bulletin n° 65 - Union Des Maires Des Ardennes 08
Transcription
bulletin n° 65 - Union Des Maires Des Ardennes 08
LE BULLETIN D’UNIMAIR Numéro 65 Novembre 2012 Union des Maires des Ardennes 1 Promenade de Dülmen 08000 CHARLEVILLE-MEZIERES Tél : 03 24 35 36 09 - Fax : 03 24 35 71 92 [email protected] - http://www.unimair.org Sommaire Editorial 1 Fiscalité, finances 2 Une proposition d’Erik Pilardeau 3 Notre Commune du mois Économies d’énergie Communes et débardage Notre fiche technique : Les emplois d’avenir Éditorial Les États généraux de la démocratie territoriale viennent d'être organisés par le Sénat. 7-8 Des élus de tous bords, venant de tous les départements, se sont rassemblés pour faire part de leurs souhaits concernant la nouvelle étape de décentralisation. Chacun a pu librement s'exprimer sur ses attentes. Cette marque d'écoute et de considération mérite d'être appréciée. Les élus locaux ont été tellement, et injustement, pointés du doigt ces dernières années que le rétablissement de la confiance entre l'Etat et les collectivités constitue un préalable nécessaire. 9-10 Les élus attendent de ce nouvel Acte de décentralisation un profond renforcement de la capacité d'initiative des collectivités territoriales. 4-5 6 Electrolux Le plus insupportable, la brutalité de la décision : on ferme. Le jour J, on espérait encore, le jour J+1, c'est le coup de poignard dans le dos à un site industriel de réputation internationale. Immédiatement, par la voix de sa Présidente, Unimair a manifesté sa solidarité à la municipalité revinoise et à son Maire nouvellement élu, Alain Roy. Aux travailleurs aussi, à leurs familles, aux représentants du personnel. Dans toute la Vallée, de Sedan à CharlevilleMézières et à Givet, une fois de plus, les Ardennais vont devoir s'unir contre l'inacceptable. Il doit ne manquer aucun Élu dans cette lutte qui s'annonce. Unimair pour sa part, participera à ce rassemblement. Il faut aussi clarifier les relations entre les différents niveaux de collectivités, mutualiser les ressources et supprimer les doublons. Nos concitoyens ne comprennent pas toujours notre organisation territoriale, souvent ils ne savent pas précisément qui fait quoi, cela mérite d'être clarifié, cela doit aussi apporter plus d'efficacité. Mais cette réforme ne doit pas constituer pour l'État un prétexte pour se défausser de responsabilités qu'il n'est plus financièrement en mesure d'assumer. Il faut en finir avec ces mauvaises pratiques. Halte au transfert de compétences sans transfert de moyens suffisants, ni sans marges nouvelles d'autonomie fiscale. On ne peut non plus accepter que se perpétue une France à plusieurs vitesses, une France de première classe et une France de seconde zone, que certaines régions, certains départements, certains bassins d'emplois continuent de s'appauvrir et que leurs habitants manquent des services essentiels. Plus de justice et de solidarité entre les territoires sont nécessaires, nous en savons quelque chose dans notre département. Claudine Ledoux Présidente d'Unimair. 2 FISCALITÉ, FINANCES : Plaidoyer pour nos Communes Et voilà. A la veille de chaque marathon budgétaire, il se trouve toujours un périodique - à croire qu'ils se transmettent le témoin d'une année sur l'autre - pour consacrer la Une de leur couverture aux prétendues folles dépenses des collectivités locales. A Unimair, tous les ans à la même époque, nous réfutons systématiquement l'amalgame de quelques cas d'espèce, puisés parmi les villes "riches", avec des départements tels que le nôtre. Récemment, c'est l'Union Nationale de la Propriété Immobilière (UNPI) qui monte au créneau contre la taxe foncière. Notons au passage que seules, deux administrations n'ont pas répondu au questionnaire : Mayotte et... les Ardennes. Mayotte, soit, “ce pays où l'on n'arrive jamais”, mais tout de même,... les Ardennes. Ce n'est jamais de gaîté de cœur que les collectivités augmentent les impôts. Alors, osons un parallélisme : Avec la carte des grands projets de LGV (Lignes à Grande Vitesse) par exemple. L'onde de choc est particulièrement