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Shannon Mercer soprano Sa voix a été décrite comme chatoyante, lumineuse et scintillante et on a souligné la finesse, l'esprit et le piquant de son jeu. Shannon Mercer est l'une des étoiles montantes les plus brillantes de l'univers lyrique canadien. Encensée par la critique internationale pour son étonnant talent, elle a été saluée comme « l'une des plus prometteuses jeunes sopranos au Canada » et « l'une des leaders de demain » (Maclean's). Sa passion pour le chant se traduit aussi bien au récital, à l’opéra, en concert qu’en enregistrement, dans un répertoire allant de la musique ancienne au répertoire contemporain. Après un passage au prestigieux programme d'été Merola du San Francisco Opera, Shannon Mercer a entamé sa carrière lyrique à la Canadian Opera Company (COC), comme membre du programme Ensemble Studio. Depuis cette époque, sa voix lyrique et sa présence scénique remarquable ont insufflé une nouvelle vigueur aux rôles de Pamina dans Die Zauberföte, Rosina dans Il barbiere di Siviglia, Despina dans Così fan tutte, Sesto dans Giulio Cesare in Egitto de Sartorio, Elvira dans L’italiana in Algeri, avec des maisons d’opéras dont le COC, l'Opéra du 2 Québec, Opera Victoria, Opera Lyra Ottawa, Opera Ontario et l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal. Shannon a fait ses débuts londoniens sous les auspices du Royal Opera House du Covent Garden dans The Midnight Court, avec la compagnie Queen of Puddings Music Theatre de Toronto. Elle a aussi joué dans Not the Messiah avec le légendaire Eric Idle des Monty Python au Royal Albert Hall de Londres, à Toronto et au Festival Caramoor à New York. Elle a fait des débuts acclamés en France avec l’Opéra national de Montpellier dans le rôle-titre de Sémélé de Marin Marais, interprétation qui s’est prolongée sur disque. O viva rosa est le sixième album de Shannon sous étiquette Analekta. Mentionnons également Gloria ! Vivaldi et ses anges, récipidaire d’un JUNO en 2009, Bach et l’année liturgique, nominé pour un JUNO, Chansons galloises, Mondonville et Fantaisies anglaises. Elle est également la vedette de l’opéra comique d’Alexina Louie, Burnt Toast, nominé aux Prix Gémeaux, maintenant disponible en DVD. Originaire d'Ottawa, Shannon Mercer vit présentement à Toronto. Luc Beauséjour clavecin / orgue Grâce à la virtuosité, à l’élégance et à l’expressivité de son jeu, le claveciniste et organiste Luc Beauséjour a suscité tant l’enthousiasme du public que les éloges des critiques et des spécialistes. « La respiration naturelle de son clavecin, l'attention remarquable aux proportions et au chant en font un artiste rare. » Luc Beauséjour mène une carrière très active au Canada et à l’étranger. Il a joué en France, aux États-Unis, en Autriche, en Allemagne, en Hongrie, en Belgique, aux Bermudes et en Amérique du Sud. Il s’est produit dans le cadre de plusieurs festivals importants : Festival international de Lanaudière, Festival d’Ambronay, Festival d’Uzès (France), Festival Un été à Bourges, Festival de musique baroque de Lamèque (Canada), Stratford Summer Music Festival et au Vancouver Early Music Festival. Il a également été invité à jouer les Variations Goldberg au Studio Glenn Gould, à Toronto, pour commémorer la naissance du grand pianiste canadien. Il a été consacré « interprète de l’année 2003» par le Conseil québécois de la musique et a remporté deux trophées Félix au Gala de l’ADISQ au Québec (2002 et 2006). Luc Beauséjour a enregistré près de 25 disques dont plusieurs ont reçu des récompenses et distinctions dans les revues musicales. Reconnu comme l’un des meilleurs clavecinistes au Canada, Luc Beauséjour a fondé en 1994 la série Clavecin en concert dont il est le directeur artistique. Sylvain Bergeron théorbe / guitare baroque Originaire de Québec, Sylvain Bergeron s’est perfectionné dans les instruments de la famille du luth lors de nombreux stages aux ÉtatsUnis et en Europe avec, entre autres professeurs, Paul O'Dette et Eugène Dombois. Il est cofondateur de La Nef, dont il l’un des trois directeurs artistiques. Depuis les débuts de la formation, il a signé la conception et la direction musicale d'une vingtaine de productions dont plusieurs se sont mérité prix et mentions. Interprète accompli au luth et au théorbe, il est très