Le bon produit…

Transcription

Le bon produit…
Le guide des
Bonnes Pratiques Agricoles
Les étapes essentielles pour une utilisation durable
des produits phytosanitaires
L’
agriculture d’aujourd’hui doit faire face à des défis d’enver-
gure, les technologies évoluent, les réglementations se complexifient et l’environnement devient une préoccupation majeure.
Quatre agriculteurs sur cinq pensent jouer un rôle plus important pour la protection de l’environnement en s’engageant dans
une démarche d’agriculture raisonnée.
Enfin, produire plus, et surtout produire mieux, devient un enjeu
clé pour les années à venir, où l’impact environnemental des
pratiques agricoles se doit d’être maitrisé quand les surfaces
agricoles utiles sont de plus en plus réduites.
Demain, seront mises en œuvre en France les démarches liées
à la préconisation des produits de protection des plantes. Elles
nécessiteront pour les techniciens qui les conseillent, comme
pour les agriculteurs qui les appliquent, de maîtriser complètement les caractéristiques des produits, de justifier des usages
qui en seront faits, tout en maîtrisant ou recommandant les
bonnes pratiques d’emploi.
De nombreux paramètres devront être maîtrisés…
Sébastien BELLEGUEULLE
Chef Marché France
Protections des Plantes
1
SOMMAIRE
Arrêté 12 septembre 2006
Cadre réglementaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Mise en œuvre des bonnes pratiques
phytosanitaires. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Bien lire les étiquettes, elles disent tout ! . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
Les Fiches de Données de Sécurité (FDS). . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Equipements de Protection Individuelle (EPI) . . . . . . . . . . . . . . 9
Enjeux d’une bonne qualité de pulvérisation . . . . . . . . . . . . . . 10
Entretien du matériel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Maîtrise de la dérive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Transferts ponctuels et transferts diffus . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Quelles recommandations pour éviter
les transferts de produits vers l’environnement ? . . . . . . . . . . 13
Le bon produit… Au bon moment... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
… Au bon endroit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
Dilution du fond de cuve . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Gestions et traitement des effluents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
ADIVALOR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Synthèse
des Bonnes Pratiques Phytosanitaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Qu’en est-il de la réglementation à propos des
utilisations de formulations à base de glyphosate ? . . . . . . . . 22
Les Bonnes Pratiques associées
à Roundup® . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2
Arrêté 12 septembre 2006
Cadre réglementaire
L’arrêté du 12 septembre 2006 encadre la mise en œuvre des
pratiques liées à l’utilisation des produits phytosanitaires :
➜ Bonnes conditions météorologiques d’application,
➜ Limitation des pollutions ponctuelles,
➜ Définition de Zones de Non Traitement,
➜ Réduction de l’entrainement des produits de traitement hors
parcelle,
➜ Respect de Délais de rentrée,
➜ Conditions d’Epandage des fonds de cuve,
➜ Modalités de Gestion / traitement / stockage / et d’élimination
des effluents phytosanitaires.
L’objectif de ce guide est de mettre à disposition l’ensemble des
informations réglementaires et les recommandations permettant de réaliser les traitements phytosanitaires dans le cadre des
Bonnes Pratiques Agricoles.
3
Mise en œuvre des bonnes pratiques
phytosanitaires
Avant le traitement
Les recommandations en termes de bonnes pratiques phytosanitaires et agricoles commencent bien avant tout traitement.
Dès le stockage, il est important de :
➜ Conserver tout produit phytosanitaire dans un local spécifique, conforme et fermé à clef,
➜ Classer les produits par famille et selon leur profil de risque.
Les produits suivants doivent être rangés séparément : T/T+,
CMR (R40/R60) , PPNU (Produit Phytosanitaire Non Utilisable).