nette entre Le Mans et Rennes. Bientôt, elle atteindra Brest. Ajoutons pour Nantes, le projet de nouvel aéroport, ou pour Metz (avec la deuxième tranche de la LGV), le Centre National Pompidou II, et le compte est, si l'on ose dire, bon. Le Président de l'UNPI appelle de ses voeux, Ie blocage des taxes foncières. Mais les collectivités, dès qu'elles le peuvent, y pourvoient Monsieur le Président ! Et c'est particulièrement vrai en 2012, sauf que les bases locatives, elles, sont régulièrement revalorisées, au moins au niveau de l'inflation, par les administrations fiscales.Tous les Maires vous le diront. Il souhaite aussi des programmes massifs de construction de logements, de façon à élargir l'assiette du prélèvement. Il oublie que de nouveaux lotissements, c'est autant de voiries, réseaux, équipements sociaux en plus, et tous à la charge de la Commune. De toute façon, nous le ressentons tous, pour le contribuable, l'impôt local est toujours trop lourd. Mais raisonnons par l'absurde. Si le petit propriétaire devait posséder son propre local éducatif, ses propres installations sportives, sa police privée, son matériel incendie, éliminer lui-même ses propres déchets, entretenir ses propres voies d'accès, comme dans la Pampa ou l'Ouest Canadien, il serait estanciero, gentlemanfarmer ou... rien. Chez nous, la petite propriété, avec ses droits et ses devoirs, mais inviolable et sacrée, remonte à Rome, et elle est toujours là. 1) Cette carte de l'UNPI est en partie inexacte : ce sont les villes qui sont montrées du doigt alors que les taux indiqués sont des taux globaux (bloc communal + département) Ybmord « J'engagerai une réforme de la fiscalité locale avec un seul objectif : la justice ; la justice entre les contribuables, la justice entre les territoires. L'impôt local est un élément de l'autonomie des communes, des départements qui en sont maintenant privés ou presque, et des régions à qui l'on a ôté toute fiscalité. Les citoyens doivent pouvoir juger l'action de leurs élus. Et la responsabilité n'existe que si les élus sont capables de fixer les contributions locales et de rendre compte de l'usage qui est fait des deniers publics. C'est cela, la démocratie locale. Mais je renforcerai parallèlement la solidarité financière de l'Etat et des collectivités locales vers les territoires. Je ferai de la péréquation entre collectivités un levier de la solidarité territoriale. Il est normal – et je ne veux stigmatiser personne ! – que Neuilly-sur-Seine paie pour Bobigny. Ça s'appelle la justice ! Ça s'appelle la justice entre les territoires ! » Le Président de la République - Dijon, 3 mars 2012 (extrait) LGV en construction Projet de LGV à moyen terme 2) En ajoutant les grands projets LGV,le lien avec les taux élevés, entre autres raisons, est évident. Mais si une municipalité bloquait un projet en refusant d'y participer, l'usager, oubliant qu'il est contribuable, lui jetterait la première pierre... Collectivités Territoriales : Une proposition d’Érik Pilardeau 3 POUR UNE ÉPARGNE DÉDIÉE A L'INVESTISSEMENT ! Dans la situation de crise économique où nous nous trouvons, il nous faut trouver des moyens d'agir très concrètement pour relancer les investissements et contribuer à reconstruire cette fameuse croissance dont on parle tant... Les Collectivités Territoriales, on le sait, assurent chaque année 80 % des investissements publics et ceci dans de multiples domaines : voirie, assainissement, distribution d'eau potable, transports, bâtiments… etc. Chaque année elles injectent dans l'économie du pays près de 45 milliards d'euros au service du développement des territoires (donc des citoyens !) mais aussi au service des entreprises et de l'emploi ! Ce véritable “moteur économique” tourne en partie – et de manière raisonnée si la gestion est bien menée – en faisant recours à l'épargne. Le problème est que cela coûte de plus en plus cher et, de plus, devient relativement rare… Ce sont les problèmes connus des taux exorbitants ou des emprunts que les banques refusent aux Collectivités. L'idée est simple et part du constat