Promotion de l`innovation, culture de la qualité, ces

KBOWJFS!311:!¦!O°116
“ Promotion de l’innovation, culture de la qualité,
ces valeurs raisonnent d’un écho particulier
dans l’enceinte du salon Micronora ”
Alain Joyandet, Secrétaire d’Etat
OUTILLAGE
DÉCOUPAGE
EMBOUTISSAGE
ASSEMBLAGE
CACTUS - RCS Besançon B 408 237 170 - PHOTOS : PIERRE GUÉNAT
,AQUALITiTOTALE
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Faites-nous de la bonne finance
et nous vous ferons de la bonne industrie !
Use of the Rubik’s Cube® is by permission of Seven Towns Ltd
Sans fausse modestie, je peux soutenir que notre salon 2008 n’aura jamais
été aussi important quantitativement et soigné qualitativement. Avec près de
10 000 m² commercialisés, il marque une progression de 5 % par rapport à
2006. Nous avons accueilli 37 % d’exposants étrangers, 31 % de nationaux, 32 %
de régionaux et près de 15 000 visiteurs professionnels.
Nous sommes fiers de battre des records, certes, mais nous avons, avant tout,
veillé à maintenir dans l’organisation et les prestations une qualité maximale,
pour donner toute satisfaction aux exposants et aux visiteurs.
Je suis intimement persuadé que Micronora répond à un besoin essentiel de
nos industries : une approche par métiers, dont le dénominateur commun est la
haute précision, combiné avec la miniaturisation. Quant aux nanotechnologies,
elles suscitent de plus en plus d’intérêt de la part des industriels. Les donneurs
d’ordres de tous les secteurs d’activité viennent chercher ces compétences
à Micronora : ils sont sûrs d’y trouver le savoir-faire d’excellence dont ils ont
besoin. Cette organisation "transversale" est irremplaçable et infiniment plus
riche que ne le serait une approche par spécialité, qui risque de devenir pour
les microtechniques, rapidement stérile. En effet, notre approche est la seule qui
favorise le croisement de technologies et leurs différentes applications.
J’ajoute que l’organisateur de Micronora est une association d’industriels, dont le
seul souci est de servir l’industrie, que nous sommes des industriels qui œuvrent
pour les industriels et que nous nous efforçons de donner à nos exposants et à
nos visiteurs professionnels, le maximum de moyens et de chances d’innover, de
mieux produire et de mieux vendre. Nous savons mieux le faire et dans de bien
meilleures conditions, que n’importe quel groupe financier…
Nous sommes enfin persuadés que l’industrie est fragile, même sans la crise, et
qu’elle mérite d’être protégée et encouragée. Une économie fondée sur des
entreprises sans usines et sur des activités immatérielles n’aurait aucune chance
de subsister. Il faut donc tout faire pour renforcer notre industrie et lui donner
les meilleures chances de développement. Faites-nous de la bonne finance et
nous vous ferons de la bonne industrie !
Depuis septembre, la crise a frappé brutalement, aggravant encore les
menaces pesant sur l’économie européenne. Tous les gouvernements des pays
industrialisés ont lancé ou vont lancer un ou plusieurs plans de relance. Nous
espérons que les entreprises pourront en profiter, et que la reprise ne viendra
pas trop tard pour un certain nombre d’entre elles.
Aussi, les vœux que je formule pour l’année qui vient, sont naturellement des
vœux d’espoir afin que 2009 favorise l’activité et les résultats des entreprises.
Mes vœux professionnels s’accompagnent bien sûr, de vœux plus personnels de
santé et de bonheur, pour vous et les vôtres, très chaleureux et amicaux.
Sommaire
Bilan salon 2008
2
Table ronde : Usinage de précision
5

Zoom métrologie
13

Microns d'Or 2008
17
Bourses de Technologies
23
Vu à Micronora
25




Photo de couverture :
Cérémonie des Microns d'Or.
Au centre, Alain Joyandet,
membre du Gouvernement ;
à gauche, Michel Goetz,
Président de Micronora.
Source : Micronora / Pierre Guénat
Revue du Salon International des Microtechniques
Administration : MICRONORA
BP 62125 - 25052 BESANÇON CEDEX 5
Tél. : 00 33 (0)3 81 52 17 35
Fax : 00 33 (0)3 81 41 30 89
Site : www.micronora.com
E-mail : [email protected]
Trimestriel - Tirage 15 000 exemplaires
Directeur de la publication : Michel Goetz
Date de dépôt : janvier 2009
Conception et réalisation : Cactus/Besançon
Impression : Imprimerie de Champagne/Langres
Nous déclinons toute responsabilité pour les erreurs involontaires
qui auraient pu se glisser dans le présent document, malgré tous les soins apportés
à son exécution. (Jurisprudence Cour d’Appel de Toulouse 1887, de Paris 19.10.1901)
Tous droits de reproduction interdits.
Prochaine édition
SALON MICRONORA
28 sept. - 1 er oct. 2010
■ Le Président, Michel GOETZ
Besançon - France
Micronora informations - jan v i e r 2 0 0 9
B I L A N
S A L O N
Micronora : toujours plus de pré
pour des secteurs d'activité à ha
Pour sa 17e édition, du 23 au 26 septembre dernier, le Salon Micronora de Besançon s’est
dédié aux microtechniques et aux solutions multi-technologiques des domaines de la haute
Légende. Source : Micronora / Pierre Guénat / Soft images.
L'automobile, l'aéronautique, les télécommunications, l'informatique ou le biomédical
s’engagent chaque jour plus massivement
dans l'ère de la miniaturisation. Gain de
prix, de poids, de place… il est partout
question de créer des fonctions de plus en
plus complexes et de plus en plus intelligentes. Micronora fut, cette année encore,
le rendez-vous incontournable des microtechniques avec des exposants qui présentaient des produits et process de plus en
plus évolués technologiquement. Comme
à son habitude, cet évènement est aussi
bien plus qu’un salon. Grâce notamment au
Zoom métrologie "contrôler mieux pour
gagner plus", au pavillon nanotechnologies
et au pavillon "competitiveness in Europe"
regroupant 3 pôles de compétitivité français (Microtechniques, Minalogic, Arve
Industries) et le cluster allemand Imtek.
Grâce aussi aux rencontres technologiques
européennes, aux conférences internatio
M i c ro n o r a i n f o rm ations - janvier 2009
nales sur les micro et nanotechnologies, et
enfin aux Microns d’or 2008.
Les chiffres clés
de l’édition 2008
Du 23 au 26 septembre dernier, l’édition
de Micronora 2008 a rassemblé 582 exposants directs et 362 indirects dont 37 %
d’exposants étrangers, 31 % de nationaux
et 32 % de régionaux. Le salon affichait
complet dès février 2008, avec une surface commercialisée de 9729 m2 contre
9226 m2 en 2006, soit une augmentation
de 5.4 %. Le nombre de visiteurs (14 881),
à peu près équivalent à celui de l’édition
2006 (15 272), montre une nouvelle fois
que leur intérêt pour les microtechniques
et nanotechnologies est réellement présent. Exposants et visiteurs ont souligné la
qualité des contacts, ce qui prouve qu’en
période de crise, la qualité prime sur la
quantité, et que ce sont les décideurs ayant
de réels besoins qui se déplacent.
Au niveau international, les allées de
Micronora 2008 ont été arpentées par
de nombreux visiteurs étrangers (51 pays
représentés contre 40 en 2006) avec une
forte représentation de donneurs d’ordres
en provenance de Suisse, des pays de l’Union
Européenne, mais aussi (et en progression
sensible) des USA ou de la Géorgie.
Une approche par métiers
centrée sur la haute précision
et la miniaturisation
Placé sous le haut patronage du Président
de la République et du Conseil de l’Union
Européenne, Micronora a été inauguré par
Alain Joyandet, Secrétaire d’état, représentant Nicolas Sarkozy : "Micronora est un
B I L A N
S A L O N
cision et de miniaturisation
ute valeur ajoutée
salon
2008
une nouvelle fois imposé comme le plus grand salon européen
précision et de la petite dimension.
foisonnement d’inventivité, d’activités humaines et de rencontres entre entrepreneurs, un
rendez-vous incontournable au niveau international des microtechniques et de la haute
précision et une démonstration de savoir-faire
stratégiques pour l’industrie française… Les
microtechniques représentent un atout majeur
parce qu’elles induisent une grande expertise
technologique, tant il est vrai que les valeurs
de qualité et d’innovation doivent constituer
les deux piliers des initiatives industrielles".
Ces propos suivaient ceux de Michel Goetz,
président de Micronora, qui précisait que le
salon 2008 n’avait jamais été aussi important
quantitativement et soigné qualitativement.
Et qui se félicitait "qu’il réponde à un besoin
essentiel de nos industries : une approche par
métiers, dont le dénominateur commun est la
haute précision et la miniaturisation. Avec une
composante "nanotechnologies" qui suscite de
plus en plus d’intérêt auprès des industriels.
Les donneurs d’ordres de tous les secteurs
d’activité viennent chercher ces compétences
à Micronora et sont sûrs d’y trouver le savoirfaire d’excellence dont ils ont besoin. Cette
organisation "transversale" est irremplaçable et
infiniment plus riche que le serait une approche
par spécialité, car elle favorise le croisement de
technologies et leurs applications".
Appui répété
aux pôles de compétitivité
Source : Micronora / Soft images.
