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CODERPA
DU
lettre d’information
CODERPA VAL D’OISE
Le CODERPA, soutenu par le Conseil départemental du
Val d’Oise, a organisé le 17 novembre dernier une demijournée sur le thème de la lutte contre l’isolement des
seniors au Centre culturel de Taverny.
Plus de 180 personnes, de divers horizons (associations,
CCAS, élus, bénévoles, …) sont venues réfléchir et
débattre afin de trouver des pistes d’actions.
En effet, nous savons aujourd’hui que l’isolement social
est un facteur indéniable d’entrée en dépendance, et il
est donc primordial de mobiliser l’ensemble des acteurs
du territoire pour trouver ensemble des solutions.
Plusieurs voies ont été ouvertes, notamment dans le
lancement de la coopération départementale MONALISA
le 11 février dernier, qui a permis de mettre en dynamique
tous les acteurs du territoire en leur permettant
d’échanger sur leurs pratiques, d’identifier des modalités
de réponses aux situations d’isolement, de mutualiser
leurs moyens, en résumé de construire une intelligence
collective au service de cet enjeu majeur.
L’actu géronto en VO
CHARTE
éditorial
Février 2016 n° 09
C’est également avec beaucoup de fierté que nous avons
pu «fêter» les premières signatures de la charte du bien
vieillir en Val d’Oise par 5 communes, qui s’engagent ainsi
à promouvoir le bien vieillir sur leur territoire. D’autres
communes devraient les rejoindre dans quelques
semaines et nous espérons qu’elles soient encore plus
nombreuses d’ici cet été.
Enfin, ce nouveau numéro, après être revenu sur les
temps forts de cette journée, aborde d’autres thèmes
importants comme le logement intergénérationnel ou les
bienfaits de l’hortithérapie.
Je profite également de cette tribune pour vous
souhaiter, avec un peu de retard, à toutes et à tous une
excellente année 2016, année de mise en œuvre de la
loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement
récemment promulguée, et qui sera également l’année
du renouvellement du schéma gérontologique pour le
département du Val d’Oise … beaucoup d’occasions donc
pour échanger sur le bien-être de nos séniors !
Bonne lecture, et à très bientôt,
Philippe METEZEAU
Vice-Président du Conseil départemental
Président de la commission Action
Social Santé
Président du CODERPA
VAL D’OISE : CINQ VILLES
S’ENGAGENT À AIDER LEURS
SENIORS À BIEN VIEILLIR
Devant l’important accroissement du nombre
de seniors de plus de 60 ans, passant de
12,5 millions en 2000 à 17 millions en
2040, le CODERPA, soutenu par le Conseil
départemental, a élaboré une charte pour le
Bien Vieillir qui a été signée par 5 communes
le 17 novembre dernier à Taverny.
Ainsi, il sera constitué un réseau des collectivités
«signataires» permettant d’échanger, de partager les expériences de mise en œuvre de cette
charte, avec l’objectif d’échanger les bonnes
pratiques pour inciter d’autres collectivités à
participer à cette dynamique.
Bernes-sur-Oise, Chaumontel, Eragny-sur-Oise,
Jouy-le-Moutier et Taverny ont ainsi paraphé
ce document cadre proposant aux collectivités
territoriales de manifester, au-delà de leurs
obligations réglementaires leur engagement
à donner à la personne âgée sa place dans la
cité par la mise en œuvre de différents moyens
appropriés.
Alors n’hésitez plus ! communes, intercommunalités, engagez vous aux côtés du Coderpa et
du département du Val d’Oise en faveur du Bien
Vieillir en Val d’Oise !
En signant cette charte, les communes s’engagent à promouvoir le bien vieillir en Val d’Oise
dans différents champs d’action : la participation
citoyenne, l’information et la communication, la
mobilité et le transport, la vie à domicile, la vie
sociale, la culture, la formation et l’habitat.
Chaque collectivité reste libre d’appliquer tout
ou partie des dispositions listées par domaines
d’actions par les moyens qu’elle juge utile et
selon ses priorités. La signature de cette charte
n’engage pas financièrement la collectivité.
Cette charte est téléchargeable à l’adresse
suivante, sur le site :
cd95.valdoise.fr/10930-espace-senior.htm
2
Le Dossier
LUTTE CONTRE L’ISOLEMENT :
LA COOPÉRATION DÉPARTEMENTALE
MONALISA EST LANCÉE !