que les réserves d'épargne populaire sont plutôt importantes (ce qui est fréquent en période difficile) : il s'agirait d'intégrer au projet actuel de création d'une banque publique d'investissement la création d'un “Livret T” (comme territorial) qui, à l'image de l'actuel “Livret A” ne présenterait aucun risque financier pour les citoyens et permettrait de financer l'investissement public. Du “gagnant-gagnant”, une sorte de “circuit court”, la banque publique d'investissement trouvant ainsi des fonds, les Collectivités des possibilités d'emprunts à taux raisonnable, le citoyen une manière à la fois sécurisée et active d'épargner… sans compter le rapprochement que pourrait susciter une telle initiative ainsi qu'une participation plus importante et un plus grand intérêt des habitants pour ce qui est réalisé dans le cadre de leur vie quotidienne !!! Utopie ? Erik PILARDEAU Maire de Bogny-sur-Meuse Conseiller général des Ardennes Président de la Communauté de Communes Meuse et Semoy Samedi 1er Décembre 2012 Salle du foyer de l’Hôtel de Ville de Nouzonville 20, 21, 22 Novembre 2012 PARIS - Porte de Versailles UNIMAIR Assemblée Générale à partir de 9 h 30 : café d'accueil. 10 h : début des travaux de l’Assemblée Générale Allocution de bienvenue par Jean-Marcel Camus, Maire de Nouzonville Rapport moral par Claudine Ledoux, Présidente Rapports d'activité et financiers Questions diverses 12 h : Fin de l'Assemblée Générale Le 21 Novembre, avec UNIMAIR verre de l'amitié, buffet 4 Notre Commune du mois La Chapelle-en-Ardenne Jean-Paul Colinet II y a un demi-siècle, pour les gamins de “ S'dan”, La Chapelle, c'était le village au-delà duquel le chocolat ne s'appelait plus “Turenne”, mais “Jacques”, et les cigarettes n'étaient plus des “High Life”, (on prononçait ich' lif) ou des Gauloises, mais des Belga ou des Boules d'Or, que l'on rapportait au père, fier de son escapade. Ajoutons à cela, un peu de veine picaresque, avec le franchissement d'une frontière, et une fouille au corps, au demeurant de plus en plus symbolique avec le rapprochement des économies. l'indispensable entretien et à la coquette image que veut offrir, selon un terme de géographe, ce long village-rue. Aussi La Chapelle se développe. Les candidats à l'accession à la propriété ne se laissent pas intimider par l'altitude (328 mètres) ou les aléas de l'hiver. Entre les années 80 et aujourd'hui, Aujourd'hui, La Chapelle est libérée du trafic et de ses bouchons par la fin des activités douanières et l'ouverture de l'autoroute. JeanPaul Colinet est Maire depuis plus de 20 ans, ce qui est un signe d'amour pour sa commune. Conscient, comme ses concitoyens, de l'importance de la première impression à l'entrée en France, II veille jalousement à la population est passée de 100 à 170 habitants. Et sous l'impulsion de Jean-Claude Paulus, le dynamique Président du Ski-Club Sedanais l'ancienne douane est devenue un gîte de grande capacité fort apprécié des randonneurs et des classes vertes. On refranchit la frontière à pied (ou à cheval), avec les frissons en moins, sur les traces de Verlaine et Rimbaud, à travers un parc forestier de plusieurs centaines d'hectares. A dix minutes de Sedan et de Bouillon, les Chapelains, comme on les appelle, n'ont pas à se demander de quel côté leur coeur balance. La France ou la Belgique ? D'un côté comme de l'autre, ils sont ardennais. Un Foyer d’Accueil à succès C'est un gîte de groupe pouvant accueillir 29 personnes au couchage et 60 personnes dans la salle. Labellisé Gîtes de France, il offre la garantie d'une prestation de qualité. Il dispose d'une cuisine équipée de collectivité avec les appareils et ustensiles utiles à la confection des repas. Ouvert toute l'année, cet ancien poste de douane permet une grande liberté d'exploitation par ses occupants. En effet, un parking, un local et un terrain de 1 000 m2 sont ainsi mis à disposition des locataires. En plus du confort, la literie, le chauffage et l'électricité sont compris dans le tarif. Il est également possible en semaine de commander des repas à réchauffer avec ou sans