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Guide de ressources lgbtq pour la vie en résidence Guide de ressources lgbtq Personnes trans, intergenres et intersexes en résidence Comprendre ce qu’est la transition 21 Comment cela peut-il se manifester en résidence? Quels sont les obstacles à l’accès? pour la vie en résidence Soutenir les personnes en transition dans des résidences distinctes 22 23 Appui des campus et de la communauté 23 Comment devenir un allié des étudiantes et étudiants trans, intergenres et intersexes 4 Au sujet du Fonds Égale Canada pour les droits de la personne Éviter les présomptions ! 4 Qu’entend-on par espace plus sûr et quelle en est l’importance? Respect de la vie privée des gens 4 Éduquez-vous Pourquoi dit-on « espace plus sûr »? 4 25 Politiques institutionnelles et de logement respectueuses de l’identité et de l’expression du genre Les écoles secondaires d’où vient la population étudiante 8 Accès aux toilettes Hétéronormativité et cisnormativité en résidence Comprendre l’inégalité en résidence 27 11 Scénarios Comment la situation se présente-t-elle en résidence? 26 26 Participation aux activités de la résidence Suicide chez les jeunes LGBTQ et les jeunes du postsecondaire 12 14 Combattre le harcèlement et la discrimination en résidence 28 Mise en œuvre des scénarios 12 Scénario 1 28 Scénario 2 28 Scénario 3 29 Scénario 4 29 28 15 Manifestations de la discrimination 15 Vie en résidence inclusive pour les personnes LGBTQ 30 Connaître les ressources sur le campus et communautaires 31 Faut-il vraiment intervenir à chaque occasion? 15 Comment traiter le harcèlement en 3 minutes ou moins Le continuum des alliés 17 16 Services sur le campus Ressources LGBTQ31 F o n d s É g a l e C an a d a p our l e s d roi t s d e l a p e rs onne | guide de r esso ur ces lgbtq 31 Ressources communautaires Ressources unies 24 25 L’intégration des personnes trans, intergenres et intersexes en résidence 5 31 24 24 Respecter les choix des personnes quant aux termes employés pour les décrire Qui habite votre résidence? 4 Définitions 21 22 Fournir du soutien aux personnes intersexes Introduction 21 31 26 Identité Personne en pain de Gingenre Identité Féminité Masculinité Sans genre identifié L’identité de genre désigne votre conception et votre expérience du genre ainsi que votre interprétation de ce que cela signifie dans un contexte social. Introduction Expression Masculin Féminin Sans genre identifié L’expression du genre désigne la manière dont vous manifestez votre genre (selon les rôles traditionnels) par la façon dont vous vous comportez, vous habillez et interagissez. Au sujet du Fonds Égale Canada pour les droits de la personne Qui habite votre résidence? Que savez-vous du joueur de football de votre étage? Ou de l’étudiante en études culturelles féminines déclarée et sa copine? Il est facile de dire que l’on connaît une personne en se fondant sur des présomptions et des stéréotypes, ou en ne sachant qu’un seul aspect de son identité sociale – c’est un athlète, un adepte de jeux vidéo ou une étudiante en sciences. Tout membre du personnel de la vie en résidence sait à quel point il importe de bien connaître tous les résidents et résidentes. Pour cela, il faut se demander ce que l’on sait réellement à leur sujet et comment on l’a appris. Prend-on le temps de connaître les différents aspects de leur identité et de leur personnalité, ou s‘appuie-t-on sur des présomptions? Savez-vous que des personnes LGBTQ exceptionnelles habitent vos résidences? Si oui, bravo! Il se peut que vous soyez vous-même un membre du personnel LGBTQ. Bien! Dans le présent guide, nous examinons les enjeux liés à la sécurité et au manque d’inclusion que vivent les personnes LGBTQ en résidence ainsi que certaines façons de mieux les soutenir et les intégrer. 4 sexe/sexe assigné Qu’entend-on par espace plus sûr et quelle en est l’importance? L’espace plus sûr est un lieu où chaque résident se sent à l’aise et en sécurité, peu importe sa race, sa religion, son sexe, son orientation sexuelle, sa taille, son âge, son statut socioéconomique ou toute autre intersection d’identité. Pour les personnes LGBTQ, cela signifie un lieu accueillant, positif et sûr, exempt de toute forme de discrimination à leur égard. Tout le monde a le droit de se sentir en sécurité et inclus. L’espace plus sûr est un lieu où chacun se sent libre de s’exprimer et de participer pleinement sans crainte d’être attaqué, ridiculisé ou rejeté. La création et la promotion de ces lieux permettent à leurs occupants de réaliser leur plein potentiel – ce qui ne peut que renforcer la communauté en résidence dans son ensemble. Pourquoi dit-on « espace plus sûr »? L’espace sûr absolu est assorti des défis et des limites liés à la tentative d’atteindre la perfection, ce qui est impossible à toutes fins utiles (en effet, comment garantir qu’un lieu sera toujours sûr pour tout le monde?). Il vaut mieux travailler à rendre les lieux plus sûrs pour tous, population étudiante et personnel inclus. Par conséquent, l’ « espace plus sûr » est un concept qui reconnaît que ces lieux sont des projets « évolutifs » qu’il faut constamment surveiller pour qu’ils restent sûrs, inclusifs et accueillants pour les personnes LGBTQ et leurs alliés. Cela signifie qu’il faut instaurer des politiques appropriées, ne pas tolérer et réprimander les attitudes, les commentaires et les comportements homophobes, biphobes et transphobes. Qu’il faut rejeter systématiquement toute forme de discrimination dans un espace donné, y compris la discrimination fondée sur la race, la capacité physique, la classe, le sexe ou le poids ainsi que la xénophobie. L’espace plus sûr est un lieu où l’apprentissage (même l’appretissage inconfortable qui peut contester les connaissances ou hypothèses préexistanes) se font de façon respectueuse et bienveillante. F o n d s Ég a le C an a d a pour les d roi ts d e la pe rs onne | guide de r esso ur ces lgbtq Expression Attirance Féminité Masculinité Asexué Le sexe ou sexe assigné désigne les organes, hormones et chromosomes mesurables de façon objective. Chez la femme : vagin, ovaires, chromosomes xx. Chez l’homme : pénis, chromosomes xy. Chez la personne intersexe : une combinaison des deux. itspronouncedmetrosexual.com Fonds Égale Canada pour les droits de la personne (FECDP) a été créé en 1995 à titre d’organisme de bienfaisance voué à la promotion des droits des personnes LGBT grâce à l’éducation, à la recherche et à la mobilisation communautaire. attirance Personne Sexe/Sexe Assigné L’attirance sexuelle désigne un désir émotionnel et physique envers une autre personne selon le sexe ou le genre de celle-ci. Hommes/ Masculin/ Masculinité Femmes/ Féminin/ Féminité Définitions le genre est Les définitions qui suivent servent à établir un langage commun, à répondre aux questions et à fournir des précisions. Comme tout langage, ces termes et expressions ont évolué et continuerons d’évoluer dans le temps. Nous employons tous des étiquettes et des identités pour nous décrire. Il importe que celles-ci désignent des identités qui sont choisies par les personnes elles-mêmes et respectées par autrui. Une remarque au sujet de la langue des définitions Les définitions incluent les expressions « qui s’identifie au sexe féminin » et « qui s’identifie au sexe masculin ». Ces expressions reconnaissent que le genre est une forme d’identification personnelle qui ne correspond pas nécessairement au sexe assigné à une personne; l’apparence physique et les organes génitaux ne sont pas les seuls déterminants du genre. Elles reconnaissent également qu’il existe de nombreuses façons de vivre et d’exprimer le genre et incluent le vaste éventail des identités et des expressions liées au genre (consultez les définitions liées à l’identité de genre pour en savoir plus). « Qui s’identifie au sexe féminin » désigne la personne qui se reconnaît femme, et « qui s’identifie au sexe masculin », la personne qui se reconnaît homme. une forme Voici cinq exemples de différentes identités de genre d’identification personnelle qui femme homme ne correspond pas nécessairement au sexe assigné à une bispirituel personne intergenre sans genre d éf in it io n s 5 définitions LGBTQ Acronyme qui désigne les personnes « lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, transsexuelles, bispirituelles, queer (allosexuelles) et en questionnement ». Allié Personne qui croit à la dignité et au TERMES GÉNÉRAUX Sexe/sexe assigné Classification biologique selon laquelle une personne est un homme, une femme ou intersexe. En général, le sexe est assigné par un professionnel de la santé à la naissance en se fondant sur une évaluation visuelle de l’anatomie extérieure. Genre Classification sociale selon laquelle une personne est masculine ou féminine. Le sexe est une classification assignée de l’extérieur, tandis que le genre se manifeste dans un contexte social. Orientation sexuelle Capacité d’une personne d’éprouver une profonde attirance émotionnelle et sexuelle pour une autre personne, selon le sexe ou le genre de celle-ci. Identité de genre Sentiment personnel et profond d’appartenir à un genre – être un homme, une femme ou autre. L’identité de genre peut correspondre ou non au sexe assigné à la naissance. Puisque l’identité de genre est interne, elle n’est pas nécessairement manifeste. respect de tous et mène des actions en soutenant et en faisant du plaidoyer avec les groupes de personnes victimes d’injustice sociale. Les alliés ne se considèrent pas comme des membres du groupe qu’ils défendent. Par exemple, une personne hétérosexuelle peut être solidaire des personnes LGBTQ et leurs communautés, et une lesbienne cisgenre, des communautés trans. Intersectionalité Un objectif de l’analyse des rapports sociaux et des structures au sein d’une société donnée. Le concept d’intersectionalité reconnaît la façon dont chaque personne existe et se chevauche simultanément dans de multiples catégories d’identités (y compris mais sans s’y limiter: le sexe, le genre, la race, l’ethnicité, la classe sociale, l’identité de genre, l’expression de genre, l’orientation sexuelle, la capacité, la forme corporelle, la nationalité, la religion, la croyance). Les institutions sociales et les relations de privilèges marginalisent différemment ces identités et créent des moyens différenciés d’accès aux ressources. SEXE Expression du genre Façon dont une personne présente et communique son identité de genre à la société par la tenue vestimentaire, le langage, le langage corporel, la coiffure, la voix, l’accentuation ou l’atténuation de traits ou de comportements physiques utilisés en public pour exprimer son identité masculine, féminine ou autre. Les traits et les comportements liés à la masculinité et à la féminité sont d’ordre culturel et changent avec le temps. L’expression du genre n’est pas une indication de l’orientation sexuelle. Fluidité du genre Reconnaissance que les notions sociales d’identité et d’expression du genre sont distribuées sur un spectre et ne peuvent se limiter à deux genres; sentiment que son genre se distingue des notions sociales de la binarité des genres. Binarité des sexes et des genres Notion voulant qu’il n’y ait que deux sexes (masculin et féminin) et deux genres (homme et femme), de catégories opposées, distinctes et uniformes, et que le genre soit déterminé par le sexe. 6 Intersexe (adj) Désigne une personne dont les charactéristiques sexuels chromosomiques, hormonaux ou anatomiques échappent aux classifications conventionnelles de mâle ou de femelle. Beaucoup de gens approuvent que l’appellation ‘‘intersexe’’ est stigmatisante. En effet l’histoire nous apprend que les médecins imposent le diagnostique aux nourrissons, les enfants et les jeunes adultes (certaines personnes ne peuvent être indentifiées ‘‘intersexes’’ avant la puberté). Comme tous les êtres humains, l’identité de genre des personnes intersexuées peut être très complexe. FAAB Cet acronyme fait référence à une personne à qui le sexe féminin a été assigné à la naissance. Cela représente un genre féminin attribué à la naissance MAAB Cet acronyme fait référence à une personne à qui le sexe masculin a été assigné à la naissance. Cela représente un genre masculin attribué à la naissance F o n d s Ég a le C a n a d a pour les d roi ts d e la pe rs on n e | guide de r esso ur ces lgbtq ORIENTATIONS SEXUELLES Asexuel (adj et n) Personne qui n’éprouve pas l’attirance sexuelle ou qui n’a que peu ou pas d’intérêt pour l’activité sexuelle. Bisexuel (adj et n) Personne qui éprouve une attirance émotionnelle et sexuelle pour des personnes qui s’identifient au sexe masculin