Contes de la bécasse » et dont l`auteur est l`écrivain
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Contes de la bécasse » et dont l`auteur est l`écrivain
En 1883 est publié un recueil de nouvelles intitulé « Contes de la bécasse » et dont l’auteur est l’écrivain français Guy de Maupassant. En lisant « Contes de la bécasse », on peut faire connaissance avec un grand nombre de personnages. En premier lieu, on fait la connaissance du vieux baron des Ravots par qui tout commence. En effet, il s’agit d’un homme qui a été le meilleur chasseur de sa province durant quarante ans mais qui ne pouvait plus s’adonner à sa passion depuis cinq ou six ans étant donné que ses jambes ont été atteintes de paralysie. Toutefois, il n’abandonna pas totalement son activité favorite car il s’exerçait encore au tir en visant les pigeons à partir de la fenêtre de son salon ou encore du haut de son perron. Cela n’était pas comparable à ses parties de chasse d’autrefois, bien évidemment, mais il devait s’en contenter, ignorant d’ailleurs qu’à chaque fois, un de ses valets se trouvait une cachette bien sûre afin de pouvoir lâcher successivement les pigeons à intervalles inégaux pour ne pas éveiller les soupçons de son maître. Alors qu’il ne pouvait plus partir à la chasse, il avait toujours conservé les rituels y afférant, qu’il avait observés auparavant. C’est ainsi qu’il invitait toujours ses amis à l’automne. Après les parties, dont il en exigeait des comptes-rendus, se déroulaient les dîners au cours desquels, quand la saison le permettait, le baron et ses amis avaient l’habitude de manger chacun une bécasse. Néanmoins, on mettait toujours de côté les têtes qui étaient réservées au « conte de la Bécasse », une coutume de la maison. Il s’agissait alors de laisser le hasard décider quant à celui qui allait se régaler de toutes ces têtes tandis que les autres trinquaient à sa santé. En contrepartie, celui-ci devait conter une histoire aux autres, une fois son festin terminé, d’où les nouvelles qui composent ce recueil. Dans « Ce cochon de Morin », le narrateur fait part de l’histoire d’un propriétaire d’un grand magasin de mercerie, un dénommé Morin qui vient de la Rochelle, d’où il est issu également. En 1862 ou 1863, il passa quinze jours à Paris pour s’approvisionner selon ses termes. Au moment de son retour, il suivit une jeune femme d’environ dix-neuf ou vingt ans dans la salle d’attente jusque dans un wagon où ils étaient seuls. Morin se méprit sur les intentions de la jeune femme et, ne faisant rien d’autre que de l’embrasser, ce qui lui valut une arrestation ainsi qu’une « poursuite judiciaire pour outrage aux bonnes mœurs dans un lieu public. » Contée par Mathieu d’Endolin, l’histoire de « La Folle » fait référence à une femme qui, à ses vingt-cinq ans, avait perdu son père, son époux ainsi que son nouveau-né en un seul mois. A l’entrée des Prussiens à Cormeil, elle se vit attribuer douze hommes dont un commandant fort violent. Celui-ci ne tarda pas à ordonner à la « folle » de se lever de son lit, n’y allant pas de mains mortes pour y arriver. Dans « Pierrot », on rencontre madame Lefèvre, une dame de campagne, et sa servante, Rose, qui vivaient en Normandie. A la suite d’un vol survenu chez elles, les deux femmes adoptèrent un petit chien nommé Pierrot dont elles durent se débarrasser par la suite. Dans « Menuet », Jean Bridelle, un vieux garçon de cinquante ans, évoque son amitié avec un vieil homme, à l’époque où il étudiait le droit. Il s’agissait de l’époux de la Castris qui fut jadis une « grande danseuse aimée des princes, aimée du roi (…). Quant à « La Peur », une sensation bien différente de celle décrite dans le « Menuet » y fait son apparition tandis que le narrateur rapporte des histoires contées par une autre personne au cours d’un voyage en mer qu’il a accompli. On peut avoir, dans « Farce normande », un aperçu de l’esprit bien farceur du Normand, Jean Patu et Rosalie Roussel ayant fait l’objet d’une bonne farce de la part de leurs voisins lors de leur nuit de noces. Toujours à propos de noces, l’histoire dans « Les Sabots » concerne les circonstances par lesquelles Céleste-Adélaïde Malandain fut amenée à épouser Onufre-Césaire Omont. Il est également question d’amour dans le récit de « La Rempailleuse » où celle-ci porta un amour démesuré à M. Chouquet, le pharmacien du bourg. Comme un drame maritime est survenu à Boulogne-sur-Mer, celui qui narre l’histoire dans « En mer », se souvient d’un autre accident ayant eu lieu dix-huit ans auparavant. En ce qui concerne « Un Normand », il s’agit d’une part du récit de voyage de quelqu’un qui arriva à Saint-Sever avec son ami, ce dernier étant originaire de ce bourg, et qui y fit une rencontre particulière. « Le Testament » fournit des détails sur la vie privée de René de Bourneval, un homme qui ne voyait point ses frères, MM. De Courcils tandis qu’avec « Aux champs », on fait la connaissance de madame Henri d'Hubières et son mari ainsi que deux familles paysannes, les Tuvache et les Vallin, ces derniers ayant accepté de faire adopter l’un de leurs enfants par ces premiers en échange d’argent. On rencontre encore une fois l’amour dans « Un coq chanta » en suivant les aventures de l’épouse de monsieur d’Avancelles, madame Berthe d’Avancelles, ainsi que le baron Joseph de Croissard. Encore à propos d’amour, dans « Un fils », deux hommes, un sénateur et un académicien, se promenent un jour de printemps et devant le spectacle de la germination, finissent par évoquer les enfants qu’ils auraient pu avoir, ce qui éveillera un douloureux souvenir chez l’un d’eux. On fait la connaissance, dans « Saint-Antoine », d’un vieux paysan issu du pays de Caux qui a été chargé du logement d’un soldat prussien qu’il surnomme son cochon et qu’il finit par faire périr, la faute ayant été attribuée à quelqu’un d’autre. Egalement dans le cadre de l’invasion prussienne, on peut suivre dans « L’aventure de Walter Schnaffs » l’histoire d’un soldat prussien qui avait le mal de sa famille et qui manqua à son devoir, ayant fini par être fait prisonnier, ce qui l’avait grandement ravi.