchoir, il lui fit un signe de la tête, lui ordonnant
d’avancer. Les deux militaires se mirent à marcher ensemble, leurs armes prêtes à faire feu.
Une explosion retentit soudain. Michaël s’approcha de la porte des étoiles, et s’accrocha à
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l’anneau par réflexe. Le vortex disparut soudainement, plongeant la salle dans l’obscurité la
plus totale. Reno et Caine se retournèrent et ils crièrent :
- C’était quoi ça ?
Soudain, les deux militaires s’envolèrent dans les airs. Ils traversèrent les quelques mètres qui
les séparaient du fond du couloir et vinrent s’écraser contre la porte de sortie. Christopher
Willis traversa tout le couloir et vint s’écraser à quelques mètres de Rebecca. Michaël, quant à
lui était accroché à la porte des étoiles. Ses pieds pendaient dans le vide. Il était le seul encore
conscient dans le couloir, mais il ne réalisait pas encore ce qui venait de se produire : la
direction de gravité venait de changer brusquement.
***
Rebecca et Reno se réveillèrent. Ils étaient plaqués sur la porte de sortie du couloir. Rebecca
tourna la tête lentement et vit le corps ensanglanté de Christopher Willis qui gisait à coté
d’elle. Elle s'empressa à son coté, pour vérifier si l’homme était encore vivant, prit son pouls
et vit que le cœur battait toujours. Reno se leva à son tour, regarda autour de lui et demanda à
Rebecca :
- Sergent, c’est quoi ce bordel ?
- Je ne sais pas mais à première vue je dirais que la gravité à subitement changée, nous avons
donc été projetés sur la porte que nous avons sous nos pieds.
- Génial, soupira Paul d’un air sarcastique.
Paul Reno leva la tête, alluma sa torche et il vit la porte des étoiles qui était à une trentaine de
mètres au dessus de lui. Il regarda plus attentivement et remarqua que Michaël Michaud était
suspendu à l’anneau, se tenant par les bras.
- Michaud comment allez vous ? La forme ? Demanda Reno en criant.
- C’est les vacances, dit le docteur Mike Michaud. Et vous noterez que j'avais raison : ça
ressemble diablement à un Open Bar !
Rebecca leva la tête et réalisa que Michaël était suspendu à l’anneau de la porte des étoiles.
- Nous allons vous sortir de là, lui cria Rebecca !
- Vous avez un plan ? Demanda Reno au sergent Caine.
- En réalité le couloir est comme un cylindre posé à la verticale sur le sol. Vous, moi et Chris
sommes au fond du cylindre et Mike est en haut pendu à la porte des étoiles. Représentonsnous la chose comme ça : Le couloir est une bouteille. Nous sommes au fond de la bouteille et
Michaël Michaud est pendu au bouchon.
- Je vois le problème Sergent, il nous faut une solution pour remonter à la porte des étoiles. Je
ne compte pas rester ici.
Michaël cria du haut du couloir :
- Je vais me balancer jusqu’au DHD, puis je vais accrocher une corde autour de l’appareille
pour pouvoir descendre.
- Bonne idée, cria Reno.
- Sois prudent Michaël...
Michaud se hissa sur l’anneau de la porte des étoiles. Il sortit de son sac une corde et se
prépara à se jeter sur le DHD. Il respira un bon coup. Il savait qu’il n’avait pas droit à l’erreur.
Si par malheur il ratait le DHD, il tomberait dans le couloir et ferait une chute mortelle de plus
de trente mètres. Il prit une dernière inspiration puis il s’élança dans le vide, il se rattrapa au
bord du cadran du DHD, et enroula la corde autour du dispositif. Il lança ensuite la corde dans
le vide, pour qu’il puisse descendre en rappel.
- Je suis vivant, dit t-il en lâchant le cadran du DHD.
45
Michaud lâcha le cadran du DHD. Il partit en arrière et se retrouva dos au vide. Il commença
alors à descendre le long du couloir.
Soudain la gravité revint à la normale. Michaël se vautra lamentablement sur le sol du couloir,
s’écrasant violemment le nez. Reno et Rebecca se levèrent rapidement et vinrent aider
Michaël à se relever. Ils l’attrapèrent par les bras et le remirent sur pieds.
- Vous allez bien ? Demanda Rebecca.
- Génial, répondit Michaud en se tenant le nez.
- Sergent Caine, contactez la base et envoyez Christopher Willis sur Videum, il a besoin de
soins, c’est urgent. Demandez une équipe médicale, je veux qu’ils viennent ici pour chercher
Willis. Pendant ce temps le Docteur Michaud et moi allons visiter la salle principale de cette
installation.
- J’y vais, dit Rebecca en se dirigeant vers Chris.
- Docteur Michaud, j’aimerai savoir ce qui s’est passé, tout à l’heure, avec la gravité.
- Je n’en sais rien.
- Nous allons donc devoir le découvrir.
***
Paul Reno avançait dans le couloir en compagnie du Docteur Michaël Michaud. Ils arrivèrent
dans la salle principale de la structure. Celle-ci était petite et semblait être une parfaite
réplique de l’avant-poste Ancien qui était sur Terre. Michaël Michaud s’approcha de la chaise
de contrôle, qui dominait au centre de la structure. Il fit un pas en avant, et s'assit dessus. La
chaise se mit alors à émettre de la lumière, le sol s’illumina et toute la salle prit vie. Un
hologramme s’afficha au dessus de la tête du docteur.
- Que faites-vous ? demanda Reno
- Je cherche des informations dans la base de donnée.
- C'est nouveau qu'on emploie les technologies anciennes, sans d'abord regarder s'il n'y a pas
de danger ?
- Je cherche des informations sur cet avant-poste. Et puis, de toute façon, on commence à les
connaîtres, ces chaises! Atlantis, Videum, la chaise au Pôle Sud... J'ai même entendu qu'il y
en avait un modèle sur le Destinée !
- Ouais, le dernier à s'être assis sur la Chaise du Destinée, il est mort !
Mike se pinça la lèvre. Ça, il ne l'avait pas su...
- Alors ? Vous avez quelque chose ?
- Pas encore.
Soudain un téléporteur s’activa et il matérialisa un appareil de la taille d’un E2PZ, à coté de la
chaise ancienne.
- Qu’est ce que c’est ? Demanda Reno
- Je ne sais pas, un générateur que produit cet avant-poste, c’est sa principale fonction.
Reno ouvrit son sac et mit le générateur à l’intérieur.
- Nous l’étudierons une fois sur Videum. Avez-vous quelque chose d’autre à m’apprendre ?
- Je crois que oui, dit il en fermant les yeux pour se concentrer.
Un léger bruit de moteur se fit entendre. Un volet invisible sortit de l'un des murs et s’ouvrit
pour laisser apparaître le paysage extérieur. Michaël Michaud descendit de la chaise et alla
devant la fenêtre qui venait de s’ouvrir.
- Oh merde, pourquoi ? Pourquoi c’est toujours sur nous que ça tombe ?
- Je me posais exactement la même question.
Reno et Michaël étaient devant la fenêtre, celle-ci donnait sur un océan de magma, qui
s’étendait sur plusieurs centaines de kilomètres. Jusqu'à l’horizon et même au-delà.
46
- Docteur ? Cette base est dans un volcan ?
Rebecca entra dans la salle à ce moment-là, et dit :
- Une équipe vient de prendre Willis, il n’a apparemment rien de cassé, c’est juste un léger
traumatisme….
Elle s’approcha de la fenêtre, ses yeux s'écarquillèrent à l'impressionnante vue s’étendait
devant elle:
- Ô punaise... C’est quoi ça ?
- Je crois que c’est un Volcan.
- Ce n’est pas un volcan, Lieutenant... C’est la surface d'une étoile.
Cette affirmation fut suivie d'un long silence. Tous regardaient le plasma en fusion, qui
tournoyait devant eux.
- Comment se fait-il que nous ne brûlions pas ?
