DOCUMENT de SYNTHÈSE STAGE R.E.P. 2006
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STAGE R.E.P. 2006 30 et 31 janvier 2006. DOCUMENT de SYNTHÈSE réalisé par les coordonnateurs R.E.P. Francis Jacquet et Béatrice Lespinasse. SOMMAIRE Introduction .......2 .................Estime de soi, confiance, approche positive .......3 ........Le système d’évaluation par contrat de confiance .....30 .............. Comment amener les élèves à conceptualiser .....41 Ce stage s’inscrit dans la continuité des interventions des années précédentes : - l’estime de soi (intervention de Christian STAQUET, formateur en accueil et pédagogie coopérative), - la réflexion sur les procédures cognitives (intervention de Bertrand DUBOIS et Hervé PATIN, P.I.U.F.M. A.I.S. Châlons), - l’évaluation positive (intervention d’André ANTIBI, directeur du Laboratoire des Sciences de l’Education de l’Université Paul Sabatier à Toulouse. A. D’HENRY M. C. REYGNER Responsable du R.E.P. de St-Dizier I.E.N. Circonscription de St-Dizier 2 Estime de soi, confiance approche positive Intervention de Christian STAQUET, formateur en accueil et pédagogie coopérative Objectifs de la formation - Développer des stratégies pour favoriser l'estime de soi chez les élèves - Utiliser des méthodes de présentation positive de soi et des autres - Expérimenter l'importance et la difficulté de se présenter en positif - Enrichir nos pratiques pédagogiques par des activités sur l'approche positive des personnes - Réfléchir aux stratégies pour garder le cap de l'objectif de la confiance en soi et dans les autres - Parier sur une scolarité plus facile et réussie quand la confiance et le climat positif sont présents - A plus long terme, préparer un accueil des élèves à la rentrée pour démarrer au mieux et avec toutes les chances de réussite - Inventer et échanger par la suite avec ses collègues les activités et adaptations variées Objectifs à développer en classe - Travailler (sur le long terme) sur le climat de classe et la vie relationnelle des élèves - Développer des stratégies et des approches pédagogiques suffisamment variées pour valoriser chacun, intégrer tous les élèves, inclure les différences et créer de la cohésion de classe - Continuer pendant l'année une culture positive en classe basée sur le respect, l'inclusion, la vie sociale, l'estime de soi et des autres, le plaisir de la communication et de la cohésion du groupe - Expérimenter et adapter des activités de construction ou de consolidation de l'estime de soi dans une démarche d'intégrer pour faire travailler ensemble. - Rendre les élèves disponibles aux démarches de socialisation, de coopération et d'échanges avec les coéquipiers en développant d'abord une confiance en soi qui facilite la confiance dans les autres ainsi que la résolution des conflits. Formation aux techniques d'approche positive L'important dans une formation comme celle-ci est de bien la vivre et de s'imprégner des bénéfices pour soi. Les personnes qui ont nourri leur enthousiasme lors de la formation, ont développé cette envie de faire vivre la même chose aux élèves. Il est important d'être "contagieux" dans le positif donc d'avoir apprécié soi-même les bénéfices des activités. Ces techniques d'approche positive et d'accueil demandent un engagement, restreint certes mais réel : ils demandent de jouer le jeu, de parler vrai, d'oser ne rien dire le cas échéant, de développer l'écoute de l'autre pour enrichir la découverte de soi. A la rentrée scolaire, lors du premier contact, du premier échange de regards, c'est toute sa vision inconsciente de l'autre qui est communiquée : autant qu'elle soit accueillante et modélisante venant des adultes face aux attentes et craintes des élèves, qui, parfois, ne savent pas comment se débrouiller au mieux et en positif avec les autres. Christian Staquet Estime positive de soi 3 REP St-Dizier Croyances sur lesquelles réfléchir quand l'animation ou le processus pédagogique prend en compte l'estime de soi - Personne ne peut avoir le projet de s'estimer à la place de l'autre. L'éducation peut juste proposer, favoriser et renvoyer une approche positive ainsi que rejeter le "rejet de soi et des autres" - Chacun fait ce qu'il peut. L'histoire personnelle de l'élève est parfois en totale contradiction avec les valeurs de respect et d'estime qui sont développées en classe - L'estime de soi commence par des comportements de respect de soi - Le non verbal et le regard des autres (les représentations) aident beaucoup (ou le contraire) au développement de l'estime de soi - Les moments vécus avec beaucoup d'estime de soi ont besoin d’être conscientisés pour qu'ils deviennent consciemment recherchés et préférés - Les comportements négatifs (rejet des autres, discrimination, violence, victimisation, jeux toxiques et manipulations) ne font pas bien leur nid quand il y a une bonne dose d'estime de soi chez la personne - C'est la recherche d'amour propre qui se nourrit de compétition, pas l'estime de soi qui se partage plutôt - C'est la variété des regards positifs que l'enfant porte sur lui-même et que son entourage lui renvoie aussi qui constitue petit à petit un être renforcé par l'estime de soi - La valeur de soi n'est pas un processus linéaire même si la constance est bien utile - La construction de ses valeurs personnelles intervient aussi dans la construction de la valeur de soi - L'estime de soi renforce la capacité de faire ses choix personnels et pas ceux du groupe, alors que l'amour propre a besoin de l'approbation du groupe au détriment de son intérêt personnel parfois (ex: cigarette, alcool ou comportements à risques) - L'estime de soi favorise des comportements pro-sociaux qui seront utiles pour les groupes coopératifs - Les stratégies autour de l'estime de soi doivent surtout être pensées en termes de prévention (à long terme) des comportements d'auto-destruction d'auto-exclusion, de démotivation et aussi de comportements d'exclusion des autres, de violence, de rejet - Une base d'estime de soi favorise ou rend plus facile la recherche de la réussite scolaire, personnelle, sociale, la recherche de l'intégration et d'un projet de vie Christian Staquet Estime positive de soi 4 REP St-Dizier Croyances de base pour enrichir la confiance et l'approche positive Dans une classe, un groupe, une équipe, personne n'est obligé d'aimer les autres. C'est pourtant plus facile de s'intégrer lorsqu'on commence à connaître les autres et à les apprécier, à être connu et reconnu en retour L'intégration et la cohésion de classe se font plus vite quand chacun se sent accepté en tant que personne à part entière Une présentation positive dès la première seconde offre une meilleure chance à chacun de ne pas être exclu ou catalogué sur son apparence Un élève qui n'aime pas une activité de présentation positive nous donne une Information sur son appréciation du moment vécu ou sur sa réceptivité, pas sur la valeur de l'activité ou de l'animateur/trice L'enseignant-e est responsable de la cohérence, du sérieux et de la préparation de ses activités, pas de l'accueil qui leur est réservé par les élèves ou les collègues Il n'y a pas de bonne réponse dans une présentation de soi Aller chercher dans le groupe les différences d'appréciations, de ressentis, de pensées ou de stratégies