Auto-construire en o..

Transcription

Auto-construire en ossature-bois
Comprendre comment se lancer pour gagner en créativité.
Copyright©2013 Blog – www.archimeo.org – Tous droits réservés.
Page 2
Copyright
Ce livre numérique est protégé par copyright. Vous ne pouvez le copier ou le modifier en
aucun cas. Toute reproduction même partielle est interdite conformément à l'article
L.122-4 du Code de la Propriété Intellectuelle. Ce document est la propriété du blog
www.archimeo.org qui le distribue. Il ne peut donc.être utilisé qu'en usage privé. Vous
n'avez pas le droit de l'offrir ou de le revendre sans l'accord de l'auteur.
Toute personne procédant à une utilisation du contenu de ce livre numérique, sans une
autorisation expresse et écrite de l'auteur, encourt une peine relative au délit de
contrefaçon détaillée à partir de l'article L.335-2 du même code.
Pour éviter ces désagréments, respectez le travail de l'auteur.
Merci
Page 3
Avant-propos
Ce livre numérique est un guide qui se veut avant tout accessible au plus grand nombre, bricoleurs et non
bricoleurs. Pratique, facile à lire, avec des exemples concrets, il se veut vous apporter l'essentiel à savoir pour
concrétiser un projet de mini maison en ossature-bois. Pas seulement les techniques du bois, mais tout
ce qui fait l'auto-construction, des fondations au montage et même en amont, la préparation du projet, les
démarches administratives.
Avec ce guide vous devez avoir suffisamment confiance en vous pour vous lancer dans l'aventure. Il doit son
existence à tous ceux qui l'ont fait avant vous et qui prouvent que l'auto-construction c'est possible et
réalisable si on se donne un peu de méthode et beaucoup d'enthousiasme.
Dans ce guide vous allez trouver tout ce qui est nécessaire pour s'engager dans un projet. Du plus petit détail
de conception, aux techniques les plus importantes. Pas de termes techniques trop compliqués sans une
bonne explication. Pas de technique de construction sans schémas ou photos.
Nous abordons dans ce guide les fondations, le montage d'un plancher, l'édification des murs, le toit,
Page 4
l'isolation, mais aussi l'électricité, la plomberie, le chauffage, la VMC ou le puits canadien. Des techniques
qui, même si ce n'est pas votre métier, sont accessibles pour qui veut bien prendre le temps de lire et de
comprendre.
Pour ceux qui n'ont jamais touché un outil, qui n'ont jamais raboté une planche de bois, nous abordons tous
les sujets avec des conseils judicieux et concrets. Nous ne sommes pas non plus sectaire ! Vous trouverez
aussi des conseils pour trouver sur le marché des éléments préparés industriellement et qui peuvent vous
faire gagner du temps.
Pour ceux qui ont déjà de l'expérience cela peut être un moyen de réviser ses classiques ou bien, il leur est
possible de sauter les pages et d'aller directement aux rubriques qui les intéressent.
Il faudrait des centaines de pages et plusieurs volumes pour tout expliquer la construction. Vous ne
trouverez donc pas dans ce guide toutes les techniques. Nous en avons sûrement et volontairement oublié.
Mais, quand plusieurs options s'offrent à l'auto-constructeur, en matière de fondations, d'isolation,
d'habillage des murs, d'étanchéité d'un toit terrasse par exemple, nous abordons les différents choix
possibles. Nous présentons et nous détaillons toutes les options.
Ce guide est aussi un mémento pour connaître toutes les étapes dans l'ordre de l'auto-construction, du
projet, des formalités administratives, au montage et aux finitions. Lorsqu'il s'agit d'avoir des idées, le risque
est grand de se lancer dans un projet que vous ne pourrez pas tenir sur la longueur. Avoir une vision globale
pour mieux se décider est un gage de réussite. Il vaut mieux avoir un projet réaliste que d'attendre
votre futur habitat toujours en chantier.
De plus, ce guide est un bon départ pour confronter les idées avec ceux qui ne manqueront pas d'en avoir. Ne
rejetez jamais des amis qui apportent quelques bons conseils. Confrontez-les avec ce guide, recoupez les avis,
Page 5
modifiez votre idée de départ. C'est dans l'échange que le projet se construira. Mais jamais ne vous laissez
influencer sans de bonnes raisons. Et ce guide est là pour cela ! Vous donnez de bonnes raisons d'autoconstruire sans forcément écouter celui qui parle le plus fort.
Alors sautez le pas, lancez-vous et vous découvrirez que l'auto-construction donne plus de créativité, plus de
sens à la construction.
Bonne auto-construction !
Page 6
Table des matières
Copyright................................................................................................................................................................................................................................ 3
Avant-propos........................................................................................................................................................................................................................... 4
Le choix du terrain................................................................................................................................................................................................................ 17
L'orientation du terrain .................................................................................................................................................................................................... 17
Les particularités géologiques ......................................................................................................................................................................................... 19
La viabilisation du terrain ............................................................................................................................................................................................... 20
Les accès au terrain ......................................................................................................................................................................................................... 20
L'étude de sol........................................................................................................................................................................................................................ 22
Les assurances...................................................................................................................................................................................................................... 24
Les Plans............................................................................................................................................................................................................................... 26
Que devez-vous respecter dans le plan ? ........................................................................................................................................................................ 26
Les contraintes imposées ................................................................................................................................................................................................ 27
Que doit indiquer un plan ................................................................................................................................................................................................27
Le plan de masse ........................................................................................................................................................................................................ 28
Le plan des fondations ................................................................................................................................................................................................28
Le plan au sol ............................................................................................................................................................................................................. 28
Le plan de coupe ........................................................................................................................................................................................................ 29
Le plan des façades .................................................................................................................................................................................................... 29
Le plan de toiture ............................................................................................................................................................................................................ 29
Calculer la pente d'un toit ........................................................................................................................................................................................... 29
Calculer la longueur du toit et sa superficie ................................................................................................................................................................ 31
Les réglementations thermiques........................................................................................................................................................................................... 34
La législation ................................................................................................................................................................................................................... 34
La RT 2000 ................................................................................................................................................................................................................. 34
La RT 2005 ................................................................................................................................................................................................................. 34
La RT 2012 ................................................................................................................................................................................................................. 36
Comment mettre en place la loi ? ....................................................................................................................................................................................37
Les solutions techniques agréées ................................................................................................................................................................................37
Page 7
Les caractéristiques favorables aux économies d'énergie .......................................................................................................................................... 38
L'étude thermique de l'habitation ............................................................................................................................................................................... 39
Les subventions et crédits d'impôts .................................................................................................................................................................................41
Le permis de construire........................................................................................................................................................................................................ 42
Que doit-on fournir? ........................................................................................................................................................................................................42
Les délais d'obtention d'un permis .................................................................................................................................................................................. 42
Les outils que vous avez besoin............................................................................................................................................................................................44
Les outils maçonnerie essentiels...................................................................................................................................................................................... 44
Une bétonnière ....................................................................................................................................................................................................... 44
Une brouette .......................................................................................................................................................................................................... 45
Une bonne paire de pelles ...................................................................................................................................................................................... 45
Une pioche ............................................................................................................................................................................................................. 45
Un ou deux seaux de maçon .................................................................................................................................................................................. 45
Un marteau de coffreur .......................................................................................................................................................................................... 45
Des tenailles ........................................................................................................................................................................................................... 46
Un coupe boulon ou une disqueuse ....................................................................................................................................................................... 46
Une ou deux truelles .............................................................................................................................................................................................. 46
Une règle de maçon en aluminium ........................................................................................................................................................................ 46
Un décamètre à ruban ............................................................................................................................................................................................ 46
Une équerre ............................................................................................................................................................................................................46
Un cordeau à poudre bleue .................................................................................................................................................................................... 46
Une scie égoïne ...................................................................................................................................................................................................... 46
Un burin ................................................................................................................................................................................................................. 46
Les outils ossature bois essentiels.................................................................................................................................................................................... 47
Une scie radiale à onglet ........................................................................................................................................................................................ 47
Une scie circulaire portable ................................................................................................................................................................................... 47
Une scie sauteuse pendulaire ................................................................................................................................................................................. 47
Une perceuse à percussion ..................................................................................................................................................................................... 47
Une visseuse électriques ........................................................................................................................................................................................ 47
Un rabot ................................................................................................................................................................................................................. 47
Page 8
Des ciseaux à bois ..................................................................................................................................................................................................47
Un niveau à bulle et un fil à plomb ....................................................................................................................................................................... 48
Un bon mètre à ruban métallique .......................................................................................................................................................................... 48
Une ou deux rallonges électriques à enrouleur ...................................................................................................................................................... 48
Et tout le reste... .............................................................................................................................................................................................................. 48
Des serre-joints ...................................................................................................................................................................................................... 48
Une cale à poncer et du papier de verre .................................................................................................................................................................48
Des crayons de charpentier .................................................................................................................................................................................... 48
Des cutters ............................................................................................................................................................................................................. 48
Des clous et des vis ................................................................................................................................................................................................ 48
Une échelle ou un escabeau ................................................................................................................................................................................... 48
Des tréteaux ........................................................................................................................................................................................................... 48
Des tournevis ......................................................................................................................................................................................................... 48
Une scie à onglet ....................................................................................................................................................................................................48
Un chasse-clou ....................................................................................................................................................................................................... 49
Une spatule crantée ................................................................................................................................................................................................ 49
Des pinceaux et rouleaux ....................................................................................................................................................................................... 49
Quelques outils pour la plomberie ......................................................................................................................................................................... 49
Des gants ................................................................................................................................................................................................................49
Les fondations....................................................................................................................................................................................................................... 51
Les termes techniques des fondations ............................................................................................................................................................................. 51
Les fouilles ............................................................................................................................................................................................................ 51
Les chaises ............................................................................................................................................................................................................. 51
Les matériaux nécessaires ............................................................................................................................................................................................... 52
Le fer à béton ..............................................................................................................................................................................................................52
La préparation du sol et des semelles de fondations........................................................................................................................................................ 52
Implantation des chaises .............................................................................................................................................................................................52
Le creusement des fouilles ......................................................................................................................................................................................... 54
La pose du ferraillage ................................................................................................................................................................................................. 54
Les fondations sur pilotis ........................................................................................................................................................................................... 57
Page 9
Le muret des fondations........................................................................................................................................................................................................59
L'emplacement du muret ................................................................................................................................................................................................. 59
Le montage du muret ...................................................................................................................................................................................................... 59
Le coulage de l'arase ....................................................................................................................................................................................................... 61
Les Canalisations.................................................................................................................................................................................................................. 64
Les matériaux qu'il vous faut .......................................................................................................................................................................................... 64
Les gaines annelées réglementaires ............................................................................................................................................................................ 64
Les tuyaux PVC rigides ..............................................................................................................................................................................................64
Le tuyau PEHD noir à bande bleue ............................................................................................................................................................................ 65
Un câble de terre ........................................................................................................................................................................................................ 65
L'électricité et le téléphone ............................................................................................................................................................................................. 65
L'arrivée d'eau ................................................................................................................................................................................................................. 66
Les évacuations des eaux usées....................................................................................................................................................................................... 67
Le câble de terre .............................................................................................................................................................................................................. 67
La canalisation du puits canadien ................................................................................................................................................................................... 68
Le coulage de la dalle......................................................................................................................................................................................................... 69
La dalle sur terre-plein .................................................................................................................................................................................................... 69
La dalle sur terre-plein solidaire .................................................................................................................................................................................69
La dalle sur terre-plein désolidarisée ......................................................................................................................................................................... 70
La dalle sur vide sanitaire ............................................................................................................................................................................................... 70
Les termes techniques propres à la dalle sur vide sanitaire ........................................................................................................................................ 70
Les poutrelles :........................................................................................................................................................................................................70
Les hourdis :........................................................................................................................................................................................................... 70
Le montage de la dalle ............................................................................................................................................................................................... 71
Le coulage de la dalle ................................................................................................................................................................................................. 71
L'ossature-bois des murs....................................................................................................................................................................................................... 72
Introduction ..................................................................................................................................................................................................................... 72
Qu'est-ce qu'une ossature-bois ? ..................................................................................................................................................................................... 72
Le choix du bois .............................................................................................................................................................................................................. 74
Le dessin de la structure .................................................................................................................................................................................................. 75
Page 10
Le montage de l'ossature....................................................................................................................................................................................................... 76
La préparation de la structure ..........................................................................................................................................................................................76
La préparation des lisses d'assise .................................................................................................................................................................................... 78
Le montage de l'ossature des murs ..................................................................................................................................................................................79
Montage général.......................................................................................................................................................................................................... 79
Assemblage des murs aux angles................................................................................................................................................................................ 80
Assemblage des murs en partie verticale.................................................................................................................................................................... 80
Assemblage des pignons ou des murs d'étage............................................................................................................................................................. 80
La fixation des dalles de plancher.................................................................................................................................................................................... 81
La charpente..........................................................................................................................................................................................................................82
Le contreventement d'une charpente à fermettes ............................................................................................................................................................. 84
La pose des contreventements..................................................................................................................................................................................... 85
Le dimensionnement des contreventements ................................................................................................................................................................ 85
Les combles non aménageables ...................................................................................................................................................................................... 86
Les combles aménageables ............................................................................................................................................................................................. 86
La charpente Traditionnelle............................................................................................................................................................................................. 87
La poutre centrale........................................................................................................................................................................................................ 87
La fixation des chevrons porteurs............................................................................................................................................................................... 88
Le conduit de cheminée .................................................................................................................................................................................................. 88
La couverture........................................................................................................................................................................................................................ 91
La pose des gouttières........................................................................................................................................................................................................... 95
............................................................................................................................................................................................................................................. 95
Les éléments de la gouttière ............................................................................................................................................................................................ 95
La taille et la forme des gouttières .................................................................................................................................................................................. 97
La pose ............................................................................................................................................................................................................................ 98
La pose des ouvertures........................................................................................................................................................................................................101
La pose des fenêtres ...................................................................................................................................................................................................... 101
La pose des portes et des baies vitrées........................................................................................................................................................................... 102
Les murs, le sol, le plafond................................................................................................................................................................................................. 103
La pose de l'isolation thermique ................................................................................................................................................................................... 103
Page 11
L'isolation thermique des murs................................................................................................................................................................................. 103
L'isolation thermique du toit..................................................................................................................................................................................... 104
L'isolation thermique du sol...................................................................................................................................................................................... 105
La pose du bardage extérieur ........................................................................................................................................................................................ 105
La pose d'un enduit ....................................................................................................................................................................................................... 106
La pose du parement intérieur ....................................................................................................................................................................................... 107
Les murs intérieurs en placoplâtre ........................................................................................................................................................................... 107
Les murs intérieurs en Fermacell.............................................................................................................................................................................. 108
Les murs intérieurs en lambris ................................................................................................................................................................................. 108
La pose d'un plafond ..................................................................................................................................................................................................... 109
Le faux plafond en Placoplâtre ou Fermacell ............................................................................................................................................................ 109
Le plafond en lambris ............................................................................................................................................................................................... 110
La pose des volets............................................................................................................................................................................................................... 111
Les différents types de volets ........................................................................................................................................................................................ 111
La pose des volets sur l'ossature ....................................................................................................................................................................................112
Les volets battants..................................................................................................................................................................................................... 112
Les volets roulants..................................................................................................................................................................................................... 112
Fabriquer ses volets soi-même ...................................................................................................................................................................................... 113
Les cloisons intérieures....................................................................................................................................................................................................... 115
Les huisseries intérieures.................................................................................................................................................................................................... 117
La plomberie et les sanitaires.............................................................................................................................................................................................. 118
Les notions de base de la plomberie ............................................................................................................................................................................. 118
Etablir le plan de votre plomberie ................................................................................................................................................................................. 120
Faire l'installation des circuits en PER ..........................................................................................................................................................................122
La pose des WC ............................................................................................................................................................................................................ 122
La pose d'un évier ......................................................................................................................................................................................................... 123
La pose d'un lavabo ....................................................................................................................................................................................................... 124
La pose d'une douche .................................................................................................................................................................................................... 125
La pose d'une baignoire ................................................................................................................................................................................................ 127
Installer un lave linge ou un lave-vaisselle ................................................................................................................................................................... 128
Page 12
La pose d'un réducteur de pression ............................................................................................................................................................................... 129
La récupération des eaux de pluie...................................................................................................................................................................................... 130
L'installation de la collecte des eaux de pluie .......................................................................................................................................................... 130
Le puits canadien................................................................................................................................................................................................................ 133
Le principe de fonctionnement du puits canadien ......................................................................................................................................................... 133
Comment installer un puits canadien ?.......................................................................................................................................................................... 134
Les différentes installations possibles............................................................................................................................................................................ 135
L'assainissement non collectif (ANC)................................................................................................................................................................................ 136
L'électricité......................................................................................................................................................................................................................... 138
Les matériaux nécessaires ............................................................................................................................................................................................. 138
Les outils que vous allez avoir besoin .......................................................................................................................................................................... 142
Une pince à dénuder ............................................................................................................................................................................................ 142
Un multimètre ...................................................................................................................................................................................................... 142
Un tournevis plat isolé ......................................................................................................................................................................................... 142
Une petite pince coupante.....................................................................................................................................................................................143
L'installation des circuits ...............................................................................................................................................................................................143
Installer le câblage..................................................................................................................................................................................................... 143
Un truc :................................................................................................................................................................................................................ 144
Installer les prises ..................................................................................................................................................................................................... 144
Installer les interrupteurs .......................................................................................................................................................................................... 145
L'installation des points de lumière .......................................................................................................................................................................... 145
L'installation du tableau électrique ............................................................................................................................................................................... 146
Le chauffage....................................................................................................................................................................................................................... 148
Conclusion.......................................................................................................................................................................................................................... 150
Planche administrative N°1................................................................................................................................................................................................ 152
Page 13
Planche administrative N°10.............................................................................................................................................................................................. 163
Planche de construction N°1............................................................................................................................................................................................... 164
Lisse d'assise sur dalle béton .................................................................................................................................................................................... 171
Lisse d'assise sur plancher bois................................................................................................................................................................................. 172
Planche de construction N°10............................................................................................................................................................................................. 177
Le contreventement des combles perdus................................................................................................................................................................... 179
Le contreventement des combles habitables ............................................................................................................................................................. 180
Isolation pour combles aménagés............................................................................................................................................................................. 187
Isolation pour combles perdus...................................................................................................................................................................................189
Page 14
Installation avec une cave......................................................................................................................................................................................... 201
Installation sans cave................................................................................................................................................................................................. 202
Assainissement avec fosse toutes eaux..................................................................................................................................................................... 203
Assainissement avec micro station d'épuration......................................................................................................................................................... 204
Circuit simple............................................................................................................................................................................................................ 206
Circuit va-et-vient..................................................................................................................................................................................................... 207
C'est quoi un tableau électrique ?.............................................................................................................................................................................. 208
Le branchement type d'un tableau............................................................................................................................................................................. 208
Page 15
Première Partie :
Gestion du projet et aspect administratif
Page 16
Auto-construire en ossature bois
passive, du moins BBC.
