4# Festival Premières / 2008
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4# Festival Premières / 2008
FESTIVAL graphisme / photographies Poste 4 03 88 24 88 24 www.tns.fr DIM SAM VEN JEU 5678 juin 2008 / 03 88 27 61 81 www.le-maillon.com Premières / / STRASBOURG JEUNES METTEURS EN SCÈNE EUROPÉENS 4e édition FESTIVAL Premières JEUNES METTEURS EN SCÈNE EUROPÉENS Le TNS est subventionné par le Ministère de la Culture et de la Communication Le-Maillon est subventionné par la Communauté Urbaine et la Ville de Strasbourg, le Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Alsace Direction régionale des affaires culturelles Alsace Région de Omsk « L’Union des Théâtres de l’Europe bénéficie du soutien de l’Union européenne dans le cadre de la ligne budgétaire soutien à des organisations d’intérêt culturel européen. » Premières, quatrième édition : rappelons les règles du jeu auquel Le-Maillon et le TNS vous invitent. De jeunes metteurs en scène européens, juste sortis d’école ou au tout début de leurs parcours professionnels, sont conviés à Strasbourg pour présenter leurs premiers travaux. Les spectacles invités sont ainsi de formes très variées : mises en scène de sortie d’école, premiers spectacles réalisés en compagnie ou bien au sein d’un théâtre-ensemble. Cette année, les élèves de l’école du TNS sont eux-mêmes de la partie avec deux spectacles de fin d’études, comme leurs collègues de Hambourg, de Berlin et de Zurich ; d’autres metteurs en scène viennent de créer ou d’intégrer une compagnie comme ceux de Bruxelles, Porto ; enfin, deux sont produits par des théâtres d’Omsk et Budapest. À chaque fois, par conséquent, des formes et des sujets, mais aussi des contextes nationaux de production et d’expression très différents. Ne percevrait-on pas, en même temps, une expression commune, comme générationnelle, du monde que ces jeunes artistes présentent et auscultent ? Pendant Premières, à travers eux, c’est aussi cet « en commun » européen – ou prétendu tel – qui sera l’enjeu final de notre imaginaire. Quatre jours de marathon théâtral auquel nous vous convions, spectateurs et professionnels, dans un esprit de fête et de nouvelles découvertes, de rencontres multiples entre artistes et public, au-delà des représentations et jusque tard dans la soirée… Ont participé à la programmation du Festival Premières 2008 : Géraud Didier, Barbara Engelhardt, Bernard Fleury, Didier Juillard, Olga Tkachenko ; Gaetan Gromer pour la musique. Remerciements : Yannick, sa voiture jaune et sa grand-mère Stéphane Braunschweig Directeur TNS Bernard Fleury Directeur Le-Maillon MAILLON-WACKEN TNS / Salle Gignoux Bobby Fischer vit à Pasadena O Nome das Ruas spectacle de Alfredo Martins Portugal jeu 5 juin 21h30 ven 6 juin 21h durée 1h15 de Lars Norén mise en scène Peggy Thomas Cie Les Orgues Belgique en portugais surtitré production teatro meia volta e depois à esquerda quando eu disser, Porto jeu 5 juin 19h30 ven 6 juin 21h15 sam 7 juin 21h30 durée 1h30 production Les Orgues, compagnie subventionnée par la Communauté Française et accueillie en création par le Théâtre Les Tanneurs, Bruxelles Photos : D. R. Sur un plateau à l’élégance toute minimaliste, ils ont la silhouette de leur personnage et sont quatre. Le fils, autiste, sort d’un séjour en hôpital psychiatrique. La fille, désœuvrée, affiche son réel problème avec l’alcool. Quant aux parents, ils s’évertuent à faire couple en dépit du désamour dont atteste leur vie commune. Ce qui réunit ce quatuor, c’est la famille. Ou plutôt une famille type de la bourgeoisie moyenne de la Suède de la fin des années 80. Un précipité d’individus que la relation contrainte a mis ensemble et que Lars Norén observe ici dans ce qu’il recèle de non dits, de tensions, d’intimité et de belles phrases toutes faites. Assauts et esquives. La pièce se joue comme une partie d’échec. L’humour en est le mode opératoire, dilatant le contexte jusqu’à atteindre cette forme de comique absurde qui force au constat et à la réflexion. Photos : Filipe Silva Peggy Thomas, française, s’est expatriée en Belgique pour se former au métier de comédienne. En 2001, elle intègre le Conservatoire de Mons. Elle y mène parallèlement un travail de recherche sur