fiche kenya - Le Cirad en Afrique orientale et australe

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fiche kenya - Le Cirad en Afrique orientale et australe
MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET EUROPEENNES
AMBASSADE DE FRANCE AU KENYA
FICHE KENYA
I. Organisation de l’enseignement supérieur
a. Management de l’enseignement supérieur
Le Ministère de l'enseignement supérieur, de la science et de la technologie
Le Ministry of Higher Education, Science and Technology (MOHEST) supervise l’enseignement supérieur, tandis
que le Ministère de l’Education est responsable de l’éducation primaire, secondaire et de la formation des
enseignants.
Le mandat du MOHEST comprend l’élaboration d’une stratégie en science, technologie et innovation (STI) ; le
développement de la recherche ; les autorisations de recherche ; la coordination de l'enseignement technique.
Le ministère est organisé en une Direction des recherches pour le développement (DRD), une Direction de
l'enseignement technique (DTE), une Direction de l'Enseignement Supérieur (DHE) et un Conseil national pour
la science et la technologie (CNST).
Les priorités politiques sont les suivantes :
•
renforcer les STI nationales et leur compétitivité ;
•
améliorer la qualité, la pertinence, l’équité et l’accès à l'enseignement supérieur et technique ;
•
promouvoir l’élaboration des politiques et le développement national sur des bases fondées ;
•
encourager la participation du secteur privé dans les STI et l'enseignement technique ;
•
renforcer la capacité du système STI à répondre à la demande ;
•
utiliser efficacement les compétences et installations existantes ;
•
promouvoir l'excellence, la créativité, l'innovation et l'investissement dans les STI, l'enseignement
supérieur et l'enseignement technique.
La Commission de l'enseignement supérieur
La Commission de l'enseignement supérieur (Commission for higher education) a été créée en 1985 pour
superviser l'expansion et la qualité de l'enseignement universitaire et assurer son accessibilité, sa pertinence et
sa pérennité.
Ses fonctions essentielles sont :
•
planifier la création et le développement de l'enseignement supérieur et la formation ;
•
mobiliser des ressources pour l'enseignement supérieur et la formation ;
•
accréditer et inspecter régulièrement les universités ;
•
coordonner et réguler les admissions dans les universités ;
•
fournir de la documentation, des services d'information et de relations publiques pour l'enseignement
supérieur et la formation.
b. Les institutions d’enseignement technique
Le Kenya compte de nombreuses institutions d’enseignement technique qui offrent en 1 à 4 ans des certificats
et diplômes dans des disciplines variées, mais aucunement des Degrees réservés aux universités :
•
•
Ecoles nationales polytechniques ;
Tertiary Colleges : Ecoles de formation des enseignants et Ecoles de formation médicale ;
1
•
Institutions de formation technique et professionnelle (TIVET, Technical, Industrial, Vocational and
Entrepreneurship Training).
c. Les universités
Le paysage universitaire kenyan se compose de 7 universités publiques qui accueillent 70% des étudiants, de
27 universités privées reconnues par le gouvernement et de nombreuses universités privées non reconnues.
Les universités publiques
Les universités publiques sont établies sur acte du Parlement et bénéficient d’une large autonomie de gestion.
Elles accueillent traditionnellement les étudiants qui ont un grade B et plus au KCSE et qui de fait entrent dans
le programme d’aide gouvernemental qui paie leurs droits de formation et leur assurent un logement
universitaire. Il existe également un système de prêts étudiants du gouvernement accordé par le Higher
Education Loans Board (HELB) pour l’accès à l’enseignement supérieur (environ 450 € au niveau Bachelor,
1 380 € au niveau PhD, avec un taux d’emprunt de 4% sur 5 ans remboursable après diplomation).
Afin de répondre au flux toujours croissant de nouveaux étudiants alors que les finances publiques sont limitées,
les universités publiques ont ouvert des programmes parallèles qui accueillent les étudiants ayant un grade
inférieur à B (mais supérieur à C+) s’ils en ont les moyens financiers. Aujourd’hui, le nombre d’étudiants dans le
système parallèle est équivalent à celui dans le système classique. Cela génère des ressources significatives
utilisées pour retenir les enseignants-chercheurs de haut niveau dans le secteur public par une augmentation de
salaire et pour procéder à des investissements.