Archimeo.org
1
Le choix du terrain
Encore faut-il savoir quelle vue vous avez au sud ? Si
vous êtes dans une région avec un magnifique
panorama et une vue dégagée à l'ouest, il serait
navrant d'orienter la bâtisse au sud.
Avant de construire il faut avoir un
terrain, qu'il vous appartienne en propre
ou à la famille. Sans terrain pas de
construction. Si vous êtes un fidèle du
Blog, vous avez peut être lu l'article que
j'ai écrit à ce sujet, comment acheter son
terrain. Si vous ne l'avez fait, je vous le
conseille, vous aurez une vision globale de
ce que représente l'achat d'un terrain et
pas seulement en France.
L'orientation du terrain
On pense toujours qu'un terrain plein sud
est la meilleure option, notamment en
construction bois, car souvent on envisage
avec ce type de constructions, une maison
Encore faut-il connaître le climat de votre région ?
Une orientation au sud avec une grande baie vitrée en
région méditerranéenne ou pire encore, dans les
Antilles françaises, et vous avez l'assurance de
transformer votre maison en four solaire à la saison
chaude.
Page 17
Une bonne orientation est une alchimie entre la vue
qu'offre le terrain, la déclivité et la nature de ce
terrain, le climat, la région où vous construisez et le
type de construction que vous envisagez.
Si vous voulez à tout prix que votre mini-maison soit
autonome en énergie, que la pose de panneaux
photovoltaïques et d'un chauffe-eau solaire est
primordial, et que vous habitez dans une région au
nord de la Loire, alors une exposition plein sud est
recommandée.
Si vous cherchez une maison économe en matière
d'énergie l'hiver et agréable l'été, et que vous habitez
sur le littoral, alors une orientation intermédiaire,
sud-ouest ou sud-est à l'occasion, sera plutôt à
rechercher, en faisant attention aux vents dominants.
Si comme moi, vous habitez en pays tropical, alors
une orientation nord n'est pas un problème. Elle vous
évite les grosses chaleurs de la journée et c'est plutôt
au sud qu'il faut éviter de mettre des ouvertures, à
moins de placer de larges galeries de protection.
Page 18
Les particularités géologiques
La nature du sol a une importance fondamentale pour
votre auto-construction. Un sol trop friable vous
imposera la construction de fondations profondes,
voire de couler des pieux de soutainement en béton
armé. Un travail supplémentaire, difficile et coûteux.
A l'inverse, un sol dur constitué de roches, apportera
une fondation solide et stable à votre construction,
mais il vous compliquera la tache pour le creusement
des fouilles, ce qui vous demandera un matériel lourd
et coûteux, marteau-piqueur, pelleteuse.
Un sol argileux posera moins de problèmes pour les
fondations mais sera une difficulté majeure pour
l'accès au chantier.
A la première pluie, le chemin se transformera en
patinoire. Pour l'assainissement du bâtiment si vous
êtes dans un secteur non raccordé au réseau collectif,
ce sera aussi un problème, il vous faudra améliorer le
champ d'épandage.
Enfin, une nappe phréatique très en surface
entraînera des travaux supplémentaires pour garantir
Page 19
la construction contre les infiltrations.
Si vous êtes en zone sismique, il faut que vous
consultiez votre mairie ou la DDE de votre région.
Elles vous délivreront un document concernant les
précautions particulières à prendre : une sécurisation
de vos fondations par un chaînage renforcé et un
montage de votre structure bois solidaire du
soubassement.
Enfin pour les zones d'infestation par les termites, le
Ministère du logement peut vous fournir la carte des
zones concernées et des documents pouvant vous
aider à prendre les bonnes mesures, à savoir :
Un traitement chimique du sol tout autour des
fondations.
L'installation d'un film de protection dans le
soubassement.
L'utilisation impérative de bois traités pour la
construction.
La viabilisation du terrain
Construire c'est bien, mais à moins de vouloir vivre au
fond des bois à la bougie, vous devez aussi penser aux
raccordements de la future maison :
Raccordements au service des eaux ;
Raccordements aux égouts si la commune
possède un assainissement collectif ;
Raccordement à l'électricité, au téléphone.
Si vous vous trouvez loin de ces raccordements, votre
terrain va vous coûter cher. Planter des poteaux
électriques coûte cher. Les poteaux de téléphone sont
gratuits, mais la commune peut vous obliger à
enterrer les câbles et là c'est payant et assez cher.
Les accès au terrain
Le PLU (le plan local d'urbanisme) de votre
commune impose des règles en matière d'accès, avec
sans doute des largeurs minimales. Vérifier toujours
Page 20
avant d'acheter un terrain que la largeur du chemin
d'accès est dans les normes ou que la façade du terrain
est assez large pour obtenir le permis de construire.
Vérifier à qui appartient le chemin d'accès ? A la
commune! A vous ! A un voisin avec une servitude !
Vous trouverez toutes ces informations à la mairie ou
chez le notaire.
Pensez aussi aux camions de livraison de vos
matériaux pendant le chantier. Peuvent-ils accéder ?
Le chemin est-il assez large ? N'y a-t-il pas d'arbres
qui
peuvent
empêcher
l'accès ?
Peuvent-ils
manoeuvrer au bout du chemin ? Autant de questions
qu'il faut se poser avant d'acheter.
lotissement, vous pouvez avoir une charte de
construction qui vous apporte des contraintes qui
viennent s'ajouter au PLU. Dans tous les cas, c'est le
PLU qui fait force de loi, avant la charte du lotisseur
s'il y avait incompatibilité.
Pour en savoir plus, voici un récapitulatif des
différents articles que vous trouverez dans un
document PLU à la mairie :
Planche administrative N°1
Les articles du PLU
A ces articles, vous pouvez trouver joint dans le PLU,
des annexes, qui peuvent concerner la prévention des
risques (zone inondable, zone sismique), la
sauvegarde du patrimoine (si vous êtes dans une zone
protégée et qu'il vous faut l'accord des Bâtiments de
France) ou la protection de l'environnement (si vous
êtes dans une zone définie comme parc régional ou
parc national).
En plus du PLU, si vous construisez dans un
Page 21
construction, et au regard des ennuis que vous pouvez
vous éviter.
Archimeo.org
2
L'étude de sol
Maintenant que vous avez votre terrain,
que vous avez consulté le PLU, pour
construire votre maison, il vous faut faire
des fondations.
Les fondations sont la base pour la
stabilité de votre construction. Même
dans le cas d'une ossature bois, les
fondations sont exécutées en maçonnerie.
Une étude de sol devrait se faire
systématiquement pour s'assurer qu'on
construit sur un sol résistant. Trop peu
d'auto-constructeurs demande une étude
de sol. Pourtant cela ne représente qu'un
investissement d'environ 1500 euros
auprès d'un technicien, investissement
dérisoire dans la facture globale de la
Seul le geotechnicien, après l'étude de votre sol,
pourra vous aider avec précision à définir la
profondeur de vos fondations.
Sur un sol sûr, composé de graviers, de roches ou de
marnes, une profondeur de 60 cm sera largement
suffisante.
Si vous tombez sur un sol plus complexe, composé de
sable ou d'argile, ou de sable et d'argile, le plan de
prévention des risques naturels préconise des
fondations à 1,20 m de profondeur.
On est alors loin des fondations « classiques ». Et
encore ! Seul un bureau d'étude pourrait réellement
définir les fondations nécessaires par rapport à votre
projet.
Il peut arriver que la nature du sol demande non
seulement de creuser plus profond, mais aussi de
prévoir des pieux de renfort enfoncés dans le sol à
grande profondeur.
Page 22
Sachez qu'en région très humide, un sol qui se gorge
d'eau, se rétracte à la saison sèche, faisant travailler
toute la structure porteuse des fondations. Même si
vous construisez une ossature bois au-dessus, et
considérant que le bois absorbe mieux les
déformations, vous vous exposez tout de même à
quelques problèmes.
stabilité du terrain. N'oubliez pas que vous n'allez pas
construire pour un mois, mais pour plusieurs
décennies. Ce n'est donc pas dépenser à tord et à
travers que d'investir dans une bonne étude de sol.
Un autre paramètre à prendre en compte avant la
construction des fondations, c'est la zone climatique
où vous habitez. Dans les régions de gel faible, vous
pourrez construire des fondations peu profondes, de
l'ordre de 60 cm. Dans les régions de gel plus
important, notamment en montagne, vous devrez
envisager des fondations plus profondes, de l'ordre de
80 à 90 cm sur un terrain stable.
En résumé, on considère qu'une largeur de semelle de
50 cm est suffisante pour supporter deux étages. Une
profondeur de 50 cm en plaine sur un sol ferme sera
suffisant, mais à 500 mètres d'altitude on considère
qu'il faut 65 cm, alors qu'à 1000 mètres, c'est 80 cm.
On voit donc l'intérêt d'investir dans une étude du sol
avec un bureau d'étude sérieux. L'improvisation. N'est
pas de mise si vous n'êtes pas sûr des qualités de
Page 23
Archimeo.org
3
Les assurances
Maintenant que vous avez trouvez le
terrain idéal, que vous avez vérifié qu'il
n'y a pas d'objection à ce que votre terrain
supporte la construction, que vous avez
défini le projet en fonction des
réglementations en vigueur, il ne vous
reste plus qu'à construire.
Mais avant d'entrer dans le vif du sujet,
vous avez encore un point à vérifier : les
assurances.
Légalement, le législateur impose que la
construction soit couverte par une
garantie décennale et une garantie
dommage-ouvrage.
La garantie décennale doit être souscrite par le
promoteur, le constructeur ou l'artisan qui bâtit la
maison. Elle sert à couvrir, pendant une durée de 10
ans à compter de la fin du chantier, les frais générés
par d'éventuels vices et malfaçons qui peuvent
apparaître.
Dans ce cas le propriétaire malheureux se retourne
contre le constructeur qui fait jouer l'assurance pour
prendre en charge les frais.
Mais dans la pratique cette garantie décennale ne
fonctionne pas toujours bien. Il peut arriver que le
promoteur, le constructeur ou l'artisan ait fermé
boutique avant la fin de période de la décennale.
C'est pour cela que souvent, le
souscrit aussi une décennale,
constructeur même, qui la lui
l'intermédiaire de sa banque, qu'il
de la signature du prêt.
futur propriétaire
soit auprès du
facture, soit par
l'exige au moment
Mais dans le cas de l'auto construction, vous êtes dans
une situation très particulière vis-à-vis de la loi :
Page 24
A la fois le constructeur et l'acheteur, le
promoteur du projet et le client.
D'une part, qu'aucun assureur n'accepte de
couvrir les travaux (vous aurez les lettres de refus).
Comment vous retourner contre vous-même ?
Dans les faits, aucun assureur n'acceptera de couvrir
au titre de la garantie décennale et de la dommageouvrage un non professionnel, ce que vous êtes en
tant qu'auto constructeur.
D'autre part, que lorsqu'on construit soi-même,
ce n'est pas pour faire des malfaçons et c'est pour
apporter à la construction autant de soin sinon plus,
que quelqu'un qui travaille pour d'autres (les histoires
de constructeurs indélicats circulants même parmi les
banquiers, on n'aura pas de mal à vous croire).
Vous êtes donc dans une situation de hors-la-loi !
Pour vous rassurer, dites-vous qu'une garantie
dommage-ouvrage coûte environ 2 à 3 % du prix total
de la construction. Sans le vouloir vous faites une
belle économie.
De plus, il ne sera pas difficile de faire entendre à
votre banquier, que si vous auto-construisez, ce n'est
pas pour revendre tout de suite la maison, et que si
dans les 10 ans il apparaît des défauts, vous les
réparez vous-même.
Le seul conseil à vous donner et celui que l'on donne à
tout auto constructeur, c'est d'écrire cependant à des
assureurs pour leur demander de vous couvrir et de
garder leurs lettres de refus.
Pour le reste, vérifiez que
votre
couverture
responsabilité civile vous
couvre bien pendant le
chantier, ou faites-la
modifier. Souscrivez une
assurance habitation dès
que le chantier est hors
d'eau et hors d'air.
Ces lettres vous couvriront légalement et surtout
serviront pour la négociation du prêt auprès de la
banque. En effet, les établissements bancaires
conditionnent leurs prêts à ces assurances. Vous
entamerez donc la négociation en expliquant :
Page 25
permet de déduire encore 5% de cette surface
intermédiaire, un forfait qui correspond à l'estimation
de l'isolation des murs.
Archimeo.org
4
Les Plans
Comme je vous le disais ci-avant, un autoconstructeur n'a pas besoin de faire appel
à un architecte pour valider ses plans si sa
construction ne dépasse pas 170 m2 de
surface de planchers. Mais la nouvelle
dénomination « surface de planchers »
(ex SHOB) en déroute plus d'un. Voyez
notre fiche technique.
Le calcul de la surface de
plancher
Vous avez ainsi par la soustraction de
toutes ces surfaces, la surface dite
intermédiaire. Car en effet, le législateur
Si après tous ces calculs votre habitation fait moins de
170 m2, vous êtes un auto-constructeur heureux qui
peut faire ses plans sans l'aide d'un architecte.
Maintenant, cela ne vous dispense nullement de
concevoir un plan qui ne respecterait aucune règle.
Que devez-vous respecter dans le plan ?
Lorsqu'on a la chance de construire soi-même sa
maison, on va pouvoir dessiner et organiser les pièces
à vivre, on va pouvoir penser la circulation,
l'optimisation des rangements, d'autant plus vrai pour
une mini-maison.
Que vous maîtrisiez un bon logiciel d'architecture ou
que vous utilisiez le papier millimétré, la règle et le
compas, vous devrez respecter certaines règles, non
seulement en ce qui concerne les cotations, mais aussi
en ce qui concerne les types de plans que vous devez
fournir au dépôt du permis de construire.
Page 26
Les contraintes imposées
En dehors des contraintes locales de PLU et des
contraintes de lotissement, vous devez aussi tenir
compte des contraintes de pente de toit. Dans les
régions de neige et de montagne, on privilégie des
pentes importantes pour éviter la stagnation d'une
charge de neige lourde.
