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CODERPA DU lettre d’information CODERPA VAL D’OISE Le CODERPA, soutenu par le Conseil départemental du Val d’Oise, a organisé le 17 novembre dernier une demijournée sur le thème de la lutte contre l’isolement des seniors au Centre culturel de Taverny. Plus de 180 personnes, de divers horizons (associations, CCAS, élus, bénévoles, …) sont venues réfléchir et débattre afin de trouver des pistes d’actions. En effet, nous savons aujourd’hui que l’isolement social est un facteur indéniable d’entrée en dépendance, et il est donc primordial de mobiliser l’ensemble des acteurs du territoire pour trouver ensemble des solutions. Plusieurs voies ont été ouvertes, notamment dans le lancement de la coopération départementale MONALISA le 11 février dernier, qui a permis de mettre en dynamique tous les acteurs du territoire en leur permettant d’échanger sur leurs pratiques, d’identifier des modalités de réponses aux situations d’isolement, de mutualiser leurs moyens, en résumé de construire une intelligence collective au service de cet enjeu majeur. L’actu géronto en VO CHARTE éditorial Février 2016 n° 09 C’est également avec beaucoup de fierté que nous avons pu «fêter» les premières signatures de la charte du bien vieillir en Val d’Oise par 5 communes, qui s’engagent ainsi à promouvoir le bien vieillir sur leur territoire. D’autres communes devraient les rejoindre dans quelques semaines et nous espérons qu’elles soient encore plus nombreuses d’ici cet été. Enfin, ce nouveau numéro, après être revenu sur les temps forts de cette journée, aborde d’autres thèmes importants comme le logement intergénérationnel ou les bienfaits de l’hortithérapie. Je profite également de cette tribune pour vous souhaiter, avec un peu de retard, à toutes et à tous une excellente année 2016, année de mise en œuvre de la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement récemment promulguée, et qui sera également l’année du renouvellement du schéma gérontologique pour le département du Val d’Oise … beaucoup d’occasions donc pour échanger sur le bien-être de nos séniors ! Bonne lecture, et à très bientôt, Philippe METEZEAU Vice-Président du Conseil départemental Président de la commission Action Social Santé Président du CODERPA VAL D’OISE : CINQ VILLES S’ENGAGENT À AIDER LEURS SENIORS À BIEN VIEILLIR Devant l’important accroissement du nombre de seniors de plus de 60 ans, passant de 12,5 millions en 2000 à 17 millions en 2040, le CODERPA, soutenu par le Conseil départemental, a élaboré une charte pour le Bien Vieillir qui a été signée par 5 communes le 17 novembre dernier à Taverny. Ainsi, il sera constitué un réseau des collectivités «signataires» permettant d’échanger, de partager les expériences de mise en œuvre de cette charte, avec l’objectif d’échanger les bonnes pratiques pour inciter d’autres collectivités à participer à cette dynamique. Bernes-sur-Oise, Chaumontel, Eragny-sur-Oise, Jouy-le-Moutier et Taverny ont ainsi paraphé ce document cadre proposant aux collectivités territoriales de manifester, au-delà de leurs obligations réglementaires leur engagement à donner à la personne âgée sa place dans la cité par la mise en œuvre de différents moyens appropriés. Alors n’hésitez plus ! communes, intercommunalités, engagez vous aux côtés du Coderpa et du département du Val d’Oise en faveur du Bien Vieillir en Val d’Oise ! En signant cette charte, les communes s’engagent à promouvoir le bien vieillir en Val d’Oise dans différents champs d’action : la participation citoyenne, l’information et la communication, la mobilité et le transport, la vie à domicile, la vie sociale, la culture, la formation et l’habitat. Chaque collectivité reste libre d’appliquer tout ou partie des dispositions listées par domaines d’actions par les moyens qu’elle juge utile et selon ses priorités. La signature de cette charte n’engage pas financièrement la collectivité. Cette charte est téléchargeable à l’adresse suivante, sur le site : cd95.valdoise.fr/10930-espace-senior.htm 2 Le Dossier LUTTE CONTRE L’ISOLEMENT : LA COOPÉRATION DÉPARTEMENTALE MONALISA EST LANCÉE ! L’isolement des personnes âgées est une réalité. Aujourd’hui