CR Louvre maçonnique-v02 [Mode de compatibilité]
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CR Louvre maçonnique-v02 [Mode de compatibilité]
Les Mystérieux Itinéraires du Paris Maçonnique : du Louvre à l’obélisque de Louxor (ACDRIEG, sortie régionale Paris Ile de France : mardi 18 octobre 2011) Visite insolite aujourd’hui puisqu’il s’agit de découvrir le Louvre par ses extérieurs et d’y repérer les symboles maçonniques voulus par Napoléon Ier. Du métro Louvre- Rivoli, notre point de ralliement, nous gagnons la superbe Colonnade de Perrault, et là, par un petit passage nous pénétrons dans la Cour Carrée. Notre guide, Martine Peyrat, en profite pour évoquer l’histoire d’un lieu où vécurent nos rois depuis la fin du XIIème siècle. Philippe-Auguste édifia la première enceinte militaire de Paris et fit ériger un donjon haut de 35 mètres entouré d’un profond fossé non loin de la Seine qu’il fallait défendre. On y garda les archives, le trésor royal, des armes… Charles V édifia une seconde enceinte et un château féodal à tourelles entoura le donjon. Mais au XVIème siècle, François Ier inspiré par l’Italie de la Renaissance, trouva son palais trop austère. Le donjon fut rasé et les fossés comblés. Une marque au sol de la Cour Carrée indique leur emplacement. L’architecte Lescot entreprit alors en style Renaissance la première aile de ce qui serait plus tard la Cour Carrée que nous connaissons ; 1546 - 1664 Aile de Pierre Lescot en 1579, par Androuet du Cerceau Henri II poursuivit l’œuvre de son père, d’où des sculptures du dieu Mars, de Bellone, déesse de la Guerre, mêlées aux initiales entrecroisées de Henri II et Diane de Poitiers sa maîtresse, même au visage de celle-ci ! C’est dans la cour carrée, à gauche du pavillon de l’Horloge que se trouve l’aile Lescot, c’est un des chefs d’œuvre de la Renaissance française. française. On observe les initiales du roi Henri II , de la reine Catherine de Médicis et de Diane de Poitiers. Poitiers. La lettre H est centrale, et les autres lettres C et D sont habilement entrelacées et confondues. confondues. Rien de maçonnique dans tout cela, il faut en convenir, mais, nous revisitons l’Histoire de France. Henri IV fit construire la Galerie du bord de l’eau, et, poignardé par Ravaillac c’est au Louvre qu’il revint mourir. Le projet se forma peu à peu de multiplier par quatre la superficie du palais, ce qui contraignit Louis XIII puis Louis XIV à racheter, pour les faire abattre, les hôtels et maisons gênant leur entreprise. Hélas, Louis XIV s’enticha alors de Versailles et délaissa le Louvre qui en pâtit. Le Roi fit fermer le carré mais sans en installer les toitures ! Cet abandon dura plus d’un siècle, si bien que, sous Louis XV, il fallut d’autorité débarrasser la Cour Carrée et la Colonnade de toutes les constructions hétéroclites qui en avait fait une véritable "Cour des miracles". Vint alors Napoléon Ier qui à son tour s’intéressa au vieux palais des rois avec un projet qu’aucun d’eux n’aurait pu imaginer ! Il entreprit d’en faire un temple maçonnique copié sur le temple de Salomon, et allusif aux secrets de l’Egypte antique. Nous voici donc arrivés dans le vif de notre sujet ! Pour l’empereur, la Cour Carrée représente un espace secret ouvert aux quatre points cardinaux, la rue de Rivoli étant l’un de ses quatre parvis. Les sculptures sont aussi très significatives : le buste du roi soleil a été remplacé par un coq, dans l’axe du soleil levant ; plus loin, une femme pose son compas, outil des francs-maçons, sur le globe, précisément au nord où se lève l’étoile polaire. Ailleurs, Moïse et les Tables de la Loi, puis Isis et MancoCapac, dieu inca, fils du soleil, qui regardent se lever l’astre du jour; Héraclès et Athéna... Sur un fronton se dresse Napoléon entouré par Minerve et Apollon, avec des décors d’équerres et de compas. De sorte que, si on y prend garde, les sculptures ornant le Louvre sont passablement composites puisqu’elles mêlent les sigles royaux, couronnes et monogrammes, à ceux de l’Empire et de la franc-maçonnerie ! Isis Héraclès Manco--Copac Manco Athéna Mais au fait, pourquoi la Franc-maçonnerie ? Ce mouvement est arrivé en Angleterre à la fin du XVIème siècle quand les corporations croulant sous leurs charges financières acceptèrent d’introduire chez elles des membres honoraires, maîtres-maçons qui pouvaient leur procurer des contrats et du travail. Les loges se sont alors développées en réseaux et, en 1725, un Anglais introduisit ces idées nouvelles à la Cour de Louis XV. Dès 1732, il y avait une grande Loge maçonnique à Paris. Son but affiché était le perfectionnement du genre humain ! L’Eglise fut aussitôt sa rivale déclarée. Sa devise était et demeure le Secret, car le Mystère renforce le Pouvoir. Les philosophes du siècle des lumières diffusèrent très vite ces idées nouvelles, Voltaire et Montesquieu entre autres. Quand Napoléon arriva au pouvoir, il voulut en franc-maçon convaincu imprimer la marque de cette "foi" nouvelle ! Il fut aidé dans la réalisation de ce projet par des architectes