est une permission pour que chacun trouve sa place avec respect Pour accueillir et s'ouvrir aux autres, il faut avoir vécu l'expérience d'avoir été accueilli en positif. L'expérience positive d'un accueil dans l’école modélise une entrée en relation positive et respectueuse avec l'autre L'expérience de commencer positivement l'année ou la classe peut être considérée comme une référence sur laquelle revenir si le climat de classe se détériore en cours d'année Se rappeler de ses propres émotions en tant qu'élève permet à l'adulte de réagir avec autre chose que des principes Parfois la croyance que la démarche d'ouverture en classe ne peut se faire qu'après méfiance est plus forte que le plaisir de la découverte de l'autre. Cela peut devenir une résistance à organiser une culture d'ouverture, d'accueil positif. S'ouvrir et accueillir les autres demande une prise de risque qui est compensée en retour par l'établissement de nouvelles relations interpersonnelles constructives Christian Staquet Estime positive de soi 5 REP St-Dizier Messages à donner aux élèves lors des animations Chaque élève a une place égale aux autres dans la classe Il y a toujours un adulte à qui parler dans une école C'est agréable de connaître les autres et d’être connu-e par ses condisciples Il ne faut pas ressembler aux autres pour être accepté-e, chacun a le droit d'être soi-même et d'appartenir au groupe Exclure quelqu'un n'est pas une marque d'intelligence, de supériorité, de camaraderie ou de tranquillité : le système pourrait se retourner contre son auteur L'ouverture aux autres est une grande qualité personnelle qui enrichit la vie et ouvre sur le monde On n'est pas obligé d'aimer les autres mais c'est intéressant de les connaître, de les apprécier et de les respecter quand on forme la même classe Prendre toute sa place, seulement sa place, est un bon moyen de laisser à l'autre une vraie place Apprendre à vivre avec les autres c'est d'abord apprendre que les autres ne sont pas soi ni comme soi L'élève qui s'ouvre aux autres avec respect nous montre sa volonté de vivre en paix avec les autres et avec soi-même Grandir, c'est apprendre que chacun a sa place mais que nous sommes responsables de nos comportements et qu'ils sont limités Christian Staquet Estime positive de soi 6 REP St-Dizier Un projet de prévention Il est important de concevoir l'approche positive et l'accueil des élèves dans un contexte de prévention afin de leur donner toutes les chances possibles pour réussir leur scolarité, leur enfance et leur vie. On pourra parler de prévention de la mauvaise entente, de prévention du décrochage scolaire et de la démotivation, prévention de l'enfermement sur soi, prévention des comportements violents et des rejets discriminatoires, prévention des comportements d'auto-destruction. Pour qu'un projet entre dans une perspective de prévention, il est important : - de travailler dans le temps et la durée, avec la constance dans les valeurs - de veiller à être cohérent entre les intentions affichées et les comportements - de permettre aux jeunes de s'exprimer même quand leurs réactions nous surprennent - de les aider à verbaliser leurs émotions plutôt que de les agir ou de les retourner contre eux-mêmes - d'être un adulte respectueux des jeunes et qui ne les juge pas - de ne pas porter sur ses épaules tous les problèmes de la classe et d'apprendre à accompagner (et pas se débarrasser) le jeune vers un service professionnel d'aide - de donner des permissions de grandir, de se faire confiance et de changer plutôt que de cultiver un pessimisme et un fatalisme - de ne jamais se couper de la communication avec les jeunes - d'écouter ses propres ressentis et émotions pour ce que vivent les jeunes et ce qu'ils nous renvoient en nous - de parler aux collègues de ce qui vous préoccupe pour les élèves et de ne pas rester seul-e - de parler comme un adulte qui ne démissionne pas mais qui s'engage, même si ce n'est pas intéressant de donner des conseils ou des solutions toutes faites - d'inclure la prévention dans les valeurs de tous vos projets scolaires parce que la pédagogie c'est de la prévention par excellence. Respect des différences L'animation à la confiance en soi et dans les autres est le moment pour donner la permission à la différence et pour accepter les élèves comme ils sont Si la gestion d‘une classe consiste à donner des limites de comportements, la pédagogie consiste d'abord à permettre à l'élève d'être soi et de le devenir. Lutter contre les "bonnes réponses" quand il ne s’agit pas de la "matière enseignée" est une attitude respectueuse des droits et du respect de la personne. Ce sera donc à l'enseignant-e d'aller chercher les "différences et les différents ressentis" au lieu de se contenter d'une seule réponse scolaire. La confiance des élèves dans l'école est à ce prix. Garant du respect Parler de soi est un peu une façon de s'exposer aux autres. Les animations proposées n'ont pas pour but d'amener les jeunes à tout dire d'eux, mais simplement à se présenter en positif aux autres membres de sa classe. L'adulte est le garant du respect d'abord en modélisant des comportements de respect et d'acceptation de l'autre, mais aussi en rappelant aux élèves ses valeurs et l'importance d'un cadre sécurisant Susciter l'adhésion des parents Les parents ont besoin de comprendre vos stratégies pédagogiques et ne peuvent que se réjouir de vos intentions positives à l'égard de leur enfant. Communiquez avec les parents car ce sont vos alliés. Christian Staquet Estime positive de soi 7 REP St-Dizier Estime de soi Stratégies pour renforcer l'estime de soi chez les élèves Nous ne pouvons pas avoir le projet de s'estimer à la place de l'autre, cependant nous pouvons créer un milieu pédagogique pour que les jeunes aient la chance de s'épanouir s'ils le veulent. Nous pouvons être attentif à installer: - une multiplicité et une variété de signes positifs de reconnaissance - une confiance de l'animateur et une confiance EN l'animateur - un climat de sécurité (affective et physique), de respect d'accueil - une intention affichée de développer une image positive de soi avec des objectifs clairs et connus - la responsabilité de soi qui développe la confiance en soi chez les jeunes - des valeurs nommées, vécues en classe et défendues par l'adulte - une cohérence entre les objectifs, les attitudes, les permissions - un climat positif qui se construit dans la durée - une reconnaissance de la vie relationnelle des jeunes et des échanges entre pairs Renforcement de l'identité de chacun En général, l'identité se développe à partir de 5 racines chez les personnes, le nom, l'origine et les racines, le milieu social, le sexe, le style de personne. Nous pouvons leur permettre à de nombreuses occasions de : - construire leur personnalité - s'accepter soi-même et s'estimer - faire des choix et les défendre - parler d'eux et échanger avec les autres - interagir avec les autres pairs dans le respect et la paix, en appartenant au groupe classe - expérimenter d'être accepté,es inconditionnellement par les autres - prendre conscience de soi et des autres - exprimer ses valeurs - développer son esprit critique et sa liberté de choix Christian Staquet Estime positive de soi 8 REP St-Dizier En tant que pédagogues