un poumon au coeur de la ville
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un poumon au coeur de la ville
22 ÉCONOMIE Le Nouvelliste Mardi 17 juin 2008 nc - gb ÉNERGIE SION RÉGION «Le prix de l’électricité va augmenter de 20 à 30%» Coop City. Une enseigne qui joue un rôle important au centre de la ville de Sion. WWW.ATELIERMAMCO.COM Un poumon au cœur de la ville COMMERCE DE DÉTAIL Jeudi, après trois mois de travaux, la population sédunoise retrouvera un Coop City complètement remis à neuf. PIERRE MAYORAZ Le centre de la ville doit vivre, respirer, bouger. La Municipalité de Sion l’a bien compris et traduit dans ses réalisations de la place du Midi et de la rue des Remparts qui ont redonné une âme au cœur de la capitale valaisanne. Dans ce contexte, le maintien de commerces au centre revêt une importance primordiale. Or, les villes de moyenne importance comme Sion voient constamment diminuer le nombre de leurs grands magasins. Ceux-ci s’installent de plus en plus dans les proches banlieues pour des raisons d’accessibilité, de parcage et de coût des terrains. Comme le précise Michel Produit, responsable pour Coop de la région Ouest Suisse: «Nous ne pouvons pas compter sur le même retour sur investissement à Sion qu’à Berne ou Zu- neuf totale de toutes les installations techniques qui dataient de l’ouverture du magasin en 1971. Ainsi, un système de refroidissement des locaux a été mis en place tout comme un nouvel éclairage deux fois plus performant mais deux fois moins gourmand en énergie. Résultat quasi identique pour la réfrigération et la congélation avec une économie de 30%. L’augmentation de l’offre à la clientèle a permis l’engagement de huit nouveaux collaborateurs qui rejoignent les 140 employés de Coop City et les quarante des commerces partenaires. Sous le signe de la ville Un grand magasin de ville ne ressemble pas à une grande surface de banlieue. Chacun a sa clientèle particulière. Chacun, son assortiment. Ainsi, Coop City, tout en conservant un rayon alimentation très bien approvisionné, mise beaucoup sur son secteur confection, qui a béMICHEL PRODUIT néficié de toutes les attentions lors de la RESPONSABLE COOP RÉGION OUEST SUISSE rénovation. Le nombre d’articles proposé rich. Mais, conscients de l’importance de dans les secteurs librairie, papeterie, Coop City dans la capitale valaisanne, vaisselle ou cosmétique change entre la nous avons investi 10 millions de francs ville et la banlieue. Leur présentation, dans cette remise à neuf. Il faut aussi sou- aussi. Interrogé sur une possible ligner que la bonne conjoncture et un ac- concurrence dévastatrice entre trois croissement constant de notre chiffre grandes Coop à quelques kilomètres de d’affaires depuis l’ouverture, il y a plus de distance, Michel Produit relativise imtrente-cinq ans, nous ont encouragé à en- médiatement: «A Conthey, 400 mètres sétreprendre cette rénovation, d’autant parent deux Coop. Mais l’ouverture du qu’elle répond aux souhaits de la Munici- mégastore dans les anciens locaux de palité de Sion dont je relève ici la parfaite Carrefour n’a pas avalé la clientèle du sucollaboration.» permarché installé dans l’ancien bâtiment PAM. Chaque magasin répond à un besoin. Il y a des gens qui n’aiment pas les Un gros investissement Si Coop a dépensé 10 millions pour trop grandes surfaces, d’autres qui sourajeunir son magasin sédunois, la tota- haitent tout trouver au même endroit. lité de l’investissement se monte à 15 Les clients qui fréquentent Coop City se millions, cinq millions provenant des rendent rarement à Conthey. Commerpartenaires du grand distributeur dans cialement, cela justifie pleinement notre ses locaux de la place du Midi. La bijou- présence au centre de la ville.» Mercredi soir, une cérémonie offiterie Christ, Dosenbach et la caisse de dépôt Coop ont rejoint les enseignes cielle réunira Municipalité de Sion, cadéjà présentes Import Parfumerie, dres de Coop et invités autour d’un Bingo Chaussures, la pharmacie Ma- cocktail agrémenté d’animations diverchoud, Pierre Bernard Coiffure le restau- ses. Dès jeudi, la clientèle sédunoise rant et le kiosque Coop. Ces transforma- pourra profiter d’un Coop City tout neuf tions ont tout d’abord permis la remise à à l’offre enrichie. «Je relève la parfaite collaboration de l’Exécutif communal» TROIS QUESTIONS À... Quels principaux changements apporte cette rénovation? Johnny Bonvin DIRECTEUR DE COOP CITY SION Monsieur Bonvin, quels problèmes avez-vous rencontrés pendant ces trois mois de travaux? Il a tout d’abord fallu résoudre le problème du mélange entre clients et ouvriers. Nous avons fait le maximum pour conserver un peu de confort pour nos clients mais nous n’avons pas pu gommer tous les inconvénients du chantier. Heureusement, nos acheteurs ont fait preuve de compréhension. Nous n’avons reçu aucune