- En réalité, Sergent, cet avant-poste doit être protégé par un champ de force couplé à un filtre
solaire, ce qui diminue les rayons du soleil et ce qui protège la structure de la chaleur.
- Ce « champ de force » protège l’avant poste, mais jusqu'à quel point ?
Soudain une explosion retentit, du plasma commença alors à franchir le champ de force.
- Jusqu'à ce point là, dit Michaud. Put...
- Courrez ! Cria le lieutenant Paul Reno.
Le groupe se mit à courir en direction de la sortit de la salle. Ils arrivèrent dans le couloir qui
donnait sur la porte des étoiles. Rebecca se jeta alors sur le mécanisme d’ouverture de la porte
du couloir. La porte se ferma bloquant ainsi la lave dans la salle principale.
- Docteur, combien de temps cette porte peut elle tenir ?
- Malgré l'épaisseur des murs, et la solidité de la structure, je ne dirais pas plus de 90
secondes.
- Bougez vous d’aller activer la porte des étoiles, cria Reno.
Michaud se hâta vers le DHD. Il commença à composer l’adresse de Videum.
- Vous vouliez savoir pourquoi la gravité à chuté ? J’ai la réponse : Les réserves d’énergies du
bouclier devaient êtres presque épuisés. Quand nous sommes arrivés, le système de survie a
dû se mettre en marche, et cela a dut dérégler le système de gravité artificiel. et les réserves
ont atteint un point critique.
Donc on a eu de la chance que ce système s'est déréglé, et non arrêté, parce que avec
l'attraction solaire, là où on est...
- Exact... Et après, quand j’ai activé le fauteuil de contrôle...
- Vous avez….
- J’ai épuisé les dernières réserves d’énergie.
La porte s'activa, et Caine, Reno et Michaud parvinrent de justesse à traverser l'horizon. Une
éruption de plasma ardent pulvérisa la structure de l’avant poste, détruisant ainsi un héritage
des Anciens.
***
Sur Videum les trois humains arrivèrent en courant. D’un simple mouvement du bras Reno
ordonna au poste de contrôle de lever le bouclier de la porte des étoiles afin d’éviter que la
lave ne se propage à travers le vortex.
Arquette descendit l’escalier qui menait à la salle de la porte et s’approcha de Reno dans
l’intention de lui poser des questions.
- Savez-vous à quoi pouvait bien servir cette installation ? demanda Arquette.
- D’après ce que j’ai vu dans la base de données, cet avant-poste servait d’usine de production
pour un nouveau générateur. Enfin, c’est que m’a dit l’ordinateur.
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- Quel genre de générateur ?
- Je ne sais pas, l’ordinateur parle d’un projet nommé « Extracteur du Vide »
- Les E2PZ ?
- Nous ne le saurons jamais malheureusement, dit Caine.
- Je n'en suis pas si certain, répondit Reno, en ouvrant son sac à dos.
48
EPISODE 8
« L’obélisque»
Ecrit par :
Charlie Mouttet
&
Robin Damman
Correcteur : John.Shep
La porte des étoiles était plantée au beau milieu d'une forêt. De la mousse verte s'étendait sur
tout l'anneau extérieur, recouvrant ainsi la plupart des chevrons. Soudain un chevron s'alluma.
La porte commença à tourner lentement. C'était une activation extérieure. Le dernier chevron
s'alluma, puis une seconde plus tard, le vortex se forma, pulvérisant la mousse qui recouvrait
la porte.
Un pied traversa le vortex, c'était celui du lieutenant Paul Reno qui venait à peine d'arriver sur
cette nouvelle planète. Le lieutenant descendit de la passerelle qui conduisait à la porte. Il
posa le pied à terre et respira l'air humide et froid de la planète. « Un nouveau monde ! » se
disait-il intérieurement. Il savait qu'il avait un travail extraordinaire, que tout le monde ne
pouvait pas faire. Il avait la chance de voyager constamment, de rencontrer de nouvelles
créatures et races, et surtout de voir des choses que personne n'avait jamais vu. Le lieutenant
Paul Reno se considérait alors comme un pionnier, un peu comme Armstrong qui avait été le
premier humain à poser le pied sur la lune.
- Bon, je n'ai plus qu’à attendre le scientifique. Ce gamin qui se prend pour un génie et qui
croit avoir déniché quelque chose d'important.
Le lieutenant Paul Reno parlait du docteur Michaël Michaud, un scientifique qui avait
convoqué son équipe pour annoncer qu'il avait relevé des pics d'énergies étranges qui
provenaient d'une planète lointaine. La planète où Reno se trouvait en ce moment même.
- J’espère que Michaud ne nous a pas envoyés à dix mille années lumières de Videum pour
rien, sinon il va m'entendre.
Michaël Michaud traversa le vortex et vint à côté de Reno, il posa au sol le sac qu'il avait sur
le dos et dit :
- On dirait les forêts de ma ville natale.
- Votre ville natale ? Demanda Reno
- Oui c'est une petite ville charmante avec ….
- Je me contrefiche de votre histoire...Trouvez moi votre source d'énergie et en vitesse.
- Oh, je vois ….
- Vous voyez ?
- Oui je vois que Monsieur est en colère par ce qu'il a perdu son pari....
- La prochaine fois, je refuserai de vous accompagner sur cette planète.
- Un pari est un pari, tu perds le pari, tu perds le pari.
- Cette mission va être...Magnifique, dit Reno d'un ton ironique
- Ce n'est qu'une simple mission d'exploration, rien de grave. Nous sommes deux, sans Caine
ou même Willis.
- Je regrette déjà qu'ils ne soient pas avec nous.
49
- Cette planète est totalement déserte, il n'y a que des arbres ici, et des insectes. Nous sommes
tranquilles, aucune chance d’être attaqués par des Aliens.
- Comment pouvez-vous être sûr que cette planète est....
- Déserte ? En réalité, nous avons envoyé une sonde qui a scanné toute la planète, il n'y a rien
à craindre, pas un seul signe de vie.
- A part....
- A part la source d'énergie que nous avons détectée avec nos instruments.
- Pour moi quand on parle de source d’énergie je pense tout de suite au mot « intelligence
alien», je ne sais pas pourquoi, dit Reno en soupirant.
- C'est probable, en effet, c'est pour cette raison que nous devons aller jeter un coup d’œil.
- Bon voilà le deal, vous avez quatre heures et on retourne sur Videum.
- Ce laps de temps est trop réduit pour faire des recherches approfondies.
- C'est quatre heures ou rien, ce sont les ordres que j'ai reçus.
- Ok, c'est vous le chef, annonce Michaël, définitivement déçu.
Les deux hommes partirent dans la forêt. Ils ne savaient pas encore que cette simple mission
serait plus mouvementée que prévu.
***
Quelques minutes plus tard....
La porte s'activa.... Une troupe de dix soldats traversa le vortex et se positionna devant la
porte des étoiles. Un dernier homme traversa l'horizon des événements, c'était David Rifleur,
l'homme que l'équipe avait rencontré sur Torvas....
***
Reno et Michaël marchaient dans la forêt côte à côte. Le scientifique tenait un PDA entre ses
mains, il essayait de localiser la source d'énergie qu'il avait captée précédemment. Reno quant
à lui regardait autour de lui, il commençait à s'ennuyer, il décida de casser ce silence et dit :
- Docteur Michaud, cela fait plus de deux heure que nous marchons dans cette forêt, nous
allons devoir faire demi-tour.
- Attendez un peu, nous ne devrions plus être très loin...
- Vous avez déjà dit ça il y a une heure, je sais que ce projet vous tient à cœur mais j'ai des
ordres et je compte bien les respecter. Nous rentrons.
- Attendez !
- Nous rentrons !
Le PDA de Michaud commenca à clignoter en rouge, il afficha le message suivant : « Source
localisée ».
- Je l'ai trouvée, annonça Michaël en criant et en sautant de joie.
