A la découverte du patrimoine Rosnéen
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A la découverte du patrimoine Rosnéen
A LA DECOUVERTE DU PATRIMOINE ROSNEEN Sommaire LES BÂTIMENTS PUBLICS L’ancienne mairie Le Fort L’école du Centre L’aqueduc de la Dhuys La gare et sa passerelle La Poste L’Hôtel de Ville Le mail Jean-Pierre-Timbaud Le centre culturel Jean-Vilar Le parc Decesari L’école des Boutours Le chapiteau de l’ENACR 4 4 5 6 7 8 10 12 14 15 16 16 17 Édito LES ÉGLISES L’église Sainte-Geneviève L’église Saint-Laurent 18 18 19 L’HABITAT Le vieux Rosny Les anciennes écuries Les pavillons et villas bourgeoises Les immeubles collectifs 20 20 22 24 28 POUR ALLER PLUS LOIN LEXIQUE ET BIBLIOGRAPHIE PLAN DE LA VILLE 32 33 34 Une ville est comme un être vivant, en constante mutation, avec la particularité de devoir s’adapter sans cesse à de nouveaux environnements en matière d’urbanisme, de transport, de mode de vie. Il en est des villes nouvelles comme de celles qui ont derrière elles une histoire riche et ancienne. Rosny-sousBois fait partie de cette catégorie, son Musée d’Histoire en est le témoin objectif et nous raconte la richesse de son passé, tout d’abord rural, puis au fil du temps tourné vers la modernité et les évolutions techniques. Depuis plus de trente années, les équipes municipales successives se sont attachées, tout en transformant la ville, à préserver son identité et à défendre sa richesse patrimoniale. Cette brochure vous servira de guide pour la découvrir au fil de vos promenades ou vous donnera l’envie de la compléter par vos expériences et vos propres découvertes. Notre seule ambition est, dans ce troisième millénaire, de conserver les attaches avec le passé, tout en étant tourné vers le futur et le bien-vivre ensemble. Claude Capillon Maire de Rosny-sous-Bois Premier Vice-Président de Grand Paris – Grand Est Rédaction : Direction de la Culture de Rosny-sous-Bois / Agnès Paty – architecte CAUE 93 Remerciements à Carol Maillard Avec la participation de la Direction de l’Urbanisme de Rosny-sous-Bois Photographies : Philippe Fuzeau Conception graphique : Ô Majuscule / Camille Negron Édito I 3 L’ancienne Classicisme et symétrie du bâtiment mairie 1868 Architecte : Claude Naissant Famille architecturale : néoclassique 23 rue du Général-Galliéni D’inspiration classique, l’architecture de l’ancienne mairie est typique des constructions publiques de la seconde moitié du XIXe siècle. C’est un monument construit en pierre de taille (calcaire) sur deux niveaux, dont le plan se rapproche de la proportion parfaite du carré, et dont la composition d’ensemble est symétrique. 1 2 3 4 5 6 7 1 FRONTON 5 ALLÉGORIE 2 ARC EN PLEIN CINTRE DE LA RÉPUBLIQUE 3 PILASTRE 6 CONSOLE 4 CORNICHE 7 PERRON Allégorie de la République 4 I Les bâtiments publics Les débuts de la démocratie locale Pour répondre à une croissance de la population locale assez forte depuis le milieu du XIXe siècle, Rosny-sous-Bois entreprend de renouveler ses édifices institutionnels et fait construire une mairie (abritant aussi une école), située à la jonction entre le bourg ancien et les nouveaux quartiers créés suite à l’arrivée du chemin de fer. Rosny-sous-Bois compte alors environ 1 600 habitants et le conseil municipal choisit de se doter d’un édifice de représentation communal à la mesure de sa fonction. Les hôtels de ville deviennent à cette époque les nouveaux bâtiments emblématiques des communes et remplacent palais et hôtels urbains de l’Ancien Régime. La façade principale, qui est la plus décorée, est mise en valeur grâce à des éléments disposés selon un axe de symétrie : perron surmonté d’un balcon à l’importante balustrade et aux consoles sculptées, et horloge enchâssée dans un fronton de type classique. L’étage, qui abrite les salles de cérémonie et d’apparat, dispose de fenêtres hautes surmontées d’arcs en plein cintre, encadrées de pilastres au motif corinthien. On remarque la présence de corniches entre les étages et en couronnement. Les façades latérales sont quant à elles marquées par la sobriété des baies et des moulures. Anciennement séparé de l’espace public par un mur surmonté de grilles, le parvis forme aujourd’hui une placette, représentant l’esprit d’ouverture de sa fonction actuelle : l’ancienne mairie, devenue Espace André-Malraux, regroupe aujourd’hui la Direction de la Culture et la Maison des Projets Claude-Naissant. CLAUDE NAISSANT (1801-1879) L’architecte de l’ancienne mairie et de l’église SainteGeneviève était l’architecte du Département de la Seine entre 1848 et 1866, où il a conçu de nombreux édifices publics, mairies et églises. Le fort 1846 Rue du Quatrième-Zouaves, boulevard Théophile-Sueur Entrée du fort en novembre 1915 Le fort de Rosny fait partie de la ceinture construite par Thiers sous la Monarchie de Juillet en 1840-46 pour contribuer à la défense Est de la capitale et parer à l’éventualité de soulèvements populaires. Il fut occupé par le 4e régiment de Zouaves de 1901 à 1920. Groupes armés composés initialement de Berbères et encadrés par des officiers français, les corps de Zouaves participent aux guerres du Second Empire (le 4e régiment est