Le pavillon Nanotechnologies regroupait une vingtaine d’entreprises dont les
compétences sont ultra pointues dans
leur domaine (Acxys Technologies, CSM
Instruments, Polyrise, Suss Microtec, Veeco
Instruments…)
Après Nanomatch (Francfort) et Nanotec
(Venise), Besançon accueillait les 6es
Rencontres Technologiques européennes
Micro et Nanotechnologies "Open up possibilities" (voir page 23). Véritables bourses
de technologies, ces Rencontres ont attiré
135 participants (120 en 2006) qui ont
participé à 360 rendez-vous ciblés (320
en 2006), avec une augmentation très
sensible des rendez-vous transnationaux
(246 en 2008 contre 173 en 2006). Ces
rencontres ont rassemblé 11 nationalités
différentes : Allemagne, Belgique, Espagne,
Un salon résolument
France, Grèce, Italie, Pays-Bas, République
tourné vers l’innovation
Tchèque, Royaume-Uni, Suède et Suisse.
Les conférences consacrées aux applicaCette année, le Zoom a ouvert ses portes tions industrielles des nanotechnologies
à la Métrologie autour de la thématique (nanocaratérisation, micro et nanofabri"contrôler mieux pour gagner plus". Ce cation, nanométrologie, nanomatériaux et
Zoom (voir pages 13-15) a rassemblé 40 surfaces) organisées par FEMTO-ST, ont
entreprises françaises et étrangères qui recueilli un franc succès et attiré de nomont permis aux visiteurs de découvrir ou de breux participants.
mieux comprendre le monde de la métro- Enfin, les Microns d’or 2008 (voir pages
logie en associant pédagogie et innovation, 17-19 et 21), qui ont valorisé des réalisations microtechniques innovantes mises
autour de nombreuses démonstrations.
Alain Joyandet a rappelé l’importance
des pôles relancé par le gouvernement.
"Pour ceux qui ont atteint leurs objectifs,
nous mettons en place des contrats de
performance de 3 ans, pour répondre
à leur besoin crucial de visibilité sur les
soutiens publics dont ils pourront disposer.
Ces contrats définiront les feuilles de route
stratégiques, en mettant l’accent sur la
qualité et l’ambition technologique des
projets de R&D collaborative, mais aussi
sur le soutien aux PME, la gestion des
compétences, l’attraction des talents, et
la visibilité internationale. S’agissant des
financements, nous avons décidé d’allouer
1,5 milliard d’euros à la politique des pôles
de compétitivité sur les 3 ans qui viennent.
L’essentiel de ce montant sera constitué de
financement de projets de R&D.
Le Fonds unique interministériel (FUI), qui est
l’outil dédié aux pôles de compétitivité, sera
maintenu et doté de 200 millions d’euros par
an sur la période 2009-2011, pour financer
spécifiquement la R&D collaborative.
Ces montants s’ajouteront aux 3 milliards
d’euros qui seront apportés chaque année
par l’Etat, de manière complémentaire,
avec la réforme du crédit d’impôt recherche, ainsi, évidemment, qu’aux montants
apportés par les collectivités territoriales".
en œuvre par des exposants. Cette année,
ils ont mis en lumière six entreprises :
Minitubes, Cedrat Technologies, Altimet,
Renishaw, AMCC et FEMTO-ST. Et deux
autres, Mitutoyo et Heidenhain ont reçu
des mentions spéciales du jury.
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Usiner et contrôler au micron :
les défis mécaniques de demain
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salon
2008
Lorsqu’on parle d’usinage de précision, quelles sont les tolérances que les industriels de l’usinage savent tenir ?
Et quels protocoles de métrologie mettent-ils en regard ?
Quelles sont les exigences et les solutions partenariales envisagées par les donneurs d’ordre,
constructeurs de machines, sous-traitants et métrologues ? Des questions qui ont fait débat,
à Besançon, à l'occasion de Micronora , d’autant plus qu’il était question de chercher le micron…
La table ronde avec de gauche à droite Messieurs Nicquevert / CERN, Derickxsen / CTDEC, Charles / TORNOS, Violet / GF AgieCharmilles, Coulon / SERAM-ENSAM,
Cherif / CERN et Deglise / HALBERG Précision. Source : Jean-Yves Catherin.
Lorsqu’à Intercut 2007, nous avons découvert le projet µ-2010 et les exigences
dimensionnelles du cahier des charges
(usinage type fraisage avec une cible 1 µm
en tolérance dimensionnelle et de forme),
les réactions furent diverses. Côté recherche et transfert de technologie, branché sur les concepts "nano", on disait
"possible… machine Moore… nanomètre…
contrôle laser…" tandis que côté produc-
tion, on affirmait "impossible tant en usinage
qu’en métrologie, essayons déjà de tenir 7
voire 5 µm".
Et puis, nous avons entendu d’autres
demandes industrielles assez elliptiques.
Par exemple, chez Honeywell, une pièce
de turbo de longueur 30 mm, diamètre 12 mm avec une cylindricité des 2
portées de 2.5 µm. De là à penser que
les bureaux d’études de secteurs clés
Le futur collisionneur du CERN pourrait être constitué de 1140000 pièces de ce type". Source : Seram/CERN
avaient eux aussi des exigences dimensionnelles "confidentielles"… Le 24 septembre 2008, les responsables du Zoom
Métrologie de Micronora ont organisé
une table ronde sur le thème "Usiner et
contrôler au micron : les défis mécaniques de demain".
Un projet de physicien…
discuté par des mécaniciens
Au moment où le CERN de Genève vient
de lancer le LHC, collisionneur de protons
circulaire de 27 km de circonférence, une
équipe travaille sur la prochaine génération d'accélérateur linéaire. Le CLIC (pour
Compact Linear Collider) est un collisionneur électron positron de 3 TeV de 40 km
de long. Les cavités accélératrices sont
constituées de quatre quadrants d’environ
300 mm de long, formant des tores de
20 mm de diamètre. Bertrand Nicquevert,
ingénieur projet au CERN, explique que
"dans leur cahier des charges, les physiciens font
suite page 7
état d’exigences titanesques.
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Une expérience de terrain chez Halberg Précision
Aptitude combinée procédé et mesure en tolérance
5 µm et 1 µm. Source : Yann Derickxsen.
Claude Déglise, ex-directeur de Halberg
Précision, est un homme d’expérience
dont le témoignage en terme d’usinage
est précieux. L’un de ses client demandait
18 000 pièces par jour, des pièces forgées
(aciers 30 MF V6 hautement allié) pour
l’automobile, dont le plus gros diamètre
était de 25 mm (Ra 0,25). "Au départ, son
exigence était de 13 µm et nous l’avons fait
sans problème, mais il a souhaité aller plus
loin en demandant 5 µm. Nous savons le
faire, nous sommes même dans les 3 µm…
Pour en arriver là, il nous a fallu cinq ans de
travail en mettant tous les services de l’entreprise à contribution. D’abord, il faut savoir
qu’aujourd’hui, nos clients nous achètent des
fonctions : nous étudions puis proposons des
solutions globales. En l’occurrence la pièce
en question était faite en trois parties, alors
qu’aujourd’hui elle est forgée en monobloc et
la collaboration avec Ascoforge a été déterminante. La pièce étant dessinée, il a fallu
décider une politique et installer un travail
de longue haleine, impliquant de travailler
sur les machines, sur les prises en charge, et
plus globalement sur tout ce qui intervient
pour fabriquer une pièce bonne, fiable et
juste. Pour avoir une bonne répétabilité, nos
machines ont un programme spécifique de
chauffe le lundi matin de 4 h à 5 h pour
s’affranchir des dilatations générées par les
variations de température, car ensuite elles
partent pour 140 heures de production nonstop jusqu’au samedi soir minuit. Comment
usiner et contrôler ? Notre approche a été
de privilégier le robot : on ne mesure pas,
on compare ! On ne cherche pas "physiquement" le micron avec un appareil de
mesure, on compare un débit d’air et on agit
sur la variation de débit. Si l’on mesure 30
fois la même pièce, le robot nous garantit la
même valeur. Partons d’une pièce bonne et
d’un process où le robot détecte un écart
de 2 µm, s’il prend une seconde pièce avec
le même écart, il recentre seul le process
de la machine. Dans son programme, je lui
ai interdit de faire ce recentrage 2 fois de
suite. Cela signifie que s’il contrôle 4 pièces
qui s’écartent 4 fois de la consigne, c’est
l’outil qui est en train de se détériorer et la
machine déclenche une alarme à l’attention
de l’opérateur qui arrête la production sur
cette machine. Avec cette méthodologie,
nous arrivons à des TRS de l’ordre de 9798 % et des taux de rebuts à 0,2 %. Mais
attention, tout cela repose sur une très
grande précision requise dans l’étalonnage
de notre appareil de mesure, car sinon, nous
serions ciblé mais pas juste, alors que nous
souhaitons être ciblé et juste".
En effet, à l’impact, les deux faisceaux auront
un diamètre de l’ordre de 10 nm, et pour que
la collision soit efficace, le faisceau devra avoir
une stabilité de 1 nm ! Sur les 40 km, pour
éviter qu’ils ne s’écartent et perdent le faisceau,
les composants devront être alignés à 10 µm
sur 100 mètres.
Un système d’actionneurs piézo-électriques permettra ensuite de recaler au micron près la position des aimants quadripolaires de focalisation".
Confrontés à des problèmes de radiofréquence, les physiciens ont demandé aux
mécaniciens de leur fournir des pièces
complexes avec des exigences géométriques extrêmes pour les prototypes (tolérance de 5 µm) et "super-extrêmes" pour
les pièces finales dont la tolérance de forme
est de 1 µm ! C’est le projet µ 2010, dont
tout le monde s’accorde à dire qu’en laboSi la production idéale est celle d’un process "juste et fidèle", l’industrie sait facilement remédier
à des process pas justes mais fidèles. Source : Yann Derickxsen.
ratoire climatisé et en pièce unitaire, il pose
problème ! Sachant que selon le compromis
retenu pour la longueur des quadrants, il question de savoir ce que cela signifie. dispersion. "L’objectif est de réduire cette
en faudra de 200 000 à 1 million, le projet Et d’abord, est-il question de précision ? dispersion et de se recentrer sur la cible de
µ 2010 est un vrai casse-tête industriel.