la réappropriation des principes du théâtre de Meyerhold. Assistante à la mise en scène d’un projet réalisé au théâtre Varia en 2005, elle signe avec Bobby Fischer vit à Pasadena sa toute première mise en scène. Le corps, par lui seul, est créateur d’un langage. Ici il prend place, construisant une imagerie scénique en s’associant à plusieurs domaines artistiques (danse, clown, arts plastiques, musique, littérature) comme autant de moyens de réflexion sur notre condition humaine. Portrait d’antihéros, ce spectacle cherche à comprendre comment s’articulent le social et l’individuel, comment les sujets sont isolés progressivement au sein de la société. Témoignage sur l’homme présenté en tant que paradoxe entre beauté et horreur, cette proposition, profondément visuelle, trouve son fondement dans un langage théâtral non réaliste et dans une logique de déconstruction de la narration. Four characters share a minimalist stage: an autistic son, an alcoholic daughter, and their parents, both decided on playing happy couple in spite of everything. These actors are brought together to depict the small world of the family in middle-class Sweden at the end of the 80’s. Lars Norén displays for us the absurd and farcical contest taking place behind closed doors, during which uneasiness and bottled-up feelings are everybody’s favourite ammunition. French Peggy Thomas moved to Belgium to train as an actress and joined, in 2001, the Mons Conservatory. 4 5 meia volta, collectif fondé en 2005 et animé par Alfredo Martins et Sílvia Silva, anciens élèves de l’École d’art dramatique de Porto, développe un langage théâtral proche de la performance associant danse, vidéo et matériau littéraire. O Nome das Ruas est leur troisième projet créé à Porto fin 2006, après Vou contar uma história en 2005 et Projecto-banheiro, projet pluridisciplinaire créé en 2006. Our body alone creates a language, that this piece blends with various artistic fields in order to explore the human condition within the framework of theatrical performances. Through the portrayal of an anti-hero, they explore the gradual isolation of the individual within society, and ask why man is under the permanent sway of both beauty and horror. Alfredo Martins and Sílvia Silva, both from Porto’s Drama School, co-founded a theatre company in 2005. MAILLON-WACKEN MAILLON-WACKEN La Perspective Nevski The Frankenstein Project d’après « Nouvelles de Pétersbourg » de Nicolaï Gogol mise en scène Timofey Kuljabin Russie texte Kornél Mundruczó et Yvette Bíró idée originale et mise en scène Kornél Mundruczó Hongrie jeu 5 juin 21h30 ven 6 juin 18h30 sam 7 juin 19h dim 8 juin 17h durée 2h jeu 5 juin 21h30 ven 6 juin 15h et 21h sam 7 juin 15h et 21h30 durée 2h50, entracte inclus en russe surtitré en hongrois surtitré production Drama Theatre, Omsk production Bárka Színház, Budapest Photos : Andrei Koudriavtsev Le spectacle est construit à partir de quatre nouvelles de Nicolaï Gogol, Le Nez, Le Manteau, Le Journal d’un fou et La Perspective Nevski, appartenant au recueil Nouvelles de Pétersbourg. Un récit homogène ressort de l’emboîtement de ces histoires, grâce au travail dramaturgique du metteur en scène Timofey Kuljabin. Comme souvent chez Gogol, les petits personnages perturbent régulièrement le récit. Ici, ils l’envahissent au détriment des personnages principaux, au profit du grotesque et de l’absurde, dans la farce comme dans la tragédie. Le tout est servi par des comédiens rompus au théâtre russe de répertoire, parfois accompagnés de la musique d’Alfred Schnittke, compositeur soviétique « polystyliste » d’après-guerre, connu notamment pour sa Gogol Suite. Photos : Erdély Matyas Né en 1984 à Novossibirsk (Sibérie), Timofey Kuljabin a étudié à l’École du GITIS à Moscou. Le Nez de Nikolaï Gogol est son travail de sortie d’école qu’il reprit en 2006 avec les comédiens du Théâtre Drama d’Omsk, mais en élargissant le choix des textes ; ainsi est née La Perspective Nevski. Depuis, il a monté La Dame de Pique de Pouchkine, le Numéro mortel d’Antonov au théâtre La Torche rouge de Novossibirsk et Livejournal au Théâtre russe de Riga. Qu’est-ce que la « normalité » ? De quoi cherchons-nous à nous différencier ? Quand nous