Avant toute utilisation de produit, il est nécessaire de :
➜ Lire les étiquettes afin de connaitre les propriétés et les
risques liés à son utilisation,
➜ Se protéger avec des Equipements de Protection Individuelle
(EPI) adaptés aux produits utilisés,
➜ Veiller au bon état de fonctionnement et procéder aux réglages
du matériel d’application (avant toute utilisation).
Le remplissage de la cuve doit se faire à distance de tout point
d’eau et en prenant soin d’éviter :
➜ tout débordement,
➜ toute fuite dans l’environnement,
➜ tout retour vers la source d’eau, qu’elle provienne du réseau
ou du milieu naturel.
Enfin, il est nécessaire de (bien) rincer les bidons 3 fois et de
vider les eaux de rinçage dans la cuve, avant de les égoutter.
4
Pendant le traitement
Pendant l’application d’un produit phytosanitaire, plusieurs
points de vigilance permettent de limiter le risque de dérive et
de pollution :
➜ Respecter une zone de non traitement en bord de cours d’eau,
➜ Utiliser des buses à dérive limitée,
➜ Ne pas traiter en cas de vent supérieur à 19 km/h,
➜ Ne pas traiter en cas de pluie imminente.
Après le traitement
Enfin, après l’application, pour gérer l’effluent et vider le pulvérisateur :
➜ Diluer le fond de cuve avec un volume d’eau 5 fois supérieur
au fond de cuve et de l’appliquer sur la parcelle traitée à une
vitesse supérieure afin de ne pas sur-doser,
➜ Renouveler cette opération 3 fois,
➜ Respecter le délai de réentrée (DRE) dans la parcelle en fonction des produits utilisés.
Nettoyer les Equipements Individuels de Protection, se laver
les mains et prendre une douche après chaque traitement.
Les effluents résiduels doivent être stockés, traités et éliminés
par un dispositif de traitement dont l’efficacité est reconnue et
validée par le Ministère de l’Environnement (selon l’arrêté du
12 septembre 2006).
Recycler les emballages vidés, rincés et égouttés
dans le cadre de la collecte Adivalor.
5
Bien lire les étiquettes, elles disent tout !
Les étiquettes comportent un grand nombre d’informations
essentielles et réglementaires. C’est pourquoi il est très important de les lire attentivement avant toute utilisation.
Nom commercial
Comment préparer
la bouillie
Symbole de classement
Autorisation
de vente
Nature du produit
Matière(s) active(s) et
concentration
Usage(s)
autorisé(s)
Doses
NOM DU PRODUIT
N° AMM et Détenteur
Conseils d’emploi
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Préparation de la bouillie
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Composition et type d’action
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Nom et adresse fabricant
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Conditions de stockage
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NOM
HOMOLOGUE
DANGER
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Phrases de Risque
Conseils de prudence
Précautions
à prendre
pour la sécurité
des hommes et de
l’environement
Comment appliquer
le produit
Avant de procéder à tout mélange de produits phytosanitaires :
➜ bien lire les étiquettes de chacun des produits
➜ demander conseil à son distributeur afin de s’assurer de
la compatibilité physique, biologique et réglementaire des
produits.