En vérité, le mot n’existe même pas dans façon à ce que la moyenne soit égale à cette
le VIM (Vocabulaire International de la cible. Si aujourd’hui, nous avons 5 µm de toléMétrologie) ! Il est préférable de parler de rance, soit ± 2,5 µm autour de la cible, nous
Précision, justesse, fidélité,
justesse et de fidélité, la production idéale devons garantir une dispersion du procédé de
répétabilité ?
étant celle d’un process "juste et fidèle". 5 µm. Mais le moyen de mesure a également
Yann Derickxsen, ingénieur métrologue au sa dispersion et l’incertitude de mesure sur les
Tolérance comprise dans le micron… CTDEC, rappelle qu’en production, un lot types de machine qu’on utilise aujourd’hui est
suite page 9
Avant d’aller plus loin, il faut se poser la de pièces présente toujours une certaine assez proche de 1 µm.
Micronora informations - jan v i e r 2 0 0 9
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p r é c ision
Micro 8 Tornos : naissance d’une machine dédiée
Mesures effectuées durant 8 heures de production
d’un disk drive sur une Micro 8 de Tornos.
Source : Tornos.
ci-dessus tout en concevant un process de tournage en une seule opération au lieu de trois
(ébauche, tournage intérieur et rectification
extérieure). Nous sommes partis de la Micro
7 en s’affranchissant de la partie canon de
guidage. En fait, nous avons utilisé les meilleurs
éléments du marché pour concevoir un tour
automatique, broche et contre-broche, à rouleLes faits sont là, attestés par le client, validés "catalogue". "C’est en observant les marchés ments céramiques et poupée mobile, doté de
par des contrôles métrologiques. Le cahier asiatiques que nous avons senti un potentiel 5 axes linéaires de base, avec bâti monobloc
des charges du disk-drive indique une tolé- important en volume d’usinage. Il y avait un stabilisé thermiquement en faisant circuler
rance comprise de – 0,0055 à – 0,0075 et challenge pour nous et nous nous sommes le liquide de coupe à travers les nervures
les 1 000 pièces contrôlées durant 8 heu- fixés pour objectif de dédier un produit (tour du bâti. Mais le plus important se situe sans
res sont dans une fourchette de 1,4 µm, automatique) pour fabriquer une pièce hyper- doute au niveau du montage-assemblage : l’arc
entre 1,4930 et 1,4944. Philippe Charles, précise. Cette pièce "disk-drive" est un axe de jurassien recèle des compétences uniques dans
Responsable marché médical Tornos, expli- diamètre 1,5 mm, à la fois axe sur le lequel ce domaine, et sans ces compétences pour
que que la machine capable de faire cette tourne le CD et axe de pivotement du bras réduire les jeux, il aurait été tout à fait illusoire
pièce n’est pas sortie d’un chapeau. Elle a de lecture, avec une double tolérance dimen- de parvenir à la répétabilité de la Micro 8…
été pensée et conçue comme une machine sionnelle (diamètre et circularité-concentricité). ou de tout autre machine prétendant s’avenspécifique avant de devenir une machine Le client demandait de tenir les tolérances turer vers le micron".
Si l’on veut travailler sur des tolérances de
± 0,5 µm avec une machine qui mesure à
1 µm, nous avons un vrai problème avec une
vraie question : quels sont les moyens potentiels que l’on mettra en place pour réaliser des
pièces avec ces tolérances ?"
Ahmed Chérif, ingénieur métrologue au
CERN rappelle pour sa part qu’un rapport empirique de 10 entre résolution et
tolérance exigerait pour une tolérance
de 1 µm que la résolution du moyen de
mesure soit de 0.1 µm… un domaine où
les candidats sont peu nombreux !
Dans les écarts de forme microgéométriques,
outre l’ondulation, il faut tenir compte
du facteur rugosité qui devient très important
quand on parle de grande précision.
Avec une tolérance de 1 µm, on voit ici le "poids"
de la rugosité dans l’erreur de mesure…
Source : Ahmed Cherif.
Répartition de l’erreur globale
et mesures correctives
Julien Violet, ingénieur application GF Agie
Charmilles, estime que 45 % de l’erreur glo-
bale vient du facteur thermique du fait des
sources de chaleur générées par la broche et
les systèmes d’entraînement, et leurs conséquences sur la dilatation des éléments de la
machine. "Ensuite, il faut noter la géométrie de
la machine et les paramètres numériques. A ce
niveau, on peut jouer sur la compensation numérique des axes, les asservissements, ainsi que le
calage pour les transformations 5X.
Le troisième facteur est celui des palpeurs
outils et pièce : comme l’un et l’autre doivent
être mesurés, il faut tenir compte des défauts
propres aux moyens de mesure et de la calibration des deux palpeurs. La thermique pièce
est également tributaire de l’environnement
(mode de lubrification et process d’usinage)
qui engendre des déformations locales que l’on
retrouve au final. Le montage peut occasionner
des défauts de positionnement et des déformations de la pièce liées au bridage. suite page 11
Micronora informations - jan v i e r 2 0 0 9
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r on d e
:
u sina g e
Isara : technologie de rupture
en métrologie
d e
p r é c ision
L’un des tours les plus précis du marché
avec des résultats impressionnants de 1,4 µm
de tolérance en production.
Source : Tornos.
Technologie de rupture en usinage ?
Technologie de rupture en métrologie ! Ahmed Cherif fait état de la
machine à mesurer 3D qui semble
la plus précise du marché. L’Isara est
le résultat d’un développement commun entre le Centre des Technologies
Industrielles de Philips (CFT) et IBS
Précision Engineering. Elle offre une
incertitude de positionnement de
30 nm, pour une capacité de mesure
de 100 x 100 x 40 mm. Le prototype
qui se trouve au METAS (LNE suisse)
possède un capteur développé par
Mecartex et EPFL ayant une incertitude de mesure (machine + palpeur)
de 80 nm.
des axes, recalage automatique des paramètres des transformations 5X). Enfin, sur
les précautions d’utilisation notamment au
niveau du préchauffage de la broche, du
porte-outil et des axes, et de la prise de
référence intermédiaire.
le process de coupe et tout ce qui aura
une influence sur l’état de surface. Il y a
lieu de définir une stratégie d’usinage et de
s’interroger pour optimiser la géométrie de
l’outil, les conditions de coupe, le mode de
lubrification, les lois de comportement, les
efforts de coupe, le mécanisme de formation
du copeau, ainsi que les modes d’usure".
Rupture technologique
Et une fois ces éléments connus, il faut
au niveau du process
L’Isara est l’une des machines à mesurer 3D
aussi les mettre en place sur la machine,
les plus précises du marché.
programmer les trajectoires en CFAO,
Source : IBS Precision Engineering.
Dans cet environnement global d’usi- réaliser l’outil et son contrôle géoméEnfin, il ne faut pas ignorer les défauts liés au nage et de contrôle, l’objectif premier trique en dynamique, adapter le disposibrut, c’est-à-dire à la pièce elle-même".
sera de maîtriser parfaitement la coupe. tif d’usinage aux aléas et aux variations
De ces six paramètres, le facteur thermique Or, pour Bertrand Coulon, spécialiste du système usinant (notion de process
est le plus important : il influe sur tous les usinage à la Seram Cluny, "la coupe a été monitoré), capabiliser les systèmes instruautres paramètres et il varie au cours du le parent pauvre de l’usinage pendant les mentés sur machine… "Comment contrôler
temps. L’objectif des mesures correctives 15 dernières années : on s’est focalisé sur en dynamique le rayon d’un outil de finition
est alors de maîtriser le facteur thermique d’autres métiers en pensant que l’interaction rentré en FAO et être le proche possible de la
pour garantir la répétabilité. Pour cela, on outil/matière était facile. Les phénomènes en surface finie. C’est un verrou en soi, mais il y
jouera sur des éléments liés à la concep- jeu sur l’arête de l’outil sont complexes : on en a d’autres. Plus on aura des lois expérimention du moyen (stabilisation de la machine, peut avoir de l’influence sur les paramètres tales qui permettent d’être fiable et répétable
refroidissement des composants, symétrie contrôlables, mais il y a aussi des valeurs sur le process de coupe répétable, plus on
thermique), sur des mesures numériques seulement observables qu’il faut connaître pourra atteindre la qualité requise". ■
en instrumentant la machine (capteur de par des lois expérimentales. L’objectif du
Jean-Yves Catherin
dilatation dans les broches et au niveau projet µ 2010 est de connaître parfaitement
Micronora informations - jan v i e r 2 0 0 9
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m é t r olo g i e
Contrôler mieux pour gagner plus !
Des industriels témoignent
salon
2008
Le Zoom 2008 "Métrologie" s’est attaché à montrer les gains générés par un contrôle optimisé,
avec un axe pédagogie pour mieux comprendre, et un axe innovation pour mieux s’équiper.
Le FTP 40 de Mycrona
mesure des planéité,
épaisseur
et parallélisme
de pièces mécaniques.
Source :
Jean-Yves Catherin.
La radiographie 3 D permet de vérifier des détails
insoupçonnés sur des pièces complexes comme
des connecteurs ou des distributeurs hydrauliques
utilisés en aéronautique. Source : Carl Zeiss.
La métrologie dimensionnelle est le thème le
plus transverse à tous les exposants, industriels et visiteurs qui fréquentent Micronora !