sentons-nous menacés ? Dans The Frankenstein Project, le « monstre » quitte les territoires dans lesquels nous l’enfermons d’ordinaire : dans des institutions sociales ou dans notre subconscient qui se garde bien de laisser remonter à la surface tout ce que la majorité catalogue comme « anormal ». Le cadre de vie : un container, dans lequel les spectateurs sont invités à prendre place. Les protagonistes : en marge de la société. Une langue minimaliste, mais qui va droit au but. Mundruczó raconte l’histoire d’êtres humains, ce qu’ils deviennent au cours d’une vie, sans simplement accuser les circonstances. Le drame social ne l’intéresse pas. Au lieu de cela, il parvient, dans une troublante intrigue policière à révéler l’intériorité des personnages. Car nos démons, nous les créons nous-mêmes. This piece is built around four stories by Nicolaï Gogol: The Nose, The Overcoat, Notes of a Madman, and Nevsky Prospekt. This play is carried along by actors making full use of the strong Russian theatrical tradition, as well as by the accompanying music by Alfred Schnittke, a Soviet composer. Born in 1984 in Novosibirsk, Siberia, Timofey Kuljabin studied at the GITIS in Moscow. He created Nevsky Prospekt following his graduation work about Gogol at the Drama Theatre in Omsk. 6 7 Kornél Mundruczó, né en 1975, suit des formations au jeu et à la réalisation audiovisuelle à l’Université hongroise de cinéma et d’art dramatique. Depuis 1999, il réalise plusieurs courts et longs métrages. À partir de 2003, il s’intéresse plus particulièrement au théâtre. Il co-écrit The Frankenstein Project, avec Yvette Bíró et le crée en 2007 au Théâtre Bárka de Budapest. Deux de ses spectacles, The Ice et NibelungResidency, ont été présentés à l’étranger. The world is here delimited by a container, and we, the spectators, are in the middle of it. In an unsettling balance between theatre and reality, Kornél Mundruczó tells us how circumstances, and Man himself, shape life. This is no social drama but a minimalist detective story that questions our relationship to the Other, to the Abnormal. Trained at the Hungarian University of Drama and Cinema, Kornél Mundruczó has been directing movies since 1999 and has taken an interest in theatre since 2003. TNS / Salle Koltès ESPACE KABLÉ / Studio Spieltrieb Cris et chuchotements d’après le roman « La Fille sans qualités » de Juli Zeh adapté pour le théâtre par Bernhard Studlar mise en scène Heike M. Götze Suisse d’après Ingmar Bergman mise en scène Rémy Barché dramaturgie Pauline Thimonnier France ven 6 juin 19h sam 7 juin 19h durée 1h20 ven 6 juin 19h sam 7 juin 16h30 dim 8 juin 17h durée 1h40 en allemand surtitré production Atelier-spectacle de sortie de l’École du Théâtre National de Strasbourg production Hochschule der Künste, Zürich Entrée libre. Réservation obligatoire au 03 88 24 88 24 Photos : Bernhard Fuchs Ada et Alev se disent « arrière-petits-enfants des nihilistes » : pas de valeurs, pas de morale, pas de besoins – ou du moins avoués. La vie n’est excitante que dans la manipulation des autres : le professeur Smutek est bientôt pris dans le jeu perfide d’un chantage sexuel. Le roman de Juli Zeh interroge notre système de valeurs par le biais de deux adolescents en butte avec le monde. Dans la mise en scène de Heike M. Götze, les regards jetés sur ces personnages complexes sont clairement chorégraphiés : les corps parlent d’eux-mêmes, le langage énergique et direct des mouvements et des costumes montre sans expliquer. Avec des comédiens qu’elle a délibérément choisis jeunes, la metteuse en scène crée ainsi des images et des métaphores pour un conflit qui ne permet plus de distinguer avec certitude le bien du mal. Photos : Élisabeth Carecchio Après des études en ergothérapie et psychologie, Heike M. Götze, née en 1978, se forme à la mise en scène à l’École de théâtre de Zurich (Hochschule der Künste) à partir de 2004. Elle a, entre autres, été l’assistante de Luk Perceval et de George Tabori. Pendant son cursus, elle a monté des textes de Jelinek, Tabori, Anouilh et Bärfuss. Spieltrieb constitue son travail de fin d’études. Trois sœurs, dont l’une est en train de mourir, se retrouvent dans leur maison d’enfance, en compagnie