L’isolement des personnes âgées est une
réalité. Aujourd’hui en France, 1,5 million de
personnes âgées sont en situation d’isolement
relationnel.
Ce moment a été l’occasion de présenter à tous
les acteurs locaux la dynamique de MONALISA
afin que ceux-ci s’engagent aux cotés du
CODERPA dans le lancement d’une coopération
départementale, ayant pour objectif de favoriser
des actions nouvelles et innovantes, de faire
converger des actions existantes ou en assurer
la complémentarité.
Parce que l’isolement est un facteur indéniable
de perte progressive d’autonomie, le Comité
Départemental des Retraités et des Personnes
âgées CODERPA, soutenu par le Conseil
départemental du Val d’Oise, a décidé de dédier
une demi-journée aux questions de la lutte
contre l’isolement des personnes âgées et de
l’engagement citoyen.
La Mobilisation nationale contre l’isolement des
personnes âgées rend compte d’une volonté
inter partenariale et inter associative de faire
cause commune de manière durable autour de
3
et M. William ROUYER, Maire de Viarmes, ont
présenté le mode de transport innovant mis en
place sur leur commune respective.
la lutte contre la solitude des personnes âgées.
Véritable enjeu de société, il s’agit de mettre en
synergie toutes les forces vives du territoire au
service de nos aînés.
Après un temps d’échanges avec la salle, la
journée s’est achevée par une cérémonie des
premières signatures de la Charte «Bien vieillir
en Val d’Oise», élaborée par le CODERPA et
soutenu par le Conseil départemental du Val
d’Oise. Par cette signature, les communes se
sont engagées à promouvoir le bien vieillir au
travers de l’ensemble des politiques qu’elles
conduisent sur leur territoire. Les premières
signataires sont les communes de Bernes-surOise, Chaumontel, Eragny-sur-Oise , Jouy le
moutier et Taverny, et ce n’est qu’un début !
Acteurs de l’action sociale, responsables
associatifs, collectivités territoriales… des
intervenants de divers horizons sont venus
croiser leurs regards et présenter leurs actions.
Cela a été aussi l’occasion pour le CODERPA de
présenter ses réalisations comme la charte du
Bien Vieillir et son enquête « Transports » des
personnes âgées, la mobilité étant une piste
concrète pour lutter contre l’isolement de nos
aînés.
Ouvert par Philippe Métezeau, Vice-président à
l’action sociale et à la santé et Laetitia BOISSEAU,
Conseillère départementale en charge des
séniors, ce colloque a débuté par la projection
d’un court-métrage afin de sensibiliser sur
la grande solitude et l’isolement de certaines
personnes âgées. Puis, Jean-François SERRES,
référent national MONALISA, a présenté la
Mobilisation Nationale contre l’Isolement des
Personnes Agées (MONALISA) à l’ensemble des
partenaires locaux, l’objectif étant le lancement
d’une coopération départementale. Cette
première partie s’est achevée par la signature de
la charte Monalisa par le CODERPA et le Conseil
départemental du Val d’Oise.
Pour tous ceux qui souhaitent s’engager dans la coopération
départementale aux côtés du CODERPA, du Conseil départemental du Val d’Oise, de la Société Saint Vincent de Paul, et
d’autres encore.
VOUS POUVEZ PRENDRE CONTACT EN ENVOYANT UN COURRIEL À :
[email protected] ou au 01 34 25 37 06
Si vous souhaitez être destinataire des actes du colloque,
merci d’envoyer un courriel à [email protected]
www.monalisa-asso.fr
Gwénola FERRAN
Chef du Service Support,
Qualité, Information
Direction des Personnes Agées
L’après-midi s’est poursuivie par la présentation
par M. Jean-Marie BONTEMPS des actions
du CODERPA œuvrant pour la lutte contre
l’isolement (enquête Transports et Charte du
Bien Vieillir en Val d’Oise).
Puis, des acteurs du terrain sont venus présenter
des actions concrètes locales œuvrant contre
l’isolement :
Mme Christiane FLOUQUET (CNAV IDF), Mme
Anne-Marie CHAGNAT (MSA IDF) ont présenté
leurs actions en matière de lutte contre
l’isolement.
M. Dominique GRANPIERRE (Société Saint
Vincent de Paul) et M. Jacques MEZON (REAGIR
95) ont présenté les actions conduites sur le
terrain par leurs réseaux de bénévoles.
Enfin, Mme Michèle GAUTHIER (Ville de Taverny)
4
Intergénérationnel
LOGEMENT INTERGÉNÉRATIONEL :
OÙ EN SOMMES-NOUS ?