Tel était le point de départ du Zoom de
l’édition 2008 de Micronora… De fait, les
univers mécaniciens sont contraints par des
cahiers des charges stipulant qu’une "dimension" doit être comprise dans un "intervalle"
au risque de voir refuser les produits. Et à ce
niveau, les industries dites microtechniques
du "petit et précis" sont largement tributaires de la métrologie et plus spécifiquement
de la métrologie dimensionnelle. Ce Zoom
affirmait une vérité qui émerge : la métrologie est une fonction essentielle des entreprises et celles qui contrôlent mieux peuvent
espérer gagner plus.
Zoom Métrologie :
la pédagogie pour comprendre
et l’innovation pour s’équiper
Quarante entreprises s’étaient donné rendez-vous sur l’espace Zoom parmi lesquelles
Carl Zeiss, Hexagon Metrology, Mitutoyo,
Renishaw, Veeco Instruments ou encore
Werth Messtechnik. Au hasard des allées,
nous avons noté le FTP 40 de Mycrona,
spécialiste MMT de vision multi-senseurs,
partenaire d’Hexagon Metrology. Son système interférométrique pour des mesures
de planéité, épaisseur et parallélisme de
pièces mécaniques de haute précision a été
mis au point avec et pour Bosch. Effectuant
une mesure simultanée des faces opposées
de manière très rapide, le FTP 40 est idéal
pour la mesure de cales étalon, de plaques
optiques...
Le TactEye d’Optec Industries analyse le profil et l'état de surface d'une pièce de forme
quelconque avec une très bonne résolution
(10 à 50 fois plus précise que celle obtenue
par l'analyse de vision classique !).
Le FischerScope X-ray XBV-SD de Fischer
Instrumentation Electronique a la particularité de faire deux types de mesure :
d’une part, une mesure d’épaisseur de
revêtements de très faibles dimensions
principalement pour le secteur de la
micro-électronique ; d’autre part, une
détection des métaux lourds, en regard de
la nouvelle législation RoHS.
Citons encore une double participation de
la métrologie sensorielle. Avec la présence
de l'association Valesens qui gère une
matériauthèque sensorielle, et celle du
Cemas, groupement de compétences qui
assure le design sensoriel de produits en
Franche-Comté.
Et puis les prestations d’industriels qui
présentaient des outils dont nous avons
parlé dans des numéros précédents de
Micronora Informations dont Zeiss
(O-Inspect et F 25) et Werth Messtechnik
(palpeur Fibre WFP 3D) dans le n° 112,
Alicona (InfiniteFocus) et Veeco instruments
(AFM) dans le n° 113, Digital Surf (2D, 3D,
4D), Lovalite et Nanojura dans le n° 114.
Des industriels s’équipent
en matériel de métrologie…
Roussel Frères Précisions Mécaniques, une
PME de 50 personnes située àVillers-sur-Port,
a choisi de mieux contrôler des pistons de
pompes à vide appelés "roots", pour sécuriser son client en lui donnant du 100 % vérifié
"pièce bonne". Pour cela, la société a acquis
une machine Hexagon Metrology / DEA
(Global Performance 1 000 x 700 x 660) qui
mesure 2 portées, 4 diamètres, un cône et
2 longueurs sur 5 pistons en même temps
en moins de 5 minutes.
Sur chaque piston, la MMT mesure 2 portées,
4 diamètres, un cône et 2 longueurs.
suite page 15
Source : RFPM.
Micronora informations - jan v i e r 2 0 0 9
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m é t r olo g i e
L’appareil Edgemaster d’Alicona dans l’application mesure d’outils coupants. Source : Alicona-Alprimage.
Et pour Jean-Christophe Vitrey, responsable
qualité, cette rapidité n’est pas du luxe :
"Comme nous travaillons en flux tendu, les
pièces sont parfois usinées le matin pour être
livrées l’après-midi : le temps de contrôle est
ainsi réduit au minimum".
Fort de son leadership en métrologie,
Renishaw fournit une gamme exceptionnelle de capteurs de précision et d'accessoires pour MMT. Louis Gonzalez, DG
de Renishaw, donne trois exemples pour
montrer que "le monde industriel reconnaît
aujourd’hui le palpage comme une pratique
indispensable au sein de la production". John
Deere (EU) devait tenir sa cadence de
contrôle, tout en mesurant un plus grand
nombre d’éléments dans les mêmes délais.
Pour relever ce défi, Renishaw a proposé
une solution complète de rétrofit d’une
Leitz PMM mettant en jeu le contrôleur
universel UCC2 et l’unité de puissance
multi-axes SPA2. Chez Castle Precision, les
Le système de palpage Renishaw LTO2S monté
sur un tour CN à tourelles jumelées chez Nissan
permet de placer précisément la face avant l’usinage,
l’ensemble du cycle ne prenant que 90 secondes.
Source : Renishaw.
systèmes de palpage Renishaw sur les tours
CN ont réduit les durées de contrôle de 35
à moins de 6 minutes. Enfin, dans une usine
Nissan qui produit des arbres à cames,
l’introduction de palpeurs Renishaw sur
les quatre tours CN à tourelles jumelées
a démontré qu'il est possible de réduire
considérablement les coûts pour rivaliser
avec des constructeurs implantés dans des
pays low-cost.
Chez Ceratizit Plansee (Autriche), les qualités d’arête et les angles des pastilles
d’outils carbure sont des éléments déterminants pour la durée de vie des outils,
la précision et la qualité d’usinage. Pour
contrôler ses productions, Ceratizit a
choisi InfiniteFocus d’Alicona-Alprimage
pour le laboratoire, et aujourd’hui dans
l’atelier.
… d’autres investissent
dans la prestation métrologique
L’histoire de la relation entre ArcelorMittal
Research et Digital Surf commence dans
les années 80 et s’inscrit dans celle plus
vaste du contrôle des états de surface. Car
les constructeurs automobile, clients d’ArcelorMittal doivent vendre des véhicules
dont la qualité du fini peinture est irréprochable. Une collaboration entre Renault
Méthodes Peinture, Digital Surf pour
l'électronique portable, et Taylor Hobson
pour le capteur, a permis de développer le
DigiPeinture qui sera installé dans toutes
les chaînes de peinture de Renault dans le
monde… et bien sûr chez Arcelor.
Chez Styria Ressort à Châtenois les Forges
(90), le contrôle qualité des lames de ressorts consiste essentiellement en essais
Est-il possible d’imaginer que des clients refusent
leur Coupé Mégane parce que la peinture
fait la "peau d’orange" ? Source : Renault.
dits "destructifs", pour les traitements de
surface et pour les traitements thermiques. La société a longtemps procédé à
ces essais en interne et après le départ
des deux hommes du laboratoire, elle a
eu des difficultés pour retrouver la même
compétence. Giles Gauthier, Responsable
Achat Styria Ressorts, a alors basculé chez
Mecasem les tests corrosion, puis deux
ans plus tard les tests métallurgiques. "Au
final, nous avons externalisé la majeure partie
de nos problèmes métrologiques délicats avec
la certitude d’avoir fait des choix échelonnés
dans le temps qui nous libèrent du temps et
qui nous font gagner de l’argent".
Fabien Bressand, responsable qualité Streit
Mécanique, est entré en contact avec
Patrick Leblois, Comma Consulting, dans le
cadre d’une politique qualité en évolution
qui consiste à fiabiliser, optimiser et sécuriser les productions. "En s’appuyant sur
l’expérience de notre personnel de métrologie,
nous lui avons demandé d’avoir une meilleure
évaluation des incertitudes de mesures pour
nos étalonnages, et de procéder à une mise
en œuvre des capabilités de nos moyens
de mesure. Notre souhait était de pouvoir
mieux garantir nos résultats de mesure et
d’argumenter plus facilement vis-à-vis de nos
clients". ■
Jean-Yves Catherin
Micronora informations - jan v i e r 2 0 0 9
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L’innovation microtechnique
récompensée
d ' o r
2 0 0 8
salon
2008
Les Microns d’Or se sont imposés au fil des ans chez les professionnels comme un gage incontesté
de l'innovation microtechnique. Ils récompensent des réalisations innovantes,
présentées pour la première fois dans le cadre du salon Micronora. L’édition 2008 fut un bon cru…
À l'occasion de Micronora, le concours des
Microns d’Or récompense tous les deux ans
des pièces ou fonctions microtechniques
particulèrement innovantes. Comme pour
les autres éditions, les industriels pouvaient
concourir dans six classes définies comme
suit : pièces ou éléments microtechniques
entrant dans un composant, composants
fonctionnels et dispositifs simples ou complexes modulaires, appareils intégrant des
composants microtechniques, outillages et
instruments de production, machines-outils
et machines de production microtechniques, automatismes, accessoires… et enfin
prototypes microsystèmes réservés aux
organismes de recherche. Nous présentons
dans cet ordre chacune des six innovations
primées…
Des minitubes
dans une montre d’exception
Minitubes, basée à Grenoble, exerce
son activité dans la fabrication de petites
Des tubes de moins de 1 mm de diamètre
suspendent le mécanisme de la montre dans le vide
et l’accrochent au cadre. Source : Minitubes.
Le moteur SPA
fonctionne par accumulation
de pas micrométriques.
Source : Cedrat Technologies.
pièces tubulaires de très haute précision.
L’aventure de son Micron d’Or a commencé lorsque la société suisse Audemars
Piguet Renaud & Papi a été chargée par
la société Richard Mille, de fabriquer le
mécanisme d’une montre d’exception,
la RM012 produite à 25 exemplaires/an
et vendue entre 500 000 et 800 000 €
selon les options. Philippe Poncin, Pdg de
Minitubes, mentionne que le challenge
proposé par son client semblait hors du
domaine du "réalisable". Il s’agissait en
effet de fabriquer 19 modèles de tubes de
moins de 1 mm de diamètre avec des tolérances dimensionnelles et de géométrie
de quelques microns de façon à suspendre
le mécanisme de la montre dans le vide
et de l’accrocher au cadre. Le positionnement des éléments est essentiel et toute
la précision repose sur ses entretoises
constituées de tubes de diamètre intérieur
0,3 mm dont le profil extérieur est ovale
"en aile d’avion". Après l’obtention du Prix
de l’Aiguille d’Or, lors du grand prix de
l’horlogerie 2007 de Genève, "cette dernière
récompense est pour nous très importante
puisqu’elle représente une reconnaissance de
notre travail et de notre volonté de progresser
sans cesse dans la fabrication et l’assistance à
la conception de petits tubes".
