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Décembre 2014 MÉDIAS SUISSES Association des médias privés romands Avenue de Florimont 1, CH-­‐1006 Lausanne Téléphone 021 343 40 90, Fax 021 343 40 99 www.mediassuisses.ch, [email protected] S O M M A I R E 3
Presse romande 14 Presse suisse 24 Presse internationale 25 Union européenne 26 La Poste 27 Publicité 29 Autres médias 37 Droit 39 Conseil de la presse Impressum ¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ MÉDIAS SUISSES-­‐Info : Bulletin officiel de MÉDIAS SUISSES -­‐ Association des médias privés romands Av. de Florimont 1, 1006 Lausanne Tél. : 021 343 40 90 -­‐ Fax : 021 343 40 99 Rédaction : Daniel Hammer (rédacteur responsable) Copyright : Reproduction autorisée avec mention de la source ¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ 2 d'un débat sur un enjeu, national de préférence. L'éditorial devient quotidien, une page forum sera animée par quelques personnalités. PRESSE ROMANDE Décès du journaliste Bernard Béguin à l'âge de 91 ans Une revue de l'actualité de la semaine est prévue dans les éditions du samedi. Le ton se veut impertinent et décalé. Le journal entend également mettre régulièrement « sur le grill » celles et ceux qui font l'actualité valaisanne au travers d'une interview de deux pages. L e journaliste genevois Bernard Béguin, ancien chef des programmes de la TSR et rédacteur en chef du Journal de Genève, s’est éteint dans la nuit du 31 juillet au 1er août 2014. Il avait 91 ans. Le quotidien veut aussi conserver un lien avec la partie germanophone du canton et mieux la faire connaître aux francophones. La rubrique « Das Frühstück » donnera chaque semaine la parole à une personnalité haut-­‐valaisanne pour évoquer l'actualité et la réalité de la partie germanophone du canton. (ats) Bénédicte et Valott, nouveaux dessinateurs de presse de 24 Heures Bernard Béguin a été chef des programmes de la Télévision suisse romande (TSR) de 1970 à 1973 puis adjoint du directeur régional jusqu’en 1986. Journaliste émérite, spécialiste de politique internationale, il fut également l’auteur de chroniques pour la radio et la télévision, notamment dans le cadre des émissions « Carrefour » et « Continents sans visa » de la TSR. Bernard Béguin a mené la première partie de sa carrière au Journal de Genève comme rédacteur de politique étrangère, puis comme rédacteur en chef dès 1959. Chargé d'un cours d'éthique journalistique à l'université de Neuchâtel de 1984 à 1988, il en a tiré un ouvrage de référence « Journaliste, qui t’a fait roi ? » paru en 1988. D eux dessinateurs, une femme et un homme, prendront le relais de Burki pour croquer l'actualité dans le quotidien 24 Heures. Bénédicte prendra son crayon en semaine, alors que Valott apportera son regard acéré dans les pages du samedi. Le premier dessin de Bénédicte a été publié le 2 septembre. Née à Lausanne, Bénédicte Sambo a été formée à l’Ecole de recherche graphique de Bruxelles. Enseignante à l’école d’arts graphiques de Lausanne, elle s’installe ensuite à Genève. Ces dernières années, elle a publié ses dessins dans Le Courrier, mais aussi dans L’Hebdo, et dans le journal satirique Vigousse, avec lequel elle poursuit sa collaboration. Le Genevois a également présidé de 1991 à 1993 l'Autorité indépendante d'examen des plaintes en matière de radio-­‐télévision. Il dut sa notoriété à la pertinence et à la grande rigueur journalistique de ses éditoriaux de politique étrangère et de ses commentaires, conclut la RTS dans son communiqué. (ats) Lifting de rentrée pour Le Nouvelliste Jaques Vallotton, dit Valott, maître de la caricature « grandes gueules », retourne à la presse quotidienne, des années après avoir travaillé au Matin. Depuis une quinzaine d’années, ce Combier s’est concentré sur ses créations graphiques et sa passion pour les symboles suisses, de la vache Mumu Cow, aux t-­‐
shirts Born2b, en passant par le « Nainconnu ». (ats) Le Messager boiteux change de rédacteur en chef L e quotidien valaisan Le Nouvelliste a connu un lifting pour la rentrée avec sa nouvelle équipe dirigeante. Le but de la nouvelle équipe est de dynamiser le contenu du quotidien. « Nous n'avons rien touché à ce qui fait la force de ce journal depuis plus de cent ans », a écrit le rédacteur en chef Vincent Fragnière dans l'édition du 18 août 2014. « Nous avons voulu le rendre plus riche, plus dynamique, plus intelligent ». L e rédacteur en chef du Messager boiteux Roger Simon-­‐Vermot, 73 ans, passe le témoin au journaliste de L'Illustré Marc David. Concrètement, les partis politiques auront une page hebdomadaire à leur disposition, autour 3 Les premiers numéros de l'édition 2015 ont été vendus, comme le veut la tradition, à la criée le dernier samedi du mois d'août au marché folklorique de Vevey. Depuis 1708, l'Almanach circule en Suisse romande. Promesses Marc Walder, directeur général du groupe Ringier, a promis que la direction du quotidien genevois restera en Suisse romande et a assuré que Ringier était « prêt à investir pour garder et améliorer la qualité » du titre. Roger Simon-­‐Vermot s'est occupé pendant quinze ans de l'Almanach. Sous son règne, ce journal annuel s'est étoffé d'un tiers de pages : il en compte actuellement 182. Début juillet, la Société des rédacteurs et du personnel du journal a demandé à l'éditeur d'ouvrir rapidement des discussions avec les employés et a averti qu'une nouvelle coupe dans les effectifs menacerait le projet éditorial. Aux dictons et autres rendez-­‐vous traditionnels, il a ajouté de nouvelles rubriques, consacrées à la BD, à la cuisine et aux artistes suisses. L'Almanach s'achète sur les marchés où un vrai messager boiteux, Jean-­‐Luc Sansonnens, le vend. Ce dernier prévoit d'ailleurs d'officier à la Fête des Vignerons en 2019. Fusion en question Un éventuel rapprochement entre les rédactions du Temps et de L’Hebdo serait la pierre d'achoppement contre laquelle se sont heurtées les discussions menées entre le Cercle des Amis du Temps et Ringier. L'association se disait prête à mettre 8 millions de francs dans le développement du titre. On peut aussi acheter l'Almanach en kiosque, dans quelques librairies, bureaux de Poste et grandes surfaces en Suisse romande. (ats) Feu vert de la COMCO pour le rachat du Temps par Ringier Une offre rejetée début juillet par l'éditeur zurichois, affirmait que les Amis du quotidien posaient des conditions trop contraignantes au vu de la situation difficile que traversent les médias actuellement. L a Commission de la concurrence (COMCO) a donné son feu vert le 28 août 2014 pour le rachat du quotidien romand Le Temps par l'éditeur Ringier. Elle a renoncé à ouvrir une enquête approfondie, a indiqué Patrick Ducrey, porte-­‐parole de la COMCO, confirmant une information parue le 6 septembre 2014 dans La Liberté. Dans son communiqué, le Cercle répliquait que les discussions avaient été rompues, parce que Ringier posait comme condition sine qua non la fusion des rédactions du Temps et de L'Hebdo et leur regroupement à Lausanne. Daniel Pillard avait réfuté ces propos. Seules des « synergies » sont recherchées, selon lui. (ats) Le rachat des parts de Tamedia par le groupe zurichois ne contrevient donc pas à la loi sur les cartels, estime la COMCO. Le Temps a été mis en vente en octobre 2013 par ses propriétaires majoritaires, les groupes de presse Ringier et Tamedia. Le passage au « paywall » se fait avec plus ou moins de succès T andis que la presse écrite perd des lecteurs, elle essaie de les reconquérir sur les plates-­‐formes Internet. Le passage au « paywall » se fait avec plus ou moins de succès selon les titres. Problème : les ressources restent marginales, car la pub est « bradée » sur Internet, estime Louis Ruffieux, rédacteur en chef de La Liberté. Plusieurs repreneurs s'étaient montrés intéressés et avaient fait des offres de rachat. Parmi eux se trouvaient le Cercle des Amis du Temps, le quotidien L'Agefi, la société Medien VielFalt Holding de Christoph Blocher et Tito Tettamanti, ainsi que le patron de Hublot Jean-­‐Claude Biver. En Suisse romande, Le Temps compte entre 3,3 millions et 4,4 millions de pages lues mensuellement sur le net. Et plus de la moitié des abonnés papier ont activé leur accès aux versions numériques. Majoritaire à 92,5% Finalement, Ringier, qui détenait 46,25% du journal, a annoncé en avril 2014 qu'il reprenait les parts de Tamedia (46,25%), devenant l'actionnaire majoritaire. 4 Le Temps fait partie des pionniers en proposant un « pay wall » depuis 2011, et une offre d'abonnement complète, allant de la simple lecture d'une édition en ligne à celle sur tablette, smartphone, couplée ou non à l'édition papier. Le modèle numérique payant a été introduit le 31 octobre 2014 pour le quotidien bernois Der Bund et sera suivi, d’ici à la fin de 2015, par tous les autres quotidiens régionaux du groupe en Suisse alémanique et en Suisse romande, en commençant par 24 heures et la Tribune de Genève. Actuellement, Le Temps compte quelque 4000 abonnés numériques, sans compter ceux qui transitent par d'autres plates-­‐formes. Le financement du titre, imprimé et en ligne, se fait moitié par la publicité et moitié par la vente aux lecteurs. Le « paywall » : un « fiasco » pour Ringier Romandie Le passage au « pay wall » n'a en revanche pas été concluant pour trois titres sur quatre chez Ringier Romandie, a expliqué Daniel Pillard, son directeur. Il estime que les magazines ne se prêtent guère à cette mutation. Pour survivre, la presse écrite doit mener des combats avec ou contre des acteurs globaux du web, mais également avec le service public. « Celui-­‐ci dispose de la redevance, mais revient régulièrement à la charge pour augmenter son accès au marché publicitaire », relève Valérie Boagno : dernier exemple en date, le projet mis en consultation de TV interactive sur le net (HbbTV). L'expérience a d'ailleurs déjà été abandonnée à L'Illustré, TV8 et Edelweiss. Seul L'Hebdo a rencontré un certain succès en proposant des abonnements en ligne. Le financement de L'Illustré et L'Hebdo provient aussi dans une proportion à peu près égale des abonnements et de la publicité. Ce n'est pas le cas de TV8, dont les ventes représentent 80% face à 20% de pub. Quant à Edelweiss, c'est le scénario inverse : pub 80% et lectorat 20%. A la recherche de nouvelles aides indirectes La presse écrite préfère une aide indirecte, mais voit pourtant celle-­‐ci diminuer comme le soutien à la presse via les tarifs postaux. « De fait, comme le tirage papier baisse, cette aide diminue sans compensation ». « Il existe toutefois d'autres pistes, défend Mme Boagno, comme le soutien à l'innovation ». C'est d'ailleurs une des variantes préconisées le 12 septembre 2014 par la Commission fédérale des médias (COFEM). La Liberté, qui tire son épingle du jeu au nombre de lecteurs de la REMP, compte environ 10% d'abonnés « e-­‐paper », précise Nancy Zürcher, directrice commerciale du titre. Avec une tendance à la hausse. Le quotidien fribourgeois, qui avait été l'un des premiers à lancer un site dans les années 1990, propose une nouvelle version « e-­‐
paper » et une application depuis avril 2014. La Liberté pratique de longue date un « pay wall » soft, qui permet d'acheter un article ou l'édition du jour. Chez Tamedia, la baisse du nombre de lecteurs de la presse écrite est compensée par une forte croissance de l’audience digitale sur l’ensemble des sites du groupe, soutient Patrick Matthey, responsable de la communication chez Tamedia Publications romandes. « Par exemple, la marque Le Matin n’a jamais touché autant de lecteurs avec chaque jour 378'000 personnes qui ont accès aux informations du Matin, en print ou en digital (Source : étude Total Audience 1.3). » « Notre branche traverse la période la plus mouvementée de son histoire », selon Patrick Matthey. « Il est difficile de dire comment elle évoluera à cinq ou même dix ans. Ce qui est certain, c’est que nous assistons à une explosion et une fragmentation des offres, ainsi qu’une énorme pression sur les coûts. Cette situation n’est bien sûr pas propre à l’univers des médias. » (ats) Ce groupe de presse a lancé le « paywall » du Tages-­‐Anzeiger le 31 mars dernier. « Après plus de quatre mois, le nombre d’abonnements numériques se monte à 7400, un chiffre qui a dépassé les attentes du groupe ». 5 Lectorat des principaux titres de la presse suisse C i-­‐dessous le lectorat global et le taux de pénétration des principaux titres romands. Les résultats de l’enquête MACH Basic 2014-­‐2 de l’Institut de Recherches et études des médias publicitaires (REMP), comparés à ceux des deux études précédentes MACH Basic 2014-­‐1 et MACH Basic 2013-­‐2. TITRE MACH Basic 2014-­‐2 MAC Basic 2014-­‐1 Nbre lecteurs Nbre lecteurs +/-­‐ Taux de péné-­‐
tration MACH Basic 2013-­‐2 Comparaison Nbre lecteurs 2013-­‐2014 QUOTIDIENS ROMANDS 20 Minutes 547’000 562’000 -­‐15’000 35.9% 570’000 -­‐23’000 Le Matin 293’000 291’000 +2’000 19.5% 317’000 -­‐24’000 24 Heures 183’000 191’000 -­‐8’000 12.7% 204’000 -­‐21’000 Le Nouvelliste 116’000 112’000 +4’000 7.7% 111’000 +5’000 La Tribune de Genève 114’000 120’000 -­‐6’000 7.6% 125’000 -­‐11’000 La Liberté 102’000 100’000 +2’000 6.4% 98’000 +4’000 Le Temps 99’000 109’000 -­‐10’000 6.2% 115’000 -­‐16’000 L’Express 47’000 51’000 -­‐4’000 3.1% 55’000 -­‐8’000 Le Quotidien Jurassien 45’000 45’000 0 3% 47’000 -­‐2’000 L’Impartial 34’000 32’000 +2’000 2.3% 35’000 -­‐1’000 Le Journal du Jura 23’000 23’000 0 1.4% 23’000 0 Le Courrier 19’000 20’000 -­‐1’000 1.3% 22’000 -­‐3’000 La Côte 19’000 20’000 -­‐1’000 1.3% 19’000 0 La Gruyère (trihebdomadaire) 37’000 36’000 +1’000 2.5% 34’000 +3’000 464’000 486’000 -­‐22’000 30.9% 503’000 -­‐39’000 JOURNAL DOMINICAL ROMAND Le Matin Dimanche HEBDOMADAIRES ET MAGAZINES ROMANDS Coopération 686’000 703’000 -­‐17’000 45.7% 701’000 -­‐15’000 Migros Magazine 672’000 693’000 -­‐21’000 44.7% 704’000 -­‐32’000 Bon à Savoir 393’000 414’000 -­‐21’000 26.1% 392’000 +1’000 Touring 381’000 382’000 -­‐1’000 25.3% 405’000 -­‐24’000 Télétop Matin 337’000 349’000 -­‐12’000 20.9% 369’000 -­‐32’000 Femina 314’000 341’000 -­‐27’000 22.7% 351’000 -­‐37’000 L’Illustré 338’000 339’000 -­‐1’000 22.5% 348’000 -­‐10’000 TV8 245’000 247’000 -­‐2’000 16.3% 263’000 -­‐18’000 GHI 181’000 182’000 -­‐1’000 12.0% 199’000 -­‐18’000 L’Hebdo 166’000 181’000 -­‐15’000 11.1% 194’000 -­‐28’000 Pharmacie chez soi 169’000 176’000 -­‐7’000 11.3% 181’000 -­‐12’000 Tout compte fait 118’000 115’000 +3’000 7.9% 111’000 +7’000 6 Lausanne-­‐Cités 111’000 113’000 -­‐2’000 7.4% 113’000 -­‐2’000 Terre & Nature 105’000 103’000 +2’000 7% 112’000 -­‐7’000 -­‐5’000 6.3% 104’000 -­‐9’000 97’000 +2’000 6.6% 100’000 -­‐1’000 Générations Plus 95’000 100’000 Le Régional 99’000 Bilan 64’000 65’00 -­‐1’000 4.3% 62’000 -­‐2’000 Edelweiss 62’000 63’000 -­‐1’000 4.1% 66’000 -­‐4’000 Le nombre de lecteurs est donné pour l’ensemble de la Suisse. Source : REMP Etude REMP : une des dernières sans les lecteurs en ligne « Il ne s’agit pas d’une crise des lecteurs/utilisateurs de nos marques, mais bien d’un changement structurel du marché de la publicité, la monétisation du trafic digital étant aujourd’hui encore bien plus faible que dans le secteur print. » L' étude REMP sur le lectorat de la presse écrite pourrait être une des dernières à sortir sans les lecteurs e-­‐paper. L'institut de sondage travaille à une étude-­‐test, qui vise à intégrer les lecteurs en ligne et sur mobile. L'enjeu est de percevoir au mieux où va le lecteur et donc où ira l'argent de la publicité. Mais pourquoi les publicités n'ont-­‐elles pas la même valeur dans le print que sur les sites en ligne ? « Dans certains "plans médias", le contact d'un consommateur avec une pub vaut deux fois moins que dans le print », constate Urs Wolfensberger. « C'est un premier pas vers des études qui peuvent prendre en compte tous les consommateurs de tous les médias sur tous les supports », a précisé à l'ATS Urs Wolfensberger, directeur marketing de la REMP. En un mot, moins le lecteur est captif, moins il a de la valeur. « Il n'y a pas de règles fixes pour estimer la valeur publicitaire d'un contact », explique le spécialiste de la REMP. Actuellement, la société Net-­‐Métrix (qui appartient à 45% à la REMP) livre les données sur les lecteurs en ligne, mais sans distinguer les supports (tablette, téléphone ou ordinateur). La REMP, une association privée, en main d'une majorité d'éditeurs (pour des raisons historiques) et d'annonceurs, travaille, elle, par interviews. Pub: du journal à la TV Dans les années 90, quand la presse écrite se taillait la part du lion, près de 50% de la publicité était diffusé par ce canal. La Suisse comptait alors plus de 250 quotidiens (presque un quart a disparu aujourd'hui). Depuis, année après année, les recettes publicitaires passent à la télévision et au web. « Les prochaines études devront aussi être compatibles avec celles utilisées en Europe ou aux Etats-­‐Unis », explique Valérie Boagno, directrice du Temps, présidente de Médias Suisses et déléguée des éditeurs romands au conseil d'administration de la REMP. La pub a versé l'an dernier près de 2,6 milliards de francs tous supports de presse confondus, selon les chiffres bruts de « Media Focus ». Depuis 2004, la part des ressources publicitaires versée à la presse quotidienne, régionale et dominicale* a baissé de 35,1% à 27,1%. Les grands annonceurs et les agences opèrent désormais sur des bases internationales. « Il est donc légitime qu'ils souhaitent disposer d'études d'audience globale, comparables sur les différents marchés traités », poursuit-­‐elle. *