créé en 1870), aux guerres de colonisation et à la Première Guerre mondiale. Leurs uniformes sont inspirés de ceux des tribus guerrières du Maghreb. Une salle du Musée d’Histoire de Rosny leur est consacrée. Les bâtiments publics I 5 L’école L’aqueduc de la Dhuys (ou Dhuis) du Centre 1894 e III Famille architecturale : République institutionnelle 8 rue Marie-Bétrémieux 1863-1865 pour remplacer l’école de la mairie devenue trop exiguë. Elle est implantée aux abords de la gare, au cœur du Rosny « moderne » qui se développe à la fin du XIXe siècle, constituant presque à elle seule un îlot. Une architecture typique des établissements publics de l’époque L’école publique au centre de la politique de la IIIe République Assurer les conditions matérielles de l’instruction des enfants devient au XIXe siècle une des missions essentielles des communes. Les lois Jules Ferry (188182) encadrent ces missions en rendant l’école obligatoire, laïque et gratuite. L’école du Centre est édifiée en 1894, 6 I Les bâtiments publics Élaborée à partir de modèles que l’on adaptait ensuite au contexte local, l’architecture des écoles est fonctionnelle et rigoureuse, conçue de manière à affirmer le rôle de l’institution scolaire. L’école du Centre constitue ainsi un ensemble d’une dimension conséquente bâti autour d’une cour intérieure arborée, lieu de détente pour les enfants. La construction symétrique est constituée de deux pavillons de deux niveaux, permettant de séparer filles et garçons. Les pavillons sont reliés par un corps de bâtiment initialement d’un seul niveau, surélevé en 1971. L’école est construite en meulière, matériau couramment utilisé dans les constructions publiques à cette époque en raison de sa durabilité. Le décor est fait de briques vernissées de différentes couleurs disposées autour des fenêtres (sur les arcs segmentaires qui les surmontent et en allège, sous les fenêtres). Construit à la demande de Napoléon III pour faire face aux besoins en eau potable de la ville de Paris, l’aqueduc souterrain de la Dhuys, dont la réalisation est une véritable prouesse technique pour l’époque, achemine l’eau de la Dhuis, une rivière située en Picardie, jusqu’au réservoir de Ménilmontant à Paris. L’aqueduc parcourt 130 km, presque à l’horizontale, et traverse 4 départements et 59 communes, dont Rosny-sous-Bois, de l’avenue du Président John-Kennedy à la rue de la Dhuys, en passant sous le golf de Nanteuil. Son tracé était marqué par des balises installées tous les 100 mètres pour indiquer le nombre d’hectomètres les séparant de la source, et par des regards de visite tous les 500 mètres permettant d’effectuer l’entretien de l’aqueduc. Le regard situé sur la commune de Rosny-sous-Bois a, comme d’autres, survécu à l’urbanisation. L’architecture de l’école du Centre est aussi marquée par les débuts de l’hygiénisme : de larges baies éclairent les salles de classe, permettant de laisser passer l’air et la lumière et ainsi de combattre les maladies comme la tuberculose. L’école a été agrandie et modernisée en 1971 par les architectes Gaston Neau et Etienne Salomon. Regard de l’aqueduc de la Dhuys à Rosny (angle rue de la Dhuys et allée des Sophoras) Les bâtiments publics I 7 La gare et sa passerelle 1912 Famille architecturale : néo-industrielle Place des Martyrs de la Résistance et de la Déportation ment de la gare en 1912, le bourg rural va se transformer en une petite ville de banlieue tournée vers Paris. Le commerce de la pierre à plâtre et des cultures maraîchères avec les halles centrales de Paris s’intensifie, tandis que les Rosnéens nouvellement installés dans les pavillons qui se construisent autour de la station sont chaque année plus nombreux à utiliser ce moyen de transport rapide et bon marché. La révolution industrielle en marche L’alliance du beau et de l’utile La gare raconte une étape fondamentale de l’histoire de la ville. Avec l’ouverture de la ligne Paris-Mulhouse en 1852, suivie de la mise en service d’un arrêt à Rosny en 1856, et de la construction du bâti- Dans la plupart des villes de France, la gare devient à cette époque, avec la mairie et l’école, un des équipements incontournables qui se construisent selon des modèles architecturaux établis. Pour des 8 I Les bâtiments publics raisons économiques et fonctionnelles, des modèles de gares sont en effet définis très tôt, et répartis sur l’ensemble du territoire. Pouvant subir variantes et fantaisies, ils veulent réaliser l’alliance du beau et de l’utile, le style et la taille de l’équipement étant choisis en fonction de l’importance de la ville desservie. La gare de Rosny appartient au modèle de la « gare-mairie », constitué d’un pavillon central dominant, prolongé par des ailes basses. Le décor raffiné donne son homogénéité au bâtiment : charpente débordante, petits auvents en tuile et pièces colorées en céramique. Sa passerelle, menant aux voies de chemin de fer et permettant de les franchir, constitue un des emblèmes essentiels du patrimoine de la ville. Structure élégante et légère, son dessin reste sobre. La gare de Rosny-sous-Bois a subi peu de transformations depuis son édification : sa passerelle et ses