d’Anna, leur domestique. Dans cette situation extrême qu’est l’attente de la mort, Bergman confronte ses personnages à leur capacité à aimer, à donner du réconfort et à faire preuve de bonté. Dans le film, ces femmes d’une quarantaine d’années évoluent dans le contexte puritain de la fin du XIXe siècle, pétri de conformisme bourgeois, dans un intérieur abusivement rouge, étouffant et infernal, à l’image de l’incessant tic-tac des pendules. À une vision du cinéaste répond un univers scénique contemporain : des jeunes femmes d’aujourd’hui, élevées dans le confort d’une maison artificielle et pétillante, que tout destinait au bonheur… Two teenagers calling themselves “the great grand-children of the nihilists” draw people around them into a vicious game, in which the lines between good and evil become gradually blurred. Acting is fast-paced and radically physical, allowing the director and her young actors to create a visual language that works complex characters out, without having to provide psychological explanations. Spieltrieb is Heike M. Götze’s graduation work from the Zurich Theatre School. 8 9 Rémy Barché intègre la section Mise en scène/Dramaturgie de l’École du TNS en 2005. Il y crée Le Cas Blanche-Neige de Barker et assiste Daniel Jeanneteau et Marie-Christine Soma sur Les Assassins de la charbonnière d’après Labiche et Kafka. Il a été élève stagiaire auprès de Stéphane Braunschweig, Frédéric Fisbach et Bernard Sobel. Three sisters meet again at their childhood home but one of them is dying. Confronting the terrible experience of death is a way for Bergman’s characters to question their ability to love and to show kindness to others. Whilst the oppressive atmosphere of the film can still be felt on stage, the set is contemporary. The sisters too, are of our time – three women who should have led happy lives. Cries and Whispers is the graduation work of Rémy Barché and Pauline Thimonnier, both trained at the TNS school. ESPACE KABLÉ / Hall TJP / Petite scène Macbeth (inquiétudes) don’t wanna die watching Spiderman 3 d’après William Shakespeare et Heiner Müller mise en scène Caroline Guiéla adaptation et dramaturgie Alexandre Plank France spectacle conçu par Antú Romero Nunes, Simon Bauer et Nils Kahnwald Allemagne ven 6 juin 21h30 sam 7 juin 19h dim 8 juin 14h30 durée 1h45 production Atelier-spectacle de sortie de l’École du Théâtre National de Strasbourg ven 6 juin 21h30 sam 7 juin 15h durée 1h Entrée libre. Réservation obligatoire au 03 88 24 88 24 en allemand surtitré production Universität der Künste, Berlin / Hochschule für Schauspielkunst Ernst Busch, Berlin Photos : Élisabeth Carecchio Un royaume se décompose. Le vieux roi est assassiné. Le couple Macbeth s’empare de la couronne. Certains de leurs proches fuient. D’autres restent. Cécité. Jalousie. Trahison. Tous cherchent une issue. Siècle de l’inquiétude. Pour conserver le trône, les Macbeth assassinent. Amis. Femmes. Enfants. Un règne amer prend forme. Exaltation. Paranoïa. Accablement. Le couple se retranche. Se barricade. L’angoisse chemine. Conserver le pouvoir. Assassiner encore. S’aveugler d’autant plus. Le cauchemar s’immisce. Les morts resurgissent. Agitation. Apathie. Dépression. Conserver le pouvoir. Dormir. Se barricader. Dormir. Conserver le pouvoir. Ne pas sombrer. Se barricader. Attendre. S’égosiller enfin. Faire sombrer avec soi l’immense univers. Photos : Antu Romero Nunes Comédienne de formation, Caroline Guiéla intègre la section Mise en scène/Dramaturgie de l’École du TNS en 2005. Elle y met en scène Andromaque de Racine dans l’adaptation d’Alexandre Plank avec qui elle collabore régulièrement et assiste Richard Brunel à la mise en scène du Théâtre ambulant Chopalovitch de Simovitch. Elle a été élève stagiaire auprès de Guy Alloucherie et de Jean-François Sivadier. Qu’est ce que Spiderman et Donald ont à voir avec nos projets de vie ? Pourquoi, lorsque nous pensons à l’amour, ne défilent souvent dans nos têtes que des films ? L’amour n’est-il finalement rien d’autre qu’un sentiment comme la peur – que l’on peut dominer ? Dans leur performance drôle et pertinente, les deux comédiens Simon Bauer et Nils Kahnwald et le metteur en scène Antú Romero Nunes interrogent les