Nous avons pris en compte les ressources publicitaires versées uniquement à la presse quotidienne, régionale et dominicale. Nous n'avons pas tenu compte de la presse publique, financière et économique (qui a reçu 15,4% du gâteau publicitaire en 2013), la presse spécialisée (3,1%) et la presse professionnelle (1,7%). « Media Focus » utilise ces distinctions. Crise liée à la publicité et non au lectorat Selon Patrick Matthey, responsable de la communication à Tamedia Publications romandes, la crise que traverse la presse est une crise liée à la publicité et non au lectorat. 7 Le transfert** s'est fait d'abord en direction de la télévision, dont la part a grimpé de 10 points, de 22,7% à 32,1%. Et c'est en 2012 que la TV a engrangé davantage de moyens en provenance de la pub que la presse*. La pub sur le web stagne entre 0,9% et 3,4% entre 2004 et 2013, toujours selon « Media Focus ». le 10 septembre 2014 l'éditeur Ringier, le nouveau propriétaire du quotidien romand. A Genève, le journal conservera une rédaction régionale d'une dizaine de personnes. Le déménagement du Temps à Lausanne va permettre à Ringier d'établir des synergies avec ses autres titres que sont L'Hebdo et Edelweiss. Une newsroom commune aux trois publications sera mise en place. Elle permettra des échanges de contenu. Les trois titres resteront cependant indépendants au niveau publicitaire. Manque d'infos sur la pub par moteur de recherche Mais les chiffres de la pub sur le web sont incomplets : celle par moteur de recherche n'est pas intégrée dans les statistiques de « Média Focus ». L'organe, qui collecte les données statistiques publicitaires pour la Suisse, livre toutefois un chiffre : la pub par moteurs de recherche sur Google a grimpé de 95,1 millions de francs en 2009 à 250,3 millions en 2013. On ne connaît pas en revanche les chiffres de Facebook en Suisse. Ce rassemblement des forces à Lausanne devrait aussi se traduire par un important développement de l'offre numérique du quotidien. Un groupe de travail sera constitué entre la rédaction et la direction pour concrétiser cette ambition. Le Temps a vu le jour en 1998. Il est le fruit de la fusion entre le Journal de Genève et la Gazette de Lausanne et Le Nouveau Quotidien. Le Temps touche 99'000 lecteurs (MACH Basic 2014-­‐2) et est tiré à 39'716 exemplaires. (ats) En chiffres réels bruts, quelque 704 millions de francs de pub ont donc été empochés en 2013 par les éditeurs de journaux* (sans compter la presse publique, financière et économique, 15,4%, la presse spécialisée, 3,1% et la presse professionnelle, 1,7%) et 78 millions sur Internet (sans la pub sur les moteurs de recherche). (ats) Changement à la rédaction en chef du Temps Les journalistes veulent avoir leur mot à dire sur la collaboration L es journalistes du Temps veulent être associés à la mise en place de la nouvelle collaboration qui va s'instaurer via la newsroom à Lausanne. Ils ont rencontré le 10 septembre 2014 à Genève pendant 1h30 les responsables de Ringier et du journal. S téphane Benoit-­‐Godet va quitter la rédaction en chef du magazine économique Bilan et devenir rédacteur en chef du Temps dès le 1er avril 2015, a annoncé le 10 septembre 2014 l'éditeur Tamedia. Il succédera à ce poste à Pierre Veya. Stéphane Benoit-­‐Godet est aux commandes de Bilan depuis huit ans. Marc Walder, directeur général du groupe Ringier, Daniel Pillard, directeur de Ringier Romandie et Stéphane Garelli, président du Conseil d'administration du Temps, n'ont pas donné d'éléments concrets sur cette collaboration au jour le jour. Stéphane Benoit-­‐Godet connaît déjà Le Temps de l'intérieur. Il a dirigé pendant trois ans la rubrique économique du quotidien avant de rejoindre Bilan. (ats) Le Temps va déménager à Lausanne En revanche, les trois responsables ont promis de respecter la ligne éditoriale du Temps. Aucun licenciement de journaliste n'a été annoncé. Les collaborateurs ne sont « pas contents » du déménagement à Lausanne, notamment par rapport au poids de Genève en matière de finance et de relations internationales. (ats) L a rédaction du journal Le Temps va déménager de Genève à Lausanne au cours du deuxième trimestre 2015, a annoncé **
Ces chiffres ne prennent en compte que la pub display 8 Le premier rédacteur en chef du titre Eric Hoesli dit ses craintes Temps, qui proposaient d'injecter les millions investis par les actionnaires dans un renforcement du journal visant à le transformer en un média digital digne de son temps et de sa région. Avec l'autre précédent actionnaire, Tamedia, l'issue aurait été la même (qu'avec Ringier) parce que la logique est hélas la même, déclare M. Hoesli. R édacteur en chef du Temps à la naissance du titre en 1998, Eric Hoesli craint que le quotidien romand ne perde son identité avec la mise en commun de sa rédaction dans une newsroom avec celles du mensuel Edelweiss et de L'Hebdo. Pour Eric Hoesli, qui a également été rédacteur en chef de cet hebdomadaire, le projet présenté par Ringier ne vise qu'à faire des économies. Il aimerait croire au miracle « On peut être surpris et assister à un miracle. J'aimerais y croire. Le danger est que Le Temps perde encore de sa substance, que les lecteurs abandonnent le titre. Imaginer qu'on va pouvoir pressurer ce titre pour en tirer des revenus dans les années à venir me paraît illusoire et dangereux pour son existence ». « Ce plan n'a qu'une seule finalité : faire des économies en disant le moins possible ce que l'on va faire par souci de diplomatie », affirme Eric Hoesli le 11 septembre 2014 dans une interview sur le site internet de La Liberté. Il lui semble que l’objectif consiste à retrouver les 9,2 millions investis par les actionnaires pour le rachat du journal. Et Eric Hoesli de rappeler qu'à l'origine, Le Temps n'avait pas pour devoir d'amasser une fortune, mais il devait assurer son avenir avec mandat d'être un journal de qualité. C'était un projet aussi civique qu'économique. La priorité des actionnaires semble avoir changé : désormais il s'agit d'abord d'économiser, regrette l'ancien rédacteur en chef. (ats) Selon le journaliste qui a quitté il y a près d'un an de la direction éditoriale des publications romandes de Tamedia, la directrice Valérie Boagno et le rédacteur en chef Pierre Veya ont refusé de s'associer au plan de Ringier, parce qu'ils considèrent que celui-­‐ci n'est pas réaliste et qu'il met en danger le titre. Eric Hoesli ne pense pas, connaissant ces deux professionnels, qu'ils ont pris à la légère une décision aussi grave que celle de quitter Le Temps. Un nouveau cahier fait son apparition dans Le Matin Dimanche L e Matin Dimanche propose, depuis le 14 septembre 2014, un nouveau cahier intitulé Le Mag. Le lecteur y trouvera des informations sur l'actualité sociale et culturelle. Le journal dominical annoncera aussi des changements au niveau de la maquette, qui « gagne en rythme et en élégance ». « La multiplication des pains » Avec ce projet de newsroom, « on transforme le titre en usine à créer l'info, avec des chefs de gare censés diriger les contenus vers les différents titres. On va en effet mettre dans une même salle trois rédactions avec trois rédacteurs en chef, soustraire une vingtaine de personnes et on nous fait croire que le résultat final sera mieux qu'avant ? C'est la multiplication des pains! », affirme Eric Hoesli. Les magazines qui accompagnement l'hebdomadaire sont également concernés par ces changements. Ainsi, Femina se déclinera sous une nouvelle ligne visuelle, changera sa couverture, disposera d'un nouveau logo et d'un papier plus qualitatif, a indiqué le 11 septembre 2014 le journal dans un communiqué. Ce dernier ne comprend pas qu'un groupe de presse puisse imaginer cela pour des titres aux identités si définies et différentes. « C'est l'esprit et la signature même du titre que l'on perd », déclare Eric Hoesli qui rejoindra dès janvier 2015 les rangs de l'EPFL. Or la communauté des lecteurs d'un journal comme Le Temps est attachée à son identité. Le contenu rédactionnel du magazine féminin sera en outre enrichi par des portraits, des dossiers décryptage et de nouvelles séquences comme « Parlez-­‐moi d'amour ». Quant à Télétop Matin, il proposera davantage de conseils en matière de programmes TV. Selon le premier rédacteur en chef du Temps, il aurait fallu retenir l'option des Amis du 9 Après le papier, ce sera au tour de la version numérique d'évoluer. Le Matin Dimanche et ses magazines seront, dès cet automne, disponibles en version digitale sur tous les supports. Le contenu s'adaptera à tous les formats. (ats) Tamedia veut se séparer de trois journaux locaux romands la situation. Jean-­‐Philippe Ceppi, producteur de « Temps présent (TP) », estime que l'on assiste « à une lente érosion de nos libertés d'enquête ». Liberté en danger Le journaliste de la RTS a montré combien l'étau se resserrait en Suisse sur le journalisme d'investigation. Une enquête de TP sur la maltraitance dans un EMS bernois n'a par exemple abouti à rien de positif. Au contraire : ceux qui avaient dénoncé la situation se sont retrouvés au chômage et l'EMS a été blanchi. L e groupe de presse zurichois Tamedia veut se séparer des trois journaux locaux romands La Broye, Le Régional et le Journal de Morges. L'information révélée par La Télé a été confirmée le 23 septembre 2014 par Tamedia. Le journalisme qui veut dénoncer des dysfonctionnements et révéler des scandales « est en danger en Suisse », a affirmé Jean-­‐
Philippe Ceppi. Le reportage en caméra cachée est réduit à néant, « on n'imagine même plus ce moyen ». A son avis, les grandes affaires d'intérêt public ont quasiment « disparu des écrans radars ». Tamedia veut se séparer de ces trois journaux pour se concentrer sur les quotidiens régionaux et suprarégionaux, a indiqué à l'ATS Patrick Matthey, responsable de la communication pour les publications romandes de Tamedia. Le processus de mise en vente vient d'être lancé. Batailles d'avocats Les lanceurs d'alerte ne sont pas protégés, a poursuivi le journaliste. « Nous sommes fragilisés et que dire de nos sources ! Le climat est extrêmement malsain. On enterre en grande pompe notre cher journalisme d'investigation. J'ai l'impression de revenir 25 ans en arrière », a déploré Jean-­‐Philippe Ceppi. Aucun délai n'a été fixé pour la vente. Il s'agit de trouver un propriétaire avec un fort ancrage régional. Le prix a aussi son importance, de même que la qualité du projet éditorial et les engagements du nouveau propriétaire envers le personnel, a précisé Patrick Matthey. Le Régional compte 15 collaborateurs et un lectorat de 99'000 personnes, a indiqué Patrick Matthey. Le Journal de Morges emploie 12 personnes et 20 correspondants pour un tirage de 6058 exemplaires vendus (42'652 pour le tirage augmenté avec exemplaires gratuits), alors que La Broye tire à 9089 exemplaires (23'850 pour le tirage augmenté) et compte 11 collaborateurs. (ats) Invité à parler de l'affaire Giroud, l'ancien journaliste de la RTS Yves Steiner, a souligné combien la bataille juridique visait « à ralentir à tout prix le travail journalistique ». Huit procédures sont en cours dans cette affaire après 20 minutes d'émission. Dominique Giroud a engagé sept avocats et un stagiaire pour se défendre, a-­‐t-­‐il relevé. Recours à Strasbourg Seul réconfort ou presque, semble-­‐t-­‐il, le recours à la Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg se révèle payant. Les juges étrangers se montrent souvent des défenseurs résolus de la liberté de la presse, avec des retombées très concrètes en Suisse. Assises du journalisme : vives inquiétudes sur la liberté de la presse en Suisse D éjà malmenée par des recettes financières à la baisse, la presse doit aussi craindre pour sa liberté en Suisse. Les troisièmes Assises du journalisme ont montré le 24 septembre 2014 à Lausanne à quel point les inquiétudes sont vives dans la profession. Le débat sur la protection des journalistes en zones de conflit a montré lui aussi les difficultés et les risques parfois mortels qu'encourent ceux qui veulent à tout prix aller sur le terrain. L'ambassadeur Claude Wild a jugé qu'il fallait que les journalistes cherchent Placées sous la thématique « La Suisse et la liberté de la presse », les Assises du journalisme ont brossé un sombre tableau de 10 à mieux s'organiser entre eux pour essayer d'assurer leur protection. diffusé dans l'émission Placebo sur Canal Alpha. La journaliste est parvenue à faire parler des hommes de leur santé, plus encore de leur intimité, ce qui n'est pas évident, précise la Suva. Ce cancer est le plus fréquent chez les hommes de plus de 50 ans, avec 6000 nouveaux cas chaque année en Suisse et près de 1300 décès. Attente vaine Tout espérer de l'Etat est une chimère. « Vous allez attendre longtemps », a prévenu le chef de la Division Sécurité humaine au Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Complément optimal des deux autres, précise la Suva, le nouveau prix « Coup de cœur », lui aussi doté de 5000 francs, récompense un travail particulièrement innovant et/ou surprenant par le thème, la forme et/ou le support médiatique. Son premier lauréat est Benjamin Bollmann pour « La science dans le jogging », publié dans le supplément « In Extenso » du magazine In Vivo. La liberté de la presse subit aussi de fortes pressions économiques. Selon un sondage réalisé par l'Université de Fribourg, les conditions de travail des journalistes continuent à se dégrader avec des répercussions sur la liberté d'être critique. Position contestée Les pressions des annonceurs sont de plus en plus dures, a reconnu Daniel Pillard, directeur général de Ringier Romandie. Aujourd'hui, « tout le monde fait des fausses Unes de journaux. Ce qui était exceptionnel est devenu banal, il faut naviguer là-­‐dedans ». Data journalisme Il aborde un sujet certes connu, mais sous une forme innovante avec de nombreuses informations pratiques, souvent méconnues des adeptes mêmes de ce sport, précise l'ex-­‐
Caisse nationale suisse d'assurance. « In Extenso » est la première publication suisse entièrement basée sur le data journalisme. Face aux inquiétudes sur la qualité de la presse, Serge Reymond, Directeur général de Tamedia Publications romandes, n'a pas hésité à affirmer que « la qualité, c'est ce qui est lu par le lecteur ». (ats) Il s'agit là d'une discipline apparue au début des années 2010 qui entend mettre les ressources de la statistique et du traitement de données au service de l'enquête journalistique, précise l'agence de presse LargeNetwork. « In Extenso », qui se présente sous la forme d'un dépliant imprimé recto-­‐
verso, est réalisé par cette agence, basée à Genève, qui édite le magazine In Vivo en collaboration avec le CHUV. (ats) Thierry Vial nouveau rédacteur en chef de PME Magazine Prix Suva des médias : trois lauréats primés – Data journalisme en évidence P our sa 21e édition, le prix Suva des médias récompense trois journalistes, un de plus qu'à l'habitude avec la création d'une 3e catégorie dénommée « Coup de cœur ». Chacun recevra une prime de 5000 francs pour son article ou reportage se rapportant à la prévention des accidents ou aux troubles de la santé. T hierry Vial, 42 ans, est le nouveau rédacteur en chef du mensuel PME Magazine. Il entrera en fonction le 1er janvier 2015 et succédera à Olivier Toublan, a indiqué le 13 octobre 2014 l'éditeur Axel Springer Suisse. Sur les 47 travaux soumis à un jury de professionnels, c'est Sylvie Logean qui remporte la catégorie « Presse » avec son article paru dans la rubrique « Mieux comprendre » de L'Hebdo et intitulé « Quand l'esprit guérit le corps ». Celui-­‐ci est consacré à la méditation, une nouvelle tendance médicale qui agit sur notre santé, a écrit le7 octobre 2014 la Suva dans un communiqué. Thierry Vial a travaillé pour Bilan de 2001 à 2009, d'abord comme journaliste, puis comme rédacteur en chef adjoint. Il est directeur des éditions Inédit Publications depuis 2009. La catégorie « Audiovisuel » voit l'emporter Sophie Gertsch pour son reportage baptisé « Cancer de la prostate : paroles d'hommes », PME Magazine est un mensuel créé en 1989. Il dispose d'un tirage de 20'268 exemplaires et 11 61'000 lecteurs, selon Axel Springer Suisse. Il s'adresse aux entrepreneurs et top managers de la Suisse romande. (ats) Quelques licenciements Dans le personnel administratif, des suppressions de postes ne pourront pas être évitées, en raison de doublons. « Il y aura quelques licenciements, moins d'une dizaine », selon Daniel Pillard. (ats) L'Ajoie, nouveau trihebdomadaire Gaël Hurlimann dirigera le web de la newsroom de Ringier Romandie G aël Hurlimann dirigera les plates-­‐formes numériques de la future newsroom de Ringier Romandie à Lausanne, qui regroupera dès le printemps les rédactions du Temps, de L'Hebdo et d'Edelweiss. Il entrera en fonction le 1er février 2015. L e paysage médiatique romand compte un nouveau journal. Sorti le 20 octobre 2014 des presses du Franc-­‐Montagnard, à Saignelégier (JU) son cousin L’Ajoie, trihebdomadaire comme lui. Son éditeur se donne six mois « pour voir si la sauce prend ». Un beau défi pour les trois journalistes. Gaël Hurlimann, 41 ans, un ancien de la RTS et du Temps, a été nommé rédacteur en chef de letemps.ch, hebdo.ch et edelweissmag.ch. Il dirigera une équipe web d'une dizaine de personnes, a expliqué le 13 octobre 2014 à l'ATS Daniel Pillard, directeur de Ringier Romandie. En 10 ans, Le Franc-­‐Montagnard a vu le nombre de ses abonnements augmenter de 20%, à 2400. Pourquoi ne pas tenter en Ajoie ce que le centenaire voisin réussit, s’est dit son éditeur Jean-­‐Maurice Donzé, convaincu qu’un journal papier concentré sur l’information très locale a de beaux jours devant lui, même si cela paraît anachronique. Son rôle sera de développer les sites web et les applications des trois titres. Il devra évoluer en étroite collaboration avec les rédacteurs en chef. « On ne trouve pas sur le Web les informations ultralocales, que les gens recherchent et dont ils ont besoin », constatent Sébastien Jubin et Elise Choulat, deux des trois journalistes de L’Ajoie dont la rédaction est à Porrentruy. La bonne tenue des journaux très locaux – par rapport aux régionaux –représente d’ailleurs une tendance nationale, observe Daniel Hammer, secrétaire de Médias Suisses, la faîtière des éditeurs romands. Le journaliste a travaillé comme webmaster au DFAE; il a dirigé la version en ligne du Temps de 1999 à 2006, puis œuvré plus de six ans pour la RTS, avant de chapeauter les sites web du CICR depuis fin 2012. « Il a 17 ans de web derrière lui. Il est tombé dedans quand il était tout petit », a relevé Daniel Pillard. Le web en priorité Gaël Hurlimann aidera Le Temps à avancer dans la direction du digital-­‐to-­‐print, selon le communiqué de presse de Ringier. A terme, l'idée est que les journalistes travaillent pour le site internet en priorité : le contenu du quotidien sera ensuite prélevé sur ce qui a été produit pour le web, a précisé Daniel Pillard. « C'est ce que fait Die Welt à Berlin avec un certain succès. Mais cela leur a pris dix ans pour le mettre en place ». S’ils sont de qualité, ces journaux offrent des informations qu’on ne trouve pas forcément ailleurs, précise-­‐t-­‐il. Sur une moyenne de 12 pages (entre 8 et 16), L’Ajoie va bien sûr occuper ce créneau, avec des informations culturelles, sportives, économiques et politiques, ou sur les sociétés et les administrations des 22 communes du district. Il se réserve aussi quelques originalités. « Notre pari, c'est que ce qui est produit dans la journée sera mis sur le web et imprimé le lendemain », a-­‐t-­‐il ajouté. « Bien sûr, il faudra payer pour lire le contenu en ligne ». Les Ajoulots dans le monde D’abord, le fait de ne paraître que les mardis, jeudis et samedis oblige à aborder l’actualité autrement. En l’anticipant ou en y revenant, avec recul, expliquent les journalistes. Une rubrique va aussi suivre les Ajoulots à travers le monde. On évoquera également des Les journalistes des trois titres feront partie de la future newsroom de Ringier Romandie à Lausanne. Mais le degré de synergie qui sera développé entre eux reste à préciser. 