L. YO IV- S F» O JEiT Prière à nos correspondants de n`écrire que

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L. YO IV- S F» O JEiT Prière à nos correspondants de n`écrire que
L. YO IV- S F» O JEiT
rou. — 1. Best Lad (Grundy), 2. Salamine (Fordred), 3. Martha II (Bowen).
Non placés : Pensez-Y, Thibet, Mondovi, Sérail, La Musique,
Reine Jeanne, Tek Tek.
Gagné de 2 longueurs, le 3" à 2 longueurs.
Pari mutuel : Best Lad, pesage, 14.50, placé 7 fr. ; pelouse, 16.50
et 7.50.
Salamine, placé 24.50 et. 18 fr.
Martha 11, 7.50 et 6.50.
Prix de la Société d'Encouragement (hors série. — Handicap), 5.000 francs. — Distance : 2.800 mètres environ. — Ecurie
Bartholomew : 1. Clodomir (Lamartine), 2. Sémiramis (Castaing, 3. Comédie (Brennan).
Non placé : Serpent.
Gagné d'une longueur, le 3" à 4 longueurs.
Pari mutuel : Ecurie Bartholomew, gagnant 14.50, pelouse 14 fr.
Clodomir, placé, 15 et 19.50.
Sémiramie, placé 11 .50, 11.50.
Prix de clôture, 2.000 francs. —- Distance : 2.400 moires environ. — Vistola (Bridgeland), 2. Marjolaine (Grunny), 3. Rougeur (Robson).
Gagné de 4 longueurs, le 3» à une longueur et demie.
Pari mutuel : Vistola, gagnant, 10.50; pelouse, 10.50.
Les Griffons Guerlain
Les griffons Guerlain ne forment pas une race à part, mais
ne sont tout simplement, que des griffons français sélectionnés nar un amateur convaincu, grand chasseur au chien d'arrêt.
M. Guerlain, qui aimait passionnément ce genre de chasse,
avait, en effet, trouvé que le grillon était, parmi les chiens
français, celui qui se prêtait le mieux à la chasse en plaine,
ainsi qu'à la chasse au bois, et qui lui donnait ainsi toute satisfaction.
Il se mit donc à élever cette race, à la perfectionner et, de
1881 à 1892, il fut un héte assidu de nos expositions de Paris,
où il remporta : six premiers prix, sept deuxièmes prix, un
troisième et deux prix d'élevage, dont un avec les compliments du jury en 1888.
H voulut, également prouver que ses chiens n'étaient pas seulement des beaux animaux, mais qu'ils possédaient aussi, à un
1res haut degré, de précieuses qualités en chasse et, un des
premiers en France, il suivit assidûment nos field-lrials.
Il remporta successivement, avec ses chiens Saquine et Garçon, le !"'' prix à Esclimont en 1888, le 2« prix en Normandie
et le l« prix au Boulleuame et, en 1892, le 1" prix à Dieppe.
Voici, d'après M. Guerlain, les origines de sa race de chiens.
« Avant l'introduction des chiens anglais, qui r.e remonte
guère plus haut qu'en 1856, il y avait dans la Somme, aux environs d'Abbeville, quatre races de chiens assez répandues :
In grand braque tricolore, très beau, que l'on voyaitchezles
gros propriétaires et dans les châteaux.
Un épagneul à poil peu soyeux, qui se trouvait dans les terres, entre Saint-Valéry et Eu.
Deux races de chiens très répandues sur les grèves, dans les
marais, parmi les huttiers.
Un barbet, ou griffon laineux.
Un griffon presque poil ras, mais très dur, avec des moustaches, connu dans le pays sous le nom de barbe sale, nom qui;
Ion retrouve dans de vieux ouvrages de chasse.
Les barbes sales, très fins de nez, servaient surtout en
plaine, à la chasse à la bécassine et à la chasse de jour au
marais.