Par exemple sur la promotion 2007, 82 000 étudiants avaient un grade C+ et plus, mais seulement 30% ont
accédé à l’enseignement supérieur : 10 000 avec une bourse du gouvernement, 10 000 par le système parallèle
et 5 000 se sont inscrits dans une université privée. Faute de place dans les hébergements universitaires, les
étudiants sélectionnés par le programme d’aide gouvernemental doivent attendre un an voire deux pour entrer à
l’université publique.
La rapide augmentation de l’effectif estudiantin s’est accompagnée d’une disparité dans la qualité des
programmes et d’une certaine inadéquation avec les besoins du marché du travail. Pour atteindre les standards
internationaux, les universités publiques doivent investir dans le capital humain et les infrastructures, ainsi que
renforcer leurs capacités de recherche. La plupart affichent un objectif à moyen terme de 80% d’enseignants
titulaires d’un PhD alors qu’à ce jour, il est estimé que plus de la moitié n’ont qu’un Master.
Les universités publiques sont au nombre de 7 :
•
University of Nairobi (UoN) – Nairobi Centre, 1970,
•
Moi University (MU) – Eldoret, 1984,
•
Kenyatta University (KU) – Kahawa, Nairobi, 1985,
•
Egerton University (EU) – Njoro, Nakuru, 1987,
•
Jomo Kenyatta University of Agriculture and Technology (JKUAT) – Thika, 1994,
•
Maseno University (MSU) – Maseno, Kisumu, 2000,
•
Masinde Muliro University of Science and Technology (MMUST) – Kakamega, 2007.
Quinze Colleges d’universités publiques ont été établis en 2007 après vérification de leurs ressources
académiques par la Commission de l’enseignement supérieur :
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Kisii University College (EU),
•
Chuka University College (EU),
•
Kimathi University College of Technology (JKUAT),
•
Mombasa Polytechnic University College (JKUAT),
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Kenya Polytechnic University College (UoN),
•
Pwani University College (KU),
•
South Eastern University College (UoN),
•
Meru University College of Science and Technology (JKUAT),
•
Multi-Media University College of Kenya (JKUAT),
•
Kabianga University College (MU),
•
Narok University College (MU),
•
Bondo University College (MSU),
•
Laikipia University College (EU),
2
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•
Chepkoilel University College (MU),
Karatina University College (MU).,
Les universités privées
L’enseignement privé s’est rapidement développé ces 10 dernières années. Il accueille 30% des étudiants, pour
la plupart ceux ayant obtenu un grade inférieur à B au KCSE (mais au moins égal à C+) et relevant des classes
moyennes et supérieures.
Les universités privées sont soit pleinement accréditées par la Commission de l’enseignement supérieur, soit
elles opèrent avec une lettre d’autorisation temporaire ou avec un certificat d’enregistrement.
Toutes les universités privées au Kenya sont non lucratives et la plupart ont été créées par des organisations
religieuses. Initialement financées par leurs organisations et le gouvernement du Kenya, elles sont maintenant
largement autonomes. Elles tirent leurs revenus des frais de scolarité (variant de 1 000 à 3 000 € par an) mais
ont pour la plupart un programme social permettant un accès à des étudiants méritants défavorisés. De
nombreuses universités privées affichent une stratégie d’expansion impressionnante en usant de prêts à des
banques commerciales et en développant une politique offensive de fundraising auprès d’entreprises et de
particuliers.
Les 14 universités privées accréditées sont :
•
University of Eastern Africa, Baraton, 1991,
•
Catholic University of Eastern Africa, 1992,
•
Scott Theological College, 1992,
•
Daystar University, 1994,
•
United States International University, 1999,
•
Africa Nazarene University, 2002,
•
Kenya Methodist University, 2006,
•
St. Paul’s University, 2007,
•
Pan Africa Christian University, 2008,
•
Strathmore University, 2008,
•
Kabarak University, 2008,
•
Mount Kenya University, 2011,
•
Africa International University, 2011,
•
Kenya Highlands Evangelical University, 2011.
Il faut compléter cette catégorie par les quatre Colleges de la Catholic University of Eastern Africa (CUEA) :
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Hekima College,
•
Tangaza College,
•
Marist International College,
•
Regina Pacis University College.
Les 11 universités qui opèrent avec une autorisation temporaire tout en préparant le dossier d’accréditation
auprès de la Commission de l’enseignement supérieur sont :
•
Kiriri Women’s University of Science and Technology, 2002,
•
Aga Khan University, 2002,
•
Gretsa University, 2006,
•
Great Lakes University of Kisumu, 2006,
•
KCA University, 2007,
•
Presbyterian University of East Africa, 2007,
•
Adventist University of Africa, 2008,
•
Inoorero University, 2009,
•
The East African University, 2010,
•
Genco University, 2011,
•
Management University of Africa, 2011.