Dans les régions de plaine, la pente s'adoucit, mais
attention, en France par exemple on demande un
minimum, en général 25 % de pente. Vérifier avec
votre commune s'il y a des conditions particulières
Maison provençale = Toiture plate
Que doit indiquer un plan
Pour le dépôt du permis de construire, vous ne devez
pas déposer qu'un seul plan en mairie, mais un
dossier complet en comportant plusieurs, réalisés
selon une échelle définie, elle n'est pas la même pour
tous les plans, avec un tracé des cotations et de
l'orientation des bâtiments.
Chalet de montagne = Toit en pente.
Page 27
Le plan de masse
Le plan des fondations
C'est un plan à faire sur une copie du plan des relevés
fournis par le Géomètre. Il doit être à l'échelle 1/500
et doit montrer la position de la maison, le projet de
fosse toutes eaux et la zone d'épandage, ou le projet de
micro station d'épuration, si vous n'êtes pas raccordé
à l'assainissement collectif, les arrivées d'eau et
d'électricité.
Il montre les murs porteurs à l'échelle 1/100. Il doit
être entièrement coté avec toutes les mesures mais
aussi les profondeurs des fondations.
Le plan de masse
Remarques :
Pour la zone d'épandage, cela peut faire l'objet d'un
plan détaillé à part.
S'il y a plusieurs bâtiments sur le terrain, ils devront
tous être représentés.
Le plan au sol
C'est un plan aussi au 1/100 qui doit montrer
l'emplacement et l'épaisseur des murs et des cloisons,
l'emplacement des ouvertures extérieures et
intérieures avec indications du sens d'ouverture des
portes et fenêtres. Il doit indiquer l'usage des pièces
(chambre, cuisine, salon, etc). Il doit bien sûr être coté
avec toutes les dimensions de chaque éléments.
Le plan au sol
Page 28
Le plan de coupe
C'est un plan qui doit montrer le profil du toit ou des
toits s'il y a des décrochements, les ouvertures
transversales, de la maison et du terrain. Là encore,
c'est un plan au 1/100.
S'il y a des bâtiments annexes, ils devront aussi avoir
leurs plans.
Le plan de toiture
Le plan des façades
Ce plan n'est pas demandé au dépôt du permis de
construire, mais il est recommandé de le dessiner, ne
serait-ce que pour pouvoir calculer les quantités de
bois dont vous allez avoir besoin pour faire la
charpente, mais aussi pour connaître la superficie
exacte et donc connaître le nombres de tuiles qui va
vous êtes nécessaire, ou la surface de tôles que vous
allez devoir commander.
C'est un plan aussi au 1/100, pas une perspective, qui
montre l'aspect extérieur de la construction. Il doit
être coté et orienté c'est-à-dire présenter les 4 façades
(façade nord, façade est, etc).
Pour pouvoir faire tous ces calculs, il va falloir
ressortir vos cahiers d'école (comme quoi ça sert!) et
réviser théorème de Pythagore et calculs de
pourcentage.
Le plan de coupe
Calculer la pente d'un toit
Le plan des façades
Comme je vous le disais dans les contraintes
imposées, on calcule un toit avec un pourcentage de
pente et en France, en règle générale, ce pourcentage
ne peut être inférieur à 25 %.
Page 29
Pour calculer ces 25 %, il y a une petite règle simple :
la pente représente l'écart de hauteur entre deux
points à plat. 25 cm pour 1 mètre ; 2,50 m pour 10 m ;
25 m pour 100 m.
relativement bas. De plus 1,20 m au milieu de la
mezzanine, cela fait peu pour bouger.
Vous avez alors deux solutions :
Soit augmenter la pente de votre toit.
Soit décaler le centre du toit.
Supposons que vous augmentez la pente à 50 %, vous
aurez alors à 3 mètres, le centre du toit qui culminera
à 1,50 m et votre maison au point le plus haut, à 2,70
+ 1,50 = 4,20 m. La hauteur des combles à 1, 50 m,
c'est un peu mieux mais pas encore génial.
Supposons que vous voulez construire un toit avec
une pente de 40 % pour aménager une mezzanine.
Votre hauteur de murs extérieurs est de 2,70 m et la
largeur de la maison 6 m. Si vous voulez le sommet du
toit au milieu de la largeur de la maison, à 3 mètres
donc, il vous faut une hauteur de toit de 1,20 m, en
effet votre toit gagnera 40 cm par mètre. Votre maison
culminera donc à 2,70 + 1,20 = 3,90 m, ce qui est
Page 30
Si vous gardez les 40 % de pente du départ et que vous
vouliez une hauteur sous le toit au centre de 2 m, en
appliquant la règle de calculs que je vous ai expliqué,
vous gagnez 40 cm par mètre, la vertical du point haut
du toit sera donc à 5 mètres (2 m divisés par 0,40 m =
5) du bord de la façade. Mais avec une largeur de
maison de 6 m, vous n'avez plus alors qu'un mètre sur
l'autre versant, et une pente vertigineuse. Réalisable,
mais pas réaliste !
Comme vous le voyez, le calcul des pentes de toit est
un moment important dans un projet car il peut vous
amener à modifier les plans initiaux.
Calculer la longueur du toit et sa superficie
Vous devez donc alors, soit remonter votre mur sur le
versant arrière pour garder la même pente de toit des
deux côtés, soit décaler le centre du toit et accepter
d'avoir une pente différente sur un des versants, dans
la limite du raisonnable.
Pour calculer la longueur de votre toit maintenant que
vous avez défini sa pente, et c'est nécessaire pour
calculer les longueurs de bois qu'il va vous falloir
commander pour fabriquer les arbalétriers des
fermettes, il vous faut revenir à vos souvenirs d'écolier
et le bon vieux théorème de Pythagore.
Page 31
Calculer la longueur de l'arbalétrier d'une charpente à
fermettes revient à calculer l'hypothénuse d'un
triangle rectangle dont vous connaissez les longueurs
des deux côtés de l'angle droit.
Reprenons notre premier exemple de toit avec une
pente de 40 % et une largeur de maison de 6 m. Nous
connaissons donc AC et BC : AC = 1,20 m et BC = 3 m.
on a donc la formule :
AB² = 1,2² + 3² = 1,44 + 9 = 10,44.
AB est donc égal à la racine carrée de 10,44 = 3,23 m.
Il est facile alors de calculer la surface de tuiles dont
vous allez avoir besoin, de panneaux d'OSB, d'isolant
ou de film pare-vapeur.
Vous avez la longueur de votre toit, vous pouvez
mesurer la largeur. Multipliez les deux chiffres et vous
avez votre superficie. Comme quoi ça sert les maths !
Vous faites la même chose pour l'autre versant du toit,
si vous êtes sur un deux pentes, car votre toit est
constitué de deux rectangles.
Page 32
Pour un quatre pentes, c'est un peu plus complexe,
vous allez devoir déduire la surface des triangles
imaginaires qui auraient existé, si à chaque bout des
deux façades, le toit s'était prolongé. Pour le calcul
vous allez appliquer la formule d'une surface d'un
triangle : AC x BC
2
Page 33
La législation
Archimeo.org
5
Les réglementations
thermiques
Je vous en parle assez souvent dans le
blog, les réglementations thermiques (RT)
sont aujourd'hui incontournables pour la
construction neuve.
Si vous devez construire en bois, autant
faire que votre mini-maison soit une
maison économique, voire passive. Et
puisque vous en êtes aux plans, autant
appliquer
toute
de
suite
les
réglementations. Mais devant le jargon
technique
des
réglementations
thermiques, on est un peu perdu. Voici
quelques explications pour pouvoir
comprendre l'ensemble.
Une réglementation thermique est une loi qui impose
des normes à la construction par rapport à la
consommation d'énergie du bâtiment, c'est-à-dire par
rapport aux déperditions énergétiques.
Il est facile à comprendre que moins sera isolé votre
bâtiment, plus vous consommerez de chauffage l'hiver
et de climatisation l'été. C'est pour cela que le grand
public pense que les réglementations thermiques
parlent d'isolation. En fait, c'est plus complexe.
La RT 2000
Oublions-la, la RT 2000 a été remplacée par la RT
2005 qui a reprise les mêmes bases, en les renforçant.
La RT 2005
La réglementation thermique RT 2005 définit
l'énergie consommée par une habitation en se basant
sur trois conditions qu'elle demande de respecter :
Page 34
Les économies d'énergie : la consommation
globale du bâtiment pour les postes de chauffage, d'eau
chaude sanitaire, d'éclairage et de refroidissement, doit
être inférieure à la consommation de référence.
Le confort d'été : la température intérieure
atteinte en été après cinq jours de fortes chaleurs, doit
être inférieure à la température de référence.
Les garde-fous : des performances minimales
sont exigées pour l'isolation, la ventilation et le
chauffage.
Pour définir ces références, le législateur a créé la
notion « d'énergie primaire ». Cette énergie primaire
est l'énergie consommée dans la nature (pétrole, gaz,
bois, charbon) pour produire l'énergie qui va
alimenter votre habitation (électricité, gaz, bois). Pour
calculer l'énergie primaire, on utilise les équivalences
suivantes :
1 kWh électrique = 2,58 kWh d'énergie
primaire.
1 kWh d'hydrocarbure = 1 kWh d'énergie
primaire.
1 kWh bois = 0,6 kWh d'énergie primaire.
Pour une habitation individuelle, on prend en compte
le chauffage, le premier poste de consommation, la
production d'eau chaude, mais aussi l'éclairage et la
climatisation ou ventilation.
Pour vérifier la conformité de votre habitation avec la
RT 2005, on établit la quantité d'énergie primaire
consommée en un an par mètre carré de surface
d'emprise au sol de votre maison (ex SHON). On
obtient alors une valeur que le législateur a défini
comme le Cep (Consommation énergie primaire).
Le Cep = XX kWh/m2/an.
On compare le Cep de votre habitation à la valeur de
référence de la RT 2005.
Maintenant, le législateur est conscient qu'une
habitation construite dans l'Est de la France ne
consomme pas la même énergie qu'une habitation
bâtie sur le littoral méditerranéen, notamment avec le
poste chauffage, lourd financièrement dans l'Est,
Page 35
quasiment inexistant au bord de la méditerranée.
C'est pour cela qu'ont été définies des zones
climatiques qui divisent le territoire français.
Le législateur a divisé la France en trois zones, avec
pour deux d'entre-elles, une subdivision en souszones climatiques, afin de rendre les valeurs de
référence plus cohérentes.
Avec ces normes vous avez les chiffres pour la
consommation de votre habitation dont une grande
partie se fera l'hiver.
Pour l'été, le législateur a aussi défini des normes de
« confort d'été » qu'il appelle la Température
intérieure conventionnelle (TIC). La TIC a été fixée
par convention à 33°C maximum à l'intérieur de
l'habitation après 5 jours consécutifs de grosses
chaleurs.
Ne croyez pas prendre ces normes à la légère, une
étude thermique de votre habitation peut vous être
demandé à la fin de la construction et si vous n'êtes
pas conforme aux normes, vous pouvez écoper d'une
amende de 4500 €. Cela fait réfléchir !
La RT 2005
La RT 2012
Depuis le premier janvier 2013, la RT 2012 va
renforcer et prendre le relais de la RT 2005. Dans le
principe, elle suit les directives de la RT 2005. Les
différences
proviennent
des
chiffres
plus
contraignants qu'elle exige.
Avec la RT 2012, le législateur veut vraiment que les
bâtiments construits dorénavant, entrent dans un
processus de performances énergétiques.
Parallèlement à ces nouvelles normes, la RT 2012
impose en plus des contraintes de perméabilité à l'air
du bâtiment, qui définissent l'étanchéité de la maison.
Elles ont été fixées à 0,6 m3/h/m2. Cela implique
d'établir en fin de construction un test
d'infiltrométrie.
Page 36
La surface de baies vitrées est aussi fixée à 1/6 de la
surface totale des parois extérieures. Et la maison doit
posséder au moins une source d'énergie renouvelable
pour la production d'eau chaude ou pour le chauffage.
conseiller de ne choisir que des solutions techniques
agréées, de choisir des caractéristiques favorables aux
économies d'énergie et de valider vos choix avec une
étude thermique de votre construction.
Bien sûr le législateur ne vous demande pas d'être un
spécialiste capable de faire tous les calculs de
consommation de votre habitation, mais, en tant que
auto constructeur, vous devez être conscient que vous
devrez le vérifier et que cela entraînera forcément des
frais supplémentaires.
Les solutions techniques agréées
Pour vous consoler, dites-vous qu'en appliquant ces
normes, vous allez faire des économies d'énergie
conséquentes et de plus, obtenir un certain nombre de
crédit d'impôts liés aux travaux.
La RT 2012
Comment mettre en place la loi ?
Pour éviter les problèmes, je ne peux que vous
Les solutions techniques agréées, ce sont avant tout
un choix de matériaux reconnus conformes. Pour cela
il faut savoir lire et interpréter les étiquettes et la
documentation technique fournies avec vos
matériaux. Vous trouverez trois indices importants :
L'indice
matériaux) :
R
(Résistance
thermique
des
Il indique la capacité d'un matériau à empêcher le
froid ou la chaleur à le traverser, pour une épaisseur
donnée.
La résistance thermique des matériaux s'exprime en
m2.K/W (K = degré kelvin, W = watt) ou en m2.°C/W
(°C = degré Celsius).
Cet indice est valable pour tous les matériaux, brique,
parpaing, bois mais aussi les isolants, polystyrène,
Page 37
laine de verre, chanvre, laine de bois, etc.
calcul pour la nature et la quantité de gaz
emprisonnés entre les verres.
Plus R est élevée, plus le matériau est isolant.
Lorsque vous voulez calculer la Résistance thermique
de votre mur, par exemple (22 mm bardage bois + 60
mm isolant laine de bois + 220 mm ouate de cellulose
+ 12,5 mm Fermacell) vous additionnez la Résistance
R de chaque matériau donné (calculée en fonction de
son épaisseur).
L'indice
thermique) :
λ
(Coefficient
de
conductivité
L'indice λ (lambda) est utilisé pour mesurer la
capacité d'un matériau donné sur une épaisseur fixe
d'un mètre, à transmettre la chaleur ou le froid.
Il s'exprime en W/m2.K ou en W/m2.°C.
L'indice
thermique) :
U
(coefficient
de
transmission
A l'inverse, l'indice U est utilisé pour mesurer la
perméabilité d'un matériau au froid et au chaud.
Il est l'indice de référence pour les fenêtres et les
vitrages. Il s'exprime en W/m2.K ou en W/m2.°C.
Plus U est faible, plus la fenêtre est isolante.
Pour les fenêtres à double ou triple vitrage, on tient
compte dans le calcul, de l'épaisseur des verres et de
leur qualité (plus ou moins filtrant), et on ajoute le
Plus λ est faible, meilleure est l'isolation.
Les caractéristiques favorables aux économies
d'énergie
Il ne suffit pas d'utiliser de bons matériaux avec des
caractéristiques isolantes intéressantes, si vous
n'utilisez pas tous les artifices qui permettent en plus
que votre habitat soit performant.
Si vous construisez une ossature bois avec une bonne
isolation dans les murs, et que vous ne faites rien dans
Page 38
le plancher ou en toiture, vous allez créer des ponts
thermiques et perdre le bénéfice de votre isolation.
Si vous habitez au nord de la France, en Belgique ou
en Suisse, une orientation plein sud du bâtiment avec
de larges baies vitrées, est tout à fait judicieux.
Si vous habitez dans le sud de la France ou dans les
DOM-TOM, c'est une très mauvaise idée car à la
période chaude, votre habitat va se transformer en
véritable fournaise.
Si vous n'adaptez pas la taille des fenêtres et des baies
vitrées au type de climat de la région où vous habitez,
vous vous exposez à des problèmes pour respecter les
réglementations thermiques en été, même avec des
doubles ou triples vitrages, qui peuvent se révéler
laisser trop concentrer le rayonnement solaire.
Une excellente isolation du toit vous sauvera des
déperditions de chaleur. Tout le monde sait que la
chaleur monte et que c'est par le toit que ce fait le plus
de déperditions. On considère qu'il faut isoler le toit
de 25 à 30 % plus que les murs.
Une bonne exécution de la mise en place, des isolants,
du film pare-vapeur ou des ouvertures, évitera les
ponts thermiques, et donc les déperditions. Toujours
vous conformer aux fiches techniques fournies avec
les matériaux et ne chipotez jamais sur l'épaisseur
d'un joint.
Enfin, choisissez un chauffage économe, performant,
mais aussi adapté aux paramètres de construction de
votre construction.
L'étude thermique de l'habitation
La forme et la compacité de la construction peut vous
permettre de sauver 15 à 20 % des déperditions de
chaleurs.
Une maison rectangulaire compacte offrira moins de
surfaces murales, sources de déperditions, qu'une
maison très découpée avec de multiples recoins.