et au sexe féminin. Gai (adj et n) Personne qui éprouve une attirance émotionnelle et sexuelle pour des personnes du même sexe ou genre. L’adjectif désigne les personnes qui s’identifient au sexe masculin ou féminin, ou au sexe masculin seulement. Hétérosexuel (adj et n) Personne qui éprouve une attirance émotionnelle et sexuelle pour des personnes du sexe ou du genre opposé. Variante : hétéro. Lesbienne (adj et n) Personne qui s’identifie au sexe féminin et qui éprouve une attirance émotionnelle et sexuelle pour d’autres personnes qui s’identifient au sexe féminin. Pansexuel (adj et n) Personne qui éprouve une attirance émotionnelle et sexuelle pour des personnes de diverses identités ou expressions du genre ou de divers sexes assignés. IDENTITÉS DE GENRE Cisgenre (adj) Désigne une personne dont l’identité de genre correspond à son sexe assigné. Par exemple, un mal cisgenre est une personne d’identité de genre masculine dont le sexe a été assigné à la naissance. un genre entre les deux, ou rejeter entièrement les notions de binarité des sexes et des genres. La personne se déclarant intergenre peut également s’identifier ou non comme trans. Intergenre (gender diverse) (adj) Désigne une personne dont l’identité ou l’expression du genre diffère des attentes culturelles et sociales fondées sur le sexe ou le genre assigné. Mt F ou femme trans Désigne une personne dont le sexe assigné à la naissance est masculin, mais qui se reconnaît femme ou de sexe féminin. Il arrive souvent que la personne s’identifie simplement comme femme, sans le préfixe « trans » Transgenre (adj et n) Personne qui ne s’identifie ni entièrement ni partiellement au genre associé à son sexe assigné à la naissance. Il sert souvent de terme général pour désigner un vaste éventail d’identités et d’expressions du genre. Les personnes transgenres (comme les cisgenres) peuvent se déclarer hétéros, gais, etc. Transsexuel (adj et n) Désigne une personne dont le sexe assigné à la naissance ne correspond pas à son identité de genre. La femme transsexuelle éprouve le besoin de vivre en femme, et l’homme transsexuel, de vivre en homme. Nombre de personnes se déclarent transgenres plutôt que transsexuelles parce que les origines psychiatriques du mot « transsexuel » les gênent. Certaines personnes transsexuelles transforment leur corps (p. ex. grâce à la réassignation sexuelle chirurgicale ou à l’hormonothérapie) et leur expression du genre pour mieux exprimer leur identité de genre. Trans (adj) terme souvent utilisé pour désigner diverses identités transgenres, transsexuelles ou intergenres; souvent utilisé comme terme général. Certaines personnes se reconnaissent simplement trans. F t M ou homme trans Désigne une personne dont le sexe assigné à la naissance est féminin, mais qui se reconnaît homme ou de sexe masculin. Il arrive souvent que la personne s’identifie simplement comme homme, sans le préfixe « trans ». Intergenre (genderqueer) (adj) Désigne une personne dont l’identité de genre peut ne pas correspondre aux attentes sociales. La personne se déclarant intergenre peut s’identifier aux genres masculin et féminin, à TERMES ASSOCIÉES À LA FOIS À L’ORIENTATION SEXUELLE ET À L’IDENTITÉ DE GENRE Allosexuel (queer) (adj et n) Le terme anglais queer a longtemps été employé péjorativement pour désigner l’homosexualité et insulter les personnes LGBT. Bien qu’encore utilisé comme insulte par certains, le terme a été réapproprié par les communautés LGBT, particulièrement les jeunes, et est devenu un symbole de fierté et d’affirmation de la différence et de la diversité, ou comme moyen de remettre en question les catégories identitaires rigides. En questionnement (locution) Désigne une personne qui n’est pas certaine de son orientation sexuelle ou de son identité de genre. Bispirituel (adj) Certaines personnes autochtones se reconnaissent bispirituelles plutôt que, ou également, lesbiennes, gaies, bisexuelles, trans ou allosexuelles. Avant la colonisation européenne, les personnes bispirituelles étaient des membres respectées de leurs collectivités. On leur accordait souvent un statut particulier en raison de leurs aptitudes uniques à comprendre les perspectives masculines et féminines. Elles étaient souvent visionnaires et guérisseurs. L’adjectif affirme l’interdépendance de tous les aspects de l’identité – y compris le genre, la sexualité, la communauté, la culture et la spiritualité. Il sert de substitut aux nombreux termes employés par les diverses collectivités autochtones pour désigner cette réalité. DISCRIMINATION FONDÉE SUR L’IDENTITÉ DE GENRE ET L’ORIENTATION SEXUELLE Biphobie Peur ou haine de la bisexualité, qui se manifeste souvent par l’injure, l’intimidation, l’exclusion, la discrimination ou des actes de violence. Quiconque est bisexuel, ou présumé l’être, risque d’être la cible de biphobie. Cisnormativité Préjugé culturel ou social, souvent implicite, selon lequel tout le monde est cisgenre, qui privilégie par conséquent les identités cisgenres et néglige ou sous-représente les divergences de genre. Le questionnaire de la page 13 contient des exemples de cisnormativité. Cissexisme Préjugé et discrimination en faveur des identités et des expressions cisgenres – y compris la présomption selon laquelle être cisgenre est l’identité de genre supérieure et la plus souhaitable. Hétéronormativité Préjugé culturel ou social, souvent implicite, selon lequel tout le monde est hétéro, qui privilégie par conséquent l’hétérosexualité et néglige ou sous-représente les relations entre personnes de même genre. Le questionnaire de la page 13 contient des exemples d’hétéronormativité. Hétérosexisme Préjugé et discrimination en faveur de l’hétérosexualité – y compris la présomption que l’hétérosexualité est l’identité de genre supérieure et la plus souhaitable. Homophobie Peur ou haine de l’homosexualité, qui se manifeste souvent par l’injure, l’intimidation, l’exclusion, la discrimination ou des actes de violence. Quiconque est LGB (ou présumé l’être) risque d’être la cible d’homophobie. Identité de genre perçue Présomption qu’une personne est trans, cisgenre ou intergenre sans connaître sa véritable identité de genre. Les perceptions de l’identité de genre se fondent souvent sur des stéréotypes liés à l’expression du genre (p. ex., à quoi « devrait » ressembler un homme trans). Orientation sexuelle perçue Présomption qu’une personne est lesbienne, gaie, bisexuelle ou hétéro sans connaître sa véritable orientation sexuelle. Les perceptions de l’identité de genre se fondent souvent sur des stéréotypes liés à l’expression du genre (p. ex., à quoi « devrait » ressembler un homme hétéro). Transphobie Peur ou haine de la transgression perçue des normes fondées sur le genre, qui se manifeste souvent par l’injure, l’intimidation, l’exclusion, les préjugés, la discrimination ou des actes de violence. Quiconque est trans (ou présumé l’être) risque d’être la cible de transphobie. d éf in it io n s 7 4 Lieux non sécuritaires pour les élèves 2 Sentiment d’insécurité Les écoles secondaires d’où vient la population étudiante 5 Fréquence des commentaires homophobes (élèves LGBTQ/ élèves non-LGBTQ) (élèves avec/sans parents LGBTQ) Vestiaire Sentiment d’insécurité à l’école à cause de l’orientation sexuelle réelle ou perçue Toilettes (tous les élèves) Corridors 1.9% Remarques comme “tapette”, “Goine”, “Homo” 6.2% 61.3% 21.5% 48.8% 36.1% 43.1% 5.3% 42.5% 28.4% 70.4% 17.4% Nombre de jeunes qui entreprennent des études postsecondaires viennent d’écoles secondaires où ils ne se sentaient pas en sécurité pour une foule de raisons. En 2009-2010, le FECDP a parcouru le pays et demandé aux jeunes de la 7e à la 12e année s’ils se sentaient en sécurité à l’école. Nous leur avons demandé de parler notamment de leur sécurité au regard de leur orientation sexuelle et de leur identité de genre. Voici ce que nous avons découvert. 1 Sentiment d’insécurité (élèves LGBTQ/non LGBTQ) Orientation sexuelle ou réelle perçue 64.2% Totale Identité de genre ou expression de l’identité de genre 52.7% 29.1% 15.2% 4.1% 3.1% élèves lgbtq élèves non–lgbtq Sentiment d’insécurité en général au moin un parent lgbtq & Brown, 2001; et Hostile Hallways: Bullying, Teasing, and Sexual Harassment in School, [Corridors hostiles : intimidation, taquineries et harcèlement sexuel à l’école], American Association of University Women, Lipson 2001. 30.1% La figure 1 indique que la sécurité est un enjeu majeur au secondaire tant pour les élèves LGBTQ que les élèves non LGBTQ. Les élèves LGBTQ se sentent toutefois moins en sécurité que leurs pairs non LGBTQ : 64 % d’entre eux déclarent ne pas se sentir en sécurité à l’école. La figure révèle également un niveau d’insécurité supérieur à l’école chez les élèves dont les parents sont LGBTQ. En répartissant les résultats des élèves LGBTQ, on constate que les élèves trans se sentent encore moins en sécurité que leurs pairs LGB. En effet, 78 % d’entre eux indiquent ne pas se sentir en sécurité à l’école d’une façon ou d’une autre, contre 63 % des élèves LGB. Ce résultat n’étonne pas si l’on tient compte de la surveillance qu’exerce la société sur les normes fondées sur le genre (masculinité pour les hommes et féminité pour les femmes) qui définissent notre société. À l’école secondaire, cette surveillance fait des jeunes trans et intergenres, qui se sentent moins en sécurité que leurs pairs, des cibles bien visibles de discrimination et de harcèlement.. Sentiment d’insécurité 3 (minorité sexuelle masculine/minorité sexuelle féminine/trans) 61.5% Sentiment d’insécurité à lécole à cause de l’identité ou expression de genre 23.6% minorité sexuelle masculine 44.4% 65.9% 54.9% 8 47.5% sans parents lgbtq 27.4% 1 Voir Hatred in the Hallways: Violence and Discrimination against Lesbian, Gay, Bisexual and Transgender Students in the U.S. Schools [Haine dans les corridors : violence et discrimination à l’endroit des personnes LGBT], Human Rights Watch, Bochenek 15.3% F o n d s É g a l e C an a d a p our l e s d roi t s d e l a p e rs onne | guide de r esso ur ces lgbtq minorité sexuelle féminine trans Sentiment d’insécurité à lécole à cause de l’orientation sexuelle réelle ou perçue élèves lgbtq 27.8% 31.9% 25.1% Remarques comme “Fif” élèves non–lgbtq L’intimidation, le harcèlement et la discrimination se manifestent davantage dans certains lieux, en fonction de divers facteurs : l’occasion, l’exposition, la présence de témoins potentiels ainsi que le type d’activité associé à l’endroit. Les toilettes et les vestiaires sont souvent mentionnés comme étant des lieux non sécuritaires pour les élèves LGBTQ, mais les corridors, lieux en apparence inoffensifs, sont également mentionnés comme étant des endroits aussi peu sécuritaires que les toilettes et les vestiaires. La fréquence du harcèlement dans les corridors a mené à des enquêtes nationales sur les droits de la personne1. Ces lieux ont été désignés comme étant des aires de violence contre les élèves LGBTQ. Que l’on trouve autant de harcèlement et de violence contre les jeunes LGBTQ dans les corridors – endroits où les pairs se surveillent mutuellement au lieu d’être sous supervision directe – indique qu’il est urgent d’axer le travail positif à l’égard des élèves LGBTQ sur le changement de la culture scolaire hétérosexiste et cissexiste, de sorte que les élèves soient solidaires et participent à la création de communautés scolaires plus sûres. Nous avons examiné la provenance de l’homophobie, de la biphobie et de la transphobie, mais sous quelles formes se présentent-elles à l’école pour les élèves LGBTQ? Il n’est pas nécessaire d’être la cible directe de harcèlement homophobe, biphobe et transphobe pour y être exposé. Les élèves le vivent au quotidien. Cela est notamment vrai pour la jeunesse canadienne, et les résultats montrent que les commentaires homophobes, biphobes et transphobes sont très répandus à l’école. Ainsi, 70 % des élèves déclarent entendre des remarques comme « c’est trop gai » et 48 %, des termes comme « tapette », « fif », « gouine » et « butch » lancés par leurs pairs à l’école. Ce genre de chaque jour souvent (chaque semaine) chaque mois jamais commentaires désobligeants ont une incidence non seulement sur les personnes LGBTQ mais aussi sur les personnes qui ont des amis et des proches LGBTQ et celles qui sont perçues comme LGBTQ. Cela crée un climat d’insécurité pour tout le monde L’homophobie, la biphobie et la transphobie se manifestent aussi sous forme de harcèlement verbal et physique. Les résultats du sondage national montrent que les jeunes LGBTQ sont des victimes directes plus souvent que les jeunes hétérosexuels. Les prochains graphiques illustrent la différence – en jaunes pour les élèves LGBTQ et rose pour les élèves non LGBTQ. 