12 informations cantonales ou fédérales sous des angles locaux. qui courent dans la presse écrite », affirme pour sa part Michel Voisard, éditeur du Quotidien Jurassien. Le nouveau venu est un concurrent tant sur le plan de la publicité que sur celui des abonnements, déclare-­‐t-­‐il. (ats) Vigousse a droit à l'aide à la presse Outre les trois journalistes RP, pour 2,5 postes, cinq correspondants assureront la rubrique sportive ainsi que la présence sur le terrain. Sans compter la collaboration d’un journaliste français pour traiter les aspects frontaliers. « Une belle place sera consacrée à l’image », vu le parcours professionnel (photo et télévision) de chacun. L e journal satirique romand Vigousse a finalement droit à l’aide à la presse. Le Tribunal fédéral a rejeté un recours de l’Office fédéral de la communication (OFCOM). Cette décision est, selon Thierry Barrigue, le dessinateur et directeur du titre, une « véritable bouffée d’oxygène ». « Grisant défi » « C’est un beau et rare défi que de fonder un journal de a à z, en 2014 », déclare Sébastien Jubin, qui trouve l’expérience « grisante journalistiquement ». A 33 ans, il a confiance dans ce projet, lui qui a quitté un poste stable à la télévision publique RTS. Et de relativiser : « Je n’ai jamais pensé que travailler à la télé, c’était le Graal ». Vigousse respire mieux. Ce journal, tiré à 12’000 exemplaires, pourra donc continuer son aventure et à égratigner tous azimuts. Vigousse fait déjà preuve d’une relative longévité. Le dernier hebdo, lancé en Suisse romande, Saturne, avait jeté l’éponge après deux ans et demi. A la veille de la sortie du premier numéro, il a pour l’heure raison de se montrer optimiste. Sans grande publicité, excepté une action promotionnelle forte durant la Braderie, la grande fête biennale de Porrentruy, L’Ajoie a déjà fidélisé près de 150 abonnés « à l’aveugle ». Fin 2013, Vigousse ne figurait pas dans la liste des titres qui bénéficient de l’aide à la presse. Il avait pourtant obtenu gain de cause en septembre devant le Tribunal administratif fédéral (TAF) contre son exclusion par l’OFCOM, mais ce dernier a fait recours au Tribunal fédéral (TF). Cap des mille Il faut atteindre le cap des mille, notent Sébastien Jubin et Elise Choulat, dont le souhait est même de parvenir au niveau (2400) de son grand cousin et géniteur, « Le Franc-­‐Montagnard », d’ici quelques mois. Le pari n’est pas tant prétentieux, même si le trihebdomadaire franc-­‐montagnard a plus de cent ans. Le réservoir de lecteurs est de plus du double en Ajoie. Dans son jugement, le TF a repris la plupart des arguments du TAF. Pour sa part, l’OFCOM estimait toujours que le journal satirique ne remplit pas toutes les exigences. L’office exige que 75% du tirage soit distribué en abonnement. Or la proportion d’abonnés de Vigousse est de 53%. Pour toucher les 24’000 Ajoulots, le nouveau journal, au format tabloïd, sera distribué en tous-­‐ménages dans près de 10’000 foyers jusqu’à la mi-­‐novembre. Ensuite, il faudra s’abonner. Le TAF considère qu’en exigeant 75%, l’OFCOM a placé la barre beaucoup trop haut. La loi sur la poste prévoit que les journaux bénéficiant de l’aide à la presse doivent avoir des abonnés, mais rien ne permet d’en déduire que leur nombre doit correspondre à un certain pourcentage par rapport au tirage. La nouvelle société Editions L’Ajoie SA, créée par l’éditeur du Franc-­‐Montagnard pour gérer ce titre, dispose de 150’000 francs, de quoi tenir six mois, note son président Jean-­‐
Maurice Donzé. Il n’est pas exclu d’ouvrir, à terme, le capital aux Ajoulots qui le voudront bien, ajoute-­‐t-­‐il. Conditions changées en 2013 La nouvelle loi entrée en vigueur début 2013 avait changé les conditions du soutien à la presse. L’approbation des demandes ne relève plus de La Poste, mais de l’OFCOM. Les critères pour obtenir le rabais avaient également été adaptés. (ats) Courageux L’entreprise est « courageuse par les temps 13 Myret Zaki nouvelle rédactrice en chef de Bilan gratuits par mois sur le site www.nzz.ch. Le quotidien zurichois en offrait 20 jusqu'à aujourd'hui. M yret Zaki a été nommée rédactrice en chef du bimensuel économique Bilan. Elle remplace depuis le 1er novembre Stéphane Benoit-­‐Godet, appelé à prendre la tête du Temps. Le relèvement de ce plafond intervient paral-­‐
lèlement au lancement d'un abonnement-­‐test de quatre semaines, qui permet d'utiliser l'ensemble des contenus digitaux de la NZZ pour cinq francs par semaine, a indiqué le groupe de presse le 23 juin 2014. Le processus d'enregistrement a en outre été simplifié, et le paiement par carte de crédit introduit. Myret Zaki est au bénéfice d'une solide expérience dans le domaine de l'économie et de la finance, a indiqué Tamedia Publications romandes le 28 octobre 2014 dans un communiqué. Au sein de la rédaction en chef de Bilan, elle a notamment participé au repositionnement de la marque et développé son offre digitale. Selon le groupe, les 18'000 abonnements digitaux prouvent que les clients de la NZZ sont prêts à payer pour des recherches soigneusement menées, un traitement professionnel et des compétences spécifiques. Mettre gratuitement à disposition les contenus sur internet n'a pas d'avenir économique à long terme et n'est pas équitable à l'égard des lecteurs qui mettent la main au porte-­‐monnaie. (ats) Trouver des solutions communes pour développer les sites en ligne La nouvelle rédactrice en chef aura pour mission de travailler dans la continuité et de proposer de nouveaux contenus rédactionnels « print » et « digital ». Elle sera également amenée à intensifier les événements organisés par Bilan, dont la soirée des « 300 plus riches » et celle des « femmes leaders ». Trois ouvrages Après avoir obtenu un bachelor de sciences politiques à l’Université américaine du Caire, puis un MBA de la Business School of Lausanne en 1998, Myret Zaki a travaillé durant quatre ans comme analyste dans une banque privée. En 2001, elle a rejoint le journal Le Temps, où elle a dirigé durant neuf ans les pages et suppléments Finance. En janvier 2010, elle a été engagée par le magazine Bilan comme rédactrice en chef adjointe. T ous les éditeurs doivent continuellement introduire de nouvelles fonctionnalités sur leur site en ligne. Plutôt que de continuer à y laisser leur chemise, les groupes de presse Somedia et Gassmann ont décidé de trouver des solutions communes. Les autres éditeurs sont invités à y participer. Pour permettre la lecture sur smartphone ou sur tablettes, les sites doivent intégrer le responsive design. Difficile aussi d'imaginer un site sans vidéos ou sans galeries « photos » ou de ne pas intégrer les nouvelles fonctionnalités qui ne cessent d'apparaître sur le marché. La journaliste de 41 ans a publié trois livres consacrés au secteur financier: « UBS, les dessous d’un scandale » en 2008, « Le secret bancaire est mort, vive l’évasion fiscale » en 2010 et « La fin du dollar » en 2011. Myret Zaki a reçu le prix « Schweizer Journalist » pour la Suisse romande en 2009. (ats) La NZZ offre moins d'articles gratuits sur son site internet Somedia et Gassmann préfèrent désormais diviser par deux le coût d'un nouvel investissement dans ce domaine, ont-­‐ils annoncé le 24 juin 2014 dans un communiqué. Ils espèrent aussi que d'autres partenaires les rejoindront, le coût baissant à chaque nouveau venu. D'autant que « les éditeurs ont les mêmes besoins entre 80 et 90% », a expliqué Kehan Sahin, responsable online et mobile chez Gassmann. es lecteurs de la Neue Zürcher Zeitung (NZZ) n'ont plus accès qu'à dix articles Le projet a été lancé en novembre 2013. Les premiers éléments version 1.0 seront PRESSE SUISSE L 14 disponibles à la fin de l'année. La quinzaine de titres de Somedia, le groupe de presse actif dans le sud-­‐est de la Suisse et les quatre titres de Gassman dans la région biennoise seront les premiers à en bénéficier. (ats) TI : Salvatore Feo est le nouveau rédacteur en chef de 20 Minutes MVH avait racheté 100% des actions de la BaZ en février 2010 à la famille d'éditeurs Hagemann. En août 2010, MVH a annoncé la nomination de Markus Somm comme rédacteur en chef. La mainmise de Christoph Blocher dans les affaires de la BAZ a alors commencé à être évoquée avec insistance. Markus Somm est l'ancien rédacteur en chef adjoint de la Weltwoche, magazine proche de l'UDC. S alvatore Feo est le nouveau rédacteur en chef du journal gratuit 20 Minutes au Tessin. L'homme, âgé de 42 ans, a succédé à Stefano Pianca. Ce dernier poursuit sa carrière dans le journal dominical Il Caffè. En novembre 2010, Tito Tettamanti a revendu une part de la BaZ à l'ancien patron de compagnie aérienne Moritz Suter. Celui-­‐ci a rapidement jeté l'éponge et cédé ses actions à Rahel Blocher, une des filles de Christoph Blocher. Peu après, Rahel Blocher a revendu ses parts à la holding de Tito Tettamanti. Salvatore Feo est entré en fonction début septembre 2014. Né à Bâle, ce journaliste, diplômé en langues et en philosophie de l'Université de Pavie en Italie, dirigeait auparavant le portail en ligne « tio.ch ». En juillet 2013, Christoph Blocher a acquis 20 % du capital-­‐actions de la BaZ par l'intermédiaire de sa société financière Robinvest. Cette part est désormais de 33%. (ats) Gérer les offres numériques, un défi pour la branche des médias Il continue de le faire. Une de ses tâches consiste justement à renforcer la collaboration entre les deux rédactions. Le journal des pendulaires et le portail de nouvelles échangent déjà des contenus depuis 2011. (ats) Nouveaux propriétaires pour la Basler Zeitung A vec l'augmentation de l'utilisation des tablettes et des smartphones, le visionnement de vidéos et de films en « streaming » a fortement augmenté au cours de l'année écoulée. Pourtant, les informations en ligne ne permettent pas de profits. Pour l'association des éditeurs alémaniques Schweizer Medien, la gestion des offres digitales reste le défi le plus important de la branche. C hristoph Blocher, Markus Somm et Rolf Bollmann sont les nouveaux propriétaires de la Basler Zeitung (BaZ). Ils possèdent désormais chacun 33% des actions, rachetées au MedienVielfalt Holding (MVH), contrôlé par le financier Tito Tettamanti, a indiqué le 30 juin 2014 le groupe Basler Zeitung Medien. L'ancien conseiller national Christoph Blocher, membre du conseil d'administration, possédait déjà 20% du capital de la Basler Zeitung depuis juillet 2013. Rolf Bollmann devient président du conseil d'administration et Markus Somm reste rédacteur en chef et éditeur du quotidien bâlois. Le prix du rachat n'a pas été communiqué. Privés et entreprises ont en effet investi 10,6 milliards de francs, soit 3,8% de moins qu'en 2012. L'utilisation des offres numériques mises à disposition a cependant fortement progressé, ont indiqué les éditeurs lors de la présentation de l'étude « budget des médias » et « l'enquête annuelle sur les tendances » le 2 juillet 2014 à Zurich. L'objectif à long terme est « de garantir » à la région bâloise et à la Suisse un journal « indépendant des grands éditeurs zurichois et des subventions étatiques », écrit le groupe de presse. Le quotidien entend également renforcer son rôle de leader dans la région du Nord-­‐ouest. La vente des journaux en ligne a ainsi doublé en un an. D'après la directrice du projet, Thérèse Rudin, les lecteurs des journaux papiers et ceux de la presse numérisée ne sont en général pas les mêmes. Dans les kiosques, la presse quotidienne et les magazines restent plus souvent intouchés. Le 15 recul se chiffre à 2,7% pour atteindre 458 millions. Le nombre d'abonnements reste toutefois stable, à 6,8 millions (-­‐0,8%). Le marché de la publicité dans les médias de Suisse a par contre continué de fondre, perdant 3,5% en 2013 pour atteindre 13,8 milliards. des publications, quitte le groupe d'un commun accord. L'actuel directeur opératif Michael Voss lui succède, a annoncé l'entreprise le 27 juin 2014. La direction de Ringier se formera dès le 1er juillet du directeur général Marc Walder, du directeur des publications et du divertissement Michael Voss, du directeur du secteur digital Thomas Kaiser et de la directrice financière Annabella Bassler. Florian Fels avait pris ses fonctions le 1er mars 2013. Il avait auparavant dirigé la Ringier Axel Springer Media en Europe de l'Est. (ats) Départ fin 2014 du rédacteur en chef du quotidien bernois Bund Moins d'investissements dans le papier Face à l'euphorie sur les possibilités de développement d'Internet sur les tablettes et les smartphones, les éditeurs pourraient se détourner de la presse écrite, ce qui lui serait fatal, a réagi Fredy Greuter, directeur du Medieninstitut. Et de constater que « les grandes maisons d'édition investissent de préférence dans les médias et les services digitaux plutôt que dans les domaines classiques de la presse écrite ». Elles se transforment ainsi en « supermarchés du numérique ». A rtur K. Vogel quitte son poste de rédacteur en chef du quotidien Bund à la fin de l'année. Il entend se consacrer désormais davantage à l'écriture, a annoncé le 10 juillet 2014 l'éditeur du titre bernois. Avec cette tendance se développe également le subventionnement croisé des émissions de télévision, de radio ou des articles. Une évolution qui inquiète le directeur du Medieninstitut : « Aucune branche écono-­‐