Reno se tourna, il regarda autour lui, il se retourna et regarda Michaud à nouveau.
- Vous avez trouvé ?
- La source d'énergie, je sais où elle est.
- Dans ce cas allons-y.
- Selon mes instruments la source d'énergie doit se trouver à moins de trente mètres de notre
position.
Reno regarda une nouvelle fois autour de lui, il était exaspéré.
- Je ne vois rien.
50
- Vous allez voir !
Michaud se baissa et ramassa une pierre de la taille d'un poing. Il la montra au lieutenant
Reno.
- Voyez !
- C'est ça votre source d’énergie ? C'est la chose la plus stupide que j'ai entendue aujourd'hui.
- Non, ça c'est une pierre.
- Si vous me prenez pour un idiot, je vais vous cogner, faites attention.
- Regardez attentivement.
Michaël Michaud se retourna, il leva la pierre au dessus de sa tête avant de l'envoyer dans les
airs. La pierre fila droit en direction d'un arbre mais elle s’arrêta avant de le toucher. Elle vint
heurter un objet qui se trouvait entre Michaël et l'arbre....un objet invisible qui se dressait sur
plusieurs mètres de haut. Il était manifestement occulté. Soudain le camouflage se désactiva,
le voile protecteur qui protégeait l'objet tomba et laissa apparaître un grand obélisque pointant
vers le ciel. Reno resta bouche-bée.
- Ah, d'accord !
- Ce doit être cet objet qui produit l’énergie que nous avons captée.
- C'est vrai ? J'étais sûr que c'était votre caillou...
- Nous devrions aller jeter un coup d’œil.
- Au moins, on n'a pas fait tout ce chemin pour rien, se consola Reno.
Subitement, une branche craqua. Reno dégaina automatiquement son arme et ouvrit le feu.
Les balles ricochèrent sur une armure invisible.
- C'est quoi ce bordel ?
Une troupe de soldats, composée de Torvasiens, apparut autour de Reno. Un soldat s'approcha
de Reno.
- Lieutenant Reno vous ne devriez par être ici, je vous conseille de partir d'ici et vite, dit le
soldat d'un ton grave.
- Comment connaissez-vous mon nom ?
Un homme sortit de derrière un arbre et s'approcha des deux terriens, il s’agissait de David
Rifleur.
- C'est parce que c'est moi qui lui aie dit qui vous êtes.
David adressa un léger signe de la tête aux soldats et tous les guerriers baissèrent
immédiatement leurs armes.
- Soldats, retirez la source d'énergie interne qui alimente l’obélisque, le temps est compté.
- A vos ordres ! crièrent en cœur les soldats
Ils se dispersèrent tous et se dirigèrent vers l'appareil. David quant à lui s'approcha de Reno et
de Michaël.
- David ? s'exclama Reno, surpris.
- C'est bien moi.
- Vous vous en êtes sorti ?
- Je crois bien que oui, nous avons réussi à sauver notre monde grâce au Cacero. Quelques
nations restent en guerre mais la pénurie de ressources est terminée.
- Heureux d’entendre cela.
- Ne le soyez pas !
- Que se passe-t-il ?
- Il arrive que le remède soit pire que le mal.
Michaël s'avança et demanda :
- De quoi parlez-vous ?
- Les Protecteurs se sont échappés du Cacero et ont commencé à envahir notre univers.
- Je ne comprends pas.
51
- Quand nous avons créé le micro-univers, nous avons aussi créé des gardes qui avaient pour
mission de protéger ce micro-univers.
- Un peu comme une police.
- Oui, mais quand nous avons étendu le micro-univers dans notre univers nous avons emmené
avec nous les Protecteurs.
- Mais alors les Protecteurs ont terminé leur mission étant donné que le micro-univers fait
maintenant partie de notre propre univers.
- C'est là qu'est le problème, les Protecteurs n'ont pas arrêté de protéger le micro-univers.
- Donc… ?
- Donc ils ont commencé à assiéger des planètes entières, des systèmes entiers. Par chance,
ma planète, Torvas, ne craint rien car les Protecteurs ne peuvent pas attaquer le monde de
leurs créateurs, c'est inscrit dans leur code génétique. Mais ils peuvent attaquer tous les autres
mondes.
- C'est terrible... Ben bravo, là vous avez fait du beau travail...
- Nous avons appris que les Protecteurs se dirigeaient vers cette planète pour prendre
l'obélisque.
- Pourquoi ?
- Ils veulent l'obélisque car il contient une puissante source d'énergie.
- A quoi pourrait-t-elle bien leur servir ? demanda Michaud.
- A construire de nouveaux vaisseaux, pour assiéger d'autres mondes. Nous allons donc devoir
la détruire.
- Non, ne faites pas ça, cette source d’énergie pourrait nous être très utile.
- C'est entendu, vous repartirez avec cette source d’énergie mais faites attention. Les
Protecteurs sont des créatures qui cherchent à éliminer toute forme d’imperfection dans
l’univers. Ils pourraient vouloir vous attaquer.
- Nous savons nous défendre.
- Je l’espère pour vous.
Reno s'approcha et demanda :
- Vous avez parlé d'imperfection ?
- Oui, les Protecteurs étaient au départ programmés pour annihiler toute forme d'imperfection
dans le micro-univers. Maintenant que le micro-univers a fusionné avec notre univers, les
Protecteurs ont étendu leur objectif à l'ensemble de notre réalité.
- Ils vont avoir du travail, dit Reno d'un ton ironique
- Ne prenez pas ça à la légère, les Protecteurs pourraient bien vouloir annihiler toute forme de
vie dans l'univers. Il n'y aurait ainsi plus aucune imperfection. Et ils ont le temps...
- Dans ce cas nous avons un problème.
- Nous ferions mieux d’aller retirer la source d'énergie de l’obélisque avant que les
Protecteurs ne débarquent.
Les trois hommes quittèrent leur position et ils se dirigèrent vers l’obélisque.
En orbite un vaisseau apparut, il se positionna à plusieurs kilomètres au dessus de l’obélisque.
Les Protecteurs venaient d'arriver.
***
Michaud travaillait déjà sur l'obélisque. L'engin était haut de plusieurs mètres, il était grisbleu et était doté de deux différents types de symboles qui étaient gravés sur la coque de
l’obélisque. La structure de l'engin était constituée d'un alliage métallique qui pouvait faire
penser à l'alliage de la porte des étoiles.
52
Un ordinateur terrien était connecté, par l'intermédiaire de plusieurs câbles, à l'obélisque. Les
câbles passaient à travers une trappe ouverte qui donnait accès à l’intérieur de l'appareil.
Michaud travaillait d’arrache-pied sur l’ordinateur, essayant de trouver un moyen de retirer la
source d'énergie interne. David s'approcha de Michaud.
- Docteur, je vous laisse encore cinq minutes.
- Pourquoi ? Que se passe-t-il ?
- Un de mes soldats qui avait été envoyé en poste à la porte des étoiles vient de m'avertir
qu'un vaisseau Protecteur vient de se mettre en orbite.
- Je fais de mon mieux.
- D’après ce que nous savons du mode de fonctionnement des troupes Protecteurs nous avons
encore cinq minutes après je donnerai l'ordre à mes soldats de faire sauter l'appareil. Reno
s'approcha, il sortit une charge de C4 et la présenta à David.
- Je peux m'en occuper maintenant.
- Non, je suis un scientifique et je sais comme il est pénible de se faire couper dans ses
recherches.
- Ah, je vois.
- Mais notre vie est plus importante qu'une machine.
- Si seulement tous les scientifiques pouvaient penser comme vous.
- J'ai appris depuis l'arrivée des Protecteurs que la vie est la chose la plus importante dans
l'univers et que l'on doit tout faire pour la protéger. Même si pour cela on doit détruire des
machines d'une valeur inestimable.
- Vous agissez comme un chef.
- J'ai sacrifié des soldats lors de notre dernière rencontre. Je veux éviter à tout prix que cela se
reproduise.
