Protection respiratoire contre les aérosols biologiques - BVS

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Protection respiratoire contre les aérosols biologiques - BVS
Agents biologiques
Protection respiratoire contre les aérosols
biologiques (bioaérosols)
Période : avril 2013 à août 2013
Jacques LAVOIE | [email protected]
Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail – Prévention des risques chimiques et biologiques
– Montréal – Québec, Canada
Mots clés : Appareil de protection respiratoire N95 jetable, Bioaérosol, Étanchéité, Masque médical, Programme
de protection respiratoire, Inconfort La majorité des moisissures et des bactéries sont de dimension respirable, soit d’environ 0,5 micromètre (µm(1)) jusqu’à 20 µm (1). Les
virus sont plus petits (<0,1 µm) (1). L’utilisation d’appareils de protection respiratoire (APR)(2) jetables pour se protéger des aérosols
biologiques (bioaérosols) a beaucoup augmenté ces dernières années. Mentionnons que cette utilisation est pertinente seulement si
les autres mesures de prévention (confinement des opérations, captage à la source, ventilation générale suffisante, etc.) ne sont pas
suffisamment efficaces. Les masques médicaux (MM)(3) et les APR(2) jetables sont utilisés par les travailleurs exposés, entre autres, le
milieu de la santé (2-8). Les études réalisées jusqu’à ce jour pour mesurer l’efficacité relative de ces deux types de protection sur le
terrain ont donné des résultats non concluants à cause des limites rencontrées dans les protocoles expérimentaux et dans leur mise
en œuvre. La protection respiratoire ne dépend pas seulement de l’efficacité de filtration des APR mais aussi de l’étanchéité au visage.
Dans cette note, la première publication a été choisie pour démontrer les faiblesses des études réalisées sur les comparaisons des
efficacités des APR et des MM pour protéger les travailleurs, la deuxième pour démontrer l’importance d’utiliser des APR bien ajustés
et la troisième sur l’importance de porter les APR pendant toute la durée du poste de travail. Ces trois publications démontrent que le
port de tout APR devrait être bien encadré par un programme de protection respiratoire adapté et efficace.
L’utilisation d’appareils de protection respiratoire
pour réduire l’inhalation des agents biologiques
aéroportés
Jansen L, Ettinger H, Graham S, Shaffer R, Huang Z. The use of
respirators to reduce inhalation of airborne biological agents. J Occup
Environ Hyg 2013:10 (8):D97-D103.
Résumé
Cette publication démontre les différences qu’il y a entre les MM
et les APR N95(4) jetables et identifie les considérations nécessaires
pour évaluer leurs performances efficacement. Bien que parfois
similaires en apparence, les MM et les APR N95 jetables n’ont pas
les mêmes fonctions. Les MM sont conçus pour empêcher les
microorganismes et les autres particules exhalées par le porteur
de contaminer par exemple un champ stérile (p.ex. plaie). Ils
peuvent aussi servir de barrière pour empêcher de se contaminer
avec les mains et contre la projection directe de gouttelettes. Les
MM ne sont pas conçus pour obtenir l’étanchéité avec le visage.
La fonction primaire des APR N95 est de réduire les expositions
du porteur aux particules inhalables et respirables. Ils doivent
être ajustés de façon à assurer la meilleure étanchéité possible
avec la peau. L’OSHA(5) spécifie les critères pour s’assurer de leur
étanchéité. Selon les auteurs de cette publication, cinq facteurs
doivent être considérés pour démontrer des différences dans les
niveaux de protection. Le premier concerne les différentes voies
d’exposition. La transmission par inhalation des bioaérosols n’est
qu’une des différentes voies d’exposition. Des gants, des tabliers
et des lunettes protectrices doivent également être portés
pour protéger les autres voies (peau, yeux). Le deuxième est le
manque de valeurs limites d’exposition. Les principes d’hygiène
industrielle pour les particules inertes devraient s’appliquer
aux particules biologiques, d’autant plus que des études ont
démontré que les particules biologiques sont filtrées de la même
façon que les autres particules. Le troisième facteur concerne
les expositions multiples à un agent infectieux. Il est essentiel
que le travailleur ne soit pas exposé en dehors du milieu dans
lequel il se protège (milieu de soins, par exemple). On ne peut
attribuer les infections contractées en dehors de ce milieu (dans
les lieux publics, au domicile…) à des mauvaises performances
des APR. Le quatrième concerne le facteur de protection effectif
(FPE)(6). Ce facteur tient compte du temps ou l’APR n’est pas porté
dans l’environnement contaminé. Si ce temps dépasse 50 %, le
facteur de protection caractéristique (FPC)(7) peut passer de 100
à deux. Le cinquième facteur est la présence d’un programme
de protection respiratoire. Aux États-Unis, l’OSHA demande aux
employeurs de mettre en place un programme de protection
respiratoire écrit afin de maximiser l’efficacité des APR. Jusqu’à
ce jour, aucune étude sur l’efficacité des appareils de protection
respiratoire n’a considéré ces cinq facteurs, ce qui explique
pourquoi des conclusions définitives sur la performance des
respirateurs à réduire la transmission des infections n’ont pu
être formulées. Les auteurs concluent qu’aucune protection
respiratoire significative contre les bioaérosols ne pourra être
réalisée sans la mise en place d’un programme de protection
respiratoire efficace et complet.
