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ne voulait pas perdre encore du terrain face à l’extrême droite et, pour la gauche,
de ne plus placer ostensiblement au centre de ses préoccupations sociales. Ces
deux dangers qui menaçaient respectivement la droite et la gauche de
gouvernement apparurent nettement après la présidentielle de 2002. Ils
alimentent un accord tacite entre les deux partis qui consiste à traiter la question
des banlieues de telle manière qu’elle ne les handicape ni l’un ni l’autre dans les
tâches plus urgentes pour la sauvegarde de leur crédibilité vis-à-vis de leurs
électorats respectifs. Car la gauche voulait surtout s’employer à lutter sur le front
des délocalisations et des privatisations ; il s’agissait, pour elle, de contenir la
surenchère de l’extrême gauche, sur ce terrain devenu hypersensible de la
protection de l’emploi. Tandis que, pour la droite, il convenait de ne pas se laisser
déborder sur le terrain de la sécurité par une extrême droite non moins
menaçante. » 2
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qu’elles soient attachées à des positions et à des fonctions ouvertes à tous. » 8
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« Il convient d’étudier la biologie du milieu communal et de voir si cet examen
conduit à la découverte de vérités générales… Il y a donc nécessairement une
science de la vie communale, une biologie communale et c’est à son élaboration
que nous avons appelé ceux qui sont les représentants des villes et communes,
ceux qui sont chargés de les administrer. » 19
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! « Si administrer n’est pas seulement assurer l’exécution dans la commune des
prescriptions de l’Etat (…) il apparaît que l’action municipale, se développant
dans le domaine des réalisations pratiques, a son incidence immédiate sur la vie
des citoyens depuis leur naissance. (…) Nous n’attendons donc pas de lui [le
socialisme municipal] qu’il soit le seul moyen d’opérer cette transformation
fondamentale de la société capitaliste et ce serait tromper lourdement les
travailleurs que de leur laisser croire que la conquête des municipalités équivaut
à la révolution sociale, mais cela lui prépare les voies et elle en préfigure
partiellement les résultats. » 21
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aussi est moins un art de guérir des gens malades que de prolonger la vie des
personnes malades leur donnant ainsi la possibilité de se reproduire, de mettre
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de certains éléments indispensables aux êtres vivants : soleil, espace verdure.
Une extension incontrôlée a privé les villes de ces nourritures fondamentales,
d’ordre aussi bien psychologique que physiologique. L’individu qui perd contact
avec la nature en est diminué et paie cher, par la maladie et la déchéance, une
rupture qui affaiblit son corps et ruine sa sensibilité corrompue par les joies
illusoires de la ville. Dans cet ordre d’idées, la mesure a été dépassée au cours de
ces cent dernières années, et ce n’est pas la moindre cause du malaise dont le
monde se trouve présentement accablé. » 43
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sont pétris de cet individualisme bourgeois, honni dans les années trente, et qui
a conduit la nation à la défaite. Englués dans la veulerie de la III° République, ils
sont encore stupidement attachés à la lèpre pavillonnaire. On les en détournera. »
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pas tant comme l’assise territoriale d’un groupement social mais plutôt comme le
cadre de vie le plus propice à l’équilibre du citadin, un corps intermédiaire entre
l’usager et le pouvoir local et un lieu privilégié d’information et de participation à
l’élaboration des décisions. » 56
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« Terme encore largement neuf, non figé dans une référence précise,
l’autogestion est le vecteur par lequel s’effectuent les mutations idéologiques et
politiques des organisations. Par l’autogestion, la CFDT s’arrime au monde de la
lutte des classes et du socialisme. Par l’autogestion, le PCF s’éloigne du modèle
des pays de l’Est et engage une réflexion sur les modes décentralisés d’exercice
du pouvoir. Par l’autogestion, le PS se détache de la social-démocratie et gagne
