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Biographie
BIOGRAPHIE
Louise Bourgeois
Née le 25 décembre 1911 à Paris (France)
Décédée le 31 mai 2010 à New York (États-Unis)
Désir, identité, isolement, l'art de Louise Bourgeois « surgit du conflit entre l'individu isolé et la
conscience partagée du groupe. » (Louise Bourgeois, Destruction of the Father, Reconstruction
of the Father, 1998, p. 66).
Après son diplôme de la Sorbonne à Paris en 1935 où elle étudie les mathématiques et la
philosophie, Louise Bourgeois fréquente différentes écoles d'art de Paris, telles l'École du
Louvre, l'Atelier Bissière et l'École des Beaux-Arts. Trois ans plus tard, elle s'inscrit aux cours de
l'artiste moderniste Fernand Léger qui lui enseigne gratuitement car son talent l'impressionne.
Avide d'expériences concrètes, elle fréquente les ateliers de Paris où les artistes lui apprennent
des techniques et accompagne leurs expositions en Europe.
En 1937, âgée de 26 ans, elle rencontre un professeur d'histoire de l'art américain, Robert
Goldwater, âgé de 32 ans. Ils s'épousent et, deux ans plus tard, quittent l'Europe pour
s'installer à New York. Dès son arrivée, Bourgeois s'inscrit à l'Art Students League et passe son
temps à la bibliothèque municipale pour lire sur l'art. Elle participe à des expositions dont, en
1943, The Arts in Therapy qui encourage l'utilisation de l'art comme méthode de réadaptation
pour les blessés de guerre et, en 1945, elle présente son premier solo, Paintings by Louise
Bourgeois, à la Bertha Schaefer Gallery de New York.
De 1949 à 1953, Bourgeois travaille le bois, souvent du bois de grève ou des rebuts, qu'elle
sculpte et découpe en minces « figures », rigides et verticales. Pour camoufler le grain et la
texture du bois, elle le peint, puis l'hérisse de clous qu'elle enlève pour y laisser trous,
encoches et égratignures. Solitaires, ces figures expriment l'isolement, chacune d'elle, un
personnage nu et à vif. Ensemble, elles créent un groupe social qui évoque l'interaction et
possède la sécurité d'un système géométrique, clos, précis et éternel qui représente, pour
Bourgeois, un refuge affectif.
En 1954, Bourgeois adhère à l'American Abstract Artists Group avec plusieurs de ses
contemporains, notamment Barnett Newman et Ad Reinhardt. À cette époque, elle sympathise
également avec des artistes tels De Kooning, Rothko et Pollock. Dans sa pratique, Bourgeois
explore les thèmes de la détresse intérieure, de la peur, de la vulnérabilité et de la perte de
contrôle. Grâce au bronze, au plâtre et au marbre, ses structures rigides et verticales se
métamorphosent en formes organiques et lisses. En 1973, elle participe à la biennale du
Whitney et commence à enseigner au Pratt Institute, à la Cooper Union et à la New York Studio
School. Ses expériences en performance l'amènent à produire A Bouquet, A Fashion of Body
Parts (1978), avec des acteurs paradant dans une salle revêtus de robes en latex avec des
protubérances sphériques. En 1991, Bourgeois expose sa « sculpture environnementale », Cells,
une série de chambres circonscrites et remplies d'objets, à la Carnegie International Exhibition
de Pittsburgh.
La carrière artistique de Louise Bourgeois couvre près de soixante-dix ans : « Au début, mon
travail portait sur la peur de tomber. Puis, il s'est transformé en art de tomber. Comment
tomber sans se blesser. Plus tard, il devient l'art de durer. » (Louise Bourgeois, Destruction of
the Father, Reconstruction of the Father, 1998, p. 222). Ses œuvres racontent sa quête
existentielle.