mique ne peut se permettre sur la durée de telles redistributions » entre les différents secteurs d'un même groupe. Agé de 61 ans, le Lucernois dirige le Bund depuis 2007. Durant cette période, il a contribué au rapprochement entre ce titre et le quotidien zurichois Tages-­‐Anzeiger au sein du groupe de presse Tamedia, a relevé l'entreprise Espace Media. (ats) Le groupe NZZ voit son bénéfice net fondre de 21,4% D'autant plus que la publicité sur Internet ne rapporte encore que très peu. Certaines études laissent aussi espérer que les journaux pourraient encore séduire la « génération Facebook », a rappelé Fredy Greuter. (ats) Le Tages-­‐Anzeiger supprime son supplément New York Times L e groupe zurichois de médias NZZ boucle le premier semestre 2014 sur un bénéfice net en repli de 21,4%, à 9,2 millions de francs. L'éditeur du quotidien Neue Zürcher Zeitung présente également une réduction au niveau de son résultat opérationnel avant intérêts et impôts (EBIT), de 1,6 million de francs à 13,5 millions. L e Tages-­‐Anzeiger renonce à son supplément composé d'articles en anglais du New York Times, quatre ans après l'avoir lancé. L'ultime édition du supplément est parue le 7 juillet 2014, a indiqué Tamedia qui invoque l'utilisation croissante des médias numériques. Le Tagi lancera fin août une rubrique en ligne contenant des articles de journaux européens et américains. (ats) Ringier ramène sa direction à quatre membres Le chiffre d'affaires suit la même pente descendante, abandonnant 3% à 234 millions. Sur ce dernier poste, l'entreprise cite entre autres comme raison l'arrêt de certaines activités, a-­‐t-­‐elle fait remarquer le 27 août 2014. Les revenus de la publicité imprimée ont reculé de 4% par rapport à la même période de l'an passé. Cette baisse dans le secteur « print » s'est toutefois révélée moins importante que dans l'ensemble de la presse quotidienne alémanique, qui a perdu 12% L' éditeur Ringier ramène sa direction à quatre membres. Florian Fels, directeur 16 entre janvier et juin. La publicité dans le domaine numérique affiche elle des recettes en hausse de 7%. compact et sous forme agrafée. Aérée et colorée, sa nouvelle mouture s'adresse particulièrement aux jeunes familles. Les lecteurs ont également constitué une source de profits. La vente d'abonnements ou d'exemplaires a enregistré une augmentation de 2% du chiffre d'affaires de cette division. Le groupe relève dans son communiqué les rentrées « fulgurantes » constatées dans les abonnements numériques, ainsi que l'appoint des reprises de titres en Suisse orientale. « Nous voulons séduire de nouveaux lecteurs dans ce groupe-­‐cible », a expliqué le rédacteur en chef de l'édition alémanique Christian Degen dans un communiqué de Coop. Les sujets liés à la famille se trouvent dans les premières pages. Informations pratiques, conseils d'achats et idées-­‐recettes se succèdent au fil des pages. Chaque rubrique est marquée par une couleur différente. L'éditeur se trouve dans une phase de révision de son modèle d'affaires devant lui permettre de s'adapter aux changements de structure de la branche. Des investissements sont effectués dans certaines technologies et dans les rédactions afin de générer de nouveaux produits. (ats) Un nouveau magazine destiné aux aïeux voit le jour outre-­‐Sarine La « Une » de l'hebdomadaire n'est dorénavant plus consacrée à une personnalité connue mais à « quelqu'un de 'normal', comme vous et moi », a précisé le 2 septembre 2014 le rédacteur en chef romand, Thierry Délèze, dans son éditorial. Une interview ou un reportage est consacré à cette personne sous la rubrique « Zoom ». Edité à Bâle, Coopération compte 701'000 lecteurs, selon les derniers chiffres officiels de la REMP, datés de 2013. Son tirage s'élève à environ 605'000 exemplaires. Au total, les éditions romande, alémanique (Coopzeitung) et italophone (Cooperazione) comptent 3,6 millions de lecteurs, constituant ainsi les journaux les plus lus de Suisse. (ats) Appel à une aide substantielle pour franchir le cap du numérique U n magazine ciblant les grands-­‐mères et grands-­‐pères est né en Suisse alémanique. Consacré entièrement à la vie avec les petits-­‐enfants, il a paru le 28 août 2014 avec un tirage de 20'000 exemplaires. Le mensuel est un produit de la maison d'édition 3G Media GmbH à Baden (AG). Grosseltern (Grands-­‐parents) est le premier périodique du genre en Suisse et dans les pays voisins, a annoncé l'éditeur le 27 août 2014 dans un communiqué. L es médias suisses ne pourront pas faire face aux bouleversements de l'ère numérique sans aide. Forte de ce constat, la Commission fédérale des médias (COFEM) souhaite une aide « substantielle » pour accompagner ce tournant et propose de créer une fondation ad hoc, indépendante de l'Etat. La rédaction entend publier des articles d'actualité et des sujets d'intérêt général autour du thème des grands-­‐parents, brosser le portrait de familles de trois générations et recommander des activités à faire avec les petits-­‐enfants. Le magazine doit compter 84 pages à chaque fois. Le profond changement qui secoue la branche, radio et TV comprises, est non seulement dû à la numérisation et la forte présence de grands groupes internationaux, mais aussi aux nouvelles habitudes des consommateurs. Les quotidiens régionaux et suprarégionaux sont les grands perdants, constate la commission d'experts mandatée par le Conseil fédéral, dans son rapport publié vendredi. Selon l'éditeur, le rôle des grands-­‐parents s'est fortement modifié ces dix dernières années. Avec la prolongation de l'espérance de vie, les aïeux sont aujourd'hui davantage actifs et vitaux. (ats) Coopération désormais plus compact, plus coloré et agrafé C oopération fait peau neuve. L'hebdomadaire du grand distributeur Coop paraît désormais dans un format plus Ce secteur, qui contribue pourtant grandement au débat social et politique, subit 17 pertes de lecteurs et de publicité. Et à ce jour, aucun éditeur n'a trouvé de modèle d'affaires viable pour l'offre en ligne, a résumé Hans-­‐
Peter Rohner, membre de la COFEM et président du conseil d'administration de PubliGroupe. politique de décider : pour mettre en place cette institution, il faudrait des bases légales, voire un article constitutionnel. Innover La commission propose d'aider au financement de départ de jeunes pousses (start-­‐up) actives dans le domaine des médias et avec des projets innovants, par exemple plates-­‐formes en ligne ou Big Data. Ou de soutenir des produits journalistiques particulièrement novateurs visant une utilisation multimédia et interactive. Aide obsolète Pour garantir une offre d'informations large et variée dans toutes les régions linguistiques du pays, l'aide actuelle à la presse ne suffit plus. La COFEM prône donc l'abandon progressif des rabais sur les tarifs postaux pour la distribution des journaux (50 millions) au profit d'aides non liées au support papier. La COFEM demande aussi que la réduction de la TVA ne profite pas seulement aux médias traditionnels, mais aussi à l'offre online. Enfin, la COFEM recommande un appui à des fonds de recherche indépendants ou rattachés à une rédaction, un financement d'un monitoring de la branche et à la recherche appliquée. Les nouvelles mesures doivent profiter aux médias d'information qui contribuent au débat public, essentiel à la démocratie, et favoriser la qualité et l'innovation, selon la commission. Des moyens substantiels Questionnés sur les moyens financiers nécessaires, les membres de la commission n'ont pas avancé de chiffres. « Nous n'en avons pas discuté. C'est une question politique », a répondu Philip Kübler, cadre chez Swisscom. La commission espère tout de même des aides « substantielles » et de citer ce que l'Etat fait en matière de radio/ télévision, de promotion de la culture ou du cinéma. Coup de pouce à court terme La COFEM propose au Conseil fédéral d'octroyer une aide financière à l'Agence télégraphique suisse (ATS). But de l'opération : permettre à l'agence de presse nationale de proposer une offre variée dans les trois langues nationales, à un meilleur prix pour ses clients. Pour le financement, la commission songe aux contributions actuelles de la Confédération, voire à une taxe sur la publicité, une taxe sur les transactions en ligne ou des subventions fédérales supplémentaires, sans exclure dons et contributions privés. Elle imagine même que la fondation pourrait recevoir une part de la redevance radio/TV. La Confédération devrait continuer de soutenir la formation et la formation continue des journalistes et pourrait également créer un programme spécial de la Commission pour la technologie et l'innovation (CTI), dédié à des projets de développement et d'innovation tant journalistiques que commerciaux et techniques. Pas touche aux rabais postaux A peine le rapport publié, l'association des médias privés romands Médias Suisses et son homologue alémanique ont protesté contre l'abandon des rabais des tarifs postaux pour les journaux. Renchérir la distribution représenterait une menace de mort pour de nombreux journaux, justement dans cette phase de passage du papier au numérique. Fondation ès médias La commission plaide pour la création d'une fondation, à l'image de Pro Helvetia, indépendante de l'Etat, qui aurait la tâche d'attribuer des soutiens financiers. C'est encore la meilleure forme pour garantir une sécurité institutionnelle, estime la commission, même si elle n'est pas dupe que la fondation pourrait devenir le jouet de la politique. Elles saluent par contre que l'aide aux médias reste indirecte, tout en se montrant quelque peu sceptiques sur l'idée d'une fondation, l'exemple de Pro Helvetia ayant justement montré qu'elle peut être victime de rétorsions A ce stade, « ce n'est qu'une idée qu'il faut encore creuser », a expliqué le président de la commission Otfried Jarren. Ce sera à la 18 politiques. Les propositions concernant l'ATS, la TVA, l'innovation et la formation rencontrent l'assentiment. en revanche l'idée d'une fondation, même si le rapport est un peu parcimonieux quant à sa concrétisation. L'association des journalistes Impressum salue également les propositions. Comme la crise des médias s'accélère, elle attend désormais des décisions politiques rapides. A l'inverse, l'Action pour la liberté de la presse estime que « ce n'est certainement pas la tâche de l'Etat que d'accompagner le processus de transformation dans le secteur médiatique ». En outre, selon elle, « il est absurde de renforcer le soutien aux médias sans évoquer les redevances SSR ». (ats) Le syndicat Syndicom et le PS regrettent que la commission n'ait pas eu le courage d'être plus offensive, en particulier dans des mesures favorisant la qualité et la diversité. Ils saluent Lectorat des principaux titres de la presse suisse C i-­‐dessous le lectorat global et le taux de pénétration des principaux titres de la presse suisse alémanique et tessinoise. Les résultats de l’enquête MACH Basic 2014-­‐2 de l’Institut de Recherches et études des médias publicitaires (REMP), comparés à ceux des deux études précédentes MACH Basic 2014-­‐1 et MACH Basic 2013-­‐2. QUOTIDIENS ALÉMANIQUES 20 Minuten 1'547’000 1'567’000 -­‐20’000 20.9% 1'571’000 -­‐24’000 Blick am Abend 736’000 747’000 -­‐11’000 15.9% 779’000 -­‐43’000* Blick 686’000 705’000 -­‐19’000 14.4% 720’000 -­‐34’000* Tages-­‐Anzeiger 473’000 490’000 -­‐17’000 10.2% 504’000 -­‐31’000 Die Nordwestschweiz 366’000 392’000 * 1
7.9% 347’000 347’000 0 7.5% 362’000 -­‐15’000 302’000 307’000 * 1
6.5% 290’0000 295’000 -­‐5’000 6.3% 260’000 284’000 -­‐24’000 5.5% 295’000 -­‐35’000 167’000 164’000 +3’000 3.6% Berner Zeitung + Der Bund Neue Zeitung Luzerner St. Galler Tagblatt Neue Zeitung Zürcher Südostschweiz 1
2
2
Basler Zeitung 117’000 134’000 * 2.5% Bieler Tagblatt 51’000 55’000 -­‐4’000 1.1% 54’000 -­‐3’000 Walliser Bote 51’000 50’000 +1’000 1.1% 51’000 0 PRESSE DOMINICALE ALÉMANIQUE 2
2
Sonntagsblick 783’000 839’000 -­‐56’000* 16.4% 848’000 -­‐65’000* SonntagsZeitung 631’000 655’000 NZZ am Sonntag 421’000 -­‐24’000 13.6% 651’000 -­‐20’000 2
2.9% 482’000 -­‐61’000 1
472’000 -­‐51’000* Schweiz am Sonntag 367’000 388’000 * 7.9% Zentralschweiz am Sonntag 206’000 218’000 -­‐12’000 4.5% 226’000 -­‐20’000 19 HEBDOMADAIRES ET MAGAZINES ALÉMANIQUES Ktipp 927’000 940’000 -­‐13’000 20.0% 979’000 -­‐52’000 Beobachter 841’000 854’000 -­‐13’000 18.2% 918’000 -­‐77’000 Schweizer Illustrierte 712’000 768’000 -­‐56’000* 15.4% 799’000 -­‐87’000 Schweizer Familie 660’000 671’000 GEO 2
643’000 -­‐11’000 14.3% 708’000 -­‐48’000 2
13.9% 673’000 -­‐30’000 2
12.9% 684’000 -­‐85’000 685’000 -­‐42’000* Das Magazin 599’000 638’000 -­‐39’000* Annabelle 242’000 264’000 -­‐22’000 5.2% 259’000 -­‐17’000 Weltwoche 231’000 239’000 -­‐8’000 5.0% 252’000 -­‐21’000 PRESSE ÉCONOMIQUE ALÉMANIQUE Bilanz Finanz Wirtschaft end Handelzeitung 124’000 144’000 -­‐20’000* 2
2.7% 139’000 -­‐15’000 90’000 102’000 -­‐12’000 1.9% 107’000 -­‐17’000 85’000 104’000 -­‐19’000* 2
1.8% 109’000 -­‐24’000 1
QUOTIDIENS TESSINOIS Corriere del Ticino 132’000 130’000 * 45.8% 127’000 +5’000 La Regione Ticino 93’000 95’000 -­‐2’000 32.2% 90’000 +3’000 20 Minuti 89’000 88’000 +1’000 30.8% 82’000 +7’000 Légende : 1
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* Les chiffres ne sont pas comparables entre le 1 et le 2 semestre 2014 2
* Ces baisses sont statistiquement significatives, selon la REMP Le nombre de lecteurs est donné pour l’ensemble de la Suisse. Source : REMP Une fondation évaluera régulièrement la qualité des médias suisses italophones. La fondation examinera le contrôle de qualité mis en place par les entreprises de médias, la qualité des informations et la perception de la qualité par le public. L es 50 plus grands supports médiatiques supra-­‐régionaux suisses – journaux, sites Internet, émissions de télévision et de radio – seront dorénavant régulièrement évalués de manière indépendante par une fondation. Le but est d'améliorer la qualité dans le secteur des médias. L'évaluation s'adresse aussi en particulier aux professionnels des médias eux-­‐mêmes et doit leur servir de point de repère. L'association « Stifterverein Medienqualität Schweiz » a pour but de créer cette fondation qui évaluera les médias à partir de l'année prochaine de manière neutre, loyale et indépendante, a-­‐t-­‐elle indiqué lundi. Les premiers résultats devraient être présentés au printemps 2016. Parmi ses membres, l'association compte notamment Sylvia Egli von Matt, ex-­‐directrice de l'Ecole suisse de journalisme MAZ à Lucerne, Bruno Gehrig, président du conseil d'administration de Swiss et Andreas Durisch, ancien rédacteur en chef de la Sonntags-­‐
Zeitung. Elle est présidée par l'ex-­‐conseiller d'Etat zurichois Markus Notter. L'évaluation et les comparaisons seront effectuées selon des critères de qualité établis de manière scientifique. L'analyse portera sur les médias germanophones, francophones et Deux millions pour trois ans La prochaine étape, pour l'association, consiste à recruter d'ici la fin de l'année 30 à 40 membres. La fondation devrait disposer 20 d'environ 2 millions de francs pour financer le projet d'abord durant trois ans. tête de l'entreprise actuellement la plus dynamique du secteur. Même si cette fondation est indépendante, elle répond indirectement à une revendication formulée la semaine passée par la Commission fédérale des médias (COFEM), mise en place par le Conseil fédéral. Celle-­‐ci a proposé de créer une fondation ad hoc, indépendante de l'Etat, pour accompagner les bouleversements structurels en cours dans le secteur des médias. (ats) Le Prix Média des Académies des sciences à cinq journalistes D'une maison d'édition helvétique, Michaël Ringier, âgé de 65 ans, a fait de son groupe un important éditeur international. Celui-­‐ci possède plus de 120 journaux et magazines, diverses chaînes de radio et de télévision, des sites Internet et des imprimeries, a indiqué le 11 septembre 2014 dans un communiqué l'éditeur du magazine Schweizer Journalist. Sur le petit marché suisse, Michaël Ringier continue aussi de se développer avec ses deux filiales, précise le magazine. Et de citer comme exemple la création du magazine Landliebe ou la reprise du quotidien de qualité Le Temps, ajoute-­‐t-­‐il dans son communiqué. L e Prix Média des Académies suisses des sciences a été décerné le 11 septembre 2014 à Interlaken (BE) à cinq journalistes. Les lauréats sont Julie Zaugg et Clément Bürge (sciences techniques), Catherine Riva (médecine), Mathias Plüss (sciences humaines et sociales) et Nik Walter (sciences naturelles). Le prix est doté au total de 40'000 francs. C'est la neuvième fois que ce prix est attribué. Il lui a été remis le 11 septembre 2014 à Interlaken (BE) en ouverture du Congrès de l'association des éditeurs alémaniques. (ats) Les éditeurs alémaniques cherchent la coopération avec la SSR Ces distinctions ont été remises dans le cadre du Congrès suisse des médias, ont indiqué les Académies dans un communiqué. Julie Zaugg, qui a débuté sa carrière à l'ATS, et Clément Bürge sont récompensés pour un article en deux parties dans L'Hebdo sur la fracturation hydraulique dans l'exploitation pétrolière. L es éditeurs alémaniques et la Radio télévision suisse alémanique (SRF) se rapprochent. Ils misent sur la coopération en matière de vidéos sur les sites Internet. Il y a deux ans, la conseillère fédérale Doris Leuthard avait incité les éditeurs et la SSR à trouver un terrain d'entente. Catherine Riva est également distinguée pour une contribution en deux parties sur la polémique autour du dépistage par mammographie publiée sur la plate-­‐forme de journalisme en ligne SEPT.info. Mathias Plüss reçoit le prix pour son article intitulé « Treize erreurs populaires concernant l'intelligence » publié par Das Magazin. Les vidéos et les éléments sonores de la SRF sont déjà payés via le service public. Ils devraient donc être à la disposition de tout le monde, a dit le 11 septembre 2014 Marc Walder, directeur de l'éditeur Ringier et responsable du département électronique et nouveau médias au sein de Schweizer Medien, l'association des éditeurs alémaniques. Il s'exprimait lors du congrès de l'association, à Interlaken (BE). Enfin, la contribution primée de Nik Walters dans la SonntagsZeitung portait sur l'expérimentation animale et le débat à ce sujet au sein des chercheurs. (ats) L'offre de collaboration avec la SSR est correcte, estime-­‐t-­‐il. Reste à définir en détail ce que l'on entend par service public. C'est une question hautement politique. Durant la session d'été, le Conseil des Etats a chargé le Conseil fédéral de présenter durant les deux prochaines années un rapport sur le service public. Michaël Ringier élu éditeur de l'année M ichaël Ringier est élu éditeur de l'année par le magazine de la branche Schweizer Journalist. Selon un jury composé de responsables de médias uniquement alémaniques, le président du conseil d'administration du groupe éponyme est à la 21 Pas de partage des recettes Lorsque les éditeurs utilisent des vidéos et des sons radiophoniques qui ont déjà été financés par la redevance liée au service public, aucun partage des recettes supplémentaires ne s'impose, selon M. Walder. Pour les contributions qui ne relèvent pas du service public, les éditeurs seraient en revanche prêts à payer, a dit Hanspeter Lebrument, président de Schweizer Medien. pourraient se retrouver dans le collimateur, a averti Urs Thalmann. Pas de pointeuse « Nous ne voulons pas un retour vers la pointeuse », a précisé la secrétaire centrale de Syndicom Stephanie Vonarburg. La grande majorité des groupes de presse enfreint toutefois une réglementation de la loi sur le travail, selon laquelle l'employeur est tenu de définir le temps de travail. De son côté, la SSR offre une collaboration en ce qui concerne les images. Elle est d'accord de mettre ses vidéos d'actualité à la disposition des éditeurs pour leurs sites Internet. En contrepartie, les éditeurs devraient toutefois reverser à la SSR une partie des recettes qu'ils réalisent en lien avec ces vidéos, écrit la SSR dans un communiqué. L'inspectorat du travail s'est déjà rendu dans certaines rédactions, a ajouté Stephanie Vonarburg. De plus, des discussions informelles ont eu lieu entre les syndicats et l'association des éditeurs. D'autres rencontres sont prévues. Schweizer Medien a toutefois clairement signalé que le débat ne portera que sur le temps de travail, pas sur une CCT. Dans le cadre de cette coopération, il n'y aura pas de retransmissions en direct – par exemple un match de football –, a précisé Marc Walder. De telles émissions pourraient en revanche être proposées en différé sur des sites Internet privés. Markus Somm élu au comité Markus Somm, éditeur et rédacteur en chef de la Basler Zeitung, a été élu le 11 septembre 2014 au sein du comité présidentiel de Schweizer Medien. Il succède à Filippo Leutenegger, élu à l'exécutif de la ville de Zurich et qui se retire après deux ans. (ats) Les éditeurs à nouveau tout feu tout flamme pour les journaux Toujours pas d'accord pour une CCT Les éditeurs alémaniques et les syndicats n'ont toujours pas trouvé d'issue pour une convention collective de travail (CCT). L'association des journalistes impressum et le syndicat des médias de la communication syndicom appellent les éditeurs alémaniques à entamer des négociations pour une nouvelle CCT. Selon eux, les dix ans passés sans CCT ont nettement péjoré les conditions de travail de la branche outre-­‐Sarine. A près une période d'incertitudes, les éditeurs helvétiques redécouvrent leur amour des journaux. Le numérique a certes fortement réduit le nombre de lecteurs et les marchés de la publicité, selon Hanspeter Lebrument, président de l'association des éditeurs alémaniques Schweizer Medien. Mais les journaux ont un avenir, selon lui. Toutes les tentatives de CTT ont échoué ces dernières années face à la résistance des éditeurs alémaniques, a relevé le 11 septembre 2014 lors d'une conférence de presse le directeur d'impressum Urs Thalmann, juste avant le début du congrès de Schweizer Medien. Sans CCT, les conflits continueront de devoir être réglés dans la confrontation et devant les tribunaux. Qu'un nouveau média bouscule le marché de la presse n'est pas une première: « Les journaux ont alors dû se battre pour trouver leur place et chercher la coopération avec les intrus », a déclaré M. Lebrument le 12 septembre au congrès 2014 des éditeurs alémaniques à Interlaken (BE). Les récents chiffres sur le lectorat des journaux sont très décevants, a-­‐t-­‐il admis. Mais ce n'est qu'une demi-­‐vérité : les lecteurs sur smartphone ou tablette ne figurent pas dans ces chiffres, a-­‐t-­‐il rappelé. Il est donc urgent de les y inclure. La recherche en Pomme de discorde, pour Syndicom et Impressum : la surcharge de travail systé-­‐