6
◗ L’étiquetage évolue
Nouveau
système
(depuis 2010)
Ancien système
(valable jusqu’en 2015)
Risques
Explosif
E : Explosif
Gaz sous pression ou gaz réfrigéré ; Peut exploser
sous l’effet de la chaleur ; Peut causer des brûlures
ou des blessures cryogéniques
F+ : Extrêmement
inflammable
F : Facilement
inflammable
Extrêmement inflammable ; Inflammable ; Peut
dégager des gaz inflammables au contact de l’eau
Comburant ; Peut provoquer un incendie ou une
explosion ; Peut aggraver l’incendie
O : Comburant
Corrosif pour les métaux ; Provoque des brûlures de
la peau et des lésions oculaires graves
C : Corrosif
Xi : Irritant
Xi : Irritant
Nocif en cas d’ingestion, par contact cutané, par
inhalation ; Irritant pour la peau, les yeux, les voies
respiratoires ; Peut provoquer somnolence, vertiges
Xn : Nocif
Mortel ou toxique en cas d’ingestion, par contact
cutané, par inhalation
T : Très toxique
T+ : Toxique
T : Très toxique T+ : Toxique
Xn : Nocif
N : Dangereux pour
l’environnement
Xn : Nocif
Xi : Irritant
Mortel en cas d’ingestion et par inhalation ; Nocif ;
Risque CMR (cancérigène, mutagène et toxique pour
la reproduction)
Polluant
Substance dangereuse pour l’environnement
Source MSA
Le système d’étiquetage actuel va être remplacé par une nouvelle
classification internationale appelée CLP (Classification, Labelling, Packaging). L'une des principales modifications sera le
changement des pictogrammes, dans le but de clarifier l’identification des produits dangereux pour la santé.
7
Les Fiches de Données de Sécurité
(FDS)
Les FDS présentent les données relatives au produit.
Elles permettent de prendre connaissance des caractéristiques
du produit et d’en assurer l’utilisation en toute sécurité.
Elles sont fournies gratuitement par les sociétés qui mettent le
produit en marché, et disponibles sur leurs sites internet, ou sur
le site www.quick-fds.com.
Elles reprennent l’ensemble des éléments suivants :
Identification de la substance
et de la société
Contrôle de l’exposition
protection individuelle
Identification des dangers
Propriétés
chimiques
Composition et information
sur les composants
Stabilité et réactivité
Premiers secours
Informations toxicologiques
Mesure de lutte contre l’incendie
Informations écologiques
Mesure à prendre en cas de
dispersion accidentelle
Considérations
l‘élimination
Manipulation et stockage
Informations
transport
physiques
relatives
relatives
/
et
à
au
Informations relatives à la
réglementation.
Retrouvez les FDS sur les sites des fournisseurs ou sur le site :
www. quickfds.com
8
Equipements de Protection Individuelle
(EPI)
Lors de l’application de produits phytosanitaires tels que le
glyphosate, il est indispensable de protéger les applicateurs avec
des équipements de protection individuelle adaptés.
Il est donc recommandé de s’équiper, selon les produits de :
➜ Lunettes portant le sigle CE et répondant à la norme EN 165
"sigle 3",
➜ Masque à cartouche filtrante A2P3,
➜ Combinaison type 4, 5, 6,
➜ Gants imperméables aux produits chimiques : en nitrile et
conformes aux normes EN 374, EN 388 et EN 420, sigle CE
➜ Bottes répondant aux normes CE EN 20 345 (risque mécanique) et CE EN 13 832 de type 3 (risque chimique).
Lunettes de protection
obligatoires pour manier
les produits
Gants imperméables
aux produits chimiques
Masque à cartouche filtrante
(si l’étiquette du produit
le précise)
Combinaison
(type 4, 5 ou 6)
Bottes
(recouvertes par la combinaison
pour éviter la pénétration du
produit dans les bottes)
9
Enjeux d’une bonne qualité
de pulvérisation
Dans le cadre de la réglementation (avis du 8 octobre 2004 et
arrêté du 21 septembre 2006), il est aujourd’hui recommandé
d’employer un dispositif de limitation de dérive (buse à dérive
limitée et/ou adjuvants à limitation de dérive).
La qualité de la pulvérisation est un élément essentiel des
bonnes pratiques agricoles, notamment pour limiter la dérive
des produits phytosanitaires dans l’environnement.
Elle passe par le respect des conditions optimales de traitement
et en particulier l’absence de vent. Elle passe également par le
choix des buses. En effet, le choix du type de buse va influencer
considérablement l’homogénéité et le débit de la pulvérisation ,
ce qui impactera le risque de dérive.