personnel de service. Le Home d'Accueil est un des rares établissements capable d'accueillir des groupes. Il est situé au cœur du village paisible de La Chapelle, accessible par voie rapide par Sedan et à proximité d'une ville chargée d'histoire dans un coin de verdure. Indication tarifaire : 525 € le week-end ou à partir de 195 € la nuit en semaine. Pour plus d'information contacter : Mme LONGIS Isabelle, Gestionnaire 85 Grande rue 08200 LA CHAPELLE En ce week-end d’octobre, ils étaient trente carolomacériens d’une même famille qui fêtaient des anniversaires regroupés. Une appréciation unanime : super ! TOURISME 5 En hausse, le Centre du Ski-Club Le centre de ski de fond s'étend sur 33 km de pistes balisées et entretenues pour la plus grande joie des skieurs. Dès que l'enneigement le permet, le centre ouvre ses portes 7 jours sur 7 de 9h à 15 h 30 pour les locations et la fermeture des portes à 17 h. Il posséde près de 300 paires de skis de toutes tailles ainsi il peut satisfaire les petits à partir de la pointure 28 mais aussi les plus grands jusqu'à la pointure 47. Ce panel de matériel offre des joies et des sensations inoubliables durant la période hivernale en famille, entre amis ou en club. Le tarif est de 10 € l'équipement pour la 1/2 journée. Le centre assure la sécurité en veillant sur les pistes toute la journée et en prévenant les risques d'accidents ou de fatigue. Site internet : www.ardennessport-nature.com En baisse, l’ancienne aire douanière : Une situation ubuesque Si la commune de La Chapelle met un point d'honneur à apparaître comme une Porte de France digne de ce nom, on ne peut en dire autant de l'ancienne aire douanière un peu plus loin sur l'autoroute. Il n'y a rien qui puisse satisfaire l'usager, alors il s'éloigne un peu... Et pour aller à l'agence de transport, le routier, malgré l'interdit, continue d'enjamber les glissières. Cafétéria fermée : il y a mieux comme accueil. Quant à la vignette de circulation, il faut désormais retourner la chercher à Bazeilles au prix d'un demi-tour préalable tout aussi dangereux 2 km plus loin. Sinon, c'est l'amende (150 euros). Rachel Louis, Conseillère Générale nouvellement élue à la tête du canton de Sedan-Nord, s’est immédiatement emparée du problème. Tout en refusant un projet pharaonique, tel qu’une haute passerelle, elle envisage, avec toutes les parties prenantes, de trouver une solution satisfaisante pour tous. 2 km plus bas, virage rageur à 180 °. Il faut retourner à Bazeilles au grand dam de la ligne continue. 6 Après les Journées Nationales de l’Éclairage des 1er et 2 octobre La France, pour le coup, est aussi en retard pour la filière de recyclage, comme l'a rappelé le directeur de Recyclum, Hervé Grimaud. Si 21 000 points de collecte permettent actuellement de récupérer 4 000 tonnes de lampes chez les particuliers (soit 36 % des produits sur le marché), la filière professionnelle, elle, n'en est qu'à 1 000 tonnes ; soit un petit 3 %. À sa décharge, l'organisation du réseau n'est opérationnelle que depuis à peine deux ans. Autant dire qu'elle ne peut que progresser. Bernard PAYOT Comment faire baisser la facture Michel Francony, président national de l'Association française d'électricité prévient : « Une révolution nous attend. » L'enjeu qui nous attend tous d'ici 2025, aussi bien pour l'éclairage domestique, public que professionnel, tient en deux chiffres : d'ici 2025, la facture énergétique va être multipliée par deux. Et, d'ici 2025 toujours, la consommation aura dû baisser de moitié. « Tant pour l'intérieur que pour l'extérieur, la mutation à venir va être une des plus fortes que nous ayons connue » a-t-il indiqué, lui qui multiplie les actions de sensibilisation auprès de l'ensemble des partenaires. Les directives européennes qui ont déjà débouché sur le Grenelle de l'environnement et sur les normes actuelles (réduction de 20 % des rejets de CO2, production de 23 % d'énergies renouvelables, 50 kW par m² pour les nouvelles constructions...), « ne sont en fait que le début de la prochaine révolution » a-t-il encore exposé. D'ici 2025, les