- Vous faites le bon choix.
- Lors de notre dernière rencontre j'ai sacrifié des vies pour sauver le Cacero. Certaines nuits,
je rêve encore de ce moment où j'ai abandonné les hommes qui défendaient la base au péril de
leur vie. Je ne sais pas si je pourrais un jour me le pardonner.
- Avec le recul, je crois pouvoir dire que vous avez pris la bonne décision. Vous deviez sauver
votre planète et vous avez dû sacrifier des vies pour y parvenir. Mais je sais aussi que c'est
quelque chose que vous ne pourrez jamais vous pardonner.
- J'ai sauvé mon monde mais j'ai aussi permis aux Protecteurs d’exister. Le salut de mon seul
monde ne mérite pas que l'univers paye un prix aussi élevé.
- Vous auriez bien pu rester sur votre monde et laisser l’univers se débrouiller, mais vous avez
décidé de réparer vos erreurs. Un jour, avec votre aide nous vaincrons les Protecteurs.
- L’ennemi est bien trop puissant. La bataille est perdue d'avance.
- Pendant des milliers d'années, ma galaxie a été dominée par une race nommée Goa'uld et
maintenant savez-vous ce que sont devenus ces extraterrestres ? Ils sont morts. Tués par les
humains qu'ils avaient enchaînés. La morale de cette histoire c'est que bien que l'ennemi soit
fort il n'est jamais invisible. Il y a toujours un moyen de vaincre.
- Vous êtes un bon guerrier et un bon chef lieutenant Reno, vous savez remonter le morale de
vos troupes.
David tendit son bras à Reno, et celui-ci lui serra la main.
- J’espère qu'un jour nos deux peuples auront la chance de combattre côte à côte, annonça
Reno.
Michaud se leva et s’approcha des deux hommes :
- Lieutenant j'ai trouvé quelque chose de très intéressant.
- De quoi s'agit-il ?
Michaud conduisit Reno face à l’obélisque. Il lui montra les symboles qui étaient inscrits sur
l'appareil.
53
- Reconnaissez-vous ces symboles ?
- Oui, en partie. A gauche de l’obélisque, il y a de l'Ancien.
- C'est exacte, à gauche il y a de l'Ancien, c'est un vieux dialecte qui n'est plus parlé depuis
des millénaires. Et à gauche c'est de l'Asgard.
- De l'Asgard ? Ce n'est pas normal n'est ce pas ?
- Vous avez raison, ce monument est unique.
- Unique ?
- Si je me fie à ce que j'ai trouvé, cet obélisque est un hybride de technologie Asgard et
Ancienne. Le docteur Jackson serait fou de joie de voir ça.
- Prenez des photos.
- C'est déjà fait.
- Vous avez trouvé un moyen d’extraire la source d’énergie qui est dans l'obélisque ?
- Oui, je crois que oui.
- Dans ce cas allez-y, les Protecteurs ne devraient pas tarder à quitter leur vaisseau pour nous
rejoindre. Je n'ai pas envie de mourir aujourd'hui.
- J'y vais.
Michaud pianota sur son ordinateur et l'obélisque envoya un son. L'engin commença à
scintiller d'un bleu étincelant, puis, il émit un faisceau qui fut projeté vers le ciel, comme un
rayon tiré par une arme à énergie.
Soudain l'obélisque se scinda en deux parties. Il libéra un orbe bleu suspendu en l'air par un
champ anti-gravité.
- Cool, s'exclama Michaël en donnant une tape sur l'épaule de Reno, vous voyez que cette
mission valait le coup.
- Ne refaites jamais...ça.
- Quoi ?
- La tape.
- Oh, ça...
- Oui,ça. Maintenant allez chercher cet orbe.
- A vos ordres.
Michaud avança vers l'obélisque, il prit l'orbe avec les plus grandes précautions puis il le
plaça dans son sac à dos. Il retourna enfin vers Reno, tout content d'avoir un nouveau jouet.
- Ok, dirigeons nous vers la porte des étoiles, dit Reno à Michaël.
- Allons-y, soldats ! cria à son tour David.
***
Le groupe de soldats Torvasiens et les deux terriens étaient devant la porte des étoiles.
- Composez l'adresse de Videum, demanda Reno à Michaud.
- A vos ordres.
Michaud s'écarta du groupe, il s'avança vers le DHD et composa une adresse.
- Vous feriez mieux de rentrer sur Videum avec nous. Nous composerons l'adresse de Torvas
une fois sur la cité.
- C'est une excellente idée....mais...Baissez vous !
Un rayon d'énergie passa au dessus de la tête de Reno et finit sa course dans un arbre.
Dix Protecteurs apparurent, ils sortirent leurs armes et ouvrirent le feu sur le groupe
d'humains. Reno et le groupe de Torvasiens se postèrent derrière des arbres pour échapper aux
tirs.
Michaud activa la porte des étoiles et dans un geste de survie s’abrita derrière le DHD,
utilisant l’antique console comme bouclier.
54
- Lieutenant ! cria Michaud.
- Michaud allez-y ! Les Protecteurs ne doivent pas mettre la main sur l'orbe !
- C'est hors de question, je ne vous laisse pas sur cette planète !
- Allez-y ! cria Reno.
David et Reno étaient postés derrière le même arbre. David regarda Reno :
- Les Protecteurs ne doivent pas accéder au DHD sinon, ils découvriront la position de votre
cité.
- Nous allons donc devoir détruire le DHD.
- Tout à l'heure, vous m’avez raconté une histoire sur ces Goa'ulds.
- Oui...
- Si vous avez vaincu ces extraterrestres, vous réussirez à vaincre les Protecteurs.
- Avec votre aide, nous y arriverons.
- Mon monde n'est pas encore prêt à lutter contre un ennemi si puissant.
- Ne faites pas ça…
- Écoutez moi bien, vous allez traverser la porte des étoiles...
- C'est hors de question...
- Vous allez traverser la porte des étoiles et vous allez combattre les Protecteurs.
- Je ne vous laisse pas derrière moi, c'est une des devises de mon peuple.
- Vous vaincrez les Protecteurs.
David sortit de sa planque, il se mit volontairement sous le feu de l'ennemi.
- Soldats ! Foutez le camp ! C'est un ordre ! cria David.
Reno s'avança vers le DHD, il attrapa Michaud d'un bras et ils s’élancèrent tous les deux dans
le vortex. Une dizaine de soldats Torvasiens sortirent de derrière les arbres et traversèrent le
vortex.
David sortit son arme et il tira un rayon sur le DHD qui vola en éclat.
Une seconde après, un rayon frappa David Rifleur dans la poitrine. L'homme tomba à terre,
heureux d'avoir aidé les Terriens à s’échapper. Il espérait réellement que grâce à son geste
désespéré il avait contribué à la défaite prochaine des Protecteurs...
55
EPISODE 9
« Un jour banal »
Ecrit par :
Michael Michaud
Correcteur : Liam Belkin
Cité de Videum.
- On y va mon colonel ?
Le lieutenant Caine attendait Arquette. Celui-ci, intrigué par le lac qui bordait la cité avait
décidé d’y faire une visite avec l’aide d’un jumper. Ne sachant pas très bien comment
fonctionnaient ces vaisseaux, il avait demandé à Caine de lui servir de chauffeur.
- Oui, je suis prêt, dit-il en prenant son sac. Mais avant d’y aller, j’aimerais faire un tour à la
salle de contrôle.
- Bien mon colonel.
Une fois à la salle de contrôle, ils virent les docteurs Felger et Michaud en pleine discussion.
Ceux-ci se disputaient à propos du nom de la source d’énergie trouvée quelques jours
auparavant.
- Non, non et non. On n’appellera pas ce bidule « Chuck Norris »...
- Pourquoi ? Il est mondialement connu, je suis même sur que vous le connaissez au Canada...