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Agents biologiques
Commentaire
Les APR N95 jetables approuvés par le NIOSH(8) sont conçus pour
retenir 95 % des particules ayant un diamètre aérodynamique
d’environ 0,3 µm (9). Ces dimensions sont considérées les plus
pénétrantes selon les essais réalisés sur des filtres (10). Les autres
particules plus grosses ou plus petites sont retenues encore plus
facilement. Il a été également mentionné dans le résumé que
l’OSHA spécifie les critères pour s’assurer de leur étanchéité.
Alors, pourquoi, jusqu’à présent, les études épidémiologiques
n’ont pu démontrer de différences dans l’efficacité de ces
APR lorsqu’on les compare avec les MM (11) ? Cette publication
apporte des réponses à cette question et aux questionnements
qu’avaient les scientifiques sur les efficacités des MM et des
APR N95. Elle donne également des arguments qui militent en
faveur d’un programme de protection respiratoire complet. Ce
programme doit tenir compte des essais d’ajustement annuels,
des essais d’étanchéité chaque fois que l’on porte un APR et
définir les procédures d’entretien de ces APR (12,13).
Détermination des pressions et de l’étanchéité
des appareils de protection respiratoire N95 en
forme de coque ou pliés à plats : une étude
stéréophotogrammétrique
Niezgoda G, Kim J-H, Roberge RJ. Flat fold and cup-shaped
N95 filtering facepeice respirator face seal area and pressure
determinations : A stereophotogrammetry study. J Occup Environ
Hyg 2013;10(8):419-24.
Résumé
Selon les auteurs de cette publication, la protection respiratoire
fournie par un APR jetable ne dépend pas seulement de son
efficacité de filtration mais aussi de son étanchéité. Cette
étanchéité dépend de différents facteurs dont la morphologie de
l’APR, la physionomie du porteur et la pression exercée par l’APR
au niveau du contact avec la peau du visage. Des discontinuités
de ce contact peuvent être responsables de fuites trois à cinq
fois supérieures à la pénétration directe à travers les filtres.
L’APR N95 jetable est le plus utilisé dans les industries et les
hôpitaux américains. Ces mêmes auteurs signalent qu’il y a
peu de données scientifiques sur les pressions exercées et les
surfaces de contact formant un joint étanche avec la peau du
visage lors d’utilisations réelles des APR. Ils proposent d’utiliser
la stéréophotogrammétrie (SPG)(9) pour caractériser l’étanchéité
de ces APR. Cette technique consiste en la réalisation de cartes
topographiques à partir de photographies, ici du visage,
permettant de déterminer la surface de contact entre le masque
et le visage de l’opérateur.
Vingt sujets (13 hommes et 7 femmes) ont participé à cette étude
qui a été approuvée par le comité d’éthique du NIOSH(9). Les
sujets ont commencé par suivre un test d’ajustement quantitatif.
