MASTER CLASS.Thomas Ostermeier.2013

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MASTER CLASS.Thomas Ostermeier.2013
Les Teintureries Ecole de théâtre
Rue de Sébeillon 9b – 1004 Lausanne
Master Class dirigée par Thomas Ostermeier
Shakespeare vu par Thomas Ostermeier
Atelier adressé aux comédiens et metteurs en scène professionnels
Du lundi 2 au vendredi 6 septembre 2013, horaire à déterminer (3h par jour)
Du mercredi 11 au samedi 14 septembre 2013, horaire à déterminer (3h par jour)
Prix : CHF 750.Inscriptions jusqu’au vendredi 30 août 2013
Nombre de participants : 15 maximum
Maître assurément incontesté de la scène théâtrale internationale, Thomas
Ostermeier s’est imposé ces dernières années par sa vision profonde,
contemporaine et audacieuse des grands auteurs du répertoire « classique » au sens
large du terme.
Accaparé à questionner sans cesse notre époque, passionné de la mettre en relation
avec notre passé, à enquêter sur les signes avant-coureurs de notre présent - voire
de notre avenir - cachés entre les lignes des textes classiques, Thomas Ostermeier
vous propose, dans cet atelier, de vous emparer de l’œuvre de Shakespeare à
travers un tout autre regard.
Entouré de trois de ses étudiants à la mise en scène issus de l’Ecole Ernst Busch de
Berlin, Thomas Ostermeier arpentera les œuvres de ce grand auteur avec l’objectif
dramaturgique d’y faire apparaître les correspondances étonnantes liées à notre
actualité, qu’elles soient politiques, philosophiques ou intimes.
Il se propose de vous initier à cette démarche qu’il réinvente toujours de manière
innovante : faire émerger des grandes écritures la vie présente, y insuffler les
événements actuels brûlants, et rendre ainsi à Shakespeare son génie et son
universalité.
Thomas Ostermeier
Né en 1968 à Soltau, Thomas Ostermeier est un des metteurs en scène les plus marquants du théâtre
allemand depuis la fin des années 1990, ce qu'est venu confirmer sa présence en tant qu'artiste
associé au festival d'Avignon 2004.
Avant ses études à l'école d'art dramatique Ernst Busch de 1992 à 1996, il est entré en contact en tant
que comédien avec le travail rythmique du corps et de la voix ainsi qu'avec les chorégraphies de
groupe du metteur en scène Einar Schleef. Ostermeier s'appuie également sur la biomécanique de
Vsewolod Meyerhold, et sa recherche d'une expression corporelle proche de la sculpture pour les
états intérieurs et les relations interpersonnelles. Pour lui, l'art théâtral est d'abord un projet collectif.
Sa carrière berlinoise commence en 1996, lorsqu'il se voit confier un espace par le Deutsches
Theater, une baraque préfabriquée capable d'accueillir une centaine de spectateurs tout au plus. Dès
le départ, la Baracke se conçoit comme un espace de confrontation entre les divers discours
artistiques et socioculturels.
Ostermeier s'oriente d'emblée vers la dramaturgie contemporaine, recherchant la collaboration avec
des auteurs vivants dont les pièces s'intègrent parfaitement dans le contexte de la virulente question
du conflit des générations. Ses thématiques tournent autour de la question des alternatives sociales
au capitalisme, auquel il confronte des représentations radicales de la misère sociale et psychique des
jeunes. Ainsi, il se concentre d'abord sur des auteurs anglo-saxons tels que Nicky Silver (Fat Men in
skirts, 1996), David Harrower (Des couteaux dans les poules, 1997), Mark Ravenhill (Shopping and
Fucking, 1998), Enda Walsh (Disco Pigs, 1998) et Richard Dresser (Sous la ceinture, 1998), avant de
faire connaître l'œuvre de Sarah Kane (Manque, 2000). Son théâtre « authentique » – fondé sur le
savoir-faire et nettement formalisé – fait fureur.
Le succès considérable qu'il rencontre à la Baracke (1996-1999) le propulse en 1999 à la
Schaubühne am Lehniner Platz à Berlin. Dès son arrivée, Ostermeier tente d'en faire un laboratoire
pour le théâtre contemporain et la danse moderne.
« Ce qui relie le théâtre au monde, c'est l'auteur. » Ainsi le metteur en scène formulait-il en 1999 sa
recherche d'un langage et d'un objet théâtral dont les enjeux, les codes correspondraient à sa vision
du monde actuel. Celle-ci est influencée par un discours socio-philosophique qui emprunte à des
penseurs tels que Bourdieu, Foucault, Sennett, Habermas, etc. Le besoin d’un « nouveau réalisme »
doit avoir pour objet la tragédie de l'existence quotidienne. Il doit traiter l'échec de l'individu ou des
groupes marginalisés face à la société capitaliste.
Ce n'est qu'à la Schaubühne qu'il découvre également des œuvres du répertoire. Il opte cependant
pour des auteurs qui s'inscrivent selon lui dans une ligne du « réalisme engagé », en passant par
Büchner (La Mort de Danton, 2002), Ibsen (Maison de poupée, 2002), Wedekind (Lulu, 2004), Fleißer
(Der starke Stamm, 2002), jusqu'à Kroetz (Concert à la carte, 2003). En 2003, il revient à Büchner
pour mettre en scène Woyzeck , transposé dans l'atmosphère lourde d'agressivité d'une banlieue, qu'il
présente au festival d'Avignon 2004. Son théâtre réunit ici le texte vieux de plus d'un siècle et demi et
le rap contemporain qu'il fait résonner dans la cour du palais des Papes. C'est également au festival
d'Avignon, en 2008 cette fois, qu'il met en scène Hamlet.
Thomas Ostermeier a reçu de nombreux prix pour ses mises en scène, dont Le Grand Prix de la
Critique en France en avril 2009 pour John Gabriel Borkman, le Prix de la Critique de Barcelone en
septembre 2009 pour Hamlet, la nomination en tant qu’Officier des Arts et des Lettres par le ministère
français de la culture, Le Lion d'or de la Biennale de Venise pour l’ensemble de son travail en 2011, le
Prix Friedrich-Luft à Berlin pour Mesure pour Mesure, le Prix de la Meilleure Production Internationale
en Turquie en 2011 et le Prix d’Honneur du Festival de Théâtre d’Istanbul en 2012 pour Hamlet.

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