Cependant, la réduction de dérive apportée par un adjuvant
extemporané reste très inférieure à la réduction apportée par
une buse adaptée (buse à injection d’air ou à dérive limitée). Les
buses doivent donc être privilégiées. Elles permettent de réduire
la production d’embruns et donc le salissement des rampes. Il y
a donc moins d’effluents rejetés lors du lavage du pulvérisateur.
De plus, elles permettent de réduire l’entrainement du produit
vers l’utilisateur et l’environnement en jouant sur la taille des
gouttelettes.
Cependant dans le cas de mélange d’un adjuvant portant la
mention "réduction de dérive", veiller à utiliser uniquement des
adjuvants n’ayant pas d’effet antagoniste sur l’efficacité des
formulations utilisées.
10
Entretien du matériel
Pour que le matériel de pulvérisation garde sa fiabilité le plus
longtemps possible (forme, débit…), il faut respecter plusieurs
principes :
➜ Le nettoyage régulier, pour éviter le bouchage ou la corrosion,
➜ Le remplacement simultané de toutes les buses lorsque cela
est nécessaire,
➜ Un nettoyage adapté avant hivernage.
Maîtrise de la dérive
Pour maîtriser la dérive, il est indispensable de tenir compte de
plusieurs paramètres :
➜ Les conditions météorologiques,
➜ La taille des gouttelettes,
➜ La hauteur de la rampe pendant le traitement.
11
Transferts ponctuels et transferts diffus
De mauvaises pratiques de manipulation des produits phytosanitaires peuvent entraîner un risque de contamination accidentelle
(et/ou ponctuelle), notamment des eaux de surface.
L’application de produits sur des milieux vulnérables aux transferts (sols érodés, saturés en eau, proximité des cours d’eau)
peut entraîner un risque de contamination diffuse des eaux de
surface ou des eaux profondes.
Ponctuelle
Origine du transfert
vers les eaux
• Renversements des bidons
• Préparation de la bouillie près
d'un point d'eau
• Pulvérisateur mal réglé
Transfert
par ruissellement
(pente, absence
de protection des
cours d'eau)
• Dérive
• Pulvérisation près des points
d’eau
• Vidange des fonds de cuve dans
les fossés
Diffuse
Ruis
de s sellem
urfa
e
ce nt
Ruissellement
hypodermique
Transfert
par lessivage
(fentes de retrait,
sol fissuré)
dégradation
Infiltration profonde
Nappe souterraine
Un certain nombre de mesures peuvent être mises en place afin
de limiter ces transferts vers les points d’eau.
12
Rivière
Quelles recommandations pour éviter
les transferts de produits vers l’environnement ?
◗ Limiter les pollutions ponctuelles
➜ Respecter les recommandations de préparation de la bouillie,
➜ Adapter la dose,
➜ Traiter au bon endroit (cf.page 16),
➜ Traiter en conditions optimales (voir page 14 du fascicule).
◗ Limiter les pollutions diffuses
➜ Implantation de bandes enherbées en bordure de cours d’eau,
➜ Ne pas laisser le sol nu en période hivernale et implanter de
préférence un couvert végétal,
➜ Enherbement des cultures pérennes,
➜ Techniques culturales sans travail du sol.
Le respect de ces pratiques assure une meilleure efficacité de
traitement et la sécurité vis-à-vis de l’environnement.
13
Le bon produit… Au bon moment...
Bien choisir la période de traitement en fonction des conditions
météorologiques.
Avant toute utilisation de produit phytosanitaire, il est important de s’informer des conditions météorologiques.