Dans ce test, le rapport entre les concentrations ambiantes de
particules et celles à l’intérieur de l’APR doit être supérieur à
100 pour que celui-ci soit réussi. Six modèles d’APR (4 modèles
à coques et deux autres à plis plats) ont été testés. Seuls ceux
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ayant préalablement passé l’essai d’ajustement avec succès ont
été inclus dans l’étude. La pression moyenne exercée au niveau
de l’attache de l’APR est mesurée selon un protocole propre. Des
différences statistiquement significatives des pressions exercées
au niveau du joint APR-peau (p < 0,001) entre les modèles
à plis plats et ceux à coques ont été trouvées, mais aucune
différence significative pour la surface de contact. Également,
aucune différence significative n’a été trouvée dans les facteurs
d’ajustement si ce n’est que plus de sujets ont réussi les tests
d’ajustement en utilisant les modèles à plis plats. Les pressions
exercées sur le visage au contact de l’APR sont à l’origine des
plaintes courantes formulées par les utilisateurs, limitant ainsi,
à cause de l’inconfort, le port pour des périodes prolongées. Si
des APR ayant des pressions exercées plus faibles et, à protection
égale, sont plus confortables, les utilisateurs seront plus portés
à les utiliser. La capacité des APR N95 à plis plats à exercer
moins de pressions que ceux à coques, tout en offrant la même
protection, permet donc de les porter plus longtemps, assurant
une meilleure conformité. Les auteurs concluent que la SPG est
une technologie rapide, non invasive et relativement facile à
utiliser. Cette technique pourrait être utilisée afin de tester les
degrés d’inconfort exercés par d’autres APR.
Commentaire
L’un des intérêts de cette publication est d’obtenir des éléments
quantifiés de caractérisation du confort des N95 associés à
leur performance. Pour évaluer la performance, il a fallu que
les auteurs utilisent les essais d’ajustement définis dans les
programmes de protection respiratoire. La principale limite de
cette étude est le faible nombre de sujets, surtout celui qui a réussi
à passer les essais d’ajustement pour certains modèles évalués.
L’étude pourrait être poursuivie sur un panel plus large de sujets
et d’APR afin de montrer le lien éventuel entre l’augmentation
de la pression mesurée et celle du facteur d’ajustement, dans
une démarche d’amélioration de la protection respiratoire. De
même, malgré le très grand nombre de fabricants, seulement
deux types d’APR ont été retenus, ne permettant pas de conclure
sur d’autres types. Il serait intéressant de poursuivre l’étude en
intégrant d’autres modèles d’APR (p.ex. forme en bec de canard,
à plis, etc.). Une autre limite est que les pressions exercées sur
le joint APR-peau du visage ont été considérées uniformes et
seulement selon l’axe horizontal, alors qu’en réalité les autres
axes sont aussi impliqués. D’autres facteurs tels que les pressions
exercées sur les joints pliables dans l’APR n’ont pas été considérés.
Même si les pressions exercées ont une influence sur le confort
facial, cet aspect n’a pas été étudié, ce qui est une approche très
simplifiée de la distribution de pressions s’exerçant à l’interface
masque/visage.
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Agents biologiques
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Essai clinique aléatoire de trois options d’APR
N95 et de masque médial chez des travailleurs
de la santé
MacIntyre CR, Wang Q, Seale H, Yang P, Shi W, Gao Z, Rahman B,
Zhang Y, Wang X, Newall AT, Heywood A, Dwyer D. A randomized
clinical trial of three options for N95 respirators and medical masks
in health workers. Am J Respir Crit Care Med 2013;187(9):960-6.
Résumé
Cette publication fait la démonstration de la plus grande
efficacité des APR N95 jetables par rapport aux MM et vient
confirmer le quatrième facteur énoncé dans la première
publication sélectionnée de cette note, soit le temps ou
l’APR est porté dans une journée de travail. Une étude a été
entreprise dans des services d’urgence ou de pneumologie
d’une grande ville chinoise où les sujets ont été aléatoirement
classés en trois groupes. Le premier groupe portait des MM
toute la journée, le deuxième des APR N95 jetables d’une façon
ciblée et occasionnelle et le troisième des APR N95 jetables
toute la journée. Les sujets portant les APR N95 avaient fait
le test d’étanchéité. Tous les sujets avaient été aussi formés à
la réalisation de l’essai d’ajustement. Après quatre semaines,
les MRC(10), les symptômes grippaux, la présence de virus et le
portage de bactéries pathogènes dans les voies respiratoires
ont été évalués chez les sujets symptomatiques. Le taux des
MRC a été plus élevé chez les porteurs de MM toute la journée
(98 sur 572 ; 17 %), suivi de ceux du N95 à port ciblé (61 sur 516 ;
11,8 %) et de ceux du N95 toute la journée (42 sur 581 ; 7,2 %)
(p > 0,05). Le portage de bactéries dans les voies respiratoires
était le plus élevé pour les MM toute la journée (84 sur 572 ;
14,7 %), suivi des N95 à port ciblé (52 sur 515 ; 10,1 %) et des N95
toute la journée (36 sur 581 ; 6,2 %) (p = 0,02). Après ajustements
de facteurs confondants, la fréquence des maladies respiratoires
et du portage bactérien est demeurée significativement plus
faible pour les sujets utilisant le N95 toute la journée. Les auteurs
rapportent qu’aucun inconfort n’est rapporté par 52 % des MM,
62 % des N95 ciblé et 38 % des N95. Malgré une sensation de
confort plus faible chez les porteurs des N95, l’effet protecteur
demeure quand même plus élevé que dans les deux autres
groupes.