6 Harcèlement verbal (élèves LGBTQ/Non-LGBTQ) Orientation sexuelle 49.2% 50.8% 92.0% 8.0% Orientation sexuelle ou identité de genre perçue 51.4% 48.6% 91.5% 8.5% Genre 63.8% 36.2% 82.7% 17.3% Expression de genre 43.0% 57.0% 74.5% 25.5% jamais (lgbtq) 1+ fois (lgbtq) jamais (non-lgbtq) 1+ fois (non-lgbtq) Le s é c o le s s ec o n dai re s d’ o ù v ie n t l a p o p ul at io n ét ud ia n te 9 7 Harcèlement verbal Suicide chez les jeunes LGBTQ et les jeunes du postsecondaire (trans/minorité sexuelle féminine/minorité sexuelle masculine) Expression de genre trans 25 .8 % minorité sexuelle féminine 74.2% 39 .6 % 48 .7 % minorité sexuelle masculine 51.3% 60.4% Genre trans 25 .8 % minorité sexuelle féminine 74.2% 39 .6 % 60.4% 48 .7 % minorité sexuelle masculine 51.3% Orientation sexuelle ou identité de genre perçue trans 25 .8 % minorité sexuelle féminine 74.2% 39 .6 % 48 .7 % minorité sexuelle masculine 51.3% 60.4% prochaine section. L’orientation sexuelle et l’identité de genre ne sont que deux aspects de l’identité sociale d’une personne. La race, la classe sociale, les compétences, le sexe, la citoyenneté et autres identités sociales influent également sur les occurrences de harcèlement et de discrimination à l’égard des personnes LGBTQ. Par exemple, nombre de termes désobligeants font allusion à plusieurs aspects identitaires comme l’âge, la classe sociale, l’éducation, l’origine géographique, les aptitudes physiques et intellectuelles, la race, la religion ainsi que l’orientation sexuelle. Souvent ficelées ensemble, les insultes attaquent l’identité de la personne sur plus d’un front.. Autres formes de harcèlement 8 (élèves LGBTQ/non LGBTQ) Rumeurs et mensonges malicieux Graffiti homophobes 47.3% 8.0% 55.8% 28.2% 52.7% 92.0% 44.2% 71.8% Orientation sexuelle trans 25 .8 % minorité sexuelle féminine 74.2% 39 .6 % 60.4% jamais 48 .7 % minorité sexuelle masculine 51.3% 1+ fois Les occurrences quotidiennes et hebdomadaires de harcèlement et de sentiment d’insécurité nuisent à la réussite scolaire. Pour certains jeunes LGBTQ, cela se traduit par un rendement inférieur au secondaire, ou l’inachèvement voire l’abandon des études, de sorte qu’ils ne peuvent accéder à des études postsecondaires. En outre, les effets sur le bien-être affectif et mental de l’élève peuvent être dévastateurs comme on le verra à la lgbtqnon-lgbtq lgbtqnon-lgbtq Rumeurs et mensonges répandus oar texto et internet Nommé dans graffiti homophobes 27.7% 5.7% 15.1% 4.7% 72.3% 94.3% 84.9% 95.3% lgbtqnon-lgbtq jamais 10 F o n d s É g a l e C an a d a p our l e s d roi t s d e l a p e rs onne | guide de r esso ur ces lgbtq 1+ fois lgbtqnon-lgbtq jamais Les milieux que nous créons en résidence sont Au Canada, quelque cinq cents jeunes s’enlèvent la vie chaque année (Statistique Canada, 2008)1. Pourquoi certains groupes, y compris les jeunes LGBTQ, courent-ils un plus grand risque de suicide que d’autres? Au Canada et aux États-Unis, les jeunes LGBTQ sont très vulnérables aux idées et aux comportements suicidaires, notamment en comparaison avec leurs pairs non LGBTQ : presque la moitié des jeunes LGBT ont songé au suicide, et ils sont plus de quatre fois plus susceptibles que leurs pairs non LGBT de faire une tentative (Eisenberg et Resnick 2006; Scanlon et al., 2010; Massachusetts Youth Risk Behavior Survey [Sondage sur les comportements à risque des jeunes, 2009). Il faut comprendre que les jeunes LGBTQ ne sont pas intrinsèquement plus vulnérables au suicide ou à l’automutilation parce qu’ils sont LGBTQ, mais que ce sont plutôt la maltraitance, l’isolement, le rejet de leurs communautés et le sentiment d’indignité subséquent qui les rendent plus vulnérables. Cela est très inquiétant et illustre à quel point les milieux que nous créons en résidence – tant informels (environnements sociaux) que formels (lois et politiques) – sont essentiels au bien-être de la population étudiante LGBTQ. Nous avons tous un rôle important à jouer pour aider les jeunes LGBTQ à se sentir en sécurité, acceptés et valorisés au sein de nos collectivités. La meilleure stratégie pour prévenir les idées et comportements suicidaires consiste à être proactifs et à faire des résidences et des campus des lieux inclusifs. Être proactif veut dire ne pas attendre que des personnes LGBTQ se manifestent, mais examiner sérieusement la situation et créer des occasions de montrer que la résidence est un lieu où toutes les personnes sont acceptées et valorisées pour ce qu’elles sont. C’est peut-être ce que vous faites déjà, ou il se peut que vous ne sachiez pas par où commencer. Le reste du présent document vous servira de guide, de première conversation sur la façon de créer des espaces positifs et inclusifs en résidence pour les membres de nos communautés LGBTQ. essentiels au bien-être de la population étudiante LGBTQ 2 Dans le présent document, et pour le Sommet sur la prévention du suicide chez les jeunes LGBTQ, « jeune » désigne toute personne âgée de moins de 25 ans. 1+ fois S uic id e c h e z le s je un e s L GB T Q 11 Comment la situation se présente-t-elle en résidence? \ 1 Aucun étranger ne me demande mon « vrai nom » [nom donné à la naissance. Hétéronormativité et cisnormativité en résidence Habiter loin de son domicile peut s’avérer une expérience particulièrement difficile pour les personnes LGBTQ qui fréquentent un collège ou une université. À l’instar de nombre de résidentes et de résidents hétéros ou cisgenres, les personnes LGBTQ vivant en résidence sont loin de leurs réseaux de soutien habituels, et la résidence est le premier endroit vers lequel la plupart se tournent pour en créer de nouveaux. La personne LGBTQ qui vient d’un domicile où elle cachait son orientation sexuelle ou identité de genre, ou qui n’est pas acceptée par sa famille à cause de cela, tient pour acquis qu’on ne l’acceptera pas non plus en résidence. C’est pourquoi il faut trouver des façons de communiquer l’idée que la résidence est un lieu sûr et tolérant. Les bureaux de logement collégiaux et universitaires s’efforcent déjà de fournir des milieux de vie sûrs et tolérants pour tous les résidents grâce à des programmes de formation du personnel de la vie en résidence, à des protocoles d’intervention en cas de crise et à des activités sociales et en matière de sécurité. Il n’en demeure pas moins que le personnel attitré ne peut pas toujours savoir qui ne se sent pas en sécurité et pourquoi. Comme membre du personnel de la vie en résidence, vous savez à quel point il importe de trouver sa place, de se sentir accepté et de vivre une expérience agréable au collège ou à l’université. Vous devez vous assurer que les résidents LGBTQ, comme tous les autres, se sentent appuyés comme membres de la communauté dans son ensemble, ce qui accroîtra les chances de réussite. Prenez quelques instants pour vous demander : quels gestes est-ce que je pose pour que les résidentes et résidents LGBTQ de mon étage se sentent en sécurité et soutenus? L’hétéronormativité et la cisnormativité dans nos écoles et nos sociétés font en sorte qu’il est difficile de discerner l’exclusion des personnes LGBTQ, surtout lorsqu’on est hétéro ou cisgenre. Pour combattre l’inégalité vécue par les personnes LGBTQ, il faut en comprendre le visage. Comme d’autres formes de discrimination, l’homophobie, la biphobie et la transphobie sont ancrées dans le privilège et le pouvoir. Bien qu’une notion complexe, le privilège désigne l’avantage systématique dont jouissent certaines identités, et le pouvoir, l’exercice de ce privilège. Pour les personnes non LGBTQ, comprendre la discrimination ou l’exclusion des personnes LGBTQ commence par saisir cette notion. La personne qui n’appartient pas à un groupe marginalisé aura de la difficulté à discerner l’inégalité parce qu’elle n’en fait pas l’expérience au quotidien. À la section des définitions, nous avons présenté les notions de cisnormativité et d’hétéronormativité. Ces formes de discrimination et d’exclusion découlent du fait que la société tient pour acquis que tout le monde est hétéro et cisgenre. Voici quelques exemples. Parcourez les énoncés suivants et encerclez ceux qui vous concernent. Placez un astérisque (*) à côté des énoncés qui vous étonnent ou qui ne vous ont jamais traversé l’esprit.. L’homophobie, la biphobie et la transphobie sont ancrées dans le privilège et le pouvoir. Bien qu’une notion complexe, le privilège désigne l’avantage systématique dont jouissent pouvoir, l’exercice de ce privilège. F o n d s É g a l e C an a d a p our l e s d roi t s d e l a p e rs onne | guide de r esso ur ces lgbtq \ 2 Les gens ne tiennent pas pour acquis qu’ils ont le droit de m’appeler par mon « vrai nom » [nom donné à la naissance]. \ 3 Les gens ne me manquent pas de respect s’ils utilisent les mauvais pronoms, même si je les ai corrigés. Exemples d’hétéronormativité \ 1 Je peux parler librement de mon orientation sexuelle avec mon coloc ou en sa présence. \ 4 Cela ne me gêne pas de cocher mon sexe dans une case pour déterminer la résidence qui me sera assignée. \ 2 Je ne suis pas obligé d’expliquer les tenants et \ 5 Aucun étranger ne tient pour acquis qu’il peut \ 3 Je suis mal à l’aise de tenir la main de ma \ 6 Je n’ai pas à me demander si je trouverai des les aboutissants de mon hétérosexualité. copine ou mon copain actuel ou potentiel à la cafétéria, au salon et dans les aires communes de la résidence. \ 4 Je ne laisserai jamais mon hétérosexualité servir de raison pour m’expulser de ma chambre. \ 5 Je ne suis pas obligé de penser à mon certaines identités, et le 12 Exemples de cisnormativité orientation sexuelle avant de prendre part aux activités sociales en résidence. \ 6 Je me sens à l’aise de tenir la main de ma copine ou mon copain, ou de l’embrasser dans les aires communes de la résidence. s’informer de mes organes génitaux et de mes pratiques sexuelles. toilettes qui me conviennent ou si je serai en sécurité dans un vestiaire. \ 7 Mon système de soins de santé (ou fournisseur d’assurance-maladie) ne m’exclut pas expressément des avantages ou des soins dispensés en raison de mon identité de genre. \ 8 Je n’ai pas reçu de diagnostic de trouble mental pour avoir exprimé ce que je suis ou ce que je ressens. \ 9 Je commence ma vie en résidence postsecondaire et viens d’une famille qui accepte mon identité de genre. \ 7 Lorsque je me présente à la clinique médicale du campus, je sais qu’on ne refusera pas de me soigner ou qu’on ne m’intimidera pas en raison de mon orientation sexuelle. \ 8 Je commence ma vie en résidence postsecondaire et viens d’une famille qui accepte mon orientation sexuelle. \ 9 Quand je réponds « non » à la question « Avez- vous un copain? » ou « Avez-vous une copine? », on tient pour acquis que je suis célibataire. Les quelques exemples du questionnaire illustrent comment on peut être la cible de discrimination simplement à cause de son orientation sexuelle ou identité de genre. Vous avez peut-être remarqué que dans bien des cas, la discrimination n’est pas intentionnelle. Certains énoncés auront peut-être indisposé ou culpabilisé les personnes qui ne se reconnaissent pas LGBTQ; cela arrive souvent. Il importe toutefois de se rappeler que la culpabilité ne rendra pas les résidences plus sécuritaires pour les personnes LGBTQ. Ce qu’il faut, c’est une détermination à remettre en question certaines normes susmentionnées. Si vous avez placé un astérisque à côté de certains énoncés, gardez-les à l’esprit tandis que vous apprendrez à devenir un allié des résidents LGBTQ. H é t é ro n o r m at iv it é et c is n o r m at iv it é 13 Comprendre l’inégalité en résidence Dans nos efforts de créer des résidences sécuritaires les étudiants LGBTQ, il est important d’être en mesure d’identifier : ce qui rend les espaces dangereux pour les personnes LGBTQ. Un climat de sécurité et d’acceptation est créé grâce à l’énergie que nous investissons dans le travail que nous faisons et les actions que nous menons. Le silence et la stigmatisation La stigmatisation et le silence se renforcent mutuellement comme suit : la société en générale continue de stigmatiser les personnes LGBTQ. Les références culturelles présument que la majorité des gens veulent se déclarer hétéros ou cisgenres, et c’est pourquoi l’on entend si souvent le mot « gai » utilisé comme insulte. La stigmatisation se poursuit en partie en raison de la réticence persistante à parler de la vie des personnes LGBTQ d’hier et d’aujourd’hui; ça, c’est le silence, lequel renforce l’idée qu’il y a une stigmatisation associée au fait d’être