les marges du mouvement social. Servant de balise entre des refus ou des
renoncements et des perspectives encore indéfinies, entre des certitudes et leurs
remises en cause, l’autogestion est le support de transitions diverses propres à
chaque organisation. » 58
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nationale ; une réflexion et une expérimentation des orientations nouvelles à
donner à la gestion des quartiers et à l’ensemble des politiques sociales dans
leur dimension territoriale ; la préparation des conditions de prise en charge
progressive par les régions d’une politique menée à titre transitoire par une
instance nationale. » 61
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« L’architecture de l’Arlequin, la pièce urbaine la plus proche du projet initial, se
présente comme une longue structure linéaire et sinueuse, déployée sur près
d’1,400 km, orientée nord-sud. Les différences de niveaux de six à dix-sept
étages sont très marquées. Plantés sur des piliers, les bâtiments, qui forment
parfois des épis à 120° par rapport à l’axe principal sous lesquels court une rue
piétonne couverte et continue, offrent des façades polychromes d’où le quartier
tire son nom. La structure est bordée d’un côté de voiries de desserte et de
parkings-silos, de l’autre lui sont accolés écoles et divers équipements qui
s’ouvrent sur un vaste parc central. La rue-galerie occupe tout le volume libre du
rez-de-chaussée des immeubles. Par leurs formes basses et irrégulières, leurs
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de la sécurité, de l’urbanisme et du logement, pour traiter le mal ? Ne nous dit-on
pas suffisamment que là résident les causes profondes, et par conséquent, les
vrais remèdes ? En un mot, la politique de la ville (…) a-t-elle un objet. (…) Notre
réponse à cette dernière question est résolument positive. La politique de la ville
n’est pas soluble dans une somme de politiques sectorielles. (…) La crise sociale
est devenue (…) crise urbaine sans cesser d’être crise sociale. » 77
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« L’enjeu consiste à transformer la géographie du X° Plan, essentiellement locale
– fondée sur des réputations, des connaissances sensibles et empiriques, des
histoires parallèles des quartiers et des villes – en un ensemble de territoires
susceptibles de constituer un objet acceptable pour une politiques nationale de
lutte contre l’exclusion. La transformation du local en territoire qualifié pour une
politique nationale passe nécessairement par un ensemble d’opérations
statistiques. Le délégué à la ville fait alors appel à l’INSEE. » 83
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sur le même plan que les autres citoyens ? En fait, il y va tout autant de la
construction d’un pouvoir spécifique sur eux, d’une administration spéciale,
certes toute empreinte de bienveillance, mais qui ne les invite pas tant à
construire un pouvoir qu’à accomplir leur devoir, à participer civiquement à
l’effort d’amélioration de leur situation dont l’État prend lui l’initiative. » 86
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« S’agit-il de remettre aux normes quelques territoires affectés de « pathologies »
spécifiques, menaçant l’ordre social ou bien d’inventer les voies d’une nouvelle
équité dans l’accès de chacun à la ville ? Faut-il un traitement dérogatoire,
exorbitant du droit commun ou bien la rénovation en profondeur des politiques
de droit commun ? » 88
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« On ne reviendra pas à la ville d’il y a cinquante ans ou d’il y a un siècle. (…)
au-delà de la “ reconquête ” des centres-villes ou de la rénovation d’un certain
nombre de quartiers, la question qui est posée est celle de la forme qu’auront nos
villes au XXI° siècle. » 89
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« on a beaucoup souffert d’une dissociation entre les politiques urbaines (…) et
la politique de la ville, perçue comme une politique de réparation, comme une
politique de solidarité de l’ensemble des espaces urbains à l’égard des quartiers
en difficulté. (…) On s’évertuerait à guérir les maux des quartiers sans
s’interroger (…) sur “ le reste ” du tissu urbain ; on feindrait de croire (…) que
l’on pourrait guérir les plaies localisées sans voir que l’organisme urbain