en France, 1,5 million de personnes âgées sont en situation d’isolement relationnel. Ce moment a été l’occasion de présenter à tous les acteurs locaux la dynamique de MONALISA afin que ceux-ci s’engagent aux cotés du CODERPA dans le lancement d’une coopération départementale, ayant pour objectif de favoriser des actions nouvelles et innovantes, de faire converger des actions existantes ou en assurer la complémentarité. Parce que l’isolement est un facteur indéniable de perte progressive d’autonomie, le Comité Départemental des Retraités et des Personnes âgées CODERPA, soutenu par le Conseil départemental du Val d’Oise, a décidé de dédier une demi-journée aux questions de la lutte contre l’isolement des personnes âgées et de l’engagement citoyen. La Mobilisation nationale contre l’isolement des personnes âgées rend compte d’une volonté inter partenariale et inter associative de faire cause commune de manière durable autour de 3 et M. William ROUYER, Maire de Viarmes, ont présenté le mode de transport innovant mis en place sur leur commune respective. la lutte contre la solitude des personnes âgées. Véritable enjeu de société, il s’agit de mettre en synergie toutes les forces vives du territoire au service de nos aînés. Après un temps d’échanges avec la salle, la journée s’est achevée par une cérémonie des premières signatures de la Charte «Bien vieillir en Val d’Oise», élaborée par le CODERPA et soutenu par le Conseil départemental du Val d’Oise. Par cette signature, les communes se sont engagées à promouvoir le bien vieillir au travers de l’ensemble des politiques qu’elles conduisent sur leur territoire. Les premières signataires sont les communes de Bernes-surOise, Chaumontel, Eragny-sur-Oise , Jouy le moutier et Taverny, et ce n’est qu’un début ! Acteurs de l’action sociale, responsables associatifs, collectivités territoriales… des intervenants de divers horizons sont venus croiser leurs regards et présenter leurs actions. Cela a été aussi l’occasion pour le CODERPA de présenter ses réalisations comme la charte du Bien Vieillir et son enquête « Transports » des personnes âgées, la mobilité étant une piste concrète pour lutter contre l’isolement de nos aînés. Ouvert par Philippe Métezeau, Vice-président à l’action sociale et à la santé et Laetitia BOISSEAU, Conseillère départementale en charge des séniors, ce colloque a débuté par la projection d’un court-métrage afin de sensibiliser sur la grande solitude et l’isolement de certaines personnes âgées. Puis, Jean-François SERRES, référent national MONALISA, a présenté la Mobilisation Nationale contre l’Isolement des Personnes Agées (MONALISA) à l’ensemble des partenaires locaux, l’objectif étant le lancement d’une coopération départementale. Cette première partie s’est achevée par la signature de la charte Monalisa par le CODERPA et le Conseil départemental du Val d’Oise. Pour tous ceux qui souhaitent s’engager dans la coopération départementale aux côtés du CODERPA, du Conseil départemental du Val d’Oise, de la Société Saint Vincent de Paul, et d’autres encore. VOUS POUVEZ PRENDRE CONTACT EN ENVOYANT UN COURRIEL À : [email protected] ou au 01 34 25 37 06 Si vous souhaitez être destinataire des actes du colloque, merci d’envoyer un courriel à [email protected] www.monalisa-asso.fr Gwénola FERRAN Chef du Service Support, Qualité, Information Direction des Personnes Agées L’après-midi s’est poursuivie par la présentation par M. Jean-Marie BONTEMPS des actions du CODERPA œuvrant pour la lutte contre l’isolement (enquête Transports et Charte du Bien Vieillir en Val d’Oise). Puis, des acteurs du terrain sont venus présenter des actions concrètes locales œuvrant contre l’isolement : Mme Christiane FLOUQUET (CNAV IDF), Mme Anne-Marie CHAGNAT (MSA IDF) ont présenté leurs actions en matière de lutte contre l’isolement. M. Dominique GRANPIERRE (Société Saint Vincent de Paul) et M. Jacques MEZON (REAGIR 95) ont présenté les actions conduites sur le terrain par leurs réseaux de bénévoles. Enfin, Mme Michèle GAUTHIER (Ville de Taverny) 4 Intergénérationnel LOGEMENT INTERGÉNÉRATIONEL : OÙ EN SOMMES-NOUS ? Dans la première lettre du CODERPA, nous avons présenté ce mode de logement