Une étude thermique par un bureau d'étude spécialisé
en fin de construction est un coût supplémentaire
mais une assurance que tous les paramètres que vous
avez choisis se révèlent judicieux.
Je le conseille vraiment, surtout en auto-construction
Page 39
où dans bien des cas vous n'aurez rien validé avec un
architecte.
Je vous rappelle qu'un architecte est obligatoire pour
valider vos plans à partir de 170 mètres carrés de
surface de plancher (ex SHOB : surfaces Hors Oeuvre
Brut).
Aujourd'hui certains bureaux d'étude se sont
spécialisés dans l'étude d'étanchéité de votre
bâtiment. Ces tests d'infiltrométrie sont tout à fait
judicieux, si vous avez construit un bâtiment
totalement étanche avec un film pare-vapeur, posé
dans les règles de l'art du sol au plafond.
C'est un coût supplémentaire, certes, mais vous aurez
l'assurance d'avoir les chiffres exacts pour votre
construction et prétendre à un label BBC (bâtiment
basse consommation), label qui souvent est plus
exigeant que les réglementations thermiques et qui
peut vous ouvrir un droit à une réduction d'impôts.
Un test d'infiltrométrie est un test de pressurisation du
bâtiment. Il consiste à fermer toutes les ouvertures et à placer
un sas gonflable sur la porte principale avec un ventilateur
puissant. On traque les éventuelles fuites aux ouvertures et on
mesure les valeurs nécessaires pour maintenir la maison sous
pression (une maisin passive ne doit pas dépasser un
renouvellement d'air de 0,6 par heure).
Page 40
Les subventions et crédits d'impôts
Il ne faut pas se leurrer, en cette période de crise et de
déficit budgétaire, l'Etat a réduit les aides et
subventions pour la construction.
Néanmoins, il reste les prêts à taux zéro, les crédits
d'impôts et la baisse de la TVA pour l'amélioration des
performances thermiques d'un bâtiment, mais tout
cet arsenal d'aides est réservé à la réhabilitation de
l'habitat, autrement dit, l'habitat ancien de plus de
deux ans.
Pour la construction neuve, les aides se sont réduites
comme peau de chagrin et c'est dommage ! Il reste le
crédit d'impôt développement durable si vous optez
pour un chauffage au bois ou à biomasse ; le crédit
d'impôt pour l'équipement d'un chauffe-eau solaire.
Pour toutes ces subventions, consultez les sites de
l'ADEME (agence de l'environnement et de la maîtrise
d'énergie) et de l'ANAH (agence nationale de
l'habitat).
Page 41
Les délais d'obtention d'un permis
Archimeo.org
6
Le permis de construire
Un permis de construire est un formulaire
que vous demandez à la mairie ou que
vous téléchargez.
Que doit-on fournir?
Les pièces à fournir sont précisées dans
les annexes du formulaire retiré en
mairie. Certaines sont optionnelles et
concernent les exigences de la commune.
D'autres sont obligatoires et concernent le
permis de construire en général.
La mairie a 2 mois pour étudier votre dossier de
demande de permis de construire, à la condition qu'il
soit complet. Si passé ce délai, vous n'avez aucune
réponse, la loi dit que le récépissé du dépôt a valeur de
permis de construire tacite. Vous pouvez alors débuter
la construction et exiger pour vous rassurer, un
certificat de non-opposition.
Seuls des cas très particuliers, comme une
modification du PLU au moment de votre dépôt peut
repousser la décision de la mairie, mais cela ne peut
pas dépasser une période de deux ans et cela doit être
justifier.
Lorsque vous avez votre permis de construire, vous
devez l'afficher sur le chantier. Vous pouvez trouver
pour cela des panneaux spécialement fait pour
l'affichage chez un marchant de matériaux.
Cet affichage permet à des personnes qui le
voudraient, de contester la construction. La période
légale est de deux mois à partir de l'affichage. Dans le
cadre d'une erreur de l'administration, elle peut
encore annuler le permis de construire dans les deux
Page 42
mois légaux qui suivent la délivrance.
en mairie, une déclaration de début de chantier.
Si votre permis est refusé, vous recevez un document
qui vous précise les raisons du refus et les recours
possibles. Ce sont souvent des modifications à
apporter.
A la fin du chantier, vous déposerez aussi une
déclaration de fin des travaux. Vous recevrez alors un
certificat de conformité, souvent précédé par la visite
d'un contrôleur qui s'assurera du respect des
dimensions, des distances, du positionnement des
ouvertures, conformes avec les plans déposés.
Soit vous faites les modifications et représentez la
demande de permis.
Soit vous les contestez dans un recours gracieux à
la Préfecture.
Si vous n'avez pas de réponse dans les quatre mois,
c'est un refus. Vous avez alors encore la possibilité de
déposer un recours pour excès de pouvoir auprès du
Tribunal administratif, dans les deux mois qui suivent
la notification de refus ou après la période de quatre
mois dans le cadre d'un recours gracieux.
C'est un contrôle extérieur, il n'a pas le droit
de rentrer à l'intérieur.
Les documents du permis
de construire
Si votre permis de construire est accepté, comme dans
la plupart des cas, vous avez 2 ans pour commencer
les travaux. Au-delà, le permis est annulé et vous
devez recommencer les démarches.
Si vous démarrez la construction, vous devez déposer
Page 43
du début à la fin, il va vous falloir investir sur du
matériel de maçon pour faire les fondations.
Archimeo.org
7
Les outils que vous avez
besoin
Vous voilà fin prêt pour débuter la
construction. Vous avez toutes les
autorisations, il ne vous manque plus qu'à
investir dans un outillage adéquat si vous
ne l'avez pas déjà fait. Dites vous que vous
allez travailler un moment sur votre
chantier, alors les bons outils font les
bons ouvriers !
Une fois encore je vous renvois à l'article
du blog «Les outils que vous avez besoin»
qui vous donnera un aperçu de ce qu'un
bon auto-constructeur a besoin pour une
construction bois.
Mais à cela, si vous êtes auto-constructeur
Les outils maçonnerie essentiels
Une bétonnière
Ne la choisissez pas trop petite pour pouvoir malaxer
un sac de ciment entier, le sable et le gravier qui
correspond. C'est nettement plus commode pour les
dosages. Comptez 160 à 170 litres.
Vous avez le choix entre des modèles électriques et
des modèles thermiques. Les modèles électriques sont
moins chers, de 200 à 400 €, mais ils demandent que
vous ayez pensé à faire le raccordement électrique
avant le début du chantier. Les modèles thermiques
sont généralement plus chers, 700 € et plus, mais
aussi plus puissants.
Si vos fondations se résument à 8 ou 10 plots en
béton, une bétonnière électrique est largement
suffisante. Si vous devez faire des fondations, monter
un muret et couler une dalle, un modèle électrique
puissant ou un modèle thermique sera plus approprié.
Sur tous les sites d'annonces en ligne, on trouve des
Page 44
bétonnières d'occasion à des prix intéressants. Une
fois que vous n'en n'avez plus l'utilité, vous la
revendez à votre tour. Si vous en avez pris soin, vous
la revendrez au prix que vous l'avez acheté.
Une bonne paire de pelles
Elles serviront à charger le sable, le gravier dans la
bétonnière, mais aussi à dégager une tranchée pour
pouvoir passer la plomberie.
Vous pouvez aussi la louer à la journée. Comptez de
50 à 60 € la journée tout de même pour un petit
modèle électrique. Vous voyez que vous pouvez
rentabiliser facilement un achat.
Une pioche
Seulement si vous avez décidé de creuser les
fondations à la main. Auto-construction ne veut pas
dire forcément travail de forçat. C'est un des postes de
la construction où je considère que notre monde
moderne a bien fait les choses. Louez une petite pelle
mécanique si vous savez vous en servir, ou faites
comme moi, louez les services d'un spécialiste qui en
une journée va vous creuser avec sa pelle toutes vos
fondations. Vous y gagnerez en temps et en argent.
Une brouette
Ce petit tombereau à bras est l'outil indispensable
pour transporter votre béton de la bétonnière au trou
des fondations. Elle vous servira aussi ensuite à
transporter tout ce que vous aurez besoin à un
moment ou un autre sur le chantier (bois, clous,
peinture, outils).
Choisissez-la avec une roue assez grande, vous aurez
un meilleur rendement sur terrain difficile, et donc
vous fatiguerez moins, à pneu plein si vous laissez
traîner des clous sur le chantier. Ne lésinez pas sur la
qualité, elle va vraiment vous servir et vous la
garderez ensuite pour le jardin.
Un ou deux seaux de maçon
Outre transporter le béton ils serviront aussi pour le
sable et les outils.
Un marteau de coffreur
Un outil indispensable tellement il va vous rendre de
service. Lourd et costaud pour enfoncer des clous.
Utile avec son bec pour arracher ceux que vous
planterez de travers. Il vous servira aussi pour les
travaux de charpente et d'ossature.
Page 45
Des tenailles
Indispensables pour préparer le ferraillage de votre
béton.
Un coupe boulon ou une disqueuse
Le coupe boulon, c'est cette grosse pince coupante,
dont le manche assez long apporte une
démultiplication de la force. Vous en avez besoin pour
préparer les fers à béton. Si vous ne voulez pas
fatiguer, la disqueuse, une meuleuse à disque sera
encore plus efficace, à condition que vous ayez
l'électricité sur le chantier.
Une ou deux truelles
Choisissez-les à votre morphologie. Trop grandes,
vous allez peiner. Trop petites, vous n'avancerez pas.
L'utilité principale sera de placer le ciment frais pour
monter les rangs de parpaings si vous faites un vide
sanitaire. Mais elles vous serviront aussi pour sceller
des tuyaux au sol.
Une règle de maçon en aluminium
Prenez la assez longue pour pouvoir faire le niveau
entre deux points. Elle servira aussi à « tirer » le
béton si vous coulez une dalle. Elle sera indispensable
pour prendre les niveaux des traverses du plancher,
pour aligner les modules de l'ossature.
Un décamètre à ruban
Pour les mesures longues, positionner les fondations
au début du chantier, mais aussi contrôler les
distances ensuite.
Une équerre
Pour vérifier les angles de vos cordeaux sur les chaises
des fondations, elle vous servira ensuite pour toute
l'ossature bois.
Un cordeau à poudre bleue
Il vous servira à tracer un repère bien droit sur le
muret des fondations, sur la chape, mais aussi sur le
plancher pour monter une cloison.
Une scie égoïne
Pour découper rapidement une planche de coffrage,
un morceau de bois qui dépasse.
Un burin
Utile après avoir couler les fondations pour dégager
une coulure de béton, ou faire une saignée pour placer
l'ossature en bois.
Page 46
La maçonnerie faite, il vous faut les outils du parfait
charpentier pour le montage de l'ossature bois et de la
charpente.
Les outils ossature bois essentiels
Une scie radiale à onglet
Cette scie circulaire sur châssis va vous permettre de
débiter avec précision, les madriers, les lisses, les
pannes, les chevrons, les tasseaux. Si vous devez
couper des épaisseurs assez importantes, choisissez
une machine avec un grand débattement, les modèles
premiers prix proposent des profondeurs de coupe
inférieures à 300 mm.
Une scie circulaire portable
Elle va vous servir pour les travaux à main levée, pour
la découpe des panneaux OSB qui vont relier les
caissons de l'ossature, pour les travaux dans la
charpente.
Choisissez-la aussi avec une bonne profondeur de
coupe, vous serez plus tranquille. Si vous ne voulez
pas de fils électriques dans les « pattes », prenez un
modèle à batteries rechargeables, elles ont
maintenant des puissances phénoménales qui ne font
plus de différences avec celles filaires.
Une scie sauteuse pendulaire
Pour travailler sur de grands panneaux. Pour dégager
un passage de câbles ou pour des tuyaux. Vous pouvez
aussi la choisir sur batteries rechargeables.
Une perceuse à percussion
Elle vous permettra de percer le béton pour fixer des
sabots de fixation du plancher sur les fondations. Elle
vous permettra de percer le bois, de faire des avanttrous ou des passages de gaines avec une scie cloche.
Filaire ou sur batteries rechargeables, c'est un outil
indispensable.
Une visseuse électriques
Peut être utile pour fixer tous les panneaux OSB si
vous ne les clouez pas au sol en préparant les modules
de l'ossature.
Un rabot
Pour dégrossir une pièce de bois trop épaisse.
Des ciseaux à bois
Choisissez-en de largeurs différentes, c'est toujours
Page 47
utile.
Un niveau à bulle et un fil à plomb
Pour monter votre structure parfaitement d'aplomb,
c'est les instruments qu'ils vous faut.
Un bon mètre à ruban métallique
Choisissez plutôt un modèle 5 m que 2 m. Il est
rageant de manquer d'une longueur lorsqu'on mesure
une pièce de bois.
Une ou deux rallonges électriques à enrouleur
Vous en jugerez l'utilité si vous avez des outils
électriques filaires.
Et tout le reste...
Des serre-joints
Pour maintenir des pièce de bois ensembles.
Une cale à poncer et du papier de verre
Du gros, du fin, pour ajuster deux morceaux de bois
ou pour les finitions.
Des crayons de charpentier
Plusieurs, cela s'use assez vite. On les taille au cuter
ou au couteau.
Des cutters
Justement, en avoir plusieurs, et de plusieurs tailles
avec des lames de rechange est toujours utile.
Des clous et des vis
Achetez-les plutôt au kilo, vous allez vraiment en
avoir besoin.
Une échelle ou un escabeau
Peut-être bien les deux, ils se complètent bien.
Des tréteaux
S'ils ne vous servent pas à faire un échafaudage, ils
serviront à poser un madrier pour le découper,
l'entailler ou le scier.
Des tournevis
Des plats, des cruciformes, des gros, des petits, des
isolés pour l'électricité. On en a toujours besoin.
Une scie à onglet
Pour les finitions du parquet, du lambris ou des
Page 48
baguettes autour de la porte.
Un chasse-clou
Pour enfoncer les clous sans tête dans les rainures du
lambris ou du parquet.
Une spatule crantée
Pour poser la colle du carrelage.
Des pinceaux et rouleaux
Pour les peintures.
Quelques outils pour la plomberie
Clé à molette, pinces autoblocantes, scie à métaux.
Des gants
De toutes sortes. En caoutchouc et assez épais pour le
béton. En cuir fin pour le travail du bois. Ils vous
protégeront et protégeront les matériaux.
Page 49
Deuxième Partie :
Techniques et construction
Page 50
Archimeo.org
8
Les fondations
Nous voilà dans le vif du sujet. Quelles
que soient les fondations que vous allez
préparer
pour
soutenir
votre
construction, il va vous falloir du ciment
en sacs, du sable, du gravier, du fer à
béton, ou bien vous faire livrer la toupie
de béton le moment venu.
Les termes techniques des
fondations
Les fouilles
Ce sont les tranchées que vous allez
creuser ou faire creuser pour couler la
semelle des murs porteurs ou les piliers
de béton.
Les chaises
Ce sont deux poteaux en bois reliés par une traverse
horizontale qui vont permettre de tendre des fils qui
symboliseront l'axe des murs.
Page 51
économies, soit vous le commandez préparé chez un
fournisseur de matériaux.
Pour fabriquer les poteaux de renfort verticaux à
chaque angle et aux croisements des murs de refend,
dans le cas d'un vide sanitaire, ou pour les plots ou les
piliers, on utilise soit des sections triangulaire de 3 x 6
mm ou des sections carrées de 4 x 6 mm.
La préparation du sol et des semelles de
fondations
Les matériaux nécessaires
Un terrain n'est jamais parfaitement nivelé. Vous
devez donc décaper la terre végétale et araser les
bosses. C'est à partir du sol « dur » que l'on calcule la
profondeur des fouilles.
Le fer à béton
Implantation des chaises
Pour fabriquer l'armature dans le chaînage horizontal
des fouilles, on utilise 6 fers à béton de 12 et 10 mm
reliés par des armatures transversales en fers plus
petit (du 4 ou 6 mm généralement). Le fer à béton est
toujours livré en longueur de 6 m. Soit vous fabriquez
tout votre ferraillage manuellement pour faire des
Vous fabriquez à partir de piquets de bois non raboté
que vous épointez et d'une planche horizontale, des
chaises que vous allez placer dans chaque axe des
murs pour pouvoir tendre les fils qui vont symboliser
ces murs. N'hésitez pas à les placer très à l'extérieur
Page 52
du chantier pour laisser la place de circuler, surtout la
pelle mécanique qui va creuser.
C'est là que votre décamètre va servir pour mesurer
les distances. Quand vous avez placé deux chaises,
plantez un clou sur la tranche de la traverse
horizontale pour fixer un fil que vous tendez vers
l'autre chaise où vous avez planté un clou. Vous avez
votre premier mur.