Les universités privées qui opèrent avec un certificat d’enregistrement sont celles qui préexistaient avant
l’établissement de la Commission de l’enseignement supérieur et qui n’ont pas achevé leur processus
d’accréditation :
•
Nairobi International School of Theology,
3
•
East Africa School of Theology.
II. Organisation des études et enseignements dispensés
a. Développement du système éducatif kenyan
À l'indépendance du Kenya en 1963, une commission a été créée pour changer le système éducatif. L’accent a
été mis sur la construction d’une identité nationale et l’unification des multiples ethnies au travers des matières
telles que l’histoire et l’éducation civique. Les initiatives populaires ont été encouragées et institutionnalisées par
les responsables de la jeune république qui a alors connu une scolarisation rapide et massive. L'école a ainsi
rempli un rôle fédérateur et structurant dans l'émergence de la nation kenyane.
En 1985, le système éducatif kenyan a quitté le modèle britannique 7-4-2-3 pour adopter le système 8-4-4. Cela
inclut 8 ans d’enseignement primaire, 4 ans d’enseignement secondaire et 4 ans d’enseignement universitaire.
Cependant, la plupart des écoles privées fonctionnent encore sur le système britannique et délivrent les
examens « O-level » et « A-level ». L’année académique est de janvier à novembre.
En 2003, l’éducation primaire est devenue gratuite, universelle et obligatoire. Le nombre d’enfants scolarisés a
augmenté très fortement sans que des moyens éducatifs n’aient été déployés en conséquence. A ce jour, les
infrastructures et ressources pédagogiques sont insuffisantes et les enseignants en sous-effectif. Le nombre
d’écoles primaires privées et payantes a augmenté.
La gratuité de l’éducation secondaire a été instituée en 2008 mais les parents doivent toujours supporter les
coûts de l’internat et des uniformes, ce qui en fait est très conséquent eu égard au budget moyen des ménages.
Aux côtés des écoles secondaires gouvernementales se sont développées des écoles communautaires et
privées.
L’enseignement supérieur fait face à des flux croissants de nouveaux diplômés de l’enseignement secondaire. Il
se compose de deux types d’établissements, les écoles supérieures et les universités, qui peuvent être de statut
public ou privé.
b. Structure du système éducatif 8-4-4
Education primaire
La durée du cycle est de 8 ans, de S1 à S8.
Les enfants entrent à 6 ans après avoir été en maternelle (kindergarden) et terminent à 14 ans. Le taux de
scolarisation était de 82% en 2009 (UNESCO) et tend vers 100% sans que la qualité ne puisse être garantie.
Le cycle est sanctionné par le certificat kenyan d’éducation primaire ou KCPE. La note moyenne est basée sur
la performance sur 5 matières : kiswahili, anglais, mathématiques, sciences et agriculture, études sociales.
Education secondaire
La durée du cycle est de 4 ans, de F1 à F4. La langue d’enseignement est l’anglais.
Les jeunes entrent à 14 ans et terminent à 18 ans. Le taux de scolarisation est de seulement 50% et même
inférieur pour les filles.
Le cycle est sanctionné par le certificat kenyan d’éducation secondaire ou KCSE qui prend en compte 7
matières : anglais, kiswahi, mathématiques, deux matières scientifiques (au choix parmi biologie, physique,
chimie), une matière en humanités (au choix entre histoire, géographie, religions), une matière technique ou
pratique (exemple : langue étrangère, agriculture, informatique, arts…).
Le système de notation du KCSE est le suivant :
Grade A
AB+
B
BPoints 12
11
10
9
8
C+
7
C
6
4
C5
D+
4
D
3
D2
E
1
Enseignement supérieur (tertiary education)
Seuls les étudiants ayant au moins un grade C+ au KCSE sont autorisés à s’inscrire dans les universités et
préparer un Degree. En 2010, seuls 27% des 357 488 candidats au KCSE ont obtenu un grade C+ et plus.
Le nombre total d’étudiants dans l’enseignement post-secondaire est de 200 000. Cela correspond à un taux
d’inscription de 3,5% (contre 5% en moyenne en Afrique sub-saharienne). Par ailleurs, 40 000 étudiants partent
étudier à l’étranger, pour la moitié en Ouganda. Le gouvernement cible pour 2015 un taux de scolarisation dans
l’enseignement supérieur de 10%, soit 450 000 étudiants.