matique et la course contre la montre dans les rédactions. En janvier, ils ont porté plainte auprès de l'inspectorat du travail contre Tamedia, Ringier et NZZ. D'autres éditeurs 22 moyens publicitaires a d'ailleurs annoncé un essai-­‐pilote en ce sens. A la défense de sa langue, il a ajouté qu'au milieu du siècle, la France dépassera probable-­‐
ment l'Allemagne, d'un point de vue démogra-­‐
phique, devenant le pays le plus peuplé d'Europe, « ce qui ne devrait pas rester sans conséquences culturelles et politiques ». (ats) Nouveau magazine parental FamilleSPICK Commission des médias critiquée Les éditeurs alémaniques se font davantage de soucis pour la distribution des journaux. Le président de Schweizer Medien a vivement critiqué la Commission fédérale des médias (COFEM), qui vient de prôner l'abandon progressif des rabais sur les tarifs postaux pour la distribution des journaux au profit d'aides non liées au support papier. Ce faisant, elle consent à la disparition de journaux locaux et régionaux, accuse M. Lebrument. U n nouveau magazine destiné aux familles a paru pour la première fois le 26 septembre. FamilleSPICK est une fusion du magazine pour jeunes Kidy swissfamily et de la revue destinée aux papas BIG SPICK, tous deux édités à St-­‐Gall par KünzlerBachmann. La presse helvétique a largement profité pendant plus d'un siècle, jusqu'en 1994, de la distribution à bon compte et efficace des journaux à ses abonnés. Les frais étaient négociés entre La Poste et les éditeurs. Ce temps est clairement révolu, puisque le géant jaune fixe lui-­‐même les tarifs. La publication paraîtra six fois l'an avec un tirage de 62'000 exemplaires, dont 7000 en français, a indiqué son rédacteur en chef Stefan Millius le 22 septembre 2014 à l'ATS. La version française contiendra les thèmes principaux et suprarégionaux de la version alémanique. Aux yeux des éditeurs alémaniques, la nouvelle loi sur la poste n'apporte pas d'amélioration logistique, mais des coûts nettement plus élevés. Ainsi, rien qu'entre 2014 et 2016, les éditeurs devront payer près de 150 millions de francs en supplément pour la distribution de la presse écrite. Les parents y trouveront des conseils pour la vie de famille ainsi que des articles touchant à l'éducation, la santé ou la culture, précise un communiqué. Malgré la fusion, la rédaction garde ses quatre postes fixes, selon M. Millius. (ats) Deux rédacteurs en chef pour la Schweizer Illustrierte La confiance d'Alain Berset Invité au congrès, le ministre de l'intérieur Alain Berset a assuré faire confiance aux maisons d'édition. « J'en suis convaincu : le journalisme de qualité existera toujours ». L a Schweizer Illustrierte aura deux rédacteurs en chef à compter de mars 2015. L'actuel rédacteur en chef Stefan Regez sera épaulé par Werner De Schepper, qui a anciennement dirigé les rédactions du Blick, de TeleBärn et de l'Aargauer Zeitung, a indiqué Ringier le 23 septembre 2014. Faisant allusion à la situation du journal Le Temps, il a rappelé combien il est important que les éditeurs comme Ringier ou Tamedia assument aussi à l'avenir leur responsabilité en Suisse romande. Cette partie du pays doit également avoir des journaux indépendants, forts publicitairement, aux conditions de travail attrayantes. Diplômé en théologie, Werner de Schepper, 49 ans, avait été présenté comme le futur chef du nouveau centre de médias catholiques à Zurich dès janvier 2015. Le centre cherche un remplaçant, indique-­‐t-­‐il sur son site kath.ch. (ats) Aide à la presse : le National y tient Sans médias forts, il ne sera pas possible de déchiffrer le « malaise » propagé par d'aucuns. Et il ne sera pas possible non plus de désamorcer ce malaise avant qu'il ne devienne puissant politiquement, a-­‐t-­‐il ajouté. L a Confédération doit continuer à offrir une aide indirecte à la presse. Le Conseil national a voulu lancer un signal le 24 septembre 2014. Par 97 voix contre 80, il a adopté une motion de Christine Bulliard (PDC/FR) s'opposant à la suppression des Le Fribourgeois s'est encore fait le chantre de la Suisse plurilingue: « Nous devons bien nous comprendre mutuellement en Suisse, sans cela le pays ne fonctionne pas ». 23 subventions pour le transport des journaux tant qu'il n'y aura pas de solution de remplacement convaincante. PRESSE INTERNATIONALE Cela fait vingt ans qu'on discute de corriger l'aide à la presse, a reconnu la conseillère fédérale Doris Leuthard. Mais on est toujours parvenu à la conclusion que le soutien via le subventionnement du transport postal des journaux régionaux et de la presse associative est la moins pire. Technologist, nouveau magazine scientifique, est né U n nouveau magazine scientifique européen a vu le jour le 24 juin 2014. Lancé à l'occasion du EuroScience Open Forum (ESOF) à Copenhague, il est le fruit d'un partenariat entre journalistes indépendants et universités. Il est réalisé à Genève. La Confédération attribue actuellement 50 millions à ce titre. La Commission fédérale des médias a récemment proposé de renoncer progressivement à ce système pour d'autres solutions permettant aux médias suisses de faire face aux bouleversements de l'ère numérique. (ats) L'Oltner Tagblatt quasi entièrement en main d'AZ Medien « C'est l'agence de presse romande 'LargeNetwork' qui réalise le magazine en trois langues, français, allemand et anglais. Tout est réalisé à l'externe, ici, à Genève », explique Daniel Saraga, rédacteur exécutif du nouveau magazine Technologist. Vendu dans 20 pays européens dont la Suisse, la France, l'Allemagne, les Pays-­‐Bas et le Danemark, ce nouveau magazine est créé par des journalistes indépendants venus des quatre coins de l'Europe. « Nous voulons contribuer à répondre à une vieille question de la communication scientifique : comment rendre accessible la science au plus grand nombre ? », poursuit Daniel Saraga. L e groupe de presse argovien AZ Medien détient désormais quasi entièrement le quotidien local Oltner Tagblatt. Il possède à présent 99% des actions de l'entreprise Dietschi SA, qui édite et imprime le journal sis à Olten (SO). AZ Medien en était déjà l'actionnaire majoritaire. Un énorme effort au niveau du graphisme a été mis en place pour le premier numéro, qui a été tiré à 45'000 exemplaires. Et pour son rédacteur exécutif, Technologist est le premier magazine scientifique à avoir une portée européenne. « Notre but est donc de rendre la science européenne plus visible, car on a parfois l'impression qu'un citoyen européen ne connaît que ce qui se passe dans son propre pays ». Le groupe argovien avait fait une offre aux actionnaires minoritaires en juin dernier, rappelle-­‐t-­‐il le 25 septembre 2014 dans un communiqué. L'Oltner Tagblatt tire à 14'800 exemplaires. (ats) Nouveau directeur pour Zürcher Oberland Medien SA L e groupe de presse Zürcher Oberland Medien SA va changer de directeur. Le 1er mai 2015, Dani Sigel, 50 ans, succédera à Peter Edelmann, qui prendra sa retraite, a indiqué le 27 septembre 2014 l'entreprise. M. Edelmann est directeur depuis 11 ans et membre de la direction depuis 19 ans. (ats) Technologist sortira quatre fois par année. Son financement est assuré par les universités partenaires : la « Technische Universität » de Munich (D), l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, la « Danmarks Tekniske Universitet » et la « Technische Universiteit Eindhoven », aux Pays-­‐Bas. (ats) 24 Nouveau président pour l'Alliance européenne des agences de presse UNION EUROPÉENNE L' Alliance européenne des agences de presse (EANA) s'est dotée d'un nouveau président. Clive Marschall, directeur de l'agence britannique Press Association (PA), prend la succession de Peter Kropsch, de l'agence autrichienne APA. Cour européenne : la Suisse condamnée pour violation de la liberté d'expression L a Cour européenne accepte la requête du journaliste Arnaud Bédat qui se plaignait d'une violation de sa liberté d'expression. Après le drame du Grand Pont, il avait consacré un article à cette affaire en se référant aux déclarations faites par le conducteur « fou » au juge d'instruction vaudois. Clive Marschall a été nommé le 26 septembre lors de l'assemblée générale de l'EANA, qui s'est tenue dans la ville croate de Split. Le bureau de l'alliance sera par ailleurs composé de Jiri Majstr (CTK, République tchèque), George Penintaex (CNA, Chypre) et Branka Valentic (HINA, Croatie). Selon les juges de Strasbourg, la Suisse a violé le droit à la liberté d'expression du journaliste de L'Illustré, qui avait été condamné à 4000 francs d'amende par la justice vaudoise. Elle devra lui verser un dédommagement de 5000 euros. L'EANA est composée de 32 agences de presse, issues du même nombre de pays européens. Le siège de l'organisation se situe dans les locaux de l'Agence télégraphique suisse (ATS), à Berne. (ats) Ringier Axel Springer Media rachète un portail d'emploi en Hongrie La Cour juge que la Suisse n'a pas établi dans cette affaire en quoi « la divulgation de ce type d'informations confidentielles aurait pu avoir une influence négative tant sur le droit à la présomption d'innocence que sur le jugement du prévenu », le chauffard du Grand Pont. R ingier Axel Springer Media a conclu un accord en vue du rachat d'un portail dédié à l'emploi en Hongrie. L'acquisition doit renforcer le portefeuille numérique de la coentreprise détenue par les éditeurs alémanique Ringier et allemand Axel Springer. Si les motifs de la condamnation du journaliste étaient « pertinents », ils n'étaient pas « suffisants pour justifier une telle ingérence dans son droit à la liberté d'expression », explique la Cour. Le portail, appelé Profession.hu, est numéro un sur le marché hongrois, a indiqué le 26 septembre 2014 Ringier Axel Springer Media. La transaction, dont le montant est tu, est soumise à l'approbation de l'autorité de concurrence compétente, précise le communiqué. Celle-­‐ci relève que « la liberté d'expression est l'un des fondements essentiels d'une société démocratique et que les garanties à accorder à la presse revêtent une importance particulière ». La coentreprise Ringier Axel Springer Media, créée en 2010, regroupe les activités des deux actionnaires en Europe centrale et orientale. Son siège est installé à Zurich. Elle occupe au total 2300 collaborateurs, notamment en Pologne, en Serbie et en Slovaquie. (ats) « La condamnation infligée au journaliste Arnaud Bédat pour publication de débats officiels secrets ne peut être qualifiée de nécessaire dans une société démocratique », considère la Cour, qui précise qu'il serait faux de considérer que les questions dont connaissent les tribunaux ne pourraient « donner lieu à discussion ailleurs ». Provocation et exagération admissibles Même si « la présentation provocatrice de l'article litigieux » ne peut être niée, « la liberté d'expression vaut non seulement pour les informations ou idées accueillies avec 25 faveur mais aussi pour celles qui choquent, heurtent ou inquiètent », selon l'instance européenne. La hausse de deux centimes par exemplaire engendre des coûts supplémentaires importants, a déploré devant les médias à Berne Philippe Bach, corédacteur en chef du Courrier. Etalée sur trois ans, cette augmentation s'élève au final à six centimes par publication. Avant d'ajouter que « la liberté journalistique comprend aussi le recours possible à une certaine dose d'exagération, voire même de provocation ». Cela constitue un surplus de quelque 30% pour des titres de petite taille et des revues associatives, a-­‐t-­‐il souligné, flanqué de Marie-­‐
Josée Kuhn, rédactrice en chef de Work, et de Felix Wirz, directeur de la Communauté d'intérêts presse associative. Une hausse « inacceptable, d'autant que La Poste touche 50 millions de francs par an de la Confédération pour l'aide indirecte à la presse ». En 2008, le Tribunal fédéral (TF) avait confirmé la sanction infligée au journaliste Arnaud Bédat. Il avait jugé que le secret de l'enquête prévalait sur l'intérêt d'informer les lecteurs. Pour sa défense, le journaliste de L'Illustré avait expliqué que les pièces du dossier d'instruction lui étaient parvenues anonymement et qu'il avait jugé utile d'informer le public, d'autant que l'affaire du Grand Pont avait été très médiatisée. Et de rajouter que la presse subit déjà une charge supplémentaire de 6% depuis 2013. Une augmentation de facto, due au changement de système de tarification introduit par le géant jaune. Juges divisés Plus de dix ans après la parution de l'article litigieux, la Cour européenne lui donne finalement raison. Les juges sont cependant restés très divisés puisque la condamnation de la Suisse a été prononcée à une courte majorité de quatre voix contre trois, dont celle de la juge suisse Helen Keller. USS, Usam et PS se joignent « Nous allons remettre une lettre ouverte à la conseillère fédérale compétente Doris Leuthard. » De nombreuses organisations ont signé le document, notamment l'Union syndicale suisse (USS), l'Union suisse des arts et métiers (Usam), la Conférence des évêques suisses et le Parti socialiste, ainsi que 25 journaux, dont La Liberté. Principal protagoniste du drame du Grand Pont, qui avait entraîné le décès de trois personnes en ville de Lausanne et blessé sept autres en juillet 2003, le chauffard a été déclaré irresponsable et condamné à l'internement. (ats) Les auteurs demandent que La Poste renonce à la hausse de ses tarifs. Ils exigent que la Confédération, « en tant que propriétaire de La Poste, intervienne en faveur des journaux touchés ». Autre grief formulé, le manque de transpa-­‐
rence régnant sur les frais de distribution des journaux. Et d'en appeler à la loi, qui contraint « La Poste à garantir la distribution des journaux régionaux et locaux de la presse associative ». Les signataires soulignent en outre la bonne santé financière de l'ex-­‐régie fédérale, qui a inscrit un bénéfice de 626 millions en 2013. LA POSTE Plusieurs journaux dénoncent l'augmentation des tarifs de La Poste L' augmentation des tarifs de distribution de La Poste mettrait en danger de nombreux titres de presse. Plusieurs journaux et périodiques ont remis le 3 septembre 2014 une lettre ouverte à la ministre de la communication Doris Leuthard pour protester contre ce renchérissement en vigueur depuis le début 2014. Contestation officielle Le Courrier n'en est de son côté pas resté là. Le quotidien basé à Genève a protesté auprès de la Confédération contre le renchérissement de la distribution. « La Poste, après avoir beaucoup traîné, bénéficiait d'un délai 26 supplémentaire courant jusqu'au 2 septembre pour prendre position », a indiqué Anne-­‐Marie Cruz, directrice administrative. Publicitas continuera de commercialiser les espaces publicitaires des médias locaux, régionaux, nationaux et internationaux en Suisse et à l'étranger. Avec cette cession, PubliGroupe se sépare de son métier historique pour s'orienter presque exclusivement vers la commercialisation de publicité numérique et les transactions électroniques. Une autre contestation émane de l'association des éditeurs alémaniques Schweizer Medien. Là aussi, la procédure est en cours, auprès de l'Office fédéral de la communication (OFCOM), précise Verena Vonarburg, directrice de l'organisation. En pleine mutation, PubliGroupe fait actuellement l'objet d'une offre publique d'acquisition de la part de Swisscom. Le feuilleton de la prise de contrôle de la société vaudoise a dans un premier temps été caractérisé par la lutte entre Swisscom et Tamedia. Le géant jaune réfute les reproches. « Nous avons déjà fait plusieurs cadeaux à la presse, en repoussant cette hausse des tarifs d'un an, et en l'échelonnant sur trois ans », fait valoir Nathalie Dérobert Fellay, porte-­‐parole. « Nous ne pouvons pas porter toute la charge sur nos épaules. Nous faisons ce que nous pouvons pour aider la presse. » La Poste veut faire des économies dans la distribution des journaux pour éponger sa « perte annuelle d'environ 100 millions » dans le secteur. A fin mai, les deux groupes ont fait part de leur entente pour acquérir la plate-­‐forme local.ch et fusionner local.ch et search.ch dans une filiale commune. Swisscom détiendra 69% de la nouvelle entité et Tamedia 31%. (ats) Publicitas désigne Christoph Marty directeur des affaires en Suisse Le manque de transparence évoqué est également rejeté. « Depuis 2013, nous inscrivons directement au titre d'aide à la presse les montants alloués par la Confédération », en veut pour preuve Nathalie Dérobert Fellay. (ats) P ublicitas, récemment vendue par Publi-­‐