qui peut répondre aussi bien à un besoin des personnes âgées qu’à celui d’ étudiants : le logement intergénérationnel. Deux ans, plus tard, nous avons voulu savoir quel accueil était réservé, dans notre département, à cette initiative. Pour ce faire, nous avons rencontré Fabienne de PUGET, chargée de mission Val d’Oise de l’association «Ensemble 2 générations», l’une des principales associations oeuvrant dans ce domaine, association dont le Conseil départemental du Val d’Oise est un partenaire opérationnel et financier. intergénérationnelle et, en aucun cas, le jeune ne doit se substituer aux professionnels qui accompagnent le sénior. Q uelques chiffres Depuis la rentrée universitaire 2006, ce sont 1897 binômes qui ont été constitués en Ile de France et leur nombre va croissant au fil des ans (de 12 en 2006-2007 à 416 en 2014-2015). Pour notre département, les choses «sérieuses» commencent à la rentrée 2012, lorsque est créée une délégation sur le Val d’Oise : 17 binômes créés. Depuis la rentrée universitaire 2015, ce sont maintenant 27 binômes qui existent, éparpillés dans de nombreuses villes différentes : Cergy, Saint Gratien, Osny, Pontoise, St-Ouen-l’Aumône, Eragny-sur-Oise, Herblay, Ermont, Franconville, Ecouen, Frémécourt, Saint -Leu-la-Forêt, Auvers-sur-Oise, Valmondois, et Montmorency. Dans les prochains mois, Taverny, Sarcelles, Mériel et Gonesse devraient accueillir de nouveaux binômes. «Le bouche à oreille marche bien» affirme Mme de Puget pour expliquer cette progression sans omettre les démarches effectuées auprès des CCAS, des universités et écoles, les articles de presse ou les reportages télévisés, la présence dans les salons et manifestations qui font connaître ce mode d’hébergement. T rois propositions différentes Rappelons en quelques mots que l’association propose trois formules différentes pour répondre aux besoins des personnes âgées et des étudiants : •s oit un logement gratuit (type 1) : l’étudiant garantit une présence les soirs à l’heure du dîner et les nuits. Les repas peuvent être préparés, partagés ou non. Il est libre un soir par semaine, deux week-ends par mois et trois semaines de vacances. •s oit un logement économique (type 2) : l’étudiant rend des services (courses, jardinage, promenades, animaux, initiation à internet) tout en assurant une présence régulière et vigilante mais les astreintes sont moins importantes. La contribution versée est de 120 € maximum. L es difficultés rencontrées Elles sont de deux ordres. La première est d’ordre géographique : faire correspondre l’offre de logements avec la demande des étudiants (d’où l’importance des moyens de transport). Par exemple, on a du mal à trouver des séniors sur Cergy, principal pôle étudiant du Val d’Oise. Certaines personnes âgées ont l’habitude de s’adresser directement à l’université ou aux écoles. D’autres, toutefois, •s oit un logement solidaire (type 3) : l’étudiant apporte un complément de revenus en échange d’une veille passive et de services spontanés. Le loyer varie de 200 € à 350 € et donne droit à l’APL. Dans tous les cas, respect, discrétion et courtoisie sont les fondements de cette cohabitation 5 proposé par l’association. Cette convention ou ce contrat fixe les droits et devoirs de chacun. après une expérience vécue plus difficilement, se tournent vers l’association pour avoir un cadre plus rassurant. Par la suite, l’association prend régulièrement contact avec les personnes concernées et intervient lorsqu’une petite difficulté apparaît. Tous les séniors sont invités à un goûter qui se déroule fin mai. Quant aux étudiants, c’est un dîner qui leur est proposé annuellement (le dernier a eu lieu le 2 décembre dernier). La seconde est de faire correspondre les souhaits des séniors et ceux des étudiants : de plus en plus de personnes âgées ont besoin «de rallonger les fins de mois» alors que les étudiants recherchent un logement à moindre coût. Ainsi 50% des conventions sont de type 3, alors que les types 1 et 2 se partagent les 50% restants. Mais, souligne notre interlocutrice, des liens sont créés dans tous les cas : ils vont ensemble au cinéma, prennent un thé avec la famille, vont voir un expo, etc. «Notre