DP CHRISTOFLE Conf Nov - Grimaldi Forum Monaco

Transcription

DP CHRISTOFLE Conf Nov - Grimaldi Forum Monaco
« PLACE DES ARTS… »
CHRISTOFLE
Le concept « Place des Arts », initié en 2007 par le Grimaldi Forum, rend hommage à
ces métiers d’Art qui contribuent depuis longtemps à la richesse du patrimoine « made
in France ». Après la porcelaine avec la Manufacture de Sèvres, le cristal avec Baccarat,
le Grimaldi Forum consacre son exposition de fin d’année à Christofle : la Haute
Orfèvrerie investit la grande verrière.
Cette exposition est associée à une conférence sur l’histoire, le patrimoine et la
création au sein de cette prestigieuse maison.
Christofle est le grand spécialiste des arts de la table haut de gamme, il est aujourd’hui
une marque de luxe contemporaine dont le territoire d’expression privilégié est l’argent.
Associant un savoir-faire d’élite aux tendances les plus actuelles, ses créations se
déploient dans l’univers de la table, de la maison et du bijou.
Informations pratiques
L’exposition « Place des Arts… Christofle » est produite par le Grimaldi Forum Monaco
et conçue par les équipes du Grimaldi Forum.
Commissariat :
Anne Gros, Responsable du Musée et Archives Christofle
Scénographie : William Chatelain
Graphisme : Alfonso Ciulla
Régisseur : Thierry Vincent
Lieu : Grande Verrière - Grimaldi Forum Monaco
10, avenue Princesse Grace - 98000 Monaco
Sites Internet :
Grimaldi Forum Monaco = www.grimaldiforum.mc
Christofle = www.christofle.com
Horaires :
Ouverte tous les jours de 12h00 à 19h00 sauf le 25 décembre 2010 et le 1er janvier
2011.
Entrée libre et gratuite
Communication pour l’exposition :
Hervé Zorgniotti
Tél. : 00 377 99 99 25 02 - [email protected]
Nathalie Varley PintoTél. : 00 377 99 99 25 03 - [email protected]
Contact pour les visuels :
Cécile Valentin
Tél. : 00 377 99 99 25 25 – [email protected]
Programme de la conférence – le 16 décembre 18h00 Auditorium Camille Blanc
« Christofle, création et savoir-faire »
Par Anne Gros, Responsable du Musée et Archives Christofle
Vous aurez la possibilité, à l’approche des fêtes de fin d’année, de faire des achats à la
boutique Christofle, située à l’entrée du Grimaldi Forum.
Présentation de l’exposition
L’exposition présente plus de deux cents pièces dont la plus part proviennent des
collections patrimoniales de la maison Christofle depuis 1850 jusqu’à nos jours : des
pièces décoratives, du service de table aux pièces de créateurs. Un service exceptionnel
provenant des Collections du Palais Princier, des pièces créées spécialement pour la
Société des Bains de Mer et le briquet de table Bolide of course dessiné par Jean
Michel Folon illustrent les liens de la maison Christofle avec la Principauté de Monaco.
L’exposition propose de découvrir Christofle, sa production, son histoire et son métier,
autour de 3 thèmes :
-Le vivant : le monde végétal, le monde animal, l’homme
-L’abstraction : la création moderniste depuis 1950
-Le Métier
Ces thématiques montrent comment Christofle, à travers une histoire presque deux fois
centenaire, a toujours su être à la fois dans son temps et dans l’avant-garde de son
temps.
Le vivant est depuis toujours une des sources d’inspiration majeure des créateurs. Il
peut être un élément de décoration, les feuillages ornant le candélabre Médaillon ou le
sujet même de l’œuvre comme dans le seau Ecume de mer. Se déclinant aussi bien sur les
couverts et les bijoux que sur des pièces monumentales telles que le candélabre
Arborescence, le thème du vivant est aussi présent au XIXe, au XXe que de nos jours.
Les plus grands créateurs que ce soit Albert Ernest Carrier Belleuse, le maître de
Rodin, ou les contemporains Karim Rashid et Ora Ïto, y ont puisé leur inspiration. Les
œuvres qu’ils ont réalisées pour Christofle traduisent dans le métal les principaux
styles : réalisme, naturalisme, Art Nouveau, Art Déco, art moderne.
Feuilles, arbres ou fruits, se retrouvent aussi bien dans les couverts Jardin d’Eden ou
Flèche, sur le verseur à vin Vigne et sur le service à liqueurs Bois que dans le
naturalisme typique du service à thé et café Courges. La stylisation du candélabre
Arborescence évoque lui la majesté sculpturale d’un arbre en hiver.
Christofle développe à la fin du XIXe siècle plusieurs techniques originales qui seront
utilisées pour le rendu de la nature.