auvents de quais en charpente de fer sont encore intacts. L’ARCHITECTURE DE FER L’utilisation du fer dans les constructions est une grande innovation de la seconde moitié du XIXe siècle, bien que des ouvrages d’art en fer comme des ponts aient été réalisés dès la fin du XVIIIe siècle en Angleterre. Ce matériau novateur était particulièrement intéressant car il permettait de construire des formes nouvelles, légères et audacieuses, prouvant que la technique pouvait elle aussi être belle et produire des chefs-d’œuvre : Halles Centrales de Paris (1853) par Baltard, Bibliothèque nationale (1855-1868) par Labrouste, Chocolaterie Menier à Noisiel (1872) par Saulnier, Tour Eiffel (1889). On utilise également la charpente métallique dans les grandes gares où d’immenses structures en fer et verre abritent les quais, ainsi que dans les édifices qui exigent de vastes halles comme les bâtiments industriels. Plus modestement, on utilise le fer à la même époque dans les stations balnéaires et thermales à la mode (Vittel, Vichy) pour réaliser des galeries promenoirs et construire d’élégants kiosques à musique. Aux États-Unis, dès la fin du XIXe siècle, même les gratte-ciel sont en charpente d’acier. Les bâtiments publics I 9 La Poste 1940 Architecte : M. Huet Famille architecturale : moderne, art déco Rue Jean-Pierre-Timbaud La conception de cet édifice traduit un virage de la ville vers la modernité, en rupture avec l’architecture néo-classique de l’ancienne mairie. Il a été construit dans le style Art déco alors en vogue, caractérisé par l’utilisation combinée de références à l’architecture moderne et à l’architecture classique. L’entrée est véritablement mise en scène par le porche, abrité par un auvent arrondi en béton soutenu par deux colonnes cannelées, elles aussi en béton, mais de référence classique, qui ne sont pas sans évoquer celles des temples antiques grecs et romains. À noter : la ferronnerie 10 I Les bâtiments publics surmontant la porte d’entrée figurant les initiales PTT, ainsi que celle protégeant la grande baie, avec son dessin géométrique, lui aussi Art déco. Le bâtiment proprement dit affirme une tendance moderne donnant la priorité aux lignes droites et nettes, avec son toit plat préféré au toit à pentes, sa longue baie vitrée éclairant largement l’espace d’accueil du public, ainsi que l’utilisation d’un nombre réduit de matériaux – le béton et la brique, cette dernière étant mise en œuvre avec un soin particulier formant des motifs et de légers reliefs sur la façade. Les bâtiments publics I 11 L’Hôtel de ville LE STYLE INTERNATIONAL ET JEAN DE MAILLY Le Style international est un courant architectural dérivé du Mouvement moderne, qui s’est épanoui entre les années 1920 et la fin des années 1980 dans le monde entier. Il caractérise une grande partie de l’architecture des Trente Glorieuses. Sa caractéristique principale est de construire des bâtiments en rupture totale avec les traditions du passé. Ses architectes décident de mettre en valeur les volumes par des sur- 1965 Architecte : Jean de Mailly Famille architecturale : Mouvement moderne 20 rue Claude-Pernès faces extérieures lisses et sans ornementation. Ils souhaitent appliquer le principe de régularité et utiliser pour cela toutes les possibilités offertes par le béton, l’acier et le verre. L’architecte Jean de Mailly (1911-1975), premier Grand Prix de Rome en 1945, s’inscrit largement dans ce mouvement et a marqué l’urbanisme des années 1960/1970 à Rosny-sous-Bois. Outre l’Hôtel de ville, il a en effet conçu de nombreux équipements et ensembles d’habitat collectif : • Le groupe scolaire du Pré-Gentil en 1966 • La clinique Hoffmann des Marnaudes en 1966 • La résidence du Bois-Perrier entre 1959 et 1967 • L’Eglise Notre-Dame de la Visitation des Marnaudes en 1969 L’originalité de la construction tient à sa façade-rideau – caractéristique de l’architecture moderne – aux angles arrondis où alternent bandeaux entièrement vitrés et panneaux pleins teintés. La structure porteuse, constituée de poteaux et poutres, assure seule la stabilité de l’édifice et donne donc une impression de légèreté à l’enveloppe du bâtiment. À noter : au-dessus de l’entrée, l’auvent en béton, typique de l’architecture de cette époque. Simplicité et légèreté de l’édifice Une mairie spacieuse pour répondre à l’explosion démographique L’Hôtel de ville actuel a été édifié en 1965, sur la propriété d’une famille de notables locaux (les époux Eugène Richard et Adèle Gardebled) qui en firent don à la ville en 1908. Rosny-sous-Bois connaît alors sa deuxième grande période de mutation 12 I Les bâtiments publics urbaine : pour répondre aux besoins d’une population multipliée par deux pendant les Trente Glorieuses, une mairie plus spacieuse est conçue par l’architecte Jean de Mailly, qui construira l’année suivante avec l’ingénieur Jean Prouvé la Tour Nobel à la Défense, reprenant à une échelle plus importante certains des principes présents dans ce bâtiment, comme ses angles arrondis. L’architecture de l’Hôtel de ville s’inscrit dans le courant moderne des années soixante, en particulier le « Style international ». C’est une tour de