leds et autres oleds auront envahi les marchés à hauteur de 60 à 80 %. Les rues pourront s'éclairer au fur et à mesure que l'on avance... Mais, pour que l'évolution se déroule « sans trop d'avatars », pour que « l'éclairer juste » devienne réalité, « encore faudrat-il être vigilant sur la qualité des produits », « la réduction des nuisances » ou encore « la réalité des besoins ». Tel est l'un des enjeux de la convention qui vient d'être signée avec l'Institut national de la vision. La France en retard En tout état de cause a-t-il insisté, « la France est en retard ». « En Allemagne, on investit deux fois plus dans l'équipement électrique pour tout projet de construction » souligne-t-il. Un investissement qui n'est en fait rien d'autre qu'une économie car le prix de l'électricité ne restera pas bien longtemps à 8 centimes. Nous vous recommandons le dernier numéro de la revue Terres Ardennaises d’octobre 2012 consacré aux énergies d’hier et d’aujourd’hui. Une bonne part traite des énergies renouvelables et de l’impact sur les économies possibles. http://terres.ardennaises.free.fr DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Claudine Ledoux. CONCEPTION ET RÉALISATION Jean-Marie Jolly. Tél : 03 24 27 30 68 N° SIRET : 430 220 723 00018 CREDIT PHOTOS Jean-François Dromby ; Ski-Club sedanais ; Salon des Maires ; Mairie de Bogny-sur-Meuse ; Association Française de l’Éclairage IMPRIMERIE SOUPAULT 20 rue Jean Jaurès 08200 Sedan. Tél : 03 24 27 33 73 Communes et débardage Le protocole d’accord du 18 mai 2009 7 C’est en Préfecture, au cours d’une table ronde réunissant toutes les parties prenantes de la gestion forestière dont les associations représentant les Maires, que ce protocole d’accord a été établi. Il existe encore pourtant des manquements, heureusement isolés. Il n’est donc pas inintéressant d’en rappeler, dans le détail, les termes. 1°) Le présent protocole a pour objet la définition d'un cadre d'utilisation du réseau communal dans le domaine de la récolte de bois. 2°) Les parties concernées sont les maires ayant autorité sur le réseau communal et le responsable de la coupe (c'est-à-dire le propriétaire des bois au moment de la coupe : soit l'acheteur lors d'une vente sur pied, le propriétaire forestier lors d'une exploitation en régie ou d'une autoconsommation de bois). Lors d'une vente sur pied, le propriétaire forestier reste concerné par l'obligation suivante : il doit assurer et indiquer les conditions d'évacuation des bois à l'acheteur. En cas de sous-traitance de la récolte de bois, le seul interlocuteur reste le responsable de la coupe. L'affouage communal n'est pas concerné par ce présent protocole. 3°) Toute récolte de bois supérieure à 30 m3 non fractionnable doit faire l'objet d'une information d'ouverture d'exploitation déposée par le responsable de la coupe, faxée ou adressée à la mairie du lieu de coupe. Cette information vient en complément des articles L 718.9 et R 718-27 du code rural réservés aux chantiers de coupe ou débardage dont le volume excède 500 m3 pour lesquels une déclaration de chantier de travaux forestiers doit être adressée au maire et au service départemental de l'inspection du travail chargé des affaires agricoles, dont l'objectif essentiel est la lutte contre le travail dissimulé. 4°) L'information d'ouverture d'exploitation forestière doit être déposée, faxée ou adressée en mairie dès la date d'exploitation connue par le déclarant et au plus tard 10 jours ouvrés avant le début des travaux. La formule d'envoi doit comporter une preuve de réception. Ces documents doivent être conservés par la commune jusqu'à l'enlèvement total des bois. 5°) Ayant pris connaissance des conditions d'évacuation des bois données par le propriétaire forestier, le déclarant est tenu de fournir à l'appui de l'imprimé d’information un plan mentionnant le lieu de la coupe, le lieu de stockage des bois et l’itinéraire choisi pour son évacuation, y compris sur le réseau de voierie communale (voies communales ou chemins ruraux). Dans cette petite commune des Crêtes Préardennaises, le Maire n’avait pas été informé. 