Dans la première lettre du CODERPA, nous
avons présenté ce mode de logement qui peut
répondre aussi bien à un besoin des personnes
âgées qu’à celui d’ étudiants : le logement
intergénérationnel. Deux ans, plus tard, nous
avons voulu savoir quel accueil était réservé,
dans notre département, à cette initiative.
Pour ce faire, nous avons rencontré Fabienne
de PUGET, chargée de mission Val d’Oise de
l’association «Ensemble 2 générations»,
l’une des principales associations oeuvrant
dans ce domaine, association dont le Conseil
départemental du Val d’Oise est un partenaire
opérationnel et financier.
intergénérationnelle et, en aucun cas, le jeune
ne doit se substituer aux professionnels qui
accompagnent le sénior.
Q
uelques chiffres
Depuis la rentrée universitaire 2006, ce sont
1897 binômes qui ont été constitués en Ile de
France et leur nombre va croissant au fil des
ans (de 12 en 2006-2007 à 416 en 2014-2015).
Pour notre département, les choses «sérieuses»
commencent à la rentrée 2012, lorsque est
créée une délégation sur le Val d’Oise : 17
binômes créés. Depuis la rentrée universitaire
2015, ce sont maintenant 27 binômes qui
existent, éparpillés dans de nombreuses villes
différentes : Cergy, Saint Gratien, Osny, Pontoise,
St-Ouen-l’Aumône, Eragny-sur-Oise, Herblay,
Ermont, Franconville, Ecouen, Frémécourt, Saint
-Leu-la-Forêt, Auvers-sur-Oise, Valmondois,
et Montmorency. Dans les prochains mois,
Taverny, Sarcelles, Mériel et Gonesse devraient
accueillir de nouveaux binômes. «Le bouche
à oreille marche bien» affirme Mme de Puget
pour expliquer cette progression sans omettre
les démarches effectuées auprès des CCAS, des
universités et écoles, les articles de presse ou
les reportages télévisés, la présence dans les
salons et manifestations qui font connaître ce
mode d’hébergement.
T
rois propositions différentes
Rappelons en quelques mots que l’association
propose trois formules différentes pour
répondre aux besoins des personnes âgées et
des étudiants :
•s
oit
un logement gratuit (type 1) : l’étudiant
garantit une présence les soirs à l’heure
du dîner et les nuits. Les repas peuvent être
préparés, partagés ou non. Il est libre un soir
par semaine, deux week-ends par mois et trois
semaines de vacances.
•s
oit
un logement économique (type 2) :
l’étudiant rend des services (courses, jardinage,
promenades, animaux, initiation à internet) tout
en assurant une présence régulière et vigilante
mais les astreintes sont moins importantes. La
contribution versée est de 120 € maximum.
L
es difficultés rencontrées
Elles sont de deux ordres.
La première est d’ordre géographique : faire
correspondre l’offre de logements avec la
demande des étudiants (d’où l’importance des
moyens de transport). Par exemple, on a du mal
à trouver des séniors sur Cergy, principal pôle
étudiant du Val d’Oise. Certaines personnes
âgées ont l’habitude de s’adresser directement
à l’université ou aux écoles. D’autres, toutefois,
•s
oit
un logement solidaire (type 3) : l’étudiant
apporte un complément de revenus en échange
d’une veille passive et de services spontanés.
Le loyer varie de 200 € à 350 € et donne droit
à l’APL.
Dans tous les cas, respect, discrétion et courtoisie
sont les fondements de cette cohabitation
5
proposé par l’association. Cette convention ou
ce contrat fixe les droits et devoirs de chacun.
après une expérience vécue plus difficilement,
se tournent vers l’association pour avoir un
cadre plus rassurant.
Par la suite, l’association prend régulièrement
contact avec les personnes concernées et
intervient lorsqu’une petite difficulté apparaît.
Tous les séniors sont invités à un goûter qui
se déroule fin mai. Quant aux étudiants, c’est
un dîner qui leur est proposé annuellement (le
dernier a eu lieu le 2 décembre dernier).
La seconde est de faire correspondre les
souhaits des séniors et ceux des étudiants : de
plus en plus de personnes âgées ont besoin
«de rallonger les fins de mois» alors que les
étudiants recherchent un logement à moindre
coût. Ainsi 50% des conventions sont de type 3,
alors que les types 1 et 2 se partagent les 50%
restants. Mais, souligne notre interlocutrice,
des liens sont créés dans tous les cas : ils vont
ensemble au cinéma, prennent un thé avec la
famille, vont voir un expo, etc. «Notre but, c’est
de créer un lien, c’est le coeur de notre mission.
