La Vère à Flers - Agence de l`Eau Seine Normandie

Transcription

La Vère à Flers - Agence de l`Eau Seine Normandie
Site 4.7
La Vère à Flers
Bocages normands
Orne (61)
Enjeux, problèmes à résoudre
Milieu
Pollution N, P
avec eutrophisation
Pollution N, P
Qualité
sans eutrophisation
de l’eau
Pollution organique
Pollution bactériologique
Pollution par micropolluants
Assèchement
Fonctionnalité Disparition de frayère/lieu
reproduction
écologique
Diminution biodiversité
Paysage
Fermeture
Usages
Assainissement, épuration
AEP
Irrigation, eau industrielle
Baignade
Pêche
Conchyliculture
Sport, loisirs
Jeu d’acteurs
Actions réalisées
Lutte contre la pollution urbaine et STEP
industries raccordées
Réseau
Lutte contre la pollution diffuse ou l’érosion
Amélioration Restauration
du milieu
Aménagement
naturel
Gestion écologique
Sécurisation de l’AEP
Dépollution de nappe ou de sol
Amélioration paysagère
Action pédagogique
Action de suivi
Conseil et animation de l’AESN
✔
✔
✔
✔
✔
✔
✔
✔
✔
✔
Montants engagés en HT
Montant
Aide
Actions
total
de l’AESN
Études préalables :
étude schéma
directeur
940 000
640 000
d’assainissement,
valorisation des
boues…
Construction
8 800 000
3 960 000
nouvelle STEP
Total STEP
9 740 000
4 600 000
Réhabilitation
du réseau
d’assainissement
Total
8 470 000
3 810 000
18 210 000
8 410 000
➜ Soit un ratio à l’EH d’environ 300  HT.
AGENCE DE L’EAU SEINE-NORMANDIE
La Vère, un excellent
cours d’eau à truites
La Vère, affluent du Noireau, lui même
affluent de l’Orne en aval de Flers, possède à l’origine les caractéristiques d’un
excellent cours d’eau à truites, voire à
saumons et truites de mer. A partir de
l’agglomération de Flers, ce cours d’eau
présente une pente favorable à la formation de lieux de reproduction (bancs
de graviers) pour les salmonidés (saumons, truites). La Vère possède également les conditions physiques requises
pour la reproduction de ces poissons
mais les conditions biologiques ne sont
pas suffisantes. Néanmoins, la Vère a
toujours hébergé, sur ce tronçon, une
population de truites adultes.
La Vère touchée
par la pollution urbaine
La commune de Flers (18 000 habitants)
constitue le secteur le plus densément
peuplé du bassin de l’Orne moyenne.
Cette concentration humaine conjuguée
à son implantation sur le haut bassin de
la Vère exerce sur ce cours d’eau une
pression extrêmement importante qui
se ressent nettement sur la qualité de
l’eau. La Vère figure parmi les cours
d’eau bas-normands les plus touchés
par la pollution. Les principales sources
de pollution sont :
• la mauvaise qualité du réseau de collecte, qui apporte à la station d’épuration des eaux parasites en excès et des
surcharges organiques occasionnelles
importantes ;
• la vétusté et l’insuffisance du dispositif d’assainissement de l’agglomération
flérienne et des industries de la vallée
(niveau de traitement rarement atteint,
traitement des matières azotées et
phosphorées pratiquement inexistant) .
Cette pollution est accentuée par la faiblesse des débits estivaux (faible capacité de dilution des éléments polluants),
les débits de la Vère étant essentiellement liés à la pluviométrie.
Un site identifié
comme « point noir »
dès 1986
Le problème est identifié comme une
priorité à résoudre dès 1986, ce site
étant qualifié de « point noir » dans
le programme de l’Agence de l’eau.
L’agence a contribué à l’émergence
d’un dossier de travaux, en collaboration avec la ville de Flers, constitué en
1992. Le maître d’ouvrage des travaux
est la communauté de villes du pays
de Flers, créée en 1994. Devenue communauté d’agglomération en 2000, elle
regroupe 13 communes et 29 500 habitants. Les travaux doivent permettre à la
collectivité une mise en conformité des
rejets de l’agglomération au regard de
la directive «Eau résiduaires urbaines »
(DERU) de mai 1991 et le respect des
objectifs de qualité.
Dès 1994, des travaux
de réhabilitation
sont mis en œuvre
Les travaux soutenus par l’Agence de