Tendez un nouveau fil entre deux nouvelles chaises
que vous placez perpendiculaires aux premières. Le
croisement des deux fils vous donnera le premier
angle des murs. Essayez qu'il soit le plus à angle droit
possible.
Cette méthode consiste à mesurer 3 mètres sur le
premier fil à partir de l'angle et de la marquer sur le
fil. 4 mètres sur le second fil à partir de l'angle que
l'on marque aussi.
Vous devez alors avoir 5 mètres précisément sur la
transversale entre les deux repères. Si vous avez trop,
refermer votre angle (détacher le fil d'un des clous et
refermer l'angle jusqu'à ce que votre comparse vous
dise que la distance est bonne. Plantez un autre clou
et attachez le fil). Si vous n'avez pas assez, ouvrez
l'angle.
Tendez un troisième fil entre deux nouvelles chaises
en vis-à-vis, en mesurant le plus précisément possible
la distance du mur. Faites de même pour le quatrième
et les murs de refend intermédiaires en suivant les
cotes de votre plan.
Pour ajuster les angles et avoir de vrais angles droits,
pas toujours facile sur des fils libres tendus dans le
vide, utilisez l'astuce du 3-4-5. Vous avez besoin d'être
deux.
Page 53
Une fois tous vos fils bien tendus et à angle droit,
reportez l'axe de vos murs au sol, sous les fils tendus,
avec de la poudre de plâtre. Vous pourrez alors
décrocher vos fils d'un côté des chaises et les rouler
pour que l'engin de terrassement puisse accéder au
chantier.
Lorsque toutes les fouilles sont effectuées, pour les
murs extérieurs mais aussi pour les murs de refend,
tendez de nouveau vos fils entre les chaises pour
vérifier que vous êtes bien dans les axes.
Le creusement des fouilles
Installez dans les fouilles l'armature en ferraille que
vous préalablement coupée au coupe-boulon ou à la
meuleuse, en veillant à respecter la longueur.
A part si vous désirez creuser à la pioche et à la pelle,
ce qui peut vous prendre plusieurs jours si vous êtes
sur du terrain dur et vous laisser pas mal d'ampoules
dans les mains, le mieux est de faire appel à un
terrassier avec une mini-pelle.
Dans la journée il va vous creuser les fouilles, à la
bonne dimension en suivant les axes marqués au
plâtre (il peut souvent adapter la largeur du godet à la
largeur de vos fondations) et ainsi creuser en une
seule fois.
De manière générale, on fait des tranchées de 50 à 60
cm de large. Quant à la profondeur, elle va varier
suivant la qualité du sol et la région où vous habitez
(voir le premier chapitre : le choix du terrain, les
particularités géologiques).
La pose du ferraillage
Là encore deux écoles dans l'auto-construction :
Soit vous avez préparé préalablement votre
ferraille en fabricant vos armatures avec 6 tors de 12 ou
10 mm attachés avec du fil de fer aux anneaux
transversaux en 4 ou 6 mm.
Soit vous avez commandé directement chez un
marchand de matériaux les armatures. Franchement, la
différence de prix sera minime par rapport au temps
que vous allez passer.
Vous allez payer une armature de chaînage filante de
fondations (4 tors de 12 mm et 2 tors de 10 mm,
section de 20 x 35 cm) en 6 mètres linéaires, aux
Page 54
alentours de 37 €.
Alors que du fer simple en 12 mm coûte déjà 2,90 €,
du 10 mm coûte 2,70 €, et du 4 mm environ 1,95 €.
Si vous calculez que vous avez besoin pour une
armature de 6 mètres, de :
4 x 2,90 € = 11,60 € ;
2 x 2,70 € = 5,40 € ;
Et que vous placez vos anneaux de 4 mm tous les 15 cm
(chaque anneaux rectangulaires étant d'une longueur
de 1,10 mètres (2 x 20 cm + 2 x 35 cm), donc 39
anneaux (un peu plus de 7 barres de 4 mm), vous avez
un coût d'achat de 30,30 €.
Imaginez le temps que vous allez passer pour
fabriquer vous anneaux de 20 x 35 cm dans un étau et
le temps que cela va vous prendre pour les attacher au
fil de fer sur les barres...
On est d'accord, cette fois, on commande le ferraillage
prêt en barres de 6 mètres.
Pour caler l'armature en ferraille dans les fondations,
rien de mieux que quelques pierres afin de l'écarter du
sol pour qu'elle soit bien enrobée par le béton.
Page 55
A chaque angle, à chaque jonction entre les tronçons
d'armature et les murs de refends, il faut renforcer la
structure avec des tronçons de 1 mètre de tors de 12
ou de 10 mm qu'on va attacher au fil de fer de chaque
côté.
de 10 mm en section de 8 x 8 cm ou 3 fers de 10 mm
en triangle.
Vous les placez donc bien centrés et calés pour
qu'ensuite, après la pose des parpaings, vous n'ayez
plus qu'à coffrer et à couler le béton.
Dans les coins, on plie le fer en angle et on en place au
moins quatre, pour chaque angle extérieur et
intérieur. Il faut que toute votre structure soit
parfaitement solidaire.
Il vous faut maintenant placer les ferrailles des
poteaux de chaînage vertical qui vont rester en attente
à chaque coin et à chaque jonction des murs de
refends. La hauteur de ces poteaux ne dépassera pas
la hauteur de vos rangs de parpaings qui ceintureront
la dalle ou le vide sanitaire.
Prévoyez donc de couper l'armature pour qu'elle ne
dépasse pas les parpaings. Un parpaing c'est 20 cm de
large par 50 cm de long et 20 cm de haut. Si vous
mettez deux rangs, ce qui fait 40 cm plus l'épaisseur
de la colle ciment, il vous faut une armature de 40 cm
plus la profondeur de vos fondations.
Tout votre ferraillage est prêt, il ne vous reste plus
qu'à couler le béton que vous faîtes à la bétonnière ou
que vous faîte livrer avec une toupie.
L'armature de chaînage vertical, c'est en général 4 fers
Vérifiez d'avoir sous la main des râteaux et des pelles
Page 56
Pour pouvoir étaler le béton dans les tranchées, le
faire couler en profondeur le cas échéant et chasser les
bulles d'air.
section de ces poutres porteuses.
Planche de construction N°1
En dernier lieu, vérifiez que les ferrailles verticales des
poteaux n'ont pas bougé et recalez-les avec des
tasseaux de bois si nécessaire.
Tableau des portées
Plus qu'à laisser sécher, vous voilà paré pour la suite !
Comme pour les semelles de fondation d'une dalle,
vous allez creuser les trous sur une largeur d'environ
50 à 60 cm par 50 à 60 cm sur la profondeur adaptée
à votre région et votre sol.
Les fondations sur pilotis
Lorsqu'on construit en bois, on peut envisager de se
passer d'une dalle sur des fondations. Dans ce cas, de
simples plots en béton pour surélever le plancher ou
des poteaux dans le cas d'une construction en hauteur
seront suffisants.
Au niveau du creusement des fouilles, vous allez y
gagner, puisque vous n'avez plus besoin d'une longue
tranchée, mais simplement de trous espacés de la
distance du porte-à-faux de votre plancher.
Pour calculer la portée maximum des lambourdes (les
madriers qui forment le cadre) qui vont supporter le
plancher, vous devez prendre en considération la
Page 57
Cette fois vous allez ferrailler en fabricant un cadre
sur plusieurs niveaux qui va s'insérer dans le trou
creusé, ou avec des morceau de tors attachés au fil de
fer. Au milieu, vous aller insérer l'armature du
ferraillage vertical. Sa longueur dépendra de la
hauteur du plot ou du poteau.
Une fois le béton coulé, vous vous assurerez que la
ferraille verticale est restée parfaitement droite, en
recalant si nécessaire.
Après séchage des fondations de vos plots ou piliers,
vous n'avez plus qu'à coffrer autour de l'armature en
ferraille pour couler vos plots ou vos poteaux.
Si ce sont des plots, vous construirez dessus
l'armature du plancher à l'aide des lambourdes,
maintenue par des équerres en acier galvanisé.
Si ce sont des poteaux, vous construirez le plancher au
sommet, soit en enserrant les poteaux entre les
lambourdes du plancher, soit à l'aide d'équerres.
Page 58
L'emplacement du muret
Archimeo.org
9
Le muret des fondations
Si vous avez choisi de construire votre
mini maison ossature bois sur une dalle,
qu'elle soit sur terre-plein, sur vide
sanitaire, ou que vous choisissez d'établir
un plancher bois sur vide sanitaire, vous
devez élever sur les semelles de béton
coulées dans vos fondations, quelques
rangs de parpaings, terminés par une
arase, afin de mettre la dalle de niveau.
Ce muret de parpaing comporte en
général deux rangs si vous construisez
une dalle sur terre-plein et quatre ou six
rangs si vous construisez une dalle sur
vide sanitaire.
Si le muret ne comporte que deux ou trois rang de
parpaings, vous pouvez commencer le montage après
une semaine de séchage des semelles de fondations. Si
vous monter plus de rangs, attendre une bonne
quinzaine est plus prudent pour être sûr que le béton
est consolidé en profondeur.
Pour placer vos parpaings, commencer par tracer l'axe
médian de vos murs sur les semelles de béton avec le
cordeau à poudre bleue. Placer ensuite des parpaings
à chaque coin pour tendre un cordeau de ficelle qui va
simuler le bord extérieur des murs.
Le montage du muret
Si ce ne sont pas les premiers parpaings que vous
montez de votre vie, je ne vais rien vous apprendre et
vous pouvez passer au prochain chapitre. Sinon, voici
l'ordre de la procédure pour préparer votre béton :
Dans la bétonnière, versez la moitié du sable
comme le dosage indiqué, soit par votre fournisseur de
Page 59
matériaux, soit sur le sac de ciment.
Ajoutez une grande partie de l'eau prévue.
La moitié du sac de ciment.
Une fois que c'est brassé, ajoutez le reste du sable
et le reste du sac de ciment.
Enfin ajoutez le restant d'eau progressivement
pour obtenir un mortier consistant, mais souple.
On démarre toujours la bétonnière dès que l'eau est
versée et on ne l'arrête plus pour mettre le ciment et le
reste du sable.
Dès que le mortier est à consistance, vous pouvez
verser dans une brouette tout en laissant tourner la
bétonnière.
Une bonne bétonnière possède un frein à pied pour
ralentir les tours, le temps que vous la basculez
progressivement à l'aide du volant vers la brouette.
Vous verrez remplir la brouette est un tour de main à
prendre mais vous l'aurez vite.
Vous pouvez l'arrêter pendant que vous scellez vos
parpaings. Vous la remettrez de temps à autre en
route pour éviter que le mortier ne se prenne.
Vous commencez toujours par poser les parpaings des
coins en incluant l'espace des poteaux de
renforcement.
Pour cela vous déposez une couche de mortier sur la
semelle avec une pelle ou une truelle, mortier que
vous prélevez directement dans la brouette. Une
épaisseur de 2 à 3 cm est suffisante.
Posez le parpaings, ouvertures des caissons vers le
mortier, et tapotez avec un marteau pour faire mordre
le parpaing dans l'épaisseur du mortier. Récupérez le
mortier qui déborde.
Vous placez ensuite le parpaing au coin opposé et
vous tendez à nouveau le cordeau entre ces deux
coins. Le cordeau va vous aider à aligner sur
l'horizontale les autres parpaings pour faire le premier
rang.
Page 60
Pour la verticale, vérifiez avec un niveau. Vérifiez
aussi que vous êtes bien aligné et centré par rapport à
votre marquage bleu.
Lorsque vous assemblez un parpaing à côté d'un
autre, n'oubliez pas d'enduire de mortier ce dernier
sur la tranche afin qu'ils « collent » ensembles.
Si vous construisez en été ou que vous êtes en pays
chaud, mouillez les parpaings avant de les assembler
sur le mortier.
Lorsque vous avez fini le premier rang, vous pouvez
procéder de même pour le second. Vous pensez
seulement à croiser les parpaings dans les coins pour
alterner les joints.
Pour cela, découpez un demi parpaing pour
commencer au coin. N'oubliez pas de tendre le
cordeau entre les deux coins pour avoir l'axe
horizontal de votre mur et vérifier régulièrement
l'aplomb avec un niveau.
Pensez enfin à laisser le passage pour les canalisations
d'eau, pour l'arrivée d'électricité et de téléphone.
Le coulage de l'arase
Un terrain est rarement d'aplomb, aussi vos semelles
de fondations ont peu de chance d'être plane. Même si
vous avez récupéré un peu en scellant les parpaings et
en chargeant avec le mortier, il y a peu de chance que
vous soyez à niveau.
C'est pour cela que vous allez devoir coffrer et couler
un peu de béton au sommet du muret afin d'avoir sur
tout le pourtour mais aussi sur les murs de refends, la
même hauteur.
Pour coffrer, placez de part et d'autre du dernier rang
de parpaings du muret, deux planches de coffrage que
vous coincez avec des serre-joints, à la hauteur définie
comme étant la point le plus haut.
Tous les autres coffrages devront s'aligner sur le
premier. Coulez ensuite un béton épais et tirez ce
béton avec une règle qui va glisser sur le sommet des
planches. Pas besoin de ferrailler, on ne parle pas de
faire une semelle de plusieurs dizaines de centimètres,
mais une arase pour égaliser les niveaux.
Que vous couliez tout d'un seul tenant ou que vous le
Page 61
fassiez en plusieurs fois parce que vous n'avez pas
assez de planches de coffrages, pensez toujours à
asperger d'eau les parpaings et les jonctions de
coulage pour une meilleure prise du béton.
Une fois secs et décoffrés, vos murets seront
parfaitement plans et de niveau.
Avant d'entamer la suite des événements, vous devez
préparer vos murets contre l'humidité et contre les
thermites.
En général, comme vous avez décapé le sol de la terre
végétale, vous allez devoir recharger autour des
murets des fondations.
Vous pouvez donc avant :
Soit enduire directement les parpaings d'un goudron
liquide de protection.
Sur la photo ci-dessus l'exemple parfait d'une
arase coffrée sur un muret de parpaing en vue de
recevoir un plancher bois sur vide sanitaire. Au
premier plan, la première partie coulée, au second
plan, pas encore décoffrée, la seconde tournée de
béton. Remarquez au fond et au milieu des murets
de refend, les trappes d'accès au vide sanitaire
pour pouvoir intervenir le cas échéant sur les
canalisations qui vont passer dessous.
Soit faire un enduit sur les parpaings avec un produit
hydrofuge mélangé directement dans la bétonnière avec
le ciment d'enduit. (c'est plus vrai pour un vide sanitaire
qui va rester semi-apparent avec une trappe d'accès
pour pouvoir ramper réparer les canalisations par
exemple).
Page 62
valable plusieurs années.
C'est très efficace, peu écologique, mais si vous ne
voulez pas voir votre ossature bois finir en poussière,
c'est obligatoire !
Le type d'enduit au goudron que vous pouvez
faire autour de votre dalle avant de recharger
la terre autour. Pensez à combler avec un peu
de gravier pour faire un drainage des eaux de
pluies sous la terre.
Pour les termites, je vous conseille un film antitermite qui s'installe sur l'extérieur des murets des
fondations. L'idéal, c'est de le placer dès le coulage de
la ceinture des fondations.
Pour les régions vraiment infestées, vous pouvez faire
venir une entreprise qui va injecter dans le sol sur tout
le pourtour des fondations, une barrière chimique
Un film anti-termites est efficace s'il est
posé dès le début des fondations et qu'il
épouse celles-ci dès la ceinture d'embase
des murets.
Page 63
Archimeo.org
10
Les Canalisations
Maintenant que vos murets sont prêts, de
niveau, traités contre l'humidité et contre
les termites, avant de couler la dalle,
quelle qu'elle soit, vous devez préparer le
passage de toutes les gaines et
canalisations sous la dalle.
Les tuyaux PVC rigides
Pour ce qui est des
évacuations toilettes, du
circuit central qui rejoint la
fosse toutes eaux ou la
micro station d'épuration et
des colonnes d'aération, la
norme veut que l'on utilise
de 130 mm de diamètre.
Les matériaux qu'il vous faut
Les gaines annelées réglementaires
En France, pour l'électricité la gaine est
de couleur orange et d'assez gros
diamètre. Pour le téléphone, elle est verte
et un peu plus petite. France Telecom
impose aujourd'hui de doubler le circuit.
C'est donc deux gaines vertes que vous
devez passer, dont une en attente.
Pour
les
canalisations
d'eaux usées, on utilise du 110 mm pour la douche et
la baignoire.