LGBTQ. Souvent, lorsque nous entendons des commentaires homophobes, biphobes, transphobes, hétéronormatifs ou cisnormatifs, nous préférons en faire abstraction ou en minimiser la portée. Ce silence crée une culture où persistent l’homophobie, la biphobie et transphobie. Le manque d’intervention L’homophobie, la biphobie et la transphobie sont répandus dans les écoles secondaires, les rues et les médias sociaux ainsi que dans les conversations courantes. Elles se manifestent par les modes de présentation de l’information ou par des blagues ou des commentaires au sujet de personnes qui ne répondent pas aux attentes traditionnelles quant au genre, et par le manque d’intervention quand ces commentaires sont faits. Le manque de visibilité des personnes LGBTQ Il est possible d’étudier pendant une douzaine d’années avant le collège ou l’université sans jamais entendre parler de personnes ou d’expériences LGBTQ à l’école. Cette tendance se poursuit dans les établissements postsecondaires si l’on ne présente que des activités à caractère cisgenre, des règles et politiques en place, (rencontres « brise-glace », 14 Combattre le harcèlement et la discrimination en résidence jumelage des nouveaux résidents à des colocs du même sexe ou affectation à des étages où l’on ne trouve que des résidents du même sexe, imposition de couvre-feux relativement à la présence d’une personne de sexe différent dans une chambre ou absence de renseignements sur les activités ou services offerts aux personnes LGBTQ en résidence). Créer un climat de sécurité et d’acceptation dans les résidences Combattre efficacement les remarques et les comportements homophobes, biphobes et transphobes fait partie intégrante de la création de lieux plus sécuritaires et accueillants pour tous les résidents. Cela indique clairement qu’il s’agit d’un lieu où prime le respect de tous. Rappelezvous que les personnes LGBTQ ne sont pas les seules à être la cible de harcèlement homophobe, biphobe ou transphobe. En effet ce type d’intimidation est souvent fondé sur des perceptions au sujet de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre des personnes. Questions à examiner Manifestations de la discrimination Silence et stigmatisation. Que sais-je sur les organisations et activités LGBTQ sur le campus? Suis-je à l’aise d’aborder la question des identités LGBTQ? Est-ce que j’inclus des ressources et des informations LGBTQ dans mon programme d’orientation sur la vie en résidence? Le harcèlement et la discrimination peuvent être actions manifestes, mais cela n’est pas toujours le cas. Les formes manifestes d’homophobie, de biphobie et de transphobie tendent à être des gestes publics, flagrants et souvent individuels – injures à l’endroit d’une personne, menaces ou actes de violence contre un individu ou un groupe de personnes en raison de leur orientation sexuelle ou identité de genre perçue ou réelle. Manque d’intervention efficac. Suis-je à l’écoute des comportements et des langages anti-LGBTQ, actifs et passifs? Est-ce que j’interviens à chaque occasion? Sinon, de quel soutien ai-je besoin pour intervenir efficacement? * La page 16 contient des conseils pratiques sur la façon d’intervenir efficacement en cas de harcèlement homophobe, biphobe et transphobe. Invisibilité et exclusion. Mon programme d’orientation à l’intention des étudiantes et des étudiants inclut-il des ressources et des organismes ouverts aux personnes LGBTQ ou à leur service (sur le campus et dans la communauté)? Est-ce que je connais ces organisations et sais où elles se trouvent (centres pour femmes, trans et personnes de toutes identités de genre; services de santé ouverts aux personnes allosexuelles et trans)? Mon établissement possède-t-il une politique de logement non discriminatoire (plus de renseignements à la page 26)? Est-ce que j’inclus des représentations visuelles de personnes LGBTQ dans la promotion des activités en résidence ou sur le campus? Est-ce que je souligne les événements LGBTQ importants (comme les célébrations de la fierté gaie)? F o n d s É g a l e C an a d a p our l e s d roi t s d e l a p e rs onne | guide de r esso ur ces lgbtq La discrimination peut être aussi plus subtile et n’est pas toujours évidente ou apparente. Elle se fonde souvent sur des généralisations au sujet de groupes d’Individus, lesquelles alimentent les préjugés qui perpétuent les attitudes et les comportements discriminatoires (comme la discrimination active). L’homophobie, la biphobie et la transphobie font partie de nos interactions quotidiennes sur les campus et dans les résidences, et sont renforcées par le silence et l’absence d’interventions destinées à combattre le langage ou les comportements discriminatoires, les politiques et les systèmes. La présomption de l’identité de genre des personnes, le manque de reconnaissance des identités qui n’appartiennent pas au modèle binaire traditionnel hommefemme ainsi que la surveillance qu’exerce la société sur les normes fondées sur le genre accroît souvent le risque de discrimination active et passive pour les personnes trans et intergenres.3 3 Adapté du «Défiez l’homophobie & la transphobie: Un guide sur le campus”. Fédération canadienne des étudiantes et étudiants-Ontario et Lesbian Gay Bi Trans Youth Line, 2011. Faut-il vraiment intervenir à chaque occasion? On est parfois tenté de fermer les yeux sur certains commentaires pour bien des raisons – « je n’ai pas le temps de m’occuper de ça maintenant »; « j’ignore comment m’y prendre exactement »; « personne n’a entendu de toute manière »; « ils n’ont rien voulu dire de mal », « tout le monde sait que “c’est trop gai” est juste une expression et qu’elle ne sert pas vraiment à dénigrer les homosexuels ». Parce que vous êtes une figure d’autorité de la résidence, il importe que vous interveniez à chaque occasion. En fait, une des conclusions les plus choquantes du sondage national sur le climat à l’école est que presque 89% des élèves LGBTQ ont déclaré entendre des remarques homophobes de la bouche de leurs pairs sur une base quotidienne ou hebdomadaire. Il faut que les personnes LGBTQ sachent qu’en tant que figure d’autorité et non pas seuleument leur pair, vous utiliserez votre pouvoir pour appuyer l’inclusion et le respect de tous les résidents et résidentes. Autrement, nous risquons d’envoyer le message suivant. A) Les résidences promettent d’assurer la sécurité et le respect de tout le monde. B) Les étudiantes et les étudiants sont témoins au quotidien du manque de respect à l’endroit de leurs pairs qui appartiennent à des minorités sexuelles, et ils constatent souvent que le personnel de la vie en résidence et d’autres personnes ferment les yeux. Le message : « Les droits de la personne s’appliquent à tout le monde, sauf aux personnes LGBTQ, car s’ils s’appliquaient également à elles, le personnel de la vie en résidence interviendrait pour que cessent tous les abus dont elles font les frais. » A+B = Des droits pour tout le monde, sauf les personnes LGBTQ Pensez-y bien : beaucoup d’étudiantes et d’étudiants LGBTQ ont reçu ce message leur vie entière de leurs pairs, leurs professeurs, leurs familles, leurs collectivités et des médias. Il faut combattre ce message en combattant efficacement et systématiquement les comportements homophobes, biphobes et transphobes. Quand on a plusieurs réponses dans son sac, il est alors plus facile de réagir sur le champ et de ne pas être pris de court. La carte qui suit contient des conseils sur la façon d’intervenir efficacement. C o m b att re le h a r c èle m e n t et l a d is c r im in at io n 15 Initiative et prévention Comment traiter le harcèlement en 3 minutes ou moins Questionnement et dialogue Soutien et encouragement \ N’insinuer pas que la personne qui a fait le commentaire est transphobe, biphobe, raciste, sexiste, capacitiste, etc.. Concentrez-vous sur le comportement non la personne. 1 Faire cesser le harcèlement immédiatement \ Mettre un terme au harcèlement verbal ou physique (en cas de harcèlement physique, demander de l’aide. \ Éviter de prendre la personne à part pour lui parler en privé à moins que cela ne soit absolument nécessaire; la gravité et la nature publique de la situation exigent une intervention immédiate et publique, et il faut éviter de régler la question en privé ultérieurement. \ Idéalement, faire en sorte que toutes les personnes se trouvant sur les lieux entendent la réponse. Cela indique clairement que ce type de comportement est inacceptable en résidence et démontre votre détermination à faire de la résidence un lieu sûr et inclusif pour tout le monde. Sachez toutefois que l’humiliation publique peut conduire la personne à se replier sur elle-même ou être défensive au lieu d’écouter votre point de vue, et à ne pas exprimer ce qu’elle pense ou ressent d’une manière constructive par crainte d’être humiliée en public. Il s’agit ici de réprimander des commentaires ou des comportements, et non d’attaquer ou d’humilier la personne en question. Il faut faire preuve de jugement et tenir compte de sa relation avec la ou les personnes concernées ainsi que du contexte. 2 3 Élargir la réponse Auto-apprentissage Reconnaissance et interruption Reconnaissance mais aucune action \ Éviter de personnaliser la réponse à ce stade. « Ici, on ne harcèle personne. » « La résidence et l’ensemble des bâtiments sont des lieux inclusifs et à tolérance zéro pour les comportements discriminatoires ou blessants. » Déni ou indifférence Participation active \ Nommer de nouveau le comportement offensant. « Cette injure risque de blesser tous ceux qui l’entendent. » 4 Le continuum des alliés Les alliés sont Exiger un comportement différent à l’avenir \ Personnaliser la réponse. « Alex, pourrais-tu respecter les autres membres de la résidence et réfléchir avant d’agir. » \ À présent, aborder la ou les personnes ciblées par le harcèlement. « Veuillez m’avertir si ce comportement se répète. Nous pourrons prendre des mesures pour régler le problème. Ici, nous voulons que tout le monde se sente en sécurité et respecté. » Identifier le harcèlement \ Nommer le type de harcèlement. « C’était un commentaire transphobe (homophobe, biphobe, raciste, sexiste, etc.) » \ Ne pas insinuer que la personne visée par le harcèlement appartient au groupe identifié. Les alliés sont des gens qui reconnaissent les privilèges immérités qu’ils reçoivent de la part des habitudes qui découlent de l’injustice de la société et de prendre la responsabilité de changer ces habitudes. Les alliés comprennent les hommes qui travaillent pour mettre fin au sexisme, les blancs qui travaillent pour mettre fin au racisme, les cisgenres qui travaillent pour mettre fin à la transphobie, des personnes valides qui travaillent pour mettre fin à la capicité pbysique, ainsi de suite.4 Les alliés sont essentiels à la création de lieux plus sûrs et inclusifs pour les personnes LGBTQ. Être une personne alliée exige beacoup de courage et d’éducation. Les alliés sont préparés à affronter leurs privilèges et remettre en question les structures qui maintiennent ces privilèges en place. (Rappelez-vous des exemples à la page 13). Il y a beaucoup de façons d’agir comme alllié. Le continuum des alliés n’a qu’une seule façon de penser au sujet de votre rôle en tant qu’allié. Alors que notre objectif est d’être un allié pour les personnes et les communautés LGBTQ, mais ce continuum pourrait être utilisé pour explorer le concept des alliés dans d’autres contextes. 4 Anne Bishop “Becoming an Ally”. 