sollicité sur la scène musicale canadienne et donne plus d’une soixantaine de 3 concerts par saison. Parmi les solistes de renommée internationale avec lesquels il a joué et enregistré, on compte Emma Kirkby, James Bowman, Jordi Savall, David Daniels, Magdalena Kozena, Daniel Taylor, Karina Gauvin et Suzie LeBlanc. Il a effectué plusieurs tournées à travers les cinq continents et a joué sous la direction de chefs réputés. Il a participé à 70 enregistrements de disques sur diverses étiquettes. Il a été plusieurs fois boursier du Conseil des Arts et des Lettres du Québec et du Conseil des Arts du Canada. Sylvain Bergeron enseigne le luth, la guitare baroque et le continuo à l’Université McGill et l’Université de Montréal. Amanda Keesmaat violoncelle Originaire d’Hamilton, Amanda Keesmaat détient un Diplôme d'artiste décerné par l'Université McGill ainsi qu'un baccalauréat de l'University of Western Ontario. Depuis plus de dix ans, elle occupe une place importante dans le milieu de la musique ancienne à Montréal. Elle a joué la basse continue lors de nombreux enregistrements avec des chanteurs renommés comme Matthew 4 White, Daniel Taylor, Shannon Mercer, Donna Brown, Michael Slattery, Natalie Paulin, Suzie Le Blanc et Marie-Nicole Lemieux, ainsi qu’avec divers ensembles de musique baroque tels l’Orchestre baroque Arion, les Idées heureuses et Les Boréades. Amanda Keesmaat se produit régulièrement dans les séries de Clavecin en concert, de l'ensemble Caprice, du Studio de musique ancienne de Montréal, et comme invitée de nombreux festivals dont le Festival de Musique de chambre d’Ottawa et le Vancouver Early Music Festival (Festival Vancouver). En tant que membre fondateur de l’Ensemble Les Voix Baroques et Skye Consort, elle a joué partout au Canada. Elle a récemment fait ses débuts avec le Pacific Baroque Orchestra et l’Akademie für Alte Musik à Berlin. Fréquemment entendue sur les ondes de Radio-Canada, elle a joué sur de nombreux enregistrements primés, parus sous diverses étiquettes. Shannon Mercer soprano Her voice has been described as luminous, dazzling and shining and her acting witty, delightful, and feisty — Shannon Mercer is taking on the opera world as one of Canada's brightest young stars. Critically acclaimed by the international press for her musical artistry, she has been hailed as “one of Canada’s most promising young sopranos” and a “Leader of Tomorrow (Maclean's).” Her passion for her art form embraces recitals, operas, concerts and recordings in repertoire ranging from early to contemporary music. An alumnus of San Francisco Opera’s prestigious Merola Opera Summer Program, Shannon began her operatic career as a member of the Canadian Opera Company Ensemble Studio Program. Since then, her lyrical voice and dramatic stage presence have given vigour to such roles as Pamina in Die Zauberföte, Rosina in Il barbiere di Siviglia, Despina in Così fan tutte, Sesto in Sartorio’s Giulio Cesare in Egitto, Elvira in L’italiana in Algeri, with companies including the COC, l'Opéra du Québec, Opera Victoria, Opera Lyra Ottawa, Opera Ontario, and Montréal’s Opera Atelier. Shannon made her London debut under the auspices of the ROH Covent Garden in The Midnight Court with Toronto's Queen of Puddings Music Theatre. She has also performed in Not the Messiah with Monty Python legend Eric Idle at London’s Royal Albert Hall, in Toronto and at New York’s Caramoor Festival. She made her highly acclaimed French debut with l’Opéra national de Montpellier in the title role of Marin Marais's Sémélé, a recording of which was released. O viva rosa is Shannon’s sixth recording for Analekta. Others include the 2009 JUNO Award recipient Gloria ! Vivaldi’s Angels, the JUNO nominated Bach and the Liturgical Year, Wales ~ The Land of Song, Mondonville, and English Fancy. She also starred in Alexina Louie’s Gemini-nominated comic opera Burnt Toast, now on DVD. Born in Ottawa, Shannon currently lives in Toronto. 