L’enseignement universitaire compte 4 années d’études pour le premier niveau avec le Bachelor Degree with
Honours. Le diplôme Vétérinaire nécessite 5 ans après le KCSE, ceux d’Architecture et de Médecine 6 ans.
Le second niveau universitaire est le Master Degree. Sa durée varie entre 1 an ½ et 3 ans selon les spécialités.
Le troisième niveau est le PhD dont la durée moyenne est d’au moins 3 ans.
L’enseignement technique et professionnel offre des formations plus ou moins longues dans des secteurs
diversifiés.
Les Ecoles polytechniques délivrent des Certificates (formations de 6 mois à 2 ans), Diplomas (18 mois à 3 ans),
Higher Diplomas (2 à 4 ans) et Bachelors (4 ans).
Les Tertiary Colleges (formation médicale et en enseignement) délivrent des certificats en 2 ans et des diplômes
en 3 ans.
Les institutions de formation technique et professionnelle TIVET offrent des cours de 2 à 4 ans.
5
c. Enseignements dispensés dans les universités publiques
University of Nairobi
L’histoire de la University of Nairobi commence en 1956 avec la création du Royal Technical College qui devient
le second University College en Afrique de l’Est en 1961. En 1964, il fait partie de la Federal University of East
Africa et devient en 1970 la première université nationale du Kenya. Etant donné son expansion rapide et les
complexités administratives, l’université a été restructurée en 1983 aboutissant à la formation de 6 Colleges.
Plus grande université du pays, elle compte en 2011 environ 50 000 étudiants, dont 12 000 en Master et PhD.
L’université n’offre pas moins de 50 PhD différents et compte 110 Professeurs (sur 1500 enseignants), mais
seulement 26 doctorants ont été diplômés en 2010.
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Faculty of Agriculture,
Faculty of Veterinary Medicine,
Faculty of Arts,
School of Mathematics,
School of Physical Sciences,
School of Biological Sciences,
School of the Built Environment,
School of Engineering,
School of Computing and Informatics,
School of Medicine,
School of Pharmacy,
School of Dental sciences,
School of Nursing Sciences,
School of the Arts and Design,
School of Law,
School of Business,
School of Economics,
School of Journalism,
School of Continuing and Distance Education,
School of Education,
Centre for Biotechnology and Bioinformatics,
Institute of Tropical and Infectious Diseases,
Institute of Diplomacy and International Studies,
Institute for Development Studies,
Institute of Nuclear Science and Technology,
Institute of Anthropology, Gender and African Studies,
Population Studies and Research Institute.
Moi University
La Moi University, dont le campus principal est à Eldoret au nord-ouest du pays, est devenue la deuxième
université publique du pays en 1984. Initialement dédiée aux sciences et technologies, elle s’est
progressivement diversifiée. Elle compte 4 Colleges et 13 campus. Elle accueille aujourd’hui 23 000 étudiants,
dont 3 000 en Master et PhD. L’université offre 44 PhD différents et compte 49 Professeurs (sur 900
enseignants).
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School of Sciences,
School of Agriculture and Biotechnology,
School of Environmental Studies,
School of Natural Resource Management,
School of Engineering,
School of Medicine,
School of Public Health,
School of Education,
School of Human Resources and Development,
School of Information Sciences,
School of Art and Social Sciences,
6
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School of Business and Economics,
School of Law.
Kenyatta University
Le Kenyatta College a été établi en 1965 et est devenu en 1970 un College constitutif de la University of Nairobi.
L’offre des programmes s’est progressivement étendue et le statut d’université est obtenu en 1985. Kenyatta
University se compose de sept campus, son principal se situant à environ 20 kilomètres du centre de Nairobi. En
2011, Kenyatta University compte plus de 27 000 étudiants, dont 4 000 en Master et PhD. L’université offre 21
PhD différents et compte 29 Professeurs (sur 750 enseignants), mais seulement 22 doctorants ont été diplômés
en 2010.
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School of Agriculture and Enterprise Development,
School of Pure and Applied Sciences,
School of Environmental Studies,
School of Engineering,
School of Health Sciences,
School of Applied Human Sciences,
School of Business,
School of Economics,
School of Education,
School of Humanities and Social Sciences,
School of Law,
School of Visual and Performing Arts,
School of Hospitality & Tourism.