constituait une structure, et que la totalité de la structure était concernée par le
mal. » 94
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société contribue à la relégation autant qu’elle se sent rejetée par le processus de
gentrification (…). Autant les classes moyennes ont constitué la solution de la
ville industrielle, autant elles sont devenues le problème de la ville mondialisée
(…). Il n’est pas de moyen que la ville puisse à nouveau “ faire société ” qui ne
nécessite d’apporter une solution aux classes moyennes, celles qui s’estiment, à
juste titre, “ les oubliées ” de la nouvelle configuration. » 97
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vint le moment où l’on se rendit compte qu’il ne suffisait pas de compenser mais
qu’il fallait créer, recréer la ville là où elle se défaisait par trop et que cette
entreprise appelait un rapport stratégique au territoire, le lancement d’entreprises
qui ne soient plus de l’ordre de l’injection de moyens mais de la transformation
des finalités des espaces en question : les arracher à leur fonction de relégation
et non plus aménager celle-ci. » 100
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du socialisme sera l’accession de toute la classe ouvrière à la civilisation
humaine et l’accession de la civilisation humaine d’aujourd’hui à une forme
infiniment supérieure pour une immense majorité de citoyens. » 103
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« Ce projet de loi constitue (…) une véritable machine à remonter le temps, un
retour à une planification dirigiste de l’habitat social, qui fait craindre la répétition
des erreurs de l’urbanisme des décennies 50 à 70, erreurs dont nous payons tous
aujourd’hui le prix fort » (Dominique Braye, S., 27/04/2000).
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donc bien la redynamisation de nos quartiers qui vont mal et dont l'image est la
plus dévalorisée aux yeux de l'ensemble de la population. Mais cela ne suffit pas,
car si nous ne répondons pas en même temps aux processus d'exclusion urbains
qui sont à l'oeuvre à l'échelle de nos agglomérations, nous reproduirons à
l'avenir les mêmes dynamiques de ségrégation. C'est la ville dans sa globalité
qu'il faut repenser. » (Claude Bartolone, S. 16/04/2000).
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ségrégation s'aggravent et s'étendent. Ils concernent un grand nombre de
quartiers d'habitat social, mais aussi les ensembles de copropriétés privées, les
territoires urbains ou périurbains dévalorisés par les départs d'activités et même
les centres-villes, dont le bon fonctionnement est essentiel à la vie locale. Sous
les feux de l'actualité, les banlieues connaissent la course poursuite entre des
politiques de réparation et de revalorisation et la réalité qui les refoule sans
cesse. Ces problèmes sont le reflet d'une crise sociale plus globale qu'il nous
appartient aujourd'hui de combattre. L'action publique doit lutter en priorité
contre les dysfonctionnements d'une société qui se pose parfois en véritable
machine à exclure. » (Jacques Pelletier, S., 27/04/2000).
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approche globale des problèmes d'aménagement, d'urbanisme et de
déplacements. Nous voulons substituer aux procédures rigides une démarche
plus démocratique, plus cohérente, plus lisible, facilitant l'adaptation continue
des espaces aménagés. » (Jean-Claude Gayssot, AN., 21/03/2000, 2ème).
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« Incontestablement, on jette un regard critique sur l'urbanisation passée. Pour
autant on aurait tort de renier complètement tout ce qui a été fait. Méfions nous
d'un modèle alternatif de petits propriétaires et de petits pavillons couronnant
l'espace en périphérie des villes ! (…) N'allons pas vers un modèle pire, celui de
l'égoïsme, des petites maisons sur de petites parcelles, de petites gens, de petits
propriétaires. (…) Gardons une certaine ambition à la politique urbaine de la
France. (…) Ma deuxième observation concernera le danger mortel qui menace la
périphérie de nos villes, à travers l'urbanisation sauvage, l'utilisation détestable
de l'espace, le manque d'équipements. Il ne s'agit pas du tout pour nous de
densifier, mais de faire de vraies villes : nous voulons simplement permettre aux
gens de vivre ensemble. » (Yves Dauge, AN., 9/03/2000, 1ère).