- Oui, mais ce n’est pas une raison... Je sais qui est Hitler, mais je ne vais pas nommer ce truc
Hitler...
- Bon, pourquoi parlez-vous d’Hitler? Demanda le colonel qui venait juste d’arriver.
- Felger veut nommer la nouvelle source d’énergie « Chuck Norris ».
- Oh... Je vois... Non, en fait, je ne vois pas du tout... Mais peu importe, je quitte la cité pour
quelques heures, Reno va diriger la cité pendant ce temps. Vous savez où me rejoindre, si
jamais il y a un problème urgent.
- Des nouvelles du Sun Tzu ? Il est en retard de deux jours ! Demanda Felger.
- Non et je ne veux pas que vous paniquiez à cause de cela, répliqua le colonel.
- Je peux vous poser une question ?
- Oui Felger ?
- Puis-je explorer un peu la cité ?
- Oui, cela ne me dérange pas, en fait, si M. Michaud n’a pas de problème avec ça !
- Pas du tout, je serais plus productif même!
-Yihou!!!
Felger partit en courant vers la cafétéria pendant que Michaud continua son travail et
qu’Arquette monta vers la baie des jumper.
***
56
Mess de Videum
Felger était en train de se prendre une des fameuses rations militaires en poudre à saveur de
sandwich au bacon, lorsqu’il fut dérangé par le responsable du mess.
- Salut Jay.
- Salut Nelson. Comment va ?
- Ça va, ça va... Que fais-tu ?
- Je pars faire un petit voyage dans le coté obscur de la cité... Dans le zones inexplorées,
répliqua-t’il en voyant la moue du caporal Nelson.
- Ok cool... Je peux t’accompagner ?
- Oui, oui... Non!!! Arquette a juste donné une permission pour moi. Attends, je vais
demander au lieutenant Reno.
Il activa sa radio et dit :
- Lieutenant Reno ?
- Oui Felger, répondit-il. Il était en route vers la salle de contrôle.
- J’aimerais emmener quelqu’un avec moi pour mon expédition.
- Et alors ?
- Bah, Arquette m’a juste donné la permission à moi.
- Qui est-ce ?
- C’est le caporal Nelson, du mess.
- Oui, tu peux. Et ne rentrez pas trop tard !
Sur ces dernières paroles, Reno coupa la conversation pendant que Felger et Nelson partaient
à l’aventure.
***
Salle de contrôle, quelques minutes plus tard
Reno était en train de songer à Nelson. Ce nom lui disait quelque chose, mais il n’arrivait pas
à mettre le doigt dessus. Mais, il fut dérangé dans sa réflexion par un juron de Mike.
- Tabernak !
- Un problème ?
- Oui et non.
- Non parce que...
- Parce que je sais quel est le problème...
- Et oui...
- Parce que nous sommes en danger...
- Pourquoi ?
- Voila, c’est simple. Je tente de rendre compatible l’interface de l’É.A. avec la cité. Mais, il y
a un espèce de code qui m’empêche de le faire.
- Ah! Là, c’est clair !
- Vraiment?
- Pas du tout. C’est quoi un « É.A. » et en quoi le code pose problème?
- É.A. signifie « Énergie Asgard ». C’est le nom que je lui ai donné. Bref, il y a une sorte de
code qui m’empêche d’accéder à l’interface de contrôle et celui-ci agit en plus comme un
virus informatique. Il est en train de pirater la cité.
-Oh...
57
***
Pendant ce temps, dans un sombre couloir de la cité.
Felger et Nelson continuaient leur exploration de la cité. Ils discutaient de tout et de rien...
- ... En effet, c’est un bel endroit.
- Merci. Et vous, caporal ? D’où venez-vous ?
- D’Alaska. (Felger partit à rire) Qu’est-ce qu’il y a de drôle ?
- Vous êtes noir!!!
- Et alors ?
- C’est qu’il n’y a pas de population afro-américaine en Alaska !
- D’où tenez-vous cela ?
- D’un de mes livres d’école, répliqua Felger, d’un air tout gêné.
- Bien que cela peut surprendre pour un inculte comme vous, mais nous représentons presque
5% de la population.
- Wow !!! C’est bien. Et la famille dans tout ça ? Moi, j'ai ma mère qui attend mon retour sur
Terre. Et vous ?
***
Flashback, trois mois plus tôt. Cellule de prison terrienne, Base d’Eielson, Alaska
Le caporal Nelson était en cellule depuis deux jours. On l’avait mis là en punition pour s’être
saoulé et avoir tenté de voler un F-22. Mais ce qu’il allait vivre était différent. Quelqu’un
voulait le voir... Ce quelqu’un venait tout juste de rentrer dans la pièce...
- Bonsoir, je m’appelle Karl Strom, dirigeant du CIS. Je suis ici pour vous aider.
- Qu’est-ce que j’en ai à foutre ? On va me virer de toute façon. Je n’ai plus rien dans la vie...
- Oui je sais c’est toujours dur de perdre sa famille, surtout quand c’est de notre faute... Mais
peu importe, je suis là pour vous donner une nouvelle chance. J’ai besoin de vous et vous avez
besoin de moi. Vous aurez une nouvelle vie, un nouvel endroit pour vivre, un salaire même.
De plus, je vais faire en sorte que tout ce qui s’est passé ici, disparaisse de votre dossier.
- Pourquoi ferais-je cela ?
- Bah, je ne sais pas. Pour un nouveau départ dans la vie? Pour avoir la chance de se repentir
de nos actions ?
- Je ne sais pas...
- Vous avez peu de temps pour vous décider. C’est une offre unique...
- ... (Nelson pensa pendant quelques instants) Qu’est-ce qu’il faudrait que je fasse?
- Rien, il vous faudrait signer un ou deux papiers et partir demain.
- Vers où ?
- Une petite ville...
Les deux hommes discutèrent pendant de nombreuses minutes...
***
Retour au présent
- Je n’en ai pas.
- Ah... C’est moche... Je vous ai parlé de mon projet de Jumper décapotable moissonneur ?
58
- Non, je ne veux pas le savoir. Et si on allait par cette porte ?
- Oui, bien sûr.
Ils entrèrent dans une salle remplie de caisses anciennes. Celles-ci étaient toutes fermées.
- Laquelle ouvrons-nous ? Demanda Felger.
- Celle-ci, répliqua Nelson en désignant la plus grosse des caisses.
La caisse qu’ils ouvrirent contenait trois énormes fusils anciens, du moins en apparence.
Felger ouvrit la fenêtre, visa le ciel et appuya sur le bouton, mais rien ne se produisit. Il répéta
le processus pendant quelques reprises, sans effet.
- Regardes ! Dit Nelson en ouvrant une autre boite.
Celle-ci contenait des armes de poings anciennes. Felger en prit une et dit :
- C’est écrit sur la boite : Arme Pa...Para...Paralysante!
- Comment elles fonctionnent?
- Aucune idée...
Felger tenta de tirer dans les airs avec, sans succès. Il l’examina pendant quelques instants,
lorsque, sans faire exprès, il découvrait, malgré-lui, la solution. Ce qui eut pour effet de
décocher un tir qui frappa de plein fouet Nelson qui tomba sur le sol.
***
Salle de contrôle.
Mike rageait contre son ordinateur. Peu importe ce qu’il tentait, le virus l’envoyait au tapis. Il
était évident pour lui que ceux qui avaient conçu cette protection étaient plus intelligents que
lui... Soudainement, un message s’afficha sur son écran.
- Oh come on !! (Il prit sa radio et appela Reno) Reno ?
- Oui doc.
- On a un problème.
- Le virus ?
- Oui. Il vient de gagner le contrôle d’un de nos systèmes, celui servant à manipuler le lanceur
de drones.
- Je vois, il faut prévenir le colonel.
- Oui, en effet, dites-y qu’ils doivent se rendre à l’autre... Attendez, j’ai une idée. Où se trouve
Felger? (En s’adressant au soldat près de lui.)