Egerton University
Egerton Farm School a été fondée en 1939 pour préparer de jeunes européens à des carrières dans le domaine
agricole. En 1955, elle devient Egerton Agricultural College et ouvre ses portes à des étudiants kenyans et
d’Afrique de l’Est. Elle accède au statut d’université en 1987. Elle compte 2 Colleges et 3 campus (dont le
principal situé à 180 km à l’ouest de Nairobi) qui accueillent 15 000 étudiants. L’université offre 18 PhD
différents et compte 11 Professeurs (sur 600 enseignants).
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Faculty of Science,
Faculty of Environment,
Faculty of Agriculture,
Faculty of Engineering and Technology,
Faculty of Health Sciences,
Faculty of Arts and Social Sciences,
Faculty of Education,
Faculty of Commerce.
Jomo Kenyatta University of Agriculture and Technology
Jomo Kenyatta College of Agriculture and Technology a été fondé en 1978 puis est devenu un College
constitutif de la Kenyatta University en 1988. Il est reconnu comme une université autonome spécialisée dans
l’agriculture, les technologies et les sciences en 1994. Jomo Kenyatta University of Agriculture and Technology
compte 3 campus (dont le principal situé à 36 km du centre de Nairobi), 6 centres et 6 Colleges. Elle accueille
16 000 étudiants, offre 32 PhD différents et compte 11 Professeurs.
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Faculty of Science,
Faculty of Agriculture,
College of Engineering & Technology,
School of Human Resource Development (SHRD),
School of Architecture and Building Sciences (SABS),
Institute of Computer Science and Information Technology (ICSIT),
Institute of Tropical Medicine and Infectious Diseases (ITROMID),
Institute of Energy and Environmental Technology (IEET),
Institute of Biotechnology Research.
7
Maseno University
Maseno University College a été fondé en 1990 comme College constitutif de la Moi University. Il est reconnu
comme une université autonome en 2000. Deux campus se jouxtant sont situés à 25 kilomètres de Kisumu, la
ème
3
ville du pays située à l’Ouest. Maseno University dispose également d’un campus en centre ville et d’un
hôtel-restaurant. L’université offre des enseignements dans les sciences sociales et de l’éducation, et en
sciences biologiques à environ 6 000 étudiants, dont 500 en Master et PhD. Elle offre 32 PhD différents et
compte 17 Professeurs (sur 400 enseignants).
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Faculty of Science,
Faculty of Arts and Social Sciences,
Faculty of Education,
School of Environment and Earth Science,
School of Development and Strategic Studies,
School of Public Health and Community Development,
School of Medicine,
Institute of Advanced Technology (IAT),
Regional Institute of Business Management.
Masinde Muliro University of Science and Technology
Le Western College of Arts and Applied Sciences a été fondé en 1972 et devient un College constitutif de Moi
University en 2002. Le statut d’université est acquis en 2007. La Masinde Muliro University of Science and
Technology compte 5 campus dont le principal qui est situé à 70 km au nord de Kisumu. L’université offre des
enseignements dans les sciences sociales et de l’éducation, en sciences fondamentales et en sciences de
l’ingénieur à environ 7 000 étudiants. Elle offre 18 PhD différents et compte 11 Professeurs (sur 400
enseignants).
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Faculty of Science,
Faculty of Engineering,
Faculty of Education and Social Sciences,
School of Health Sciences,
School of Open Learning and Continuing Education,
Centre for Disaster Management and Humanitarian Assistance.
III. Principaux atouts du système d’enseignement supérieur
a. Assurance qualité des universités et des formations
La Commission de l'enseignement supérieur (Commission for higher education) est une agence nationale dotée
de procédures bien établies qui accrédite les universités privées et valide les programmes académiques quel
que soit leur niveau et le statut de l’institution d’enseignement. L’accréditation des universités se fait sur des
critères d’excellence touchant l’infrastructure, la structure de gouvernance, les ressources humaines, les
services documentaires, les ressources financières et les programmes académiques proposés. Ce dispositif
garantit ainsi la qualité de l'enseignement supérieur dans le pays.