groupe, a un nouveau directeur général. Christoph Marty, en sus de sa fonction de chef des ventes en Suisse, sera le nouveau responsable des affaires helvétiques dès septembre 2014. Il succède à Alain Bandle. PUBLICITÉ A sa demande, ce dernier quittera Publicitas fin août. Il reste à disposition en tant que conseiller jusqu'à la fin de l'année, précise l'entreprise dans un communiqué publié le 30 juillet 2014. Publicitas a définitivement quitté le giron de PubliGroupe L a vente de Publicitas à la société de participation allemande Aurelius est effective. Depuis le 1er juillet 2014, la régie vaudoise spécialisée dans la commercialisation publicitaire n'est plus dans le giron de PubliGroupe qui avait annoncé la cession de son activité historique en avril déjà. Christoph Marty rapportera directement au conseil d'administration. Lequel a un nouveau président, en la personne de Luzi Rageth. Tandis que Dirk Markus, issu de la société de participation allemande Aurelius qui détient Publicitas depuis juillet, prend la tête de l'organe de surveillance de Publicitas Holding. (ats) Local.ch s'allie à myKompass pour toucher les PME Aurelius, société munichoise spécialisée dans le rachat d'entreprises en difficulté, a acquis 100% de Publicitas pour plus de 10 millions de francs. Tous les employés et tous les contrats seront repris, a rappelé le 30 juin 2014 PubliGroupe dans un communiqué. Les actionnaires du groupe vaudois ainsi que les autorités de la concurrence ont donné leur feu vert à la transaction. L' annuaire en ligne « local.ch » a conclu un accord stratégique avec la société publicitaire lucernoise myKompass. Les deux entreprises s'associent pour mieux couvrir les 27 besoins en publicité des petites et moyennes entreprises (PME) suisses, ont-­‐elles indiqué le 19 août 2014. Budgets détournés Dans ses principaux marchés que sont la Suisse, l'Allemagne et l'Autriche, les ventes ont stagné sur un an (+0,9%) à 209,8 millions de francs. Le résultat d'exploitation semestriel de ces trois marchés a dégringolé de 22,4% en comparaison annuelle, à 14 millions. Le montant de la transaction n'a pas été précisé. La participation se monte à quelques dizaines de pourcents, a indiqué à l'agence AWP un porte-­‐parole de « local.ch ». Mais « local.ch » se garde la possibilité d'acquérir éventuellement la totalité de myKompass plus tard. L'activité clé de la publicité télévisée a pâti du fait que les budgets ont été détournés vers d'autres canaux lors des Jeux Olympiques d'hiver et de la Coupe du Monde, explique Goldbach Group. En Suisse, les segments médias électroniques, mobiles et interactifs privés se sont en revanche améliorés. MyKompass est une société indépendante spécialisée dans les conseils en publicité pour la communication de marketing de PME. Elle compte actuellement plus de 1400 clients et offre à ceux-­‐ci des moyens pour une meilleure visibilité sur les moteurs de recherche comme Google. Tenant compte de l'environnement de marché difficile et des abandons prévus, la firme confirme ses prévisions pour l'ensemble de l'exercice 2014. Le groupe, présidé par l'ancien patron de Swisscom Jens Alder, table sur un bénéfice net ajusté « en ligne » avec les chiffres ajustés de 2012. (ats) L'OPA de Swisscom sur PubliGroupe marque la fin d'une saga « Local.ch » est actuellement détenue à parts égales par PubliGroupe et Swisscom. L'opérateur ayant acquis Publigroupe, la plate-­‐
forme sera fusionnée avec « search.ch » de Tamedia dans une nouvelle entité. Celle-­‐ci sera détenue à 69% par Swisscom et 31% par le groupe de presse. L a finalisation du rachat de PubliGroupe par Swisscom marque la fin d'une saga qui a fait couler beaucoup d'encre depuis avril 2014. Réel enjeu de cette acquisition, qui a entraîné un bras de fer intense entre le géant bleu et Tamedia ? Le contrôle du portail local.ch. Le géant bleu et Tamedia ambitionnent, en développant les services d'annuaire, d'offrir une « alternative suisse » à Google. (ats) Le bénéfice net de Goldbach Group fond de plus de moitié G oldbach Group, en pleine restructuration, a vu son bénéfice net fondre de 58% sur un an au premier semestre 2014, à 1,1 million de francs. Le chiffre d'affaires du groupe zurichois actif en courtage publicitaire dans les médias privés a fléchi de 1,6% à 217 millions. Le 17 avril 2014 en soirée, le groupe de médias zurichois a annoncé son intention de reprendre la société basée à Lausanne afin de renforcer sa position dans le domaine des portails d’annuaires et de renseignements grâce à local.ch. Cette plateforme co-­‐détenue à parts égales par Swisscom et PubliGroupe devait venir compléter l'offre de search.ch, dont Tamedia possède 75% et La Poste 25%. Au niveau opérationnel, l'EBIT a plongé de 26% à 9,7 millions de francs. Un résultat « conforme aux pronostics annoncés en début d'année », a souligné le 20 août 2014 l'entreprise de Küsnacht (ZH), qui a connu en début d'année un changement de direction. Une semaine plus tard, le numéro un helvétique des télécommunications a à son tour affiché ses prétentions sur local.ch, en proposant 230 millions de francs pour s'offrir entièrement la lucrative plateforme. Mais c'est finalement sous forme d'OPA sur PubliGroupe que Swisscom s'est officiellement lancé dans la course le 16 mai, en proposant 200 francs par action de la société vaudoise en difficulté. Dans le cadre de sa stratégie de recentrage, le retrait du groupe de République tchèque puis de Russie a impacté la performance. Golbach Group, surtout actif dans l'espace germanophone, l'Europe orientale et la région de l'Adriatique, va en outre cesser ses activités en Roumanie et, en partie, en Pologne. 28 Deux jours auparavant, Tamedia était passé concrètement à l'offensive, en offrant 190 francs par titre PubliGroupe au lieu des 150 initialement évoqués. Ce prix incluait une prime de 50% sur le dernier cours de clôture de l'action visée, à savoir 126,60 francs. PubliGroupe approuve la vente des parts dans local.ch L es actionnaires de PubliGroupe, réunis en assemblée générale extraordinaire, ont entériné l'intégration du groupe vaudois au sein de Swisscom. Ils ont approuvé la vente des participations dans local.ch. Alternative suisse à Google Coup de théâtre à la fin du mois de mai : au lieu de continuer à se déchirer, Swisscom et Tamedia décident de mettre leurs forces en commun afin de lutter contre l'ogre Google. Les deux concurrents annoncent leur projet de fusionner local.ch et search.ch dans une filiale commune, dont l'opérateur détiendra 69%, contre 31% pour le groupe zurichois. PubliGroupe détient 49% dans Swisscom Directories SA et 51% dans LTV Pages Jaunes SA, deux des trois entités qui avec local.ch SA constituent la marque local.ch. La cession de ces parts permet à l'opérateur historique de déclencher le processus de fusion de ces trois entités, a indiqué vendredi PubliGroupe. Local.ch sera ensuite fusionné avec search.ch, plateforme détenue majoritairement par Tamedia. Le rachat de PubliGroupe par Swisscom avait pour principal enjeu l'annuaire en ligne. Fin mai, l'opérateur et le groupe de presse zurichois avaient trouvé un accord prévoyant la fusion des deux portails en une entité que Swisscom détiendra à 69% et Tamedia à 31%. Les deux sociétés ambitionnent, en développant leurs services d'annuaire, d'offrir une « alternative suisse » au géant américain. Les marques local.ch et search.ch seront maintenues en tant qu'offres autonomes sur le marché. De la coopération ainsi instaurée surgira la plateforme d'annuaires et d'informations la plus complète de Suisse, avec une audience mensuelle de 4,8 millions d'internautes, selon Swisscom et Tamedia. Le nouveau conseil d'administration est composé de trois représentants de Swisscom : Ueli Dietiker, nommé à la présidence, ainsi que Mario Rossi et Thomas Schönholzer. L'ancien président de PubliGroupe, Hans-­‐Peter Rohner, reste administrateur. Les autres administrateurs quittent le conseil. Grands actionnaires convaincus Ce nouveau plan d'action a laissé le champ libre au géant bleu pour racheter PubliGroupe. Tamedia a néanmoins maintenu sa propre OPA, ayant convenu de proposer à Swisscom les actions de la société vaudoise en sa possession. L'assemblée a également donné son feu vert à la vente de la participation minoritaire de 25,07% dans Freie Presse Holding au groupe de presse NZZ, qui détient déjà 74,93% du capital. La transaction, qui s'élève à 53 millions de francs, sera en principe clôturée le 3 novembre. (ats) A la mi-­‐juin, l'opérateur a relevé à 214 francs son prix par titre PubliGroupe, soit 475 millions de francs au total. Cette amélioration a motivé le conseil d'administration de ce dernier à recommander l'acceptation inconditionnelle de l'offre. Les grands actionnaires – l'hoirie Alfred Borter, la Fondation Jean-­‐Robert Gerstenhauer et la Fondation Consuela, qui détenaient respectivement 11,37%, 12,87% et 1,04% du capital – ont suivi. AUTRES MÉDIAS Radio 105 s'appelle désormais Planet 105 Le 29 août, Swisscom a communiqué avoir bouclé avec succès son OPA sur PubliGroupe. La transaction, qui a obtenu le feu vert de la Commission de la concurrence (COMCO), est effective depuis le 5 septembre 2014. (ats) L a radio zurichoise pour jeunes Radio 105 change de nom. Elle s'appelle désormais Planet 105. Le propriétaire Roger Schawinski veut ainsi éviter une plainte et une demande de dédommagement de l'ancien propriétaire qui veut protéger l'appellation Radio 105. 29 L'information révélée par le quotidien gratuit alémanique 20 Minuten a été confirmée le 10 juin 2014 par Roger Schawinski. Ne sont protégés que le nom et l'image, mais pas le chiffre, a déclaré à l'ATS le pionnier de la radio locale en Suisse. dédommagements, exceptés ceux dus pour les droits acquis couverts par la garantie de la propriété. Deuxième front D'autres opposants à la redevance, réunis dans une association « Suisse solidaire » (SOS), récoltent de leur côté des signatures pour leur propre texte. Ils en sont à leur deuxième tentative, leur première ayant échoué faute de paraphes suffisants. Roger Schawinski a racheté Radio 105 qui était en faillite. En avril 2014, il a obtenu une concession de la part du Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC). Il possède ainsi deux radios locales, le maximum autorisé par la loi. (ats) Nouvelle fronde contre la redevance et Billag Leur initiative prévoit que la radio et la télévision assurent leur propre financement, sans redevance obligatoire de réception. Elle porterait un autre coup dur à la SSR, en interdisant à tout diffuseur d'obtenir plus d’une concession. U ne nouvelle fronde est lancée contre la redevance radio/TV et son organe de perception Billag. Une initiative populaire, avec des relais politiques à droite, pourra être déposée d'ici le 11 décembre 2015. Le délai pour récolter les 100'000 signatures nécessaires a été publié le 11 juin 2014 dans la « Feuille fédérale ». Billag Les concessions seraient octroyées par localité, région ou région linguistique, la Confédération veillant à pouvoir en distribuer plusieurs par zone. Si l'initiative devait être acceptée, les actuelles concessions seraient abrogées sans dédommagement. Le solde des fortunes de la SSR et l’organe de perception de la redevance reviendrait à la Confé-­‐
dération, qui l’affecterait à l’encouragement du cinéma. Parmi les initiants on retrouve les conseillers nationaux UDC Sebastian Frehner (BS) et Lukas Reimann (SG) ainsi que le jeune libéral-­‐
radical valaisan Philippe Nantermod. Leur texte est intitulé « Oui à la suppression des redevances radio et télévision (suppression des redevances Billag) ». Fin 2011, 2,8 millions de ménages et plus de 100'000 entreprises s'acquittaient de cette taxe pour des recettes de 1,336 milliard de francs. Ce montant est destiné en premier lieu au financement des programmes de la SSR. Une part de 4% est réservée aux diffuseurs locaux et régionaux. (ats) Changements au sein du conseil d'admi-­‐
nistration de l'ATS Cette initiative interdit à la Confédération de subventionner toute chaîne de télévision ou de radio et prélever une redevance de réception. Cette dernière fonction ne pourrait pas non plus être déléguée à un tiers, comme actuellement à Billag. Tout au plus, Berne pourrait payer les diffuseurs pour la diffusion de communiqués officiels urgents. L e conseil d'administration de l'Agence Télégraphique Suisse SA (ATS) compte deux nouveaux membres. Elus par l'assemblée générale, le 18 juin 2014 à Berne, Thierry Meyer et Hanspeter Kellermüller remplacent Eric Hösli respectivement Albert P. Stäheli, tous deux démissionnaires. Quant aux concessions, elles seraient mises régulièrement aux enchères par les autorités fédérales. Une seule exception semble autorisée en cas de conflit, le texte stipulant que c'est « en temps de paix » que la Confédération ne peut exploiter ses propres chaînes de radio ou de télévision. Rédacteur en chef de 24 Heures depuis septembre 2006, Thierry Meyer continue à représenter Tamedia. Quant à Hanspeter Kellermüller, il siège pour le Groupe NZZ dont il est le secrétaire général depuis septembre 2009. Les nouvelles règles devraient entrer en vigueur en 2018 ou, si la votation a lieu plus tard, le 1er janvier suivant le scrutin. Les concessions donnant droit à une quote-­‐part de la redevance seraient alors abrogées sans 30 Comme l'ensemble du conseil d'adminis-­‐
tration, ils sont élus pour une année. Pour la période 2014-­‐2015, l'ATS est toujours présidée par Hans Heinrich Coninx. Les cinq autres membres sont Valérie Boagno, Walter Bachmann, Matthias Hagemann, Hanspeter Lebrument et Pietro Supino. Parmi les émetteurs privés, le trio des stations les plus populaires demeure BNJ FM, avec 4,5% de part de marché, devant Rouge FM avec 3,2% et Lausanne FM avec 3%. Parmi les quelques émetteurs étrangers retenus, NRJ Léman atteint 1,8%, tout comme Nostalgie (1,8% au total et 1,7% pour Nostalgie Léman). (ats) Désaccords autour de la télévision interactive (HbbTV) Les actionnaires de l'ATS ont par ailleurs accepté le rapport annuel, les comptes de l'exercice 2013, ainsi que les comptes consolidés. S ynthèse de procédure de consultation La SSR-­‐SRG veut promouvoir la télévision interactive en Suisse. L'Office fédéral de la communication (OFCOM) a lancé pour ce faire une révision partielle de l'ordonnance sur la radio et la télévision (ORTV) et de la concession de la SSR. Une proposition qui n'est pas du goût des entreprises de réseau câblé, qui critiquent le traitement de faveur dont jouirait la SSR. L'an passé, le chiffre d'affaires de l'ATS s'est inscrit en légère baisse, passant de 26,6 à 26,1 millions de francs. Le résultat d'exploitation avant intérêts et impôts (EBIT) a lui aussi diminué, de 664'000 à 633'000 francs. (ats) Presque tous les Suisses écoutent la radio quotidiennement L es Suisses apprécient la radio. Selon les chiffres d'audience du premier semestre 2014, 84,4% des Suisses romands écoutent chaque jour une émission radiophonique. En Suisse alémanique, ils sont 88,2% et au Tessin 89,3%. L'audience est en léger recul dans les trois régions. La télévision interactive, ou hybride (HbbTV), est un standard technique européen, né en 2010. Elle permet entre autres d'afficher sur son écran TV un télétexte enrichi d'images et de vidéos, des véritables plates-­‐formes d'information ainsi que de la vidéo à la demande. En Suisse, la SSR prévoit de proposer la TV interactive dès janvier 2015. La durée d'utilisation journalière chez les plus de 15 ans se situe partout entre une heure et demie et deux heures : elle s'élève en Suisse romande à 101,3 minutes, en Suisse alémanique à 118,2 minutes et au Tessin à 111,9 minutes, ont indiqué le 21 juillet 2014 Mediapulse et Publica Data. « L'aspect le plus novateur de la TV hybride, c'est l'interactivité qu'elle offre. C'est complètement nouveau, et cela ouvre des portes », explique Martin Spycher, spécialiste du domaine à la SSR. L'audience est en baisse de près de 5 minutes par jour dans toutes les régions par rapport au premier semestre de l'an dernier. Mais c'est une technologie qui coûte cher, et qui nécessite des phases de tests. La SSR a ainsi lancé en 2013 sur la RTS un projet pilote de TV hybride. « Nous avons beaucoup d'indications positives, mais les changements se font lentement », indique M. Spycher. Ce dernier n'est cependant pas en mesure de préciser le nombre d'utilisateurs. Les chaînes de la SSR continuent de se tailler la part du lion, avec 66,4% de part de marché, contre 23,5% pour les radios privées et 10,2% pour les stations étrangères. « La Première » loin devant Dans le détail, la RTS atteint 57,1% de parts en Suisse romande. La Première a capté 557'000 auditeurs pour une part de marché de 38,5%, suivie par Option Musique (205'400 et 9,1%), Couleur 3 (204'300 et 8%), Espace 2 (90'000 et 2,6%), Radio Swiss Pop (119'600 et 2,3%), Radio Swiss Classic (35'700 et 1,5%). Les autres radios SRG SSR obtiennent 5,1% de parts de marché. La SSR table sur le fait que les utilisateurs passent à la TV hybride dans une période de « 3 à 5 ans ». Elle envisage de proposer les premiers services interactifs sur ses programmes en 2015 ou 2016. « Pour que ce service puisse être offert en Suisse, une adaptation de la concession de la SSR et de l'ORTV est nécessaire », indiquait en 31 juin l'OFCOM au moment de lancer la procédure de consultation, qui s’est terminée le 14 août 2014. La modification envisagée vise notamment à garantir que les fournisseurs de services de télécommu-­‐