Page 64
Pour l'évacuation des éviers,
des lavabos, des machines à
laver le linge mais aussi la
vaisselle, on utilise du
diamètre 40, parfois du 32
mm comme pour le cumulus
électrique si vous en êtes
encore à cette appareil d'un
autre âge.
A tous ces circuits, vous
devez prévoir des coudes, des Y, des T, des manchons
de raccordement, des réductions, des bouchons de
visite, de la colle PVC pour coller les raccords et des
colliers de fixation si vous êtes en vide sanitaire.
Le tuyau PEHD noir à bande bleue
Ce
tuyau
de
plastique
réglementaire de 26/32 mm de
diamètre pour l'adduction d'eau
potable
qui
supporte
une
pression de 12,5 bars est assez
rigide, il ne peut donc se plier.
Calculez le chemin le plus direct possible, du
compteur au bord de la route, à l'endroit où vous allez
poser les nourrices d'alimentation de la maison, pour
éviter le plus possible les raccords en laiton, sources
de fuites éventuelles.
Un câble de terre
Un câble en cuivre de tressé, en général de
25 mm2. Ce sont plusieurs brins de cuivre
tressés ensembles.
L'électricité et le téléphone
Passez la gaine orange et deux gaines vertes par la
réserve que vous avez prévue dans votre muret. Tirez
ces gaines jusqu'à l'endroit où vous avez prévu de
placer le tableau électrique.
Remontez la gaine verticalement jusqu'à la hauteur
supposée de ce tableau électrique en comptant large.
Si la réglette principale du téléphone ne se trouve pas
dans le même lieu que le tableau électrique, lors tirez
les gaines vertes vers cet autre lieu.
N'oubliez pas de fixer ces gaines verticalement à l'aide
d'un fer à béton enfoncé dans le sol, afin qu'ils ne vous
Page 65
gênent pas lors du coulage de la dalle.
gaine en mousse de protection contre le gel, surtout si
vous êtes en région de montagne ou de fortes gelées
l'hiver.
L'arrivée d'eau
Même si vous ne le raccordez pas tout de suite et que
vous laissez roulé le PEHD dans le terrain, passez la
section sous la dalle et faites la remonter
verticalement à l'endroit où seront placées le robinet
d'arrêt et les nourrices.
Si vous allez couler une dalle sur vide sanitaire, pensez
à recouvrir tout votre tuyau d'arrivée d'eau d'une
Page 66
Les évacuations des eaux usées
Je ne vais pas vous faire un cours de plomberie dans
le détail, vous trouverez à la fin de cet ouvrage
(chapitre 22) plus d'explication pour la plomberie.
Sachez seulement que vous devez passer toutes les
canalisations d'évacuation avant de couler la dalle. Ce
qui veut dire, le circuit des eaux vannes (les eaux
usées des toilettes), en 130 mm comme je le disais au
début du chapitre.
Un circuit qui doit prévoir dès la sortie des toilettes
une jonction vers un tuyau d'aération pour éviter que
les siphon des toilettes ne se vident quand vous tirez
la chasse.
Ce tuyau en général se fixe avant le T de la jonction
des toilettes et remonte le long du mur extérieur pour
dépasser avec un chapeau au-dessus du toit. Une
jonction vers un bouchon pour intervenir en cas
d'obstruction se place juste avant, en amont de la
pente d'évacuation.
Le circuit des eaux grises, baignoire, douches, un
circuit en 110 mm qui vient rejoindre le circuit en 130
mm sur lequel vous placez aussi les réductions en 40
ou en 32 mm pour les lavabos, les éviers, les machines
à laver le linge et la vaisselle.
Comme pour les toilettes vous placez une dérivation
avec une colonne d'aération et un bouchon pour les
accidents d'obstruction.
Donc, tout ce qui est caché sous la dalle doit être collé
à la colle PVC et les descentes verticales positionnées
à leur emplacement exact en calculant l'épaisseur de
la dalle et du sol fini.
Calculer large n'est pas un luxe, il est plus facile de
recouper que d'aller chercher un tuyau trop court
dans la dalle.
Le câble de terre
Il protégera toute votre installation électrique. Placezle tout de suite verticalement à l'aide d'un fer à béton
à l'emplacement supposé du tableau électrique en
comptant large, et en l'enterrant dans une petite
tranchée vers celle de l'arrivée d'eau.
Page 67
La canalisation du puits canadien
Si vous avez prévu de construire une maison bois
étanche et donc d'utiliser une VMC, peut être est-il
bon de prévoir un puits canadien et donc de passer la
canalisation de son arrivée sous la dalle ou dans le
vide sanitaire.
On passe en général du 200 mm de diamètre. Pensez
toujours que votre tuyau, de sa prise d'air à 25 ou 30
mètres dans le jardin, à son arrivée dans la maison,
possède une pente minimale de 2%.
Si vous construisez sur terre-plein, il faut peut être
prévoir un puisard à l'entrée afin de pouvoir mettre
une purge. Il arrive, surtout l'été, que de la
condensation se forme dans la canalisation. Sous un
vide sanitaire, c'est moins un problème, vous pouvez
installer un siphon et une purge.
Page 68
le meilleur des cas, voire une rupture pure et simple
de la dalle.
11
Le coulage de la dalle
Il existe deux sortes de dalle sur terre-plein :
La dalle sur terre-plein solidaire
Archimeo.org
La dalle sur terre-plein
On choisit en général de couler une dalle
sur terre-plein pour des raisons
d'économie.
Coulée directement sur un ballast, elle ne
demande pas la préparation et le coût
d'une dalle sur vide sanitaire (poutrelles
et hourdis).
Par contre, pour ce genre de dalle il faut
être très soigneux dans la préparation du
ballast. Un terre-plein mal compacté, une
utilisation de mauvais matériaux, et vous
avez un risque de tassement pouvant
entraîner une fissuration de la dalle dans
C'est une dalle, qui comme son nom l'indique, est
construite directement sur le sol emprisonné entre les
murets des fondations. On ne coule pas directement le
béton sur le sol, cela demande un petit peu de
préparation. Je vous invite à consulter notre planche
construction pour plus de détails.
solidaire
La construction de ce type de dalle n'est plus
conseillée, car difficile à isoler parfaitement, elle ne
permet pas de remplir les conditions de la RT 2005, a
fortiori de la RT 2012.
Page 69
La dalle sur terre-plein désolidarisée
Contrairement à la dalle solidaire, les murets des
fondations doivent être finis avec un rang de parpaing
linteaux en forme de U, dans lequel vous allez
ferrailler un chaînage et remplir de béton.
désolidarisée
La dalle sur vide sanitaire
La dalle sur vide sanitaire est souvent préférée parce
qu'elle n'a pas les inconvénients des dalles sur terreplein, notamment au niveau du tassement et des
risques de rupture. De plus l'isolation thermique et la
lutte contre l'humidité sont bien meilleures.
Les termes techniques propres à la dalle sur
vide sanitaire
Les poutrelles :
Ce sont des tronçons de béton ferraillé en forme de T
dont le ferraillage dépasse à chaque bout.
Pour le reste, le remplissage et le compactage du
terre-plein est sensiblement identique à la dalle sur
terre-plein solidaire.
Les hourdis :
Ce sont des éléments en polystyrène, en plastique
moulé, en béton ou en terre cuite qui viennent se
poser sur les poutrelles pour former un plancher.
Page 70
Le montage de la dalle
Le coulage de la dalle
En règle général, on demande au fournisseur de
matériaux de livrer le support de la dalle sur vide
sanitaire. Avec le plan des fondations, il va vous
calculer le nombre de poutrelles et de hourdis dont
vous avez besoin. Les poutrelles fabriquées sur
mesure, s'ajusteront parfaitement.
Vous êtes prêt à couler la dalle. Comme à chaque fois
munissez-vous de râteaux et de pelles pour étaler le
béton sur les hourdis, surtout si vous faites livrer une
toupie, et je vous le conseille, vue la surface à remplir.
Vous pouvez marcher dessus pour étaler, mais avec
précaution et avec des bottes, le béton est corrosif.
Vous finissez par « tirer » le béton à la règle (grande
règle en aluminium) pour égaliser et lisser la surface.
Vous avez votre dalle !
Laisser la sécher quelques jours avant de vous glisser
sous le vide sanitaire pour enlever les étais si vous en
aviez mis. Après quelques semaines, la dalle sera prête
à recevoir l'ossature bois.
Pour le reste vous allez déposer en appui les poutrelles
sur vos murets de fondations. Prévoyez d'être au
moins deux, les poutrelles sont lourdes.
La dalle sur vide sanitaire
Page 71
Vous devrez donc rajouter à la facture du kit, pas loin
de la même somme déboursée et votre projet
dépassera alors les 100 000 euros.
12
L'ossature-bois des murs
Archimeo.org
Introduction
Entendons-nous bien, le bois est cher
comparé à certains autres matériaux.
L'auto-construction en ossature bois est
vraiment économique que si vous
construisez l'ossature vous-même. Si vous
passez par un constructeur de kit, vous
perdrez le bénéfice de l'intérêt financier.
En effet, un kit vaut sur le marché
aujourd'hui environ 50 à 60 000 euros
pour une habitation de 100 m2. Et pour
ce prix, vous n'avez, ni les fondations, ni
l'assainissement, rarement l'isolation,
encore moins la couverture, la plomberie,
les appareils sanitaires, l'électricité et le
système de chauffage.
A comparaison égale, une construction classique en
briques ou parpaings vous coûtera la moitié du prix.
Ce qui prime dans l'auto-construction en ossature
bois, c'est la facilité de mise en œuvre, la simplicité et
la rapidité du montage.
En quelques semaines, en travaillant le soir et le
week-end vous mettrez votre maison hors d'eau et
hors d'air. En quelques jours, si vous travaillez à plein
temps.
Si de plus vous utilisez des matériaux de qualité, vous
aurez une maison très saine et facilement aux normes
des nouvelles réglementations thermiques, comme la
RT 2012.
Qu'est-ce qu'une ossature-bois ?
Une structure en ossature-bois qu'on appelle aussi
une « MOB » (Maison ossature-bois) est un
Page 72
assemblage de madriers verticaux et de madriers
horizontaux.
Par cet assemblage, en général cloué, on va former des
cadres d'environ 60 cm de large, sauf pour les
ouvertures, plus larges, mais que l'on renforce par une
lisse verticale au milieu, au-dessus du linteau de la
fenêtre ou de la porte, et une lisse au milieu, sous la
planche de seuil des fenêtres.
Ces panneaux, souvent de l'OSB3 ou de l'OSB4
(Oriented Strand Board), des panneaux de bois
recomposé avec des lamelles orientées, empêchent la
déformation des cadres de l'ossature.
Si vous avez un étage, vous poserez des solives fixées
de chaque côté de l'ossature, espacées elles aussi
d'environ 60 cm.
Les kits vous proposeront toujours les cadres
assemblés pour former un pan de mur entier. Mais
cela demande une grue pour les mettre en place.
L'avantage de l'auto-construction, c'est que vous
pouvez manipuler seul les cadres et les assembler au
fur à mesure que vous les créez au sol, en les étayant
le temps de la finition de l'assemblage.
Pour renforcer ces cadres, afin qu'ils ne se déforment
pas,
on
cloue
des
panneaux,
dits
de
« contreventement » sur la face extérieure.
Derrière ces panneaux d'OSB et entre les lisses, on
place l'isolation protégée à l'intérieur par un film
pare-vapeur et un habillage bois, placoplâtre ou
Fermacell.
A l'extérieur, soit on ajoute un isolant supplémentaire
pour les maisons dites passives, soit on pose
directement sur des liteaux, créant une lame d'air,
Page 73
l'habillage extérieur, du bardage bois, du panneau
composite, ou du panneau support de l'enduit.
Le choix du bois
Avant de construire vous devez choisir les essences de
bois que vous allez utiliser. Essayez toujours de
prendre des bois disponibles dans votre région. Ils
seront plus adaptés au climat, aux petites bestioles
xylophages qui pourraient l'attaquer et vous adopterez
une attitude plus responsable en ce qui concerne
l'environnement en ne faisant pas voyager le bois sur
des milliers de kilomètres.
promotion ou d'un déstockage dans une scierie, vous
pouvez trouver du chêne ou du hêtre, bois plus lourd
et plus dur, mais d'une résistance à toute épreuve.
Pour les zones tropicales, je pense aux Antilles, on
utilisera plutôt de l'angelique, ou du courbaril, des
bois rouges très résistants.
En Europe, et en France particulièrement, on utilisera
plutôt des résineux, bon marchés, faciles à travailler.
On trouve surtout de l'épicéa, du douglas et du
mélèze.
L'épicéa est moins cher mais a tendance à se déformer
en séchant. Le douglas et le mélèze se rétractent peu
et sont très peu sensibles aux attaques des insectes
xylophages.
Avec un peu de chance et en profitant d'une
Lorsque vous achetez votre bois, vous devez vérifier
auprès de votre fournisseur qu'il vous fournisse un
certificat qui garantisse un bois avec 18% d'humidité
Page 74
au maximum.
Le CNDB (centre national pour le développement du
bois) édite sur son site un tableau des essences de
bois, avec leur classe de risques suivant l'usage que
l'on en fait.
N'hésitez pas à le consulter avant de vous adresser à
un professionnel du bois, vous pourrez ainsi comparer
l'offre que l'on vous fait en toute connaissance de
cause.
Le dessin de la structure
Un plan de la structure de l'ossature n'est pas
demandé pour le permis de construire, mais il est
conseillé de le faire, ne serait-ce que pour calculer le
métrage linéaire de bois dont vous avez besoin.
Le mieux est d'établir un plan pour chaque façade
avec le dessin de chaque lisse, chaque linteau, de
chaque renfort vertical, pour chaque module. Vous
aurez ainsi un dessin précis de tous les éléments.
Page 75
fenêtres.
13
Le montage de l'ossature
Archimeo.org
La préparation de la structure
Avec votre plan de chaque façade, vous
pouvez mesurer et découper chaque
pièces de bois à l'avance en les
numérotant pour ne pas vous y perdre.
Au sol, vous pouvez assembler chaque
module en sachant qu'on met un entreaxe entre deux lisses verticales de 40 cm
pour des montants en 45 x 120, de 60 cm
pour les autres.
Pour les fenêtres et les portes, vous faites
les modules à la largeur des ouvertures
choisies.
N'oubliez
pas
de
bien
positionner votre linteau de porte ou de
fenêtre ainsi que la planche de seuil des
Les montants verticaux sont cloués sur chaque lisse
horizontale basse et haute.
Les montants verticaux qui encadrent fenêtres, portes
et baies vitrées sont doublés et boulonnés ensembles
en noyant la tête du boulon en fraisant le bois, avant
d'être cloué sur les lisses basses et hautes.
On cloue ensuite les linteaux, montants horizontaux
supérieurs des fenêtres, des portes et des baies vitrées.
On cloue les planches de seuil des fenêtres. Enfin, on
Page 76
cloue les lisses intermédiaires de renfort entre
linteaux et lisse supérieure, et entre planche de seuil
et lisse basse.
145 ou 160 mm étant l'épaisseur qui vous est alloué
pour l'isolant. Je pense que c'est un peu faible pour les
nouvelles réglementations thermiques.
Vous avez deux possibilités.
Je vous conseille de passer tout de suite à du profilé
d'ossature de 45 x 220 mm traité classe II par
trempage ou classe III ou IV en autoclave. Pour une
maison passive, vous passez à des montant de 60 x
300 mm.
Soit vous contreventez avec les panneaux d'OSB
plusieurs modules au sol pour avoir plus de rigidité
avant de les relever pour les fixer sur la dalle ou le
plancher.
Soit vous assemblez les modules les uns après les
autres au sol en donnant plus de rigidité avec des bout
de tasseaux pointés provisoirement en diagonale.
Au moment où vous dressez les murs, vous maintenez
les modules avec des étais, en laissant le moins de
temps possible avant de contreventer avec les
panneaux d'OSB. Même s'il y a peu de vent, votre
structure risque de se déformer si elle n'est pas
renforcée.
La taille des montants et des lisses utilisés en
ossature-bois et que l'on vous proposera en kit, est en
général du profilé d'ossature raboté 4 faces, arrêtes
abattues, de 45 x 145 ou 160 mm.
Page 77
La préparation des lisses d'assise
Pour poser les murs sur votre dalle béton, ou sur le
plancher, si vous avez construit un plancher en bois
sur plots en ciment, on pose une lisse d'assise à plat
au sol.
La lisse d'assise est la première pièce de bois que l'on
pose. Elle conditionne toute la géométrie de votre
construction. Comme le bois est une véritable éponge
avec l'eau, pour éviter que l'humidité ne remonte dans
les murs, on pose un feutre bitumeux ou un joint de
caoutchouc quand entre la dalle et la lisse d'assise.