En outre, la plupart des universités ont mis en place des mécanismes d’assurance de qualité de leur
enseignement et activités de recherche. Les plans stratégiques incluent de façon détaillée des indicateurs
d’objectifs dans l’enseignement, la recherche et l’administration.
b. Expansion des universités autonomes
Les universités publiques jouissent d’une large autonomie de gestion. Elles se développent selon le modèle
entrepreneurial et complètent les subventions de l’Etat par les recettes issues des frais d’inscriptions élevés, par
les bénéfices d’une politique de fundraising offensive dirigée vers les entreprises et les particuliers (prenant
appui notamment sur leurs réseaux d’anciens ou Alumni) ainsi que par des activités de prestation de services,
de location de locaux, de gestion d’hôtels, etc.
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Les universités publiques ont toutes un plan stratégique ambitieux, en phase avec la Vison 2030 du
gouvernement kenyan qui cible une augmentation annuelle des effectifs de 10% voir plus. Il est projeté qu’en
2015, ce soient 180 000 étudiants qui cherchent à intégrer l’enseignement supérieur mais sans investissement,
100 000 en seraient exclus. Les universités publiques augmentent d’une part leur capacité d’accueil par la
construction de bâtiments pour des classes, des services communs et des logements universitaires et d’autre
part, leur capacité d’encadrement par un programme d’appui à la formation doctorale pour leur personnel et de
recrutement de leurs anciens étudiants titulaires d’un Master.
Les universités privées sont également en plein développement d’infrastructures (qu’elles financent également
avec des prêts bancaires), d’offre de formation et de renforcement des capacités.
c. Plan de développement des ressources humaines
Compte tenu de la prévision de croissance des effectifs dans l’enseignement supérieur, les universités
incluent dans leur plan stratégique de développement un programme ambitieux de renforcement des capacités
de leur personnel enseignant-chercheur.
Tandis qu’il est estimé que moins de 50% des enseignants du supérieur ont un PhD (avec certes des
disparités selon les universités et les disciplines), l’objectif affiché est généralement d’atteindre 80% de titulaires
de PhD d’ici 2015.
Les universités financent quelques bourses doctorales mais s’attachent surtout à identifier des sponsors
internationaux, autorisent sans difficulté des congés pour formation avec maintien du salaire et accordent des
décharges d’heures d’enseignement. La plupart des PhD se font en alternance entre le Kenya et le pays dont la
coopération fournit la bourse, même si dans certains cas le doctorat se fait intégralement dans l’université
d’accueil à l’étranger.
d. Sélection à l’entrée de l’université
Seuls les étudiants ayant acquis le grade C+ (58% des points) au certificat kenyan d’éducation secondaire
(KCSE) sont autorisés à s’inscrire en université.
Dans les faits, compte tenu des contraintes financières pesant sur les ménages et des frais d’inscription
universitaires élevés, la moitié de l’effectif est constitué d’étudiants boursiers du gouvernement ayant atteint au
moins le grade B (>75% des points).
L’accès à l’enseignement supérieur public, qui représente 70% du secteur, relève donc d’un système élitiste.
IV. Coopérations existantes avec les établissements d’enseignement supérieur
a. français
Les coopérations entre les établissements supérieurs français et kenyans sont nombreuses et concernent
essentiellement la formation du personnel enseignant kenyan au travers de thèses de toutes disciplines menées
en co-encadrement et financées par l’Ambassade en ce qui concerne les séjours en France.
ème
rang des pays d'accueil après les EtatsEn 2008, en attirant 133 étudiants kenyans, la France se place au 9
Unis, le Royaume-Uni, l’Australie, le Canada, la Russie, la Finlande, la Malaisie et l’Allemagne. Cette même
année, 27 kenyans avaient bénéficié d’une bourse du gouvernement français pour des études en France au
niveau Master et Doctorat.
Par ailleurs, un projet FSP de promotion du français est en cours depuis 2009 au Kenya. L’une des
composantes du projet cible les universités ayant un département de français et renforce de fait notre
coopération bilatérale.
Enfin, quelques accords inter-universitaires et inter-institutionnels (Memorandum of understanding) élargissent la
coopération à l’échange d’étudiants et d’enseignants, à l’appui à des formations Master au Kenya et à la
conduite de programmes de recherche conjoints. Ce dernier volet est facilité par la présence de trois
organismes de recherche français à compétence régionale basés à Nairobi : le Centre de Coopération
Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD), l’Institut Français de Recherche en
9
Afrique (IFRA) et l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD). Les chercheurs expatriés établissent
eux-mêmes des collaborations de proximité ou promeuvent des partenariats avec des collègues en France.