nous avons une influence positive sur : - Les conditions matérielles, l'environnement de la classe - Le cadre qui permet de développer son estime (cercle de parole, règles claires et connues, attitudes positives, permissions, climat positif et sentiment d'appartenance à une classe, une école) - Les messages (intentions, croyances positives de l'adulte, reconnaissance du droit à améliorer, la non comparaison entre les personnes, la lutte contre les discriminations et l'exclusion, la différence entre l'évaluation de la personne et de ses comportements et compétences, la non manipulation qui permet d'accepter des ressentis ou aspects différents) - Les activités (présentations et découvertes positives de l'autre et de soi, valorisation des différences, multiplicité des signes de reconnaissance pas seulement scolaires, enseignement des compétences sociales autant que cognitives, responsabilité citoyenne) - Les limites de comportements et de paroles clairement présentées (sécurité) - Les projets de prévention à long terme (prévention du décrochage, de l'exclusion, des assuétudes, des comportements destructeurs, du suicide, etc) Pour développer la confiance en soi des élèves Pas de "bonne réponse" de l'adulte quand chacun parle de soi Les ressentis sont acceptés tels quels Les personnes sont toutes différentes Chacun est écouté car important Estime de soi amène la confiance en soi Chacun aura des occasions différentes d'être valorisé Les pairs sont un bon miroir et servent aussi à soutenir Le thème est ouvertement travaillé Animation Messages explicites et implicites de l'enseignant sont importants Confiance dans les élèves Valoriser Positiver Cohérence Permettre à chacun d'exister dans ses différences et sa valeur Les rétroactions sont les moments les plus forts car ils permettent à chacun-e de s'exprimer, de réfléchir et de se positionner par rapport aux valeurs et messages de l'adulte Tout programme de prévention a intérêt à être axé sur le développement de compétences sociales et émotionnelles du jeune Christian Staquet Estime positive de soi 9 REP St-Dizier Climat propice à la coopération Relations : elles sont basées sur des valeurs : égalité respect droit à la différence convivialité solidarité confiance acceptation du cadre et des limites Émotions : elles sont toutes reconnues et surtout sécurité et acceptation (rejet) Conflits : ils sont inévitables et dès lors reconnus et traités. Leur prévention est une priorité nommée. Les élèves apprennent à sortir des conflits ainsi qu'à améliorer leurs relations Valeurs - Sens : la coopération est comprise par chacun comme ayant des valeurs et un sens relationnel, social Projet de vivre ensemble : la classe devient consciente qu'elle doit fonctionner ensemble et qu'il est plus intéressant de bien vivre en équipe Critères d'un bon climat de classe - Les mêmes règles sont adoptées par les enseignants de la classe et sont connues des élèves - On ne rit pas au détriment de quelqu'un (pas de mouton noir), les différences sont acceptées, respectées - Les objectifs (travail, projet, amélioration de classe et de comportement, etc.) sont clairs - Les émotions sont permises et respectées, elles peuvent s'exprimer mais pas être « agies » - L’avis des élèves a une influence sur les décisions de classe - La créativité peut s'exprimer - On peut demander de l'aide et des explications - La vie relationnelle entre pairs est reconnue et valorisée - La responsabilité de chacun est la règle, plutôt que la terreur ou la punition - Les remarques sont orientées vers le positif, le constructif - Les personnes sont récompensées, félicitées Jeu coopératif Définition : un outil pédagogique et pas un but en soi, un jeu en équipe dans lequel - on ne peut pas réussir pour sa victoire personnelle - chacun dépend des autres - l'équipe utilise toutes les compétences dont elle dispose - l'équipe doit réussir ensemble ou rate ensemble - l’exploitation permet de développer les compétences et le climat de classe Avantages intégration de chacun (pas d'exclus) addition des compétences, des forces, des idées et stratégies compétences différentes explicites à utiliser dans le travail feedback exploitation de la réussite, des erreurs, des stratégies et complémentarités histoire d'équipe rires, complicité, convivialité Christian Staquet Estime positive de soi 10 REP St-Dizier Christian Staquet Estime positive de soi 11 REP St-Dizier ! 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Le besoin de sécurité consiste à se protéger contre les différents dangers qui nous menacent. Il s’agit donc d’un besoin de conservation d’un existant, d’un acquis. Il s’inscrit dans une dimension temporelle. Le besoin d’appartenance révèle la dimension sociale de l’individu qui a besoin de se sentir accepté par les groupes dans lesquels il vit (famille, travail, association, ...). L’individu se définissant par rapport à ses relations, ce besoin appartient au pôle « relationnel » de l’axe ontologique. Le besoin d’estime prolonge le besoin d’appartenance. L’individu souhaite être reconnu en tant qu’entité propre au sein des groupes auxquels il appartient. Le besoin de s’accomplir est selon Maslow le sommet des aspirations humaines. Il vise à sortir d’une condition purement matérielle pour atteindre l’épanouissement. Nous le considérons donc comme antagoniste aux besoins physiologiques. Notre modélisation révèle un sixième besoin : Le besoin d’éternité, d’immortalité ou tout simplement de temps, n’est pas décrit par Maslow. C’est pourtant un besoin de plus en plus exprimé dans notre société. Commercialement, il se traduit par l’attirance envers les produits promettant le rajeunissement ou de gagner du temps. On constate que bien souvent, cette sixième dimension est occultée. Nous y voyons 3 raisons principales : • elle n’a pas encore d’existence • elle nous projette dans l’incertain puisque de multiples futurs sont possibles • elle nous conduit à considérer notre propre fin Cela explique qu’elle soit passée sous silence, sans doute inconsciemment, dans de nombreuses situations. On constatera qu’aucune hiérarchie entre ces six besoins n’apparaît dans notre représentation. Cela nous abstrait des critiques portées au modèle d’origine. http://semioscope.free.fr/article.php3?id_article=8 13 REP St-Dizier 42 ' " " %5 " 62" $ 648 67 5) ) 8% ! " 66 " ' % ! 2 ! $ * $ 9 : ; ! % " • • • • ! $ $ , " " ! " ' ! . % < " • • • >2" "" $$ " " : • • • "" ' % + "" $$ " " " = ! $$ ! $ % 0 ' $ ! ., $ ! % ! %; % ! ,+ 3 = 8= "" " " 2 "" 5 ' = " & ! " % ! % % !" $ % ! ' % 14 REP St-Dizier ?2" ! ! ! % " ! $ 5 " 2 @4 ' " " 4 ! 6% 6>8 " $ % ' @6 @6 @4% " • • • !" ! 5 ,- $ " 8 % $ ) ' " • • • • % 92" " 6? 3 " " " A @4 @6 ! @4 @6% " % , ! ' @4 ' @6 ! B +" " % "" % " !+ % C2" ! : D 5 B % "8 , ) 5 6 ! $ $$ , , " 8 %; %A %3 $ 15 $ % REP St-Dizier ! . " $ $$ " " % "" %3 % / % ! 2 ! + ! " %/ $ " % " % 3 # ! " ! !' " $ " " " " % ' $ $ % E2" " ! :B $ ! ! :3# F 47 % ; 2 &; " + 2 69 : D! , " " ; ! 5 % =8 % 12" ! ! " 4 " 6% 5 ! " +" 9 @6 " ' " " 2" '$ $$ 9 2" 8% % 4 " +" " % " • ! $ . $ G • • H " ! % % $ ! " % !' " ! " $$ " 2 ) $ % 16 REP St-Dizier F2" : '; : : ;% ' $ '% ! " * ) ,0 . ! / ! ! 2 ," +" " = ; B +" % " 6E "" 61 ! I !0 ! ! ! " ! " , : % 49 " %/ )! " " , " J " . % ! % • • • ! 