but, c’est de créer un lien, c’est le coeur de notre mission. Ils se rencontrent, partagent une partie de leur vie et, parfois, gardent des liens même lorsqu’ils ne cohabitent plus.» EN GUISE DE CONCLUSION PROVISOIRE Le bilan de l’expérience est positif : le nombre de binôme augmente tous les ans, les problèmes entre accueillant et accueilli sont très rares, les séniors et les étudiants qui ont profité de ce mode de logement y restent fidèles tant que la santé pour les uns, les études pour les autres le leur permettent. L’association pense maintenant proposer cette possibilité aux stagiaires pendant la durée de leur stage en entreprise dans le département. En juin 2016, l’association «Ensemble 2 générations» fêtera ses dix ans et communiquera largement autour de son activité. Nul doute que nous aurons ainsi l’occasion d’en reparler dans ces colonnes ! Pour ce qui est des séniors, beaucoup sont engagés dans des associations, veulent aider, transmettre leur expérience à de plus jeunes. Même si quelques couples accueillent les étudiants, ce sont surtout des femmes seules, veuves le plus souvent qui habitent indifféremment dans des appartements ou des pavillons. Parmi les étudiants, la majorité est composée de jeunes filles. Jean-Marie BONTEMPS Membre du CODERPA L e rôle de l’association «Ensemble 2 Générations» Lorsqu’un sénior prend contact avec l’association, un premier échange a lieu par téléphone pour expliquer le mode général d’intervention et vérifier que la personne concernée est bien en accord avec ces objectifs. Si c’est le cas, une rencontre a lieu au domicile du sénior pour faire connaissance, visiter les lieux, identifier les besoins et les désirs (centres d’intérêt, affinités, sensibilité, ...) de la personne âgée, réfléchir à la formule qui répond le mieux aux besoins exprimés. Il convient ensuite de rechercher un étudiant qui corresponde à la proposition de logement du point de vue de l’emplacement géographique et de la convention proposée. Lorsque cela a été réalisé, l’étudiant rencontre le sénior, rencontre à l’issue de laquelle ils pourront décider de cohabiter ; ils signeront alors une convention (pour les formules 1 et 2 ) ou un contrat (formule 3) 6 Santé et sociale des personnes pour lesquelles elles ont été sollicitées et préconisent des solutions adaptées au projet de vie des patients âgés. LES ÉQUIPES OU UNITÉS MOBILES DANS LE VAL D’OISE l es équipes mobiles de psycho-gériatrie Elles sont rattachées aux centres hospitaliers pour le Val d’Oise : de Eaubonne-Montmorency – Argenteuil depuis 2009 ainsi que de Beaumont et Gonesse depuis 2013. Elles concourent à l’intégration et/ou au maintien en EHPAD et ainsi contribuent à éviter les hospitalisations. Les équipes pluridisciplinaires constituées de médecins psychiatres, de gériatres, d’infirmières et de psychologues, passent régulierement dans les EHPAD et permettent de décrypter des troubles et d’apporter des conseils aux équipes soignantes. Les équipes ou unités mobiles contribuent à faciliter l’accès aux soins des personnes fragiles en déplaçant les compétences au plus près de la personne pour leur offrir une prise en charge adaptée dans son environnement matériel et humain. L’Agence régionale de santé (ARS) a souhaité développer ces équipes mobiles dont les missions correspondent à leurs spécificités. L es équipes mobiles de soins palliatifs (EMSP) Les équipes multidisciplinaires (médecins, infirmières, psychologues…), sont rattachées à un établissement de santé. Elles se déplacent auprès des patients, de leur entourage et des soignants, à leur demande et à celle des équipes. Ses membres ne pratiquent pas directement d’actes de soins. Elles interviennent auprès d’un patient à la demande du médecin traitant ou du médecin coordonnateur de l’EHPAD. L es équipes mobiles de soins palliatifs territoriales En expérimentation sur une période de 5 ans, elles sont financées par l’ARS-IF et répondent à un projet conjoint du Réseau gérontologique inter établissement et services du Val d’Oise (REGIES-95) et de la Coordination régionale de soins palliatifs d’Ile de France (CORPALIF95). Elles ont un rôle de conseil et de soutien auprès des équipes soignantes des services, et