huit étages, flanquée d’un avant-corps orienté vers le square Richard-Gardebled. Cette disposition permet à la salle des mariages, abritée dans l’avant-corps, de profiter des vues sur le jardin, mais aussi de mettre en scène la mairie située dans l’axe de l’entrée du square. Les bâtiments publics I 13 Espace culturel Le mail Jean-PierreTimbaud Jean-Vilar 1970/1975 Architecte : Etienne Salomon Famille architecturale : moderne Mail Jean-Pierre-Timbaud Années 1970 Cet ensemble développe une façade au linéaire imposant le long du mail JeanPierre-Timbaud et referme la perspective sur la place Carnot. Rosny 2000 vu depuis le mail Une nouvelle manière de construire la ville dans les années 1970 Aménagé dans les années 1970 lors de la rénovation du centre-ville ancien dont le bâti s’était sensiblement dégradé, le mail rassemble et dessert un ensemble d’équipements publics. La rénovation urbaine de Rosny a eu pour principe directeur de faire table rase du bâti ancien pour le remplacer par de nouveaux édifices plus grands et plus denses qui con14 I Les bâtiments publics trastent fortement avec les quartiers environnants. L’ensemble de logements Rosny 2000 bordant la rue Galliéni en est un témoignage frappant. Aux ruptures d’échelle et de volumétrie des constructions s’ajoute une disposition particulière issue des principes d’urbanisme de cette époque : liant la volonté de séparer les circulations automobile et piétonne et la nécessité de s’adapter à la topographie, le mail est surélevé par rapport à la place Carnot. Agréablement planté, il relie la place Carnot au secteur de la gare par la rue Jean-Pierre-Timbaud. Le complexe adopte les éléments clefs de l’architecture moderne développés par Le Corbusier : la structure apparente en béton, le pilotis, la transparence de la façade. Le bâtiment posé sur ses pilotis permet un accès dégagé aux autres équipements : le centre culturel comprenant la Médiathèque LouisAragon et l’École municipale d’arts plastiques Paul-Belmondo, disposés autour d’un patio. Un autre élément caractéristique de l’architecture moderne est la façade-rideau avec ses découpes de vitrages formant un motif répétitif. L’architecte Etienne Salomon a participé à la réalisation d’autres équipements publics à Rosny à la même époque : la crèche Anne-Frank (1967), l’école maternelle Kergomard (1978), située elle-aussi mail Jean-Pierre-Timbaud, et le collège Langevin-Wallon (1978). Les bâtiments publics I 15 Le parc Decesari et son aménagement intérieur ont été réalisés avec des matériaux se détournant du pétrole et des énergies fossiles, en favorisant les matériaux issus de l’énergie solaire (paille, bois, ouate de cellulose, huile de colza bio, lin…). Egalement « bio-climatique », l’école tire le meilleur parti du soleil grâce à des apports directs en énergie solaire et à son éclairage naturel, et du vent grâce à une ventilation naturelle en puits canadien et à des façades respirantes. Dès sa construction, l’école avait pour objectif de contribuer à l’éveil à la citoyenneté : plus de 400 élèves d’écoles élémentaires de la ville ont participé à la réalisation de mosaïques dans les salles d’eau. Des adultes volontaires ont également contribué à la réalisation de l’entrée en bois et paille sur la rue principale. 2001 Architectes-paysagistes : Gérard Mandon et Alain Provost Superficie : 5 hectares Rue Claude-Pernès Le parc municipal, aménagé en 2001 à l’emplacement d’anciennes carrières de gypse, constitue un exemple de reconversion réussie d’un site industriel en lieu de promenade. Le relief résultant de l’exploitation passée est utilisé pour traiter cet espace en parc paysager. La végétation du parc a été plantée en fonction de la position des végétaux dans l’échelle géologique, du primaire (en bas du parc) au quaternaire (en haut du parc). On y a également fait revivre la vigne sur 2 000 mètres carrés ; le raisin est chaque année récolté et vinifié. Plus qu’un espace vert, le parc Decesari est un véritable lieu public, dédié entre autres à la Culture depuis qu’un théâtre de verdure y a été aménagé. Le fond de scène est constitué par les parois rocheuses, témoignages de l’extraction du gypse. 16 I Les bâtiments publics L’école des Boutours 2014 Architectes communaux : Emmanuel Pezrès et Pierre-Jean Pouillard 7/9 rue Victor-Hugo Cette école, construite en paille et bois et dotée d’une toiture terrasse cultivée, a ouvert ses portes à la rentrée 2014 à Rosny-sous-Bois. De performance passive, ce bâtiment se distingue par plusieurs points innovants : sa conception architecturale et son inscription dans une démarche citoyenne. L’équipement a été conçu de manière « bio-sourcée » : sa structure, son isolation L’école des Boutours, comme son nom l’évoque (boutour-boutures), est construite sur une ancienne parcelle agricole. Le bâtiment en garde la trace dans sa géométrie toute en longueur. Avant l’avènement du chemin de fer, la banlieue est faisait partie de la ceinture nourricière de Paris et approvisionnait Rosnéens et Parisiens en légumes et fruits. Le chapiteau de l’ENACR 2004 Architectes : Patrick Bouchain et Loïc Julienne 22 rue Jules-Guesde C’est sous un chapiteau-village