Lena - Fleury-sur-Orne

Transcription

Lena - Fleury-sur-Orne
Lena.
Un après-midi des plus ordinaire à Fleury sur Orne. La canicule frappe depuis quelques
jours. Tous les Fleurysiens cherchent à se rafraîchir. En particulier les jeunes qui
profitent d’un pont près de l’île enchantée pour s’amuser et se baigner.
Une bande de copains qui profitent de leurs vacances et de ces jours ensoleillées,
repartent de l’île enchantée. Ils passent par la route principale, la rue Sainte André.
Dans ce chemin, derrière un grand feuillage se trouve une maison abandonnée. Ce
taudis attire la curiosité de tous, en particulier celle des enfants. Ne connaissant point
son contenu intérieur, personnes n’osa s’y aventurer. Pourtant aujourd’hui les jeunes
hommes découvrent avec étonnement la porte entrebâillé. Ils en profitent pour enfin la
visiter.
Après avoir traversé la forêt d’orties, ils parviennent enfin devant l’entrée. Le plus
courageux des trois entre en premier, les deux autres suivent. Rien de bien surprenant
dans cette maison noiraude, qui ne constitue qu’une pièce sombre et poussiéreuse. Les
toiles d’araignées recouvrent le plafond.
Une odeur très désagréable interroge un garçon, qui doit certainement parvenir du sac
noir au milieu de la pièce. Un mélange de viande pourrie à l’odeur d’excrément. L’un
deux remarque une marre de sang en dessous. Ils sortent et préviennent la police.
À leurs arrivées, ils interrogent les adolescents et prennent leurs coordonnées. Un
policier scientifique ressort et fait signe au commissaire.
« - La victime ne doit pas avoir plus de 5 ans. Il est difficile d’en dire plus sans
l’autopsie.
- J’ai vérifié dans nos fichiers, une disparition pourrait correspondre.
- Nous en saurons plus dans les jours à venir.
- Mes hommes font une enquête de voisinage. »
L’enquête de voisinage n’apporta aucuns éléments. Personnes n’avaient entendu de cries
ou vu des personnes suspectes.
« - Commissaire, nous avons le rapport de l’autopsie.
-
Entre et ferme la porte. Que nous révèle ce rapport ?
-
Tout d’abord il s’agit de la petite fille portée disparue à Fleury. Elle avait 4 ans
et demi. Elle a de nombreuses ecchymoses et griffures sur son corps. L’agresseur
l’a violé deux fois avant de l’étrangler.
-
Présence d’ADN sur son corps ?
-
Oui mais pour le moment cela n’apporte rien.
-
Recherches-moi toutes les agressions qui pourraient être similaire dans les 5
dernières années. Je vais voir la famille. Je veux qu’une équipe retourne sur
place, fouille la maison et les alentours, je veux le moindre détail. Au boulot. »
« - Bonjour Mme. ALET, je suis le commissaire PAGE, je viens à propos de votre fille.
-
Entrez.
-
Bonjour M. ALET. J’ai le regret de vous annoncer que nous avons retrouvé
Lena, assassinée. Je suis navré de vous l’annoncer ainsi.
-
Ma petite fille, assassinée, qu’est ce qu’ils lui ont fait ?
-
Je comprends votre effondrement. L’autopsie révèle un viol
-
Ma petite puce, je la vengerai.
-
M. ALET, nous allons retrouver l’agresseur vous en avez ma parole.
-
Laissez nous.
-
Je vais avoir besoin que vous passiez au commissariat rapidement, j’ai quelques
questions pour l’enquête
-
Nous viendrons
-
Une dernière chose, vous devez reconnaître le corps de Lena, ce n’est pas
agréable mais c’est la procédure.
-
Nous le ferons.
-
Madame, monsieur je vous présente toutes mes condoléances.
-
Au revoir commissaire. »
Lena était une enfant de famille ordinaire victime de la crise économique. Mme. ALET
au chômage depuis 2 ans, M.ALET employé de banque. Une famille sans histoire. Le
commissaire fut tout de même interpellé par un détail. La maman de Lena ne parait pas
vraiment surprise, une absence morale totale. A son retour au commissariat il
s’entretient avec le brigadier.
« - Du nouveau ?
-
Au niveau des affaires précédentes non. Cet aigle en papier a été retrouvé sur
place.
