La pince - Vitorge

Page 1/5 - La pince : 3ème séance : Est-ce une pince ? Manipulation de pinces.
Pierre Vitorge (AS) et Marie Bouvaist (PE) – EM du Département (75018)
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Utiliser, fabriquer, manipuler des objets : La pince
Adapté à une classe de moyenne section d'école maternelle.
3ème séance : Est-ce une pince ? Manipulation de pinces.
Prévision :
Environ 40 minutes (sans compter le rappel de la séance précédente).
« Qu'est-ce que c'est ? »
- Installer les 4 groupes à une table : leur
4 Paniers avec au moins 6 ou 7
donner un panier avec une sélection de
pinces différentes (coupante, à
pinces de formes et d'usages variés.
épiler, à spaghetti, à sucre, à
Les observer, les manipuler, proposer des escargot, à cheveux, à papier, de
d'hypothèses sur leurs utilisations.
bricolage, de crabe, casse-noix…)
- Collectif. « A quoi servent ces objets ? »
Noter au tableau, expliciter éventuellement
leur usage par démonstration ou avec une
photo.
10'
10'
- Groupes. Qu'est-ce que ces objets ont de
commun (pareil) ? Comment sont-ils faits ?
Font-ils partie de la famille des pinces ?
Si oui, comment le voit-on ?
photos avec utilisation de certains
objets
10'
- Collectif. Lister ce que tous ces objets ont
de commun.
Remarquer l’emplacement du pivot, la
présence ou non de ressort.
Feuille A3 + feutres
10'
Les élèves savent maintenant qu'une pince à linge est constituée de trois éléments
(mâchoire, bras, pivot). L'objectif de cette séance est alors de leur faire reconnaitre que
ces trois éléments se retrouvent sur tous les autres types de pinces. Ceci amène à
préciser le vocabulaire et la définition (de la pince), à mieux assimiler ce vocabulaire et
cette définition en passant du cas unique (la pince à linge) à d'autres types de pinces.
On s'attend naturellement à ce que les élèves (de cet age) commencent par observer les
pinces sous toutes les coutures, Ainsi, les adultes laissent faire les élèves, au moins au
début (et les surveillent attentivement).
Réalisation et commentaires :
19 élèves étaient répartis en trois groupes, chacun encadré par un adulte.
Rappel de la séance précédente.
Les élèves donnent le mode d'emploi d'une pince à linge et progressivement formulent
des phrases complètes (dans ce texte, les expressions entre parenthèses et en italique,
sont celles des élèves)
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Que fallait-il expliquer la dernière fois ?
"Comment on accroche la pince à un fil"
"Comment on se sert d'une pince à linge."
"On pince de l'autre coté."
Comment avons nous appelé ces cotés ?
"Les bras et la bouche"
"Il faut appuyer au bout des bras"
"Tu appuies longtemps, ça ouvre la bouche"
Et ensuite, je fais quoi ?
"Tu prends un habit"
"En fait, tu le mets sur un fil"
"Tu mets l'habit dans la bouche de la pince en même temps que le fil".
Lors de la séance précédente, les élèves devaient dessiner un mode d'emploi : une pince
à linge comportant au moins les éléments nécessaires pour comprendre comment s'en
servir. Un élève -ensuite imité par tout son groupe- avait posé sa pince à linge sur sa
feuille et avait dessiné la pince en en suivant le contour. La maitresse le refait au tableau.
De dessus, on voit mal que la pince à linge s'ouvre.
La maitresse tourne la pince puis dessine son contour en s'appuyant dessus :
"On voit les deux bras"
Là on voit mieux. Le dessin permet-il de bien voir que c'est une pince à linge ?
"On voit mal".
"On ne voit pas le crochet".
"On ne voit pas la bouche"
On peut rajouter (sur le contour initialement dessiné) ressort et mâchoire.
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C'est plus facile de dessiner le contour, si on démonte la pince à linge, ce à quoi n'avait
pensé aucun élève.
A quoi sert le crochet ?
"A la tendre" "non la tenir"
Remarque : une idée inexplorée vers la schématisation
ce rappel de la séance précédente attire l'attention des élèves sur une initiative de l'un
d'eux (suivre avec son crayon, le contour de sa pince à linge pour la dessiner) que nous
n'avions pas anticipé. On leur donne alors une seule idée supplémentaire : démonter la
pince à linge (même si la maitresse n'en n'avait pas parlé). On pourrait à partir de là, leur
proposer de dessiner une notice de remontage (de la pince à linge). C'est sans doute plus
concret que de leur demander d'imaginer, mais pas prévu au départ
Consignes pour cette troisième séance
Les élèves vont être divisés en trois groupes, chacun ayant un panier contenant diverses
pinces (les compositions de tous les paniers sont sensiblement les mêmes).
La maitresse montre chaque pince d'un panier, une à une, demande brièvement aux
élèves ce que c'est, après leur avoir dit qu'ils vont devoir les regarder, les prendre, les
manipuler.