Ils se rencontrent, partagent une partie de leur
vie et, parfois, gardent des liens même lorsqu’ils
ne cohabitent plus.»
EN GUISE DE CONCLUSION PROVISOIRE
Le bilan de l’expérience est positif : le nombre de binôme
augmente tous les ans, les problèmes entre accueillant et
accueilli sont très rares, les séniors et les étudiants qui
ont profité de ce mode de logement y restent fidèles tant
que la santé pour les uns, les études pour les autres le
leur permettent. L’association pense maintenant proposer
cette possibilité aux stagiaires pendant la durée de leur
stage en entreprise dans le département. En juin 2016,
l’association «Ensemble 2 générations» fêtera ses dix ans
et communiquera largement autour de son activité. Nul
doute que nous aurons ainsi l’occasion d’en reparler dans
ces colonnes !
Pour ce qui est des séniors, beaucoup sont
engagés dans des associations, veulent
aider, transmettre leur expérience à de plus
jeunes. Même si quelques couples accueillent
les étudiants, ce sont surtout des femmes
seules, veuves le plus souvent qui habitent
indifféremment dans des appartements ou des
pavillons. Parmi les étudiants, la majorité est
composée de jeunes filles.
Jean-Marie BONTEMPS
Membre du CODERPA
L
e rôle de l’association «Ensemble 2
Générations»
Lorsqu’un sénior prend contact avec l’association, un premier échange a lieu par téléphone
pour expliquer le mode général d’intervention
et vérifier que la personne concernée est bien
en accord avec ces objectifs. Si c’est le cas, une
rencontre a lieu au domicile du sénior pour faire
connaissance, visiter les lieux, identifier les besoins et les désirs (centres d’intérêt, affinités,
sensibilité, ...) de la personne âgée, réfléchir à la
formule qui répond le mieux aux besoins exprimés. Il convient ensuite de rechercher un étudiant
qui corresponde à la proposition de logement du
point de vue de l’emplacement géographique et
de la convention proposée. Lorsque cela a été
réalisé, l’étudiant rencontre le sénior, rencontre
à l’issue de laquelle ils pourront décider de cohabiter ; ils signeront alors une convention (pour
les formules 1 et 2 ) ou un contrat (formule 3)
6
Santé
et sociale des personnes pour lesquelles elles
ont été sollicitées et préconisent des solutions
adaptées au projet de vie des patients âgés.
LES ÉQUIPES OU UNITÉS
MOBILES DANS LE VAL D’OISE
l es équipes mobiles de psycho-gériatrie
Elles sont rattachées aux centres hospitaliers
pour le Val d’Oise : de Eaubonne-Montmorency
– Argenteuil depuis 2009 ainsi que de Beaumont
et Gonesse depuis 2013. Elles concourent à l’intégration et/ou au maintien en EHPAD et ainsi
contribuent à éviter les hospitalisations.
Les équipes pluridisciplinaires constituées de
médecins psychiatres, de gériatres, d’infirmières et de psychologues, passent régulierement dans les EHPAD et permettent de décrypter des troubles et d’apporter des conseils aux
équipes soignantes.
Les équipes ou unités mobiles contribuent
à faciliter l’accès aux soins des personnes
fragiles en déplaçant les compétences au plus
près de la personne pour leur offrir une prise
en charge adaptée dans son environnement
matériel et humain.
L’Agence régionale de santé (ARS) a souhaité
développer ces équipes mobiles dont les missions correspondent à leurs spécificités.
L
es équipes mobiles de soins palliatifs
(EMSP)
Les équipes multidisciplinaires (médecins, infirmières, psychologues…), sont rattachées à un
établissement de santé. Elles se déplacent auprès des patients, de leur entourage et des soignants, à leur demande et à celle des équipes.
Ses membres ne pratiquent pas directement
d’actes de soins.
Elles interviennent auprès d’un patient à la demande du médecin traitant ou du médecin coordonnateur de l’EHPAD.
L
es équipes mobiles de soins palliatifs
territoriales
En expérimentation sur une période de 5 ans,
elles sont financées par l’ARS-IF et répondent
à un projet conjoint du Réseau gérontologique
inter établissement et services du Val d’Oise
(REGIES-95) et de la Coordination régionale de
soins palliatifs d’Ile de France (CORPALIF95).