Dès 1867, Christofle présente ses premières patines et émaux cloisonnés lors de
l’exposition universelle de Paris. Ces deux techniques apportèrent une solution à la
question de la couleur en orfèvrerie et furent le support privilégié d’une collection
japonisante très inspirée par la nature
Une autre technique brevetée en 1880 par Christofle consistait à écraser une vraie
feuille sur une plaque de métal pour y laisser son empreinte. Le service Paulownia est
réalisé dans cette technique dite des « Empreintes naturelles ». La même année,
Christofle présentait ses premiers « métaux forgés ».
On retrouve dans la représentation animale les tendances au réalisme, par exemple
l’Eléphant d’Allison Hawkes, et à la stylisation presque abstraite comme dans les œuvres
de Gio Ponti et Lino Sabattini (Cavallo, Ucello, Pesce).
Les animaux sont utilisés parfois pour leurs seules vertus décoratives comme les
sculptures déjà citées ci-dessus, ils évoquent aussi les activités de l’homme dans les
thèmes tels que la chasse et l’élevage. Le faucon exposé ici illustre la chasse au vol,
alors que l’Abondance, réalisée en argent massif, est un trophée de Concours agricole.
Les animaux prêtent leur corps à des pièces fonctionnelles comme le drageoir Ecureuil
ou la saucière Cygne.
L’homme est représenté par l’orfèvre à tous les âges. Le XIXe siècle apprécie
particulièrement les allégories féminines et les enfants potelés qui évoquent innocence
et bonheur. La Valeur et la victoire, pied d’un des candélabres du grand surtout de
Napoléon III, présenté exceptionnellement à Monaco, et la cafetière Carrier Belleuse
en sont une illustration.
Au XXème siècle, les créateurs italiens qui ont travaillé pour Christofle préfèrent
symboliser l’homme au travers de son visage ou de ses mains. Il Diavolo de Gio Ponti et
Lino Sabattini est un masque imposant de 1 mètre de haut. Les 26 couverts de Bruno
Munari quant à eux évoquent avec humour l’habitude méditerranéenne du parler (avec les
mains).
La création moderniste à partir des années 50 s’intéresse de plus en plus à la
stylisation des formes existantes et aux jeux de volumes et de lignes qui ne sont pas
forcément des références explicites à la nature.
Le voilier de Darko Mladenovic, le Bolide of course de Folon, les cubes du service
Géométrie qui évoquent les tours de la Défense, en sont des illustrations.
Cônes, globe, parallélépipèdes … sont autant de figures géométriques traitées pour leur
volume et prêtant leur forme à des verseuses et à des vases.
Les lignes organiques du service Como ou de la coupe Vertigo d’Andrée Putman ne sont
pas sans évoquer une stylisation de la nature, et cohabitent avec la géométrie de la
verseuse Minuit 15 ou de la bague Pleine Lune.
Un métier : l’orfèvrerie
Depuis sa fondation en 1830, la Maison Christofle pérennise son savoir-faire unique,
actualisant au fil des époques techniques et mise en œuvre.
Créations de designers et d’artistes, rééditions et reproductions historiques ou
commandes sur-mesure, les pièces exceptionnelles Christofle sont élaborées dans ses
ateliers de Haute Orfèvrerie, installés aujourd’hui dans sa manufacture à Yainville
(Normandie), en France.
L’orfèvrerie se distingue principalement des autres métiers du métal par le fait que sa
mise en œuvre se fait à froid à quelques exceptions près.
Les métiers de mise en forme manuelle : planage, tournage-repoussage et fonderie
Le planeur façonne le métal en le martelant avec des maillets et des
marteaux de nature et de dimensions variées, sur des formes en acier
appelée « tas ». Son talent réside dans la régularité avec laquelle il
martèle la pièce, obligeant le métal à s’allonger ou se rétreindre. La
surface doit rester la plus lisse possible et l’épaisseur du métal doit
rester régulière sur toute la pièce. Tout ce travail réclame à la fois
force et précision car le métal est travaillé à froid.
Sur un tour horizontal où est fixée une forme en bois appelée le
«mandrin», le tourneur-repousseur déforme le métal en le
repoussant à l’aide d’une cuillère. Cette technique de
déformation exige également force et délicatesse car la feuille
de métal, le « flan », ne doit pas se casser.
Le planeur, comme le tourneur–repousseur, ne peut pas obtenir la forme
finale de la pièce en une seule fois : le métal ne supporterait pas une
déformation aussi importante.
Ainsi la déformation doit se faire par étapes successives alternées
d’opérations de « recuit » pendant lesquelles le métal est chauffé « au
rouge » afin de retrouver toute sa malléabilité et sa souplesse. Une fois
la pièce refroidie, l’orfèvre peut continuer à la travailler.
Le fondeur coule dans un moule le métal en fusion. Les températures de fonte sont très
élevées (jusqu’à 1200° C).