également francs-maçons, puis relayé dans cette tâche par son neveu, Napoléon III, adepte des mêmes idées. Ce dernier figure aussi sur un fronton de la Cour Carrée, entouré des outils et références des maçons. Le pavillon Colbert présente le caducée de Mercure, un personnage ailé maniant le timon d’une barque, un autre tendant la main vers l’étoile polaire. Autant de signes maçonniques clairs, paraît-il ! Parmi tous les symboles maçonniques, le compas a une place très importante importante.. Dans la vie de tous les jours, le compas est un outils servant à rapporter les mesures et tracer des cercles et ses formes dérivés dérivés.. Utilisé depuis l’antiquité par les métiers du bâtiment et de la marine marine.. Il est un des outils indispensables pour la construction de toutes les merveilles du monde antique jusqu’à nos jours jours.. les symboles de cet outils sont très fort en signification.. Depuis les débuts de signification la FrancFranc-Maçonnerie, les initiés se sont transmis les techniques de construction et de manipulation des outils.. outils L’écartement du compas, représente l’ouverture d’esprit de l’être humain et le génie de cette espèce.. Son ouverture vers la ligne espèce droite, représenterait alors la puissance de l’imagination et de l’immensité de ce qu’il reste à explorer.. explorer En fonction de l’écartement des branches, on passe par différentes réflexions qui peuvent être plus ou moins large, mais toujours très précises.. précises Reste à parler de la Pyramide. Elle représente l’Egypte éternelle, ses secrets ésotériques, la quintessence de sa science mathématique aussi bien qu’astrologique. Elle s’impose si fortement à l’imaginaire collectif que Marat déjà avait été honoré d’une pyramide après son assassinat. François Balsa, le père de Balzac, avait conçu le projet d’une pyramide en l’honneur de Napoléon Ier. L’idée était dans l’air ! Sa réalisation prit corps sous Giscard d’Estaing avec des objectifs symboliques, une grande pyramide entourée de trois petites qui signifiaient la Liberté, la Fraternité et…la Beauté. Des objectifs de nécessité étaient là aussi : il fallait aménager les entrées du Louvre pour améliorer la circulation de visiteurs sans cesse plus nombreux, onze millions par an aujourd’hui ! Le défi était de joindre à l’utile la beauté du symbole. L’architecte Ming Pei imagina donc une pyramide de lumière, mesurant 21 mètres de côté, en panneaux de verre non coloré et sans reflets, un "verre diamant" que Saint-Gobain créa pour l’occasion toujours utilisé aujourd’hui, et qui coûta fort cher. Sous les jardins, descendant l’escalier proche de l’Arc de Triomphe du Carrousel, on trouve une grande pyramide inversée, également de verre, dont la pointe repose presque sur celle d’une petite pyramide de pierre, tombe secrète de Marie-Madeleine si on veut croire le "Da Vinci Code". La maxime des francsmaçons étant, paraît-il "Visite l’intérieur de la terre, tu trouveras la pierre cachée". Le Louvre est construit sur l’axe équinoxial de Paris qui va, avant les Champs Elysées, vers la place de la Concorde ; là se dresse l’Obélisque de Louxor, autre symbole égyptien, érigé à l’endroit exact où la guillotine trancha la tête de Louis XVI. C’est pour qu’elle soit exactement dans cet axe que la statue équestre de Louis XIV par Le Bernin, installée par Ming Pei près de la pyramide, est légèrement désaxée par rapport à son socle. Cette statue est de plomb et non de bronze pour s’harmoniser avec son cadre. La longue perspective vers l’obélisque aurait dû rester fermée par les Tuileries, hôtel particulier construit par François Ier pour sa mère, Louise de Savoie, puis aménagé par Catherine de Médicis qui était férue d’astrologie et voulut le portail de son palais dans l’axe du soleil ! Mais en 1870, les Tuileries furent incendiées puis leurs ruines abattues. L’axe depuis le Louvre jusqu’aux Champs Elysées est ainsi libre de tout obstacle ! Ajoutons que Napoléon Ier voulut lui adjoindre un axe solsticial, avec deux bâtiments à colonnes, le temple de Mars devenu église de la Madeleine, encore Marie-Madeleine ! et le Palais de l’Assemblée Nationale, jadis palais de Françoise de Bourbon puis lieu de délibération des Cinq-cents. Depuis 1997, le pyramidion d’or coiffe à nouveau le sommet de l’obélisque ; Isis, Osiris et Horus continuent de veiller sur Paris où le pyramidion promet chaque matin le retour du soleil. Notre promenade nous conduit de la cour Napoléon à la place de la Concorde par les jardins poussiéreux des Tuileries, puis au retour, par la rue de Rivoli vers les jardins du Palais Royal. Le cousin du roi Louis XVI, Philippe-Egalité, qui fut Grand Maître du Grand Orient de France, donna aux rues entourant ce jardin les noms de ses trois fils, Valois, Montpensier et Beaujolais, de sorte que le très bon repas que nous partageons aux "Reflets de Seine", rue de Beaujolais, ne doit rien au cru cité mais ressemble à un clin d’œil aux francs-maçons et à un de leurs maîtres, apparenté à l’Histoire de France ! Texte : Jocelyne B. - Photos : Annie G. et internet