5 Luc Beauséjour harpsichord / organ Harpsichordist and organist Luc Beauséjour is renowned for the elegance, virtuosity, and expressiveness of his playing, which have won him an enthusiastic audience and the continuing praise of critics and music specialists. “The natural breathing of his harpsichord and the outstanding attention he pays to proportions and melody make him a rare artist.” Mr. Beauséjour leads a very active performing schedule in Canada and abroad that has taken him to France, the United States, Austria, Germany, Hungary, Belgium, Bermuda and South America. He has performed at numerous festivals, including the Festival d’Uzès (France), the Lanaudière International Festival, the Festival d’Ambronay, the festival Un été à Bourges, the Lamèque Early Music Festival (New Brunswick), the Stratford Summer Music Festival and the Vancouver Early Music Festival. He was invited to perform the Goldberg Variations at the Glenn Gould Studio in Toronto for a CBC commemoration of the great pianist's birthday—testimony to the recognition he has earned as one of Canada’s finest musicians. 6 In the last few years, he has won numerous awards, including “2003 Performer of the Year” by the Conseil québécois de la musique and two Félix at the ADISQ Gala (2002 and 2006). Luc Beauséjour has recorded some 25 CDs, many of which have won awards and praise from music magazines. Recognized as one of Canada’s best harpsichordist, Luc Beauséjour has been Artistic Director of the series Clavecin en concert since its inception in 1994. Sylvain Bergeron theorbo / baroque guitar A native of Quebec, Sylvain Bergeron perfected his skills in playing instruments in the lute family during his many classes in the United States and Europe with Professors Paul O’Dette and Eugène Dombois, among others. He is the cofounder of La Nef and one of its three artistic directors. Since the beginnings of the ensemble, he has created and directed over 20 productions, many of which have earned prizes and mentions. An accomplished lute and theorbo player, he is in great demand on the Canadian musical scene and gives over 60 concerts per season. Among the soloists of international standing with whom he has played and recorded are Emma Kirkby, James Bowman, Jordi Savall, David Daniels, Magdalena Kozena, Daniel Taylor, Karina Gauvin and Suzie LeBlanc. He has toured across the five continents several times and has played under the direction of renowned conductors. He has participated in 70 recordings under various labels. He has received several grants from the Conseil des Arts et des Lettres du Québec and the Conseil des Arts du Canada. Sylvain Bergeron teaches lute, baroque guitar and continuo at McGill University and the Université de Montréal. Amanda Keesmaat cello Shannon Mercer, Donna Brown, Michael Slattery, Natalie Paulin, Suzie Le Blanc and Marie-Nicole Lemieux, as well as renowned en-sembles such as Ensemble Arion, Les Idées Heureuses and Les Boréades. She appears regularly on concert series with Ensemble Caprice, Clavecin en Concert, the Studio de Musique Ancienne de Montréal and at festivals such as Montreal Baroque, Ottawa Chamber Music Festival and Vancouver Early Music Festival (Festival Vancouver). As a founding member of Ensemble Les Voix Baroques and Skye Consort, she has performed across Canada. She recently made her debut with the Pacific Baroque Orchestra and the Akademie für Alte Musik in Berlin. Frequently heard on Radio-Canada, she has played on award winning recordings with various labels. Originally from Hamilton, Ontario, Amanda Keesmaat obtained her Bachelor of Music from the University of Western Ontario and her Artist Diploma from McGill University. She has been a vibrant presence in the Montreal early music community for more than 10 years. Playing continuo, she has recorded and performed with prominent singers such as Matthew White, Daniel Taylor, 7 Francesca Caccini – O viva rosa Affinités sélectives Souvent, entre musiciens, des parcours se chevauchent, des complicités au fil de projet communs se développent. Parfois, aussi, les synchronicités nous surprennent quand on s’y attend le moins. Après avoir abordé le répertoire liturgique de Vivaldi et Bach, mais aussi les univers français, anglais et gallois, Shannon Mercer souhaitait plonger dans un programme italien du 17e siècle, dans lequel elle pensait glisser des œuvres des compositrices Barbara Strozzi et Francesca Caccini. Au même moment ou presque, alors qu’il préparait un cours sur l’histoire de la musique, Luc Beauséjour tombe sur le nom de la seconde. « L’ouvrage mentionnait qu’elle était connue de Monteverdi et qu’il avait souligné la qualité exceptionnelle de sa musique ; cela a piqué ma curiosité », explique le claveciniste et organiste. Pendant l’été, il poursuit ses recherches et déniche des facsimilés. Une première lecture est proposée, permettant de mieux cerner la personnalité musicale de Caccini. Constatant la multiplicité et la qualité de la facture de ces œuvres oubliées, l’idée d’un projet dédiée à la compositrice s’impose tout naturellement. 