Verdun : un cours - Ville de Bourg-en
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Verdun : un cours - Ville de Bourg-en
BOURG STORY Le cours de Verdun, les places Bernard et Carriat composent un ensemble où le XIXe siècle a laissé son empreinte. Ici, la façade du théâtre œuvre de l’architecte Tony Ferret. Verdun : un cours au long cours LA CRÉATION DU COURS DE VERDUN EST LA RÉSULTANTE DE MULTIPLES OPÉRATIONS DE CONSTRUCTION ET D’AMÉNAGEMENT ÉCHELONNÉES space résultat", le cours de Verdun et DANS L’HISTOIRE ses zones périphériques ont évolué dans le temps. Au XV siècle, ces étendues QUI CONNURENT champêtres étaient hors des enceintes de la ville. LEUR APOTHÉOSE Puis Bourg a grandi et poussé plus loin son corset ENTRE 1830 ET 1900. “E 26 Construite en 1879 la fontaine de la place Bernard est restée longtemps à sec avant de redevenir un havre de fraîcheur apprécié. NOUVELLE ÈRE… Depuis des décennies, le cours de Verdun concilie tant bien que mal de multiples fonctions (commerciale, culturelle, routière, scolaire…) Pour réhabiliter cet espace hétéroclite, fruit de l’histoire… des études préliminaires et une concertation de la population ont été initiées en 2003. Aujourd’hui, le réaménagement du cours se précise : le choix du maître d’œuvre a été arrêté. Le cabinet lyonnais Humbert-David associé au bureau d’études Thalès et à l’un des grands spécialistes de l’éclairage des monuments (Roland Jéol de Caluire) ont été retenus à l’unanimité du jury. Leur projet concilie la création d’une large esplanade piétonne, le maintien de la circulation et des stationnements. Au second semestre 2004, les appels d’offre seront lancés pour le choix des entreprises. Démarrage programmé du chantier début 2005 (voir pages 11-12 Bourg change). e de fortifications. En 1546, lors de la première occupation française, François 1 er aménage les enceintes existantes pour protéger notre cité contre le retour des Savoyards. Ainsi naît le Bastion dit de Montrevel. En 1774, n’ayant plus d’intérêt défensif, il est transformé en promenade plantée de tilleuls et doté d’un escalier pour rallier plus aisément la place des Remparts, devenue place de la Grenette. En 1750, la ville affleure le cours de Verdun et bientôt l’annexe. Dès 1758, le marché "aux pattes" du mercredi s’installe. En 1771, la première Grenette ou marché aux grains est bâtie au pied du Bastion et en 1776, le Conseil municipal décide l’édification d’une "Comédie" de 600 places. le bâtiment a conservé intacts son esthétique façade - dotée de colonnes ioniques à mascarons, de clefs de voûtes géantes en forme de cœur et d’un monumental fronton cintré abritant la musique et la comédie encadrant les armoiries de la ville -, sa toiture et ses deux escaliers intérieurs. En 1897, l’ancienne Grenette est démolie. En alignement avec le théâtre, un nouveau bâtiment moderne, également œuvre de Tony Ferret, est construit. Plus vaste et mieux adapté aux besoins des marchands de grains, cet imposant immeuble carré comporte deux façades identiques, à l’exception des fontaines côté Grenette, et d’esthétiques toitures étagées, se terminant par un clocheton et des frontons brisés sculptés. Au niveau de la rue, était la halle aux grains ; à l’étage, notre actuelle salle des fêtes. Depuis 1982, une partie de la "Grenette" a été en partie transformée en complexe cinématographique. …à la place Bernard De la place de la Grenette… A partir du XIXe siècle, le cours fait l’objet de nombreuses actions d’aménagement et de construction. En 1870, l’abattoir aux effluves nauséabondes - situé entre les rues Pasteur et de la Bibliothèque - est démoli et transféré avenue Maginot : le cours de Verdun respire ! Et bientôt, à quelques encablures, le lycée technique Joseph Carriat - construit grâce au legs du bijoutier du même nom - est inauguré. Aujourd’hui encore, ce bâtiment abrite le collège Amiot. Détruit en 1895 par un incendie, le théâtre est reconstruit concomitamment à la Grenette. Bâtis sur des plans de Tony Ferret, architecte départemental, les deux bâtiments donnent au cours sa physionomie actuelle. Reconstruit à l’italienne, doté d’une troisième galerie, le nouveau théâtre ouvre ses portes en février 1899. Restructuré intérieurement dans les années 60 et de 1997 à 2002, A partir de 1830 s’agence, sur l’emplacement de l’ancien cimetière, la place Bernard dédiée à l’ancien maire (1777-1839) qui sauva la ville de l’invasion des Autrichiens en 1815. Un premier bâtiment, l’hôtel de France, sort de terre en 1853. Le dernier immeuble de l’esplanade - aujourd’hui occupé par la Société générale date lui de 1897. Au centre du parvis, s’élève depuis 1879 une belle fontaine en fonte. Construite au moment de la mise en service du captage des sources de Lent et restée longtemps asséchée, elle a été totalement restaurée en 1991 et remise en eau un an plus tard. Avec ses deux vasques et son vase jaillissant surmonté de gargouilles, elle est devenue un havre de fraîcheur très fréquenté à la belle saison. ■ Sources : Archives municipales, "Bourg de A à Z", Maurice Brocard, éditions de La Tour Gile ; "Découvrir Bourg-en-Bresse et son patrimoine", Bernadette Beaudet-Coltice, Pierre Clément et Gérald Gambier, éditions La Taillanderie.