Le vintage, ce doux temps d`antan au goût du jour
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Le vintage, ce doux temps d`antan au goût du jour
LE CHIFFRE Région 717 JEUDI 27 MARS 2014 ❘ midilibre.fr ❘ M1--- ■ Société ■ France ■ Monde ■ Économie "%$"'!%"&"%# C’est le nombre d’offres d’emplois saisonniers proposées aux jeunes Audois sur le site d’Acti City, au lancement de l’opération “Jobs d’été”. Le principe est simple, les candidats doivent se rendre à la station d’Acti City à Carcassonne ou bien dans plusieurs Points Information Jeunesse du département. Après un premier entretien, au cours duquel les jeunes peuvent être aidés dans la réalisation de leur CV ou la rédaction d’une lettre de motivation, un identifiant leur est remis afin qu’ils puissent accéder aux offres sur le site www.acticity.com. LA VISITE L’architecte Odile Decq à Montpellier L’architecte-urbaniste Odile Decq, qui connaît une renommée internationale depuis la construction, en 1990, de la Banque Populaire de l’Ouest à Rennes, sera au café de la Panacée à Montpellier, le mercredi 2 avril, à 19h, afin de parler de ses projets déjà réalisés et de ceux encore en cours. Son univers, qui ne se limite pas seulement aux réalisations architecturales mais tend vers le design et l’art contemporain, a souvent été plébiscité. Et c’est cette pluridisciplinarité qui lui a d’ailleurs valu de recevoir, en 2013, le prix de Femme Architecte de l’année. L’ANNIVERSAIRE Mathilde, doyenne du Languedoc-Roussillon ● PARRAINAGE Le Pres-Comue et le Crous de Montpellier cherchent des parrains et marraines afin d’accueillir et de guider des étudiants internationaux dès leur arrivée à Montpellier, Nîmes et Perpignan, pour la rentrée universitaire 2014. Inscriptions : www.parraina ge-internatio nal-montpel lier.fr ■ Les panneaux relookés d’Eugène Barricade et les affiches ciné de Christian Malbon : le rétro dans l’art de l’habitat. #"$!% ● CONFÉRENCE Une conférencedébat sur le thème “Vous tremblez ? Et si c’était une maladie neurologique ?” se tiendra aujourd’hui, de 14 h à 17 h, à la Maison de la Prévention Santé de Montpellier. ! $("!)'%&# Mathilde Lartigue, native de Montpellier, a fêté lundi ses 109 ans à la maison de retraite du CCAS La Carriera. Une longévité qui, même si elle n’en fait pas toute une affaire, la place aujourd’hui au rang de doyenne du Languedoc-Roussillon. Son secret: partager, profiter du quotidien et de chaque instant de bonheur qui passe à portée de main. Mathilde a grandi entre un père employé à l’université et une mère modiste. À ses côtés, une sœur, Odette, bien trop tôt disparue. Quant à son mari, Jean, il a quitté son Aveyron natal pour venir vendre des pâtisseries à Montpellier. Côté vie professionnelle, la centenaire a, elle, occupé un premier emploi dans une librairie avant de passer toute sa carrière au secrétariat de la fac de lettres. Aujourd’hui, lorsque s’ouvre la boîte à souvenirs, ce sont plutôt ses vacances à Palavas-les-Flots qu’elle aime se remémorer. Photo JEAN-MICHEL MART LE RENDEZ-VOUS Pour fêter l’arrivée du Printemps La onzième exposition-vente de plantes rares “Primavera 2014” se déroulera le dimanche 30 mars, de 10 h à 18 h, dans le Jardin des plantes et les locaux de l’Institut de Botanique de Montpellier. De nombreux pépiniéristes seront réunis pour l’occasion. Des stands d’information et des conférences seront également proposés au grand public. ● CASTING Vous êtes un couple et vous souhaitez renouer le dialogue avec votre conjoint. Vous avez une forte personnalité et assumez votre excentricité. Vous avez une passion dévorante, vous aimeriez la faire partager. Votre famille est exceptionnelle, vous en êtes fiers ! Contactez Confessions Intimes au 01 41 41 68 00 ou par mail : confessionsinti [email protected]. Photos ALEXANDRE DIMOU Le vintage, ce doux temps d’antan au goût du jour Tendance ❘ Le carré antiquité, brocante, design-vintage est une nouveauté du salon Habitat Sud qui s’ouvre aujourd’hui à Pérols. C ’est un courant, une empreinte, un état d’esprit, une façon d’être. Qui se diffuse dans la mode, l’habillage, mais aussi dans la décoration intérieure. Le vintage contient dans ses sept lettres, surtout dans les trois dernières, les années passées. 1930. 