participent à la diffusion de la démarche palliative au sein de la structure. En lien avec les réseaux d’oncologie et de soins palliatifs, leur objectif est de promouvoir la culture palliative dans les EHPAD et de permettre le maintien des résidents dans leur lieu de vie. Elles ont aussi la mission de formation des soignants et sont membres de certaines instances (Comité de Lutte contre la Douleur, Comité d’éthique). Elles travaillent en collaboration avec tous les acteurs de soins palliatifs du département, elles interviennent dans les services hospitaliers et ponctuellement peuvent se déplacer au domicile. Elles sont membres de la Coordination régionale de soins palliatifs d’Ile de France (CORPALIF95). Leurs équipes comportent des médecins et des infirmières spécialisés en soins palliatifs qui assurent un passage régulier et systématique dans chacun des EHPAD du département pour contribuer au repérage et à l’analyse des situations palliatives ; conseiller et soutenir les équipes ; accompagner le patient et ses proches ; organiser une réflexion éthique ; faciliter le retour en EHPAD de patients âgés hospitalisés, relevant de soins palliatifs L es équipes mobiles de gériatrie Ce sont des unités fonctionnelles portées par la filière gériatrique hospitalière. Il s’agit d’équipes médicales et paramédicales expérimentées en gériatrie se déplaçant auprès des personnes âgées accueillies dans les services hospitaliers à vocation non gériatrique. Leur activité est celle de consultant médical et de soin. Elles proposent une évaluation globale, médicale, paramédicale Les équipes interviennent aussi ponctuellement, à la demande de l’EHPAD, quand une situation le nécessite. 7 L es équipes mobiles AVC (accident vasculaire cérébral) L’évaluation pluridisciplinaire donne une valeur fondamentale à l’existence de l’EMAVC. Encore récente, notre équipe doit continuer à se faire connaitre pour pérenniser son action auprès des nombreux acteurs et être admis dans une filière territoriale coordonnée. Elles ont pour mission de favoriser le retour et le maintien au domicile des patients atteints d’accident vasculaire cérébral ou ayant une atteinte cérébrale, en situation de handicap neurologique. Vanessa PAGNIER Coordinatrice EMAVC Leur intervention est ponctuelle au domicile du patient, ciblée sur une problématique particulière s’inscrivant dans le projet de vie du patient. l es équipes mobiles plaies et cicatrisation Rattachée au centre hospitalier d’Argenteuil pour le Val d’Oise, l’équipe, initialement prévue pour être mobile, propose avec les moyens alloués par l’ARS, de réaliser dans un premier temps une formation théorique et pratique pour les infirmier(e)s. Le Groupement Hospitalier Intercommunal du Vexin, Site d’Aincourt, SSR Neurologie, a son équipe Mobile Accidents Vasculaires Cérébraux, dirigée par le Dr Francine Vautrin, médecin de médecine physique et de réadaptation. L’équipe est composée aussi d’une ergothérapeute, Stéphanie Fohrer, habituée à l’évaluation des situations de handicap, d’une coordinatrice, Vanessa Pagnier, d’un assistant des services sociaux ayant une expérience de la réadaptation au milieu de vie des patients et d’un assistant médicoadministratif pour la gestion administrative des dossiers. l es équipes opérationnelles d’hygiène Dans le Val d’Oise, l’Agence Régionale de Santé a lancé un projet expérimental qui porte sur 15 EHPAD bénéficiant de la présence régulière d’une infirmière hygiéniste depuis 2014. Ce projet, porté par la Maison du Parc de Saint Ouen l’Aumône et soutenu par le REGIES-95, a pour objectif d’assurer des actions de prévention et de maîtrise du risque infectieux en EHPAD. « Après plusieurs mois de fonctionnement, notre équipe mobile AVC/Pathologies neurologiques est enfin complète depuis septembre 2015. Chaque visite à domicile (une trentaine à ce jour) élargit notre regard sur les multiples problématiques de maintien sur le lieu de vie et nous amène à toujours mieux réfléchir notre expertise spécifique en fonction des besoins identifiés. Nous sommes aujourd’hui unanimement d’accord pour confirmer que la souffrance de ces personnes concernées et de leurs aidants est grande et qu’elle est