images de l’amour, de ce qui est « romantique », de la famille, du « parcours biographique idéal » que nous traînons derrière nous. Le cinéma commercial d’Hollywood, mais aussi l’art et la philosophie nous offrent une iconographie de l’amour – avec toutes les représentations que cela implique du héros charmant, qui nonchalamment sauve le monde et conquiert les cœurs. A kingdom is breaking down. The old King is murdered. The Macbeths seize the crown. And barricade themselves in. Distressing days of anguish follow. Hold on to power. Sleep. Holler. Eventually taking down with them the vast universe. For this TNS school graduation work, Caroline Guiéla stages Alexandre Plank’s adaptation from Shakespeare and Müller’s texts. 10 11 Antú Romero Nunes, né en 1983 à Tubingen (Allemagne), met en scène, joue et écrit pour des compagnies indépendantes allemandes. Assistant sur des productions théâtrales et cinématographiques au Chili, il intègre en 2005 l’École de théâtre Ernst Busch à Berlin pour se former à la mise en scène. Il est sollicité par les deux acteurs Simon Bauer et Nils Kahnwald, tous deux élèves-acteurs de l’Universität der Künste à Berlin, pour les accompagner dans un projet de fin d’études. Cinema, literature, and comics: we are bombarded by images which affect us in the sense that they shape our notions of love and family, or hint at what steps we ought to take in order to live the ideal life. Two student-actors from the Berlin University of Arts (UdK) and their student stage director from the Ernst Busch School in Berlin, play with these grotesque representations of our feelings in a comical and surprising way. TJP / Petite scène TNS / Salle Gignoux Sinn Chuck Norris doesn’t sleep, he waits… de Anja Hilling mise en scène Alice Buddeberg, Alexander Krebs, Nina Mattenklotz, Hanna Müller, Carola Unser Allemagne sam 7 juin 21h30 dim 8 juin 14h durée 2h20 conception, mise en scène et interprétation Danai Anesiadou, Hans Bryssinck & Diederik Peeters Belgique en allemand surtitré dim 8 juin 19h30 durée 1h10 production Thalia Theater Hamburg / Theaterakademie Hamburg production Margarita Production pour The Other vzw, Bruxelles avec le soutien de Vlaamse overheid, het Brussels Hoofdstedelijk Gewest Photos : Simone Scardovelli Cinq sens, cinq scènes : la jeune auteure Anja Hilling entrelace avec art des histoires d’amours et d’amitiés, des rencontres et des liaisons. Cinq jeunes metteurs en scène les portent sur le plateau, de sorte que les récits prennent chacun une dimension qui leur est propre tout en entretenant une forme de dialogue les uns avec les autres. Intitulés « Yeux », « Nez », « Peau », « Oreilles » et « Langue », ils nous parlent du fait d’être aveugle, de sentir, de couper, d’entendre, de se taire et de goûter. Les moyens étant minimaux, le jeu durant ces cinq duos est d’autant plus saisissant : dix jeunes gens explorent leurs cinq sens jusqu’à de dangereuses limites, car ce n’est que dans l’extrême que le monde peut être ressenti et, au sens premier, faire sens. Photos : Giannina Urmeneta Ottiker Alice Buddeberg (*1982), Alexander Krebs (*1978), Nina Mattenklotz (*1980), Hanna Müller (*1983) et Carola Unser (*1974) sont les cinq étudiants metteurs en scène qui forment la promotion sortante de la Theaterakademie de Hambourg en 2008. Chacun a mis en scène un des cinq tableaux constituant la pièce de la jeune dramaturge Anja Hilling, commandée pour un projet parallèle entre la Theaterakademie, le Thalia Theater de Hambourg et la Comédie de Saint-Étienne. Qu’est devenu le charme discret de la bourgeoisie ? Dans leur pièce au titre énigmatique, ces trois artistes pluridisciplinaires incarnent, chacun à leur tour, la décadence des icônes cinématographiques. Au centre de ce projet composé de tableaux vivants aussi absurdes que strictement chorégraphiés, on trouve la représentation filmique de l’ennui aristocratique. Nos innocents protagonistes tombent dans un labyrinthe infernal de codes archaïques et de rituels hermétiques, un tunnel sans fin d’antiques et grotesques horreurs passées en boucle jusqu’au burlesque. Cette mise en scène surréaliste et décalée de l’effroyable quotidien stimule l’imaginaire en oubliant toutes les conventions. The five senses have five directors for five intense pieces telling us extreme but poetic stories about love, friendship, and chance meetings. Entitled “Eyes”, “Nose”, “Skin”, “Ears”, and “Tongue”, each of these pieces drives one of our senses to the limits, often in an unexpected manner. All five directors have just graduated from the Hamburg Theatre Academy. 