Ce même biais a également été mentionné dans leur première
publication (14). Malgré une sensation de confort moindre du
port du masque chez les N95, l’effet protecteur est plus élevé
que dans les deux autres groupes. Il est également mentionné
dans les méthodes que les sujets n’avaient le choix que d’un seul
modèle d’APR N95 jetable. Or, selon l’OSHA, le travailleur doit
avoir plus d’un choix de modèle et de taille. Toutefois, si ce biais
et limites étaient contrôlés, des différences significatives encore
plus grandes auraient probablement été obtenues. Au sujet de
la notion d’inconfort, une étude dans le milieu de la santé a
démontré que sur une durée de huit heures le port d’un APR N95
jetable muni d’une valve au centre, était le plus confortable, suivi
des MM qui l’étaient moyennement (15).
Conclusion générale
Ces trois publications, l’une sur les différences qu’il y a
entre les MM et les APR jetables et sur les paramètres
de comparaison à considérer, l’autre sur l’utilisation
de la SPG comme technique servant à évaluer les
performances et diminuer les inconforts ressentis par
les porteurs d’APR et la dernière sur l’efficacité du port
pendant tout la durée du travail d’un APR N95 jetable
bien ajusté ont tous démontré la supériorité de l’APR N95
jetable lorsqu’on le compare aux MM. Elles démontrent
également que des essais d’ajustement réalisés à des
intervalles réguliers qui permettent de choisir le bon
équipement et les essais d’étanchéité chaque fois qu’on
le porte sont essentiels. Elles permettent de comprendre
l’importance d’encadrer le port d’un APR avec un
programme de protection respiratoire efficace. Même
si à l’origine l’APR est très performant et confortable,
son efficacité va diminuer, voire disparaître en absence
des applications des éléments de ce programme. Pour
l’inconfort causé par le port des APR dans le milieu de la
santé, il semblerait que cette réticence ait été beaucoup
amplifiée si l’on se fie à une étude qui a démontré que
le port d’un APR jetable muni d’une valve était plus
confortable après huit heures qu’un MM.
Commentaire
Cette publication vient confirmer certains résultats énoncés dans
la première publication. Le nombre de sujets y ayant participé
(1 669 infirmières et médecins) provenant de 19 hôpitaux
différents est suffisamment grand pour pouvoir obtenir un niveau
de signification statistique suffisant. Elle démontre que le MM
est moins efficace que le N95 à port ciblé qui est moins efficace
que le N95 porté toute la journée. Cette publication possède
également certaines limites qui méritent d’être mentionnées.
Le suivi de quatre semaines consécutives constituait une limite
à cause de l’apparition saisonnière des pathogènes. Un autre
point intéressant a trait au confort du port du masque, déclaré
par les sujets, qui est souvent une cause de biais dans les études.
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Agents biologiques
General conclusion
These three publications, one on the differences between
MM and disposable respirators and on the comparison
parameters to be considered, the next on the use of SPG as
a technique for evaluating performances and for reducing
the discomfort of respirator wearers, and the last one on
the effectiveness of wearing a well-fitting N95 disposable
respirator throughout the work shift shown the superiority
of the N95 disposable respirator on the medical mask.
Fit tests performed at regular intervals that allow the
proper equipment to be chosen, and seal tests performed
each time that the respirator is worn are essential. These
publications demonstrate the importance of supporting
the wearing of a respirator with an effective respiratory
protection program. Even if the respirator performs very
well and is comfortable initially, its effectiveness will
decrease, and even disappear without all the aspects
of this program. For the discomfort caused by wearing
respirators in the health community, this reticence seems
to have greatly increased since in practice, one study has
demonstrated that a disposable N95 respirator equipped
with a valve was much more comfortable after 8 hours
that an medical mask.