atypique et insolite de 2 340 m2 que l’Ecole Nationale des Arts du Cirque de Rosny-sousBois initie et forme aux arts du cirque petits et grands, artistes en devenir et professionnels de la scène. Conçu en 2004, le chapiteau a été imaginé comme une grande tente/cerf-volant à sept mâts qui s’apparente au corps d’un dragon. Ce lieu permet de pratiquer l’ensemble des techniques du cirque contemporain, et peut remplir toutes les fonctions d’un véritable espace scénique. L’ENACR a fêté en 2013 ses 30 ans de cirque à Rosny-sous-Bois. L’église SaintLaurent L’église SainteGeneviève 1930 1860 Architecte : Albert Chauvel Famille architecturale : néo-roman 89 rue du Général-Leclerc Architecte : Claude Naissant Famille architecturale : néo-roman Rue du Général-Galliéni Le cœur de l’ancien village Cette église fut en partie construite à l’emplacement de l’ancien édifice du XIIIe siècle démoli pour vétusté en 1856. Elle était autrefois le lieu central et le point le plus haut du village qui s’étendait dans les rues alentour. L’église SainteGeneviève appartient donc incontestablement au patrimoine urbain, paysager et affectif de la ville : elle constitue un L’église est signée par Albert Chauvel, architecte en chef des Monuments Historiques et Conservateur du Musée des Monuments Français du Palais de Chaillot. Ce dernier a cherché à inscrire le bâtiment dans une séquence urbaine cohérente en associant la brique et la pierre de meulière. L’église joue ainsi le rôle de « rotule » entre les immeubles collectifs en brique et les maisons en meulière qui l’encadrent. Si le volume d’ensemble reste très simple, le décor sobre n’en est pas moins soigné et le jeu des matières maitrisé : porche souligné par des arcs à quadruple rouleaux, et dessins en losange de la façade-pignon. signal important, un repère permettant d’identifier le centre originel malgré les évolutions urbaines importantes. Un style néo-roman L’église Sainte-Geneviève reprend un plan traditionnel symétrique avec nef centrale et bas-côtés, sans transept. Souvent utilisé pour les églises de banlieue au XIXe siècle, le style néo-roman, plus ou moins agrémenté selon les communes, se reconnaît ici à la présence de fenêtres surmontées d’arcs en plein cintre. La façade occidentale, composée selon un axe de symétrie, comporte un clocherporche en pierre, dont la deuxième partie est construite en bois. Les vitraux du chœur et ceux des chapelles latérales ont été dessinés par le peintre-verrier Antoine Lusson en 1859. 18 I Les églises La construction de l’église Saint-Laurent en 1930, dans un quartier nouveau de Rosny-sous-Bois, répond au développement démographique après la Première Guerre mondiale. Le clocher latéral prévu initialement dans le projet, ne sera quant à lui jamais construit, faute de moyens. Le vieux Les maisons de bourg Rosny e Du XVII au début du XX XVIIe siècle et postérieur Contrairement aux maisons rurales qui avaient aussi une fonction de lieu de travail, les maisons de bourg étaient de simples habitations pour des artisans ou des agriculteurs qui travaillaient dans les fermes. En revanche, au centre du bourg, les édifices étaient généralement à usage mixte : habitat en étage et commerces au rez-de-chaussée. Avec l’arrivée du chemin de fer, les maisons ont adopté la nouvelle mode décorative de l’époque : briques vernissées, encadrement en moulure des fenêtres et placage de morceaux de meulière. e Rue Saint-Pierre, rue Saint-Denis, rue de Nanteuil 33 rue de Nanteuil Ces rues constituent le cœur le plus ancien de la ville et témoignent de son passé rural et agricole. Jusque dans les années 1960, on trouvait en effet à Rosnysous-Bois de nombreux terrains voués à l’agriculture et au maraîchage : choux, asperges, thym, pommes et poires étaient cultivés et commercialisés avant l’arrivée du chemin de fer. Les maisons rurales : une architecture traditionnelle simple XVIIe siècle et postérieur À l’origine du bourg, l’économie rurale de Rosny développe un habitat familial où le lieu de travail et le logement sont étroitement mêlés : la porte charretière 20 I L’habitat constitue par exemple aussi bien l’entrée des chariots tirés par les chevaux de labour que l’entrée de la maison. L’habitation est donc surtout un outil de travail permettant à l’agriculteur ou au maraîcher de gagner sa vie. En empruntant les rues de Nanteuil, de Saint-Pierre, et de Saint-Denis, on peut encore voir et apprécier, malgré certaines transformations, le charme et la richesse patrimoniale du bâti villageois traditionnel de Rosny, caractérisé par une grande homogénéité des volumes et des matériaux. Les maisons présentent peu de décrochements et comportent souvent un étage et un comble ; les toits à deux versants étaient à l’origine couverts en tuile plate. Elles sont accolées les unes aux autres et alignées le long de la rue, délimitant ainsi l’espace public (rues, places). Surmontées ici et là de lucarnes pour stocker le fourrage et autres denrées alimentaires, les façades ne présentent pas de décor particulier et sont simplement enduites de plâtre avec parfois un badigeon de couleur ocre. Les matériaux étaient simples et issus de l’environnement proche (plâtrerie de Rosny et bois du pays). Le bâti plus tardif (XIXe siècle) est doté de caractéristiques similaires, mais son ordonnancement est plus régulier : les fenêtres sont plus nombreuses et se superposent dans le même alignement. 