omniprésente au détour de nos rencontres avec les familles. CONCLUSION : En évitant les déplacements des patients, les équipes mobiles permettent une continuité de prise en charge au sortir d’une hospitalisation ou permettent d’éviter certaines hospitalisations. Elles contribuent ainsi à améliorer le confort physique, psychologique et social des patients. Ces interventions, au regard des différents échanges, ont permis jusqu’à maintenant d’informer, d’orienter, d’accompagner les personnes vers les dispositifs existants sur le territoire, de consolider leur projet de vie grâce à la conjugaison des apports professionnels médicaux, environnementaux et psycho-sociaux de notre équipe. Françoise Lorentz Coordonnatrice du REGIES-95 8 Bien viellir L’HORTITHÉRAPIE OU COMMENT IMAGINER LE JARDIN QUI SOIGNE D eux sites importants ont ainsi été aménagés ces dernières années : • Ehpad de Peyrehorade (Landes) Ce sont des jardiniers et des animatrices qui ont participé à la création d’un jardin en 2009 dans une région agricole où la majorité des résidents sont issus de familles d’agriculteurs. La présence d’un grand parc dans l’établissement a facilité l’installation d’un jardin au sol pour les valides et un jardin surélevé pour l’accès en fauteuil roulant. Une partie du terrain est réservée à l’agrément, un autre aux senteurs avec un coin repos et la présence de bancs permettant aux familles et aux résidents de se retrouver. Le jardinage est une activité importante en France où 35% des personnes âgées le pratiquent régulièrement. Le rythme de vie des plantes est adapté aux personnes handicapées et âgées. Le jardin reste un paysage familier, celui avec lequel on a vécu auparavant pour la plupart de ces personnes. Dans l’un des derniers sondages effectués, 55 % des Français interrogés se sentent « décontractés » et 26% « totalement zen » lorsqu’ils passent du temps au jardin ; 87 % d’entre eux soutiennent que le lien avec la nature leur est indispensable. • Ehpad St Rémy (Nancy) Il a été aménagé en 2013 avec la société spécialisée Terramie, un jardin sécurisé pour les malades atteints d’Alzheimer, constituant selon le directeur un environnement non agressif qui apporte un certain confort de la sérénité et favorise les relations sociales. Le concept du jardinage en tant qu’approche thérapeutique est apparu à la fin du 18ème Siècle aux Etats Unis. Il a ensuite été reconnu et largement utilisé dans d’autres pays comme l’Angleterre, le Canada et le Japon. L es principaux points l’hortithérapie sont : d’intérêt de • la stimulation des sens : l’objectif est de réveiller les sens par la mémoire rappelant les souvenirs d’enfance : la vue avec les différentes couleurs ; l’ouie par le bruit du vent, le chant des oiseaux ; l’odorat grâce au parfum des fleurs et des herbes aromatiques, l’odeur de la terre mouillée ; le goût par la dégustation des fruits et des légumes ; le toucher avec la composition de bouquets de fleurs, le contact des végétaux. En France, le ministère de la Santé a récemment recommandé cette thérapie non médicamenteuse pour les établissements accueillant des patients relevant d’affections de type Alzheimer, Parkinson ou Sclérose en plaques. Une étude menée sur 2 ans par une association horticole canadienne sur des malades « Alzheimer » a constaté une diminution de près de 20 % d’incidents violents pour les patients en contact avec des jardins. Le déroulement des saisons et les différentes étapes de la croissance des végétaux constituent 9 des repères dans le temps. Cette stimulation permet de combattre les effets de la maladie et ralentir l’évolution de la dégradation. née, la moitié des personnes accueillies peut en bénéficier sous forme d’ateliers du type plantations, soit environ une quarantaine de personnes par an, en excluant celles qui ne sont pas intéressées par l’activité. • se libérer : le jardin devient un but, tend vers une concentration et diminue ainsi la sensation d’errement, caractéristique de la maladie d’Alzheimer. C omment il fonctionne ? Dès que le temps le permet, les ateliers jardinage sont mis en place une ou deux fois par semaine et en amont les personnes accueillies vont en sortie « achat » pour choisir les