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Moral positif alerte content de bonne humeur égayé épanoui gai heureux joyeux léger rayonnant réjoui satisfait A l'aise aimable allègre amical amusé animé chaleureux éveillé exubérant fortifié insouciant inspiré agréable libre ravi reconnaissant serviable soulagé Intérêt absorbé attentif concentré curieux étonné intéressé intrigué Sentimental adouci affectueux amoureux charmé ému sensible tendre touché Énergie dilaté électrisé encouragé plein d'entrain ragaillardi stimulé tonifié vif vivifié Hésitation, Doute embarrassé expectatif hésitant instable irrésolu sceptique tiède Confiance assuré audacieux confiant ferme hardi optimiste Paix bien calme paisible sans soucis serein solide tranquille Passion avide captivé comblé émerveillé en haleine Moral négatif cafardeux découragé démoralisé déprimé désespéré lamentable malheureux médiocre piteux pitoyable enchanté enthousiaste exalté excité extasié fasciné passionné séduit transporté Confusion confus embrouillé hébété perdu perplexe troublé blasé blessé bouleversé consterné contrarié coupable délaissé distant énervé ennuyé gêné impatient indifférent insensible isolé refroidi solitaire terne Mal à l'aise à l'écart agacé Tristesse affligé attristé chagrin chagriné maussade mélancolique morfondu morne morose triste Fatigue abattu accablé amorphe apathique écrasé endormi épuisé faible fatigué harassé inerte las léthargique lourd passif vide Colère, Révolte choqué courroucé dégoûté écoeuré en colère exaspéré fâché 20 frustré furieux horrifié irrité outré révolté scandalisé stupéfait Jalousie, rancune hostilité aigri amer déçu haineux hostile jaloux mauvais offensé opposé provoquant rancunier rebuté rejeté dédaigneux soupçonneux Crainte, Peur, Inquiétude agité alarmé angoissé anxieux craintif effrayé épouvanté incertain inquiet mal assuré pessimiste peureux qui appréhende sombre soucieux terrifié tourmenté tracassé 21 22 Connaissance de soi Cinq sens. Gustatif Tu es plutôt salé ou sucré ? Tu es plutôt fromage ou dessert ? Tu es plutôt "biologique" ou "à quoi bon!" ? Tu es plutôt baguette ou pain complet ? Tu es plutôt vin blanc ou vin rouge ? Tu es plutôt viande ou poisson? Tu es plutôt valeurs sûres ou restos nouveaux ? Tu es plutôt café ou thé ? Tu es plutôt hamburger ou sandwich ? Tu es plutôt cuisine française ou italienne ? Tu es plutôt surgelés ou légumes du marché ? Tu es plutôt plats en sauce ou cuisine légère ? Tu es plutôt aliments complets ou bouffe rapide ? Tu es plutôt volaille ou viande rouge ? Tu es plutôt pâtes ou frites ? Tu es plutôt coca ou eau minérale ? Tu es plutôt cuisine du terroir ou exotique ? Tu es plutôt beurre ou huile d'olive ? Tu es plutôt glace ou pâtisserie ? Tu es plutôt à surveiller le cholestérol ou à parier sur la chance ? __________________ __________________ __________________ __________________ __________________ __________________ __________________ __________________ __________________ __________________ __________________ __________________ __________________ __________________ __________________ __________________ __________________ __________________ __________________ __________________ Si tu préfères répondre "les deux", mets deux croix. Si tu préfères répondre « aucun des deux » laisse un blanc (ou nuance). Relis tes 20 réponses. Est-ce que ça parle bien de toi ou voudrais-tu nuancer ? _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ Quelle autre question aurais-tu aimé ajouter dans cette liste pour parler de toi ? Es-tu plutôt carré ou flexible dans tes choix ? Si tu penses que tu ne peux pas répondre d'une façon aussi tranchée. comment te décrirais-tu alors en 15 mots maximum? Christian Staquet . Le livre du moi 23 33. Choisis-en 2 ... J'aimerais voir le monde avec les yeux ... d'un oiseau d'une souris d'un chat d'un poisson d'un dauphin d'une abeille d'une fourmi d'un extra-terrestre d'un ange d'un enfant d'un amoureux de mes lointains aïeux d'une personne du futur d'autre chose : Qu'est-ce que ce point de vue t'apporterait ? Choisis-en 2 ... Je pourrais passer des heures à regarder ... un feu dans la cheminée mes films préférés mes albums de photos les diapos de vacances les enfants s’occuper la personne que j'aime au loin, très loin les tout petits détails presque invisibles une ville, une rue, des gens des fleurs des souvenirs des artisans au travail la neige un ciel étoilé un bébé dormir le paysage défiler des compétitions sportives la terre vue du ciel autre : Quelles impressions ressentirais-tu alors ? Christian Staquet Le livre du moi 24 31. Mes réussites Une réussite, c'est quelque chose d'important pour moi que j'ai mené à bien Ce que j'ai réussi Ce que je réussis Ce que j’aimerais réussir - dans mon aspect extérieur - ces six derniers mois - avec mes proches en vacances - en cette saison - avant mes 20 ans - avant de prendre ma retraite - avec mes proches - à dire un jour - pour l'environnement - à propos de mon temps libre - à changer - pour réaliser un rêve fou - quand chose - pour moi-même - pour être moi-même - en répondant à ces questions j'ai décidé quelque Christian Staquet Estime de soi 25 Saint Brieuc, février 2005. Permissions pour grandir Permissions pour grandir à l'âge confiant (de 0 à 2 ans) Tu peux exister -- être caressé -- être nourri -- être soigné -- ressentir et exprimer tes besoins et tes sensations -- t'attacher -- demander -- refuser -- être protégé -- explorer le monde de façon autonome -- faire des expériences Permissions pour grandir à l'âge magique (de 2 à 6 ans) Tu peux exprimer tes sentiments et tes opinions -- être de ton sexe -- être de ton âge -- être accepté -- être respecté -- être important --jouer -- imaginer -- agir Permissions pour grandir à l'âge amical (de 6 à 12 ans) Tu peux appartenir à un groupe -- choisir tes amis -- t'aimer toi-même -- penser par toi-même -t'affirmer -- expérimenter -- découvrir -- garder un secret -- faire des erreurs -apprendre en cherchant Permissions gour grandir à l'âge émotif (de 12 à 13 ans) Tu peux changer -- avoir des goûts et des intérêts à toi -- affirmer des valeurs -- avoir un idéal -être solidaire -- exprimer tes sentiments -- écouter l'autre -- faire des projets --décider -réussir Permissions pour grandir à l'âge amoureux (de 18 à 26 ans) Tu peux aimer -- être proche -- être intime -- exprimer librement ta sexualité -- choisir une profession -- faire des projets -- faire des rencontres -- voyager -- être indépendant Permissions pour grandir à l'âge actif (de 26 à 35 ans) Tu peux décider -- agir -- prendre des initiatives -- réussir -- prendre plaisir à tes sensations -demander -- refuser -- donner -- accepter -- te faire plaisir -- connaître -- savoir -apprendre -- raisonner Permissions Pour grandir à l'âge productif (de 35 à 55 ans) Tu peux être de ton âge -- prendre des responsabilités -- construire -- déléguer le pouvoir -- te reposer -- prendre soin de ton corps Permissions pour grandir à l'âge tolérant (de 55 à 90 ans et plus) Tu peux accepter les différences et la relativité des idées -- t'estimer toi-même -- reconnaître les limites -- demander le respect -- écouter -- te taire -- accepter ta mort le moment venu -demander de l'aide Claudie Ramond, Grandir, éducation et analyse transactionnelle 26 La Méridienne - Erès éditeur, Paris, 