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fragment de la nature. Or il n’est ni paysan ni citadin. L’urbanisation s’étend sur
les campagnes, mais dégradée et dégradante. Au lieu d’une absorption et
résorption de la campagne par la ville, au lieu du dépassement de leur
opposition, on a une détérioration réciproque : la ville éclate en périphéries et le
village se décompose. » 113
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0 « Le développement du capitalisme industriel, à l’encontre d’une vision naïve trop
répandue, ne provoque pas le renforcement de la ville, mais sa presque
disparition en tant que système institutionnel et social relativement autonome,
organisé autour d’objectifs spécifiques. En effet, la constitution de la
marchandise en tant que rouage de base du système économique, la division
technique et sociale du travail (…) entraînent l’éclatement d’une forme spatiale, la
ville, et de la sphère de domination sociale d’une classe spécifique, la
bourgeoisie. La diffusion urbaine équivaut justement à la perte du particularisme
écologique et culturel de la ville. Processus d’urbanisation et autonomie du
modèle culturel « urbain » se révèlent ainsi comme des processus
paradoxalement contradictoires. » 114
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« La situation de vétusté des schémas directeurs aboutit au dépérissement de
toute règle d’urbanisme intercommunale par l’impossibilité de la faire
comprendre et appliquer. Le droit de l’urbanisme (…) apparaît alors (…) comme
une règle inadaptée et rigide, dont il vaut mieux s’affranchir par la politique du
fait accompli que chercher à la respecter. » 120
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« L'équilibre entre le renouvellement urbain, un développement urbain maîtrisé, le
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affectés aux activités agricoles et forestières et la protection des espaces
naturels et des paysages, d'autre part, en respectant les objectifs du
développement durable. »
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pas un type particulier d’opération mais un projet politique visant, par une série
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urbaine. Lesquelles opérations peuvent toucher à divers domaines (l’urbanisme,
la construction, le logement, le domaine publique, la politique de la ville, la
promotion immobilière), relever d’une initiative tant publique que privée et être
d’une importance variable. » 122
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industrielle et apaiser les antagonismes entre groupes sociaux. Précédant ainsi
l’application du planisme économique, l’urbanisme de plan participe d’une idée
de l’auto-régulation possible de la société urbaine, tout comme un “ organisme ”,
qui croît et se démultiplie mais aussi se contrôle par lui-même. » 124
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« Il est de la plus urgente nécessité que chaque ville établisse son programme,
édictant des lois permettant sa réalisation. Le hasard cédera devant la prévision,
le programme succèdera à l’improvisation. Chaque cas sera inscrit dans le plan
régional ; les terrains seront jaugés et attribués à des activités diverses : claire
ordonnance dans l’entreprise (…). La loi fixera le “ statut du terrain ” dotant
chaque fonction clef des moyens de s’exprimer au mieux, de s’installer sur les
terrains les plus favorables et aux distances les plus utiles. (…) L’œuvre (…) sera
une véritable création biologique comprenant des organes clairement définis,
capables de remplir à la perfection leurs fonctions essentielles. (…) L’âme de la
cité sera vivifiée par la clarté du plan. » 125
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caractéristiques identitaires du territoire. C’est cette description qui permet
d’élaborer le système des règles de transformation du territoire, destinées à
valoriser sa spécificité et de ne plus le concevoir comme une page blanche ou
comme un support technique, servant à réguler l’usage de la propriété ou à tracer
des zonages fonctionnels, mais comme lieu chargé d’histoire, de signes, de
valeurs, qu’il s’agit d’enrichir et de transmettre aux générations futures. » 130
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« Au libéralisme malthusien soumis au marché, il faut opposer la ville du
socialisme libertaire, soumise à des règles minimum de continuité du bâti. Les
paysages et architectures seront probablement jugés assez peu corrects sur le