8 Une vie remplie Née à Florence en 1587, souvent surnommée « La Cecchina » (l’oiseau chanteur), Francesca Caccini fait ses premiers pas musicaux sous l’œil attentif de sa mère soprano et de son père, Giulio Caccini, prolifique et respecté compositeur, membre de la Camerata fiorentina, cénacle d’artistes souhaitant représenter en musique l’âme humaine. Avec son frère Pompeo et sa sœur Settimia, elle fait partie du Concerto Caccini, ensemble qui chante notamment au mariage du roi Henri IV et de Marie de Médicis en 1600. Quatre ans plus tard, quand le monarque l’entend à Paris, il est renversé. « Vous êtes la meilleure chanteuse de France », affirme-t-il sans ambages. Sur le champ, il lui offre un poste à la cour, mais les officiels florentins refusent de la délier de ses engagements. En 1607, la réputation de Francesca est suffisamment établie pour être engagée au service des Médicis, en tant que professeure, chanteuse, répétitrice vocale et compositrice d’œuvres lyriques et de musique de chambre. La même année, elle épouse Giovanni Battista Signorini, lui aussi musicien à la cour, qui lui donnera une fille. En 1617, alors qu’el- le visite avec lui Milan, Parme, Lucques, Savone et Gênes, le poète Chiabrera écrit : « Sans contredit, elle a été perçue comme une merveille et, en quelques jours, sa réputation s’était propagée ». Après le décès de son premier mari en décembre 1626, Francesca refait sa vie avec Tommaso Raffaelli, un noble mélomane de Lucques, qui mourra trois ans plus tard et dont elle aura un fils. Son veuvage la pousse à réintégrer ses fonctions à la cour des Médicis. En 1634, elle devient professeure des princesses et de sa fille Margherita, avec laquelle elle se produit. Elle quitte le service des Médicis en mai 1641 et se retire des sphères publiques. Elle est enterrée au cimetière San Michele Visdomini de Florence, aux côtés de son père et de sa sœur. Un style unique Chanteuse, luthiste, guitariste, claveciniste, dès 1614, elle devient la musicienne de cour la mieux payée. Au fil des ans, elle produira une impressionnante quantité de compositions, dont au moins 16 œuvres pour la scène, dont il ne reste malheureusement aujourd’hui que les manuscrits de La liberazione di Ruggiero – premier opéra italien présenté à l’étranger – et des extraits de La Tancia et Il passatempo. En se penchant sur les quelques pages qui nous restent d’elle, on constate l’attention portée à la transmission de sa musique, tant le placement rythmique des syllabes et des mots, tout spécialement quand ceux-ci sont ornementés que les phrasés explicites ou la notation minutieuse des mélismes, souvent très longs, toujours fluides. Francesca Caccini utilise des harmonies surprenantes, qui transmettent avec puissance les divers affects évoqués par la musique. Les accords deviennent couleurs, plutôt que d’être réduits à une fontion donnée. « Elle possède des tournures à elle, particulièrement dans les formules cadentielles. Les dissonances audacieuses ne se résolvent pas nécessairement là où on les attend», note Luc Beauséjour. « Ses cadences se terminent souvent sur un accord mineur alors qu’à l'époque, en Italie, on privilégiait presque toujours la résolution en majeur. » fait remarquer Sylvain Bergeron qui souligne également que « certaines formules mélodi-ques sont récurrentes et assez inusitées. » 9 Une œuvre phare C’est en 1618 qu’elle publie Il primo libro delle musiche, œuvre dédiée au cardinal Charles de Médicis, portrait saisissant de l’artiste en 36 tableaux. Le recueil comprend aussi bien de radieux chants religieux que des complaintes troublantes d’émotivité, des madrigaux ou des canzonettas évoquant les joies et périls de l’amour, inspirés de ses propres poèmes. Si la plupart des pièces étaient vraisemblablement accompagnées à l’époque au théorbe, les musiciens ont privilégié ici l’utilisation d’un continuo plus rempli qui impliquait l’ajout d’une