1989. Contes et petites histoires pour travailler sur la citoyenneté sur le respect des différences, la tolérance Michel Gay Gautier-Languereau Le loup, la chèvre et le train M' Toto Anne Wilsdorf L' école des loisirs La petite poule noire M.Schossmacher et I. Gider Nathan Alan Mets L' école des loisirs Le chat orange Le géant de Zéralda Tomi Ungerer L' école des loisirs Peter Spier L' école des loisirs Six milliards de visages René Escudié et Ulises Wensell Editions Bayard Poche Poulou et Sébastien La brouille Claude Boujon L' école des loisirs Collection Je suis comme ça : Juliette n' aime pas ses lunettes ; Bénédicte se trouve trop petite ; Roberto se trouve trop gros ; Mango Jeunesse Gaétan se trouve trop grand ; Ophélie est étourdie. Alex est handicapé D. de Saint-Mars et Serge Bloch Calligram/Bloch François Place Casterman Les derniers géants Yves Pinguilly Rue du Monde L' esclave qui parlait aux oiseaux (album soutenant la marche mondiale contre le travail des enfants) Elmer David Mc Kee Kaléidoscope Zéro Charles Prayez et Marc Bombaert L' amiral des mots ; La pastèque métèque ; Pierre Aroneanu Editions Alternatives sur la politesse La politesse à petits pas ; Sylvie Girardet Ed. Actes Sud Junior et le Musée en herbe (http://www.musee-en-herbe.com/) sur l'amitié On n' est plus copains ! Brigitte Weninger et Eve Tharlet Editions Nord-Sud Poulou et Sébastien ; La dispute de Poulou et Sébastien ; R. Escudié et U. Wensell ; Ed. Bayard Poche La brouille Claude Boujon L' Ecole des Loisirs Flon-Flon et Musette Elzbieta L' Ecole des Loisirs Max et Koffi sont copains D. de Saint-Mars et Serge Bloch Calligram Le tunnel Anthony Browne Kaléidoscope Qui me sort de ce trou Géorgien Overwater Ed. Rue du Monde sur Moi, mes sentiments, mes émotions pour construire mes relations La coccinelle mal lunée Eric Carle Mijade Arc-en-ciel, le plus beau de tous les poissons ; Arc-en-ciel tremble de peur Marcus Pfister Editions Nord-Sud Ne m' appelez plus jamais mon petit lapin ! ; Grégoire Solotareff L' Ecole des Loisirs A deux mains Katy Couprie Editions Thierry Magnier Jean n' est pas méchant Clara Le Picard Albin Michel Jeunesse pour surmonter les difficultés : Je suis en colère ; J' ai peur ; J' ai des ennuis ; Je suis jaloux ; Je suis seul ; Je suis triste ; Jeannine Amos Editions Mame Les nombreux « Titeuf » Zep Sentiments : de la tristesse à la joie Nuria Roca Editions Ulisse Pef Ed. Nord-Sud Rouge timide 27 REP St-Dizier sur la violence Oscar a peur de la récré ; Oscar et la fessée de la sorcière Catherine de Lasa Calligram Louise et Samira se disputent ; Eddy aime trop la bagarre Christian Lamblin Nathan Collection Croque la Vie Comme le loup blanc ; Bataille ; Eric Battut Autrement Junior Nadja L' école des loisirs Tiens bon, Ninon ! Silence la violence ! : 6 petites fables pour mieux vivre ensemble Hatier Le petit livre pour dire non à la violence ; Le petit livre pour dire non à la maltraitance Dominique de Saint-Mars et Serge Bloch Bayard Poche/Astrapi Le petit livre pour dire non à l' intolérance et au racisme Florence Dutheil et Henri Fellner Bayard Jeunesse Les parents de Max et Lili se disputent ; Jérémy est maltraité ; Max se bagarre ; Dominique de Saint-Mars et Serge Bloch Calligram Max est racketté Flon-Flon et Musette Elzbieta L' Ecole des Loisirs Maurice Druon Livre de poche Jeunesse Tistou et les pouces verts Moi, bagarreur ? France Mistral et Scouvart Ed.la Martinière Jeunesse Les méchants de la récré Diane Barbara et Alice Charbin Editions du Sorbier Kimamila le lutin Christian Lamblin et Magali Clavelet Nathan sur la nécessité de règles pour vivre ensemble, la gestion des conflits, l'estime de soi Arc-en-ciel et le petit poisson perdu ; Arc-en-ciel fait la paix ; Marcus Pfister Editions Nord-Sud Justine et la pierre de feu ; Justine et l' île aux fruits rouges Marcus Pfister Editions Nord-Sud Fenouil, tu exagères ! ; Le gros chagrin de Fenouil ; Une petite sœur pour Fenouil ; Brigitte Weninger et Eve Tharlet Editions Nord-Sud Les secrets de Papy crapaud Keiko Kasca Kaléidoscope Max est racketté ; Lili a été suivie ; Max et Lili ont volé des bonbons ; Max embête les filles ; Dominique de Saint-Mars et Serge Bloch Calligram Le marchand de problèmes Hiawyn Oram Gallimard Tout un recueil de 33 contes et proverbes des 4 coins du monde : « Choisir la paix » Margaret Read MacDonald et Rajni Chopra Grad C' est vrai tout ce qu' on raconte ? Udo Weigelt et Maja Dusikova Editions Nord-Sud La collection Mini-Loup Philippe Matter Hachette Jeunesse La forêt est à tout le monde ; Personne ne m’écoute ; Udo Weigelt Editions Nord-Sud Fanfan l’éléphant Wolfram Hänel et Christina Kadmon Editions Nord-Sud Je ne suis pas un ver de terre Anne Cortey Autrement Jeunesse Cette liste est loin d' être définitive. De nombreux albums de nos bibliothèques recèlent des trésors en la matière, mais on ne pense pas toujours à les utiliser comme tels. Et chaque année, il en sort de nouveaux ; il est vrai que le sujet est d' actualité... Annie Ghiloni – Ecole Brossolette élémentaire – Saint-Dizier. 28 REP St-Dizier " , 67 7 7 % 2 ! " , 4FFF , ! " " ' O * 3 B ' " 2 D , 4FFF " D O < " $ B , 67 7 4 % , " , 67 7 ? ! R A S 2 , TTT% % 67 7 > U " " V < @ 41C " 29 U) 67 7 9 5 3 REP St-Dizier <8 !" ! Le système d’évaluation par contrat de confiance (EPCC)* Nous proposons un système d’évaluation dont l’objectif principal est la suppression de la constante macabre (cf « La Constante Macabre », A.ANTIBI, éditions Math’adore, 2003). Cette présentation prend en compte les résultats de nombreuses expérimentations de ce système et de nombreux témoignages. Je tiens à préciser que mon objectif essentiel est la suppression de l’échec scolaire artificiel résultant de la constante macabre, et non pas la promotion d’un système d’évaluation ‘‘miracle’’. D’ailleurs, dans les pays où la constante macabre n’existe pas, ils n’ont pas besoin du système que nous allons proposer ici pour fonctionner ; les mentalités sont très différentes. Cependant dans notre pays, en tout cas dans une période de transition, le système que nous allons présenter semble bien adapté ; d’autant plus qu’il est réalisable à très court terme. En effet : − Il est très facile à mettre en place ; − Il ne nécessite pas de moyens supplémentaires ; − Il ne nécessite aucun changement de programmes scolaires (surtout pas) ; − Il ne remet pas en cause l’enseignement traditionnel du professeur en phase d’apprentissage, seule la phase d’évaluation est modifiée : elle ne représente que le quinzième du temps scolaire environ. * extrait du livre « LES NOTES : LA FIN DU CAUCHEMAR » ou « Comment supprimer la constante macabre » André Antibi EPCC version 2006 30 http://mclcm.free.fr # $ % Principe de base Une semaine environ avant chaque contrôle, l’enseignant indique aux élèves une liste de questions traitées en classe (cours, exercices…) portant sur tout le programme du contrôle, en annonçant clairement : « Au contrôle, vous aurez à traiter exactement certaines de ces questions et, sur 4 points sur 20 environ, un exercice portant sur le programme du contrôle et ne figurant pas sur la liste » L’élève doit alors prendre conscience du fait que son travail sera récompensé. Séance de questions – réponses pré – contrôle Une telle séance doit donc