-
Cela signifie quelque chose de particulier ?
-
Pour le moment je ne trouve rien.
-
De mon côté, j’ai une maman pas vraiment touché. Aucune émotion n’est
apparue, contrairement au papa vraiment bouleversé.
-
Vous pensez que la maman sait quelque chose ?
-
Je ne sais pas. Pars avec HAMON interroger les voisins.
-
D'accord, pas de soucis. »
« - Bonjour madame, police nationale, nous venons à propos de l’enquête concernant le
meurtre de Lena.
-
C’est vraiment triste, Lena était joyeuse, un vrai soleil. C’est affreux ce qui lui
est arrivé.
-
Pouvez-vous nous parler de M et Mme. ALET ?
-
Oui ce sont de bons voisins. M. ALET est très courtois, il me rend beaucoup de
service. Mme. ALET est gentille.
-
Ce sont donc des voisins calmes ?
-
En général oui, bon quelques fois j’entends Mme. ALET crier, des bruits dans
les murs. Cela se calme au retour de M. ALET.
-
D’accord, et avez-vous vu des personnes errer autours de Lena ?
-
Oui il y a bien cet homme qui rôde depuis quelques semaines en lui donnant des
bonbons.
-
Pouvez-vous me le décrire ?
-
Oui, un homme de grande taille, mal rasé, plutôt costaud. Il est brun, une coupe
de cheveux classique. Il est métisse.
-
Avez-vous remarqué quelque chose à propos de ces visites ?
-
Oui, il venait toujours à 17h. Mme. ALET laissait faire sans agir.
-
C’est noté, merci madame, nous vous recontacterons en cas de besoin.
-
Au plaisir, au revoir messieurs.
-
Au revoir madame. »
Les recherches auprès des voisins apportent plusieurs hypothèses pour l’enquête.
Plusieurs voisins affirment que Mme. ALET était souvent amener à disputer Lena. Ses
pics de colères aboutissaient souvent à des gestes violents contre les murs.
Une vieille dame affirme avoir vu un homme fréquenter régulièrement Lena ces
derniers temps. Grâce à une description précise un portrait robot fut effectué.
Il se trouve que l’homme en question fut incarcéré il y a quelques années pour un
enlèvement sur mineur. Il est donc fortement possible qu’il soit coupable. Lena a
disparue aux alentours de 17h15, l’homme a pour habitude de venir à 17h.
« - Commissaire, les parents de Lena sont là.
-
Conduits les à mon bureau »
« - Bonjour M. et Mme. ALET.
-
Bonjour commissaire.
-
Bon j’ai une bonne nouvelle. L’enquête avance plus rapidement que prévu. Nous
avons rencontrés vos voisins, qui nous ont révélés beaucoup d’éléments.
-
Lesquels ?
-
Pour commencer vos voisins nous ont fait part de conflits entre vous madame et
Lena.
-
Nous sommes là pour trouver l’agresseur de ma fille pas pour parler de cela. Le
fait de gronder Lena ne fait pas de moi une coupable.
-
Ce n’est pas ce que je dis madame, je cherche juste à comprendre.
-
Il n y a rien à comprendre, juste une maman qui gronde sa fille après une bêtise.
-
Bon, avez-vous déjà vu cet homme ?
-
Non.
-
Il a pourtant été vu plusieurs fois auprès de votre fille. Cet homme à des
antécédents.
-
C’est lui le coupable.
-
Ce n’est pas ce que je dis monsieur. C’est un suspect.
-
Cela ne peut être que lui.
-
Il y a la présomption d’innocence. Mes collègues sont actuellement à son
domicile, je vais l’interroger dès aujourd’hui.
-
Vous avez d’autres questions ?
-
Pour le moment non.
-
Au revoir commissaire.
-
Au revoir. »
Le commissaire reste méfiant avec la maman, qui a selon lui des comportements
étranges.
Une perquisition fut effectuée chez M. DUFOUR, l’homme qui avait été aperçu avec
Lena plusieurs fois. Son domicile se trouve à 5 kilomètres de celui de Lena. La
perquisition n’a rien révélé, aucunes preuves trouvées. Il est conduit au commissariat
pour un interrogatoire.
« - Bonjour M. DUFOUR, installez-vous.
-
Qu’est ce que vous me voulez ?