Pour que les murs soient parfaitement fixés sur la
dalle, la lisse d'assise au sol soit avoir la même largeur
que les montants de l'ossature-bois, 145, 220 ou 300
mm, suivant ce que vous avez utilisé.
Par contre l'épaisseur est augmentée pour que la lisse
basse du module du mur puisse être bien ancrée dans
la lisse d'assise.
Si vous utilisez des lisses de 45 x 145 mm pour le
montage de votre ossature, vous utiliserez une lisse de
68 x 145 mm pour la lisse d'assise.
Pose de la lisse d'assise
Les lisses d'assise et
lisses basses des murs
doivent se croiser au
coin afin de renforcer
leur action.
Page 78
Enfin, on remontera le long de cette lisse et le long de
la structure de l'ossature, le film Polyane qui dépasse
de la dalle.
lisse qui recevra les fermettes de la charpente qui
seront boulonnées. Dans les pignons, cette lisse de
chaînage recevra la structure du pignon.
On le recouvrira ensuite par le film pare-pluie avant
de poser les tasseaux et le bardage de finition.
Le montage de l'ossature des murs
Montage général
A chaque montant de fenêtre, de porte ou de baie
vitrée, on double les montants. De même, si vous
montez un étage, on double de chaque coté une lisse
montante pour avoir un support large pour fixer les
solives.
Une fois les modules d'un pan de mur assemblés, on
double la lisse haute avec une lisse de chaînage de la
même largeur et de la même épaisseur. De même
qu'avec la lisse basse et la lisse d'assise, la lisse haute
et la lisse de chaînage sont croisées aux coins.
Dans le cas d'une construction de plein-pied, la lisse
de chaînage sera aussi la lisse sablière, c'est-à-dire la
Exemple d'un module d'ossature du mur avec
fenêtre qui viendra s'associer avec un autre
module. Vous remarquerez que les montants
sont doublés au niveau de la fenêtre et de la
porte. Les montants d'allège intermédiaire
soutiennent la traverse basse qui portera la
fenêtre. De manière identique, des allèges
portent la traverse haute, renforcées par un
linteau au niveau de la fenêtre.
Page 79
Dans le cas d'une construction à étage, la lisse de
chaînage recevra les solives de rives sur lesquelles
viendront se clouer les solives du plancher de l'étage.
Assemblage des pignons ou des murs d'étage
L'assemblage des pignons ou des murs d'étage doit se
faire dans une continuité verticale des murs.
Assemblage des murs aux angles
Quand tous les murs sont montés, on renforce la
liaison des angles de murs afin de répartir les forces
qui s'exercent sur les coins. Les murs pourraient avoir
tendance à s'écarter sous le poids de la toiture.
Assemblage des angles
Assemblage des murs en partie verticale
L'assemblage des modules entre eux est lui aussi
soumis à quelques règles afin de renforcer la
continuité horizontale des murs. Comme pour les
angles les liaisons se font avec un boulonnage.
Vous devez absolument sur la lisse haute de vos murs
de rez-de-chaussée, fixer une lisse de chaînage de la
même largeur et même épaisseur que la lisse haute.
Cette lisse de chaînage va être le support pour la pose
de la lisse basse du pignon ou du mur d'étage. Elle va
donc se retrouver prise en sandwich entre la lisse
haute du mur inférieur et la lisse basse du mur
supérieur.
Si vous respectez cette règle vous aurez une ceinture
de chaînage tout autour de votre maison qui assurera
sa solidité.
Assemblage des murs
superposés
Assemblage des murs
Page 80
Si vous n'avez pas contreventé au sol vos modules de
murs avec des panneaux OSB, vous devez les clouer
sur place verticalement.
poser avant de vous occuper de la charpente, c'est le
plancher d'étage si vous avez conçu des combles
aménageables ou un véritable étage.
On utilise de l'OSB de 10, voire 12 mm d'épaisseur,
bois en général traité contre les attaques d'insectes et
pour certains, ignifugés.
On va utiliser en général pour les dalles de plancher,
des panneaux d'OSB de 22 mm d'épaisseur (voire 18
mm). Ces panneaux seront le support de votre isolant,
de votre parquet ou d'une chape de ciment pour poser
un carrelage dans une salle de bain par exemple.
L'OSB est bouveté avec des rainures mâle et femelle,
ce qui permet d'encastrer les panneaux les uns dans
les autres pour obtenir plus de rigidité. Cela évite
aussi les chutes et les pertes, lorsque les panneaux
n'ont pas la bonne largeur par rapport à l'écartement
des montants sur lesquels on doit les clouer.
Pour que le contreventement des panneaux OSB
adhère parfaitement aux montants de l'ossature-bois,
on cloue tous les 15 cm avec des pointes de 50 ou 60
qui s'enfoncent au moins de 30 mm dans les montants
de bois.
La méthode la plus classique, c'est de clouer ces
panneaux directement sur les poutres en général
disposées avec un écartement de 40 ou 60 cm.
Fixation des dalles de
plancher
La fixation des dalles de plancher
Maintenant que vous maîtrisez le montage de
l'ossature des murs, il vous reste une dernière chose à
Page 81
Nomenclature d'une charpente à fermettes
Archimeo.org
14
La charpente
Pour une ossature-bois, on utilise, soit
une charpente traditionnelle pour une
petite structure deux pentes, soit une
charpente à fermettes, à la fois plus légère
et moins coûteuse, capables de franchir
des portées jusqu'à 20 mètres.
Suivant le type de combles que vous allez
avoir, aménagées ou pas, on va utiliser
des fermettes en W ou en double W. de
même que le type de plafond posé, va
déterminer le types de fermettes à
fabriquer.
Il vaut mieux fabriquer ses fermettes soimême
que
de
les
commander
préfabriquées en usine, ce qui coûte assez
cher.
Repère 1 : Arbalétrier
Repère 2 : Fiche
Repère 3 : Ecoinçon
Repère 4 : Entrait
Repère 5 : Contrefiche
On calcule le nombre de fermettes qui doivent reposer
sur la lisse sablière en fonction des montants
verticaux.
Si vous avez un entre-axe de 60 cm entre vos lisses
verticales, vos fermettes seront espacées de 60 cm. En
fonction du nombre de fermettes et de leur
espacement, on calculera la section de bois nécessaire.
Page 82
La section dépendra aussi du type de couverture
posée. Si vous posez de la volige et des ardoises sur
vos fermettes, il faudra prévoir une section plus
épaisse que si vous posez de l'OSB, un isolant, des
tasseaux et des tuiles.
L'entrait (base de la fermette) doit donc être plus long
que la largeur du bâtiment, ce qui vous oblige à
prévoir votre lisse de chaînage qui devient par làmême la lisse sablière, affleurante à la hauteur des
murs.
On utilise en général des fermes d'une section de 36
mm avec un entre-axe de 60 ou 90. L'épaisseur de la
section sera poussée à 47 mm pour des longueurs de
fermes supérieures à 15 mètres.
Les seuls cas où vos fermettes ne dépasseront pas des
murs, sont dans le cas d'une charpente sans débord
avec troncage ou sans débord avec reprise d'effort.
On fixe les arbalétriers (les
pièces de bois inclinées de la
charpente), les
fiches et
contrefiches, entre-eux et sur
les entraits, avec des plaques
métalliques qui sont vissées de
part et d'autre des deux pièces
de bois à assembler. On
renforce avec des écoinçons
dans les angles.
On prévoit en général un
débord au-dessus des murs pour les protéger de la
pluie. On appelle ces débords de toiture, une saillie de
toiture.
De même, aux pignons dans le cas d'une toiture deux
pentes, on prévoit un débord. Là encore, plusieurs
solutions possibles.
Les différents débords de
toiture
On assemble les fermettes sur les lisses sablières avec
des équerres et des tire-fonds. A mesure qu'on monte
les fermettes, on les joint avec des tasseaux pour
qu'elles restent bien à la verticale.
Page 83
entre le contreventement et l'anti-flambement.
Le dispositif d'anti-flambement évite la déformation
des fermettes comprimées par le poids de la
couverture et du plafond. Les arbalétriers subissent de
gros efforts axiaux de compression du fait de leur
faible épaisseur, ils vont donc subir une déformation
latérale. Les liteaux seuls ne peuvent assurer le rôle
d'anti-flambage.
Le contreventement d'une charpente à
fermettes
Une charpente à fermette est une structure légère qui
possède peu de rigidité transversale. Il est donc
important, lorsque toutes les fermettes sont placées
en position, de rigidifier l'ensemble pour éviter les
pièces de bois de se déformer par flambement.
Le flambement, c'est la tendance qu'a un
matériau soumis à une forte compression
longitudinale à fléchir, donc à se déformer dans
une direction perpendiculaire à la force exercée.
Le dispositif de contreventement stabilise la
charpente contre les effets du vent appliqués sur les
pignons et qui s'exerce parallèlement au faîtage.
Dans l'un comme dans l'autre dispositif, on place des
pièces de bois qui vont apporter de la stabilité
transversale aux fermettes. Ces assemblages
triangulés avec un angle de 45° vont rendre les
fermettes indéformables.
Le contreventement d'une
charpente
Maintenant, il faut bien comprendre la différence
Page 84
La pose des contreventements
La pose des contreventements que vous avez vu dans
la planche de construction N°11, se pose suivant
quelques règles :
Les LFE doivent se poser en
continuité sur les entraits en
respectant un alignement décalé.
entretoises inclinée placées entre la base des
arbalétriers.
Le dimensionnement des contreventements
Le dimensionnement des pièces de bois des
contreventements va dépendre de l'entre-axe des
fermettes.
Pour des fermettes avec un entre-axe de 60 cm :
Chaque intersection sera pointé
à l'aide de deux pointes
torsadées (pas de pointes
lisses), de 70 mm pour des bois
d'épaisseur de 25 mm, de 90
mm pour des bois d'épaisseur
de 36 mm.
Les AFA et CVT se posent en
croix de St André en se
rapprochant le plus possible
d'un angle de 45°. La continuité
des AFA se fera grâce à des
On utilisera des lisses filantes (LFE) de 25 x 60 mm,
des contreventements (CVT) de 25 x 72 mm, des antiflambage (AFA) de 25 x 100 mm.
Pour des fermettes avec un entre-axe de 90 cm :
On utilisera des LFE de 25 x 72 mm, des CVT de 25 x
72 mm, des AFA de 36 x 96 mm.
Pour des fermette avec un entre-axe de plus de 92
cm :
On utilisera des LFE de 36 x 72 mm, des CVT de 36 x
96 mm, des AFA de 36 x 122 mm.
Page 85
Les combles non aménageables
On utilisera des fermettes en W, le modèle le plus
courant. L'entrait repose directement sur la lisse
sablière des murs de l'ossature.
Des pièces de bois placées en W viennent renforcer les
arbalétriers, les branches centrales du W venant
reposer au sommet des deux arbalétriers, les branches
extérieures au milieu.
Lorsque la portée de l'entrait est assez longue et que la
charge de la couverture sur les arbalétriers est
importante, on dessine la fermette avec un double W,
aussi appelé fermette en N.
on utilise alors un dessin en éventail, trois pièces de
bois de chaque côté qui répartissent la charge sur les
arbalétriers.
Lorsqu'au contraire, la couverture est légère mais le
plafond est lourd, on construit la fermette avec un M.
Les combles aménageables
Lorsque vous prévoyez des combles aménageables,
mezzanine ou chambre, vous avez alors deux
possibilités pour dessiner vos fermettes.
Lorsque la couverture est lourde sur la charpente et
qu'en plus le plafond de la pièce habitable est lourd,
Un dessin de fermettes à entrait porteur du plancher
qui permet de dégager un espace habitable.
Page 86
charpente avec poutre centrale et chevrons arcboutés. Cela permet de libérer un bel espace.
La poutre centrale
Un dessin de demi-fermettes en A qui viennent
s'appuyer sur un plancher et s'assemblent par le
milieu au sommet. On assurera la jonction des deux
demi-fermettes avec des boulons japy.
La charpente Traditionnelle
Dans le cadre d'une construction ossature-bois avec
des combles aménageables et une surface raisonnable,
on peut envisager de poser une charpente
traditionnelle.
En fait on ne pose pas une charpente complètement
traditionnelle, avec poinçon et arbalétriers, mais une
Dans le cas d'une charpente traditionnelle, toutes les
forces s'exercent sur les pignons qui supportent la
poutre transversale.
Comme on garde la technique de l'ossature bois, les
deux pignons restent montés selon ce concept. On
veillera donc à renforcer la fixation des pignons avec
des boulons Japy moins espacés (voir planche de
construction N°8).
Le nombre de lisses verticales en milieu de pignon
sera doublé ou triplé pour renforcer l'appui de la
poutre, et.suivant la longueur de la portance de la
poutre, on posera un ou deux poteaux en appui sur la
dalle d'étage.
La pose d'une poutre de
charpente traditionnelle
Page 87
La fixation des chevrons porteurs
Pour installer votre poutre centrale, je vous conseille
d'étayer vos pignons avec des étais en bois que vous
clouez provisoirement sur les lisses verticales de
pignon et sur le plancher de l'étage, le temps de la
pose de votre poutre, même s'il n'y a pas de vent, et
ceci tant que les chevrons arc-boutés ne sont pas fixés.
L'espacement des chevrons ne doit pas dépasser 60
cm, 40 à 45 cm étant le mieux. En fait, votre
écartement doit impérativement correspondre à celui
des solives du plancher.
Pour un appui parfait de votre chevron sur la poutre
centrale, vous découpez une encoche et vous clouez le
chevron sur la poutre. Pour renforcer les chevrons au
vent, vous boulonnez et clouez les chevrons opposés
deux par deux.
Quant à l'appui sur le plancher vous utilisez des
étriers spécialement conçus pour laisser le chevron
dépasser en débord de toit, tout en étant solidaire du
plancher.
La pose des chevrons
porteurs
Le conduit de cheminée
Si vous installez un poêle à bois dans votre habitation
bois, vous allez devoir poser un conduit de cheminée
pour l'évacuation des fumées.
Les poêle à bois moderne sont souvent livrés avec un
conduit de cheminée en tôle ou en inox, suivant s'il
doit rester apparent ou pas.
Ce conduit peut monter à des températures élevées
qui pourraient se transmettre à la charpente et mettre
le feu.
C'est pour cela que vous devez créer à la traversée du
conduit dans la charpente, ce qu'on appelle un
chevêtre, appelé aussi, un accident de toiture.
Page 88
Un chevêtre est composé de deux chevrons fixés entre
deux arbalétriers ou deux entraits à l'aide de tirefonds.
La distance de sécurité réglementaire est de 8 cm
entre la paroi extérieure du conduit et les matériaux
combustible de l'ossature bois, en l'occurrence des
chevrons (DTU 31.2).
Vous avez deux solutions pour le passage de votre
conduit de cheminée :
et isolé de la charpente.
Plus moderne : vous fixez sur les deux chevrons une
plaque de sécurité au passage de l'entrait et au
passage de l'arbalétrier. Vous trouvez ces plaques chez
tous les bons marchands de poêles à bois.
Attention, il existe deux types de plaques, suivant que
votre conduit de poêle est un conduit simple ou isolé.
Sur ces plaques vous ajouterez des rehausses pour
protéger l'isolant des combles.
A l'ancienne. Sous les
chevrons, vous clouez un
panneau de bois de
coffrage dans lequel a été
découper un cercle pour
passer le conduit du
poêle au passage de
l'entrait et au passage de
l'arbalétrier.
Il ne reste plus qu'à ferrailler et à couler du béton
épais. Une fois le béton sec, vous pourrez ensuite
décoffrer. Votre conduit sera parfaitement maintenu
Source Poujoulat.
Page 89
Source Poujoulat.
Page 90
panneaux d'OSB rainuré. Cette couche de bois (15 ou
18 mm) sert de raidisseur pour la charpente en
complément des contreventements de la charpente.
Archimeo.org
15
La couverture
Dans le cadre d'une construction à
ossature-bois avec une charpente en
fermettes
pour
des
combles
aménageables, on dispose de deux
méthodes pour poser sa couverture :
On place ensuite un film pare-pluie sur toute la
surface en veillant à bien recouvrir les lés et à fixer les
joints avec un adhésif spécial ou des agrafes.
Il ne vous reste plus qu'à clouer les contre-liteaux et
les liteaux qui recevront la couverture avec un
écartement correspondant au type de matériau que
vous allez poser (Tuiles, tôles, ardoises).
La méthode classique avec une
isolation par l'intérieur qui sera maintenue
sous plafond rampant.
La méthode dite Sarking, avec une
isolation par l'extérieur ce qui peut
permettre de garder les pannes apparentes
ou d'augmenter l'épaisseur de l'isolation.