nication diffusent les services dits hybrides des chaînes bénéficiant d'une concession, comme la SSR. boîtiers décodeurs, ce qui engendrerait également des coûts pour les clients », affirme encore Swisscable. La Fédération romande des consommateurs n'a quant à elle pas répondu. Elle ne voyait pas de raison de se manifester sur le projet, a indiqué à l'ATS une porte-­‐parole de la FRC. (ats) Le projet de réglementation sur la télévision hybride (HbbTV) inquiète Médias Suisses Lex SSR Une proposition qui ne passe pas du côté des opérateurs. « L'OFCOM prévoit une petite Lex SSR », tonne Swisscable, association faîtière des câblo-­‐opérateurs suisses, dans un communiqué. Pour eux, le traitement prévu pour la télévision hybride par rapport aux autres services en ligne repose entièrement sur les projets de la SSR. M édias Suisses, association des médias privés romands, critique le projet de révision partielle de l’ORTV et de la Concession de la SSR visant à introduire la télévision hybride (HbbTV) en Suisse. L’association demande à l’OFCOM de préciser son projet, en y incluant des garanties à l’attention des médias privés, afin d’éviter de nouvelles distorsions de concurrence dans le paysage médiatique suisse. « La révision prétend améliorer l'accès aux services modernes pour les clients. Il s'agit cependant en réalité de faciliter la commercialisation d'une offre HbbTV par la SSR », poursuit Swisscable, qui compte environ 220 membres comme upc cablecom, Finecom, Naxoo (Genève), CityCable (Lausanne) ou Netplus (Vaud et Valais). Pour répondre à un vœu de la SSR, l’OFCOM a été chargée d’élaborer un projet de révision partielle de l’Ordonnance sur la radio et la télévision (ORTV) afin d’introduire la télévision hybride (HbbTV) en Suisse à partir du 1er janvier prochain. La réglementation de la publicité est également critiquée par les câblo-­‐opérateurs. Jusqu'à présent, selon l'ORTV, la SSR ne pouvait pas diffuser de publicité dans son offre en ligne, exception faite du télétexte et des émissions à la demande. Selon la concession et la proposition de l'OFCOM, l'exception accordée à la SSR pour le télétexte serait étendue à l'offre des programmes de télévision hybride. La HbbTV est une technologie permettant aux chaînes de télévision de publier, en plus et en accompagnement de leurs programmes télévisés linéaires, des contenus (textes, images, sons et vidéos) additionnels, indépendamment de la marque du récepteur TV qui intègre ce standard. Cette technologie se compose de deux éléments, diffusés à l’aide de deux prises différentes reliées au téléviseur: Coûts pour le consommateur? Même scepticisme du côté de Swisscom, qui est pourtant intéressé à proposer de la HbbTV. « Nous pensons qu’une régulation est inutile. Il semblerait que dans l’UE, l’Allemagne et les Pays-­‐Bas ont d’ores et déjà renoncé à une régulation en matière de télévision hybride », affirme l'entreprise. § Un mode broadcast proposé avec le signal diffusé, disponible sans qu’il soit nécessaire de connecter le récepteur à Internet. De nombreux services sont ainsi possibles, par exemple la diffusion d’un télétexte « new-­‐
look », de fiches contextuelles au programme et d'alertes diverses et variées. De plus, si les applications HbbTV devaient être diffusées avec obligation légale comme le prévoit l'OFCOM, les diffuseurs devraient effectuer d'énormes investissements. « La mise en œuvre de la HbbTV nécessite de lourdes modifications techniques des systèmes, et il faudrait changer de nombreux § Le second mode exige que le téléviseur soit connecté à Internet (mode broadband). Les chaînes peuvent alors enrichir davantage encore leurs services avec des contenus en ligne édités par elles. Le mode broadband permet au public d’accéder, en 32 plus des programmes télévisés, à des applications liées aux programmes TV, à des magazines, à des vidéos à la demande, à la télévision de rattrapage (catch-­‐up TV), à des émissions enrichies, à des votes en direct. Ce mode permet également l’intégration des réseaux sociaux dans les programmes TV. § limiter cette publicité aux images et textes statiques, en interdisant expressément à la SSR d’exploiter de la publicité individuelle ciblée, sous forme de vidéo ou intégrant des procédés techniques favorisant l’interactivité. Médias Suisses souhaite également que l’OFCOM définisse clairement le type de contenus que la SSR pourra proposer sur la HbbTV, afin que ce nouveau service ne corresponde pas, dans les faits, à une extension de l’offre en ligne de la SSR, mais qu’il se limite à fournir au téléspectateur un outil permettant à ce dernier de consommer les programmes existants de la SSR « à la carte », de manière non linéaire. Le projet prévoit en outre de donner la possibilité à la SSR d’exploiter de la publicité sur la HbbTV, sans préciser si cette autorisation vise le mode broadcast ou broadband. Dans la presse, l’OFCOM a indiqué que son intention était de limiter cette possibilité au mode broadcast, soit au télétexte 2.0. Mais force est de constater que le texte du projet ne contient pas cette précision pourtant importante. Enfin, Médias Suisses demande à l’OFCOM de clarifier les questions en suspens relatives à la Loi sur la radio et la télévision (LRTV) avant d’envisager une quelconque introduction de la télévision hybride en Suisse. Du changement à la présidence de Mediapulse L’association Médias Suisses n’est pas opposée à ce que la SSR puisse proposer un télétexte modernisé sur la partie broadcast. Dans la mesure où la SSR peut exploiter de la publicité sur le télétexte actuel, il paraît également normal qu’elle puisse en faire autant, sous une forme identique, sur cette nouvelle plateforme. F ranziska von Weissenfluh Stäheli est la nouvelle présidente du conseil de fondation de Mediapulse, société mandatée par la Confédération pour mesurer les taux d’audience officiels de la radio et de la télévision en Suisse. Elle a remplacé Marco de Stoppani le 1er octobre 2014. Cette révision ne doit en revanche pas permettre à la SSR d’étendre son offre en ligne sur un nouveau canal broadband, en y développant des contenus et services online supplémentaires qui ne sont pas indispensables à l’accomplissement de son mandat de service public. Permettre à la SSR d’étendre une offre en ligne financée par la redevance, la publicité et le parrainage reviendrait à créer une nouvelle distorsion de concurrence dans le paysage médiatique suisse, au détriment des médias privés. M. de Stoppani a souhaité que les changements envisagés au sein de Mediapulse en matière de régulation, de réglementations et de structures, soient accompagnés par une forte personnalité, prête à s'engager de manière durable dans le groupe, a indiqué le 28 août 2014 la fondation dans un communiqué. Son retrait était prévu de longue date. Médias Suisses considère que le projet de révision de l’Ordonnance sur la radio et la télévision (ORTV) et la modification de la Concession SSR, dans leur forme actuelle, portent en eux le risque d’une péjoration importante des conditions-­‐cadre des médias privés en Suisse. Le conseil de fondation et le conseil d'administration le remercient « chaleureu-­‐
sement » pour l'engagement dont il a fait preuve durant de nombreuses années. (ats) Les chaînes TV rebelles réintègrent le système de Mediapulse Médias Suisses estime que l’article 23 ORTV (publicité) doit être précisé afin qu’il traduise les intentions exprimées par l’OFCOM de : L es télévisions régionales réintègrent le système de mesure d'audience TV de Mediapulse, ont annoncé le 1er septembre § n’autoriser la publicité que sur le volet broadcast de la HbbTV ; 33 2014 Telesuisse, l'association des télévisions régionales, et Mediapulse. En mai 2013, dix chaînes régionales avaient résilié leur contrat avec effet immédiat suite à des problèmes avec un nouveau système. qui ne possèdent ni radio ni télévision pourront échapper pendant cinq ans, sur demande, à la taxe. Ce traitement de faveur, qui implique un manque à gagner de 16 millions, devrait permettre de mieux faire passer la pilule et réduire le soutien potentiel au référendum annoncé par l'Union suisse des arts et métiers (USAM), selon Peter Bieri (PDC/ZG). Un contrat-­‐cadre réglant la collecte des données d'audience de base a été conclu après « d'intenses discussions » entre les deux entités, précisent-­‐elles dans un communiqué. Les chiffres fournis par la fondation indépendante de récolte de données d'audience seront désormais publiés chaque semestre. Entreprises taxées Les milieux économiques n'ont pas apprécié que le Parlement refuse d'exonérer les entreprises. Ces dernières devraient mettre la main au porte-­‐monnaie à hauteur de 200 millions de francs. Au vu de cette opposition, la réforme pourrait même capoter lors des votations finales agendées le 26 septembre aux Chambres fédérales. Léman Bleu Télévision SA, Vaud Fribourg TV SA, Canal 9, Canal Alpha Plus SA, TeleBielingue AG, Telebasel, Tele 1 AG, TVO AG, Südostschweiz TV AG et Teleticino SA avaient motivé leur départ de Mediapulse notamment par l'importante fluctuation du nombre de téléspectateurs lors de l'analyse des données. Pourtant, toutes les entreprises ne seront pas frappées. L'imposition débutera à partir d'un chiffre d’affaires de 500'000 francs. Pour 80% des entreprises, la facture sera moins lourde. Seules 140'000 devront payer la taxe, soit moins de 30%. Ce problème ne pouvant être résolu que grâce à une extension coûteuse du panel de recherche, Mediapulse a proposé de nouveaux tarifs pour les petites chaînes. Une proposition qui a servi de base à l'accord signé, précisent Telesuisse et Mediapulse. Un nouveau système de mesure de l'audience est par ailleurs à l'étude. (ats) Le Conseil des Etats met le nouveau système de redevance sous toit Entre 500'000 et 1 million de chiffre d'affaires, il faudra débourser 400 francs (51'205 entreprises concernées). Entre 1 et 5 millions, la note passe à 1000 francs (65'899), entre 5 et 20 millions, à 2500 francs (17'729), entre 20 et 100 millions, à 6300 francs (5'673), entre 100 millions et 1 milliard à 15'600 francs (1635) et pour plus d'un milliard, à 39'000 francs (327). Q uasiment tout le monde devra payer la redevance radio-­‐TV à l'avenir. Le Conseil des Etats a toutefois accepté le 16 septembre 2014 tacitement d'exonérer provisoirement 20'000 ménages sans appareil de réception. La modification de la loi sur la radio et la télévision est ainsi sous toit. Elle doit encore passer le cap des votations finales. Baisse de la redevance La quasi généralisation de la redevance permettra de faire baisser la facture de 462,40 à 400 francs ou moins par ménage et par an. Les personnes percevant des prestations complémentaires AVS/AI et celles séjournant en institution (EMS, prisons) seront exemptées. Des solutions seront trouvées pour les cas particuliers, comme celui des sourds. Le but principal de la révision est de supprimer les problèmes liés à la perception de la taxe, actuellement associée à la possession d'un téléviseur ou d'une radio. Cette méthode est devenue de plus en plus compliquée à appliquer avec la multiplication des smartphones, ordinateurs et autres tablettes permettant de capter des programmes. La révision permettra aussi de distribuer 45 millions de francs de redevance engrangés en trop depuis 2007 en faveur des radios et des télévisions locales. Les Chambres ont décidé d'investir cet argent dans l’encouragement des nouvelles technologies de diffusion et des processus numériques de production Néanmoins, face à l'obstination du National, le Conseil des Etats a accepté de faire une exception à la généralisation. Les personnes 34 télévisuelle (75%) et dans la formation et le perfectionnement des employés (25%). l'hôpital portent uniquement sur des entretiens avec des spécialistes et sur des interventions médicales, il n'y a pas de placement de produit. Par contre, si un hôpital profite de l'occasion pour présenter largement ses nouvelles infrastructures, il s'agit d'un placement de produits au sens de la loi sur la radio et la télévision. Initialement, le Conseil fédéral avait proposé de reverser ces excédents aux ménages et aux entreprises qui paient la redevance. Tous auraient bénéficié d'une réduction de facture de 14 francs environ. 1,3 milliard L'excédent de redevance est dû aux conditions posées au versement et au fait que l'argent n'a pas pu être distribué avant l'octroi des concessions. La révision de la loi devrait empêcher que le phénomène ne se reproduise. Conséquences juridiques L'OFCOM a renoncé à exiger le paiement du gain réalisé du fait de l'inobservation, vu que d'éventuelles infractions similaires commises par les diffuseurs concernés remontent loin dans le temps. En revanche, hormis les frais administratifs, l'Office oblige les chaînes de télévision incriminées à présenter un rapport exposant les mesures qu'elles vont prendre pour respecter la législation à l'avenir. Les médias locaux touchaient jusqu'ici 4% du produit de 1,3 milliard de francs rapportés par la redevance. La quote-­‐part devrait désormais varier en fonction des besoins. La fourchette variera entre 4 et 6%. Le Parlement a refusé d'inscrire dans la loi la répartition de la somme entre radios (36%) et télévisions (64%). Il reviendra au Conseil fédéral de fixer ces parts. (ats) Huit TV régionales sur 13 ont enfreint les règles L'interdiction d'effet publicitaire imposée aux sponsors ainsi que la déclaration correcte des placements de produits constituent des défis importants pour les télévisions régionales, conclut l'OFCOM. (ats) Marc Friedli reprend les rênes de Telesuisse M arc Friedli a repris la direction de Telesuisse à partir du 1er octobre 2014. Il a remplacé la juriste Sabrina Carron qui en a été la première directrice. Elle quitte Telesuisse « pour relever un nouveau défi professionnel », a indiqué l'association des télévisions régionales suisses. H uit TV régionales sur 13 ont enfreint les règles sur la publicité et le parrainage une ou plusieurs fois. L'OFCOM a ouvert des procédures de surveillance à leur encontre. L'Office fédéral de la communication (OFCOM) a relevé plusieurs infractions, à l'issue d'un contrôle pour vérifier le respect des dispositions sur la publicité et le parrainage, a-­‐
t-­‐elle indiqué dans un communiqué le 17 septembre 2014. L'office mentionne par exemple une insertion trop longue du logo du sponsor, trop d'incrustations de textes pendant l'émission ou un rapport insuffisant entre l'émission et le sponsor. Avec Marc Friedli, Telesuisse « aura à sa tête un spécialiste reconnu du monde de la télévision », se réjouit l'association dans un communiqué diffusé le 2 septembre 2014. D'abord rédacteur auprès de la télévision publique alémanique SF DRS, Marc Friedli a ensuite travaillé dès 1994 pour différentes chaînes privées de radio et télévision, notamment pour « TeleBärn » pendant 16 ans. Il est membre du comité de Telesuisse depuis 2009. L'examen, qui portait pour chaque station sur une quarantaine de minutes d'émissions essentiellement consacrées à la santé, aux loisirs et à la cuisine, a révélé des situations délicates : ces émissions sont souvent (co)financées par des sponsors, contiennent des placements de produits ou sont réalisées par des sociétés de production externes. Telesuisse existe depuis 1996. L'association représente ses membres auprès des autorités politiques et des organes étatiques, ainsi qu'auprès des sociétés d'exploitation de droits d'auteur et de droits apparentés. André Moesch en est le président depuis 2012. (ats) L'OFCOM a pris comme exemple une émission sur la santé. Si les enregistrements effectués à 35 Avenir Suisse veut réduire la SSR à un fournisseur de contenus ainsi que les réductions de tarifs postaux et des taux de TVA pour la presse écrite. upprimer les chaînes de la SSR et la transformer en fournisseur de contenus de service public diffusés par des médias privés : Avenir Suisse souhaite ainsi réformer à long terme l'aide financière aux médias. Le soutien de l'Etat aux médias écrits serait lui aussi uniquement lié au contenu. Soutenir les fournisseurs de contenus A la place du système actuel, Avenir Suisse propose de soutenir financièrement les fournisseurs privés de contenus. A la manière d'une agence de presse de nature coopérative, les fournisseurs mettraient leurs textes, photos, vidéos, podcasts ou livestreams à disposition de tiers à des conditions avantageuses et équitables. Ils constitueraient une « agence ATS perfectionnée », selon M. Meister. S A l'ère du numérique et de la convergence des médias, l'aide actuelle de la Confédération à la presse écrite, à la radio et à la télévision « entrave le développement structurel des médias et fausse la concurrence », écrit Avenir Suisse dans un document publié le 22 octobre 2014. Internet n'est pas pris en compte, déplore le laboratoire de réflexion libéral. Le système d'aide actuel est devenu anachronique. Ce modèle constituerait un subventionnement indirect pour tous les médias. Il ne serait que transitoire, en attendant une réforme de la SSR. Son but premier serait de promouvoir la diversité, estime Avenir Suisse. La SSR en agence financée par la redevance Un telle logique induirait aussi une transformation de la SSR en simple « fournisseur