-
Je vois dans votre casier que vous avez été jugé et condamné pour enlèvement
sur mineur.
-
C’est le passé, j’ai payé pour cette affaire.
-
Je ne dis pas le contraire M. DUFOUR.
-
Alors qu’est ce que je fais là ?
-
Vous avez été aperçu avec cette enfant, vous la reconnaissait ?
-
Oui, c’est une petite fille adorable, à qui je donne des bonbons, ce n’est pas
interdit.
-
Elle a été retrouvé assassiné.
-
Non mais ce n’est pas moi.
-
Où étiez-vous le 3 juillet aux alentours de 17h15 ?
-
Mais je viens de vous dire que je n’ai rien fais.
-
Répondez à ma question.
-
J’étais chez ma mère à Paris.
-
Comment vous y êtes vous rendu ?
-
Une amie m’a déposé.
-
Nous allons vérifier cela.
-
Je peux y aller ?
-
M. DUFOUR, en attendant de vérifier vos informations je vous place en garde à
vue.
-
Mais c’est une blague ? Vous n’avez pas le droit. Je ne l’ai pas touché cette
gamine. »
M. DUFOUR fut placé en garde à vue, il s’agit certainement de l’agresseur. Le
commissaire PAGE le vit durant l’interrogatoire.
« - Commissaire venez vite voir, j’ai trouvé quelque chose.
-
Qu’est ce que c’est ?
-
J’ai continué mes recherches sur l’aigle en papier et c’est ce que j’ai trouvé.
-
Convoques moi M. ALET immédiatement.
-
J’envoie une équipe le chercher à son domicile. »
L’aigle en papier qui au début n’était pas une preuve solide, révèle toute la vérité.
« - Pourquoi me faire déplacer une nouvelle fois, je croyais que vous aviez le coupable.
-
Il se trouve que nous avons de nouveaux éléments.
-
Oui et bien faites votre boulot, et laissez nous.
-
C’est ce que je fais M. ALET. Connaissez-vous les tigres rouges ?
-
Quoi ? Je ne comprends pas. Ma fille est décédée et vous vous me parlez de
tigre ?
-
Les tigres rouges sont des personnes qui agissent violemment.
-
Et ?
-
Vous êtes sur de ne pas connaître ?
-
Non je vous l’ai dit, ça ne me dis rien.
-
En faisant des recherches nous trouvons beaucoup d’informations sur ce clan.
-
Je perds mon temps, je m’en vais.
-
Non vous restez. Nous avons trouvé tous les noms de ces fameux tigres rouges,
et le votre en fait parti. Vous pouvez m’expliquer ?
-
C’est une erreur.
-
Bon ça suffit maintenant, je veux la vérité.
-
Le chef des tigres rouges est un ami d’enfance. Je l’aide dans ses missions pour
apporter le salaire manquant par le manque de travail de ma femme.
-
Vous savez que ces missions sont illégales ?
-
C’est vous qui payez les factures ?
-
Calmez-vous. Vous n’êtes pas en mesure de tenir de tels propos. Continuez.
-
Il m’a prête la somme de 10 000 euros pour m’aider. Je n’arrivai pas à le
rembourser. Il a menacé d’envoyer une lettre à mon directeur et de me tuer.
-
Poursuivez.
-
Il m’a proposé un marché ; ma fille contre l’oublie de ma dette.
-
Et vous avez accepté ?
-
Oui.
-
Vous vous rendez compte que vous avez assassiné votre fille de 4 ans. Elle paie
vos erreurs.
-
Je ne l’ai pas tué, je ne savais pas qu’il allait lui faire ça.
-
Mais qu’est ce que vous imaginiez, qu’il allait l’élevé ?
-
Je ne sais pas.
-
Vous l’avez donné, vous l’avez envoyé directement à la mort.
-
Oui.
-
Vous allez être condamné pour complicité de meurtre et de viol sur mineur. »
M.DUFOUR fut immédiatement libéré.
Les tigres rouges, sont des personnes qui effectuent des missions pour gagner de
l’argent. Vols à l’arraché, cambriolages et trafics de drogues. A chaque infraction, ils
déposent un aigle en papier.
Tous les membres fut condamné pour toutes les infractions commises. Le chef fut
condamné pour les infractions, pour viol et meurtre. M.ALET fut condamné pour les
infractions et complicité de viol et meurtre.

Documents pareils