University of Nairobi
Des bourses ont été attribuées par l’Ambassade de France à des enseignants de la « University of Nairobi »
pour effectuer leur doctorat dans diverses disciplines : mathématiques, sciences humaines, sciences politiques,
langues et littératures.
Les universités d’inscription sont les suivantes : Université de Bordeaux 3, Université de Metz, Université de
Paris 6, Université de Paris 3, Université de Besançon, Université de Nice Sophia-Antipolis. Plusieurs accords
institutionnels de cotutelle de thèse ont été établis.
Depuis 2007, la University of Nairobi travaille sur de nombreux projets de recherche en collaboration avec les
organismes de recherche français : avec l’IFRA sur des thématiques de gouvernance et de politique, avec l’IRD
en biomathématiques et environnement, et avec le CIRAD en agronomie.
Elle a également bénéficié d’un appui en termes de renforcement des capacités au travers des projets FSP
mobilisateurs CORUS et MAWARI auxquels elle a été intégrée.
Dans le cadre du FSP français, l’université a été dotée en 2011 d’un centre de ressources pour le français.
Typiquement un centre de ressources pour le français comprend dix postes informatiques, une imprimante, un
téléviseur écran plan, un an d’abonnement DSTV complétés par des ressources didactiques et pédagogiques
(livres, DVD). La University of Nairobi a accueilli plusieurs stages en français langue étrangère. Quelques
enseignants ont bénéficié de formations.
Moi University
Des bourses ont été attribuées par l’Ambassade de France à des enseignants de la Moi University pour
effectuer leur doctorat dans diverses disciplines : langues et littératures, anthropologie, géochimie
environnementale, génie des procédés.
Les universités d’inscription sont les suivantes : Université de Lyon 2, Université de Nancy 1, Université de
Nancy 2, Université de Pau et des Pays de l'Adour, Université de Toulouse 3.
La Moi University a signé des accords cadres de coopération avec l’Université de Lyon 2, active dans le
domaine du tourisme, et avec l’Université de Nancy 2.
Depuis 2007, l’université travaille sur de nombreux projets de recherche en collaboration avec les organismes
de recherche français : avec l’IFRA sur des thématiques de politique et linguistique et avec le CIRAD en
environnement et sécurité alimentaire.
Dans le cadre du FSP français, elle a été dotée en 2010 d’un centre de ressources pour le français.
Kenyatta University
Des bourses ont été attribuées par l’Ambassade de France à des enseignants de Kenyatta University pour
effectuer leur doctorat en langues et littératures et en sciences humaines et sociales.
Les universités d’inscription sont les suivantes : Université de Pau et des pays de l’Adour, Université de Paris 3,
Université de Lyon 2, Université de Toulouse 2, Université de Besançon, Université de Bordeaux 3.
Depuis 2004, Kenyatta University travaille sur de nombreux projets de recherche en collaboration avec les
organismes de recherche français : avec l’IFRA en gouvernance et linguistique, avec l’IRD sur des
problématiques et sociales et environnementales, en biomathématiques et environnement, et avec le CIRAD en
environnement.
L’université a signé un accord cadre de coopération avec l’Université de Grenoble pour le français langue
étrangère. Elle a également bénéficié d’un appui en termes de renforcement des capacités au travers du projet
FSP français qui a soutenu la mise en place d’un Master français langue étrangère effectif depuis 2010. En
outre, un centre de ressources pour le français a été installé en 2009. Kenyatta University est devenue membre
du réseau de l’Agence Universitaire de la Francophonie en 2011.
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Egerton University
Aucune formation PhD d’enseignant d’Egerton University n’a encore été soutenue par l’Ambassade de France.
Egerton University travaille sur quelques projets en collaboration avec les instituts de recherche français : avec
l’IFRA sur une étude des sociétés, avec l’IRD en environnement et avec le CIRAD en sécurité alimentaire.
En outre, elle a signé en 2010 un accord cadre de coopération avec l’Université de Paris 6 pour promouvoir les
échanges d’enseignants et d’étudiants, dans l’élan des fouilles archéologiques françaises menées dans la
région et dont le terrain doit devenir un chantier école en géologie.
Jomo Kenyatta University of Agriculture and Technology
Des bourses ont été attribuées par l’Ambassade de France à des enseignants de Jomo Kenyatta University of
Agriculture and Technology pour effectuer leur doctorat en informatique et sciences humaines.
Les universités d’inscription sont l’Université de Clermont Ferrand 2 et l’Université de Paris 6.