Elles ont un rôle de conseil et de soutien auprès
des équipes soignantes des services, et participent à la diffusion de la démarche palliative au
sein de la structure.
En lien avec les réseaux d’oncologie et de soins
palliatifs, leur objectif est de promouvoir la
culture palliative dans les EHPAD et de permettre
le maintien des résidents dans leur lieu de vie.
Elles ont aussi la mission de formation des soignants et sont membres de certaines instances
(Comité de Lutte contre la Douleur, Comité
d’éthique). Elles travaillent en collaboration avec
tous les acteurs de soins palliatifs du département, elles interviennent dans les services hospitaliers et ponctuellement peuvent se déplacer
au domicile. Elles sont membres de la Coordination régionale de soins palliatifs d’Ile de France
(CORPALIF95).
Leurs équipes comportent des médecins et des
infirmières spécialisés en soins palliatifs qui
assurent un passage régulier et systématique
dans chacun des EHPAD du département
pour contribuer au repérage et à l’analyse des
situations palliatives ; conseiller et soutenir les
équipes ; accompagner le patient et ses proches ;
organiser une réflexion éthique ; faciliter le
retour en EHPAD de patients âgés hospitalisés,
relevant de soins palliatifs
L
es équipes mobiles de gériatrie
Ce sont des unités fonctionnelles portées par la
filière gériatrique hospitalière. Il s’agit d’équipes
médicales et paramédicales expérimentées en
gériatrie se déplaçant auprès des personnes
âgées accueillies dans les services hospitaliers
à vocation non gériatrique. Leur activité est celle
de consultant médical et de soin. Elles proposent
une évaluation globale, médicale, paramédicale
Les équipes interviennent aussi ponctuellement,
à la demande de l’EHPAD, quand une situation
le nécessite.
7
L
es équipes mobiles AVC (accident vasculaire cérébral)
L’évaluation pluridisciplinaire donne une valeur
fondamentale à l’existence de l’EMAVC. Encore récente,
notre équipe doit continuer à se faire connaitre pour
pérenniser son action auprès des nombreux acteurs et être
admis dans une filière territoriale coordonnée.
Elles ont pour mission de favoriser le retour et
le maintien au domicile des patients atteints
d’accident vasculaire cérébral ou ayant une
atteinte cérébrale, en situation de handicap
neurologique.
Vanessa PAGNIER
Coordinatrice EMAVC
Leur intervention est ponctuelle au domicile du
patient, ciblée sur une problématique particulière
s’inscrivant dans le projet de vie du patient.
l es équipes mobiles plaies et cicatrisation
Rattachée au centre hospitalier d’Argenteuil
pour le Val d’Oise, l’équipe, initialement prévue
pour être mobile, propose avec les moyens
alloués par l’ARS, de réaliser dans un premier
temps une formation théorique et pratique pour
les infirmier(e)s.
Le Groupement Hospitalier Intercommunal du Vexin, Site
d’Aincourt, SSR Neurologie, a son équipe Mobile Accidents
Vasculaires Cérébraux, dirigée par le Dr Francine Vautrin,
médecin de médecine physique et de réadaptation. L’équipe
est composée aussi d’une ergothérapeute, Stéphanie
Fohrer, habituée à l’évaluation des situations de handicap,
d’une coordinatrice, Vanessa Pagnier, d’un assistant des
services sociaux ayant une expérience de la réadaptation
au milieu de vie des patients et d’un assistant médicoadministratif pour la gestion administrative des dossiers.
l es équipes opérationnelles d’hygiène
Dans le Val d’Oise, l’Agence Régionale de Santé
a lancé un projet expérimental qui porte sur
15 EHPAD bénéficiant de la présence régulière
d’une infirmière hygiéniste depuis 2014. Ce
projet, porté par la Maison du Parc de Saint
Ouen l’Aumône et soutenu par le REGIES-95, a
pour objectif d’assurer des actions de prévention
et de maîtrise du risque infectieux en EHPAD.
« Après plusieurs mois de fonctionnement, notre équipe
mobile AVC/Pathologies neurologiques est enfin complète
depuis septembre 2015. Chaque visite à domicile (une
trentaine à ce jour) élargit notre regard sur les multiples
problématiques de maintien sur le lieu de vie et nous amène
à toujours mieux réfléchir notre expertise spécifique en
fonction des besoins identifiés.
