Lady`s Folk - Philharmonie de Paris

Transcription

Lady`s Folk - Philharmonie de Paris
SAMEDI 5 MARS 2016 – 18H
DIMANCHE 6 MARS 2016 – 16H30
AMPHITHÉÂTRE
Lady’s Folk
Barbara Carlotti, chant, clavier
Gaspar Claus, violoncelle
Benoît de Villeneuve, guitare, claviers, programmation
Guillaume Lantonnet, pads, synthés
Ce concert s’inscrit dans le cadre du cycle Figures féminines.
DURÉE DU CONCERT : ENVIRON 1H30.
Lady’s Folk
Être chanteuse en France aujourd’hui lorsqu’on se prénomme Barbara n’est pas chose aisée, loin
de là, car l’on s’avance dans l’ombre imposante de la grande dame brune. Née en 1974, Barbara
Carlotti a pourtant très bien réussi à se distinguer de sa prestigieuse aînée grâce à la singularité de
son écriture et de sa voix. Aisément reconnaissables, cette écriture et cette voix se caractérisent
par leur élégance nimbée de rêverie et d’espièglerie.
Après avoir travaillé le piano par intermittence durant l’enfance et l’adolescence, Barbara Carlotti
a suivi des études de musicologie à l’Université Paris-VIII et s’est initiée au chant lyrique au
Conservatoire d’Issy-les-Moulineaux, tout en cultivant une passion immodérée pour la pop et la
chanson haut de gamme – de Scott Walker à Gainsbourg en passant par The Zombies et Brigitte
Fontaine. Son rêve de devenir chanteuse devient réalité au mitan des années 2000. Simplement
intitulé Chansons et paru en 2005, un premier mini-album, enregistré avec le soutien avisé de
Bertrand Burgalat, suscite un intérêt certain, notamment pour la chanson « Cannes », savoureuse
évocation des vanités et autres starlettes de la Croisette. « Coup de cœur » de l’Académie CharlesCros, son premier véritable album (Les Lys brisés, 2006) lui apporte une reconnaissance que vont
confirmer et amplifier les disques suivants (L’Idéal, 2008, et L’amour, l’argent, le vent, 2012).
Entre deux enregistrements, loin de faire des pauses, Barbara Carlotti enchaîne les projets les plus
variés, parmi lesquels une création radiophonique autour du dandysme (dont découlera le spectacle
Nébuleuse Dandy, présenté à la Cité de la musique en 2011), une exposition sur le thème du souvenir
et de l’absence, la composition de la bande originale de La Fille (une BD musicale conçue avec le
dessinateur Christophe Blain) et l’animation de l’émission Cosmic Fantaisie sur France Inter.
Initié en 2014, le projet Lady’s Folk s’attache à célébrer la musique folk à travers quelques-unes de
ses plus talentueuses interprètes féminines dont les chansons sont revisitées dans un esprit de libre
fidélité. Le trio formé à l’origine par Barbara Carlotti (chant, claviers), Gaspar Claus (violoncelle)
et Benoît de Villeneuve (guitares, claviers) s’est récemment mué en quatuor avec l’arrivée de
Guillaume Lantonnet (pads, synthés). En outre, le projet prend désormais la forme d’un spectacle
audiovisuel en intégrant des jeux de lumière réalisés avec un dispositif de projection très particulier
et des vidéos conçues par Robin Lachenal à partir de films expérimentaux des années 1960 et 1970.
Il est présenté pour la première fois sous cette forme à la Philharmonie de Paris.
« La nouvelle formule est plus souple et plus évolutive, précise Barbara Carlotti. Elle nous permet
de prendre davantage de distance vis-à-vis du matériau originel et nous permet d’arriver à un
résultat encore plus personnel. L’idée générale est d’aller vers quelque chose de plus en plus
psychédélique, de tendre vers une forme de transe ou de danse de sioux [rires]. Cette orientation
nous amène aussi à retrouver un certain esprit du folk, qui n’est pas seulement la musique du
peuple, par le peuple et pour le peuple. Je pense que la musique traditionnelle se fonde dans
son essence même sur le besoin de rituel et de transe. C’est un aspect constitutif que nous
nous attachons à mettre davantage en relief en accentuant le côté répétitif des morceaux : nous
prenons une chanson de Vashti Bunyan par exemple et nous y incorporons du Terry Riley ! » Parmi
la douzaine de chansons au programme de Lady’s Folk figurent notamment « Big Yello Taxi » de
Joni Mitchell, « Werewolf » de Cat Power, « Here Before » de Vashti Bunyan, « Chimacum Rain » de
Linda Perhacs et « The Ballad of Sacco & Vanzetti, Part 2 » de Joan Baez.
Jérôme Provençal