basse. « Nous souhaitions privilégier une palette sonore plus large, qui nous permettait de présenter les œuvres dans une instrumentation variée, qui soit la plus vivante possible. On ne sert pas moins bien la musique de cette façon-là », croit Luc Beauséjour. C’est donc Sylvain Bergeron qui a proposé le choix des couleurs: « J'ai cherché d'abord à instrumenter selon les styles. Les airs profanes (canzonettas, arias, romanescas, etc.) utilisent ainsi la guitare baroque, le violoncelle et le clavecin tandis que les airs religieux font appel à l'orgue, au violoncelle, parfois au théorbe. Les pièces plus légères, rythmées, convenaient bien à la guitare baroque, les pièces graves au théorbe. À l'intérieur d'une chanson strophique, je me suis laissé guider par le texte. » 10 Afin d’offrir un programme varié, quelques plages sont réservées à la musique instrumentale. Ainsi certains chants ont été adaptés pour l’orgue ou pour le violoncelle et ce, en conservant rigoureusement la basse et le dessus écrits par Francesca Caccini. Sylvain Bergeron a également arrangé quatre courtes chansons de Giulio Caccini pour la guitare baroque, seule digression hors du recueil de Francesca. Sylvain Bergeron les a baptisé Quattro Canzoni di mio padre, « un peu comme si Francesca reprenait quelques airs écrits par son père et lui rendait hommage ». Pour relever les défis liés à l’interprétation de ce répertoire méconnu, Shannon Mercer a dû s’approprier une nouvelle façon d’approcher les trilles et a travaillé aussi bien le contrôle de la respiration afin de soutenir les longues phrases que de la transmission claire du texte, qui comprend beaucoup d’images sonores. « C’est presque comme si nous créions quelque chose de nouveau, que nous résolvions une équation. Il faut demeurer spontané, créatif, travailler nos dons d’improvisateur et c’est ce que j’aime avant tout de ce répertoire, poursuit-elle. Mais le plus important demeurait certainement de transmettre cette œuvre, de reconnaître le talent de cette remarquable compositrice. » © Lucie Renaud Les paroles peuvent être téléchargées sur le site internet d’Analekta Francesca Caccini – O viva rosa Discerning affinities For musicians, whose individual career paths are constantly overlapping, it is not an uncommon experience for affinities to develop during joint projects. But occasionally, the synchronicity of such affinities can be completely unexpected. After having explored the liturgical repertoire of Vivaldi and Bach, as well as music from France, England and Wales, soprano Shannon Mercer wanted to tackle a program of 17th-century Italian music that would include works by the female composers Barbara Strozzi and Francesca Caccini. At about the same time, harpsichordist and organist Luc Beauséjour came across the latter composer’s name in a work that mentioned she was known to Monteverdi. “He had spoken of the exceptional quality of her music, which piqued my curiosity,” explains Beauséjour. Over the summer, his research turned up facsimiles, and he suggested a reading session to get a better sense of Caccini’s musical personality. Given the variety and quality of these forgotten works, the idea of a recording project dedicated entirely to Caccini was a natural outcome. A full life Born in Florence in 1587 and often nicknamed “La Cecchina” (the singing bird), Francesca Caccini first studied music under the watchful eye of her mother, a soprano, and her father, Giulio Caccini, a prolific and respected composer and member of the Florentine Camerata, a circle of artists dedicated to the representation of the human soul through music. Along with her brother Pompeo and sister Settimia, she was a member of the Concerto Caccini, an ensemble whose notable performances included singing at the marriage of Henri IV of France and Maria de Medici in 1600. Four years later, when the king heard her in Paris, he was profoundly moved. “You are the best singer in France,” he unequivocally stated and immediately offered her a position at court, but the Florentine officials refused to release her from her engagement. In 1607, Francesca’s reputation was solid enough to win her a position with the Medici as a teacher, singer, vocal coach and composer of lyric and chamber music. The same year, she married another court musician, Giovanni