Les cheveux de la bataille - ChemTox : laboratoire d`analyses
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Les cheveux de la bataille - ChemTox : laboratoire d`analyses
Les Dernières Nouvelles d'Alsace : Les cheveux de la bataille Mardi 16 juin 2009 A LA UNE Monde France Sports Spécial foot DN@udio Fil foot Les autres sports Météo Impul'sons DNA DNA libres découvertes Oxy'jeunes La boîte à images Le blog des petits curieux Infos du net Tests jeux vidéos Bilingue Opinions / Courrier des lecteurs Nouveau ! 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C'est une pratique qui a donné lieu à quelques tremblements de terre aux répliques destructrices. C'est un cancer qui gangrène le rapport du sport à ses pratiquants et à ses suiveurs. C'est aussi un domaine en pleine révolution dans le sillage des scandales qui ont éclaboussé moult athlètes et non des moindres. L'affaire « Festina » a donné une tournure judiciaire à la lutte antidopage Le professeur Pascal Kintz, dans le laboratoire qu'il a fondé à Illkirch, est en première ligne dans la reconnaissance de l'analyse capillaire dans la lutte antidopage. (Photos DNA Laurent Réa) Une mêche d'une cinquantaine de cheveux est nécessaire pour procéder à une analyse capillaire fiable. Pour zoomer, cliquez sur une image La lutte antidopage, dont les actes de naissance contemporains remontent à une quarantaine d'années, entre les Jeux olympiques de Grenoble et la mort de Tom Simpson sur le Tour de France en 1967, a vu son histoire s'accélérer depuis une dizaine d'années. Trois décennies plus tard, l'affaire « Festina » a donné une tournure judiciaire à la sueur polluée de divers médicaments et dopants sur des vélos ou des terrains. Et dans ce panorama, le laboratoire indépendant ChemTox, cinq ans d'existence, occupe une place à part. Vraiment à part. D'abord à la marge, il occupe le centre du débat, des attentions et de la réflexion, selon les individus attrapés par la patrouille. Les instances sportives ont érigé en sacro-saint principe l'analyse des urines et du sang pour définir la pratique dopante. Il s'agit de ne pas dépasser certains seuils de produits interdits. Or, depuis près de vingt ans, les tribunaux s'appuient également sur l'analyse des cheveux pour déceler les comportements répréhensibles ou les diverses dépendances. Sept footballeurs de L 1 sur 38, cinq rugbymem du top 14 sur 30 ARCHIVES Météo Strasbourg Sports divers Omnisport / Un laboratoire alsacien au coeur de la lutte antidopage ABONNÉS Actu région Éditions locales Economie - bourse Faits divers Spécial foot Les autres sports Culture et loisirs Reflets DNA Chuchotements Page 1 sur 2 Alors que la société civile reconnaît l'efficacité du progrès, les responsables sportifs ont quelques difficultés à admettre une évolution a priori inéluctable. Ils expriment de réelles réticences à ajouter une corde à l'arc de la lutte antidopage. Une récente étude tendrait néanmoins à rendre incontournables le prélèvement du cheveu puis son analyse. A titre d'information, l'Agence Française de la Lutte Antidopage a organisé une étude capillaire de 138 sportifs de haut niveau, en 2008. Les échantillons ont été confiés au Parisien ToxLab et à l'Alsacien ChemTox, installé à Illkirch. Le verdict est sans appel. Sept footballeurs de Ligue 1 sur 38, cinq rugbymen du top 14 sur 30, ont eu recours dans le passé à des pratiques interdites, le produit incriminé étant généralement la DHEA, un stéroïde susceptible d'augmenter la masse musculaire. Pour les cyclistes dont les cheveux ont été analysés, des traces « quasi traditionnelles » d'amphétamines et de cocaïne ont été relevées. Ces résultats n'ont pas donné lieu à la moindre sanction, les sportifs concernés étant volontaires et assurés de ne pas faire l'objet d'une quelconque procédure. Pascal Kintz: «Scientifiquement, nous sommes incontestables» Mais au-delà d'un rapport qui n'est pas loin d'interpeller, puisqu'il s'établit à 22 % de cas positifs contre 3 % pour les contrôles sanguins et urinaires, c'est la question majeure d'une procédure qui se pose avec les résultats délivrés par l'Alsacien ChemTox. « Ce qui m'excite, c'est de déceler les molécules que l'on trouve dans les cheveux, prévient le docteur Pascal Kintz, fondateur du laboratoire d'analyse. Scientifiquement, nous sommes incontestables. Mais nos contrôles n'ont pas de reconnaissance de la part du Comité olympique. » La genèse de la lutte antidopage donne une explication toute trouvée aux