Les métiers d’assemblage et de finition : monture, polissage, ciselure, gravure
La soudure est la technique d’assemblage la plus utilisée en orfèvrerie,
les pièces étant en général constituées de nombreux éléments. Un des
signes de reconnaissance de la qualité Christofle est d’ailleurs l’aspect
totalement invisible des soudures. Seules la perfection de l’assemblage
et la délicatesse de la soudure du monteur-orfèvre permettent
d’obtenir des états de surface d’une aussi grande qualité.
A l’aide de pates abrasives, de brosses et de tampons de plus en plus
fins et doux, le polisseur donne à la pièce (avant et après argenture)
une surface lisse et un poli parfait : « le poli miroir » est un autre signe
de reconnaissance de la qualité Christofle. Le polissage chez Christofle
est l’un des secrets de fabrication, car c’est en fonction de la bonne
exécution des différentes opérations qui le constitue que l’argenture
aura toute sa qualité.
Les métiers de décor
A l’aide de ciselets, le ciseleur décore une pièce en enfonçant localement
le métal, sans l’enlever. Le décor ainsi obtenu apparaît « en négatif » sur
le verso de la pièce. Lorsque le ciseleur travaille ainsi de l’intérieur vers
l’extérieur, la technique utilisée est appelée « au repoussé ». Le motif est
alors saillant.
Avec un burin et une échoppe, le graveur incise et
enlève une couche ou un sillon de métal. Il réalise des
tailles plus ou moins serrées et profondes selon le
mouvement et les effets qu’il veut donner à sa
gravure.
Les matières utilisées
Le choix du métal correspond souvent à un choix technique. La complexité des pièces de
Haute Orfèvrerie nécessite d’utiliser le métal le mieux adapté aux formes désirées afin
d’obtenir le meilleur rendu.
Les pièces Christofle sont en argent massif ou en métal argenté.
La scénographie
La Scénographie originale de William Chatelain évoque « le flan », ébauche de métal de
laquelle naît la pièce d’orfèvrerie, et s’inspire de la coupe Urban facet, créée par Karim
Rashid en 2009.
En pénétrant dans cet espace à l’esthétique lisse et dépouillée, on découvre un intérieur
chaleureux dont les couleurs chaudes différencient les thèmes.
Au centre, une table rappelle que Christofle est un des grands acteurs des arts de la
table et présente outre les couverts, des pièces emblématiques de chacun des thèmes
de l’exposition.
Des vitrines séparées mettent en valeur des pièces sélectionnées comme l’exceptionnel
service en or des collections princières monégasques. Ce service à cocktail de 8 pièces
(un plateau, six verres et un shaker) réalisé par Christofle est un des très rares
exemples d’orfèvrerie réalisée en or massif.
Le métier de l’orfèvre est évoqué par un diaporama et la présentation d’outils.
Esquisses de scénographie
Place des Arts
CHRISTOFLE
(16 décembre 2010 - 2 janvier 2011)
Sélection des visuels presse
Conditions d’utilisation : légendes et crédits à respecter
Eléphant
Design Allison Hawkes, 2010
Argent massif, Christofle
Photo Vincent Thibert
Cafetière Carrier Belleuse
Design Albert Ernest Carrier Belleuse, 1880
Christofle
Candélabre Arborescence
Design Ora Ïto, 2010
Christofle
Photo Vincent Thibert
Collier Palmaceae
Design Michele Oka Doner2005
Argent massif, Christofle
Photo Vincent Thibert
Masque Il Diavolo
Design Gio Ponti et Lino Sabattini, 1978
Christofle
Photo Vincent Thibert
Coupe Urban facet
Design Karim Raschid, 2010
Christofle
Photo Vincent Thibert
Candélabre Médaillon
Christofle, 1855
Service à thé et café Courge
Design Léon Mallet, 1891
Argent massif, 1891
Théière Aéro
Design Gio Ponti et Lino Sabattini, 1957
Christofle
Photo Vincent Thibert
Coupe centre de table Vertigo
Design Andrée Putman, 2005
Christofle
Photo Xavier de Bascher
Voilier
Design Darko Mladénovic, 1997
Christofle
Service Como
Design Lino Sabattini, 1957
Christofle
Bague Pleine Lune
Design Peggy Huyn Kinh, 2008
Argent massif, Christofle
Pique fleurs Atomes d’argent
Design Richard Hutten, 2008
Christofle
Photo Stéphane Guarrigues
Service Paulownia
Christofle 1880
Photo Stéphane Garrigues
Briquet Bolide of course
Design Jean Michel Folon, 1974
Christofle
Photo Stéphane Garrigues
Photo Xavier de Bascher
Seau à champagne Ecume de Mer
Christofle, 1985
Photo Stéphane Garrigues
Assiette à marrons
Christofle, 1868
Photo Stéphane Garrigues