12 13 Hans Bryssink, formé aux Beaux-Arts de Gand et à l’Institut DasArts d’Amsterdam, a travaillé comme costumier, dramaturge et performeur avec Les Ballets C. de la B. et le Wooster Group. Diederik Peeters, diplômé en arts visuels à Gand, a joué avec G. Cassiers, A. Platel, J. Fabre,… Ensemble, ils ont réalisé plusieurs spectacles et installations. Pour cette création, ils ont été rejoints par la costumière, scénographe et plasticienne Danai Anesiadou, également formée aux Beaux-Arts de Gand et à DasArts. Why are the rich and famous no longer an attractive example to follow? Hans Bryssik and Danai Anesiadou, both graduates from Gant’s Beaux Arts and from DasArts in Amsterdam, and Diederik Peeters, a graduate in visual arts from Gant, investigate and embody, each in turn, the aristocratic-like decadence of past icons with the support of various film techniques, creating pieces that are as absurd as they are tightly choreographed. MAILLON-WACKEN Yorgui Loeffler Trio feat. Pascal Schumacher « Premières nouvelles », le journal du festival Depuis deux ans, le département des Arts du Spectacle de l’Université Marc Bloch, en collaboration avec le TNS et Le-Maillon, propose à ses étudiants de concevoir, rédiger et réaliser un bulletin quotidien Premières nouvelles autour des spectacles et des artistes du festival. Disponible tous les jours dans les différentes salles. « OutreScène » n°10 et 11 Deux nouveaux numéros de la revue du TNS OutreScène 10 TNS 2000-2008 : Récits d’acteurs À l’occasion du départ de Stéphane Braunschweig du TNS, ce numéro donne la parole aux acteurs pour raconter leur travail au cours des 15 spectacles créés par la troupe du TNS depuis 2000. OutreScène 11 Pouvoirs de l’émotion Ce numéro interroge la nature et la place de l’émotion théâtrale dans un paysage politique et social constamment traversé de courants émotifs (entretiens avec Alain Buffard, Guy Cassiers, Jacques Delcuvellerie, Wajdi Mouawad, Joël Pommerat et avec le sociologue Éric Fassin). Brunch-rencontre Clôture du festival Samedi 7 juin à 11h30 Entrée libre jazz manouche / vibraphone première française Les grands récits du répertoire théâtral constituent-ils encore une source pour les jeunes metteurs en scène d’aujourd’hui ? dim 8 juin 21h11 durée 1h30 coproduction LCTO – CCRN Par « les grands récits », nous n’entendons pas seulement les grands classiques (Sophocle, Racine, Shakespeare, Molière…), mais aussi Tchekhov, Brecht, Ibsen, voire Beckett, Bond, Vinaver. Il s’agit de parler ici, bien sûr, du personnage et de l’acteur, du texte et de la re-présentation, de ce qui se passe sur scène / ce qui se passe dans la vie aujourd’hui. Quel est le rôle alors des « grands récits » dans cette affaire : un vieux souvenir, une source d’inspiration, un exercice incontournable, le lieu d’une redéfinition ? Photo : Martine de Lagardère Sous la conduite de Hugues Le Tanneur, journaliste aux Inrockuptibles, nous souhaitons demander témoignage à quelques jeunes metteurs en scène invités pour Premières afin d’ouvrir ensuite le débat avec le public et les professionnels qui sont cordialement conviés à cette rencontre. Yorgui Loeffler, jeune guitariste manouche, révélation 2003 du Festival International de jazz de Juan-les-Pins, a constitué avec Gigi Loeffler et Gino Roman un trio qui revisite le répertoire du swing manouche avec une virtuosité et une énergie toutes nouvelles. De nombreuses compositions prouvent que manifestement les héritiers de Django n’ont pas l’intention de rester dans l’ombre du maître. Son premier album a été salué par la critique et l’on se réfère à lui comme à l’un des guitaristes les plus intéressants de sa génération. Le vibraphoniste luxembourgeois Pascal Schumacher a déjà, quant à lui, trois albums à son actif et des tournées qui l’ont mené jusqu’en Australie et en Afrique du Sud. Il s’est vu décerner de nombreux prix, parmi lesquels le Django d’Or 2005 dans la catégorie New Talent. [email protected] Ateliers / échanges Premières, c’est aussi l’occasion d’échanges entre élèves de différentes écoles de théâtre en Europe dont celle du TNS. Depuis plusieurs années, des stages se mettent régulièrement en place, notamment à la PSWT de Cracovie, au DAMU de Prague, à l’école du Piccolo Teatro de Milan, etc... permettant ainsi aux élèves metteurs en scène, dramaturges, mais aussi acteurs de découvrir d’autres pratiques. 