6°) Lorsque l'exploitation et l'itinéraire proposés concernent plusieurs communes, chaque commune sera destinataire de la dite information. 7°) L'intérêt des parties suppose de réaliser un état des lieux contradictoire. Toute information d'ouverture d'exploitation forestière ne comportant aucune demande d'état des lieux préalable des dépôts et voies utilisés vaut mention d’un bon état initial. 8°) Toute demande d'état des lieux préalable des dépôts et voies utilisées nécessite la réalisation, sous 10 jours ouvrés, à l’initiative de la, ou des communes d'un état des lieux établi contradictoirement par la ou les communes et le responsable de la coupe, Sans réponse de la commune, la responsabilité du demandeur ne sera pas engagée. Cet état des lieux sera réalisé à titre gratuit et ne fera pas l’objet d'une demande de caution, tout cautionnement pour l'utilisation d'une voirie publique étant illégal. Le responsable de la coupe devra informer toute entreprise utilisatrice du réseau communal dans le cadre de la récolte de bois en question (sous-traitant ou acheteur du bois bord de route) de cet état des lieux. Il a fait refaire le chemin et il a envoyé la facture à son auteur (2 000 €). Exécution. 9°) Les dégradations à la voirie communale effectuées dans le cadre de la récolte de bois pourront faire l'objet d'un procès verbal dressé par le maire ou son représentant en application des articles L161-5 du code rural et L2212-2 du code général des Collectivités Territoriales. 10°) Chacune des parties signataires de ce protocole s'engage à en informer, s'il y a lieu, ses adhérents et à promouvoir son application. Il existe aussi une note d'information : débardage et transport des bois en annexe au présent protocole. Il doit également être rappelé le guide pratique “Les voies de desserte forestière en région Champagne-Ardenne”, qu’il est vivement conseillé de consulter. 8 Communes et débardage ÉTAT DES LIEUX PRÉALABLE À UN CHANTIER D'EXPLOITATION (1) ÉTAT DES LIEUX APRÈS UN CHANTIER D'EXPLOITATION ( 1 ) Commune de ........................................................................................................................................................... Représentée par ....................................................................................................................................................... Suite à la demande du ......................... de l'entreprise............................................................................................. Représentée par........................................................................................................................................................ Pour les travaux situés ............................................................................................................................................ ................................................................................................................................................................................. prévus à partir du ................................... et dont la date limite d’exécution est ..................................................... ÉTAT NATURE DES LIEUX (2) Bon Moyen Mauvais OBSERVATIONS COMPLÉMENTAIRES Chaussée de l’itinéraire Accotements Fossés Place de stockage Fait à ............................., le ............................... Pour l’entreprise, Pour la commune, (1) cocher la case correspondante (2) Chemin rural, voie communale, zone de dépôt utilisée, etc. Nb : L’adjonction de photographies dans les différents états des lieux est vivement conseillée. La fiche technique d’UNIMAIR NOVEMBRE 2012 9 Emplois d’Avenir : Collectivités locales : une mobilisation indispensable Une note de synthèse complète de Thomas Paris, Conseiller en Insertion Professionnelle, CharlevilleMézières, que nous remercions. Le projet de loi portant création des “emplois d'avenir” a été adopté par l'Assemblée Nationale le 9 octobre dernier. Le dispositif entrera en application à partir de 2013. Il correspond à un