plantes, les terreaux adaptés et renouveler le matériel ; le jardin est ensuite investi pour le plaisir des sens lors d’ateliers mémoire ou ludiques (déjeuners extérieurs), l’arrosage quotidien et les cueillettes régulières, la décoration avec par exemple, la confection de nichoirs pour les oiseaux,la création d’une sculpture de bambous peints ou de céramiques pour le jardin l’hiver. • mieux dormir : la pratique du jardinage oblige les malades à sortir, l’exposition à la lumière du jour étant nécessaire pour faire le plein d’énergie et favoriser le sommeil nocturne. D’autre part, des ateliers peuvent être organisés périodiquement pour les activités liées au jardinage, qui pourront être pratiquées par les résidents : rempotage des plantes, bouturage, arrachage des mauvaises herbes… D ans le Val d’Oise Des jardins thérapeutiques ont été créés dans plusieurs établissements du Val d’Oise par exemple à l’hôpital de jour de l’hôpital Simone Veil d’Eaubonne et les Ehpad du Plessis Bouchard (accueil de jour),et des Montfrais à Franconville. Q u’est ce qu’on y cultive ? Les fleurs et fruits selon les saisons sans oublier les plantes aromatiques : persil thym, menthe, ciboulette, lavande. Les personnes accueillies sont ravies de jardiner en toute sécurité avec du matériel et des supports adaptés et pouvoir apprendre les bases du jardinage et les « astuces » à l’équipe d’encadrement, inversant la relation habituelle d’aide du soignant vers le malade. Des contacts ont été pris avec l’ergothérapeute responsable de l’accueil de jour de l’Ehpad Zemgor à Cormeilles en Parisis, Mme Delphine DUBOIS, concernant le fonctionnement du jardin ouvert en septembre 2010, avec une capacité de 12 places pour une majorité de patients « Alzheimer ». Elles sont également davantage contentes d’être en plein air lorsqu’elles participent à un atelier mémoire à l’extérieur, la lumière du jour produisant un effet bienfaisant sur la personne âgée qui a rarement l’occasion de sortir lorsqu’elle est à la maison. Q ui s’en occupe ? Les ateliers autour du jardin sont proposés à l’ensemble des personnes accueillies soit environ 70 personnes différentes par an. L’encadrement est constitué par l’équipe soignante (aide médicopsychologique, aide soignante et agent hôtelier) qui participe également à l’élaboration des activités avec un psychologue et l’ergothérapeute. L’aménagement de jardins thérapeutiques nécessite cependant un investissement important en moyens financiers et humains. Certains organismes comme l’association Jardins et Santé et la Fondation Georges Truffaut organisent des concours avec l’attribution de prix pour soutenir la création et le développement de ces jardins. Rémy GUILLAUMIE Membre du CODERPA Le service de maintenance de l’établissement intervient pour le retournement de la terre au printemps et la tonte de la pelouse. C ombien en profite ? Le jardin étant utilisé environ 6 mois dans l’an- 10 Vos droits O bservatoire les réclamations reçues en 2014 En 2014, le Conseil départemental du Val d’Oise et la Délégation Territoriale de l’Agence Régionale de Santé ont reçu 49 réclamations, principalement par courriers, contre 64 en 2013 (soit une baisse de 23%). L’année 2015 est également marquée par une baisse du nombre de réclamations reçues. LES RÉCLAMATIONS EN EHPAD EN 2014 SUR LE VAL D’OISE Ces réclamations concernaient 27 des 81 établissements implantés sur le Département, en majorité des établissements privés à but lucratifs, contrairement à l’année précédente. Les Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) ont vocation à accueillir et à proposer aux personnes en perte d’autonomie, souvent polypathologiques, une prise en charge personnalisée dans un lieu de vie collectif. Ce sont principalement les familles des résidents qui écrivent, bien qu’en 2014 certaines réclamations aient été déposées par les représentants des Conseils de Vie Sociale ou quelques professionnels extérieurs, très rarement par un résident lui-même. La qualité des services de ces établissements s’est largement développée ces dernières années, mais il se peut que certaines difficultés marquent encore la prise en charge du résident. 