être organisée entre l’annonce du programme du contrôle et le contrôle. Elle doit permettre aux élèves qui n’ont pas compris certains points du programme de demander des explications à l’enseignant. Cette démarche s’insère tout naturellement dans le cadre de notre mission d’enseignant : former et non sélectionner. & ' Présentation aux élèves du système d’évaluation Cette présentation doit avoir lieu dès le début de l’année scolaire, ou plus généralement au début de l’enseignement concerné. En effet, l’élève doit être informé clairement, dans un climat de confiance ; il doit alors comprendre qu’il a intérêt à travailler régulièrement. Quand annoncer le programme du contrôle ? Une semaine environ avant en cas de contrôle mensuel, quinze jours en cas de contrôles portant sur une durée d’enseignement de plusieurs mois. Il est hors de question, bien sûr, d’annoncer un tel programme trop longtemps à l’avance car les élèves seraient tentés de ne travailler que les notions indiquées. Contenu du programme Il doit balayer toutes les notions fondamentales. Rien n’empêche l’enseignant, quand il le juge utile, de mettre certains exercices des programmes précédents. Par exemple dans le cas où une notion a été mal comprise, ou encore si elle est tout à fait fondamentale. André Antibi EPCC version 2006 31 http://mclcm.free.fr Remarque : Les expérimentations déjà réalisées montrent qu’il est possible de proposer un programme ciblé et limité sans pour autant appauvrir le niveau de connaissances des élèves. Ainsi, en réduisant judicieusement l’ensemble des notions vues en classe, on aide l’élève à faire ses révisions sans pour autant faire d’impasse par rapport au programme officiel. L’horaire d’enseignement permet-il d’organiser la séance de questions – réponses ? La réponse à cette question est très nette : OUI, bien sûr. En effet, avec le système EPCC, la correction du contrôle est bien plus rapide puisque la plupart des exercices ont déjà été corrigés. Il suffit donc d’utiliser le temps ainsi gagné pour la séance de questionsréponses. Séance de questions – réponses : quelques suggestions temps. − Certains élèves risquent de ne pas pouvoir poser de questions par manque de Pour éviter une telle situation, l’enseignant pourrait demander aux élèves de lui faire connaître avant la séance les points qu’ils n’ont pas compris. La séance de questions-réponses pourrait alors être organisée de manière à répondre à toutes les questions. Si la classe est trop chargée, les élèves pourraient se concerter par binômes ou par petits groupes, pour décider des questions à poser à l’enseignant. Une telle activité peut constituer une excellente initiation au travail d’équipe. Il est d’ailleurs vraisemblable que les élèves eux-mêmes apportent des réponses aux questions de leurs camarades. − Un élève peut ne pas comprendre malgré les explications du professeur. Dans ce cas, malheureusement, compte-tenu du temps disponible, l’enseignant devrait alors laisser à l’élève le soin d’essayer de comprendre par lui-même, en utilisant les explications qui lui ont été fournies. Remarque : limiter les inégalités. Cette séance de questions-réponses est nécessaire pour tenter de réduire les inégalités liées au milieu familial et social des élèves. En effet, certains élèves peuvent se faire aider dans leurs études par exemple par les parents ou en prenant des cours particuliers : dans le système EPCC, le programme du contrôle est très précis, et une aide dans ce cas serait particulièrement efficace. Ils seraient alors nettement avantagés par rapport à ceux qui n’ont pas cette chance. Les résultats des premières expérimentations du système EPCC font apparaître certains travers. Ce sont les conséquences de l’état d’esprit ‘‘constante macabre’’. Plus précisément : André Antibi EPCC version 2006 32 http://mclcm.free.fr Programme de contrôle trop long Lorsque l’on passe du système d’évaluation usuel à ce système, on peut inconsciemment, au début en tout cas, donner un programme de révision trop volumineux en se disant : «Ils savent ce qu’ils auront au contrôle, donc ils peuvent apprendre bien plus de choses… » On est en présence d’une forme de crainte chez l’enseignant d’échapper à la constante macabre. Le volume du programme de révision doit évidemment être raisonnable, et prendre en compte le fait que les élèves ont d’autres matières à étudier. Il ne s’agit pas, en effet, d’inciter les élèves à ne travailler que sur le programme du contrôle en délaissant les autres matières. Question sur 4 points trop difficile La question sur 4 points doit être d’un niveau de difficulté normal. Au début, certains enseignants peuvent avoir tendance à poser une question beaucoup trop difficile. Pratiquement, ceci revient alors à noter sur 16 points et non pas 20. Ici aussi, inconsciemment, le professeur craint d’avoir une moyenne trop élevée. Sujet trop long Les résultats d’expérimentations du système EPCC montrent que, inconsciemment, les enseignants peuvent avoir tendance à poser un sujet trop long en se disant vraisemblablement que les élèves sont suffisamment aidés et qu’ils peuvent aller vite. Il s’agit du moyen le plus redoutable d’obtenir la constante macabre : on compense par la longueur. Il convient de prendre garde à cette dérive possible. Le sujet doit être de longueur raisonnable. L’enseignant n’a aucune raison de culpabiliser si les meilleurs élèves terminent avant la fin du temps imparti. Le contraire serait anormal. A ce sujet précisément, l’enseignant peut proposer quelques questions hors barème s’il le juge utile. Les meilleurs élèves pourraient ainsi travailler jusqu’à la fin du temps prévu pour le contrôle. Correction des copies trop sévère Dans ce domaine, les résultats des premières expérimentations peuvent faire craindre des comportements inconscients du professeur ; par exemple, une plus grande exigence sur la façon de rédiger. Il s’agit ici aussi d’un des procédés pour obtenir la constante macabre, procédé d’autant plus redoutable et efficace que les programmes sont tristement muets dans ce domaine. Chaque enseignant dispose ainsi d’une marge de liberté pour récupérer la constante macabre, dans le cas où il se rend compte que les autres procédés ne suffisent pas. Il convient donc de préciser aux élèves en début d’année scolaire, quelques règles essentielles de rédaction et de les rappeler si besoin avant chaque contrôle. André Antibi EPCC version 2006 33 http://mclcm.free.fr ( ' Le système EPCC doit permettre de supprimer la constante macabre et donc les dix pièges pour l’obtenir. Nous allons voir qu’il en est bien ainsi, à condition de prendre en compte les conseils donnés dans le paragraphe précédent. En effet, reprenons un à un les dix pièges. Des sujets trop bien équilibrés Les élèves connaissent la plupart des questions à l’avance. Donc, à part la question sur 4 points, il n’est pratiquement plus possible d’organiser le sujet en graduant la difficulté des questions. Difficulté des questions posées Elle ne peut apparaître que dans la question sur 4 points. Rappelons que celle-ci doit être tout à fait accessible. Des sujets trop longs Un conseil pour éviter ce piège : les meilleurs élèves doivent pouvoir terminer avant la fin du temps imparti. D’autre part, n’oublions pas que l’objectif du contrôle