16 Le continuum des alliés F o n d s Ég a le C an a d a pour les d roi ts d e la pe rs onne | guide de r esso ur ces lgbtq essentiels à la création de lieux plus sûrs et inclusifs pour les personnes LGBTQ Le continuum des alliés Le continuun des alliés représentent huit formes d’actions qu’une personne peut prendre en réponse à la discrimination contre les personnes LGBTQ. Ces actions varient de s’engager activement dans l’homophobie, la biphobie, la transphobie, l’hétérosexisme, le cissexisme à initier et soutenir des actions qui défi et perturbent ces formes de discrimination. Il est important de reconnaître que des personnes peuvent se situer à plusieurs étapes sur le continuum en même-temps selon les communutautés, les individus et les situations avec lesquelles elles travaillent. Devenir un allié est un processus et un cheminement. L e c o n t in uum d e s a lliés 17 le continuum Efforcez-vous de mieux connaître les personnes Participation active Cette réponse décrit la participation active à des comportements homophobes, biphobes et transphobes. Généralement manifestés ouvertement, ils incluent : | se moquer de personnes LGBTQ ou faire des plaisanteries qui les dénigrent | se moquer de personnes qui n’obéissent pas aux stéréotypes de genre traditionnels | décourager autrui et éviter les comportements personnels qui ne sont pas stéréotypés | empêcher la tenue d’activités LGBTQ sur le campus Reconnaissance, mais aucune action Cette réponse se caractérise par une réconnaissance des actions homophobes, transphobes ou biphobes et les éffets néfaces de ces actions. Cette reconnaissance n’entraîne cependant pas des mesures pour interrompre l’homophobie, la biphobie et la trasphobie. Les gens ne peuvent agir en raison de leurs propres préjugés ou à cause d’un manque de connaissance sur la façon de réagir. Cette étape est souvent accompagnée d’un incomfort de reconnaitre la discrimination et de ne pas agir malgré cette reconnaissance. Comment cela se manifeste-t-il en résidence? | Corrine, nouveau membre du personnel de la vie en Comment cela se manifeste-t-il en résidence? | Steve, un étudiant de première année vivant en résidence, appelle son collocataire Azir «pédé» parce que Azir n’a pas de petite amie | François dit à ses amis qu’il ne dérange pas les personnes LGBTQ, il ne veut tout simplement pas les voir s’embrasser Déni ou indifférence Cette réponse est caractérisé par une attitude qui consiste à se comporter comme si de rien n’était. Ici, l’homophobie, la biphobie et la transphobie sont plus difficiles à discerner car elles sont souvent déguisées : on se dit que « c’est comme ça depuis toujours ». Cela inclut le déni, l’indifférence ou la dédramatisation du langage ou du comportement homophobe, biphobe et transphobe. Par exemple : transphobie ainsi que du cissexisme et de l’hétérosexisme Reconnaissance et interruption Cette réponse implique non seulement de reconnaître les actions homophobes, biphobes et transphobes, mais aussi de prendre des mesures pour les arrêter. Bien que la réponse peut aller plus loin que l’arrêt de l’action, cette étape est souvent une importante transition d’accepter passivement les actions homophobes, transphobes et biphobes ou à prendre des mesures pour y remédier. Par exemple : Comment cela se manifeste-t-il en résidence? | s’abstenir de prendre part à des activités ou d’avoir des | Olive, membre du personnel de la vie en résidence, dit à la comportements hétérosexistes, cissexiste ou dérogatoire des personnes LGBTQ et de parler contre elles | hésiter à contester les normes fondées sur le genre établies | nier l’existence de l’homophobie, de la biphobie, et de la résidente Zoé que ce n’est pas si terrible que ça qu’une autre résidente l’ait traitée de « gouine » à une activité sociale la veille, que cette dernière « blaguait » et que Zoé devrait se décrisper. | Keisha décide de ne pas placer d’affiche annonçant le prochain barbecue LGBTQ du campus parce qu’il n’y a pas d’étudiantes ou d’étudiants LGBTQ à son étage 18 résidence, arrive dans la salle commune pour assister à la discussion d’un groupe de personnes qui s’identifient au sexe féminin concernant une réunion prochaine liée à la campagne d’accès aux toilettes visant à en assurer l’accès sécuritaire pour les personnes trans et intergenres sur le campus. Elle entend des participantes dire que les personnes trans sont dégoutantes et que jamais elles partageront « leurs toilettes » avec elles. Le groupe entame une discussion sur les moyens à prendre pour s’opposer à la campagne. Mal à l’aise, Corinne ne sait pas comment intervenir et, comme les membres du groupe semblent du même avis, elle sort de la salle sans rien dire | participer à des activités auxquelles on hésitait de prendre part auparavant en raison de leur lien à la communauté LGBTQ Comment cela se manifeste-t-il en résidence? | Herman indique à son ami Aarti que l’expression « c’est trop gai » utilisée pour décrire quelque chose d’indésirable l’embarrasse parce que cela sous-entend que c’est mal . F o n d s Ég a le C an a d a pour les d roi ts d e la pe rs onne | guide de r esso ur ces lgbtq LGBTQ au lieu de vous concentrer seulement sur leur orientation sexuelle. d’être LGBTQ. Il demande à Aarti de s’abstenir d’employer l’expression en sa présence. | Maïva aperçoit dans le corridor de la résidence une affiche de l’alliance gaie-hétéro (AGH) annonçant la tenue d’un barbecue de bienvenue. Elle décide d’y assister sans jamais avoir pensé qu’il y avait des personnes LGBTQ à son collège avant de voir l’affiche Auto-apprentissage Ce stade est crucial pour devenir un allié efficace. Il comprend la prise de mesures pour en savoir plus sur les personnes LGBTQ personnes ainsi que l’hétérosexisme, le cissexisme, l’homophobie, la biphobie et la transphobie. L’allié efficace est responsable de son propre apprentissage. Cela peut inclure la lecture de livres, participer à des ateliers, parler aux autres, rejoignant des organisations, regarder des films, ou toute autre action qui peut accroître la sensibilisation et les connaissances. Points importants à retenir en matière d’auto-apprentissage | L’éducation est votre responsabilité, non celle des personnes LGBTQ. Celles-ci ne sont pas toutes à l’aise de raconter leur vie ou d’éduquer autrui. | Chaque personne, y compris les personnes qui s’identifient comme LGBTQ, a une histoire de vie unique – de sorte que la vie d’une seule n’est pas représentative de ce que d’autres ont vécu. Il est injuste de demander à une personne LGBTQ de répondre à des questions au nom de toutes les personnes LGBTQ de la « communauté » LGBTQ (notamment parce qu’on dénombre beaucoup de communautés LGBTQ), comme il est injuste de demander à une personne hétérosexuelle ou cisgenre de parler au nom de toutes les personnes hétéros ou cisgenres, ou de la communauté hétéro ou cisgenre. | L’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne ne représente qu’un aspect de celle-ci. Efforcezvous de mieux connaître les personnes LGBTQ au lieu de vous concentrer seulement sur leur orientation sexuelle ou identité de genre Comment cela se manifeste-t-il en résidence? | Hamid habite le même étage que Yuri. Ils suivent également le même cours et il leur arrive d’échanger leurs notes. Hamid sait que Yuri s’identifie comme intergenre, mais c’est la première fois qu’il rencontre une personne intergenre qui s’assume et il ne sait pas trop à quoi cela rime. Au lieu de demander à Yuri de l’informer au sujet des identités intergenres, Hamid consulte des articles sur le Web rédigés par des personnes intergenres et des alliés pour en savoir davantage. Lorsque les deux se rencontrent de nouveau pour étudier, Hamid ne fait de l’identité de genre de Yuri aucune histoire et continue d’interagir avec lui en tant qu’ami tout simplement plutôt qu’en tant qu’ami intergenre, et demande à Yuri : « Comment se déroule ta semaine jusqu’à présent? » Questionnement et dialogue Il s’agit non seulement d’interrompre les expériences personnelles de comportements discriminatoires, mais aussi de s’interroger sur les politiques et pratiques (y compris vos propres pratiques) qui renforcent l’hétérosexisme et le cissexisme. À ce stadeci, les alliés se connectent et discutent avec les autres de comment contester ces pratiques dans leurs communautés: | en réfléchissant à leurs propres comportements et à ceux de leur entourage | en invitant d’autres personnes à réfléchir aux répercussions de leurs gestes | en s’efforçant de sensibiliser autrui sur l’homophobie et l’hétérosexisme grâce à la conversation et au dialogue Comment cela se manifeste-t-il en résidence? | Jérémie, étudiant de troisième année en résidence, s’informe auprès de Nathan, coordonnateur des activités sociales, au sujet de la prochaine activité annuelle, un rituel d’initiation où les étudiants de sexe masculin doivent porter des vêtements féminins. Jérémie indique à Nathan que l’activité embarrasse, irrite et insécurise beaucoup de personnes. Il ajoute qu’il consentirait à aider à organiser une activité qui remet en question les idées sur l’expression du genre d’une manière qui affirme et célèbre la diversité de genre, et qui évite les comportements transphobes et misogynes. L e c o n t in uum d e s a lliés 19 m alliés des Soutien et encouragement Cela suppose d’agir en faveur des campagnes, des évènements, des politiques, ect, pour l’inclusion des personnes LGBTQ, ainsi que d’encourager les autres à prendre des mesures contre l’homophobie, la biphobie et la transphobie, l’hétérosexisme et le cissexisme. Comment cela se manifeste-t-il en résidence? | Katie fait partie du groupe d’alliés du campus depuis deux ans. Elle prend la peine d’inviter de nouvelles personnes à s’y joindre et discute avec elles lorsqu’il s’agit de peur première participation, pour qu’elles se sentent bien à l’aise. Son sac à dos arbore un macaron arc-en-ciel et elle en a expliqué la raison à ses parents et amis. Initiative et prévention Cette réponse implique d’anticiper activement et d’identifier les pratiques institutionnelles hétérosexistes et cissexistes ou des actions individuelles et de travailler à les prévénir ou à la modifier. Cela implique de travailler en collaboration avec d’autres pour contester les causes profondes de l’hétérosexisme et du cissexismes ainsi que de promouvoir l’inclusion. À ce stade, les allies continuent à être conscients et à prioriser une auto-réflexion/education critique pour eux-mêmes et pour les autres. Cette perception du concept des allies l’organisation d’évènements, d’éduquer les autres ou de mener des campagnes pour s’assurer que les espaces sont positifs et valorisants pour les personnes LGBTQ. Comment cela se manifeste-t-il en résidence? | Trina, membre du personnel de vie en résidence, Être un allié exige de l’humilité, ainsi qu’un engagement à écouter, organise une soirée cinéma où elle présente un film à thématique LGBTQ. Elle a invité une conférencière pour parler d’homophobie, de biphobie et de transphobie ainsi que de leur impact. Elle renseigne ses étudiantes et ses étudiants sur la façon de s’impliquer sur le campus afin de mettre un terme à ces formes de discrimination, y compris la campagne pour l’accès aux toilettes. Elle indique que sa résidence appuie l’accès aux toilettes sécuritaire et non discriminatoire, et prend le temps d’expliquer la signification et l’importance de la démarche. d’apprendre et de défier vos propres préjugés et privilèges Personne ne devient un allié du jour au lendemain. Les alliés travaillenet en permanence à développer une compréhension des expériences personnelles et institutionnelles de ceux avec qui ils s’alignent. Être un allié exige de l’humilité, ainsi qu’un engagement à écouter, d’apprendre et de défier vos propres préjugés et privilèges. Acceptez que vous aller faire des erreurs; propre à eux, apprendre d’eux et faites de votre mieux pour ne pas les répéter. Chacun de nous peut agir comme un allié pour les autres et jouer un rôle crucial pour contester l’oppression sociale et construire des communautés justes et inclusives. Personnes trans, intergenres et intersexes en résidence Les personnes trans et intergenres subissent un niveau inquiétant de discrimination et de harcèlement partout au pays. Le sondage national sur le climat à l’école, Chaque classe dans chaque école, illustre cette triste réalité : | 78 % des étudiantes et étudiants trans ne se sentent pas en sécurité à l’école, et 44 % se sont absentés à cause de cela | 74 % des étudiantes et étudiants trans ont été l’objet de violence verbale pour avoir exprimé leur genre | 9 % des étudiantes et étudiants trans ont été l’objet de violence sexuelle au cours de la dernière année | 37 % des étudiantes et étudiants trans ont été l’objet de violence physique ou d’agression pour avoir exprimé leur genre L’un des facteurs les plus efficaces d’appuyer la santé mentale de bien des étudiants trans et intergenres consiste à leur fournir un accès à des soins médicaux compétents, efficaces et valorisants. Pour ceux qui souhaitent faire la transition, que ce soit physiquement et / ou socialement, l’accès à l’affirmation de soins peut être critique à la sécurité et le bien-être. Comprendre ce qu’est la transition La transition désigne le processus d’affirmation grâce auquel une personne change son expression du genre (son apparence ou son corps) pour que celle-ci corresponde à son identité de genre. La transition ne représente pas la même chose pour tout le monde, en partie pour des raisons d’accès, de sécurité et de préférence personnelle. Librement consentie, elle peut inclure la modification de l’apparence physique, de la façon de se présenter ou de certaines fonctions grâce à des interventions médicales, chirurgicales ou autres. Les personnes qui optent pour la transition le font parce qu’elles désirent éprouver un sentiment de bien-être et de plénitude. Elles estiment que ce changement améliorera leur qualité de vie. Pour certaines gens, la transition de genre est le seul traitement thérapeutique efficace pour vaincre les stress réels et intenses. Comme membre du personnel de la vie en résidence, vous pouvez prendre certaines mesures afin d’appuyer la sécurité physique et émotionnelle des personnes en transition en résidence Comment cela peut-il se manifester en résidence? | Il se peut que les personnes qui remettent en question leur identité de genre changent aussi leur expression du genre. | Certaines personnes ont un sens aigu de leur identité de genre, mais viennent de familles ou de collectivités où elles n’affirmaient cette identité et où l’affirmation de celle-ci présentait des dangers. À présent qu’elles sont loin de leur famille, elles voient l’occasion de commencer ou de continuer à explorer l’expression du genre qui correspond à leur identité de genre. | D’autres ont le même sens aigu de leur identité de genre et l’expriment depuis déjà un bon moment. 