1960. Les seventies. Et même la décennie 80. C’est un souffle, de la créativité, des couleurs, des objets cultes, des icônes adulées. Tout ce qui symbolise une époque révolue, douce en pensée. Cette tendance est dans l’air du temps et semble faite pour durer longtemps. Parce qu’en perpétuel mouvement. Revisitée. Détournée. « Le vintage est souvent associé à des objets colorés qui coupent avec la morosité. Avec l’effet crise, les budgets réduits, on se réapproprie ce qui est ancien, notamment les meubles », observe Christiane Danesi, présidente de l’association des antiquaires et brocanteurs de la région. Une part de l’enfance Avec son associée Camille Cattan, qui veille sur les dimanches de la brocante au Peyrou à Montpellier, Christiane a œuvré à la mise en place du carré antiquité-brocante et design vintage, nouveauté du salon régional Habitat Sud, qui ouvre ses portes aujourd’hui à Pé- rols dans l’Hérault. Quatorze exposants occupent cet espace. Dont Eugène Barricade, artiste issu du street-art, installé à Poulx dans le Gard. « Le vintage, c’est comme un retour en enfance, dans l’insouciance, dans les heureux souvenirs, les moments où l’on se sentait bien. » Lui en a fait un mode d’expression sur de vieux panneaux qui n’ont plus lieu d’être aux entrées des agglomérations ou aux abords des départementales. Eugène les récupère, y glisse les icônes générationnelles : pin-up des années 50-60, héros de comics, de dessins animés, de films cultes comme La Guerre des étoiles. Ça interpelle forcément le gamin qui dort dans chacun d’entre nous. La tendance vintage peut pousser certains à débourser de véritables fortunes. Comme le souligne Camille Cattan : « Plus la pièce est unique et rare, plus il faudra y mettre le prix. » Il suffira toutefois d’à peine des dizaines d’euros pour avoir une superbe affiche vintage de cinéma sur son mur. Le Gardois Christian Malbon en expose des milliers. Bardot, Schneider, Deneuve, Delon. Beaux. Jeunes. Figés dans les images du septième art des années 30 à 80. Le temps s’est arrêté. L’évasion, jamais. Motivé par un souci d’économie LE PROGRAMME « Cette part d’enfance, on la retrouve aussi en chinant dans les brocantes. Les trouvailles parlent, renvoient à de l’émotion, de l’affectif, une partie de nous-mêmes. Ça rassure », commente Christiane Danesi. Le rétro, l’ancien devenu incontournable dans l’art de l’habitat, est sorti du placard par souci d’économie : « A une époque, le style Louis Philippe n’était pas cher. On s’en servait pour meubler sa résidence secondaire, sa maison de famille. La demande est ensuite devenue si importante que sa cote est montée. » Jusqu’à dimanche Trois espaces vont meubler cette édition d’Habitat Sud, jusqu’au 30 mars au parc des expos à Pérols dans l’Hérault : le IN, consacré à la décoration, l’ameublement et l’équipement ; le OUT, décliné autour de l’aménagement extérieur, du jardin, de la piscine, etc ; l’ECO, dédié à l’éco-construction, les matériaux, le bois. Des ateliers et des pôles conseils seront proposés. De 10 h à 19 h, parc des expos à Pérols. Tarif : 6 € (4 € réduit). www.habitat-montpellier.com PATRICIA GUIPPONI [email protected] La maison, ce refuge, reflet de l’habitant Elle sonde l’âme. Se renseigne sur la personnalité, les besoins, les goûts de ceux qui vont investir les lieux, ou y sont déjà ancrés, avant d’amener sa patte. De créer une ambiance, un cocon dans les maisons qu’on lui a confiée. L’architecte d’intérieur Sophie Petit a longtemps travaillé avec la designer de renommée internationale Andrée Putman, avant de voler de ses propres ailes à Montpellier. « La maison, c’est un endroit personnel, un lieu où l’on doit évidemment se sentir chez soi. » C’est là que l’on passe la plupart de son temps quand l’on n’est pas au travail. Alors, il est primordial de s’y sentir à l’aise, en phase, « de pouvoir s’y ressourcer. La maison est le reflet de la manière d’être et de vivre. » Le logement est le poste de dépense prioritaire des Français. Juste après la famille. Elle devance le reste, c’est-à-dire l’épargne et les loisirs. La crise sociale et économique a même accentué ce besoin de se réapproprier son intérieur, perçu avant tout comme un lieu protecteur, convivial, face aux agressions quotidiennes. Il y a peu, la revue Psychologies magazine a interrogé les internautes sur leur définition de la maison. Sont revenus le plus souvent les termes de refuge, d’abri, de havre de paix, de lieu de repos. Le foyer est l’expression de soi. De ce fait, ce n’est pas pour rien que non content de meubler son intérieur en fonction de ses goûts, on y fait de plus en plus soi-même la décoration, les travaux de bricolage. Question de s’y retrouver en tant qu’individu et économiquement.