Nous sommes aujourd’hui unanimement d’accord pour
confirmer que la souffrance de ces personnes concernées
et de leurs aidants est grande et qu’elle est omniprésente
au détour de nos rencontres avec les familles.
CONCLUSION :
En évitant les déplacements des patients, les équipes
mobiles permettent une continuité de prise en charge
au sortir d’une hospitalisation ou permettent d’éviter
certaines hospitalisations. Elles contribuent ainsi à
améliorer le confort physique, psychologique et social des
patients.
Ces interventions, au regard des différents échanges,
ont permis jusqu’à maintenant d’informer, d’orienter,
d’accompagner les personnes vers les dispositifs existants
sur le territoire, de consolider leur projet de vie grâce à
la conjugaison des apports professionnels médicaux,
environnementaux et psycho-sociaux de notre équipe.
Françoise Lorentz
Coordonnatrice du REGIES-95
8
Bien viellir
L’HORTITHÉRAPIE
OU COMMENT IMAGINER
LE JARDIN QUI SOIGNE
D
eux sites importants ont ainsi été
aménagés ces dernières années :
• Ehpad de Peyrehorade (Landes)
Ce sont des jardiniers et des animatrices qui ont
participé à la création d’un jardin en 2009 dans
une région agricole où la majorité des résidents
sont issus de familles d’agriculteurs. La présence d’un grand parc dans l’établissement a
facilité l’installation d’un jardin au sol pour les
valides et un jardin surélevé pour l’accès en fauteuil roulant. Une partie du terrain est réservée
à l’agrément, un autre aux senteurs avec un coin
repos et la présence de bancs permettant aux
familles et aux résidents de se retrouver.
Le jardinage est une activité importante en
France où 35% des personnes âgées le pratiquent régulièrement.
Le rythme de vie des plantes est adapté aux personnes handicapées et âgées.
Le jardin reste un paysage familier, celui avec
lequel on a vécu auparavant pour la plupart de
ces personnes.
Dans l’un des derniers sondages effectués, 55 %
des Français interrogés se sentent « décontractés » et 26% « totalement zen » lorsqu’ils
passent du temps au jardin ; 87 % d’entre eux
soutiennent que le lien avec la nature leur est
indispensable.
• Ehpad St Rémy (Nancy)
Il a été aménagé en 2013 avec la société spécialisée Terramie, un jardin sécurisé pour les
malades atteints d’Alzheimer, constituant selon
le directeur un environnement non agressif qui
apporte un certain confort de la sérénité et favorise les relations sociales.
Le concept du jardinage en tant qu’approche
thérapeutique est apparu à la fin du 18ème
Siècle aux Etats Unis. Il a ensuite été reconnu
et largement utilisé dans d’autres pays comme
l’Angleterre, le Canada et le Japon.
L
es
principaux points
l’hortithérapie sont :
d’intérêt
de
• la stimulation des sens : l’objectif est de
réveiller les sens par la mémoire rappelant les
souvenirs d’enfance : la vue avec les différentes
couleurs ; l’ouie par le bruit du vent, le chant des
oiseaux ; l’odorat grâce au parfum des fleurs
et des herbes aromatiques, l’odeur de la terre
mouillée ; le goût par la dégustation des fruits et
des légumes ; le toucher avec la composition de
bouquets de fleurs, le contact des végétaux.
En France, le ministère de la Santé a récemment
recommandé cette thérapie non médicamenteuse pour les établissements accueillant des
patients relevant d’affections de type Alzheimer,
Parkinson ou Sclérose en plaques.
Une étude menée sur 2 ans par une association horticole canadienne sur des malades «
Alzheimer » a constaté une diminution de près
de 20 % d’incidents violents pour les patients en
contact avec des jardins.
Le déroulement des saisons et les différentes
étapes de la croissance des végétaux constituent
9
des repères dans le temps. Cette stimulation
permet de combattre les effets de la maladie et
ralentir l’évolution de la dégradation.
née, la moitié des personnes accueillies peut en
bénéficier sous forme d’ateliers du type plantations, soit environ une quarantaine de personnes
par an, en excluant celles qui ne sont pas intéressées par l’activité.
• se libérer : le jardin devient un but, tend vers
une concentration et diminue ainsi la sensation
d’errement, caractéristique de la maladie
d’Alzheimer.
C
omment il fonctionne ?