réclamation. De nombreuses personnes ont affirmé qu’elles allaient revenir après quelques infidélités liées à la limitation du choix disponible chez nous. Nous avons parfois dû expliquer aux ouvriers qu’ils travaillaient dans un magasin et que la sécurité y jouait un rôle primordial. Finalement, les délais sont respectés et tout s’est bien passé. Pendant quelque temps encore, des travaux de finition auront lieu à l’arrière des magasins et au sous-sol. Les clients ne s’en apercevront pas. Nous avons doublé notre capacité dans le domaine de la confection, l’un de nos points forts. Tout a été regroupé au premier étage. Des espaces remodelés, un éclairage étudié, un rayonnage totalement nouveau nous permettent d’offrir une meilleure mise en valeur et une plus grande visibilité de nos produits. Le rayon alimentaire bénéficie désormais de toutes les techniques de pointe dans le domaine du froid technique. Sur la même surface, une meilleure utilisation de l’espace nous permet d’augmenter notre offre et de limiter les temps de commande pour pouvoir répondre le plus vite possible aux souhaits de la clientèle. Donc pas de souci pour l’avenir de Coop City? La clientèle valaisanne fait en général preuve de fidélité. Notre implantation au centre de la ville nous garantit un potentiel-acheteurs important. Les anciens reviendront non seulement par habitude mais aussi par curiosité pour nos nouvelles installations. Et celles-ci ne pourront que les convaincre comme l’augmentation de notre assortiment. La présence de magasins comme le nôtre répond à une nécessité dans le centre des villes de la grandeur de Sion. Nous allons d’ailleurs communiquer au plus grand nombre notre réouverture à travers une grosse campagne de publicité dès la fin de la semaine. PROPOS RECUEILLIS PAR PIERRE MAYORAZ Pour l’heure, l’installation photovoltaïque de production d’électricité ne couvre qu’une infime partie des besoins. D’autres sources d’approvisionnement devront être trouvées. DR JEAN-YVES GABBUD «Il faut s’attendre à de nouvelles augmentations des prix de l’électricité», estime Raphaël Morisod, directeur d’Energie Sion Région (ESR), société qui a tenu hier son assemblée générale. Selon son estimation, la hausse pourrait être comprise entre 20 et 30% au 1er janvier 2009. L’explication du phénomène est assez simple: «L’électricité est un produit recherché en raison de l’augmentation rapide de la demande alors qu’il n’y a pas de croissance correspondante dans les installations de production.» Sur le territoire des vingtdeux communes du Valais central desservies par l’ESR, en dix ans la consommation a crû de 22% ou de 90 millions de kWh, pour s’établir à 496 millions en 2007. On notera toutefois que la consommation de 2007 a été inférieure de 0,4% à celle de l’année précédente «principalement pour des raisons des conditions climatiques». Pour les prochaines années, la consommation devrait augmenter encore «puisque nous possédons de plus en plus d’appareils électriques et électroniques», constate Raphaël Morisod. La hausse des coûts d’approvisionnement est sensible. L’an passé, l’ESR a enregistré une augmentation de 47% du prix d’achat de l’électricité qu’elle a revendu à ses 47 297 clients. Une partie de cette hausse s’est retrouvée, en positif, dans les comptes des communes. Il faut savoir que «près de 78% de l’approvisionnement en énergie électrique de l’ESR est assuré par des ressources en mains des communes actionnaires». La hausse des prix frappant le consommateur passe ainsi dans les caisses communales. N’y a-t-il pas un moyen de réfréner la gourmandise des communes? «Une commune de montagne n’a aucune raison de vendre son électricité au prix de revient. Elle n’a pas intérêt à subventionner la consommation des utilisateurs de plaine», explique Raphaël Morisod. Si la situation est particulièrement préoccupante, le directeur de l’ESR ne craint pas une pénurie. «L’augmentation des coûts va provoquer une utilisation plus rationnelle de l’électricité. Et puis, si la pénurie devait vraiment menacer, on peut espérer que les procédures seraient raccourcies pour les nouvelles installations, comme des centrales thermiques à gaz naturel ou des centrales nucléaires.» Pour tenter de faire face à une demande croissante, l’ESR mise surtout au turbinage des eaux potables et de petits cours d’eau. Les aides de la Confédération et la hausse des prix incitent les communes à investir dans ces nouvelles sources d’approvisionnement. L’ESR s’est également engagée dans la production d’énergie verte, avec des installations photovoltaïques installées sur le toit du collège des Creusets et sur celui de la HES-SO. L’ESR est également engagée dans l’éolien, avec un projet à Charrat et un autre au Sanetsch. A Vétroz, elle participe à une étude visant à produire de l’électricité à partir de la biomasse.