***
Pendant ce temps, dans l'armurerie lantienne
Felger tournait en rond dans la pièce en s’arrachant des cheveux au passage.
- NON !!!!! Je l’ai tué. Vite, le bouche à bouche...
Il se penchait sur le caporal, lorsqu’une voix se fit entendre dans la pièce :
- Felger, est-ce que vous m’entendez ?
- Dieu c’est toi ? Ne viens pas me punir, je n’ai pas fait exprès pour le tué.
- C’est moi, Mike, je te parle de la salle de contrôle... Tué qui ?
- Le type !
- Ah... Ben oui, LE type! Look, j’ai besoin de ton conseil.
59
- Hum... Monsieur rit du nom que je veux donner à la source d’énergie et maintenant,
monsieur a besoin de mon aide. Désolé, mais j’ai d’autres trucs à gérer là, comme ne pas
paniquer, comme cacher un cadavre.
- Je veux juste savoir une chose, comment as-tu fait pour ôter ton virus des portes ?
- J’ai laissé Carter faire le travail tout en la draguant subtilement.
- FELGER !!!
- Quoi ? Ne me cris pas dessus...
***
Dans la salle de contrôle
Des bruits d’hyperventilation provenant de la bouche de Felger se firent entendre au grand
plaisir de tous ceux présents dans la salle.
- Felger, calme-toi. Respire, respire. (Les bruits commençaient à diminuer.) Bien, c’est ça!
Maintenant, dis-moi comment vous avez fait !!
- Un redémarrage du système, dit-il en tentant de ne pas perdre connaissance.
- Merci.
Michaud débuta un redémarrage du système à partir des données qu’ils avaient prises lorsque
le lieutenant Reno vint le voir.
- J’ai bien entendu le mot cadavre ?
Felger était en train de respirer dans le sac à papier contenant son repas. Toute la poudre
présente dans le sac se fracassait sur son visage. Malheureusement pour lui, il n’entendit pas
Nelson se lever du sol et reprendre conscience. Celui-ci mit sa main sur l’épaule de Jay.
- AHHHH!!
Le scientifique l’envoya une autre fois sur le sol avec l’arme.
- Merde...
Un peu plus tard, en soirée, dans le bureau d’Arquette.
- Risquons-nous une autre attaque de ce genre ?
- Non.
- Bien, vous pouvez disposer docteur. Lieutenant, restez un peu.
- Oui mon colonel ?
- Lors de mon périple, j’ai remarqué que des animaux ne semblaient se dirigaient vers la cité,
aucune idée de pourquoi?
- Non.
- Ah... Vous savez que notre ticket de sortie est en retard.
- Oui.
- À ce que j’ai cru comprendre, cette énergie pourrait composer l’adresse de la Terre.
- C’est possible, mais vous auriez dû demander cela au docteur Michaud.
- Non. C’est que, si le vaisseau n’est pas arrivé dans trois jours, nous allons tenter un essai,
pour les contacter. Et j’aimerais que vous avertissiez subtilement votre équipe en temps voulu,
pour pas qu’il y ait une panique générale. Vous me comprenez?
- Oui mon colonel.
- Vous pouvez disposer.
60
E P I S O D E 10
« -7500»
Ecrit par :
Charlie Mouttet
Correcteur : John.Shep
Les câbles recouvraient le sol de la salle des machines à tel point que l’on ne distinguait plus
le carrelage, au milieu de la salle se dressait un orbe bleu que Reno avait récupéré au cœur
d’un obélisque extraterrestre, et qui était connecté à un ordinateur portable. Michaël Michaud
travaillait dans ce bazar, il était assis au sol et pianotait passionnément sur son clavier
d’ordinateur.
- C’est pas vrai, dit-il dans les airs.
Michaud prit sa tête entre ses mains, il essayait de résoudre un problème depuis plusieurs
dizaines d’heures maintenant et la solution lui échappait toujours. « Comment puis-je
connecter ce fichu générateur ? » se demandait-il sans cesse. Il se leva, fit un pas en avant et
tomba de toute sa masse sur le sol. Il se leva doucement et regarda derrière lui, il vit alors
qu’un de ses pieds s'était pris dans un amas de fil. Il se releva doucement et dégagea son pied
de ce piège.
- Je vais devenir fou, se dit-il.
Michaud se tourna vers son ordinateur, il le prit et l’envoya contre le mur dans un élan de
colère. La machine retomba au sol, définitivement hors-service.
- Le problème n’est pas dans mon programme, c’est la machine extraterrestre qui déconne,
dit-il en s’approchant de l’orbe.
Michaud toucha l’orbe d’un doigt, mais comme à chacun de ses tests, rien ne se fit. Il
découvrit soudain une petite encoche sur le dessous de la sphère. et appuya dessus. L’appareil
se mit à briller d’un bleu étincelant. Il projeta des symboles Anciens et Asgards sur les murs
de la salle. Michaud se leva.
- Ça c’est cool.
Soudain un panneau holographique apparut au-dessus de l’orbe. Il afficha des symboles
Anciens sur une fenêtre elle aussi holographique. Michaud, qui maîtrisait l'ancien, comprit
que l'artefact lui demandait d'entrer un code d’accès.
- Tu veux que je te donne un code pour pouvoir accéder à ta formidable puissance. Pas de
problème. On n’arrête pas de me répéter que je suis un génie depuis mes six ans, je crois qu’il
est temps de démontrer à quel point c’est vrai !
Subitement la porte de la salle s’ouvrit et Arquette entra, il s’approcha de Michaud et
demanda :
- Docteur Michaud où en êtes-vous ?
- Je ne sais pas
- Vous ne savez pas ?
- Et bien comme vous le voyez cet orbe à la capacité de projeter un hologramme.
- Un hologramme ?
- Oui, je crois que cet orbe est une sorte d’ordinateur, l’hologramme sert d’interface.
- Et à quoi sert cette…Interface ?
61
- Elle me demande un mot de passe. L’interface me demande un mot de passe pour accéder à
la source d’énergie et à la base de données de l’orbe.
- Allez-vous réussir à pirater le code ?
- Un code créé par la race la plus avancée que nous ayons jamais connue ? Évidemment, un
jeu d’enfant, pesta le canadien avec une ironie mordante.
- Vous pourriez commencer par une attaque par dictionnaire, annonça Arquette sans tenir
compte outre mesure de la mauvaise humeur du scientifique.
- Vous vous y connaissez en piratage ? Demanda Michaud
- J’ai été un hacker dans ma jeunesse.
- Vous ?
- J’ai fait quelques erreurs de jeunesse.
- Bon allons-y. Que me proposez-vous ?
- Essayons avec le mot Ancien « Videum ».
A peine Arquette eut-il fini sa phrase que l’orbe se déverrouilla. Le mot de passe s’entra dans
l’interface holographique. Une seconde après l’hologramme se désactiva et l’orbe arrêta de
briller. Michaud resta bouche bée quelques secondes.
- Comment avez-vous fait ?
- Je n’en sais rien du tout.
- Videum ?
- C’est le nom de la cité.
- Je sais, je suis un expert en Ancien. Ce mot veut dire littéralement « l’héritage », dit
Michaud.
- Dans ce cas nous allons profiter de cet héritage que nous ont légué les Anciens. Je veux que
la source d’énergie soit opérationnelle ce soir.
- Pourquoi ça ? Demanda Mike
- Il est possible que je sois paranoïaque, mais nous devrions déjà avoir eu des nouvelles du
Sun Tzu ou de la Terre.
- Depuis combien de temps, maintenant ?
- Une semaine.
- Déjà ? Ce n’est pas normal, s'inquiéta le docteur Michaël Michaud. Je connais un peu le
Colonel Lao-Ming, il n'est pas du genre à se faire attendre...
- Vous avez raison, c’est pour cette raison que je veux que ce générateur soit relié à la porte
des étoiles. Nous allons tenter d’établir un vortex vers la terre. Le vaisseau a certainement dû
rencontrer des problèmes en route.