de contenus sans plate-­‐forme de diffusion ». Les chaînes de radio et de télévision de la RTS, de la SRF et de la RSI seraient donc supprimées. Le fait que les recettes de la SSR, issues de la redevance radio/tv, augmentent avec la croissance de la population met en outre davantage encore les médias privés sous pression. Cette évolution réduit la diversité des médias, a dénoncé Urs Meister, co-­‐auteur du papier de discussion, lors d'une conférence de presse à Zurich. La SSR produirait des contenus diversifiés dans les quatre langues nationales et les mettrait gratuitement à disposition de médias privés. Agence de contenus vidéo, audio et photos, elle jouerait aussi le rôle d'agence de presse écrite, rempli aujourd'hui par l'ATS. A court terme, ce dernier propose la création d'un organe de contrôle préalable des prestations de la Société suisse de radiodiffusion (SSR). Objectif : vérifier la conformité de son offre avec son mandat de service public. Un second organe observerait les conséquences de cette offre sur le secteur des médias privés. La SSR ne serait financée que par la redevance. Une fois introduit, ce système remplacerait le principe de l'aide financière aux fournisseurs privés de contenus, le secteur privé profitant désormais indirectement de la redevance. Plafonner les revenus de la SSR Autre proposition à mettre en œuvre dans les années à venir: le plafonnement des revenus de la SSR, redevance et recettes publicitaires comprises. Le niveau maximal de la redevance serait calculé en fonction de l'indice des prix. Celui des revenus publicitaires serait fixé en fonction du budget cumulé des médias privés. Concurrence d'abord étrangère Dans un communiqué, la SSR a déploré qu'Avenir Suisse ne se préoccupe que de la concurrence suisse. Et de rappeler que ses principaux concurrents sont des acteurs internationaux : des chaînes de télévision allemandes, françaises et italiennes qui détiennent deux tiers du marché tv suisse, ainsi que des fournisseurs de streaming, des médias sociaux ou des opérateurs de télécommunication. A plus long terme, Avenir Suisse réclame de grosses réformes pour faire face aux changements du marché. Elles toucheraient aussi bien au soutien aux médias privés qu'aux structures de la SSR. La boîte à idées des entreprises suisses souhaite supprimer les subventions directes aux radios et télévisions Imposer de nouvelles restrictions à la SSR ne ferait que renforcer la position sur le marché 36 suisse de ces fournisseurs de médias internationaux, affirme la principale intéressée. (ats) justifier une telle enquête, en particulier la levée des scellés. La jurisprudence de cet organe supranational estime qu'il faut des circonstances tout à fait particulières pour que l'intérêt public à la préservation du secret de fonction l'emporte sur la liberté d'expression. Une notion sur laquelle se fondent la liberté de la presse et la protection des sources. DROIT Roger Schawinski Strasbourg dépose plainte à Dans un communiqué publié le 24 juin 2014, le Ministère public juge que cette manière de voir est « très favorable à la presse » et, en définitive, aussi « aux fonctionnaires qui choisissent de court-­‐circuiter leur hiérarchie en portant des questions internes sur la place publique ». Il estime que cela ne va pas non plus sans poser des problèmes susceptibles de nuire au bon fonctionnement d'une société démocratique. N ouveau rebondissement dans le conflit sur les concessions radio en Suisse alémanique : l'entrepreneur Roger Schawinski refuse le jugement du Tribunal administratif fédéral (TAF) qui avait accordé des concessions à ses concurrents. Il dépose plainte auprès de la Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg. Cette décision est « cynique, incompréhen-­‐
sible et donc inacceptable », a déclaré Roger Schawinski, cité dans un communiqué de Radio Eins. Le TAF avait jugé en avril le recours de Roger Schawinski comme irrecevable. Long feuilleton Le Tribunal des mesures de contrainte avait aussi refusé en mai de lever les scellés sur les documents saisis. Le journaliste du Matin Ludovic Rocchi avait écrit des articles accusant de plagiat un professeur de la Faculté des sciences économiques de Neuchâtel. Le plaignant avait alors déjà annoncé qu'il n'allait pas en rester là et qu'il examinerait de quelle façon il pourrait contester le jugement. Une plainte auprès du Tribunal fédéral n'est en effet pas possible. Mais le professeur avait déposé plainte pour atteinte à l'honneur et violation du secret de fonction. Le procureur général Pierre Aubert avait ouvert une procédure contre Ludovic Rocchi. Le domicile du journaliste et son lieu de séjour avaient fait l'objet d'une perquisition en août 2013 pour identifier ses sources. Roger Schawinski, à qui appartient notamment Radio Eins, et ses partenaires souhaitent briser, selon leurs termes, le monopole médiatique aux Grisons et en Argovie. Ils s'opposent aux concessions récemment accordées à Südostschweiz Radio (anciennement Radio Grischa) et Radio Argovia. (ats) Affaire Rocchi : pas de recours du Ministère public neuchâtelois Cette décision constitue un nouvel épisode d'un feuilleton juridique à rebondissements. Le Tribunal cantonal neuchâtelois avait jugé les perquisitions illicites, mais le Tribunal fédéral (TF) avait annulé ce verdict fin mars après un recours du Ministère public. Il avait alors renvoyé l'affaire au Tribunal des mesures de contrainte. (ats) Loi sur la transparence : l'administration doit réduire les émoluments pour les médias L e Ministère public neuchâtelois ne fera pas recours contre la décision du Tribunal des mesures de contrainte qui juge illicites les perquisitions chez un journaliste du Matin dans l'affaire de l'Université. Mais il s'interroge sur le poids de la presse. L' administration fédérale devra, dès septembre 2014, réduire au moins de moitié les frais d'accès aux documents officiels qu'elle facture aux médias. Pressé par le Le procureur général Pierre Aubert admet que cette affaire ne présente « sans doute » pas le caractère exceptionnel qu'exige la Cour européenne des droits de l'homme pour 37 Tribunal fédéral, le Conseil fédéral a modifié mercredi l'ordonnance sur la transparence. parties génitales sont apparentes, et qui l’arrose d’un jet d’urine. S'il exige une baisse de 50% au moins des frais en principe, le texte précise néanmoins que les autorités peuvent renoncer à la réduction si la demande d'accès à des documents « nécessite un surcroît important de travail ». La plaignante considérait cette représentation comme dégradante et pornographique. La CSL a approuvé la plainte, pour atteinte à la personnalité. Il ressort en effet du droit général de la personnalité selon le Code civil qu’il est interdit de représenter une personne dans la communication commerciale sans son consentement exprès. En novembre, le Tribunal fédéral (TF) a donné partiellement raison au magazine de consommateurs alémaniques Saldo, qui se plaignait de la perception d'un émolument excessif pour des renseignements partiels. L'Inspection fédérale des installations à courant fort (ESTI) avait facturé 700 francs pour les informations fournies. En outre, selon le Code consolidé sur les pratiques de publicité de la Chambre de commerce internationale (ICC), la communication commerciale doit respecter la dignité humaine. Dans un premier temps, le Tribunal fédéral administratif avait réduit la somme à 600 francs, correspondant à six heures de travail. Mais le journal a porté l'affaire au TF. Consentement Lorsqu’une personne n’est pas capable de discernement, comme le bébé dans la publicité mise en cause, le consentement nécessaire peut être donné par ses représentants légaux, par exemple les parents. Mais cela uniquement pour autant que le cœur de la sphère du droit de la personnalité demeure préservé. Les juges de Mon-­‐Repos considèrent qu'il faut tenir compte de l'intérêt public que revêt l'accès des médias aux documents officiels, notamment pour la libre formation de l'opinion. Mais ils reconnaissent aussi le coût et le travail que représente le traitement des requêtes pour les autorités. L'ESTI a été prié de fixer un émolument réduit. La représentation en question du bébé en train d’uriner ne fait pas partie de ces exceptions. Elle touche plutôt la sphère intime et la dignité du bébé et, partant, le cœur de la sphère du droit de la personnalité qui ne peut être délégué. Ainsi, les parents n’auraient pas eu le droit de donner leur consentement à la place de leur enfant pour cette représentation, conclut la CSL. (ats) La justice zurichoise donne raison à Tamedia contre la SSR Dans une précédente affaire, le TF avait déjà suivi partiellement l'avis d'un autre journal de consommateurs alémaniques, K-­‐Tipp, qui se plaignait d'une facture de 250 francs présentée par l'Office fédéral de l'énergie. (ats) Le droit à l'image d'un bébé ne peut pas toujours être délégué L T e droit à l'image d'un bébé ne peut pas toujours être délégué à ses parents ou représentants légaux, notamment lorsqu'il y a violation de la sphère intime. C'est ce qu'a indiqué la Commission suisse pour la loyauté (CSL) dans la publicité dans un jugement publié le 7 juillet 2014. amedia l'emporte devant la justice dans son litige l'opposant à la SSR à propos d'une publicité comparative de prix jugée déloyale par le Tribunal de commerce de Zurich. La SSR est enjointe à retirer le passage incriminé du spot vidéo diffusé sur internet. Ce qu'elle refuse de faire en attendant l'issue de son recours au Tribunal fédéral. La Deuxième Chambre de la CSL s'est penchée sur une plainte concernant un sujet publicitaire pour une marque de mode masculine. Il montre un homme impeccablement habillé pour partir au bureau. Il porte dans ses bras un bébé garçon dont les Dans le passage contesté, la SSR affirme que les coûts par jour de la redevance radio-­‐TV en Suisse alémanique et en Suisse romande sont inférieurs à ceux de la lecture d'un quotidien. Pour illustrer son propos, le diffuseur du 38 service public cite les prix des abonnements annuels du Tages-­‐Anzeiger et de la SonntagsZeitung ainsi que ceux du Matin et du Matin dimanche, tous quatre propriétés de Tamedia. boulevard alémanique a violé le devoir de vérité en publiant une lettre de lecteur véhiculant des rumeurs non vérifiées et malveillantes dans le cadre de l'affaire Hildebrand-­‐Blocher. Dans sa plainte, le groupe zurichois reproche à la SSR d'avoir enfreint la loi contre la publicité déloyale dans son spot publicitaire intitulé « Service public et rentabilité ». D'après Tamedia, les prix évoqués sont faux. La SSR a ainsi réalisé une publicité comparative inadmissible. Un journal n'est pas en droit de se servir d'une telle lettre de lecteur pour en faire un article de « Une » tout en rejetant la responsabilité quant à la véracité de son contenu et à l'atteinte commise à la sphère privée, a indiqué le 120 juin 2014 le Conseil suisse de la presse. C'est d'autant moins le cas que le traitement à la « Une » avec « lead » et manchette faisait croire qu'il s'agissait bien de faits. Dans son jugement rendu le 2 octobre 2014, le Tribunal du commerce de Zurich soutient le groupe de presse zurichois, comme le relève la NZZ am Sonntag. Selon le verdict que s'est procuré l'ATS, le tribunal constate que les coûts des journaux mentionnés ne sont pas comparables avec les taxes de la radio et de la télévision. L'instance déontologique a ainsi largement admis une plainte de Philipp Hildebrand. Le 13 novembre 2013, le Blick avait pris prétexte d'une lettre de lecteur de l'ancienne secrétaire de Christoph Blocher pour en faire l'article principal de « Une » et d'en relever les suppositions malveillantes concernant la vie privée de l'ancien chef de la Banque nationale par des titres en caractères gras et à l'indicatif. Risque de 10'000 francs d'amende Les comparaisons de prix figurant dans le spot publicitaire doivent donc en être retirées, exige le tribunal. De plus, la SSR doit s'acquitter des frais de justice de 9000 francs et verser à Tamedia des indemnités pour frais de justice de 14'000 francs. Et si le passage incriminé ne devait pas être retiré, la SSR devra compter avec une amende de 10'000 francs. Le journal offrait un large espace rédactionnel aux reproches et diffamations contenus dans cette lettre. Celle-­‐ci a certes été identifiée comme d'origine privée, mais donnait lieu aussitôt à une nouvelle rumeur: elle pouvait, selon Blick, avoir été dictée par Christoph Blocher lui-­‐même. Le 1er novembre 2014, les comparaisons de prix évoquées dans le jugement du 2 octobre apparaissaient toujours dans la vidéo que la SSR diffuse sur Internet. La SSR a décidé de contester le jugement du tribunal zurichois et de recourir dans les délais auprès du Tribunal fédéral, a dit à l'ATS son porte-­‐parole Daniel Steiner. Mais pour Tamedia, l'annonce d'un tel recours ne lève en rien l'obligation pour la SSR de supprimer de suite le passage incriminé. (ats) Pour sa défense, Blick a fait valoir que cet article était né d'un malentendu entre la production et l'auteur, et que la rédaction aurait procédé à une rectification le lendemain. Mais du point de vue du Conseil suisse de la presse, cette histoire n'a fait que prendre de l'ampleur et les rumeurs mises en circulation ont passé du domaine privé à celui de la politique: la lettre de lecteur, disait une assertion non vérifiée, ne serait qu'un nouveau pas dans l'escalade haineuse de l'UDC contre M. Hildebrand. Par ce procédé rédactionnel, Blick a violé le devoir de vérité ainsi que l'obligation d'entendre l'autre partie lorsque sont portées des accusations graves, souligne le Conseil. Le journal a également omis de procéder à une rectification et de respecter la sphère privée. (ats) CONSEIL DE LA PRESSE Affaire Hildebrand – Blick se fait tancer L e Blick se fait remettre à l'ordre par le Conseil suisse de la presse. Le journal de 39 La recherche de la vérité n'est pas soluble dans l'hyperbole / Le Conseil suisse de la presse considère que la titraille doit être à la mesure de l'article (11/2014: Lüscher c. «Le Temps») presse, il ne peut s'en prévaloir et doit dans tous les cas appliquer le principe d'audition en cas de reproches graves. En août 2013, Le Nouvelliste publie deux articles qui mettent en cause le Dr Vincent Bettschart, médecin à l'hôpital de Sion. Ces articles font était du décès de plusieurs patients au terme d'opérations chirurgicales entreprises par le Dr Bettschart. Pour le premier article au moins, ces informations sont reprises de l'hebdomadaire satirique Vigousse. Dans le second article, Le Nouvelliste annonce un nouveau décès au terme d'une opération en citant des sources pour l'essentiel anonymes. Pour le plaignant (le Dr Bettschart lui-­‐même via son conseil) ces articles violent plusieurs principes contenus dans la «Déclaration des droits et devoirs du/de la journaliste» (recherche de la vérité, traitement des sources, audition lors de reproches graves, présomption d'innocence). U n acheteur intéressé à un appartement mis en vente via le site internet d'une agence immobilière genevoise se voit détailler des conditions de vente qu'il juge problématiques. Il s'en ouvre au Temps, qui y consacre un article où le nom du propriétaire de l'appartement, le conseiller national PLR Christian Lüscher, est indiqué en titre. L'article présente la version de l'acheteur potentiel, puis la réponse de Christian Lüscher et du propriétaire de la régie gérant l'offre. Après parution de l'article, Christian Lüscher dépose plainte auprès du Conseil suisse de la presse, considérant en particulier quel e titre de l'article (« Christian Lüscher ruse avec les lois sur le logement») viole l'obligation de rechercher la vérité, et que l'ensemble de la titraille est en contradiction avec le corps de l'article. Dans sa prise de position, le conseil de la presse estime que Le Nouvelliste a traité correctement des informations portées à sa connaissance en tentant de les vérifier. L'anonymat des sources est justifié compte tenu du climat délétère qui règne dans le Réseau santé Valais, dont l'histoire récente est émaillée d'incidents et de scandales à répétition. Par ailleurs, le Conseil répète qu'un media n'a pas à rappeler tous les faits antérieurs d'une affaire qui connaît des rebondissements réguliers et qu'une personnalité telle que le Dr Bettschart peut être nommée par son nom compte tenu de sa notoriété et du fait que celle-­‐ci est directement en rapport avec le sujet des articles incriminés. En revanche, Le Conseil estime que Le Nouvelliste aurait dû donner la parole au plaignant s'agissant des graves accusations – ou au moins tenter de le faire – et ne peut se prévaloir du fait de lui avoir permis de s'exprimer quelques semaines après la parution des articles incriminés, ni du fait d'avoir interrogé le président du Conseil d'administration et la conseillère d'Etat en charge. Sur ces deux points, le Conseil suisse de la presse lui donne raison, considérant que le processus d'hyperbole utilisé dans le titre n'est justifiable que s'il est rapidement nuancé dans la suite du texte – ce qui n'est pas le cas en l'occurrence. En outre, le chapeau ne restitue pas exactement les faits traités ensuite dans le corps de l'article. Le principe de recherche de la vérité n'a donc pas été entièrement respecté. Pour le reste, le CSP juge que les accusations portées contre le journal (dénaturation / accusation anonyme) étaient infondées. Un médecin dans la tourmente médiatique: plainte partiellement admise (Prise de position 12/2014: Bettschart c. «Le Nouvelliste») U n media peut-­‐il s'abstenir de donner la parole à une personne qui est l'objet de graves accusations ? Non, estime le Conseil de la presse. Même si ce media a interrogé ses supérieurs et a rapporté, quelques semaines après la publication des articles, les propos de cette personne lors d'une conférence de 40