14 rue Saint-Pierre L’habitat I 21 Les anciennes écuries Début XXe Famille architecturale : néo-industrielle 40 avenue du Général-de-Gaulle Le bâtiment s’inscrit comme une « bizarrerie » dans le paysage de l’avenue du Général-de-Gaulle, par son implantation en retrait, son usage originel d’écurie et son architecture singulière, unique à Rosny. Construite selon un principe d’assemblage de pièces de charpente et de remplissage en briques pleines, cet immeuble, de style atypique, se rapproche des tendances néo-industrielles. Les détails de construction sont autant d’éléments témoins d’une richesse artisanale et d’un savoir-faire : charpente renforcée de pièces métalliques, céramique émaillée bleutée, consoles de balcon… 22 I L’habitat L’habitat I 23 Pavillons Dans ce contexte apparaît un type nouveau d’architecture d’habitations, celui de la villa ou du pavillon qui se répand dans les banlieues résidentielles, en même temps que dans les lieux de villégiature en vogue comme les stations balnéaires, et permet aux architectes d’élargir leur activité. et villas bourgeoises Fin du XIXe, début du XXe Rue Edouard-Beaulieu, rue du Général-Leclerc, rue Pierre-Brossolette, rue de Nanteuil, rue Saint-Claude Des façades soignées et décorées Le pavillon est le modèle de la maison « moderne » du début du XXe siècle, à partir duquel vont s’élaborer variantes et fantaisies ornementales. Dès cette époque apparaissent en effet les premiers catalogues de maisons où les architectes explorent les possibilités techniques et décoratives des matériaux comme la meulière, le plâtre, la faïence, les émaux, la brique, que la fabrication industrialisée permet de produire à relativement bon marché. 102/104 rue du Général-Leclerc Maisons jumelles de style gothique que l’on retrouve dans les sites de villégiature de la Manche Il y a un siècle, les débuts de la banlieue pavillonnaire 14 rue Edouard-Beaulieu 24 I L’habitat Les pavillons assez cossus des rues du centre-ville, construits à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, témoignent de la vocation résidentielle du quartier environnant la gare. L’implantation d’une station de chemin de fer en 1855 a en effet favorisé l’installation de nouveaux habitants à Rosny-sous-Bois et la construction des premières zones pavillonnaires en périphérie immédiate du centre ancien. L’ancien village devient une banlieue résidentielle où la présence de la petite et de la moyenne bourgeoisies, qui ont pris leur essor avec le développement économique, supplante progressivement celle des agriculteurs. L’architecture de ces maisons met ainsi en œuvre, non sans virtuosité, matériaux et styles différents. Les détails abondent le plus souvent d’une réalisation très soignée : auvents, toits débordants, briques vernissées, décor émaillé, cabochons, ferronnerie recherchée, donnant à l’ensemble un caractère pittoresque. À l’intérieur, cette architecture privilégie les plans asymétriques et une distribution nouvelle et rationnelle des espaces de vie, mettant en valeur le hall et les pièces de séjour. L’accent est mis sur la relation avec les espaces extérieurs : perrons, porches, terrasses, marquises animent les façades. On peut profiter de ce décor depuis la rue grâce à une nouveauté : la clôture en ferronnerie qui laisse passer le regard. La nouvelle classe moyenne montre et affirme ainsi avec fierté son statut social. L’habitat I 25 L’exemple des maisons jumelles Ces maisons sont construites sur de grandes parcelles qui comportent de vastes jardins. Elles appartiennent à des lotissements présentant parfois quatre maisons identiques. Les premières maisons bourgeoises ont un accès direct à la rue ; les autres sont implantées en recul et desservies par une allée souvent végétalisée, offrant alors un contraste entre la monumentalité des maisons doubles et l’intimité des venelles. Les maisons sont dites jumelles car elles sont identiques dans leur volume et dans la composition de leurs façades. Elles expriment parfois leurs similitudes jusque dans les moindres détails de leurs décors. Simples ou au dessin très recherché, ces maisons jumelles représentent une spécificité remarquable du patrimoine architectural rosnéen. 20/22 rue de Nanteuil Maisons jumelles L’exemple des maisons néoclassiques Comme les maisons jumelles, ce type de villa est implanté sur de vastes parcelles. L’inspiration néoclassique des bâtiments s’exprime par leur monumentalité, mais aussi par la géométrie du plan, la simplicité des volumes, l’harmonie des proportions, l’usage d’ornements comme les frises et l’intégration de l’édifice dans un espace urbain. La maison du 7 rue Saint-Claude en est un bon exemple. Dans le tissu rural ancien de Rosny, cette maison bourgeoise mêle une composition classique – symétrie, entrée dans l’axe, perron, toit à la Mansart, lucarnes à fronton mouluré – et un décor typique des années 1900, notamment une utilisation inventive de la brique. Cette maison abrite depuis 1989 le musée d’Histoire de la ville de Rosny-sousBois, géré par l’association « La Société d’Histoire », qui présente des objets et des documents consacrés à Rosny depuis le Moyen Âge jusqu’à l’époque contemporaine. L’exemple insolite des maisons avec pignon « à la flamande » Ces maisons, dont le 55 rue PierreBrossolette est un exemple typique, ont une façade-pignon dite à « pas de moineaux » ou à « redents » – c’est-à-dire avec des décrochements en forme de gradins – orientée sur la rue et permettant de cacher la couverture. Ces pignons, dont les origines remontent au Moyen Âge, sont typiques des villes flamandes ou du nord de la France. 