14 15 « L’on sent de suite la sensibilité et l’ouverture d’esprit de chacun de ces musiciens à la présence et à la maîtrise irréprochables, la joyeuse confiance avec laquelle ils se plient aux exigences et aux idées de chacun. Pascal Schumacher se pose en poète insatiable, basculant sans effort apparent de la partie soliste, brillante et indépendante, à celle de l’accompagnateur discret et convaincu, ou même du trouble-fête, superposant avec à-propos des idées totalement originales et inattendues au discours très typé de l’ensemble manouche. De son côté, le Yorgui Loeffler Trio, loin de se laisser dérouter par ces incursions, relève le défi avec le sourire et accueille le musicien luxembourgeois avec une générosité et une entente extraordinaires. » Luxemburger Wort, Isabelle Trüb, 12 Avril 2008 LES ++ DE PREMIÈRES ENTRÉE LIBRE Les ++ de Premières, c’est désormais une tradition : tout ce qui vous attend en plus du marathon théâtral, pour continuer à réfléchir, ressentir, prolonger les discussions, mais aussi vous reposer, ou bien faire la fête avec des DJs et groupes invités. TNS / salle de Peinture ++ ++ MAILLON-WACKEN Lecture Brunch-rencontre Concert sam 7 juin à 14h sam 7 juin à 11h30 Avec les metteurs en scènes invités : voir page 14 ven 6 juin à 23h « 28 » texte Leslie Six lecture dirigée par l’auteure durée 1h30 réservation obligatoire au 03 88 24 88 24 Exposition Qui a dit un jour : on est trop petit face à trop grand ? L’homme a, gravé en son cœur, des rêves immenses, énormes. Bien trop grands. Deux espaces en surimpression : un bureau de journalistes et une bulle intime. Un va et vient entre deux champs de bataille où l’on crève d’une solitude innée, tout en s’acharnant à croire en l’autre et à mener les foules. du 5 au 8 juin de 14h à 23h « Premières 2007 » photographies Alexandre Schlub Sortie de l’École du TNS en 2005 (section dramaturgie), Leslie Six est assistante à la mise en scène pour S. Braunschweig et L. Hemleb, et dramaturge pour N. Kerzenbaum, N. Bigards et C. Rauck. Elle collabore à la rédaction de la revue du TNS OutreScène depuis 2003. Chispa Orchestra musiques cubaines, salsa, latin-jazz Chispa, comme l’étincelle qui met le feu aux poudres d’une fiesta… Les huit musiciens de l’orchestre serviront aux festivaliers salsa, merengue ou son, histoire de les plonger dans des danses endiablées. Mix / DJ ven 6 juin + sam 7 juin à partir de minuit Emmanuel Abela Photo : Coline Six Répétitions. Représentations. Arrivées. Artistes. Sourires. Débats. Textes. Fatigue. Pause au soleil. Spectateurs. Départs. Formes. La fête. Les fêtes. Danse. Rencontres. Dans le désordre, mais Premières, c’est un peu tout ça. Saisi par l’objectif du photographe Alexandre Schlub durant l’édition 2007 du festival et à retrouver au bar du Maillon-Wacken. 16 17 À partir d’échantillons puisés dans les hits intemporels et les nouveautés pop, post-punk, electro et soul, Emmanuel Abela, programmateur de la webradio européenne flux4, vous livre un set vitaminé et compulsif. www.flux4.eu INFOS PRATIQUES TARIFS POINTS DE VENTE LOCATION ET VENTE À PARTIR DU 5 MAI (CARTE PREMIÈRES + BILLETS À L’UNITÉ) PAR INTERNET* CARTE PREMIÈRES 10 € : carte d’adhésion (tarif unique) La carte Premières donne droit à un tarif préférentiel de 5,5 € sur tous les spectacles (au lieu de 10 €), y compris pour le concert de clôture Yorgui Loeffler Trio. BILLETS À L’UNITÉ 10 € : plein tarif 5,5 € : cartes Culture, Atout-Voir, Saphir, cartes Printemps, bénéficiaires du RMI, professionnels et demandeurs d’emploi ENTRÉE LIBRE Macbeth (inquiétudes) et Cris et chuchotements (ateliers - spectacles de sortie de l’École du TNS) : Réservation obligatoire au 03 88 24 88 24 les ++ de