engagement de campagne du Président François Hollande de lutter contre le chômage des jeunes, qu'ils résident dans les quartiers populaires ou les zones rurales. Le taux de chômage des jeunes dépasse les 60 % dans les quartiers populaires et les zones rurales. Il constitue un abcès de fixation à de multiples problèmes sociaux qui, de l'avis de beaucoup, fragilise l'unité même de la République. Les collectivités locales jouent un rôle de premier plan dans cette mesure. Sa réussite dépend donc de la mobilisation des élus. En même temps, les emplois d'avenir constituent une opportunité précieuse à saisir. Le dispositif est conçu à partir du bilan des “emplois jeunes”. Il répond à la fois à un contexte de fort taux de chômage des moins de 25 ans et à l'émergence de nouveaux besoins sur les territoires. La mesure est donc configurée selon des critères précis. Bilan “emplois jeunes” Mis en place à partir de 1999, les “emplois jeunes” ont constitué un véritable tremplin vers l'emploi pour toute une génération. Immédiatement en sortie de dispositif, 73,6 % des bénéficiaires ont trouvé un emploi (dont 75 % en CDI). À l'issue de leur contrat, 62,8 % sont restés chez le même employeur, sur un statut de droit commun, en stage ou sur un poste pérennisé et 10,6 % ont été recrutés par un autre employeur. Dix-huit mois plus tard, 86,1 % des jeunes passés par un “emploi jeune” étaient en emploi (à 85,5 % sur des CDI), alors que 9,9 % d'entre eux se retrouvaient au chômage. Les “emplois jeunes”, ce sont 470 000 emplois créés jusqu'en 2002. Toutefois, le ciblage trop large du public a profité en priorité aux diplômés. D'après l'OCDE, une majorité de jeunes recrutés étaient à bac + 2 et disposaient d'un projet professionnel précis. Si 350 000 postes ont été créés répondant à de nouveaux besoins, en revanche, le secteur privé marchand ne s'est pas saisi du dispositif. Un contexte de fort taux de chômage des jeunes 120 000 jeunes de moins de 25 ans sortent du système scolaire par an. Leur taux de chômage est de 45 % quatre ans plus tard, contre 19 % pour les diplômés. Si la vocation première de ceux que l'on appelle les “décrocheurs” est de retourner dans le système de formation, l'insertion dans une première expérience professionnelle constitue pour une bonne part d'entre eux la seule voie possible. C'est le cas de ceux qui financièrement n'ont pas d'autre alternative que le travail. C'est aussi le cas de ceux pour qui l'école en elle-même constitue un frein à l'accès aux qualifications. De nouveaux besoins sur les territoires Avec des prévisions de croissance anémiée, le secteur marchand ne semble pas en mesure de répondre aux forts besoins d'emploi des jeunes. Dans le même temps, nous constatons sur les territoires des besoins importants dans les filières “vertes”, le social et le médico-social, les métiers d'aide aux personnes, le numérique, le tourisme par exemple. Ces secteurs ont un fort potentiel de création d'emplois tout en n'étant pas solvables de manière autonome dans un premier temps. Par ailleurs, l'Education Nationale rencontre des difficultés de recrutement. Certains postes proposés aux concours ne trouvent pas de candidat. C'est à ces besoins que les emplois d'avenir doivent répondre. Il appartiendra dans chaque département à des “comités stratégiques de pilotage des emplois d'avenir” de préciser ces besoins, ainsi que ceux des jeunes en terme d'accompagnement. UNIMAIR a vocation à y représenter les communes et les EPCI au côté des structures d'insertion et des représentants de l'Etat. La fiche technique d’UNIMAIR 10 NOVEMBRE 2012 Emplois d’Avenir (suite) Emplois d'avenir : mode d'emploi L'emploi d'avenir est un contrat de travail à durée déterminée d'un an minimum, trois ans maximum ou un CDI. Il peut être suspendu pour la durée d'une période d'essai en CDI ou en CDD de plus de six mois auprès d'un tiers. Sont éligibles les jeunes de 16 à 25 ans peu ou pas qualifiés, résidant en Zone Urbaine Sensible, ou rurale, ou dans les zones d'emploi dans lesquelles le taux de chômage des jeunes est supérieur à la moyenne