20 F o n d s Ég a le C an a d a pour les d roi ts d e la pe rs onne | guide de r esso ur ces lgbtq P e rs o n n e s t ran s , i n tergen r e s et in te r s e xe s e n r és id e n ce 21 | Parce que la société privilégie différemment les corps, Quels sont les obstacles à l’accès? Voici quelques points clés à connaître et considérer quand vous pensez à l’accès aux soins. Ces obstacles sont souvent amplifiés par le racisme, l’handicape, la forme corporelle, l’âge, la nationalité, les priviléges de classes, la criminalisation et d’autres formes d’injustice sociale. | Pour qu’une personne ait accès aux soins médicaux nécessaires dans un système de financement public dans le but de transformer son corps afin qu’il corresponde à son identité de genre (grâce à l’hormonothérapie ou à la réassignation chirurgicale), elle doit obtenir un diagnostique de dysphorie de genre (anciennement, trouble de l’identité de genre), qui figure dans le Manuel de Diagnostique et de Statistiques (MDS), guide employé par les professionnels de la santé mentale pour diagnostiquer les états psychologiques. Parce que l’identité de genre est un aspect inaliénable de l’identité humaine plutôt que comme un indicateur de santé mentale, certaines personnes mal à l’aise de recevoir l’information selon laquelle leur identité de genre fait d’elles des personnes malades. Cependant, sans un tel diagnostic, il n’est souvent pas possible d’accéder aux soins médicaux. | Trouver un médecin capable de fournir des soins respectueux et valorisants peut s’avérer une tâche ardue. En outre certaines personnes sont confrontées à des défis par rapport à l’accès aux rendez-vous ou des espaces (par exemple, ceux qui éprouvent des difficultés à déplacer, comme la mobilité différenciée ou l’anxiété). Beaucoup de médecins ne sont pas suffisamment sensibilisés aux questions LGBTQ (5 heures de formation en moyenne5). En raison d’une formation inadéquate ou de préjugés personnels, il arrive souvent que les médecins utilisent des noms et des pronoms inappropriés lorsqu’ils s’adressent à des patients trans ou qu’ils parlent de leur corps. 5 On trouvera des articles sur la sensibilisation aux questions LGBTQ que les médecins en préclinique reçoivent (ou ne reçoivent pas) dans les facultés de médecine américaines et canadiennes sur les sites suivants : http://jama.jamanetwork.com/article.aspx?articleid=1104294 ou www.huffingtonpost.com/andrew-silapaswan/lgbt-health-care_b_1184931.html. 22 les fournisseurs de soins santé considèrent parfois les problèmes de santé comme un handicap, la santé mentale, la forme corporelle comme argument pour réfuser à certaines personnes l’accès aux hormones et d’autres soins valorisant le genre. En outre la puissance des prestataires de soins médicaux (ainsi que les tribunaux) pour juger la capacité d’un individu de consentir (ce qui a des répercutions sur l’autonomie d’une personne sur son propre corps) peut bloquer l’accès à la transition médicale et autres soins de santé. Même quand les gens peuvent accéder à des soins de santé valorisant, ceux qui vivent avec certaines conditions médicales peuvent faire face à de grands risques pour leur corps en accédant à la thérapie hormonale (par exemple, certains organismes sont résistants aux hormones). | Il faut tenir compte du fait que les professionnels et les établissements de santé ont causé du tort aux personnes et aux communautés trans, intergenres et intersexes – ce qui complique l’accès aux établissements de santé. Malgré cela, nombre de personnes trans, intergenres et intersexes sont rassurées par un diagnostic officiel. Il importe que la maltraitance et la stigmatisation des personnes trans, intergenres et intersexes par les professionnels de la santé soient reconnues sans ostraciser ou juger les personnes et les communautés que ces catégories et étiquettes rassurent. | L’accès ne concerne pas toujours seulement les soins médicaux, mais aussi la coiffure et les vêtements servant à exprimer l’identité de genre de la personne. Parce que l’expression du genre est souvent surveillée par les membres de la société, jeunes et adultes, si le corps de la personne ne correspond pas entièrement aux attentes sociales quant à ce qui est « masculin » ou « féminin », il se peut que celle-ci subisse de la violence verbale, voire physique, si l’on considère que ses vêtements ou que sa coiffure sont inappropriés. Soutenir les personnes en transition dans des résidences distinctes Certains étudiants et étudiantes entreprennent leur processus de transition pendant qu’ils vivent en résidence, dans une aile ou sur un étage où ils sont séparés selon le genre. Si tel est le cas, il faut s’assurer que leurs conditions de vie satisfont à leurs besoins. Chaque personne a des besoins et des aspirations qui lui sont propres de sorte qu’il est important d’avoir une conversation avec elle F o n d s É g a l e C an a d a p our l e s d roi t s d e l a p e rs onne | guide de r esso ur ces lgbtq pour trouver les solutions les plus appropriées. Certains refuseront de vivre dans une résidence ou une aile, ou sur un étage séparé en fonction du genre qui n’est pas conforme à leur identité de genre et devront emménager dans une aile ou sur un étage mixte de la résidence. Pour d’autres, il sera peut-être nécessaire de modifier le langage utilisé pour désigner la résidence, l’aile ou l’étage, ou leur présence (en évitant par exemple d’employer un langage sexospécifique). Dans tous les cas, il est essentiel que les personnes aient accès à des espaces et à des toilettes où ils se sentent à l’aise. Fournir du soutien aux personnes intersexes Le diagnostic et les soins médicaux sont très éprouvants sur le plan physique et affectif pour nombre de personnes intersexes, qui sont aux prises avec la stigmatisation des traces laissées par les diverses interventions qu’elles ont subies sans leur consentement. Beaucoup abandonnent l’idée de vivre en résidence parce qu’elles ne s’y sentent pas en sécurité, surtout que les toilettes et les vestiaires communs sont des lieux potentiels de discrimination ou de violence à l’endroit des personnes intersexes. Dans bien des résidences, le manque d’intimité dans les toilettes et les vestiaires, mixtes ou séparés selon le genre, procure un sentiment d’insécurité chez bon nombre de personnes intersexes qui risquent d’être exposées à la surveillance sociale de leur corps – qu’il s’agisse de regards réprobateurs, de commentaires déplacés ou des demandes d’informations au sujet de leur corps, de harcèlement ou de violence. Ce sentiment d’insécurité peut se manifester de maintes façons chez les résidentes et résidents intersexes – qui s’abstiendront de prendre une douche durant les heures d’affluence pour éviter de se trouver face à face avec d’autres dans les salles de bain, ou de participer à des activités séparées en fonction du sexe (comme les danses) ou à des équipes intramurales. Pour les membres du personnel de la vie en résidence, appuyer les personnes intersexes veut dire être conscients des traumatismes passés que celles-ci ont potentiellement vécus. Cela signifie également reconnaître que certaines personnes ne s’identifient pas du tout au terme « intersexe ». Nous examinerons plus en détail la façon de devenir un allié des personnes intersexes à la page suivante. Pour obtenir la liste des programmes et services de votre région destinés aux personnes LGBTQ, allez à campus.monagh.ca Appui des campus et de la communauté Comme membre du personnel de la vie en résidence, connaître les ressources de soutien sur le campus et dans la communauté constitue un excellent moyen d’appuyer les étudiantes et les étudiants intergenres et trans. Les personnes vivant en résidence sont souvent de nouveaux arrivants dans la communauté où elles étudient, et elles ignorent où se trouvent des services de santé ou des fournisseurs de soins qui accueillent les personnes trans. Renseignez-vous auprès des organisations LGBTQ sur le campus et demandez-leur si elles ont de l’information à ce sujet, ou effectuez votre propre recherche en vous rendant au centre de santé sur le campus pour savoir si celui-ci est en mesure de fournir des soins respectueux et valorisants aux personnes trans et intergenres. La section des ressources à la fin du présent document contient un répertoire des fournisseurs de soins aux personnes LGBTQ en Ontario. Il se peut que certaines personnes soient intéressées à obtenir d’autres services de la communauté dans le cadre de leur processus de transition. Savoir où elles peuvent se procurer des vêtements et des chaussures de leur grandeur ou obtenir des soins esthétiques comme l’épilation est une autre façon positive d’appuyer les personnes trans et intergenres comme un personnel de la vie en résidence. P e rs o n n e s t ran s , i n tergen r e s et in te r s e xe s e n r és id e n ce 23 Comment devenir un allié des étudiantes et étudiants trans, intergenres et intersexes il vaut mieux demander poliment L’ouverture par vos gestes et paroles est un élément clé pour devenir un allié des personnes trans, intergenres et intersexes de votre résidence. Dans le continuum des alliés, vous avez appris ce qu’agir en tant qu’un allié des personnes LGBTQ veut dire à titre de membre du personnel de la vie en résidence. Ici, nous voulons mettre l’accent sur certains aspects clés de l’appui aux étudiants trans, intergenres et intersexes. Éviter les présomptions! Ne tenez pas pour acquis que vous pouvez deviner du seul regard le genre d’une personne, quelle toilette elle doit utiliser et comment s’adresser à elle. Si vous ne savez pas trop comment vous y prendre, demandez-le-lui poliment et respectueusement, par exemple, quel pronom elle préfère employer. Vous pouvez aussi découvrir des indices de personnes qu’elle connaît et leur demander quel pronom elles utilisent pour parler d’elle. Quels pronoms la personne utilise-t-elle pour se décrire? Ce sera votre point de départ. Au bout du compte, il vaut mieux demander poliment et respectueusement que se baser sur des présomptions quant à la façon de s’adresser à la personne. Plusieurs langues non pas de pronoms personnels spécifiques au genre. Dans d’autres langues, il existe des pronoms personnels singuliers neutres (par exemple en Allemand). Un pronom neutre de genre n’est pas associé à un genre particulier et n’implique ni le mâle ni la femelle. Certaines personnes par exemple celles qui s’identifient en tant qu’intergenre, préfèrent ne pas utiliser un pronom qui spécifie un genre. Cela leur impose une identification qui ne correspond ni à leur personne ni à la façon dont elles s’expriment. Dans le contexte Anglais, les pronoms personnels singuliers neutres, en particulier le pronom singulier ‘they’, sont de plus en plus utilisés. Vous trouverez ci-dessous une charte des pronoms personnels singuliers neutres en cours d’utilisation en Anglais. Comment utiliser les pronoms personnel neutre (en anglais) Subjet Objet Adjectif possessif Pronom Pronom possessifréfléchi et respectueusement She She laughed I called her Her eyes gleam That is hers She likes herself He He laughed I called him His eyes gleam That is his He likes himself que se baser sur des Singular they They laughed I called them Their eyes gleam That is theirs They like themself/themselves Spivak Ey laughed I called em Eir eyes gleam That is eirs Ey likes emself présomptions Ze and hir Ze laughed I called hir Hir eyes gleam That is hirs Ze likes hirself Zie Zie laughed I called zir Zir eyes gleam That is zirs Zie likes zirself Respecter les choix des personnes quant aux termes employés pour les décrire Si une personne veut que Cela inclut les pronoms et les noms. À quoi cela ressemble-t-il? vous utilisiez le pronom | Si une personne veut que vous utilisiez le pronom personnel neutre pour vous personnel neutre pour vous référer à elle, utilisez-le. Il n’est pas important que vous parliez d’un point de vue grammaticale de sa forme incorrecte ou du fait que vous trouvez cela bizarre ou difficile à faire. Même si c’est moins commun, vous devez le respecter. | Ne demandez pas son « vrai » nom à une personne trans ou intersexe (c.