Condamnation de michael Youn

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Condamnation de michael Youn
Rébellion contre des policiers : Michaël Youn
coupable mais dispensé de peine
PARIS, 21 mars 2011 (AFP) - Michaël Youn a été jugé coupable, lundi, par
le tribunal correctionnel de Paris d'avoir insulté et brutalisé deux
policiers, mais a été dispensé de peine.
Son avocat Me Marc-Henri Debusschere a qualifié la décision de
"satisfaisante".
Le parquet avait requis six mois de prison avec sursis et 2.000 euros
d'amende contre le comédien.
Le 6 septembre 2010, Michaël Youn avait été interpellé par des policiers
alors qu'il faisait demi-tour avec son scooter en bas de chez lui, dans une
rue à sens unique du XVIIIe arrondissement de la capitale.
Une altercation avait alors éclaté entre l'humoriste et deux policiers.
Il les avait insultés, et alors qu'ils procédaient à son interpellation, il
s'était comporté avec véhémence, allant jusqu'à frapper les gardiens de la
paix.
L'altercation avait valu un jour d'incapacité totale de travail (ITT)
aux fonctionnaires de police et deux jours à M. Youn.
"La décence aurait voulu que je reste calme, mais je me suis énervé et
je le regrette", avait déclaré à l'audience du 7 mars Michaël Youn, qui a
depuis indemnisé les policiers.
"Non seulement je reconnais les faits, mais je m'excuse vis-à-vis des
fonctionnaires de police qui se sont sentis agressés par mes insultes et
mon comportement", avait ajouté l'ancien animateur vedette du Morning Live
de M6.
Il avait toutefois regretté qu'un des policiers se soit montré
"particulièrement zélé" et lui ait "parlé avec beaucoup de condescendance".
"J'étais turbulent, oui, mais je me suis laissé interpeller", s'était-il
encore défendu lorsque la présidente Nathalie Dutartre lui reprochait des
faits de rébellion : "Dans la voiture, j'étais étranglé par le
fonctionnaire de police et le visage écrasé contre la vitre !"
Mais surtout, avait-il dit, "ce jour-là, je crois qu'on s'est un peu
tous emportés (...) C'était plus de l'énervement que de la provocation. Et
je sais ce que c'est la provocation, j'en ai fait mon métier...".
Alliance (second syndicat de gardiens de la paix), dans un communiqué, a
déclaré lundi qu'il "ne peut que s'étonner de cette décision".
"Face aux agressions à l'encontre des policiers, il ne peut y avoir
qu'une seule réponse: l'application de la loi", ajoute-t-il. "Chaque
citoyen devrait être soumis aux mêmes règles et il nous paraît
insupportable de constater des règles différentes en fonction de son statut
social", dit le syndicat.