Panneau 4: Une activité industrielle à Vialas II
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Panneau 4: Une activité industrielle à Vialas II
Les problèmes d’eau et de personnel : Les machines de l’usine fonctionnent grâce à l’eau prise au Luech. Mais les sécheresses régulières entrainent des périodes de chômage plus ou moins longues. En 1837 une sècheresse extraordinaire conduit à l’abandon presque total de l’établissement, seul l’abattage des rochers se poursuit avec seulement 10 mineurs. Lors de la réouverture en 1838, l’entreprise peine à réembaucher, les anciens ouvriers ont migré vers d’autres bassins d’exploitations. L’entreprise a recours à une main d’œuvre étrangère, d’origine piémontaise. Mais l’arrivée de cette population émigrée entraine des frictions avec les habitants de Vialas. Afin de les installer convenablement, on construit des logements ainsi que des magasins d’approvisionnement en denrées alimentaires. En effet, comme le relate M. le directeur Villemeureux : « en ce moment nous avons accaparé tous les bras du pays. Les étrangers que la renommée nous apportent, trouvent difficilement à se nourrir et à loger. Les gens du pays, victimes plusieurs fois de la déloyauté des étrangers se refusent à les recevoir généralement, et si quelque uns s’y décident, c’est que la cupidité l’emporte sur la prudence, ils exigent de leurs hôtes à peu près tout le montant de leur salaire. De sorte que la position n’est pas tenable. C’est donc déjà une nécessité pressante d’avoir des logements disponibles avec le petit mobilier convenable et d’organiser une cantine où les ouvriers indigènes, les objets nécessaires à la vie, jusqu’à ce que le mouvement naturel des choses ait ramené l’équilibre » C’est certainement à cette époque que se met en place le système de monnaie-jeton à deux valeurs, propre au fonctionnement de l’usine. Une production florissante En 1847, Vialas produit un quart de la production française d’argent. De 1848 jusqu’en 1853 les travaux d’extraction du minerai occupent, chaque année, 80 à 90 mineurs à l’abattage, 15 à 20 trieurs de minerai, 3 ou 4 boiseurs à l’année, 6 rouleurs pour le transport intérieur. La production d’argent d’après M. LAN, représente entre ces deux dates, 4474,215 kg d’argent fin. L’usine s’agrandie progressivement Ainsi en 1855 on compte en tout 215 à 233 employés, et l’année suivante l’usine produit 1 500 kg d’argent. Mais c’est bien plus en 1860-65 que l’usine de Vialas est à son apogée, sous la présidence du célèbre Jean-Baptiste Dumas et sous les conseils de l’ingénieur de L-E Rivot : 510 personnes sont employées : 300 mineurs, 110 ouvriers à l’usine, des boiseurs, 2 menuisiers, 2 forgerons, un boulanger, dix muletiers, un médecin, cinq maitres mineurs, un ingénieur et un directeur La compagnie s’agrandit en 1868 en fusionnant avec celle du Rouergue et de Notre Dame en Laval. En 1875, les statuts changent, et la compagnie devient la « Société anonyme des mines de Villefort, Vialas, Rouvergue et Comberedonde ». l’abandon En 1894, l’usine ferme ses portes. Les documents se dispersent, les mineurs migrent vers d’autres bassins d’exploitation comme celui d’Alès. Des recherches sur l’or sont menées en 1914. Bien que les résultats de ces recherches semblent favorables, mais il n’y a pas de décision d’engager des travaux. La mine s’endort… les pins poussent… La vision de la mine devient peu à peu négative ; les mineurs des bassins d’Alès contractent des maladies, l’image associée à la mine se dégrade et ne correspond pas aux nouvelles politiques de développement économique régional, basées sur le tourisme vert. Une usine progressivement en déclin 1869, année dramatique. : extraction difficile, teneur en argent de plus en plus faible, puis baisse des cours de l’argent métallique… On pressent l’épuisement des filons et les actionnaires vendent la concession au profit de la Compagnie Tunisienne des « Minerais de fer magnétiques de Mokta el Hadid » en 1883. Les effectifs diminuent peu à peu, 157 employés en 1886, 114 en 1890 puis 87 à la veille de la fermeture. La mine ne produit plus que 200 kilogrammes d’argent en 1894.