7 rue Saint-Claude Le musée d’Histoire, maison néoclassique D’autres styles de villas bourgeoises à Rosny sont remarquables : • Les maisons à plan carré 99 avenue du Général-Leclerc, 48 rue d’Estienne-d’Orves, 8 rue Gambetta • Les maisons de type Chalet 15 rue Kellermann • Les maisons en L de style anglo-normand 6 rue de la Côte-des-Chênes 55 rue Pierre-Brossolette Maison avec pignon à la flamande. Architecte : M. Trudon 26 26 I L’habitat L’habitat I 27 Les immeubles collectifs Résidence du Bois-Perrier 29 rue Paul-Cavaré Les années 1930 29 rue Paul-Cavaré Ce bâtiment constitue un exemple intéressant parmi les immeubles collectifs des 28 I L’habitat années 1930. Bâti à l’alignement de la voie, il apporte à cette rue d’allure villageoise un aspect plus urbain. L’architecture du bâtiment est symétrique et massive. Son entrée est marquée par un porche rehaussé d’un arc en plein cintre. La façade principale de l’immeuble est conçue en trois parties horizontales. Tout d’abord un premier niveau constitué de l’entrée sous porche et de deux boutiques aux extrémités. Ensuite, un corps d’étages construit en briques sur quatre niveaux, dont les ouvertures sont parfois ponctuées d’arcs segmentaires. Le dernier étage est marqué par un balcon filant et surmonté d’un étage de couronnement marqué par une corniche imposante enduite de frises géométriques de couleurs. et selon un procédé industrialisé (béton armé et préfabrication) un grand nombre de logements pour accueillir une population en forte augmentation. Certaines de ces constructions trouvent aujourd’hui toute leur place dans le patrimoine des villes par leur architecture – liée au Mouvement Moderne qui a profondément modifié les paysages urbains – mais aussi parce qu’elles portaient à l’époque l’ambition d’un logement digne pour tous. La résidence du Bois-Perrier, réalisée par l’architecte Jean de Mailly (qui a conçu l’Hôtel de ville en 1965), et dont la construction s’est achevée en 1967, est un exemple typique de ces grands ensembles. La qualité urbaine et architecturale de cette opération réside dans la faible hauteur des bâtiments, organisés autour de squares plantés portant des noms de musiciens (trois bâtiments de cinq étages et une tour de dix étages autour de chaque square). L’espace n’est pas clos et laisse les vues se prolonger entre les immeubles. À noter : les beaux auvents d’entrée, traités en béton. Dans le même quartier, l’architecte a aussi conçu la clinique Hoffmann des Marnaudes en 1966 et l’église Notre-Dame de la Visitation en 1969, pour répondre à l’arrivée de populations dans les nouveaux logements construits. Les grands ensembles : l’exemple de la résidence du Bois-Perrier 1959/1967 Architecte : Jean de Mailly Entre le boulevard Alsace-Lorraine, la rue Jacques-Offenbach et la rue Philibert-Hoffmann La seconde moitié du XXe siècle a connu des changements considérables sur le plan de l’habitat collectif avec la réalisation des « grands ensembles » de logements après la Seconde Guerre mondiale. L’objectif était de produire rapidement Auvent d’entrée en béton de la résidence du Bois-Perrier L’habitat I 29 L’architecture modulaire de la résidence Les Maillard 1976 Architecte : Henri-Pierre Maillard Boulevard de la Boissière, rue des Sycomores, allée des Tilleuls Cette résidence de 360 logements sociaux a été réalisée en 1976, avec le « Modèle innovation Maillard-SAE », un système constructif innovant conçu par l’architecte Henri-Pierre Maillard. Ce système s’articule à partir d’une ossature préfabriquée construite en béton, de type « tabouret », inscrit dans un module carré. À l’image d’un meccano géant, la superposition et la juxtaposition de ces modules créent une organisation urbaine pyramidale générant pour une majorité d’appartements d’amples terrasses constituées par un module ou un demi-module. Cet ensemble de logements se situe dans le courant architectural novateur des années 70, basé sur la recherche de systèmes constructifs dont la combinatoire urbaine développée à plusieurs échelles permettait aussi d’accueillir d’autres fonctions que l’habitat : équipements publics (crèche de la Boissière et médiathèque Marguerite-Yourcenar), commerces, etc. Il s’agissait de rendre l’architecture vivante, spontanée et appropriable par ses habitants, et donc de rompre totalement avec l’architecture rigide et non évolutive des grands ensembles (barres et tours). 