-à-d. son nom à la naissance). Et si vous connaissez ce nom, gardez cette information pour vous. Si la personne désire dévoiler ce nom, cette décision lui appartient. Par contre, vous pouvez lui demander quand et où vous pouvez utiliser en toute sécurité le nom et les pronoms qu’elle a choisis. Par exemple, si elle n’a pas dévoilé son identité à certaines personnes, demandez-lui comment l’appeler dans ce cas. | Que vous connaissiez la personne depuis 10 ans ou 2 semaines, si elle vous demande d’employer le nom qu’elle a choisi, respectez ce choix. À l’instar des pronoms, les noms choisis sont souvent étroitement liés à l’identité. Si vous avez de la difficulté à faire le lien entre la personne et son « nouveau nom », faites un effort. Faites un exercice mental. Si vous commettez une erreur, efforcez-vous de ne pas la faire de nouveau. Le nom que la personne a choisi importe à ses yeux; n’en minimisez pas l’importance. Respect de la vie privée des gens Chacun a droit à la vie privée, et il importe que le personnel de la vie en résidence garde confidentiel le statut des personnes trans, intergenres ou intersexes. Il ne faut jamais dévoiler ce statut sans la permission explicite de la personne (p. ex., si la personne vit comme femme, traitez-la comme tel et non comme une personne trans). Éduquez-vous Apprenez ce qu’on entend par identité de genre. Le sexe et l’identité de genre sont deux éléments importants de ce qu’une personne est, et certaines personnes ont un sexe ou une identité de genre qui ne s’inscrit pas dans le concept de binarité des sexes et des genres (voir la définition d’intergenre). Il y a des moments opportuns pour poser à une personne trans, intergenre ou intersexe des questions respectueuses sur son identité et ses expériences (p. ex., à un atelier sur les expériences des personnes trans ou peutêtre auprès d’un membre de la famille ou d’un ami trans qui vous a donné la permission de poser des questions), mais rappelez-vous ce qui suit référer à elle, utilisez-le toutes vos questions. Cela est épuisant et envahissant pour qui que ce soit. Par exemple, on ne s’attendrait jamais à ce qu’un membre du personnel de la vie en résidence s’exprime au nom de l’ensemble du personnel. Nous avons tous des identités et des expériences différentes, et les personnes trans, intergenres et intersexes ne font pas exceptons. Elles ont droit au même respect de la vie privée que les personnes cisgenres. | Faites vos devoirs et votre propre recherche. La section des ressources à la fin du présent guide peut vous aider à démarrer. | Trouver des informations écrites par les personnes trans, intergenre et les personnes intersexes. Renseignez-vous sur comment la stimatisation, la discrimination et l’injustice sont contestée, ainsi que les façons dont vous pouvez agir en tant qu’alliéy. | Il n’appartient pas aux personnes trans, intergenres ou intersexes – même à des amis intimes ou à des membres de la famille – de faire votre éducation et de répondre à 24 F o n d s É g a l e C an a d a p our l e s d roi t s d e l a p e rs onne | guide de r esso ur ces lgbtq P e rs o n n e s t ran s , i n tergen r e s et in te r s e xe s e n r és id e n ce 25 Comment rendre les L’intégration des personnes trans, intergenres et intersexes en résidence Quels lieux peut-on rendre plus sûrs? Comment le salon ou bureau du personnel de la vie en résidence peut-il devenir un lieu sécuritaire pour tout le monde? Comment rendre les lieux plus sûrs pour les personnes trans, intergenres et intersexes? Quelles mesures peut-on adopter pour que les personnes trans, intergenres et intersexes se sentent mieux intégrées en résidence? Politiques institutionnelles et de logement respectueuses de l’identité et de l’expression du genre Pour créer des milieux inclusifs en résidence où les étudiantes et les étudiants passent la majeure partie de leur temps, il est essentiel d’établir des politiques explicites qui favorisent la sécurité et l’inclusion des personnes trans, intergenres et intersexes. Les politiques de logement de la plupart des collèges et universités se fondent sur le sexe des personnes assigné à la naissance, et nombre de bâtiments, d’étages et de chambres sont destinés à des personnes d’un sexe déterminé. En conséquence, on observe souvent une pénurie de possibilités de logement sécuritaire et confortable sur le campus pour les personnes, trans, intergenres et intersexes. Les établissements d’enseignement commencent à s’occuper de ce dossier de diverses façons. Par exemple, certains campus américains ont mis en œuvre des politiques qui aident les personnes trans, intergenres et intersexes à se loger convenablement et en toute sécurité en fonction de leur identité ou expression du genre. L’Université de Californie Riverside dispose d’une politique en ce sens, que vous pouvez consulter sur le site out.ucr. edu/ourcampus/Pages/Housing.aspx. En plus de mettre en œuvre des énoncés de politique de soutien, un nombre croissant de collèges et d’universités, particulièrement 26 de graves problèmes de santé. Rendre sécuritaires les toilettes publiques pour les personnes trans, intergenres et intersexes ou dont le genre ne correspond pas aux stéréotypes n’est pas un problème distinct de celui de les rendre sécuritaires et dignes pour tous. aux États-Unis, offrent des possibilités de logement neutres, où les personnes sont jumelées sans égard à leur genre. Les types et la variété de logements neutres varient d’un campus à l’autre et peuvent inclure des chambres individuelles, une salle ou un étage, des bâtiments ou des aires en particulier, ou la majorité des salles d’une résidence. Pour obtenir plus de renseignements, rendez-vous sur le site de la National Student Genderblind Campaign, à www.genderblind.org. Les organisations, y compris les établissements postsecondaires, sont chargées de mettre en œuvre des politiques et des pratiques conformes aux codes des droits de la personne. Cette responsabilité inclut l’obligation juridique d’accommoder les personnes et de leur fournir un accès égal aux services, à l’éducation et au logement, ainsi qu’au travail. La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants a élaboré un document à l’appui des personnes qui sont intéressées à organiser des campagnes en vue d’examiner et de combattre les causes profondes de l’homophobie, de la biphobie et de la transphobie sur les campus postsecondaires. Une façon de participer à la campagne consiste à élaborer des politiques de logement non discriminatoires. Le document se trouve en ligne, à cfsontario.ca/fr/section/193. Accès aux toilettes Les deux endroits les plus souvent désignés comme non sécuritaires pour les personnes trans, intergenres et intersexes sont les lieux sexospécifiques : les vestiaires et les toilettes. L’accès à des vestiaires et à des toilettes sécuritaires n’est ni un luxe ni un droit spécial. Pour nombre de personnes, trouver des toilettes sûres représente un défi quotidien. Des personnes trans, intergenres et intersexes ou dont le genre ne correspond pas aux stéréotypes déclarent avoir été harcelées, agressées et questionnées par les autorités tandis qu’elles tentaient d’aller aux toilettes. Nombre de personnes évitent carrément les toilettes publiques, et certaines vont jusqu’à développer F o n d s É g a l e C an a d a p our l e s d roi t s d e l a p e rs onne | guide de r esso ur ces lgbtq L’aménagement de toilettes (à une place ou multiplaces) neutres et accessibles à tous facilite la vie de bien des gens et peut réduire le risque de victimisation des personnes trans, intergenres et intersexes parce qu’elles ne ciblent personne en particulier. Même si l’accès à des toilettes neutres et accessibles pour tous est susceptible de répondre aux besoins de certains (étudiantes, étudiants et membres du personnel inclus), au bout du compte, quiconque fréquente un établissement postsecondaire devrait avoir accès à des toilettes en fonction de son identité de genre déclarée. lieux plus sûrs pour les personnes trans, intergenres et intersexes? Un certain nombre de campus postsecondaires commencent à se mobiliser pour faire respecter les droits des personnes trans et intergenres, et dont le genre ne correspond pas aux stéréotypes en organisant des campagnes en faveur de l’élaboration de politiques explicites et de l’accès universel aux toilettes sur le campus, et pour créer une culture de respect et d’inclusion. Le collège George Brown de Toronto est un des campus à l’avant-garde de cette lutte grâce à une initiative menée par un groupe d’étudiantes, d’étudiants et de membres du personnel et appelée Free to Pee @GBC (Uriner librement au GBC) : www.freetopeegbc.com. Participation aux activités de la résidence Les activités sociales en résidence doivent être inclusives et, si possible, neutres. Ainsi, au moment d’organiser des jeux ou des activités sportives pour les résidentes et les résidents, évitez de former des équipes en fonction du sexe (hommes c. femmes). Si vous concevez des affiches pour des activités, officielles ou autres, faites en sorte que si l’on présente des couples, ceux-ci ne soient pas exclusivement hétérosexuels ou cisgenres. Enfin, si vous devez organiser des activités distinctes, permettez aux personnes de se joindre à n groupe en fonction de leur identité de genre déclarée. P e rs o n n e s t ran s , i n tergen r e s et in te r s e xe s e n r és id e n ce 27 Scénarios La meilleure stratégie pour créer des résidences Scénario 3 La meilleure stratégie pour créer des résidences plus sûres et inclusives pour les résidents LGBTQ consiste à être proactif et à agir avec détermination. Préparezvous en explorant divers scénarios. Les scénarios suivants s’appuient sur des expériences réelles en résidence. Certains portent sur le soutien des personnes LGBTQ, d’autres suggèrent des façons de répondre à des manifestations d’homophobie, de biphobie et de transphobie. Mise en œuvre des scénarios Posez-vous les questions suivantes : quels sont les enjeux en cause? À qui dois-je faire appel pour résoudre le problème? Quelles ressources me faut-il? Que dois-je faire pour agir de façon proactive (c.-à-d. m’assurer que ce n’est pas une situation à laquelle je devrai faire face à ma résidence) et réactive (c.-à-d. à présent que cela s’est produit, comment gérer la situation?). Comme point de départ, utilisez les ressources du présent guide, à la section du continuum des alliés (p. 17 à 20) et à celle sur la façon de devenir un allié des personnes trans et intergenres (p. 24). Cela vous aidera à bien vous familiariser avec les scénarios. N’oubliez pas qu’il y a bien d’autres ressources à votre disposition! Scénario 1 Quinn, une étudiante de deuxième année, habite un étage où il n’y a que des femmes. Au cours des derniers mois, Quinn a commencé à porter des vêtements de moins en moins féminins et demandé à sa famille, à ses amis et à ses camarades de classe d’utiliser des pronoms masculins pour le désigner. Quinn ne se reconnaît pas femme, mais n’a pas l’impression d’être un homme non plus. Quinn est de moins en moins certain de sa participation à la vie en résidence à cet étage, étant donné qu’il s’agit d’un espace « pour femmes seulement » et cherche du soutien pour s’assurer qu’il peut continuer d’y être inclus. | Comme membre du personnel de la vie en résidence, comment pouvez-vous appuyer la démarche de Quinn? Comment travailleriez-vous avec Quinn et les autres résidentes pour faire en sorte qu’il connaisse l’expérience de vie la plus positive possible en résidence? Scénario 2 Rachel et Yasmin sont deux femmes de votre résidence et elles forment un couple. Il arrive que des garçons de leur étage se réunissent et parlent des femmes qui leur plaisent. Tandis que vous passez devant la porte d’une des chambres en faisant votre ronde, vous entendez des garçons faire un pari pour savoir qui réussira à séduire et à « convertir » Yasmin (c.-à.