Dès que le temps le permet, les ateliers jardinage sont mis en place une ou deux fois par
semaine et en amont les personnes accueillies
vont en sortie « achat » pour choisir les plantes,
les terreaux adaptés et renouveler le matériel ; le jardin est ensuite investi pour le plaisir
des sens lors d’ateliers mémoire ou ludiques
(déjeuners extérieurs), l’arrosage quotidien et
les cueillettes régulières, la décoration avec
par exemple, la confection de nichoirs pour les
oiseaux,la création d’une sculpture de bambous
peints ou de céramiques pour le jardin l’hiver.
• mieux dormir : la pratique du jardinage oblige
les malades à sortir, l’exposition à la lumière du
jour étant nécessaire pour faire le plein d’énergie
et favoriser le sommeil nocturne.
D’autre part, des ateliers peuvent être organisés périodiquement pour les activités liées au
jardinage, qui pourront être pratiquées par les
résidents : rempotage des plantes, bouturage,
arrachage des mauvaises herbes…
D
ans le Val d’Oise
Des jardins thérapeutiques ont été créés dans
plusieurs établissements du Val d’Oise par
exemple à l’hôpital de jour de l’hôpital Simone
Veil d’Eaubonne et les Ehpad du Plessis Bouchard
(accueil de jour),et des Montfrais à Franconville.
Q
u’est ce qu’on y cultive ?
Les fleurs et fruits selon les saisons sans oublier
les plantes aromatiques : persil thym, menthe,
ciboulette, lavande.
Les personnes accueillies sont ravies de jardiner
en toute sécurité avec du matériel et des supports adaptés et pouvoir apprendre les bases du
jardinage et les « astuces » à l’équipe d’encadrement, inversant la relation habituelle d’aide du
soignant vers le malade.
Des contacts ont été pris avec l’ergothérapeute
responsable de l’accueil de jour de l’Ehpad
Zemgor à Cormeilles en Parisis, Mme Delphine
DUBOIS, concernant le fonctionnement du jardin ouvert en septembre 2010, avec une capacité
de 12 places pour une majorité de patients «
Alzheimer ».
Elles sont également davantage contentes d’être
en plein air lorsqu’elles participent à un atelier
mémoire à l’extérieur, la lumière du jour produisant un effet bienfaisant sur la personne âgée
qui a rarement l’occasion de sortir lorsqu’elle
est à la maison.
Q
ui s’en occupe ?
Les ateliers autour du jardin sont proposés à l’ensemble des personnes accueillies soit environ 70
personnes différentes par an. L’encadrement est
constitué par l’équipe soignante (aide médicopsychologique, aide soignante et agent hôtelier)
qui participe également à l’élaboration des activités avec un psychologue et l’ergothérapeute.
L’aménagement de jardins thérapeutiques
nécessite cependant un investissement important en moyens financiers et humains. Certains
organismes comme l’association Jardins et
Santé et la Fondation Georges Truffaut organisent des concours avec l’attribution de prix
pour soutenir la création et le développement de
ces jardins.
Rémy GUILLAUMIE
Membre du CODERPA
Le service de maintenance de l’établissement
intervient pour le retournement de la terre au
printemps et la tonte de la pelouse.
C
ombien en profite ?
Le jardin étant utilisé environ 6 mois dans l’an-
10
Vos droits
O
bservatoire les réclamations reçues en
2014
En 2014, le Conseil départemental du Val
d’Oise et la Délégation Territoriale de l’Agence
Régionale de Santé ont reçu 49 réclamations,
principalement par courriers, contre 64 en 2013
(soit une baisse de 23%). L’année 2015 est également marquée par une baisse du nombre de
réclamations reçues.
LES RÉCLAMATIONS
EN EHPAD EN 2014
SUR LE VAL D’OISE
Ces réclamations concernaient 27 des 81 établissements implantés sur le Département, en
majorité des établissements privés à but lucratifs, contrairement à l’année précédente.
Les Etablissements d’Hébergement pour
Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) ont
vocation à accueillir et à proposer aux personnes
en perte d’autonomie, souvent polypathologiques, une prise en charge personnalisée dans
un lieu de vie collectif.
Ce sont principalement les familles des résidents qui écrivent, bien qu’en 2014 certaines
réclamations aient été déposées par les représentants des Conseils de Vie Sociale ou quelques
professionnels extérieurs, très rarement par un
résident lui-même.
La qualité des services de ces établissements
s’est largement développée ces dernières
années, mais il se peut que certaines difficultés
marquent encore la prise en charge du résident.