plan esthétique. En revanche, ils seront plus authentiquement vivants et
hétérogènes. » 133
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y adhèrent portent le projet de favoriser le maximum de diversité dans le
minimum d’étendue, ce qui constitue le principe même de la ville. Inversement les
adeptes du modèle de Johannesburg tentent de profiter de certains avantages de
la ville, tels que l’accessibilité à un grand nombre d’objets ou de services, tout en
rejetant certaines de leurs conséquences, comme la coprésence avec toutes
sortes d’altérités. » 137
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rivalisant avec le monde des dieux, se présentant comme l’incarnation sur terre
d’un monde potentiellement uni, organique et équilibré a été l’outil de sa propre
désarticulation ; elle semble avoir perdu à jamais son unité spirituelle et sa forme
symbolique. (…) Tel est le paradoxe : le triomphe mondial de la forme urbaine
semble se confondre avec la défaite de la ville, ou du moins de ce qui a été désiré
et construit pendant des millénaires sous l’idée de ville. » 139
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aussi restreintes que possible, y entassant les hommes (…) les obligeant à
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hauteur, le seul espace qui soit libre. (…) Mais, même quand la muraille est
supprimée, purement et simplement (…) l’espace urbain reste compacte,
resserré. Est-il commode, est-il souhaitable de trop s’éloigner du centre de la ville
où tout se croise, où tout se décide ? Finalement, la contrainte élémentaire de
toute agglomération urbaine, la condition aussi de son efficacité, c’est son
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des échanges commerciaux qui ne soient pas seulement occasionnels mais
réguliers et qui constituent une composante essentielle des moyens d’existence
des habitants, autrement dit, qu’elle soit caractérisée par l’existence d’un
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l’origine, comme une des pièces maîtresses du système. Mais c’était un
engagement de bas en haut, qui à un supérieur attachait un sujet. L’originalité du
serment communal fut d’unir des égaux. (…) Là fut, dans la commune, le ferment
proprement révolutionnaire, violemment antipathique à un monde hiérarchisé.
(…) En substituant à la promesse d’obéissance, rémunérée par la protection, la
promesse d’entraide, ils apportaient à l’Europe un élément de vie sociale
nouveau, profondément étranger à l’esprit qu’il est permis de dire féodal. » 147
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« Ici en effet, à la différence de presque tous les autres développements que nous
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vente et de gain de chacun. Par conséquent, leur intérêt commun était que
chaque serf qui s’était enrichi à la ville ne fût pas rappelé par son maître (…).
C’est ainsi que la bourgeoisie usurpa la levée du droit féodal. Cette usurpation
constitue la plus grande innovation révolutionnaire des villes de l’Occident
médiéval par rapport à toutes les autres villes. C’est dans les villes d’Europe
centrale et septentrionale qu’apparut la célèbre maxime : “ L’air de la ville rend
libre ” (…). Les différences de statut disparaissaient donc à la ville, du moins tant
qu’elles signifiaient différence entre simple liberté et absence de liberté. » 148
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« Nul doute, c’est dans les villes européennes (…) que se sont défaites l’image
d’une clôture de la société, celle d’une frontière entre qui a droit et qui n’a pas
droit à être reconnu comme citoyen et comme homme, celle d’un ordre naturel en
fonction duquel la raison trouverait les conditions de son exercice, celle d’un
cours du temps dont les évènements s’agenceraient dans le cadre d’un nombre
déterminé de configurations possibles. Que l’invention de la politique se soit
produite dans la cité antique ne nous prive pas de reconnaître que s’ouvre une
voie auparavant inimaginable dès lors que la novation est accueillie en tout
domaine, que naît la pensée d’un temps irréversible, celle d’un avenir qui excède
toute connaissance acquise et que s’instaure un débat interminable sur la
distinction du légitime et de l’illégitime. » 151
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« Un ordre spécifique, celui de la production industrielle gérée par la bourgeoisie