Battista Signorini, whom she bore a daughter. In 1617, while the couple toured Milan, Parma, Lucca, Savona, and Genova, the poet Gabriello Chiabrera wrote :“Unquestionably, she was seen as a marvel and, in just a few days, her reputation had spread far and wide.” Soon after the death of her first husband in December 1626, Francesca married a music 11 -loving nobleman from Lucca, Tommaso Raffaelli, the father of her son. But Raffaelli died three years after their marriage, prompting her to return to the Medici court. In 1634, she took on the position as music teacher to the Medici princesses and to her own daughter, Margherita, with whom she also performed. She left the service of the Medici in 1641 and subsequently disappeared from the public record. She is buried in San Michele Visdomini cemetery in Florence, alongside her father and sister. A unique style A singer, lutenist, guitarist, and harpsichordist, by 1614, she had become the best paid court musician anywhere. Over the years, she composed an impressive number of works, including at least 16 stage works, of which unfortunately remain only the manuscripts of La liberazione di Ruggiero—the first Italian opera performed outside of Italy—and excerpts from La Tancia and Il passatempo. An examination of the few remaining scores of her works indicates the high degree of attention she paid to musical notation, in the rhythmical placement of syllables and words, 12 especially beneath ornaments, in explicit phrasing indications, and in the meticulous notation of her frequently long and fluid melismas. Francesca Caccini made use of surprising harmonies, which powerfully convey the various affects of the music. Instead of merely assuming their musical function, chords become colours. “She employed uniquely personal turns of phrase, especially in her cadential figures, and her bold dissonances do not always resolve where one would expect,” notes Beauséjour. “Cadences often end on a minor chord, when in Italy at the time, the major resolution was almost always preferred,” remarks Sylvain Bergeron, who also observes that “certain recurring melodic formulae are quite unusual.” A seminal work In 1618 she published Il primo libro delle musiche, dedicated to Cardinal Charles de Medici, a striking portrait of the artist in 36 tableaux. The varied collection includes euphoric religious songs, emotionally troubling laments, madrigals and canzonettas expressing the joys and perils of love, inspired by her own poems. While most of the pieces were probably accompanied by theorbo at the time, the musicians on this recording decided to use a fuller continuo, as implied by the inclusion of a bass line in the score. “We felt we would do better service to the music by having a more varied and lively instrumentation, giving us a wider palette of sounds to choose from,” states Beauséjour. It was Bergeron who proposed the choice of musical colours. “Above all, I tried to match instrumentation to style. Hence, the secular songs (canzonettas, arias, romanescas, etc.) employ Baroque guitar, cello and harpsichord, while the sacred songs use organ, cello and occasionally theorbo. The lighter, more rhythmical pieces were better suited to Baroque guitar, while for the more serious pieces, theorbo was the appropriate choice. And for songs with several verses, I used the text itself as a guide.” titled Quattro Canzoni di mio padre, “as if Francesca had arranged a few of her father’s songs as a tribute.” In order to give the program some variety, the recording includes several instrumental tracks. Some songs were adapted for organ or cello, though strictly observing the written bass and melodic lines. The only works not by Francesca Caccini are Bergeron’s arrangement for Baroque guitar of four short songs by her father, Giulio, which Bergeron en- Translation : Peter Christensen In tackling the interpretive challenges of this little-known repertoire, Mercer had to take a new approach to the trills, while also working on the control and breathing required to sustain Caccini’s long phrases and on clearly conveying the text, which includes many sonorous images. “It’s almost as if we were creating something completely new, or solving an equation. We had to be spontaneous and creative, and use our improvisational skills, and that’s what I