Un moteur piézoélectrique
à résolution nanométrique
Le moteur SPA (Stepping Piezo Actuator) est
un nouveau concept de moteur piézoélectrique à grande course (10 millimètres par
exemple) au positionnement nanométrique.
Ce moteur bénéficie de la technologie APA
de Cedrat Technologies dont la
fiabilité et la robustesse ont été démontrées
au travers de nombreux projets.
Le moteur fonctionne par accumulation
de pas micrométriques. Entre chaque pas,
le moteur est bloqué en position sans
apport d'énergie extérieure. Une fois le
déplacement principal effectué et le moteur
bloqué, un ajustement par déformation
est possible au nanomètre près avec un
temps de réponse très faible. La charge à
déplacer peut être fixée sur le moteur ce
qui est particulièrement intéressant dans
des applications soumises à des vibrations
(mécanismes embarqués). De plus, il a été
démontré que la technologie APA s'adaptait
parfaitement dans ces environnements. Le
moteur SPA permet ainsi un blocage sans
alimentation, une résolution nanométrique
sur toute la course, et une intégration possible dans des environnements mobiles.
suite page 19
Micronora informations - jan v i e r 2 0 0 9
17
!NALYSE L 3AVOIRFAIRE L 2iPONSE TECHNOLOGIQUE
L’ I M A G I N A T I O N
^TUDE ET RiALISATION
DE MACHINES SPiCIALES ET DœASSEMBLAGE
AUTOMATIQUES ET SEMIAUTOMATIQUES
4RANSFERTS LINiAIRES OU ROTATIFS
3YSTjMES DE CHARGEMENT
ET DiCHARGEMENT PAR PALETTISATION
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3iLECTION PAR BOLS VIBRANTS CENTRIFUGEUSES
-ACHINES DE CONTRtLE ET VISION
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d ' o r
2 0 0 8
L'AltiSurf 520
mesure les micro-alésages
L'AltiSurf 520 TPR d’Altimet est un
instrument de métrologie des surfaces
3D optique et contact faible force des
micro alésages. Il combine trois types
de capteurs (optique et mécaniques) et
permet la mesure de l'état de surface et
de la forme en micro diamètre intérieur
jusqu'à 100 µm.
Il possède les spécifications-type de
haute précision et d'architecture en portique granit de l'AltiSurf 520, avec une
mesure multisonde à optique confocale
chromatique, de dynamique 350 µm et
100 µm, associée à une caméra CCD
de haute résolution, ainsi qu'à un micropalpeur inductif en carbone tungstène
de diamètre 35 µm et tip-radius 2 µm.
La résolution de mesure de 5 nm autorise des mesures métrologiquement
capables sur des états de surface de Ra
0.1 µm.
Les applications de cet instrument sont
la métrologie de pièces complexes de la
micromécanique et de l'hydraulique fine
présentant des alésages fins hautement
fonctionnels. Une première application
L'AltiSurf 520 TPR mesure des des micro alésages
en combinant trois types de capteurs
(optique et mécaniques). Source : Altimet.
La technologie Renscan5
et la tête Revo
commencent à trouver leur place
sur le marché déjà mature
de la machine à mesurer.
Source : Renishaw.
est celle de la mesure des trous d'injection ou pulvérisation à haute pression
des nozzles de l'injection directe des
carburants pour moteurs et chaudières,
sprays de la pulvérisation des peintures,
des produits de traitement, de la chimie
ou de l'industrie pharmaceutique, où la
qualité de pulvérisation détermine le
rendement énergétique, écologique et
fonctionnel du fluide pulvérisé.
longueur du stylet pour être réfléchi par le
miroir. C’est la position du miroir qui procure
l’information de position : on s’affranchit ainsi
des erreurs dues à la déformation du stylet".
Sur le contrôle d’une roue à aubes impliquant 9 sections à scanner, 8 scans longitudinaux, 2 scanning d’arête et 1 scanning de
bout de pale, il fallait auparavant un cycle
total de 22.78 heures alors qu’aujourd’hui,
avec le Revo à 200 mm/sec, le cycle complet de mesure prend 2.35 heures, soit
90% d’économie de temps. De la même
Revo :
façon, le contrôle d’une culasse moteur
une tête qui vaut de l’or
sur 12 sièges de soupapes et 36 scanning
sur les guides de soupapes qui s’effectuait
La tête active Revo de Renishaw, en 52.16 minutes demande aujourd’hui
premier produit à tirer parti de la techno- un temps de cycle de 13.84 minutes, soit
logie Renscan5, constitue la base de toute 73% d’économie.
une série de futurs produits de Scanning à
grande vitesse (SGV). Elle fait appel à une La cellule automatisée RRU/GF-GF
technologie de patins à air brevetée, afin
manipule les pièces
de réaliser une plateforme de métrologie
micromécaniques
extrêmement rigide. Cette caractéristique ainsi qu'une faible inertie et un coefficient de frottement très réduit donnent Le leader mondial du bridage par le givre
une plateforme métrologique capable de AMCC présente une cellule automatisée
supporter de fortes accélérations, des référencée RRU/GF-GF et dédiée à la
inversions de sens rapides et des vites- manipulation de pièces micromécaniques,
ses de mesure de surface atteignant pour l’usinage en moyenne ou grande
500 mm/s.
série. Christian Brochin, AMCC, expliLouis Gonzalez, directeur général de que que le bridage des pièces de petites
Renishaw, explique que "la grande préci- dimensions a toujours posé quelques
sion de la tête s’obtient grâce à des codeurs problèmes. "Pour les résoudre, en usinage
rotatifs spéciaux et également grâce à un série, on part souvent d’une bande métaldispositif de stylet très innovant qui comporte lique dans laquelle les pièces sont usinées
un petit miroir disposé près de la sphère tout en restant attachées à la bande par
de mesure. Un faisceau laser traverse la quelques points.
Micronora informations - jan v i e r 2 0 0 9
19
MICRON
D’OR
m i c r ons
d ' o r
2 0 0 8
Deux mentions spéciales
du jury
La cellule RRU/GF-GF intégre un système de préhension, de retournement, de mise en place et de bridage
par le givre de pièces micromécaniques. Source : AMCC.
Ce système fonctionne assez bien, jusqu’au
moment où l’on doit séparer les pièces de
la bande. Les résultats sont alors aléatoires, car les pièces ne sont plus maintenues
correctement quand elles sont séparées de
la bande. Il en résulte toujours une bavure
plus ou moins prononcée. Certaines ébauches ne pouvant pas être fournies en bandes (matricée, brutes de fontes….), il faut
donc les manipuler une à une. Un autre
problème est le retournement d’une petite
pièce et sa mise en référence pour un usinage sur la seconde face. Comment mettre
en position cette pièce et la maintenir tout
en laissant toute accessibilité à l’usinage ?"
La cellule RRU/GF-GF répond à ces différents problèmes en intégrant un système de préhension, de retournement,
de mise en place et de bridage par le
givre de pièces micromécaniques. L’idée
étant de remplacer tous les systèmes
de serrage mécaniques par un collage/
Le robot développé
par FEMTO-ST intègre
la micropince MMOC.
Source : FEMTO-ST.
décollage par le givre (système GF-GF)
avec des mandrins givrants amovibles
GFR (sortes de pinces à glace de diamètre 20 mm) servant de référentiel aux
pièces à usiner.
Station robotisée
de micro-assemblage
La pince mmOC (primée aux Microns
d'or 2002), avait été conçue spécialement pour saisir des objets de
quelques millimètres à quelques micromètres. Les mors de cet outil peuvent
monter et descendre en plus de leurs
mouvements d'ouverture/fermeture.
"Cependant, explique David Heriban,
ingénieur FEMTO-ST, lorsqu’il s’agit de
manipuler et d’assembler, la pince ne
suffit pas. Tout d'abord, pour "voir" ce que
l'on fait, des microscopes sont obligatoires
Pour Mitutoyo, avec QuantuMike,
un micromètre permettant une avance
de broche de 2 mm par tour de tambour avec une résolution du micron.
Cette avancée technologique (pas de
2 mm au lieu de 0,5 mm sur un micromètre conventionnel) a été rendue
possible par la combinaison d'un procédé sophistiqué de fabrication des vis
micrométriques de haute précision et
du développement d'un codeur rotatif
de haute résolution (résolution 4 fois
supérieure).
Pour un nouveau concept de règle
interférométrique de Heidenhain
permettant de s’affranchir des erreurs
de déformation dues principalement
à la température et garantissant le
nanomètre. En général, les graduations sont gravées dans des règles
en verre et la lecture se fait par une
tête optique interférométrique qui
se déplace sur la règle suivant un seul
axe. L'innovation porte sur le fait que
Heidenhain a ajouté une seconde
graduation perpendiculaire au premier axe, sur la même règle.
car les objets sont invisibles à l'oeil nu.
De plus, réaliser des micro-assemblages nécessite d'être suffisamment précis
pour ne pas endommager les composants
(précision inférieure à un micromètre)".