Depuis 2008, l’université est en partenariat avec l’IFRA pour des travaux de recherche et de consultance. Un
programme de recherche sur l’environnement est en cours avec l’IRD.
Maseno University
Des bourses ont été attribuées par l’Ambassade de France à des enseignants de la Maseno University pour
effectuer leur doctorat en langues et littératures.
Les universités d’inscription sont l’Université de Limoges et l’Université de Pau et des Pays de l'Adour.
Maseno University travaille en collaboration avec l’IFRA sur un programme de recherche en sciences politiques.
Dans le cadre du FSP français, l’université va être prochainement dotée d’un centre de ressources pour le
français. Elle a accueilli plusieurs stages en français langue étrangère. Quelques enseignants ont bénéficié de
formations.
Masinde Muliro University of Science and Technology
Une bourse a été attribuée par l’Ambassade de France à un enseignant en français langue étrangère pour
effectuer son Master2 puis doctorat à l’Université de Rouen.
L’université n’entretient pas encore de collaboration de recherche avec des institutions françaises.
Dans le cadre du FSP français, un centre de ressources pour le français a été créé en 2010.
IV. Coopérations existantes avec les établissements d’enseignement supérieur
b. d’autres pays, notamment européens
Les universités kenyanes entretiennent des réseaux de coopération internationale étendus avec des universités
du monde entier, particulièrement aux Etats-Unis, Grande Bretagne, Canada mais aussi en Europe (Pays-Bas,
Suède, Allemagne, Belgique, Italie) et de plus en plus avec l’Inde et la Chine.
V. Orientation à donner à la coopération universitaire franco-kenyane
•
Démultiplier les actions de promotion de l’enseignement supérieur français au Kenya tout au long de
l’année afin d’augmenter le nombre d’étudiants kenyans choisissant la France pour leur poursuite d’études ;
•
Poursuivre la promotion de l’enseignement du français langue étrangère et de son usage en tant que
langue de communication ;
•
Améliorer la visibilité du dispositif de bourses doctorales en cotutelle qui répond de façon tout à fait
adéquate au programme des universités de développement de leur personnel enseignant-chercheur ;
•
Promouvoir l’encadrement de Masters et de Doctorats au sein des programmes de recherche en
partenariat menés par les instituts de recherche français basés au Kenya (IFRA, IRD, CIRAD) ;
•
Accompagner la signature de nouveaux accords inter-universitaires ;
•
Renforcer l’association des anciens étudiants kenyans en France.
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VI. Contacts utiles
Ministry of Education
http://www.education.go.ke
Ministry of Higher Education, Science and Technology
http://www.scienceandtechnology.go.ke
Commission for Higher Education
http://www.che.or.ke
The Inter-University Council for East Africa
http://www.iucea.org
Association of African Universities
http://www.aau.org
The Association of Commonwealth Universities
http://www.acu.ac.uk/institutions/search?code=KE&member_search.x=49&member_search.y=12
Agence Universitaire de la Francophonie
http://www.auf.org/l-auf/nos-membres
University of Nairobi
http://www.uonbi.ac.ke
Vice-Chancellor Prof. G.A.O. Magoha, Email : [email protected]
Moi University
http://www.muk.ac.ke
Vice-Chancellor Prof. Richard. K. Mibey, Email : [email protected]
Kenyatta University
http://www.ku.ac.ke
Vice-Chancellor Prof. Reuben Muasya, Email : [email protected]
Egerton University
http://www.jkuat.ac.ke
Vice Chancellor Prof. J. K. Tuitoek, Email : [email protected]
Jomo Kenyatta University of Agriculture and Technology
http://www.jkuat.ac.ke
Vice Chancellor Prof. Mabel O. Imbuga, Email : [email protected]
Maseno University (MSU)
http://www.maseno.ac.ke
Vice Chancellor Prof. Frederick Onyango, Email : [email protected]
Masinde Muliro University of Science and Technology
http://www.mmust.ac.ke
Vice Chancellor Prof. B. C. C. Wangila, Email : [email protected]
Kenya Polytechnic University College
http://www.kenyapolytechnic.ac.ke
Mombasa Polytechnic University College
http://www.mombasapoly.ac.ke
Eldoret Polytechnic
http://www.eldoretpolytechnic.ac.ke
Catholic University of Eastern Africa
http://www.cuea.edu
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Strathmore University
http://www.strathmore.edu
United States International University
http://www.usiu.ac.ke
Mise à jour: 29 septembre 2011
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