Conditions optimales
Températures : de 5°C à 25°C
Vent : inférieur à 19 km/h
Traitement possible avec
tout produit désherbant
Hygrométrie : 70 % mini
Conditions difficiles
Températures : supérieure à 0°C à
jusqu’à 30°C
Vent : inférieur à 19 km/h
Traitement possible selon
formulations
Hygrométrie : 50 % mini
Conditions extrêmes
Températures : inférieure ou égale
à 0°C à supérieures à 30°C
Vent : supérieur à 19 km/h
Hygrométrie : supérieure à 70 %
14
Pas de traitement
Rappel des conditions météorologiques
pour lesquelles le traitement est peu efficace et
peut entraîner des effet indésirables
<19 km/h
➜ Ne pas traiter en cas de vent fort pour éviter
toute projection ou dérive,
➜ Ne pas traiter en cas de risque pluie dans
un délai de 6 heures après traitement. Une
forte pluie peut entraîner le produit hors de la
parcelle, vers des points d’eau voisins par ruissellement. Ne pas traiter en cas de risque de
pluie dans un délai de 6h,
25°C
12°C
> 70 %
➜ Ne pas traiter par temps de gel ni par temps
très sec. La sève ne circulant pas ou peu dans
la plante, l’efficacité du produit ne serait pas
optimale,
➜ Ne pas traiter en période de forte chaleur pour
éviter la perte de produit par évaporation.
15
… Au bon endroit
◗ Respecter le cadre réglementaire applicable
au territoire
Sur les zones vulnérables, et autres zones soumises à contraintes
d’emploi des produits phytosanitaires, l’utilisation des produits
est aujourd’hui très encadrée. Il est donc indispensable de
s’assurer que l’usage que l’on souhaite faire d’un produit est
autorisé sur le territoire concerné (zone vulnérable aux nitrates,
aires d’alimentation des captages…).
◗ Ne pas traiter à proximité des points d’eau
Le désherbage des bords de parcelles peut être effectué en
respectant une Zone Non Traitée variable selon les produits
utilisés, mais établie à 5 mètres minimum.
Pour renforcer la protection vis-à-vis de la ressource en eau,
il convient de respecter les points suivants :
➜ Ne pas traiter les fossés en eau et leurs bordures,
➜ Ne pas traiter les bords de champs ou pieds de clôtures situés
le long des points d’eau,
➜ Dans les zones de captages d’eau, respecter les périmètres de
protection et les arrêtés préfectoraux en vigueur,
➜ Ne pas traiter les sols saturés en eau, gelés, ou fissurés,
➜ Eviter toute dérive sur les routes, chemins et autres surfaces
imperméables.
16
Dilution du fond de cuve
La réglementation (arrêté du 12/09/2006) impose une première
dilution avec un volume d’eau au moins égal à 5 fois le volume
du fond de cuve. Cet effluent est ensuite épandu sur la parcelle
traitée à grande vitesse pour éviter le surdosage. L’effluent résiduel peut être vidangé sur la parcelle sous certaines conditions :
➜ Pas plus d’une fois par an,
➜ A plus de 50 m d’un cours d’eau,
➜ Si il est dilué au moins 100 fois par rapport à la bouillie utilisée
pour le traitement.
La méthode de dilution séquentielle permet d’atteindre un taux
de dilution important en utilisant un volume d’eau minimum. Le
plus simple est d’adopter un protocole 5-4-3 tel que :
Dilution
1
Quantité d'eau claire à ajouter
ère
5 fois le volume de fond de cuve
2ème
4 fois le volume de fond de cuve
3ème
3 fois le volume de fond de cuve
L’ensemble des effluents doit être collecté afin de pouvoir être
traité puis éliminé.
Une fois les effluents collectés, il est nécessaire de les traiter
grâce à un procédé dont l’efficacité doit être reconnue par le
Ministère de l’Environnement ( tel que par exemple Phytobac® ou
encore Osmofilm®).
17
Gestions et traitement des effluents
Les effluents de produits phytopharmaceutiques sont constitués
de toutes les eaux faiblement concentrées en matières actives
qui ne sont pas destinées à être épandues sur la zone à traiter :
➜ Les surplus de bouillie,
➜ Le fond de cuve,
➜ Les eaux de nettoyage du matériel de pulvérisation,
➜ Les eaux de nettoyage de matériel ayant été en contact avec
des produits phytopharmaceutiques.