Premières (voir pages 16 et 17) TNS : http://billetterie.tns.fr LE-MAILLON : www.le-maillon.com PAR TÉLÉPHONE* TNS : 03 88 24 88 24 LE-MAILLON : 03 88 27 61 81 * Règlement par C.B. Billets à retirer sur place, 15 min. au plus tard avant chaque représentation EN VILLE TNS 1 avenue de la Marseillaise Lundi : 14h - 18h / Mardi - samedi : 10h - 18h En dehors de ces horaires, le guichet est ouvert 45 min. avant le début de chaque représentation MAILLON-WACKEN Parc des Expositions, Place du Wacken Lundi - samedi : 14h - 20h Pendant le festival : 14h - 23h ESPACE KABLÉ** 18 rue Jacques Kablé TJP / PETITE SCÈNE** 1 rue du Pont Saint-Martin BOUTIQUE CULTURE 1 place de la Cathédrale / Mardi - samedi : 12h - 19h ** Billetterie uniquement ouverte 45 min. avant le début de chaque représentation 18 19 LIGNE B LIGNE E ARRÊT WACKEN 1 RESTAURATION PATIO DU MAILLON-WACKEN À PARTIR DE 19 H Pastillas au poulet, couscous, M’semen (crêpes farcies), Harira (soupe marocaine), crudités… Mais aussi thé à la menthe, pâtisseries orientales… Le Marrakech, traiteur à Saverne, vous propose ses spécialités marocaines. Plats principaux à partir de 9 €. IMPRO CAFÉ / TNS SERVICE BAR OUVERT DÈS 14H Petite restauration également au bar : paire de knacks, 4 €. ARRÊT LYCÉE KLÉBER 3 DE 11H À 0H30 Plats du jour, salades... sur la terrasse du TNS le midi, et tapas le soir. LIGNES B+E Pluie et intempéries ? Qu’à cela ne tienne, les tentes et chauffettes sont là pour vous tenir au sec et bien au chaud ! LIGNES A+D 2 ARRÊT RÉPUBLIQUE LIGNES C+E ARRÊT LANGSTROSSGRAND’RUE 4 NAVETTES GRATUITES LIGNES B+C LIGNES A+D VEN 6 JUIN SAM 7 JUIN DIM 8 JUIN 20h30 Maillon-Wacken k vers le TNS (O Nome das Ruas à 21h) 13h30 Maillon-Wacken k vers le TNS (28 à 14h) 20h50 Espace Kablé k vers le Maillon-Wacken (Bobby Fischer à 21h15) 16h TJP k vers l’Espace Kablé (Cris et chuchotements à 16h30) 16h20 TJP k vers l’Espace Kablé (Cris et chuchotements à 17h) k vers le Maillon-Wacken (La Perspective Nevski à 17h) 1 MAILLON-WACKEN Parc des Expositions Place du Wacken, Strasbourg Tram Lignes B et E / arrêt Wacken 18h10 Espace Kablé k vers le Maillon-Wacken (La Perspective Nevski à 19h) k vers le TNS (Spieltrieb à 19h) 3 ESPACE KABLÉ 18 rue Jacques Kablé Tram Ligne B / arrêt Lycée Kléber 20 21 2 TNS 1 avenue de la Marseillaise Tram Lignes B, C ou E / arrêt République 4 TJP / Petite scène 1 rue du Pont Saint-Martin Tram Lignes A ou D arrêt Langstross-Grand’Rue JEU 19h30 à 21h 21h30 à 22h45 21h30 à 23h30 21h30 à 00h20 Bobby Fischer vit à Pasadena O Nome das Ruas La Perspective Nevski The Frankenstein Project Maillon-Wacken TNS Maillon-Wacken Maillon-Wacken VEN 15h à 17h50 18h30 à 20h30 19h à 20h20 19h à 20h40 21h à 22h15 21h15 à 22h45 21h à 23h50 21h30 à 23h15 21h30 à 22h30 23h 00h The Frankenstein Project La Perspective Nevski Spieltrieb Cris et chuchotements O Nome das Ruas Bobby Fischer vit à Pasadena The Frankenstein Project Macbeth ...Spiderman 3 ++ Chispa Orchestra ++ Emmanuel Abela Maillon-Wacken Maillon-Wacken TNS Espace Kablé TNS Maillon-Wacken Maillon-Wacken Espace Kablé TJP / Petite Scène Maillon-Wacken Maillon-Wacken SAM 11h30 14h à 15h30 15h à 16h 15h à 17h50 16h30 à 18h10 19h à 20h20 19h à 21h 19h à 20h45 21h30 à 23h50 21h30 à 23h 21h30 à 0h20 00h ++ Brunch-Rencontre ++ 28 ...Spiderman 3 The Frankenstein Project Cris et chuchotements Spieltrieb La Perspective Nevski Macbeth Sinn Bobby Fischer vit à Pasadena The Frankenstein Project ++ Emmanuel Abela Maillon-Wacken TNS TJP / Petite Scène Maillon-Wacken Espace Kablé TNS Maillon-Wacken Espace Kablé TJP / Petite Scène Maillon-Wacken Maillon-Wacken Maillon-Wacken DIM 14h à 16h20 14h30 à 16h15 17h à 19h 17h à 18h40 19h30 à 20h40 21h11 Sinn Macbeth La Perspective Nevski Cris et chuchotments Chuck Norris… Yorgui Loeffler Trio... TJP / Petite Scène Espace Kablé Maillon-Wacken Espace Kablé TNS Maillon-Wacken 5 6 7 FESTIVAL Premières CIRCUITS LE-MANS : CIRCUIT COMPLET 10 SPECTACLES DU VENDREDI AU DIMANCHE MONACO : CIRCUIT 7 SPECTACLES DU VENDREDI AU SAMEDI INDIANAPOLIS : CIRCUIT 7 SPECTACLES DU SAMEDI AU DIMANCHE 8 MONZA : CIRCUIT 7 SPECTACLES DU SAMEDI AU DIMANCHE ++ Entrée libre : rencontre, concerts, lecture, exposition, DJ... LE-MANS MONACO INDIANAPOLIS 22 23 MONZA