l’eau pour lutter contre la pollution concernent la construction d’une nouvelle
station d’épuration et l’amélioration du
réseau de collecte des eaux usées. Ce
dossier est monté dans le cadre de deux
contrats d’agglomération : le premier,
en 1992, signé entre la ville de Flers et
l’Agence de l’eau ; le second, en 1996,
entre l’agence et la communauté de villes du pays de Flers. Une des difficultés
relevées pour le montage du dossier a
été l’opposition politique entre Flers et
le département du Calvados.
Les travaux pour la réhabilitation du
réseau de collecte sont entrepris de
1994 à 1996.
La nouvelle station d’épuration de Flers
est mise en service fin mars 1999. Elle
fonctionne avec un traitement biologique classique d’aération prolongée
combinant l’élimination du carbone et
de l’azote et a une capacité de 60 000 EH
(équivalent habitant) contre 48 000 EH
auparavant.
BILAN 2007 DES SITES TÉMOINS DE LA QUALITÉ DES EAUX
Site 4.7 La Vère à Flers
Le coût total des actions sur ce site est
de l’ordre de 18 millions d’euros, dont
8 M d’aide de l’Agence de l’eau.
composée notamment de renoncules et
callitriches, qui favorise l’oxygénation
et offre aux invertébrés et aux poissons abris et sources de nourriture.
En 2003, on note une restauration des
peuplements de poissons mais qui
reste faible, tout dysfonctionnement de
la station d’épuration, même ponctuel,
ayant une répercussion directe sur le
milieu récepteur.
Qualité physico-chimique de la Vère
en aval de la station d’épuration
Concernant les travaux pour la construction de la nouvelle station d’épuration, le coût total est de 8,8 M.
L’agence y a contribué pour 4 M (40 %
du montant des travaux en subvention
et 20 % en prêt à taux 0), la région pour
800 000  (10 %) et le département pour
140 000  (2 %).
On ne constate pas, jusqu’à présent,
d’amélioration pour les usages tel que
la pêche.
Dès 1999, des effets positifs
sur le cours d’eau liés
à l’amélioration des rejets
Un suivi spécifique de la qualité physicochimique et de la qualité biologique de
la Vère (inventaires faunistiques des
poissons et des invertébrés tels les
insectes, crustacés, vers et mollusques)
est mis en place au point RNB à SaintDenis-de-Méré, en aval de la station
d’épuration, dans le cadre du contrat
territorial du Noireau lancé en 1998 et
signé en 2001.
Les rejets de la station d’épuration se
sont nettement améliorés. Le rendement de la nouvelle station est à présent supérieur à 90 % pour le traitement
des matières organiques, des matières
phosphorées et de l’azote réduit.
Rendement de la station d’épuration
À noter que le rapport entre le débit de
rejet de la station d’épuration et le débit
moyen du cours d’eau est de 1/12.
Une nette amélioration de la qualité
de l’eau est perçue à partir de 1999,
date de mise en service de la nouvelle
station d’épuration. Pour les matières
organiques et oxydables en 1999, l’eau
de la Vère est à 50 % une eau de très
bonne qualité et à plus de 40 % une eau
de bonne qualité. Pour les matières
AGENCE DE L’EAU SEINE-NORMANDIE
phosphorées en 2000, l’eau est à 100 %
une eau de très bonne qualité.
Concernant la fonctionnalité écologique, cette nouvelle station d’épuration a permis une amélioration de la
qualité écologique de la Vère. L’indice
biologique mesurant la qualité des
peuplements d’organismes vivants
dans l’eau a progressé, permettant
à ce cours d’eau de passer en classe
« bonne qualité », dès 2001 (l’IBGN
devrait encore augmenter lors de conditions hydrologiques plus favorables).
Il y a une amélioration indéniable des
conditions de vie piscicole dans la
Vère. Cette rivière a retrouvé une flore
Qualité biologique de la Vère à Saint-Denis-de-Méré
( IBGN sur 20 au RNB N°243000)
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
10
10
6
11
13
11
14
14
L’amélioration est sensible et l’IGBN devrait encore augmenter
lors de conditions hydrologiques plus favorables.
BILAN 2007 DES SITES TÉMOINS DE LA QUALITÉ DES EAUX

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