30 I L’habitat Extraits de la plaquette commerciale « Modèle Innovation Maillard S.A.E. – 1973/1975 » L’habitat I 31 Pour aller plus loin Lexique Si vous souhaitez prolonger cette découverte architecturale de Rosny et approfondir votre lecture sur les principales catégories de bâtiments qui témoignent du passé de la ville, vous pouvez consulter le règlement du volet patrimonial du Plan Local d’Urbanisme adopté le 19 novembre 2015. Allège Mur d’appui ou partie fixe d’une certaine hauteur sous une fenêtre. Le PLU prévoit ainsi la préservation de certains éléments bâtis, urbains ou paysagers remarquables par la mise en place de mesures de protection et de gestion adaptées : • Identification d’une trentaine de bâtiments remarquables qui doivent être conservés et rénovés dans les règles de l’art, • Délimitation de 16 secteurs patrimoniaux de type architecturaux, ou de type urbains et paysagers au sein desquels des règles particulières ont été édictées en vue de préserver la qualité du paysage urbain, en veillant au maintien des constructions (volume, façade, matériaux, décors) ainsi que de leur ordonnancement. Le PLU et son volet patrimonial sont consultables : • à la Maison des Projets - 23 rue du Général-Galliéni (01 48 12 27 85, sur rendez-vous) • auprès la Direction de l’Urbanisme et de l’Habitat (01 49 35 37 88) • sur le site internet de la ville : www.rosny93.fr Par ailleurs, le C.A.U.E (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement) propose des rendez-vous avec un architecte-conseil. Plus d’informations sur www.caue93.fr Arc en plein cintre En architecture, un arc est un assemblage destiné à franchir un espace plus ou moins grand au moyen d’une courbe, reposant sur deux points d’appui. L’arc en plein cintre est un arc dont la courbure est en demi-cercle. Arc segmentaire L’arc segmentaire a une fonction identique aux autres arcs, mais sa forme est une portion d’arc de cercle très ouvert. Avant-corps Partie de bâtiment faisant saillie par rapport au reste de l’édifice. Bandeau Moulure dont la fonction est de marquer la division des étages et/ou de protéger du ruissellement des eaux. Console Elément en saillie, parfois orné, encastré dans un mur et soutenant poutres, corniches ou balcons. Corniche Ensemble de moulures en saillie. Couronnement Partie qui termine et orne un édifice ou une partie supérieure de celui-ci (un mur, un toit, une colonne). Pilastre Un pilastre est incrusté dans un mur, tandis que le pilier est un élément isolé. La fonction du pilastre est uniquement décorative. Pilotis À l’origine, les pilotis sont des poteaux en bois sur lesquels sont édifiées les constructions dans l’architecture traditionnelle. Terme utilisé par Le Corbusier et repris par les architectes modernes pour désigner piliers, poteaux et supports en béton sur lesquels repose une construction. Bibliographie ALBERTINI-DREW CHRISTINE, Vollmer Veronika, Satumo Carole, La France des gares, guide Gallimard, Paris, 2000 BENEVOLO LEONARDO, Histoire de l’architecture moderne, t.1 et 2, Paris, Dunod, 1987 DEVAUX BERNARD, Histoire de Rosny-sous-Bois, t.1 et 2, B.D., Paris, 1994 FLOHIC JEAN-LUC, Le Patrimoine des communes de la Seine-Saint-Denis, Paris, éditions Flohic, 1994 JULLIAN RENÉ, Histoire de l’architecture moderne en France de 1889 à nos jours, Paris, Philippe Sers, 1984 LUCAN JACQUES, Architecture en France (1940-2000). Histoire et théories, Paris, Le Moniteur, 2001 LOYER FRANÇOIS, Le Siècle de l’industrie, Genève, Skira, 1983 MONNIER GÉRARD, L’Architecture moderne en France, t.1, 2, 3, Paris, Picard, 1997, 1999, 2000 PAILLOT NOËL (dir), Rosny-sous-Bois, de Rodoniacum à nos jours, 1994 PÉROUSE DE MONTCLOS JEAN-MARIE, Vocabulaire de l’architecture, Paris, Imprimerie Nationale, 1972, rééd. 1989 Règlement du volet patrimonial, Plan local d’urbanisme de Rosny-sous-Bois réalisé par Urban-Eco / Cabinet Hubert / Ville Ouverte / AM STRAM GRAM – JEAN-MARC ALIOTTI, 16 décembre 2014 32 I Lexique Lexique I 33 A3 Plan de la ville A 103 Boulevard d'Alsace rm 15 18 n lle ien i ud ba 8 20 20 2 all eG 4 im il T du Zouave Ma s e 12 Ru A 86 ue e Ru 7 Ru e 1 Rue Rue16 du Clau de eP nér ier re Pern ès Gé Ru Br 10 Rue de la Côte d es Chênes u lie au Be E. 5 Gu es Jul 11 9 4 3 6 e esd Avenue ière la Boiss Bd de 17 14 du Lech Walesa Gau 22 si Pré Avenue Péri 4 K t den n Ave de d Gabriel al 17 13 so te ès Jaur o ug rH erc let o ict eV cl Le os Jean Ru 19 r isie A 86 34 I Plan de la ville Me nn rt hilibe Rue P Ru e . Gén var Rue enn fma Hof du ule edy oz CCR O R SNY2 ue Bo ne Lorrai 21 Jea n Ave A3 LES BÂTIMENTS PUBLICS 1 Le fort de Rosny 2 L’ancienne mairie / Espace Malraux 3 L’école du Centre 4 L’aqueduc de la Dhuys 5 La gare 6 La Poste 7 L’Hôtel de ville 8 Le mail Jean-Pierre Timbaud et le centre culturel Jean Vilar 9 Le parc Decesari 10 L’école des Boutours 11 Le chapiteau de l’ENACR L’HABITAT 14 Le vieux Rosny 15 Les anciennes écuries 16 Pavillon du début du XXe 17 Maisons jumelles 18 Maison néoclassique : le musée d’Histoire 19 Maison avec pignon à la flamande 20 Immeuble de 1930 21 La résidence du Bois-Perrier 22 La résidence Les Maillard LES ÉGLISES 12 L’église Sainte-Geneviève 13 L’église Saint-Laurent Rue o Lav Plan de la ville I 35