***
Quelques heures plus tard, dans la salle de contrôle
Michaud travaillait sur son ordinateur, qui affichait un programme de contrôle de la porte des
étoiles. Michaud sélectionna l’adresse de la Terre dans une liste d’adresses.
- Préparez-vous ! Je vais commencer à composer l’adresse de la Terre.
Felger arriva dans la salle et se positionna à côté de Michaud.
- Avez-vous réussi à connecter le générateur ?
- Oui. Ce n'était finalement pas si compliqué, annonça Michaël.
- Comment avez-vous fait ?
- Le générateur est doté d’une interface holographique qui nous demandait un code à entrer.
- Vous avez trouvé le code ?
- Videum.
62
- Videum ?
- C’était le code.
- Pas très original...
- C’est bien vrai.
Le colonel Arquette arriva dans la salle et avança vers le balcon qui donnait sur la salle de la
porte des étoiles. Il se retourna et regarda le groupe qui était prêt à initialiser la séquence
d'activation de la Porte. Il ordonna :
- Allez-y, lancez la séquence !
- C’est parti, annonça Michaël Michaud en tapant une commande sur son clavier.
La porte commença à composer une adresse, le premier chevron s’enclencha en une fraction
de seconde. Reno arriva, à son tour, dans la pièce, il se dirigea vers le Colonel Edouard
Arquette :
- Ce n’est pas normal, dit le lieutenant Paul Reno.
- Je sais, le SGC aurait déjà dû nous contacter.
- Le Sun Tzu devait aussi nous rejoindre au bout de trois mois. Et pourtant il a plus d’une
semaine de retard.
- Il est possible que ….
- Il est possible que….? Demanda Arquette
- Il est possible que le Sun Tzu ait été détruit.
- Par qui ?
- Et bien c’est à cause de nous que les Protecteurs se sont échappés, ils ont pu rejoindre la
Voie Lactée et ….
- Et quoi ?
- Il est possible que nous ayons involontairement provoqué une guerre. Comme l’a dit David
Rifleur sur la planète de l’obélisque, les Protecteurs ont comme mission d’éradiquer les
espèces qui pourraient menacer l’univers. S’ils ont découvert l’existence de la Terre….
- Nous allons être fixés dans quelques secondes.
Soudain la porte des étoiles s’activa. Reno et Arquette s’approchèrent du groupe, et Arquette
demanda :
- Michaud, essayez d’établir un contact radio avec la Terre.
Michaud appuya sur son oreillette et dit :
- Ici la cité Videum…SGC me recevez-vous ? SGC ?
- Nous devrions envoyer un MALP, proposa Felger. Juste pour voir...
- Bonne idée, dit Reno.
Michaud tapota sur son clavier.
- Je transmets le signal de reconnaissance pour l’iris, annonça le scientifique.
Lentement, les yeux de l’homme dérivèrent de l’écran de son ordinateur vers la flaque bleutée
de l’horizon des événements comme dans l’espoir d’entrevoir une réponse à leur appel.
Évidemment, la partie rationnelle de son esprit savait parfaitement combien cet acte était
ridicule : si réponse il y aurait, elle viendrait inévitablement sous forme d’ondes
électromagnétiques parfaitement imperceptibles pour un humain. Toutefois, cela n’empêchait
pas la partie primitive de son cerveau – vestige antique, survivant de plus de dix mille ans de
savoir et de civilisation – de tenter de déceler une confirmation visuelle dans l’imposant
abîme étincelant. Et il n’était visiblement pas le seul animé par cet instinct originel, étant
donné tous les regards qui convergeaient vers l’anneau de naquadah ouvragé. Il remarqua
pour la première fois que la salle de la porte s’était brusquement remplie d'un effrayant
silence. De nombreux membres de l’expédition, sans mot dire, avaient envahi la salle
d’embarquement, tout en se tenant à une distance respectable du portail interstellaire. Dans ce
décor comme figé dans le temps, seul le technicien chargé des MALP apparaissait comme une
tâche discordante de bruits et de mouvements tandis qu’il s’efforçait de faire avancer la sonde
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massive à travers la foule qui occupait les abords de la salle, dans un mélange de plaintes et de
chuintements de servomoteurs. Michaud ne pouvait guère blâmer ces spectateurs, tous
savaient que le contact avec la Terre n’avait pas eu lieu comme planifié et au cours de la
dernière semaine, une atmosphère lourde et étouffante, pareille à celle d’un soir d’orage,
s’était sournoisement abattue petit à petit sur l’expédition au fur et à mesure que l’idée qu’ils
puissent être coincés ici, à des centaines de milliers d’années-lumière de leur patrie, se
constituait un nid douillet dans l’esprit de chacun. Le dispositif qui trônait dans cette salle,
telle une majesté moqueuse et insolente, pouvait tout aussi bien être le seul et unique pont
encore debout vers leur chez-eux, pour ce qu'ils en savaient. Le canadien s'en voulut un
instant de dramatiser ainsi la situation. Rien ne servait de partir dans des théories aussi
pessimistes en l'absence d'indices concrets. C'était encore une fois tout sauf rationnel. Passant
un instant une main sur ses paupières fatiguées, il songea que le mal du pays l'avait peut-être
affecté plus qu'il ne voulait l'admettre.
Le savant laissa finalement ses yeux retomber sur l'écran de son ordinateur. Il fut surpris de
constater que près de trois minutes s’étaient déjà écoulées. Néanmoins, ses instruments
n’avaient reçu aucune confirmation que le bouclier de lames métalliques de la porte terrestre
avait été rétracté. Il décida de patienter encore vingt petites secondes, espérant voir le voyant
numérique changer de couleur bien qu'il sût immédiatement que c'était inutile. Si le SGC
n'avait donné aucune réponse jusqu'à présent, une poignée de secondes n'y changerait rien. Il
égraina le compte à rebours mentalement et atteignit le zéro sans que -sans surprise- le
moindre changement ne produise. Résigné, il passa d'un clic sur le programme de pilotage du
MALP, prenant le contrôle de la sonde trapue qui faisait désormais face à la porte des étoiles.
- J’envoie la sonde, nous devrions avoir des images dans environs une minute.
Reno et Arquette retournèrent sur le balcon, ils regardèrent le MALP franchir l’horizon des
évènements.
***
Sur Terre, la porte des étoiles s’activa. Le souffle que produisit le Kawoosh propulsa des
grains de sable dans les airs. Puis rien ne se fit pendant plusieurs minutes. Effrayé par les
légères vibrations qu'avait provoquées l'ouverture de la porte, un serpent s'éloigna rapidement,
rampant sur le sol desséché. Le vent commença très vite à effacer la trace que le souffle de
l'ouverture avait créée dans le sol sablonneux.
Finalement, un MALP traversa le vortex et descendit les marches en pierre qui donnaient sur
un désert s’étendant à perte de vue. Contre toute attente, la porte des étoiles n’était pas dans le
SGC. Sur Videum, tout le monde resta bouche bée.
- Docteur Michaud êtes-vous sûr d’avoir composé l’adresse de la terre ? Demanda Reno
- A cent pour cent.
- Dans ce cas nous avons un vrai problème.
- Je vais tourner la caméra de la sonde, il faut que je vérifie quelque chose. J'ai un mauvais
pressentiment...
La caméra de la sonde tourna. Soudain, une créature entra dans le champ de vision du MALP.
C’était un Unas. Ces créatures humanoïdes, au visage et au corps bruns et tout bosselés,
étaient connues comme étant les premiers hôtes qu’aient parasité les Goa’ulds. Le Unas leva
un Zat’nik’tel, Il visa le MALP et tira dessus. Michaud resta devant son écran sans bouger.
- C’était quoi ça ? Demanda Felger
- Je crois que c’était un Unas, répondit Michaud.
- Depuis quand y a-t-il des Unas sur Terre ? Demanda Reno
- Il n’y en a plus…Depuis longtemps.