nationale. Sont également éligibles les personnes de moins de 30 ans qui bénéficient d'une Reconnaissance de Travailleur Handicapé. Les employeurs sont les associations, les fondations, les mutuelles, les collectivités territoriales, les groupements d'employeurs, les entreprises publiques ou à capitaux publics sous réserve que l'emploi corresponde à un parcours d'insertion professionnelle dans une activité d'intérêt général ou écologique. Le secteur marchand peut aussi être concerné sous réserve d'une activité d'utilité sociale avérée à fort potentiel de création d'emploi. L'Etat ne peut pas être employeur de ce type de contrat à l'exception de l'éducation nationale, sous forme de pré-recrutement de professeur là où l'Education Nationale rencontre des difficultés de recrutement. Dans ce cas, la personne doit être préparée au concours de professeurs correspondant. D'une manière générale, l'emploi d'avenir est obligatoirement assorti d'une action de formation et d'un plan d'acquisition de compétences supervisé par un tuteur. Le contrat est exonéré de cotisations sociales pour une durée de trois ans maximum même s’il ouvre l'accès aux droits sociaux. L'employeur perçoit une aide de 75 % du salaire versé pour la première année, puis de 50 % pour les deux années suivantes. L'idée qui sous-tend cette dégressivité de l'aide à l'employeur, est de pérenniser progressivement l'emploi, qu'il génère son équilibre économique. La structure a trois ans pour y parvenir. La structure employeuse peut également bénéficier d'un appui à l'insertion professionnelle du salarié. Après les collectivités locales, le secteur ministériel le plus concerné est celui de l'économie sociale et solidaire. Sont prévus 100 000 contrats pour l'an prochain, puis 150 000 postes devraient être couverts en rythme de croisière pour les années suivantes. Le Ministère des finances évalue le coût à un milliard et demi d'euros. Un dispositif qui implique les employeurs Le public des “emplois d'avenir” est plus éloigné de l'emploi que celui des “emplois jeunes”. L'accompagnement dans l'insertion professionnelle, dans la construction d'un projet, dans la qualification, nécessitera d'être renforcé. A ce titre, le rôle des Missions Locales et de Pôle Emploi est crucial. Envisager le recrutement d'un emploi d'avenir passe par ces organismes du Service Public de l'Emploi. Le rôle des employeurs l'est tout autant. A titre de piste de réflexion, l'encadrement de ces jeunes ne s'improvise pas. Le CNFPT et le GIP ARIFOR (1) délivrent des formations à destination des futurs tuteurs. (1) Action Régionale pour l’Information sur la Formation et l'Orientation. http://www.arifor.fr Sources : Énoncé des motifs du projet de loi portant création des emplois d'avenir http://www.assembleenationale.fr/14/projets/pl0146 .asp Article de la Gazette des Communes http://minilien.fr/a0n41g Rapport de l'OCDE sur l'emploi des jeunes en France http://www.emploi.gouv.fr/file s/files/Publications/2009_em ploi_jeunes_OCDE.pdf Emplois d'avenir - Fiche technique Qu'est-ce que un Emploi d'avenir ? Un CDD de un an minimum, trois ans maxi ou un CDI. Qui sont les employeurs ? Collectivités locales, EPIC, Economie sociale et solidaire (associations, groupements d'employeurs, fondations). Qui pilote le dispositif ? Comité stratégique de pilotage du dispositif au niveau territorial. Où s'adresser ? Pôle Emploi et Missions locales. Comment le mettre en place ? avec une action de formation, un plan de qualification, un tutorat. Subvention à hauteur de 75% la première année, puis 50% la deuxième et la troisième année. Combien y aura-t-il de postes ? 100 000 en 2013. 150 000 en 2014. Pour quoi ? travail d'utilité publique ou écologique à fort potentiel d'emploi. Pour qui ? les personnes qui vivent en Zones Urbaines Sensibles ou en zones rurales où le taux de chômage des jeunes est supérieur à la moyenne nationale. Pour l'Education Nationale : les anciens élèves scolarisés dans les établissements d'éducation prioritaires qui se destinent au métier de professeur. Cadre juridique : Contrat unique d'insertion.