Ils sont impatients de les prendre, mais la maitresse montre alors des images de ces
pinces où on se rend compte comment les utiliser. Les élèves reconnaissent sur les
images :
"pince à escargot"
"pince à café" ... "non, à thé"
"pour enlever les poils" ... "pince à poils" non, pince à épiler
"c'est pour la salade" ... en principe c'est pour les pâtes, c'est une pince à spaghetti "mais
à la cantine on sert la salade avec" oui, ça peut aussi servir pour la salade
"c'est pour mettre dans les cheveux" "une barrette" une pince à cheveux
"c'est pour attraper la moutarde" non c'est une pince à cornichons
"c'est pour enlever les vis" non les clous, ce sont des tenailles
"c'est pour visser" une pince multiprise
"coupe-ongle"
Mise en œuvre des consignes
Les élèves ont bien compris que ce sont des pinces et ont souvent une idée assez juste
de leurs utilisations (possibles, sinon de leurs destinations premières). Pourtant, si on leur
demande de saisir un objet avec une pince de leur choix (ce qui sera fait lors d'une
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prochaine séance), ils ne choisirons pas toujours la pince la mieux adaptée : ils vont
souvent prendre la pince qui leur plait sans trop se poser la question si c'est la mieux
adaptée à l'objectif (saisir un objet donné). Si on leur fait remarquer, ils choisissent alors
souvent la (ou une) pince mieux adaptée. Ceci illustre une certaine précipitation de
beaucoup d'élèves, mais aussi qu'il ne suffit pas de donner une consigne au début
(d'abord choisir une pince adaptée), il faut la répéter à presque toutes les étapes : les
élèves, même s'ils comprennent les consignes ne réalisent pas forcément quand c'est le
moment de les mettre en œuvre ; en revanche, une fois qu'ils ont manipulé, ils ont
généralement bien mieux assimilé (ces consignes).
Matériel et vocabulaire
Nous nous étions donc concertés pour rassembler des pinces (en 3 exemplaires)
correspondant aux images en question pour cette (3 ème) séance et 5ème. Le choix des
pinces s'est fait selon les critères suivants :
-des pinces dont les bras ne se croisent pas (pince à linge, pince à cornichon) et d'autres
où ils se croisent (outil classique, tenailles...)
-des pinces dont le bras et la pince sont de part et d'autre du pivot (pince à linge...) ou du
même coté (pince à cornichon, pince à épiler...)
-des pinces avec ressort la maintenant fermée (pince à linge, clips...), ouverte (pince à
ongle...) ou sans ressort (la plupart des pinces)
-des pinces coupantes (tenailles, pince à ongle)
Le choix des pinces s'est fait en relation avec le vocabulaire (introduit pas les élèves ou
les adultes) et en relation avec la compréhension que les élèves avaient de ce qu'est une
pince. Ainsi nous avons évité les pièges, comme par exemple proposer des objets qui
n'étaient pas des pinces, ou dont le classement en tant que pince pouvait poser problème.
Nous nous étions mis d'accord de considérer comme pince notamment les objet dont le
nom comporte le mot pince (par exemple pince-coupante, pourtant ça coupe, ça ne
pince pas ou pas longtemps)
et si la question venait, de ne pas considérer une paire de ciseaux comme une pince (ça
cisaille), mais dire que ça ressemble puisque ça se tient comme certaines pinces, que ça
correspond à la définition que nous donnons d'une pince (voir juste ci-dessous) et que
c'est articulé pratiquement de la même façon que certaines pinces... le problème ne s'est
pas posé (aucun élève n'a pensé à faire le rapprochement avec la paire de ciseaux à cette
séance ni aux quelques suivantes).
Nous avons pris pour définition d'une pince : instrument composé de deux leviers
articulés servant à saisir (souvent avec force) divers objets. Nous employons peu ce
terme, car nous n'explicitons pas la notion de levier (ce qui justifierait sans doute d'y
consacrer tout une séquence), même si nous cherchons souvent à faire remarquer qu'on
a le plus de force quand on tient la pince par les extrémités de ses bras.
Nous nommons les deux extrémités de chaque levier :
bras
mâchoires (le mot bouche est d'abord venu spontanément)
ainsi que l'attache des deux leviers :
le pivot (le mot accroche est venu spontanément).
Les élèves ont compris cette définition et ce vocabulaire. Ils ont bien admis qu'il fallait
identifier ces trois éléments (mâchoires, bras et pivot) pour vérifier qu'on a affaire à une
pince, savoir comment la saisir pour faire fonctionner sa mâchoire. Ils ont trouvé par eux
même que
"ça tourne là où c'est attaché",
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voulant dire en fait que les deux morceaux de la pince à linge tournent autour du pivot (ou
articulation) qui lui, est fixe (même si spontanément ils disent littéralement le contraire).
Manipulation de pinces
Les élèves se précipitent pour prendre une pince
Les élèves observent et manipulent les pinces, souvent en la prenant à deux mains par les
manches pour les faire pivoter autour de l'articulation. Chacun est calme, absorbé par sa
tâche ; inutile d'imaginer arriver à les distraire de cette occupation. Nous les laissons faire.
Une fois la curiosité rassasiée, certains manipulent correctement la pince d'une main,
particulièrement pour les pinces connues (coupe-ongle, pince à cheveux). Le
fonctionnement de la pince à sucre intrigue.