Comilev : l`avenir des salariés de l`entreprise se décide

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Comilev : l`avenir des salariés de l`entreprise se décide
Du 30 mars 2016
Contact : Jean Mauriès, Secrétaire général adjoint, 01 56 41 50 70
Comilev : l’avenir des salariés de l’entreprise se décide demain
L’existence de cette entreprise issue de la reconversion de la papeterie à Roquefort (40) n’a jamais été
un long fleuve tranquille.
Plusieurs fois rachetée, une fois sauvée grâce à la ténacité de la CFDT et de l’ensemble du personnel, les
80 emplois de l’entreprise sont aujourd’hui menacés par de mauvais choix financiers du Groupe HTI
auquel elle appartient.
Pendant plus de 10 ans, l’entreprise Comilev a été la mère nourricière du Groupe, mais au moment où
elle aurait besoin de son soutien pour passer un cap difficile engendrée par les précédentes
Directions, le Groupe lourdement endetté ne peut être un soutien pour son entreprise. Pourtant,
le carnet de commandes est correctement rempli, le savoir-faire des salariés est reconnu et les
nacelles élévatrices, spécialités de l’entreprise, ont toujours une très bonne réputation. La mise en
cessation de paiement annoncé aux élus lundi dernier n’est que la fin d’une lente dégradation causée
par une mauvaise gestion.
Dès 2011, les élus CFDT avaient interpellé le PDG s’inquiétant de la situation de l’établissement de
Roquefort causée par un management désastreux, incapable de faire face à la crise industrielle. Il aura
fallu plus de deux ans pour que les élus soient enfin entendus et que la Direction prenne le problème à
bras le corps, mais le mal était fait. Le carnet de commandes était au plus bas et la trésorerie exsangue. Le
rapport, commandé par les élus CE au cabinet Syndex, a démontré que ce phénomène aurait pu être
atténué dans le cadre d’un vrai dialogue social.
Aujourd’hui, la situation est critique, les élus du personnel ont souhaité interroger leur PDG à ce sujet
dans le cadre du droit d’alerte, mais ce dernier le leur a refusé et leur a annoncé le dépôt de bilan. Le
tribunal de Commerce de Paris statuera le 31 mars sur la poursuite ou non de l’activité. Les élus
souhaitent pouvoir enfin être entendus afin que la Comilev ait une chance.
Depuis ces annonces, l’ensemble des concurrents du secteur s’intéresse de près à la situation, ce qui
montre bien tout l’intérêt sur le marché que suscite la Comilev par ses produits et son savoir-faire. Cet
intérêt redonne quelques espoirs pour une issue qui ne serait pas fatale aux salariés.
La CFDT Comilev veut croire à un avenir pour l’entreprise.
Fédération Générale des Mines et de la Métallurgie - CFDT
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