Le barbet, ou griffon laineux, était le vrai chien du hutfier
de la chasse de nuit.
Ces deux variétés étaient presque toujours mélangées entre
elles, sans qu'on y attachât d'importance, les chasseurs du
pays étant peu regardants sous ce rappert.
A Noyelles, cependant, la race mélangée à été conservée avec
grand soin. Mais jusqu'en 1872 ou 1874, il y avait dans chaque
portée des barbes sales et des barbets.
Ce défrut se retrouve encore daus nos chiensqui proviennent
des chiens griffons de Picardie 1863-1864 et d'un chien griffon
du marquis de Cherville 1869-1870. »
Ce chien dont parle M. Guerlvm, et qui sortait du chenil de
M. de Cherville, avait du sang de pointer, car son propriétaire
avait fait un croisement avec un chien de cette race deux ou
trois générations auparavant.
Il y aurait donc une parcelle de sang étranger dans l'élevage
de M. Guerlain, mais il est certain que si ce croisement a pu
améliorer dans une certaine mesure le nez de ses chiens, il
n'a modifié ni le type du chien, qui se reproduit invariablement griffon, ni sa manière de chasser, qui est des plus
calmes.
Nous avons tous pu admirer, aux flelds trials, la souplesse
de ces chiens, croisant tranquillement, à peu de distance de
leur maître, portant le nez haut, coulant prudemment le gibier
et si intelligent pour le trouver. C'est bbn là, en e ffét, le lype
du vrai chien de chasse français.
La race des griffons Guerlain ne diffère en rien, comme structure, des autres griffons français et même des griffons Kôrthals, ainsi qu'on peut s'en rendre compte par le portrait de
Pouf publié en 1892.
Où ils diffèrent, c'est que M.Guerlain a adopté la couleur
blanche et orange, qui est, en effet, beaucoup plus pratique
pour la chasse au bois, et encore les Allemands admettent cette
couleur pour les Korthals.
L'inconvénient des griffons Korthals et des griffons Boulet,
qui sont les premiers marron et gris, les seconds feuillemorte, c'est que, quand ils tombent on arrêt sous bois, on ne
[es distingue pas facilement, et cela peut également gêner pour
tirer quand on ne voit pas très distinctement son chien, tandis
que les chiens blanc et orange tranchent franchement sur la
couleur du bois.
Le seul reproche que j'ai fait plusieurs fois à la race de
M. Guerlain est d'avoir quelquefois des chiens un pou enlevés
et pas assez étoffés et d'avoir souvent le poil un peu mou.
C'est probablement pour remédiera cet inconvénient que cet
intelligent éleveur eut recours à un croisement de Korthals, et
c'est de ce croisement qu'est sorti Garçon, qui a gagné le fieldtrial de Dieppe et qui était marron et gris, et quelques autres
chiens de son élevage, tels que Queen et Quèsaco, qui sont
marron et blanc.
Mais il revint aussitôt à sa couleur favorite et, actuellement
sauf les deux chiens précités, tous les chiens deson élevage qui'
se trouvent chez lui et dans sa famille sont de nouveau blanc et
orange.
Dans l'intérêt des chiens français, je me permettrai de faire un
reproche à M. Guerlain, c'est d'avoir précieusement conservé sa
race dans sa famille et chez ses amis, cequi fait qu'actuellement
l'élevage de M. Korthals est répandu partout en France, tandis
que celui de M. Guerlain, qui est tout aussi bon, est presque
complètement ignoré, aujourd'hui surtout où nous n'avons plus
le plaisir de Je voir figurera nos expositions.
Maisjesuis persuadéque si des amateurs sérieux s'adressaient
à cet éleveur si aimable, il se ferait un véritable plaisir de leur
faciliter l'élevage, soit en leur donnant des saillies, soit même
des chiots.
J. DE CONINCK.
Prière à nos correspondants de n'écrire que sur un
seul côté de leur feuillet..