est d’évaluer l’acquisition par l’élève de certaines connaissances de base et non pas sa rapidité d’écriture. Un élève sérieux qui a travaillé normalement doit disposer d’un temps raisonnable de réflexion. Remarque : tester la rapidité On peut imaginer certaines épreuves pour tester la rapidité de réflexion ou d’écriture. Ce type d’activité peut même avoir un aspect ludique. Mais alors, il faut clairement fixer les règles du jeu. De toutes les manières, ce n’est pas l’objectif d’un contrôle de connaissances usuel. Barème Avec le système EPCC, le barème général est fixé à l’avance : 4 points seulement pour une question ne figurant pas dans le programme de révision. Il est donc beaucoup plus difficile de modifier le barème pour obtenir la constante macabre. Rigueur dans la rédaction Rappelons qu’il convient d’indiquer clairement aux élèves les règles de rédaction en début d’année scolaire et, si besoin, avant chaque contrôle. André Antibi EPCC version 2006 34 http://mclcm.free.fr A la recherche d’un beau sujet Ce problème ne se pose pratiquement plus puisque la plupart des questions ont déjà été traitées. Désir de balayer le programme du contrôle Il est normal d’essayer de proposer un sujet qui porte sur le plus grand nombre possible de notions au programme. Mais il faut absolument que le sujet ait une longueur raisonnable. Si ceci n’est pas possible, ce n’est pas grave du tout si le sujet ne porte que sur une partie du programme de révision. Remarque : des exercices partiels Pour pouvoir balayer le plus grand nombre possible de notions, le professeur peut proposer des parties seulement d’exercices de la liste annoncée, et non pas des exercices entiers. Pas de question cadeau Avec le système EPCC, ce piège n’existe plus. En effet, tout élève qui a travaillé doit pouvoir restituer les exercices de la liste annoncée. La question réservée à l’élève Musclor Seule la question sur 4 points pourrait être de ce type. Rappelons qu’il faut absolument que cette question soit accessible à tout élève normal et pas seulement au meilleur élève Musclor. Une drôle de générosité Avec le système EPCC, ce comportement n’est plus possible bien sûr. En effet, il n’est plus possible de poser sciemment un sujet très difficile, puis d’augmenter les notes par la suite. '' ' ) % Il est clair que le programme du contrôle doit être tel qu’un apprentissage par cœur immédiat soit pratiquement impossible. Ainsi par exemple, la liste des questions au programme ne devrait pas comporter des exercices sous forme de QCM. Les expérimentations déjà réalisées permettent d’affirmer qu’il n’est pas si facile pour un élève de restituer correctement des notions vues en cours. André Antibi EPCC version 2006 35 http://mclcm.free.fr Il convient également d’avoir présents à l’esprit les points suivants : − En temps limité, personne ne peut résoudre un problème de type vraiment nouveau. − Les élèves qui préparent des examens ou des concours utilisent beaucoup les annales, même lorsqu’il s’agit de concours d’entrée dans les plus grandes écoles. Ils peuvent alors être en mesure de résoudre des exercices analogues à ceux qu’ils ont étudiés. On peut alors avoir l’impression que les élèves sont créatifs, alors qu’ils ne font que reproduire des techniques déjà rencontrées. J’interroge depuis de nombreuses années à l’épreuve orale de mathématiques d’un concours d’entrée dans des grandes écoles. Il m’arrive de fabriquer des exercices originaux, qui ne sont donc pas analogues aux exercices d’annales. Dans ce cas, aucun élève n’est en mesure de les résoudre sans aide. Remarque : intérêt d’un apprentissage ‘‘par cœur’’ D’autre part, je pense qu’un apprentissage par cœur peut constituer un entraînement à mémoriser. Cette activité est plus particulièrement utile dans certaines études telles que le droit ou la médecine. Quoi qu’il en soit, dans certaines disciplines comme les mathématiques, il semble impossible d’apprendre par cœur une trentaine de pages de propriétés et de démonstrations remplies de symboles sans comprendre. Mais même dans cette discipline, un apprentissage par cœur de certains points est utile : tables de multiplication, formules, … % Plusieurs personnes interrogées, enseignantes ou non enseignantes, préfèreraient que les exercices posés au contrôle ne soient pas exactement les mêmes que ceux de la liste. On pourrait ainsi tester, selon elles, les capacités d’adaptation de l’élève à des situations analogues mais non identiques à celles qu’il a étudiées. Au premier abord, ce type de réaction peut sembler tout à fait normal. Au contrôle, il y aurait donc dans les énoncés des petites variations par rapport aux exercices de la liste. Il convient de bien comprendre ce que signifie ‘‘petites variations’’. De nombreuses expérimentations réalisées à ce sujet montrent que cette notion est très complexe. Plus précisément, il y a très souvent un décalage énorme entre l’appréciation de l’enseignant et celle de l’élève : une petite variation pour l’enseignant peut être à l’origine d’un gros obstacle pour l’élève. André Antibi EPCC version 2006 36 http://mclcm.free.fr Un exemple d’obstacle inattendu Lors d’un repas, ma fille, Anouk, élève de CM2, m’a posé une question de mathématiques. Elle a compris mes explications. A la fin, j’ai jugé utile de lui dire : « Tu vois, je viens de te démontrer la propriété » Elle m’a alors répondu : « Papa, je ne comprends plus rien » Très intrigué par ce brusque revirement de sa part, je lui demande pourquoi. Elle répond : « Tout me semblait clair, et à présent tu me dis que tu as démontré. Je croyais que tu avais montré… » Je n’arrivais vraiment pas à comprendre ce qui la gênait. Elle m’expliqua alors que, selon elle, « démontrer » était le contraire de « montrer », comme « dévisser » est le contraire de « visser »… Je n’aurais jamais pensé que l’introduction du mot « démontrer » pouvait avoir de tels effets… Remarque : Cet exemple montre à quel point, dans toutes les disciplines, une variation d’énoncé, aussi minime soit-elle, peut constituer un obstacle pour certains élèves, et pas toujours pour les moins bons. Dans l’exemple ci-dessus, un élève moins curieux aurait pu ne pas être troublé par le mot « démontrer ». Un second exemple Considérez l’écriture « 2 que multiplie x égal 8 », que l’on écrit « 2x=8 ». On se pose la question suivante : « Par quel nombre faut-il remplacer x pour que le résultat de l’opération ‘‘ 2 multiplié par x’’ soit effectivement 8 ? » Si x=5, par exemple, le résultat de l’opération « 2x5 » est 10. Ce n’est donc pas 8. Donc, « ça ne marche pas ». Si x=4, le résultat de l’opération « 2x4 » est 8. Dans ce cas, «ça marche». On dit que 4 est solution de l’équation « 2x=8 ». De même, on peut voir aisément que l’équation « 3x=15 » admet pour solution « x=5 » car 3x5=15. Dans le premier cas, « 2x=8 », la solution « x=4 » s’obtient en divisant 8 par 2, dans le second cas, « 3x=15 », la solution « x=5 » s’obtient en divisant 15 par 3. Imaginez qu’un élève ait résolu avant le contrôle des équations du type précédent, puis qu’au contrôle on lui demande de résoudre l’équation « 3x=10 ». L’expérience montre que certains enseignants pensent qu’il s’agit d’une petite variation. En réalité, pour de nombreux élèves, il ne s’agit pas d’une petite variation. En