5 des 49 réclamations avaient été transmises
par la plateforme 3977 aux services du Conseil
départemental, son relais local.
La loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale
et médico-sociale donne des moyens supplémentaires aux résidents et à leurs familles pour
s’exprimer et faire respecter leurs droits en
institution : Charte des droits et libertés de la
personne accueillie, contrat de séjour, Conseil
de Vie Sociale,… A ces outils s’ajoutent les
moyens internes proposés par chaque établissement quant à la gestion d’éventuelles doléances
(cahier de suggestion, fiches de signalement,
enquête de satisfaction, demande de rendezvous, etc.).
Les dysfonctionnements évoqués portent principalement sur un turn-over de personnel, une
désorganisation dans la prise en charge médicale, ou un défaut dans l’entretien des locaux ou
la gestion du linge.
Une réponse écrite est apportée systématiquement au requérant, après instruction de sa
réclamation. Lorsqu’un dysfonctionnement est
pointé, il est discuté avec le gestionnaire et peut
faire l’objet d’une recommandation ou d’une
injonction (réorganisation du temps de travail,
recrutement des effectifs autorisés, amélioration de la traçabilité des soins,…)
Les résidents et leurs familles peuvent faire
part des dysfonctionnements qu’ils constatent
aux représentants du Conseil de Vie Sociale,
ou, lorsque la communication semble rompue
avec l’équipe de soins et l’équipe de direction,
solliciter des recours externes comme la personne qualifiée ou les autorités de contrôle et de
tarification de l’établissement, dont le Conseil
départemental.
Ces données sont utilisées également dans le
cadre du renouvellement des conventions tripartites des EHPAD, les échanges réguliers entre
services et avec les gestionnaires, permettent
d’avoir une double vue sur le fonctionnement
des établissements et ainsi une perception plus
précise de la qualité des prestations proposées.
Afin d’analyser les types de dysfonctionnements
récurrents dans ces établissements, et dans la
mesure du possible de les anticiper, un observatoire des réclamations a été créé en 2012 par la
Direction des Personnes Agées (Conseil départemental 95) qui fait l’objet d’un rapport annuel.
11
C
omment déposer une réclamation
En premier lieu, le résident ou sa famille doit interpeller la Direction de l’établissement, son équipe
d’encadrement, ou le Conseil de Vie Sociale afin
de signaler le ou les dysfonctionnements.
Pour déposer une réclamation :
Conseil Départemental du Val d’Oise
Direction des Personnes Agées - Bâtiment I
2 avenue du Parc
Dans le cas où le requérant n’a pu obtenir satisfaction auprès de l’établissement, il peut donc
s’adresser au Conseil départemental ou, si
le dysfonctionnement constaté concerne plus
spécifiquement la prise en charge médicale
du résident, directement aux services de la
Délégation Territoriale de l’Agence Régionale de
Santé.
CS 20201
95032 CERGY PONTOISE CEDEX
www.valdoise.fr/11987-deposer-une-reclamation.htm
Les deux instances instruisent conjointement
les réclamations, ils se rapprochent de l’établissement pour reprendre les éléments de
dysfonctionnement.
Rédacteurs : Jean-Marie BONTEMPS - Membre du CODERPA, Olivia WERMUTH - Chargée de mission
évaluation et démarche qualité dans les établissements - Direction des Personnes Agées,
Gwénola FERRAN, Chef du Service Support, Qualité, Information - Direction des Personnes âgées
Conseil départemental du Val d’Oise, Rémy GUILLAUMIE - Membre du CODERPA,
Françoise Lorentz - Coordonnatrice du REGIES-95
Pour vous abonner à cette lettre d’information, pour réagir sur un article,
pour en savoir plus ou pour faire connaître une initiative
CODERPA 95
Conseil départemental du Val d’Oise
2 avenue du Parc - CS 20201 CERGY - 95032 CERGY PONTOISE CEDEX
TÉL. : 01 34 25 39 04 - FAX : 01 34 25 36 97
[email protected] / www.valdoise.fr
Conseil départemental du Val d’Oise
2 avenue du Parc
CS 20201 CERGY
95032 CERGY PONTOISE CEDEX
tél. : 01 34 25 30 30
fax : 01 34 25 33 00
[email protected]
www.valdoise.fr
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CODERPA
Conseil départemental du Val d’Oise - Direction de la Communication - Février 2016
Olivia WERMUTH
Chargée de mission évaluation
et démarche qualité dans les établissements
Direction des Personnes Agées

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