Lexique
(1) µm : Micromètre (10-6 mètre)
(2) APR : Appareil de protection respiratoire
(3) MM : Masque médical, Medical mask
(4)N95 : 95 % des particules les plus pénétrantes (entre 0,1 et
0,5 µm) sont retenues par ces filtres
(5)OSHA : Occupational Safety and Health Administration
américain
(6) FPE : Facteur de protection effectif
(7) FPC : Facteur de protection caractéristique
(8)NIOSH : National Institute of Occupational Safety and Health
américain
(9)SPG : Stéréophotogrammétrie. À partir d’images photo­
graphiques prises à différentes positions, cette technique
permet, à partir de l’estimation du nombre de points selon
les trois axes (x, y et z), de reproduire une image en 3D
(10)MRC : Maladies respiratoires cliniques. Traduction libre de
Clinical Respiratory Illness (CRI).
Publications de référence
(1) Birkner JS, Colton CE. Respiratory protective equipment. In :
Rose V, Cohrssen B, eds. Patty’s Industrial Hygiene. 6th ed.
New York : Wiley, 2010 :1169-1233.
(2) Lavoie J, Alie R. Determining the characteristics to be
considered from a worker health and safety standpoint in
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Jacques LAVOIE
household waste sorting and composting plants. Ann Agric
Environ Med 1997;4(2):123-8.
(3) Lavoie J. Évaluation de l’exposition aux bioaérosols
dans les stations de traitement des eaux usées. Vecteur
Environnement 2000;33(3):43-50.
(4) Lavoie J, Dunkerley CJ. Assessing waste collectors’exposure
to bioaerosols. Aerobiologia 2002;18(4):277-85.
(5) Lenhart SW, Schafer MP, Singal M, et al. Histoplasmosis.
Protecting worker at risk. Revised edition, Centers for
Disease Control and prevention and National Institute for
Occupational Safety and Health, Cincinnati, OH, Publication
No. 2005-109, 2004, 32 p.
(6) Lenhart SW, Seitz T, Trout D, et al. Issues affecting respirator
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emphasis on healthcare settings. Applied Biosafety
2004;9(1):2-36.
(7) Lee S-A, Adhikairi A, Grinshpun SA, et al. Respiratory
protection provided by N95 filtering-facepiece respirators
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(8) Lavoie J, Guertin S. Evaluation of health and safety risks
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Manage Assoc 2001;51(3):352-60.
(9) Hanley JT, Ensor DS, Smith DD, et al. Fractional aerosol
filtration efficiency of in-duct ventilation air cleaners. Indoor
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(10)Ruzer LH, Harley NH. Aerosol handbook. Measurement,
dosimetry and health effects. CRC Press, New York, 2005,
709 p.
(11) Loeb M, Dafoe N, Mahony J, et al. Surgical mask vs N95
respirator for preventing influenza among health care
workers. JAMA 2009;302(17):1865-71.
(12)Lavoie J, Cloutier Y, Lara J, et al. Guide sur la protection
respiratoire contre les bioaérosols. Recommandations sur le
choix et l’utilisation. Études et recherches, rapport RG-497,
Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité
du travail, Montréal, Québec, 2007, 30 p.
(13) Yassi A, Bryce E. Protecting the faces of health care workers :
knowledge gaps and research priorities for efective
protection against occupationally acquired respiratory
infectious diseases. The Change Fondation, Ontario Hospital
Association and Occupational Health and Safety Agency for
Healthcare in BC, Canada, 2004, 103 p.
(14)MacIntire CR, Wang Q, Cauchemez S, et al. A cluster
randomized clinical trial comparing fit-tested and non
fit-tested N95 respirators to medical masks to prevent
respiratory virus infection in health care workers. Influenza
Other Respir Viruses 2011;5:170-9.
(15)Shenal BV, Radonovich Jr LJ, Cheng J, et al. Discomfort and
exertion associated with prolonged wear of respiratory
protection in a health care setting. J Occup Environ Hyg
2012:9(1):59-64.
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Agents biologiques
Protection respiratoire contre les aérosols biologiques (bioaérosols)
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Revues de la littérature
Fisk WJ. Health benefits of particle filtration. Indoor Air 2013 ;
online version.
Institut national de recherche et de sécurité (INRS). Appareils de
protection respiratoire et métiers de la santé. Fiche de sécurité
ED 105, INRS, Paris, France, 2003, 4 p.
Institut national de recherche et de sécurité (INRS). Les agents
biologiques. Fiche pratique de sécurité ED 117, INRS, Paris, France,
2004, 4 p.