(…) engendre selon Engels, un désordre spécifique, le désordre urbain. Ne peut-il
arriver un moment où cet ordre cessera de dominer le chaos qu’il engendre, où le
désordre débordera l’ordre ? » 158
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« l’urbain (…) ne se conçoit qu’en opposition avec la ségrégation qui tente de
mettre fin aux conflits en séparant les éléments sur le terrain. [Il] s’offre au
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contradictions. C’est en ce sens que son concept reprend la pensée dialectique. »
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la raison d’être est de s’agglomérer par millions, quelles que puissent être les
conditions réelles. Ordure, désordre, promiscuité, frôlements, ruines, cabanes,
boue, immondices, humeurs, fiente, urine, pus, sécrétions, suintements : tout ce
contre quoi la vie urbaine nous paraît être la défense organisée, tout ce que nous
haïssons, tout ce dont nous nous garantissons à si haut prix, tous ces
sous-produits de la cohabitation, ici ne deviennent jamais sa limite. Ils forment
plutôt le milieu naturel dont la ville a besoin pour prospérer. » 161
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« Car l’urbain généralisé va de pair avec une quasi-inversion de ce qui faisait la
particularité de la ville “ historique ”. Celle-ci offrait, en effet, un espace limité,
ceint par ses murailles, un dessin ramassé, mais qui rendait possible un nombre
infini de pratiques, de mises en scène publiques, d’actions politiques. Or, l’urbain
généralisé est associé (…) à une véritable inversion de cette relation entre le lieu,
limité, et les pratiques illimitées. L’illimitation de l’espace urbain défait cette
capacité matricielle du lieu de la ville. Elle décompose ce lieu en autant de lieux
correspondant chacun à un type exclusif de relations. L’ouverture s’est tellement
imposée au détriment de la fermeture que celle-ci n’offre plus tant une liberté
protégée pour les mouvements qu’un pur repos, un espace d’immobilisation. » 163
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mondiale du marché et de la concurrence, soumis à des décisions et des
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Loi n° 99-533 du 25 juin 1999 d’orientation pour l’Aménagement et le Développement
Durable du Territoire.
Loi n° 99-586 du 12 juillet 1999 relative au Renforcement et à la Simplification de la
Coopération Intercommunale.
Loi n° 2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la Solidarité et au Renouvellement
Urbains.
Circulaire et annexes n° 2001-3 du 18 janvier 2001, du ministre de l’Équipement, des
Transports et du Logement, du ministre délégué à la Ville, et du Secrétaire d’État au
Logement, relative à la loi Solidarité et Renouvellement Urbains.
Circulaire et annexes n° 2003-48 du 31 juillet 2003, du ministre de l'Équipement, des
Transports, du Logement, du Tourisme et de la Mer, relative à la loi Urbanisme et
Habitat.
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Projet de loi n° 2131 du 2 février 2000, relatif à la Solidarité et au Renouvellement
Urbains.
Rapport n° 2229, enregistré à la présidence de l’Assemblée nationale le 2 mars 2000,
sur le projet de loi relatif à la Solidarité et au Renouvellement Urbains.
Rapport n° 2481, enregistré à la présidence de l’Assemblée nationale le 20 juin 2000,
sur le projet de loi relatif à la Solidarité et au Renouvellement Urbains.
Rapport n° 304, annexé au procès verbal de la séance du 5 avril 2000 du Sénat, sur le
projet de loi relatif à la Solidarité et au Renouvellement Urbains.
Rapport n° 17, annexé au procès verbal de la séance du 11 octobre 2000 du Sénat, sur
le projet de loi relatif à la Solidarité et au Renouvellement Urbains.
Rapport du 6 juin 2000 de la Commission mixte paritaire chargée de proposer un texte
sur les dispositions restant en discussion du projet de loi relatif à la Solidarité et au
Renouvellement Urbains.
Comptes-rendus des séances de la Commission de la production et des échanges de
l’Assemblée nationale : 2/02/00, 29/02/00, 1/03/00, 15/06/00, 20/06/00, 27/06/00,
15/11/00, 21/11/00.
Comptes-rendus des séances publiques de l’Assemblée nationale : 08/03/00, 09/03/00,
14/03/00, 15/03/00, 16/03/00, 21/03/00, 27/06/00, 28/06/00, 29/06/00, 21/11/00.
Comptes-rendus des séances publiques du Sénat : 26/04/00, 27/04/00, 02/05/00,
04/05/00, 09/05/00, 10/05/00, 16/05/00, 17/05/00, 18/05/00, 18/10/00, 19/10/00.
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