effet, dans l’exemple précédent, la solution « x=5 » est un nombre entier et, de tête, on peut se rendre compte que 3x5=15. Dans le cas de l’équation « 3x=10 », il n’est plus possible de trouver un nombre entier solution. La solution est x=10 : 3 ,c’est à dire 3,3333… Il s’agit cette fois d’un nombre avec une infinité de chiffres après la virgule. André Antibi EPCC version 2006 37 http://mclcm.free.fr Complexité de la notion de petites variation. La notion de petite variation n’aurait de sens que d’un point de vue expérimental, selon le résultat des élèves : plus précisément, en comparant les résultats des élèves en présence d’un exercice identique et d’un exercice avec des variations. De telles expérimentations relatives à chaque notion demandent un soin particulier et surtout beaucoup de temps. Il semble très difficile qu’un enseignant seul puisse les effectuer, compte-tenu de sa charge de travail. Remarque : On pourrait éventuellement imaginer des banques d’exercices du même type réalisées par des chercheurs en didactique. Mais je ne pense pas qu’un tel investissement soit vraiment utile. En effet, l’objectif du système EPCC est de supprimer la constante macabre et d’encourager le travail des élèves. Ce système concerne essentiellement la phase d’évaluation. Les capacités d’adaptation de l’élève à des situations nouvelles peuvent et doivent être développées durant la phase d’apprentissage. ( * + ,, '' % OUI : Cette réponse repose sur de nombreuses expérimentations. Je ne crois pas pertinent ici de détailler ce point en donnant des exemples matière par matière. Cependant, il me semble utile d’apporter quelques précisions : Quelques suggestions en français et en philosophie Au collège, en français, la mise en application du système EPCC se fait aisément : règles de grammaire à apprendre, dictées à restituer, vocabulaire, … Au lycée, les enseignants de français et de philosophie peuvent parfois être déroutés par la mise en pratique du système EPCC. Certains pensent en effet que leur matière nécessite de l’inventivité et peut difficilement être évaluée par ce système. Voici quelques éléments de réflexion destinés à nuancer considérablement cette réaction : − L’épreuve orale anticipée de français au bac, surtout telle qu’elle se pratiquait il y a quelques années, était évaluée de manière analogue au système EPCC : l’élève avait au programme une liste de textes étudiés en classe. Il était interrogé sans piège sur certains d’entre eux. − La dissertation semble être un point délicat. Tout d’abord, le manque de précision dans l’évaluation d’une dissertation est reconnu par de nombreux enseignants et par presque tous les élèves. On pourrait d’ailleurs profiter du système EPCC pour améliorer la situation. − Concernant la dissertation, on peut imaginer par exemple que le programme d’un contrôle soit constitué de dissertations corrigées par l’enseignant avec la participation de la classe. Pour certains points où certaines idées divergentes seraient apparues, l’élève pourrait disposer de plusieurs versions possibles de corrigés. Il pourrait en plus avoir la liberté de proposer une version personnelle de certaines parties s’il le souhaite. Autre piste possible : pour certaines dissertations, l’élève disposerait de plans très détaillés proposés par son professeur, et non pas d’un corrigé complet. André Antibi EPCC version 2006 38 http://mclcm.free.fr Remarque : créativité et inventivité Il est souhaitable de développer ces deux qualités de l’élève dans toutes les matières, et non pas seulement en français ou en philosophie. Par exemple en mathématiques, on pourrait proposer à l’élève d’effectuer une narration de recherche pour essayer de résoudre un exercice difficile. Dans ce cas, il serait évalué sur les idées qu’il propose et non pas sur l’obtention du résultat final. Si l’enseignant le juge utile, il peut réserver la question sur 4 points à ce type d’activité, en précisant clairement aux élèves ce qu’il attend d’eux. Pourquoi tout noter ? Le système EPCC peut sembler difficile à appliquer dans certaines matières. Par exemple, les activités artistiques. Je pense que cette difficulté n’est pas liée au système EPCC. Plus précisément, on peut se demander ce que représente une note pour un dessin réalisé par un élève. Certes, certains points peuvent être évalués par une note (erreur de perspective,…) mais d’autres points relèvent du goût de chacun. Dans ce cas, il conviendrait de remplacer la note par une appréciation plus souple. # - ' La mise en application du système EPCC concerne essentiellement la phase d’évaluation. Cependant, ce système a quelques conséquences très positives sur l’enseignement en général. En voici quelques-unes : Retour sur l’efficacité de l’enseignement du professeur Dans le système EPCC, la plupart des exercices du contrôle ont déjà été proposés à l’élève et corrigés par l’enseignant. Dans ce contexte, si des élèves consciencieux ont de mauvais résultats, le professeur devrait y voir un retour très utile sur l’efficacité de son enseignement, et ainsi mieux l’adapter à sa classe. Séance de questions – réponses pré – contrôle Elle peut être l’occasion d’une mise au point particulièrement fructueuse sur les notions essentielles du programme. Choix des exercices du contrôle Cette activité doit inciter l’enseignant à mieux repérer les points essentiels du programme. Usuellement, ce repérage a lieu, mais souvent de façon moins précise. André Antibi EPCC version 2006 39 http://mclcm.free.fr Meilleure concentration des élèves en classe Les élèves savent que les activités proposées en classe feront vraisemblablement partie du programme du contrôle. Ils comprennent très vite alors qu’ils ont vraiment intérêt − à être concentrés et très attentifs en classe ; − à prendre des notes consciencieusement afin de faire leurs révisions dans les meilleures conditions possibles ; − à demander si besoin des éclaircissements au professeur sur certains points. ( - * + ,, La grande majorité des élèves est favorable au système EPCC. Souvent, les bons élèves sont moins favorables, parfois même défavorables. Beaucoup d’entre aux craignent en effet qu’avec un tel système des élèves moyens puissent avoir d’aussi bons résultats qu’eux. Il ne faut surtout pas décourager les bons élèves. Le système EPCC n’interdit nullement de les valoriser. Voici quelques pistes possibles : − Poser des questions hors-barème au contrôle ; − Les mettre en valeur en classe durant la phase d’apprentissage en mettant en évidence leur travail et leurs capacités. En clair, il faut faire évoluer l’état d’esprit actuel : la note ne doit plus constituer le moyen principal de valorisation des bons élèves. Une telle valorisation ne doit plus reposer sur les mauvaises notes et l’échec de certains de leurs camarades. André Antibi EPCC version 2006 40 http://mclcm.free.fr "" " 2 / & H 3/ $ / % N !/H O B Q ! 0 5 I K /A , ! , " ) " +" 0 2 " N< 67 7 98 " ! " % A $ 2 5 . " 2 $ ! $ ! $$ " 8 % " $$ ! % " % L + $ $ 2 $ ! ! % ! ! & % A "" $ ' $ " " " $$ " " 0 $ + " " % % 2 % 2 * G !" " " , , " 2 "2 $ 2 % > ) " " O $ ! ! " , " " % "" % 2" % ! N " ! / 0 ! + $$ 2 ! 2 " $ " ! % ! ! 41 ! 2 % REP St-Dizier 0 % ' A ) ! $$ 5 , % " " ! % 3 " 0 % &8 " ! !' ! 0 ! 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