Le robot développé par FEMTO-ST
intègre la micropince mmOC, ainsi que
des stratégies de micromanipulation
originales. Des précisions inférieures
au micron sont atteintes, et l'on est
capable d'assembler des composants
microscopiques pour fabriquer des
MEMS. "En effet, la fabrication de ces
MEMS est complexe car l'assemblage
de leurs composants n'est actuellement
pas possible par manipulation. Avec cette
station robotisée, le micro-assemblage
de MEMS est désormais réalisable et de
nouvelles possibilités de conception et de
fabrication s'ouvrent aux chercheurs et
aux industriels". ■
Yann Clavel
Micronora informations - jan v i e r 2 0 0 9
21
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Rencontres Technologiques Européennes :
franc succès et retombées positives
salon
2008
Le succès des Rencontres Technologiques Européennes se confirme. Sur plus de 400 demandes traitées,
360 rendez-vous ont été effectivement organisés. La sixième édition a mobilisé 135 participants
venus de différents pays d’Europe et des pistes de collaboration se dessinent très nettement
moins d’un mois après l’événement.
Pays
Allemagne, Suisse, Suède,
Belgique, Espagne,
Italie, Royaume-Uni,
République Tchèque, France,
Pays-Bas, Luxembourg.
IMACISIO, start-up spécialisée dans le
Les
Rencontres
Technologiques rôle clé en garantissant la qualité des profils domaine de l’imagerie fonctionnelle céréEuropéennes ont pour but de favoriser les qu’ils ont sous leur responsabilité et en brale pour un diagnostic plus fiable et
partenariats technologiques et consistent accompagnant les entreprises de leur pays plus précis des maladies notamment neuen l’organisation de rendez-vous confiden- de l’inscription jusqu’à la sélection des ren- rodégénératives. Mme TAMDA, directrice
tiels et pré programmés.
dez-vous. Globalement, les participants sont de la société, précise que les premiers
satisfaits à 100 % de cet accompagnement.
rendez-vous initiés lors des Rencontres
Les RencontresTechnologiques Européennes Technologiques Européennes ont déjà
Un événement
organisées en parallèle du salon Micronora été suivis de visites chez les partenaires
europeen
ont acquis une réputation auprès des indus- potentiels : "Nous avons rencontré des labotriels qu’ils soient exposants ou non, qu’ils ratoires et des entreprises dans le cadre des
L’ARIST Franche-Comté s’est appuyée soient français ou étrangers.
Rencontres et nous avons déjà des pistes
sur le réseau Enterprise Europe Network
sérieuses de collaboration. Nous avons découlancé officiellement en février 2008 par
verts les compétences que nous recherchions
Le point de vue
la Commission Européenne pour organipour le développement de nos appareils mais
des industriels
ser l’événement. Elle est en charge de la
les Rencontres nous ont également permis de
mise en œuvre des actions innovation en
nous faire connaître sur le plan international".
Franche-Comté pour ce réseau et a travaillé Deux sociétés franc-comtoises par- Les retours des participants étrangers
avec des organismes qu’elle connaissait déjà. ticipaient pour la première fois aux sont également très encourageants.
Sont venus avec le temps s’ajouter de nou- Rencontres Technologiques Européennes. Participation "totalement positive" selon
veaux partenaires. Ces partenaires jouent un Anne CALVEZ, responsable de la société une société italienne, "un événement à
NANOJURA spécialisée dans les systè- recommander" pour une société allemande,
mes de métrologie de haute précision un "grand événement qui apporte une réelle
avoue être agréablement surprise. "Nous valeur ajoutée au salon" pour une société
participants
avons rencontré des partenaires potentiels des Pays-Bas. ■
profils de coopération
sur des marchés très haut de gamme que
Contact :
technologique
nous n’aurions jamais trouvés autrement. Les
Anne-Marie VIEUX
rendez-vous initiés en septembre ont été suivis
ARIST / CRCI de Franche-Comté
rendez-vous
d’échanges et nous avons déjà des projets en
Enterprise Europe Network
246 transnationaux
cours de concrétisation.Trois rendez-vous avec
[email protected]
participants hors France des sociétés étrangères s’avèrent très positifs". www.micro-nano-event.eu
Mais c’est aussi le cas de la société
135
120
360
49 %
Micronora informations - jan v i e r 2 0 0 9
23
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m i c r ono r a
Des revêtements PVD décoratifs
de toutes les couleurs !
salon
2008
La bijouterie-horlogerie a ses modes et les revêtements PVD décoratifs évoluent… L’or a toujours la cote,
mais les bleus, lilas, violets et la gamme allant du gris au noir profond sont très "tendance"…
Il est aussi question de dureté, de résistance à l’usure et de barrières de corrosion…
Les barrières de corrosion du "bien porté"
et la résistance à l’usure sont sans doute
aussi importantes que la couleur. Source : luxe & tech.
Il suffit de regarder les magazines de mode
haut de gamme pour voir que la demande
en matière de revêtement décoratif change.
Les couleurs en sont l’élément visible, mais
Raymond Constantin, HE-ARC Ingénierie,
explique que des considérations plus techniques entrent en ligne de compte. Lors du
salon Micronora, il proposait un état de l’art
sur les recherches actuelles dans les PVD
décoratifs. "Depuis des années, le revêtement
PVD (Physical Vapor Deposition) offrait peu de
substrats (aciers, alliages de Ti, laitons…), peu
de recherche systématique sur les liens entre
couleur et propriétés de la couche (composition,
microstructure, tensions internes…) , ainsi que
sur les prétraitements (nettoyage, décapage…).
On obtient un revêtement de couleur or
plus résistant à l’usure en déposant une cible
composite de Zr (ZrN) / Au sur une couche
de ZrN et Au. Source : HE-ARC Ingénierie.
Aujourd’hui, il y a un grand nombre de couches
utilisées dans le domaine fonctionnel avec une
assez bonne connaissance des duretés associées aux couleurs".
Exigences
des revêtements décoratifs
Les revêtements décoratifs doivent avoir
une bonne résistance à l’usure et à la
corrosion, une couleur ciblée et uniforme
et présenter un grand choix de couleurs
avec possibilité de revêtements sur des
substrats bon marché. Ils doivent s’adapter
aux formes complexes avec des températures de déposition relativement faibles
et utiliser un procédé de déposition non
polluant. Enfin, ils nécessitent des tests de
laboratoire fiables et de courte durée pouvant simuler le comportement au porter
à long terme et permettre de combiner
électrodéposition et PVD.
Les revêtements PVD sont de plus en
plus pensés en termes de barrière de
corrosion. "Mais jusqu’à maintenant, il n’y
a pas encore de solution industrielle utilisant
ces couches en tant que barrière efficace".
Des tendances peuvent toutefois être
soulignées. Par exemple, par l’incorporation
minimale de défauts dans la couche
(contrôle de la température de la cible,
du substrat, de la vitesse de déposition,
utilisation de générateurs pulsés…). Par
l’utilisation de revêtements multi-couches
où la germinantion de chaque couche
empêche la micro-structure colonnaire
de grossir. Les effets des décapages
ioniques intermédiaires, de l’incorporation
d’oxygène dans les couches et des
décapages ioniques à l’arc sont également
étudiés. Par l’utilisation d’un décapage
ionique, par exemple avec des ions Nb3+
(PVD arc) avant déposition et avec création
d’une très fine couche nanocristalline
amorphe (quelques nm à l’interface). Il faut
enfin noter les revêtements avec verres
métalliques amorphes (Al-Ti et Al-Cr,
Zr-Cu-Ti et Hf-Cu-Ti…).
Tendances actuelles
dans le domaine décoratif
Aujourd’hui, il semble que les tendances
se portent sur l’amélioration de la reproductibilité de la qualité et de la couleur
et sur l’amélioration des bains chimiques
de décapage pour le producteur PVD
(procédés de démétallisation). La recherche de nouvelles couleurs tend à coller
aux modes actuelles. Dans les années à
venir, les industriels espèrent pouvoir se
passer des revêtements galvaniques pour
les substrats sensibles à la corrosion.
Quant aux revêtements nanocomposites,
on en parle bien évidemment comme des
espoirs prometteurs… ■
Yann Clavel
Micronora informations - jan v i e r 2 0 0 9
25
Les machines de mesure
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m i c r ono r a
Création d’une plate-forme franc-comtoise
microtechniques-prototypage
salon
2008
La Plate-Forme Technologique microtechniques-prototypage a pour objet la mise en place de stratégies
de développement d'actions destinées à favoriser l'innovation et le transfert de technologie.
La machine Envisiontec Perfactory
du lycée de Morteau. Source: PFT.
Yohan Thiellement présente 2 pièces créées sur la PFT.
Source: Jean-Yves Catherin.
La Plate-Forme Technologique (PFT)
Microtechniques-Prototypage (qui exposait sur le stand luxe & tech) regroupe
trois établissements publics, dont deux sur
Besançon : l’IUT GMP (Génie Mécanique
Productique) et le Lycée Jules-Haag, et
un sur Morteau : le Lycée Edgar Faure. La
complémentarité de ces trois établissements permet d’être présente dans différents secteurs d’activité en Microtechnique
et Prototypage, tels que les secteurs de
l’automobile, la micromécanique, l’élec-
tronique, l’art, le design, l’architecture, le
maquettisme, l’horlogerie, la bijouterie et
bien d’autres encore.
Yohan Thiellement, technicien PFT, explique
que "la Plate-Forme s’adresse à toutes les entreprises (PME, PMI, artisans…), principalement
en Franche-Comté, et met ses compétences
à leur disposition pour l’étude et la réalisation
de pièces, le conseil, l’assistance technique, les
essais et la veille technologique". Elle possède
des systèmes de prototypage de hautes
technologies (imprimante 3D / photo polymérisation de résines / stratoconception),
une unité de fonte à cire perdue (VC500D
Indutherm), un laser de découpe (Cheval),
des équipements de rétro conception,
de numérisation 3D, de contrôle (MMT,
MMO…), des centres d’usinage (3 et 5
axes), d’électroérosion à fil et à enfonçage,
des têtes UGV…
Trois systèmes distincts
répartis sur trois établissements
L’allumette montre le niveau de détail obtenu.