Les eaux de rinçage du bidon doivent obligatoirement être
versées dans la cuve du pulvérisateur au cours du remplissage
et ne sont donc pas considérées comme des effluents.
Afin de faciliter la gestion de ces effluents il est important d’en
limiter la quantité autant que possible. Pour cela il est nécessaire de :
➜ Calculer précisément le volume de bouillie nécessaire,
➜ Veiller au bon réglage du pulvérisateur,
➜ Pulvériser jusqu’au désamorçage de la pompe,
➜ Limiter le volume d’eau nécessaire au lavage du pulvérisateur.
18
ADIVALOR
Une fois vidés, rincés et égouttés, les emballages de produits
phytosanitaires doivent être recyclés dans le cadre des
campagnes de collecte Adivalor.
Adivalor réunit l’ensemble des organisations représentant
l’industrie de la protection des plantes, les coopératives agricoles, les négociants agricoles, et agriculteurs, dans le but de
développer une agriculture durable et respectueuse de l’environnement.
Adivalor définit les modalités techniques des collectes, organise
et finance l’élimination des déchets phytosanitaires.
Dans le cas des produits phytosanitaires, deux types d’emballages sont concernés par ces collectes Adivalor :
➜ Les Emballages Vides de Produits Pharmaceutiques (EVPP),
➜ Les Produits Pharmaceutiques Non Utilisables (PPNU) car
périmés ou faisant l’objet d’un retrait d’Autorisation de Mise
en Marché.
19
20
Synthèse
des Bonnes Pratiques Phytosanitaires
AVANT l’application
➊
STOCKER les produits phytopharmaceutiques dans un local spécifique,
signalisé, fermé à clef et aéré/ventilé. Les classer et les identifier selon
leur profil de risque.
➋
BIEN LIRE l'étiquette avant toute utilisation : usages autorisés, précautions d'emploi (zone non traitée, délai de rentrée, délai avant récolte).
➌
CHOISIR ses équipements de protection individuels (gants, lunettes,
masque, bottes, tablier, combinaison) en tenant compte de chaque
situation de travail (produit, exposition…)
➍
MAINTENIR le bon état du matériel d'application : vérification à chaque
utilisation, réglage régulier et contrôle tous le 5 ans par un organisme
habilité.
➎
SECURISER le remplissage : se placer à distance des points d'eau ;
avoir un dispositif anti-retour, surveiller en continu les opérations.
➏
RINCER 3 fois les bidons au cours du remplissage et verser les eaux
de rinçage dans la cuve du pulvérisateur. Egoutter complètement les
emballages.
PENDANT l’application
➐
EVITER la dérive de pulvérisation : respect strict des zones non traitées
en bord de cours d'eau, vent maximum de 3 Beaufort (19 km/h), buses
à limitation de dérive et pulvérisateur bien réglé.
APRES l’application
➑
DILUER au champ le fond de cuve avec un volume d'eau claire équivalent à 5 fois le fond de cuve et l'appliquer sur la parcelle traitée.
Renouveler 3 fois l'opération. Traiter les effluents résiduels par un
dispositif reconnu par le Ministère de l'environnement.
➒
NETTOYER les EPI en fin de traitement, se laver les mains et prendre
une douche. Stocker les EPI usagés en vue de leur élimination.
➓
RECYCLER les emballages vides égouttés, dans le cadre des campagnes
de collecte Adivalor.
21
Qu’en est-il de la réglementation à propos des
utilisations de formulations à base de glyphosate ?
Depuis 2004 (Avis au JO du 8 octobre 2004) , le Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche et des Affaires Rurales a
élaboré un plan de rationalisation de l’utilisation des spécialités
commerciales à base de glyphosate.
Ainsi, en fonction des usages et du type d’adventices à traiter,
il existe une dose maximale de glyphosate applicable par hectare
et par an.