love most about this repertoire. But we were all driven by the importance of bringing the work to light and recognizing the talent of this remarkable composer.” © Lucie Renaud Lyrics are available for download on the Analekta website 13 Enregistré du 2 au 4 novembre 2009 à / Recorded from November 2 to 4, 2009 at : Église Saint-Augustin de Mirabel, Québec. Réalisateur, Preneur de son ; Mixage et mastérisation / Producer, Sound Engineer ; Mix and Mastering : Carl Talbot, Productions Musicom Monteur / Editing Engineer : Jeremy Tusz Producteur, Directeur artistique / Executive Producer, Artistic Director : François Mario Labbé Directrice de production / Production Director : Julie M. Fournier Chargé de production / Production Manager : Simon Gamache Révision, traduction / Proofreading, Translation : Rédaction LYRE Accordeur / Technician : Pierre-Yves Asselin Photo : © Helen Tansey Conception et production graphique / Graphic Design and Production : Pyrograf Groupe Analekta Inc. reconnaît l’aide financière du gouvernement du Québec par l’entremise du Programme d’aide aux entreprises du disque et du spectacle de variétés et le Programme de crédit d'impôt pour l'enregistrement sonore de la SODEC. / Groupe Analekta Inc. recognizes the financial assistance of the Government of Quebec through the SODEC’s Programme d’aide aux entreprises du disque et du spectacle de variétés and refundable tax credit for recording production services Nous reconnaissons l’appui financier du gouvernement du Canada par l’entremise du Ministère du Patrimoine canadien (Fonds de la musique du Canada). / We acknowledge the financial support of the Government of Canada through the Department of Canadian Heritage (Canada Music Fund). AN 2 9966 Analekta est une marque déposée du Groupe Analekta Inc. Tous droits réservés. Fabriqué au Canada. Analekta is a trademark of Groupe Analekta Inc. All rights reserved. Fabriqué au Canada. Made in Canada. 14 You will also like / Vous aimerez également Chansons galloises Wales – The Land of Song Shannon Mercer, Skye Consort, Seán Dagher 2009 / AN 2 9965 Gloria ! Vivaldi et ses anges Gloria ! Vivaldi’s Angels Shannon Mercer, Josée Lalonde, Monika Mauch, Ensemble Caprice, Matthias Maute 2008 / AN 2 9917 Bach et le temps liturgique Bach and the Liturgical Year Shannon Mercer, Luc Beauséjour, Washington McClain, Nicole Trottier, Amanda Keesmaat 2008 / AN 2 9907 Mondonville : Pièces de clavecin avec voix ou violon, opus 5 Luc Beauséjour, Shannon Mercer, Hélène Plouffe 2007 / AN 2 9920 Fantaisies anglaises English Fancy Shannon Mercer, Masques, Olivier Fortin 2004 / AN 2 9905 15 Francesca Caccini 1. O vive rose (1587 – ca.1641) 3:04 10. Dov’io credea le mie speranze vere Ô roses resplendissantes ( canzonette ) Oh bright roses ( canzonetta ) 2. Non sò se quel sorriso Là où je croyais mes espoirs confirmés (air) Where I thought my hopes were real (aria) 3:29 11. Ch’Amor sia nudo 4:05 12. O chiome belle Redonne à mes espoirs Give back to my hopes 4. Io veggio i campi verdeggiar fecondi 3:30 5:54 Laissez-moi seule ( air ) Leave me ( aria ) 8. S’io men vò 2:23 Si je m’en vais ( canzonette ) If I leave ( canzonetta ) 9. Regina celi ( motet ) 2:57 Arrangement Luc Beauséjour (orgue/organ) (hymne/hymn) 15. La pastorella 3:01 4:41 Je dépéris / I perish ( madrigal ) 3:15 Douce Marie Sweet Maria ( madrigal ) 7. Lasciatemi 13. Io mi distruggo 14. Te lucis ante terminum S’il décide de prêter serment ( canzonette ) If he decides to take oath ( canzonetta ) 6. Dolce Maria 2:44 Ô chevelure magnifique ( canzonette ) Oh beautiful hair ( canzonetta ) Je vois verdir des champs féconds I see the fertile fields turn green ( violoncelle, théorbe / cello, theorbo ) 5. Se muove 2:35 Que l’Amour soit nu ( canzonette ) Let Love be bare ( canzonetta ) Je ne sais pas si ce sourire ( canzonette ) I don’t know if that smile ( canzonetta ) 3. Rendi alle mie speranze il verde 4:22 3:14 La jeune bergère ( air ) The young shepherdess ( aria ) 16. Quattro Canzoni di mio padre 4:09 Giulio Caccini, transcriptions Sylvain Bergeron ( guitare solo / solo guitar ) 17. Su le piume de’ venti trionfator 3:40 Le souffle des vents emporte le vainqueur (air) On the wings of the winds triumphant (aria) 18. Fresche aurette 2:23 AN 2 9966 Fraîches brises ( canzonette ) Fresh breezes ( canzonetta ) 1:32