Source: PFT.
Spécialisé dans la bijouterie-horlogerie,
Morteau a une installation de prototypage
par photopolymérisation de résine sur des
petites pièces 54 x 43 mm avec une précision de 25 à 42 µm. Sous l’action conjuguée
d’une lampe et d’un masque digital, une
résine liquide photo-sensible est solidifiée
par insolation sélective (photopolymérisation). La technologie exploite un brevet
Texas Instruments (DLP) sur une machine
Envisiontec Perfactory. Plusieurs résines sont
utilisées selon les usages : résine rouge R11
(utilisation standard), résine jaune PIC 100
(utilisation pour la fonderie à cire perdue) et
résine céramique RC25 (postcuisson).
Au lycée Jules-Haag, la méthode utilisée
est celle d’agglomération de poudres sur
machine Zcorporation qui autorise des pièces plus grandes (254 x 356 x 203 mm) et
légèrement moins précises (1/10). Ce procédé d’ajout de matière se démarque totalement des autres systèmes de prototypage en
réunissant cinq caractéristiques essentielles :
rapidité, colorisation (impression pleine couleur), économie de fabrication, simplicité de
mise en oeuvre et possibilité de mixer les
matériaux et les résines existantes.
L’IUT GMP travaille en stratoconception,
procédé de prototypage rapide par couches qui consiste à décomposer par calcul
le modèle CAO de la pièce en un ensemble
de couches élémentaires simples, appelées
"strates". Les couches élémentaires sont
mises en panoplie et fabriquées dans un
matériau en plaque à partir d'une découpe
par micro-fraisage rapide ou d'une découpe
laser. Les strates sont ensuite assemblées à
l'aide d'inserts pour constituer l‘objet final.
Cet assemblage est pris en compte dès la
décomposition de l'objet, il participe à la
tenue mécanique des pièces. Le procédé
est très rapide, il est particulièrement
adapté pour les maquettes, les prototypes,
mais également pour les outillages, voire
les pièces de série. ■
Yann Clavel
Micronora informations - jan v i e r 2 0 0 9
27
Micro-outils
Outils multifonctions
Usinages combinés
Innovations et performances
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Injection Caoutchouc, Plastique et Silicone
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soit une amélioration de 922 %. Appliqué à des culasses
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Realméca RM3, une machine multifonctions
dédiée à la micromécanique
La machine multifonctions RM3
dédiée à la micromécanique. Source : Realméca.
En avant première mondiale, la société
Realméca a présenté sur 108 m2 ses
nouvelles machines multifonctions RM3
dédiées à la micromécanique. RM pour
Realméca Modulaire, car il s'agit d’une
machine modulaire qui, à partir d'un centre
d'usinage 3 axes, pourra se décliner en
machine 5 axes, jusqu'à une machine de
tournage/fraisage à partir de la barre pouvant compter jusqu'à 7 axes. Elle présente
un très faible encombrement pour un
volume usinable de 250 mm3 et un passage de barre de 32 mm. Cette machine
s'adresse à tous les secteurs d'activité du
décolletage de précision et de la micromécanique issue des applications de l'horlogerie, de la mécatronique, du médical,
ainsi que de l'outillage de haute précision.
Son aspect compact et son faible poids lui
permettront de s'implanter rapidement
dans tous types de locaux.
Parmi les principales caractéristiques, on
notera des courses X,Y,Z respectivement
de 545 – 150 et 205 mm, une vitesse
broche de fraisage de 40 000 tr/min,
une vitesse broche et contre broche de
tournage de 6 000 tr/min, une capacité
changeur outil jusqu’à 60 outils et une
nouveauté au niveau d’un arrosage centre
broche à haute pression jusqu’à 40 bars.
Jean-baptiste Medot, Directeur commercial Realméca, note une particularité sur
la 5 axes, "l’ajout possible d’un magasin de
30 palettes (préparation des pièces en amont
avec chargement et déchargement automatique), et d’un analyseur de vibration pour rendre la machine auto-adaptative : en fonction
des fréquences, on peut changer un outil qui
est usé, redémarrer la production ou adapter
la vitesse de rotation de l’outil et son avance
en fonction de son usure" . ■
VISI progress V16,
expert en outils progressifs
VISI utilise les outils de modélisation
filaire, solide et surfacique ou les 3
combinées. Source : Vero.
Vero Software développe des logiciels
métiers pour la conception et l’usinage
assisté par ordinateur dans des secteurs industriels spécifiques : injections
plastiques, tôlerie, emboutissage, outils
progressifs, découpe laser multi-axes,
electro-érosion à fil… A Micronora, Vero
France présentait VISI progress V16, la
nouvelle version de sa solution de conception des outils progressifs. Quoi de neuf
dans cette version, qui, selon Antonio
Parisse, Directeur général, "va changer
radicalement le quotidien des outilleurs".
Les outilleurs apprécieront les fonctionnalités de dépliage des bords tombés non
linéaires. Plusieurs méthodes leur sont
proposées pour réaliser le développé.
VISI progress s'appuie sur des surfaces et
une technologie spécifique pour obtenir
ce résultat inégalé. "L'utilisateur gagne en
souplesse de travail comme en productivité.
La technologie permet de réaliser facilement
les outillages les plus complexes comprenant
des formes quelconques. Plier, déplier, replier
est encore plus facile avec encore moins de
manipulations".
L'utilisateur peut également modifier la
géométrie et le process pour intégrer ses
connaissances métier. Lorsque la pièce est
conçue, il peut à tout moment ajouter
des plis supplémentaires. Lors de la définition de la bande, l'utilisateur peut très
facilement définir des pièces miroirs. Il
peut aussi optimiser la matière en utilisant
les nouvelles fonctionnalités d'imbrication
automatique. "Le travail de simplification de
l'interface utilisateur et les évolutions apportées
au module VISI Modelling sont autant d'atouts
à la disposition des outilleurs qui vont apprécier
la prise en compte de leurs demandes et l'efficacité de cette nouvelle version". ■
Micronora informations - jan v i e r 2 0 0 9
29
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1
=
8sans
OPERATIONS
changement d'outil
• Usinage par interpolation
• Chanfreins longitudinaux
• Centrage - pointage
• Perçage
• Chanfreinage
• Rainurage en "V"
• Contournage
• Gravure
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OUTIL MULTI-FONCTIONS
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m i c r ono r a
Des pièces métalliques ultra fines et rentables
chez Tecan
La création d’une micro-pièce à l'aide
de la photo-électrodéposition
génère une précision exceptionnelle. Source : Tecan.
Grâce à sa capacité à produire de gros
volumes de pièces métalliques ultra fines
pour une multitude de micro-applications,
le processus de photo-électrodéposition
(également appelé UV-LIGA) présente
un attrait pour les concepteurs non
conventionnels et les équipementiers. Les
experts en microstructure de l'usine de
micro-fabrication de Tecan ont développé
des processus rentables de fabrication
de micro pièces. Selon David Worsdell,
ingénieur Tecan, les avantages principaux
de la photo-électrodéposition par rapport
aux autres options (micro-fraisage, microélectroérosion ou micro-laser), sont doubles. "La création d’une micro-pièce à l'aide
de la photo-électrodéposition, entraîne une
précision exceptionnelle, sans contraintes ni
bavures. Une fois qu'un modèle de produit
de photo-électrodéposition est approuvé, une
production en série très rentable peut être
réalisée. Des millions de pièces identiques, ou
de pièces différentes peuvent être produites
simultanément sur un seul mandrin, selon un
procédé de fabrication unique".
Dans le même esprit, de grandes pièces
avec de nombreuses micro-caractéristiques, telles que les tamis de contrôle pour
la caractérisation des particules, peuvent
également être fabriquées, toujours sans
contraintes, ni bavures, en réalisant des économies considérables en termes de temps
et de coût, par rapport aux autres options
de production à l'unité. Les caractéristiques
types peuvent être aussi précises qu'un ou
deux microns et, dans certains cas, il est
possible d'obtenir des tolérances inférieures au micron. Il est également possible de
fabriquer des pièces d'une seule épaisseur
et des pièces tridimensionnelles. ■
La Bumotec S-191, une machine dédiée aux industries
horlogère, médicale et micromécanique
Responsable des
ventes, la technologie d'entraînement par moteurs
linéaires offre une
stabilité exceptionnelle : "Nous sommes les seuls, sur
des centres de tournage-fraisage, à être
équipés avec des
moteurs linéaires.
La Bumotec S-191 en démonstration d’usinage au salon Micronora.
Source : Jean-Yves Catherin.
L’absence de vis
à bille, génère des
La Bumotec S-191 est le résultat de l‘asso- états de surface bien meilleurs étant donné
ciation d‘une mécanique éprouvée jusqu‘à qu’on supprime les jeux d’inversion engendrés
7 axes et 3 broches, pour une production par les vis à billes".
à partir de la barre ou en pièce à pièce. L‘axe porte-broche avec sa grande inclinaiSa rigidité, liée au bâti et aux coulisses en son (+ 120° / -25°) permet un usinage avec
fonte coulée assure des usinages exempts des combinaisons multiples. Pendant le fraide vibrations. Selon Damien Chêne, sage, un système de verrouillage mécanique
bloque la pièce, sans aucune charge sur les
roulements à billes. La reprise de la pièce
pour l‘usinage de la 6e face se fait en position
horizontale. Les opérations de tournage et
de fraisage sur les broches s‘effectuent en
position horizontale ou verticale.
De plus, une gamme d‘équipements est
proposée de manière à améliorer l‘autonomie et les performances de la S-191 : un
dispositif de mesure par contact, adapté aux
outils rotatifs ou fixes sur les 3 axes ainsi
qu’un palpeur de mesure qui permet d‘effectuer certains contrôles en production,
ou de déplacer des références programme
en fonction de l‘ébauche à usiner.