hésitations des dirigeants du sport. D'ailleurs, les plus récentes évolutions des positions en la matière n'incitent pas l'ancien professeur de la Faculté de médecine de Strasbourg et plus particulièrement à l'Institut médico-légale à l'optimisme. « Il y a un laboratoire agréé, celui de Châtenay Malabry, et, dans un premier temps, nous sommes intervenus dans la lutte contre le dopage en contestant ses conclusions (lire par ailleurs), explique celui qui est à la tête d'une structure qui emploie quinze salariés. On peut envisager l'existence de certaines jalousies. » http://www.dna.fr/sport/spdiv/20090616_DNA009862.html De Bourras à Gasquet C'est en 1997 que les relations entre le professeur Pascal Kintz, plutôt concerné par le monde judiciaire, et le milieu sportif débutent. Il est sollicité par le judoka Djamel Bourras. Le champion olympique a fait l'objet d'un contrôle positif à la nandrolone. «Il vient me voir pour prouver sa bonne foi, explique Pascal Kintz. Avec les analyses capillaires auxquelles nous procédons, il y avait la preuve qu'il avait fait l'objet d'une exposition ponctuelle au produit et qu'elle a pu même se révéler accidentelle. En fait, dans un premier temps, c'est dans ce rapport-là qu'on s'est retrouvé impliqué dans la lutte antidopage.» Les «footeux» suspectés de consommer de l'éphédrine, comme Christophe Dugarry ou Vincent Guérin, des cocaïnomanes potentiel(le)s (Martina Hingis), des adeptes supposés des stéroïdes (Fernando Couto, Vincent Vittoz ou Franck De Boer), ont, en fait, recours aux services de Pascal Kintz pour prouver leur innocence. Il va sans l'écrire que contesté dans ses conclusions par le laboratoire d'Illkirch, le laboratoire d'État situé à Châtenay Malabry a moyennement goûté l'émergence de cet acteur dans la lutte antidopage balbutiante il y a une dizaine d'années. Les relations entre les deux établissements sont sur la voie de la normalisation depuis quelques mois. «Nous avons des rapports réguliers, notamment avec le professeur Jacques Desrises, considère Pascal Kintz. Mais une étape importante sera franchie lorsque nous aurons reçu l'agrément du Ministère de la Jeunesse et des Sports. Car on ne peut pas compter sur une avancée prochaine de l'Agence Mondiale de lutte Antidopage (AMA).» Pour l'heure, ChemTox garde en quelque sorte un statut de franc-tireur. Ou de bouée de sauvetage. Le dernier sportif illustre venu éprouver ses cheveux à l'analyse du laboratoire illkirchois pour prouver sa bonne foi n'est autre que Richard Gasquet, dans une tempête médiatique depuis trois semaines après un contrôle positif à la cocaïne. Horoscope Choisissez votre signe • • • • • • Bélier Taureau Gémeaux Cancer Lion Vierge Tous les • Balance • Scorpion • Sagittaire • Capricorne • Verseau • Poisson signes Tous les autres titres Les cheveux de la bataille Chiffres Napoléon, Ocalan et les autres Bloc-notes 16/06/2009 Les Dernières Nouvelles d'Alsace : Les cheveux de la bataille maires et des mairies Impôts 2009 Urgences Qualités : air • eau Flux RSS Votre connexion internet La sécurité de votre ordinateur Journal parlé DNA Devis travaux Mon argent Devis fournisseurs Palmarès et classements Site map PARTENAIRES L'Est Républicain Au sang et à l'urine la chronologie récente, aux cheveux une radiographie plus lointaine Page 2 sur 2 En bref Résultats Sélection TV Le scientifique souligne également la différence dans les avantages procurés par les deux méthodes. Au sang et à l'urine la chronologie récente en matière de doping. Aux cheveux, aux poils voire aux ongles une radiographie plus lointaine des pratiques condamnables d'un sportif. Au passage, les équipes de ChemTox admettent les limites de leur démarche spécifique. L'analyse du cheveu est complémentaire de celle du sang ou de l'urine. Se limiter au cheveu empêcherait notamment de déceler l'EPO et les hormones dans leur ensemble, dont la taille est trop grande pour « passer » dans le cheveu ou le poil. Mais, pour l'heure, à quelques exceptions, le monde sportif oppose encore un refus radical quant à faire de l'analyse capillaire un contrôle systématique. La bataille du cheveu risque de durer. La guerre contre le dopage n'est pas près de finir. Fr.N. Vosges Matin Édition du Mar 16 juin 2009 Adhérent France PME L'Alsace Le Républicain Lorrain Le Bien Public Le Journal de Saône et Loire Le Progrès Le Dauphiné Libéré © Dernières Nouvelles d'Alsace - 2009 - ISSN 1760-4931 http://www.dna.fr/sport/spdiv/20090616_DNA009862.html 16/06/2009