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- Comment ça ?
- Les Unas ont été les premiers hôtes des Goa’ulds. Puis un jour ils ont découvert que les
humains étaient plus avantageux que les Unas, ils ont donc délaissé la plupart des Unas pour
parasiter les humains.
- Mais c’était il y a….10 000 ans, dit Arquette.
- Il y a environ 7 500 ans pour être plus précis.
- Je ne comprends pas, dit Reno
- C’est pourtant simple, annonça Michaël Michaud, si ce que nous voyons là c’est la Terre.
Alors….
- Alors quoi ? Demanda Reno.
- Attendez une seconde…
Michaud entra une commande dans son ordinateur et un graphique s’afficha.
- Et merde !
- Qu’y a-t-il ? Demanda Reno
- J’ai devant moi les relevés de puissance de la porte des étoiles qui ont étés enregistrés depuis
que nous sommes arrivés sur cette cité.
- Et ?
- Eh bien, comme vous le voyez sur ce graphique, il y a eu une forte poussée d’énergie que
nous avons enregistrée lors de notre trajet de la Terre vers la cité. Cette poussée d’énergie a
pu…
- Elle a pu quoi ? Que ce passe-t-il ici ?
Arquette commençait à s'énerver, car il savait que les choses étaient en train de prendre une
tournure qui ne lui plairait certainement pas.
- Quand nous avons traversé la porte des étoiles nous avons été envoyés environ 7 500 ans
dans le passé. Il est extrêmement rare que cela arrive mais c’est arrivé….Nous sommes dans
le passé depuis le début, depuis le premier jour.
***
Quelques dizaines de minutes plus tard, dans la salle de réunion.
Reno, Arquette, Caine, Willis et Michaud étaient assis autour d’une table, ils n’osaient pas
dire un seul mot. Caine se lèva finalement, et dit
- Michaud expliquez moi !
- C’est facile à comprendre pourtant, nous sommes dans le passé depuis le début.
- Nous devons rentrer.
- Ce n’est pas possible.
- Ce n’est pas POSSIBLE ? Demanda-t-elle d’un air énervé.
- Nous sommes arrivés ici grâce au hasard, grâce à un phénomène physique très complexe qui
nous a envoyés dans le passé. Si nous voulons rentrer chez nous il va valoir reproduire ce
phénomène.
- Commencez le travail ! Vite !
- Même si j’arrive à reproduire le phénomène qui nous a envoyés dans le passé, il n’est même
pas sûr que cela nous renvoie dans notre présent, soit en l'an 2011 du calendrier chrétien. En
clair nous sommes bloqués.
Caine s’assit, elle mit sa tête entre ses mains. Le sergent Caine était déprimé et ne savait pas si
elle reverrait un jour sa planète et sa famille. Reno se leva de son siège, il s’approcha de
Michaël Michaud.
- Mike, que devons-nous faire ?
65
- Nous devons à tout prix éviter de changer le futur.
- Comment ?
- Il faut éviter d’influencer le futur, en restant discrets.
- Que suggérez-vous ?
- Nous devons couper tout contact avec les mondes extérieurs et nous terrer quelque part,
nous devons être discrets.
- Il y a quelques mois nous avons contribué à l’éveil des Protecteurs ; croyez-vous que nous
ayons déjà modifié le futur ? demanda Reno
- Je ne sais pas. Nous ne le saurons qu’en retournant dans le présent, en l’occurrence le futur.
Arquette prit la parole :
- Il est donc possible que le « futur » soit déjà compromis.
- C’est tout à fait possible, annonça Mike.
- Nous allons donc retourner sur Terre.
- Pourquoi ? demanda Mike.
- Le SGC s’est battu pendant plus de dix ans contre les Goa’ulds, nous devons donc recueillir
le plus d’informations. Si nous avons modifié le futur il serait bien d’aider le futur SGC, c’est
le moins que nous puissions faire.
- Avez-vous un plan ? demanda le lieutenant Reno.
- Apparemment la porte est gardée par des Unas, il est donc exclu d’envoyer une troupe au
sol, nous allons utiliser un de nos Jumpers. Reno, Michaud, Caine et Willis vous embarquerez
dans ce Jumper.
- Quel sera notre mission ?
- Vous devrez juste obtenir des informations. Armes, troupes et technologie. Vous ne devrez
pas engager l’ennemi à moins que ce soit totalement inévitable, il est possible que nous ayons
déjà modifié le futur, évitons d’aggraver la situation.
- Autre chose ? demanda Michaud d’un ton ironique.
- Oui, justement ! Vous ne devez, en aucun cas, perdre le Jumper, si vous vous faites attaquer
je vous donne l’ordre de détruire le Jumper. Les Goa’ulds ne doivent pas tomber sur cette
technologie.
- Quand partons-nous ?
- Vous partez immédiatement.
L’équipe se leva et sortit de la salle sous les yeux d'Arquette qui espérait, lui aussi, pouvoir
retourner sur Terre.
***
Sur Terre, la porte des étoiles s’activa à nouveau, sous le regard de deux Unas. Ils levèrent
leurs armes et se préparèrent à faire feu. Soudain le Jumper traversa la porte, il percuta un des
deux Unas de plein fouet. Le choc fut si violent que l’Unas fut projeté à plusieurs dizaines de
mètres dans les airs. Il retomba quelques secondes plus tard sur le sol. Le second Unas activa
un dispositif qu’il portait sur l’avant-bras. Le dispositif se mit à clignoter. L’équipe ne le
savait pas encore mais ils allaient bientôt être accueillis par des forces armées. Plus loin dans
le désert se dressait un imposant vaisseau mère Goa’uld qui reposait sur une pyramide
égyptienne. En découvrant cela, Willis ne put s'empécher de s'exclamer :
- La grande pyramide de Chéops ! Mon Dieu, un vaisseau s'y est vraiment posé !
Subitement, le hangar du vaisseau mère s’ouvrit et deux planeurs de la mort décollèrent. Les
vaisseaux commencèrent alors à chercher le Jumper.
Reno était aux commandes du Jumper, il regardait le désert qui s’étendait devant lui. Caine
vint lui parler :
66
- Lieutenant, Nous devrions atterrir, nous pourrions ainsi continuer à pied.
- Trop tard !
Deux planeurs de la mort entrèrent dans le champ de vision de Reno, ils commencèrent à
ouvrir le feu sur le Jumper.
- C’est impossible, annonça Caine.
- Apparemment ils ont dû découvrir un moyen de repérer les vaisseaux occultés.
- On est mal !
- Nous n’allons pas nous laisser faire !
Reno ouvrit le feu, un drone décolla et frôla un chasseur ennemi. Un second drone décolla et
frappa de plein fouet un chasseur. Le petit vaisseauennemi commença à perdre de l’altitude et
il s'écrasa au sol. Un seconde après, le second chasseur envoya une salve d’énergie sur le
Jumper. La décharge toucha un des moteurs du vaisseau qui commença à partir en vrille et à
se rapprocher dangereusement du sol. A l’intérieur du vaisseau Ancien c’était l’effervescence.
Reno était concentré au pilotage pendant que Michaud essayait de booster les systèmes du
vaisseau.
- Accrochez-vous ! Cria soudainement le Lieutenant Reno.
Une seconde décharge toucha le Jumper dans le cockpit, la vitre qui protégeait l’habitacle
vola en éclat. Les débris s'abattirent sur Reno qui fut projeté en arrière. L’homme tomba au
sol, inconscient. Une seconde plus tard, le Jumper s’écrasa au sol. Un grand nuage de
poussière et de sable s'éleva dans les airs.
A SUIVRE …
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La suite arrive cet Automne sur Stargate Fusion,
ainsi que sur notre nouveau site :
www.stargateida.jimdo.com
Merci à tous les lecteurs qui nous ont encouragés
Au cour de cette première partie de saison.
Dernière version : 23 juillet 2011
© Stargate Ida (Tous droits réservés)
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