Le groupe Hydrofluid HP3 autorise un
refroidissement du liquide de coupe, une
filtration jusqu‘à 5 µm (sans consommables), une haute pression jusqu‘à 80 bars
et un décolmatage automatique des crépines d‘aspiration. ■
Micronora informations - jan v i e r 2 0 0 9
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Micro-formes
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TR Scan :
l’holographie au service des états de surface
Les instruments TR Scan de Trimos
constituent une petite révolution dans le
domaine de la mesure sans contact d’états
de surface. Le cœur du système est dérivé
de la technologie DHM éprouvée dans le
domaine bio-médical. Cette technologie
DHM (Digital Holographic Microscopy)
permet de mesurer, en temps réel, des
objets en 3D avec une précision nanométrique. Elle est basée sur l'utilisation de
l'interférence entre deux ondes, d’une part
une onde objet transmise ou réfléchie par
l'objet illuminé, d'autre part l'onde origine
qui sert de référence. Cette interférence
(appelée hologramme) code les informations d'amplitude et de phase de l'onde
objet et est enregistrée par une caméra
numérique. Le processus de reconstruction de cette onde se fait ensuite avec une
technique numérique.
Denis Buffat, ingénieur ETS, chef de marché
Trimos, précise que le TR Scan existe
Mesure de rugosité
sur un axe rectifié
avec le TR Scan.
Source : Trimos.
depuis 6 mois et qu’il est aujourd’hui en
"attaque de marché". "L'avantage de la
DHM réside dans la très grande rapidité requise pour effectuer les mesures : une image
de la surface de 0,3 x 0,3 mm prend environ
une milliseconde et pour une surface plus
grande, il suffit de prendre une succession
d’images qui sont traités grâce au logiciel
Mountains de Digital Surf". A titre d’exemple,
une surface de 2 x 2 mm ne prend pas
plus de 3 minutes. Autre avantage, les
mesures sont insensibles à l’environnement, notamment aux vibrations. La résolution latérale est inférieure au micron et
surtout la résolution axiale est de l'ordre
du nanomètre. Enfin, le positionnement
de la pièce est aisé grâce au pointage
laser. ■
Les outils DM Nano contre l’usure abrasive
Les outils DM Nano sont idéals
pour les conditions de lubrification difficile
et la recherche d’états de surface soignés.
Source : DMX.
La société DMX est spécialisée dans
les revêtements PVD pour l'optimisation des outillages. Basée à Cluses,
en Haute-Savoie, la société utilise la
technologie PLATIT d'évaporation
par arc à guidage magnétique. Selon
Jacques Lafa, président de DMX,
cette technologie permet, en effet,
"d'assurer une parfaite reproductibilité
du process, une maîtrise complète
de la construction de la couche, ainsi
qu'une très grande variété des constituants des revêtements".
L'avènement des couches nanocristallines permet aujourd'hui de répondre à des faisceaux d'exigences de
plus en plus en larges en termes de
conditions de lubrification difficile, de
recherche d'états de surface de plus
en plus soignés et d’usinage de matériaux
avec résistances mécaniques élevées.
"Le pilotage des structures de couches à
l'échelle nanométrique nous permet de combiner des niveaux de dureté élevés sans fragilité,
d'obtenir des protections à l'échauffement
tout en conservant les acuités de coupes
indispensables et d'améliorer la longévité des
outils, quelles que soient les conditions de coupes initialement appliquées". Les DM Nano
apportent des solutions aux problématiques liées aux matériaux de nouvelle
génération grâce, d’une part à leur dureté
élevée s'échelonnant de 4 000 à 5 000 HV
qui permet de contrer efficacement l'usure
abrasive, d’autre part à leur coefficient de
frottement faible (~0.15) qui garantit l'obtention d'un état de surface conforme.
Outre leur emploi pour les outils coupants, les DM Nano sont utilisés pour les
poinçons et matrices ainsi que pour les
moules d’injection plastique en favorisant
le fonctionnement à sec ou en lubrification
restreinte des éjecteurs, cales montantes,
tiroirs en mouvement dans l'outillage. ■
Micronora informations - jan v i e r 2 0 0 9
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m i c r ono r a
Rodage / grandissage / honage par fil
pour finition des trous de petits diamètres
“Le trou parfait”
est le principe du
fabricant de machinesoutils suisse, Schläfli
Engineering SA, avec la base
industrielle à Büren. Depuis
le début des années soixante l'équipe
développe des processus de haute
précision pour traiter les petits trous
dans les matériaux durs et ultra durs.
Schläfli Engineering SA a axé ses activités
sur l’optimisation des paramètres les plus
importants de qualité : diamètre, rotondité, cylindricité, concentricité et état de
surface.
Développé au début des années soixante
pour la finition de haute précision
des diamètres intérieurs des pierres
d’horlogerie en rubis, le processus à été
depuis apprécié dans beaucoup d'autres
secteurs de l'industrie.
Au cours des années
quatre-vingt-dix le processus de la société
Schläfli pour le rodage
/ grandissage / honage,
s'est rendu populaire
au-delà de la frontière
et est maintenant utilisé
pour le traitement productif de trous existants
et cylindriques dans des
matériaux différents.
Le processus permet
le traitement successif
des trous existants, qui
ont été percés dans une
qualité insuffisante au
frittage, perçage au laser
ou jet d’eau, électroérosion, etc. En raison du
développement rapide
de la technologie et des matériaux, Schläfli
Engineering SA améliore en permanence
ses compétences fondamentales et axe ses
efforts de développement sur les besoins
du marché. ■
Possibilités d'usinage et tolérances accessibles
Matériaux
DPC, saphir, rubis, céramique, métal dur, acier, alliages médicaux, etc.
Diamètre intérieur
De 0,05 mm jusqu'à 2,00 mm.
Diamètre extérieur
De 0,50 mm jusqu'à 20 mm
(des solutions adaptées aux besoins du client sont possibles
pour des diamètres extérieurs plus grands).
Longueur
De 0,02 mm à 400 mm.
Forme des pièces
Système de serrage indépendant pour pièces.
Enlèvement de matière
Dépendant de la matière, jusqu' à 150 microns avec un outil.
Position du perçage
Centré et excentré.
Usinage
Unitaire ou série.
Précision
Précision plus haute par la rotation de la pièce.
Epaisseur de la paroi
Avant le traitement, les pièces sont fixées dans un arbre ;
cela permet l'usinage des pièces filigranes et avec une épaisseur
de paroi fine.
Diamètre
Jusqu'à 0,001 mm.
Circularité
Supérieur à 0,001 mm.
Cylindricité
Supérieur à 0,001 mm.
Etat de surface
Jusqu' à Rz 0.2.
Contact
Schläfli Engineering AG
Bahnhofstr. 22 - CH – 3294 Büren a/A
Tél. +41 32 351 5070 - Fax +41 32 351 5105
[email protected] • www.schlafli.com
Responsable de l’entreprise
M. Hans-Rudolf Schläfli
Contact commercial
Fabienne Zuber
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v u
à
m i c r ono r a
Solid Edge intègre la technologie innovante
Synchronous Technology
Solid Edge with Synchronous Technology
est un module clé de la gamme de solutions PLM
Velocity Series qui associe la vitesse et la flexibilité
de la modélisation directe avec le contrôle précis
de la conception. Source : Siemens PLM Software.
La nouvelle version du logiciel Solid Edge,
édité par Siemens PLM Software, intègre
la technologie innovante Synchronous
Technology, qui propose une approche de
modélisation qui se passe de l'historique
et accélère sensiblement le temps de
conception. Par rapport à la modélisation
paramétrique largement répandue dans les
logiciels actuels de CAO 3D, Synchronous
Technology prend en compte le modèle
numérique du produit à développer et
autorise la modélisation instantanée. La
nouvelle technologie comprise dans Solid
Edge donne aux ingénieurs une liberté
totale et leur permet de se concentrer
sur ce qu'ils veulent modéliser et non
pas sur la façon d'effectuer les modélisations. Synchronous Technology bouscule
toutes les règles établies dans le monde
de la CAO et du cycle de vie des produits, en apportant une capacité accrue à
explorer rapidement des alternatives de
conception, une augmentation du taux de
réemploi des conceptions existantes, une
réduction des délais d'approvisionnement
et une meilleure réactivité aux fluctuations du marché, en réagissant le plus
tard possible dans le cycle de développement. Cette innovation est disponible
depuis l'été 2008, à partir de la nouvelle
version de Solid Edge sous la forme d'une
couche applicative propriétaire basée sur
les logiciels Parasolid et D-Cubed de
Siemens PLM Software.
Allan Blackwell, directeur général de
Cutting Edge Solutions Ltd, utilise Solid
Edge : "Je travaille dans le secteur de la CAO
depuis plus de 20 ans et j'ai vu naître la
CAO 2D, la modélisation 3D et les systèmes
paramétriques. Depuis la sortie de la première version de Solid Edge, aucune technologie n'a autant retenu mon attention que la
"Synchronous Technology".
■
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technologique et
et conseil
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en marketing
marketing
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Instruction
Instruction de
de prêts
prêts d’honneur
d’honneur du
du
4
et stratégique
stratégique
et
et repreneurs
repreneurs
et
Recherche
Recherche de
de solutions
solutions foncières
foncières
4
et immobilières
immobilières adéquates
adéquates
et
Conseil général
général pour
pour le
le renforcement
renforcement des
des
Conseil
fonds
propres
et
orientation
pour
l’obtention
fonds propres et orientation pour l’obtention
d’aides financières
financières complémentaires
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d’aides
Suivi
Suivi des
des entreprises
entreprises après
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la réalisation
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des opérations
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