Usages
Catégories
Graminées
annuelles
Interculture Dicotylédones
annuelles et
(cultures
bisannuelles
annuelles)
Céréales
avant
récolte(3)
Cultures
pérennes
Quantité
maximale
annuelle
g ma/Ha/
an(1)
Nombre
maximum
d'applications
par hectare
et par an(2)
1 080
2 160
2 880
Adventices
vivaces
2 520
-
2 160
Graminées
annuelles
1 440
Dicotylédones
annuelles et
bisannuelles
2 160
Adventices
vivaces
22
Glyphosate
acide
en g ma/Ha(1)
Doses maximales homologuées
2 880
(traitement
en tâches)
-
2 200(4)
3
(arboriculture)
(1) g ma/Ha = grammes de matière active par hectare. - (2) Par année civile. - (3) Avant toute utilisation d’une spécialité à base de glyphosate avant récolte sur blé panifiable ou orge de brasserie,
vérifier que cet usage spécifique est autorisé et mentionné sur l'étiquette. - 4) Equivalent, pour un
traitement à 2 160 g ma/Ha localisé sur le rang correspondant à une surface de 33 %, à une possibilité de 3 traitements maximum par an.
Les Bonnes Pratiques associées
à Roundup®
Graminées
annuelles
Traitement possible à
tous les stades, mais
avant dessèchement de
la plante
Dicotylédones
annuelles et
bisanuelles
Traitement de
préférence à des stades
jeunes ; Traitement
également possible
avant ou pendant la
floraison
Sur annuelles et bisannuelles, il est possible d’ajuster
la dose en traitant à un stade jeune :
- avant tallage pour les graminées,
- jusqu’au stade quatre feuilles pour les dicotylédones.
Graminées
vivaces
Traitement lorsque tous
les organes
souterrains portent des
parties aériennes bien
vertes et développées
Dicotylédones
vivaces
Traitement au stade
développé, juste avant
ou pendant la floraison
Sur ronce ou autre végétation ligneuse, traiter de préférence à l’automne en période de sève descendante
(veiller à ne pas les couper dans les quatre mois qui
suivent le traitement).
◗ Intérêts du Roundup® et du désherbage chimique
Agronomiques : destruction complète de toutes les mauvaises
herbes, conservation de l’humidité du sol, maintien de l’activité
biologique du sol, préservation d’une bonne structure du sol et
lutte contre l’érosion.
Économiques : gain de temps, réduction des coûts de mécanisation et augmentation de la productivité.
◗ Roundup® s’engage à proposer:
➜ Des produits prêts à l’emploi,
➜ Une large gamme de formulations avec de nombreux usages
homologués,
➜ Des emballages adaptés pour faciliter la manipulation et limiter
les risques de contact,
➜ Une innovation constante, garantissant efficacité et sécurité pour
l’homme et l’environnement.
23
Note
24
Un technicien Monsanto répond à vos questions :
Prix d’un appel local depuis un poste fixe
ROUNDUP® - AMM : 7400057 - 360 g/l de glyphosate acide (équivalent à 486 g/L de sel d’isopropylamine de glyphosate) - Usages,
se référer à l’étiquette – Xn Nocif N Dangereux pour l’Environnement – Dangereux - R20 - R41 - R51-53. Respecter les précautions
d’emploi. Lire attentivement l’étiquette avant toute utilisation.
MONSANTO SAS, Eden Park - 1 Rue Buster Keaton - 69800 Saint Priest. www.terza-rima.com - 0613
PRODUITS POUR LES PROFESSIONNELS : UTILISEZ LES PRODUITS PHYTOPHARMACEUTIQUES AVEC PRÉCAUTION.
AVANT TOUTE UTILISATION, LISEZ L'ÉTIQUETTE ET LES INFORMATIONS CONCERNANT LE PRODUIT.