-d. changer son orientation sexuelle). Le vainqueur méritera des points bonis s’il réussit à « convertir » les deux. | Que diriez-vous à ce groupe de garçons? Comment assurerez- vous la sécurité de Rachel et de Yasmin? Quelles mesures prendrez-vous pour créer une culture de sécurité et de respect à votre résidence? Aditya est un étudiant international vivant en résidence. Il est gai et a un copain qui vit hors campus mais qui lui rend souvent visite. Ses parents, qui lui fournissent une aide financière, lui rendent visite et vous apercevez les trois dans le corridor. Un autre résident, qu’Aditya connaît bien, l’aperçoit également et lui demande (sur un ton sincère) : « Est-ce qu’ils vont rencontrer ton nouveau copain? » Aditya a l’air terrifié et reste bouche bée. plus sûres et inclusives consiste à être proactif et à agir avec détermination | Que pouvez-vous dire sur le coup pour aider Aditya? Que répondrez-vous à l’étudiant qui, sans le vouloir, a dévoilé l’orientation sexuelle d’Aditya à ses parents? Comment auriezvous pu empêcher qu’Aditya se trouve dans cette situation? Comment facilitez-vous la conversation à votre résidence pour vous assurer que tous les étudiants et étudiantes se sentent en sécurité? Scénario 4 Vous assistez à la réunion de planification des activités liées à la semaine d’orientation sur la vie en résidence. Un de vos collègues suggère de ternir le concours de lip sync annuel dans votre salle commune spacieuse. L’activité, une des plus populaires de la semaine, attire un grand nombre de personnes. Vous avez remarqué que beaucoup d’étudiants qui participeront au concours se travestissent souvent pour faire rire – mais que ces rires sont provoqués par d’immanquables comportements et commentaires transphobes. Le prix est constitué de « points maison ». Vous avez remarqué que presque chaque année, le groupe vainqueur est essentiellement celui dont les costumes sont les plus « hilarants ». Vous indiquez que la nature transphobe de l’événement vous rend mal à l’aise. Malgré cela, vos collègues défendent l’activité en soulignant qu’elle a lieu tous les ans et que c’est l’une des plus populaires de la semaine. Ils ne croient pas qu’elle indispose qui que ce soit parce qu’on ne dénombre aucun étudiant ou étudiante trans dans l’établissement. | Qui la transphobie indispose-t-elle? Comment expliquer que l’activité rend bien des gens mal à l’aise ou les perturbe carrément? Comment obtenir le soutien d’alliés potentiels? Le comité compte-t-il d’autres alliés potentiels dans ses rangs? 28 F o n d s É g a l e C an a d a p our l e s d roi t s d e l a p e rs onne | guide de r esso ur ces lgbtq s c én a r io s 29 Vie en résidence inclusive pour les personnes LGBTQ La vie en résidence est une partie importante de l’expérience collégiale et universitaire des personnes qui vivent sur le campus. Ces lieux servent souvent de pôles d’interaction communautaire et sociale avec les pairs jouent un rôle primordial dans le bien-être. C’est pourquoi faire en sorte que chacun se sente en sécurité et accepté est une priorité importante. Vous trouverez ci-dessous quelques suggestions pour élaborer des activités positives à l’égard des personnes LGBTQ qui vous aideront à créer des communautés résidentielles où chacun peut participer librement sans discrimination. Soirée d’orientation Au moment de planifier le programme d’orientation de votre résidence, assurez-vous d’inclure la population LGBTQ en intégrant de l’information sur les ressources et les services à son intention sur le campus. Reconnaître la présence des organisations et des services LGBTQ sur le campus et dans la collectivité dans votre programme d’orientation présente rapidement le message positif que la résidence est un lieu sûr. En gardant cela à l’esprit, il importe de maintenir ce milieu en continuant de s’assurer que les activités de la résidence s’adressent à tout le monde, y compris les personnes LGBTQ. Souper à la résidence Le souper en résidence est un excellent moyen de créer un lieu où les résidents et les résidentes ont l’occasion d’exprimer leurs préoccupations et qui vous permet de mieux les connaître. Un soir de semaine, organisez une activité où les gens se rassemblent, commandent de la nourriture et participent à la discussion. Une bonne façon d’entamer la discussion en douceur sur l’expérience et les préoccupations des personnes LGBTQ consiste à préparer un certain nombre de questions sur comment on se sent en résidence. Cela permet aux personnes LGBTQ de ne pas craindre de s’exprimer. 30 Connaître les ressources sur le campus et communautaires Soirée cinéma La majorité des films manquent cruellement de représentants de la communauté LGBTQ, et lorsqu’ils en présentent, ces personnages obéissent la plupart du temps à des stéréotypes. La projection d’un film à thématique LGBTQ est un excellent moyen de créer un espace sécuritaire pour les membres LGBTQ de votre résidence. Vous pouvez même ouvrir la discussion à la fin de la projection pour créer un dialogue sur l’inclusion des personnes LGBTQ et sur la façon de devenir un allié. Pour trouver des films appropriés, consultez : MyGSA.ca/educators/movies, Out on Screen (www.outonscreen.com), Inside Out (www.insideout.ca), ou renseignez-vous sur les festivals de cinéma LGBTQ. Vous pouvez aussi consultez des sites web comme: http://www.vodkaster.com/Listes-de-films/Le-meilleur-ducinema-queer http://www.allocine.fr/tags/default_gen_tag=homosexualit %E9+%2F+gay&filtre=film&tri=&page=2.html Sports intramuraux Lorsqu’on sait que 49 % des étudiantes et des étudiants LGBTQ ne se sentent pas en sécurité dans des lieux comme les vestiaires, il n’est pas étonnant que les sports aient toujours intimidé ceux-ci. Si votre collège ou université tient un événement sportif, indiquez clairement que tous les étudiants et étudiantes sont invités à y participer sans égard au sexe, à l’orientation sexuelle, à l’identité ou à l’expression du genre – et que l’événement sera exempt de discrimination et d’irrespect. F o n d s É g a l e C an a d a p our l e s d roi t s d e l a p e rs onne | guide de r esso ur ces lgbtq Services sur le campus Renseignez-vous sur les organisations, groupes ou lieux LGBTQ sur le campus. Il peut s’agir : | de centres pour la diversité des genres et sexuelle | d’initiatives en faveur d’espaces sûrs et positifs (souvent gérées par un centre étudiant) | de centres pour femmes ou personnes trans | de clubs ou de groupes étudiants (on trouve souvent des clubs ou groupes étudiants facultaires sur le campus, selon la taille de l’établissement) | de services étudiants | d’associations de diplômés Services de santé, de santé mentale et de consultation | Renseignez-vous pour savoir si les services de consultation sur le campus offrent un soutien spécifique aux personnes LGBTQ | Rendez visite aux organisations LGBTQ sur le campus – ou effectuez votre propre recherche en vous rendant au centre de soins de santé sur le campus – pour obtenir de l’information sur les pourvoyeurs et les services de soins qui fournissent des services respectueux et valorisants aux patients LGBTQ. Ressources communautaires Outre les services offerts sur le campus, on dénombre de nombreuses ressources pour les personnes LGBTQ au sein des communautés. Pour obtenir la liste des organismes de votre région, consultez le site campus.monagh.ca. La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants a également rassemblé une excellente liste de ces organismes dans un document intitulé Défiez l’homophobie & la transphobie, qu’on trouve en ligne à cfsontario.ca/downloads/QTCampusGuide.pdf (en anglais seulement). Ressources LGBTQ 2-Spirited People of the 1st Nations (personnes bispirituelles des Premières nations) www.2spirits.com (en anglais seulement) 2-Spirited People of the 1st Nations est un organisme sans but lucratif dont les membres sont des personnes autochtones gaies, lesbiennes, bisexuelles et transgenres. Pour en savoir davantage sur l’histoire des personnes bispirituelles en Amérique du Nord, consultez le rapport intitulé We Are Part of Tradition: A Guide on Two-Spirited People for the First Nations Communities. Association canadienne des professionnels de santé pour les personnes transsexuelles (CPATH ) www.cpath.ca | En français : www.cpath.ca/home/?lang=fr L’Association canadienne des professionnels en santé des personnes transsexuelles (CPATH ) est un organisme professionnel voué aux soins de santé des personnes à l’identité de genre variable. Chaire de recherche sur l’homopobie www.chairehomophobie.uqam.ca La Chaire de recherche sur l’homophobie associe des partenaires gouvernementaux, communautaires et universitaires souhaitant contribuer à la reconnaissance des réalités des minorités sexuelles par l’approfondissement des connaissances les concernant et la mobilisation des connaissances acquises dans l’élaboration, l’implantation et l’évaluation de programmes et de mesures de lutte contre l’homophobie. Fondation Émergence www.fondationemergence.org La Fondation Émergence propose des programmes d’information et de sensibilisation pour favoriser le bien-être et la défense des droits des personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles et transgenres (LGBT) Intersex Society of North America (Société intersexe de l’Amérique du Nord) www.isna.org (en anglais seulement) L’Intersex Society of North America (ISNA) travaille à apporter des changements systémiques pour mettre fin à la honte, au secret et aux chirurgies génitales non souhaitées pour les personnes dont l’anatomie à la naissance, selon quelqu’un, était hors norme pour un homme ou une femme PFLAG Canada | www.pflagcanada.ca En français : www.pflagcanada.ca/fr/ PFLAG (parents, familles et amis de personnes lesbiennes et gaies) est un organisme qui regroupe des membres de la famille et des amis de personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles et transgenres. L’organisation possède des groupes affiliés dans de nombreux pays. PFLAG Canada soutient et informe les parents, familles, amis et collègues qui ont des questions ou des préoccupations au sujet de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre et sur la façon d’appuyer leurs proches qui sont LGBTQ, et leur fournit des ressources Transpride Canada | www.transpride.ca Trans Pride Canada est un réseau non partisan de partenaires et d’alliés qui travaillent en collaboration pour faire respecter les droits des personnes trans. TransPULSE Resource Guide (Guide de ressources de Trans PULSE) transpulseproject.ca Le guide de ressources de Trans PULSE est une compilation de ressources actuellement offertes aux personnes trans partout au Canada. Le guide se trouve en ligne à transpulseproject.ca/resources/resource-guide (en anglais seulement). Ressources unies Fédération canadienne des étudiantes et étudiants | www.cfs-fcee.ca Fondée en 1981, la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants est un syndicat national bilingue composé aujourd’hui de plus d’un demi-million de membres représentés par plus de 80 syndicats étudiants dans des collèges et universités du Canada. La Fédération donne une voix efficace et unifiée à la population étudiante auprès des gouvernements provincial et national. College Student Alliance www.collegestudentalliance.ca | En français : www.cfs-fcee.ca/html/french/home/ La College Student Alliance (CSA) est un groupe d’action géré par ses membres au service des personnes qui fréquentent les collèges et les universités de l’Ontario. La CSA se concentre sur des activités de sensibilisation au nom de ses membres concernant des enjeux liés à l’éducation postsecondaire comme les droits de scolarité, l’accessibilité, la qualité et la transférabilité. L’Alliance canadienne des associations étudiantes (ACAÉ) | www.casa-acae.com L’Alliance canadienne des associations étudiantes (ACAÉ ) est une alliance de 24 associations étudiantes et syndicats d’étudiants de partout au Canada. La mission de l’ACAÉ consiste à défendre les intérêts des étudiants par l’élaboration de politiques et recherche, les campagnes de sensibilisation, les relations gouvernementales et les partenariats avec d’autres intervenants, en utilisant une approche centrée sur les membres et la communauté re s s o u rce s s ur le c a m p us et c o m m un a uta ir e s 31 graphisme : Zab Design & Typography © 2013 fonds égale canada pour les droits de la personne. Le Fonds Égale Canada pour les droits de la personne (FECDP) est le seul organisme de bienfaisance canadien voué à la promotion des droits des personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles et trans (LGBT) grâce à la recherche, à l’éducation et à la mobilisation communautaire. This booklet is also available in English 1-888-204-7777 | www.egale.ca campus.monagh.ca