Institut national de recherche et de sécurité (INRS). Risques
infectieux en milieu de soins. Masques médicaux ou appareils de
protection respiratoires jetables : quel matériel choisir ? Édition
INRS ED 4136, INRS, Paris, France, 2 p.
American Conference of Governmental Industrial Hygienists
(ACGIH). Bioaerosols : Assessment and control. ACGIH, Cincinnati,
OH, 1999, 322 p.
Goyer N, Lavoie J, Lazure L, et al. Les bioaérosols en milieu de
travail : guide d’évaluation, de contrôle et de prévention. Études
et recherches, rapport T-23, Institut de recherche Robert-Sauvé
en santé et en sécurité du travail, Montréal, Québec, 2001, 72 p.
Ciotti C, Pelissier G, Balty I, et al. La protection respiratoire du
personnel dans les établissements de santé : enquête GÉRESINRS 2008. Études et enquêtes, Documents pour le médecin du
travail 2009 ;119:325-36.
Balty I. Appareils de protection respiratoire et bioaérosols : quelle
est l’efficacité des médias filtrants ? Hygiène et sécurité au travail
2010 ;221:53-61.
Société Française d’Hygiène Hospitalière. Recommandations
nationales – Prévention de la transmission croisée par voie
respiratoire : air ou gouttelettes – Recommandations pour la
pratique clinique, 2013, 60 p.
Autres publications identifiées
Harnish DA, Heimbuch BK, Husband M, et al. Challenge of N95
filtering facepiece with viable H1N1 Influenza virus. Infect Control
Hosp Epidemiol 2013;34(5):494-9.
Cette publication du domaine de la santé n’a pas été choisie car
elle car elle concerne uniquement la filtration des virus et traite des
performances en laboratoire de cinq modèles différents d’APR N95
approuvé par le NIOSH pour retenir des virus viable d’Influenza
H1N1. Elle a le mérite d’avoir considéré dans son choix deux modèles
contenant dans leurs filtres des substances biocides. Peu importe le
modèle évalué, ils ont tous retenu 95 % et plus les virus et, ce, pour
deux débits (85 L/min et 170 L/min). Un des modèles contenant
un biocide a même eu des résultats supérieurs qui sont plutôt
associés à ses propriétés physiques. Encore une fois, les auteurs
insistent sur le fait qu’il faut absolument que les APR soient bien
ajustés au visage (au support dans ce cas-ci) pour être efficace,
d’où l’importance d’un programme de protection respiratoire bien
encadré.
Bessenen M, Savor-Price C, Simberkoff M, et al. N95 Respirators
or surgical masks to protect healthcare workers against
respiratory infections : are we there yet ? J Respir Crit Care Med
2013;187(9):904-5.
Nous sommes en présence d’une publication intéressante qui
discute, entre autres, des résultats de la troisième publication
retenue dans cette note. Après avoir décrit les recommandations
depuis le début des années 80 qui ont consisté à conseiller les
APR et ensuite les MM et revenir aux APR et reculer, les auteurs
mentionnent qu’il n’y a pas assez d’études dans ce milieu pour
choisir lequel des deux types de protection doit être porté. Ils
signalent que les résultats de MacIntire et coll. amènent des
informations très pertinentes mais que, malheureusement, le
milieu de la santé se demande encore une fois, quel genre de
protection ses membres doivent utiliser à cause, surtout, des
inconforts qu’occasionnent les APR. Or, si l’on se fie à l’étude
de Shenal et coll., un APR N95 muni d’une valve est encore plus
confortable qu’un MM (14).
Mansour MM, Smaldone, G. Respiratory source control versus
receiver protection : impact of facemask fit. J Aerosol Med Pulm
Drug Deliv 2013;26(3):131-7.
Dans cette publication réalisée encore une fois pour le milieu de
la santé, les auteurs ont choisi d’intervenir en laboratoire sur la
source et mettre un MM ajusté avec de la vaseline et regarder les
expositions reçues par le travailleur. Évidemment, les expositions
étaient plus faibles pour le receveur. Bien que cette étude ne
prouve pas la valeur réelle du contrôle à la source, elle prouve
que ce contrôle est un facteur qui ne devrait pas être ignoré car,
dans ce cas, le port d’un APR pourrait être évité. Toutefois, c’est
difficilement réalisable pour des cas réels et c’est d’ailleurs la raison
pour laquelle je ne l’ai pas inclue dans cette note.
Conflits d’intérêts
Les auteurs déclarent :
 n’avoir aucun conflit d’intérêts ;
 avoir un ou plusieurs conflits d’intérêts.
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