5 des 49 réclamations avaient été transmises par la plateforme 3977 aux services du Conseil départemental, son relais local. La loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale donne des moyens supplémentaires aux résidents et à leurs familles pour s’exprimer et faire respecter leurs droits en institution : Charte des droits et libertés de la personne accueillie, contrat de séjour, Conseil de Vie Sociale,… A ces outils s’ajoutent les moyens internes proposés par chaque établissement quant à la gestion d’éventuelles doléances (cahier de suggestion, fiches de signalement, enquête de satisfaction, demande de rendezvous, etc.). Les dysfonctionnements évoqués portent principalement sur un turn-over de personnel, une désorganisation dans la prise en charge médicale, ou un défaut dans l’entretien des locaux ou la gestion du linge. Une réponse écrite est apportée systématiquement au requérant, après instruction de sa réclamation. Lorsqu’un dysfonctionnement est pointé, il est discuté avec le gestionnaire et peut faire l’objet d’une recommandation ou d’une injonction (réorganisation du temps de travail, recrutement des effectifs autorisés, amélioration de la traçabilité des soins,…) Les résidents et leurs familles peuvent faire part des dysfonctionnements qu’ils constatent aux représentants du Conseil de Vie Sociale, ou, lorsque la communication semble rompue avec l’équipe de soins et l’équipe de direction, solliciter des recours externes comme la personne qualifiée ou les autorités de contrôle et de tarification de l’établissement, dont le Conseil départemental. Ces données sont utilisées également dans le cadre du renouvellement des conventions tripartites des EHPAD, les échanges réguliers entre services et avec les gestionnaires, permettent d’avoir une double vue sur le fonctionnement des établissements et ainsi une perception plus précise de la qualité des prestations proposées. Afin d’analyser les types de dysfonctionnements récurrents dans ces établissements, et dans la mesure du possible de les anticiper, un observatoire des réclamations a été créé en 2012 par la Direction des Personnes Agées (Conseil départemental 95) qui fait l’objet d’un rapport annuel. 11 C omment déposer une réclamation En premier lieu, le résident ou sa famille doit interpeller la Direction de l’établissement, son équipe d’encadrement, ou le Conseil de Vie Sociale afin de signaler le ou les dysfonctionnements. Pour déposer une réclamation : Conseil Départemental du Val d’Oise Direction des Personnes Agées - Bâtiment I 2 avenue du Parc Dans le cas où le requérant n’a pu obtenir satisfaction auprès de l’établissement, il peut donc s’adresser au Conseil départemental ou, si le dysfonctionnement constaté concerne plus spécifiquement la prise en charge médicale du résident, directement aux services de la Délégation Territoriale de l’Agence Régionale de Santé. CS 20201 95032 CERGY PONTOISE CEDEX www.valdoise.fr/11987-deposer-une-reclamation.htm Les deux instances instruisent conjointement les réclamations, ils se rapprochent de l’établissement pour reprendre les éléments de dysfonctionnement. Rédacteurs : Jean-Marie BONTEMPS - Membre du CODERPA, Olivia WERMUTH - Chargée de mission évaluation et démarche qualité dans les établissements - Direction des Personnes Agées, Gwénola FERRAN, Chef du Service Support, Qualité, Information - Direction des Personnes âgées Conseil départemental du Val d’Oise, Rémy GUILLAUMIE - Membre du CODERPA, Françoise Lorentz - Coordonnatrice du REGIES-95 Pour vous abonner à cette lettre d’information, pour réagir sur un article, pour en savoir plus ou pour faire connaître une initiative CODERPA 95 Conseil départemental du Val d’Oise 2 avenue du Parc - CS 20201 CERGY - 95032 CERGY PONTOISE CEDEX TÉL. : 01 34 25 39 04 - FAX : 01 34 25 36 97 [email protected] / www.valdoise.fr Conseil départemental du Val d’Oise 2 avenue du Parc CS 20201 CERGY 95032 CERGY PONTOISE CEDEX tél. : 01 34 25 30 30 fax : 01 34 25 33 00 [email protected] www.valdoise.fr 12 CODERPA Conseil départemental du Val d’Oise - Direction de la Communication - Février 2016 Olivia WERMUTH Chargée de mission évaluation et démarche qualité dans les établissements Direction des Personnes Agées