Dans le cas d'une couverture classique on
pose directement sur les fermettes des
Page 91
Par l'intérieur, sur l'épaisseur des arbalétriers de vos
fermettes, vous placerez l'isolant, un film pare-vapeur
et vous fermerez avec des panneaux de Fermacell,
placoplâtre ou du lambris.
ensuite par-dessus des liteaux perpendiculairement.
Pour la méthode dite Sarking, vous débutez comme
la méthode classique en posant l'OSB sur les fermettes
de la charpente pour raidir cette dernière.
Au sommet des arbalétriers, vous rejoignez les
panneaux bord à bord. Pas besoin que cela soit
parfaitement joint, vous allez dérouler un film parepluie et il y aura un faîtage au-dessus quand vous
poserez la couverture.
Sur ces panneaux d'OSB vous allez clouer des contreliteaux dans le sens de la pente. L'épaisseur de ces
contre-liteaux dépendra de l'épaisseur de l'isolant par
l'extérieur que vous allez installer.
Je vous conseille des poutres en I, idéales car légères
avec leur âme en OSB et disponibles en plusieurs
hauteurs ou bien des planches de bois massif.
Vous remplissez les espaces entre les contre-liteaux
avec l'isolant, puis vous fixez le film pare-pluie. Clouez
Ici on voit un exemple de contre-liteaux, des
planches de 150 mm d'épaisseur, clouées sur
l'OSB posé en direct sur les fermettes. Contre et
entre ces contre-liteaux on place l'isolant, dans
ce cas, de la laine de roche rigide qui sera
recouvert par le film pare-pluie.
Autant la distance entre les contre-liteaux dépend de
votre isolant (en général 40 à 50 cm, autant la
distance entre vos liteaux dépendra du type de tuiles
que vous allez poser.
Page 92
Si c'est de la tôle galvanisée de couleur, vous pouvez
espacer. Si c'est de l'ardoise fixée avec des crochets,
vous allez devoir serrer les liteaux.
Pour les pignons, je vous renvois au chapitre
charpente où j'ai abordé les différents types de débord
de toit aux pignons.
Si vous êtes en région froide ou que vous voulez
absolument répondre à des normes de maison
passive, en plus de l'isolant que vous avez posé à
l'extérieur sur l'OSB, vous allez glisser entre les
arbalétriers des fermettes un autre isolant que vous
protégerez par un lambris ou des plaques genre
Fermacell ou placoplâtre.
Sachez que pour les tuiles, pour les ardoises comme
pour les tôles, il existe la version de rive (celles qui
ferment la toiture sur les bords de pignon) et la
version faîtière (celles qui recouvrent la jonction des
deux pans de toiture ou les arrêtes dans le cas d'un 4
pentes.
Quant à la couverture, on commence toujours par
fixer une planche verticale de finition clouée au bout
des fermettes.
C'est sur cette planche que sera fixée la gouttière. A
partir de cette planche de rive au bas de la charpente,
on commence, et c'est logique pour un bon
écoulement de l'eau, la pose de la couverture par
recouvrement, en remontant vers le faîte du toit, que
ce soit des tuiles, des ardoises ou des tôles.
La première tuile, ardoise ou tôle se pose toujours
avec un débord d'environ 5 cm pour que l'eau s'écoule
bien à l'intérieur de la gouttière et non pas à côté.
On n'oublie pas de mettre une grille anti-insectes
entre le panneau OSB de contreventement des murs et
Page 93
le dessous des fermettes qui dépassent du mur. On
ferme le dessous de ces fermettes avec du lambris ou
des panneaux prévus à cet effet.
On termine le toit, soit en cimentant les tuiles de
faîtage afin que celui-ci soit étanche, soit avec la
technique de faîtage à sec.
renforcée dont les bords sont adhésifs avec un mastic
qui vient se coller et épouser les tuiles.
Ensuite on pose les tuiles faîtière avec les crochets.
C'est une technique propre et facile à mettre en
œuvre.
On utilise pour cela une réhausse de faîtage, un
madrier qui vient s'intercaler entre les deux pans de la
toiture, cloué ou vissé à l'aide de pattes en acier
inoxydable sur la tête des fermettes. Ce madrier sert à
fixer les crochets de fixation des tuiles faîtières.
On déroule sur le madrier le closoir qu'on agrafe sur le
madrier. Le closoir est une bande de toile étanche
Page 94
Si ce n'est obligatoire, c'est plutôt conseillé pour faire
des économies sur sa consommation d'eau.
Archimeo.org
16
La pose des gouttières
La gouttière est une conduite horizontale
que l'on fixe sur une planche de rive, en
bout des chevrons de la toiture, selon une
certaine pente et qui conduit l'eau vers
des descentes, afin de détourner la pluie
des murs et de les protéger de l'humidité.
Récemment, la législation sur l'eau a vu
tout l'intérêt de récupérer cette eau de
pluie, et de nombreuses régions imposent
maintenant d'installer une citerne au bout
d'un collecteur qui regroupe toutes les
descentes de gouttières, afin de récupérer
l'eau de pluie pour l'arrosage du jardin,
pour le lavage des autos, voire pour
alimenter les chasses d'eau des toilettes.
Les éléments de la gouttière
Des gouttières, vous en trouvez en zinc, en
aluminium, en PVC le plus souvent, rondes ou
carrées. Vous les trouverez dans une multitude de
couleurs et de formes pour adapter à la couleur
extérieure de votre habitat.
Le zinc est certainement le matériau le plus
traditionnel utilisé pour les gouttières. Il affiche une
durabilité exceptionnelle (environ 50 ans). On
l'installe dans les régions au climat difficile.
Généralement gris, il s'intègre avec tous les types de
façades, sauf celles avec toiture métallique.
Si vous décidez de poser de la gouttière en zinc, cela
demande que vous ayez une sérieuse connaissance en
soudure. En effet, les différents tronçons de gouttière
sont soudés afin d'assurer l'étanchéité. De même pour
les coins et les descentes, les gouttières en zinc ne sont
qu'une série de soudures.
Page 95
Les gouttières en aluminium sont légères et
populaires, car résistantes à la corrosion, évitant la
multiplication des soudures contrairement au zinc.
Elles sont de plus déclinées en une multitude de
teintes comme les baies vitrées. Souvent de forme
carrée, elles s'intègrent bien sur une façade et
conviennent parfaitement à des bâtiments de grande
longueur.
Elles ont l'inconvénient de peu résister aux chocs et de
se déformer en cas de gel. On ne les utilisera pas dans
une région de montagne.
Si vous voulez faire des gouttières en aluminium d'un
seul tenant à partir d'une feuille d'aluminium en
rouleau, c'est possible mais il faut vous procurer une
machine de formage de gouttières à froid, réservée en
général aux professionnels.
Cela peut être une solution pour votre autoconstruction, sous-traiter à un de ces professionnels,
la fabrication et la pose de votre gouttière.
débitant les longueurs de gouttières nécessaires.
Les gouttières en PVC restent les plus populaires,
parce que légères, faciles à poser et déclinables en une
infinie variété de couleurs. Elles restent cependant
fragiles en cas d'intempéries. A éviter de poser dans
une région boisée et soumise à des vents importants.
L'auto-constructeur préférera donc la pose de
gouttières en PVC. Elles s'assemblent à la colle PVC
ou s'emboîtent, lorsque le modèle le permet, un
élément de jonction avec joints permettant un
emboîtage rapide.
Les longueurs sont disponibles en 4 mètres et des
éléments de raccords droits ou en coin, sont proposés
avec une sorte d'entonnoir, qu'on appelle la naissance,
pour raccorder les descentes.
Pour les bouts de gouttières, il existe des
« fermetures » de gouttières, éléments de terminaison
droits qui empêchent l'eau de s'échapper ailleurs que
par les naissances.
En général, cela se fait dans la journée, le
professionnel arrivant avec un camion atelier et
Page 96
La taille et la forme des gouttières
La largeur des gouttières et le diamètre des tuyaux de
descente sont calculés en fonction des surfaces de toit
qui s'y déversent.
Les gouttières carrées se déclinent
principalement en PVC ou en
aluminium et se fixent elles aussi sur
des colliers à visser sur une planche
de rive.
Pour un pan de toit de 20 m2, une gouttière de 80
mm et des descentes de diamètre 50 mm seront
suffisants.
Les gouttières de type ardennaise
sont
plutôt
réservées
aux
professionnels. En zinc, elles se
posent en bout de liteaux sur une
bande
d'égout
dans
le
prolongement des tuiles.
Pour un pan de toit de 60 m2, une gouttière de
135 mm et des descentes de diamètre 80 mm seront
plus appropriés.
Pour un pan de toit de plus de 100 m2, une
gouttière de 185 mm et des tuyaux de descente de 100
mm seront nécessaires.
Quant aux formes, les plus
courantes en PVC sont les
gouttières pendantes demi-rondes
à fixer dans des colliers vissés sur
la planche de rive.
Les gouttières de type nantaise sont
dans la même veine que les
gouttières ardennaises, en zinc
généralement, se fixant en bout de
liteaux, mais autant la ardennaise
est tout en rondeur, la nantaise est
droite et fermée.
Page 97
Une dernière chose : vérifiez toujours avant d'acheter
que vos gouttières sont certifiées aux normes
européennes et qu'elles sont garanties, résistantes aux
UV, résistantes au gel, résistantes au chocs et à la
rupture, résistantes à la corrosion.
La pose
Pour les gouttières demi-rondes ou carrées, la pose en
elle-même n'est pas très compliquée.
vous allez visser le dernier collier.
Vous veillez à mettre une pente suffisante d'au
moins 3 à 4 mm par mètre (ex : vous avez 6 mètres de
longueur, votre dernier collier doit être à 18 ou 24 mm
au dessous du premier.
Ensuite vous placez tous les autres colliers en
venant en appui contre cette cordelette. Vous êtes ainsi
sûr de respecter la pente.
Vous placez les colliers supports de la gouttière sur la
planche de rive, à intervalles réguliers, en général, au
niveau de chaque chevron de la charpente. Vous
veiller à ce que la pente soit suffisante pour que l'eau
s'écoule normalement.
Pour calculer cette pente, rien de plus facile :
Vous vissez le premier collier à une extrémité
d'une longueur de toit, assez haut mais pas trop, pour
que la gouttière se loge sous la dernière tuile.
Pour finir vous emboîtez vos tronçons de gouttière
dans les colliers. Pour les gouttières rondes en PVC, le
collier en général possède une boucle qui se referme
sur la gorge de bordure de la gouttière. Elle est ainsi
parfaitement tenue.
Vous attachez une cordelette au centre de ce
collier et vous la tendez jusqu'à l'autre extrémité où
Il ne vous reste plus qu'à poser les descentes. Comme
Page 98
vos gouttières sont en avant des murs, au bout du
débord de toit, il vous faudra deux coudes pour
raccorder la naissance au tuyau de descente qui est
fixé contre le mur avec des colliers vissés avec des
chevilles.
Le tuyau vertical de descente termine en général dans
un regard en ciment qui est raccordé au réseau
souterrain des tuyaux d'évacuation des eaux pluviales,
soit vers le tout à l'égout, soit vers une citerne si vous
récupérez l'eau de pluie, soit vers un système
d'épandage souterrain.
chaînes fixées verticalement de la naissance de la
gouttière vers un regard en ciment.
Cela évite d'installer des tuyaux de descente le long du
mur, mais cela implique d'accepter l'idée des chaînes
qui pendent à chaque coin de la maison, avec de plus,
à la longue, la rouille qui s'installe, à moins de
prendre de la chaîne zinguée.
Il existe une autre méthode pour conduire
l'écoulement des eaux de pluie vers le sol, ce sont des
Page 99
Pour les gouttières ardennaises ou nantaises, vous
devez poser sur les liteaux de la bordure de toit un
plaque de zinc , la plaque d'égout qui protège le bord
de toiture.
Sur cette plaque et au niveau de chaque liteau, vous
vissez les colliers supports de la gouttière. Vous placez
la gouttières. A la pose des ardoises ou des tuiles vous
veillez à recouvrir le début de la gouttière.
Page 100
17
La pose des ouvertures
Archimeo.org
La pose des fenêtres
Dans une ossature-bois, la pose des
fenêtres se fait assez facilement en
introduisant le cadre de la fenêtre dans le
cadre en bois de l'ossature, préparé
normalement aux bonnes dimensions.
Vous vissez le cadre de la fenêtre dans les
lisses verticales, le linteau supérieur et la
planche de seuil, avec les pattes de
scellement fournies avec la fenêtres.
Vous devez veiller à deux choses en
posant vos fenêtres :
Qu'elles
soient bien
d'aplomb,
verticalement et horizontalement.
Qu'elles dépassent sur la face intérieure du
montant de l'épaisseur de l'habillage intérieur (liteaux
et parement).
Avant de mettre en place les fenêtres, vous devez
déposer un ruban d'étanchéité (collé, genre
compriband) sur tout le pourtour de l'encadrement, là
où va appuyer la fenêtre.
Trois vis en haut, trois vis en bas et deux vis au niveau
de chaque gond, dans chaque pattes de scellement,
sont les fixations minimums pour des fenêtres en
bois, en alu ou en PVC, surtout si vous avez choisi des
ouvertures avec du triple vitrage qui sont assez
lourdes.
Fixation des fenêtres
extérieures
Comme en général, l'épaisseur de votre mur avec
l'isolation, est plus importante que l'épaisseur de la
fenêtre, vous devrez veiller à la finition du bardage, à
Page 101
poser une plaque d'aluminium légèrement en pente,
qui couvrira la planche de seuil et l'épaisseur du
bardage et de son isolant.
Vous préviendrez ainsi toute infiltration d'eau dans
l'épaisseur des murs.
La pose des portes et des baies vitrées
La pose des portes, des portes-fenêtres et des baies
vitrées extérieures ressemble beaucoup à la pose des
fenêtres.
Si ce n'est dans ce cas, que vous devez calculer la
hauteur du sol fini (isolant et plancher) afin de caler
vos ouvertures à la bonne hauteur avant de les fixer.
Pour le reste le principe est le même. Vous placez un
joint d'étanchéité genre compriband avant de
positionner la porte.
Vous fixez dans les lisses, le châssis avec des vis
prisent dans les pattes de scellement. Toujours autant
de vis que de gonds sur la verticale pour assurer
bonne compression de la porte contre les montants.
Fixation des Portes et
baies vitrées
Page 102
18
Les murs, le sol, le
plafond
Archimeo.org
La pose de l'isolation thermique
Lorsque votre structure est montée, hors
d'eau et hors d'air, il ne vous reste plus
qu'à l'isoler. Pour ceux qui voudraient
faire des économies sur ce poste, ils
peuvent utiliser de la laine de roche,
posée sans la tasser entre les montants de
l'ossature-bois des murs et entre les
contre-liteaux de la toiture. La laine de
roche se présente sous forme de rouleaux
ou de panneaux semi-rigides. Certains
sont munis d'un pare-vapeur.
Personnellement, je ne vous conseille pas
les
laines
minérales.
Je
trouve
dommageable d'avoir investi du temps et de l'argent
dans la construction d'une habitation saine en bois,
pour perdre le bénéfice de tant d'efforts dans une
qualité médiocre d'isolant.
Je vous conseille plutôt un isolant
comme la laine de chanvre, la laine
de bois ou la ouate de cellulose.
Si vous avez suivi mes conseils et
monté la structure avec des lisses
de 220 mm, vous pouvez
superposer deux épaisseurs de
chanvre en 100 mm et 120 mm
avant de fermer avec le parevapeur.
Vous pouvez aussi placer le pare-vapeur et faire
insuffler sous pression de la ouate de cellulose en vrac
dans les vides de la structure.
L'isolation thermique des murs
L'isolation idéale des murs si vous voulez être dans les
normes BBC, c'est de remplir les 220 mm de
l'ossature avec un isolant du genre laine de chanvre,
Page 103
ouate de cellulose ou laine de bois.
C'est ensuite, de mettre sur l'extérieur un isolant
rigide, du genre laine de bois ou liège sur une
épaisseur de 60 ou 80 mm, directement sur les
panneaux de contreventement en OSB.
Vous isolez une partie par l'intérieur entre les
chevrons et vous fermez par un faux plafond en
placoplâtre ou en Fermacell.
Cela peut être 200 mm de laine de bois entre les
chevrons, fermé par un film pare-vapeur et du
Fermacell.
Vous aurez ainsi entre 280 mm et 300 mm d'isolant.
Avec l'épaisseur des tasseaux extérieurs pour le vide
d'air, l'épaisseur du bardage extérieur, l'épaisseur des
tasseaux et de l'habillage intérieur, ce sont des murs
de plus de 300 mm d'épaisseur que vous aurez et
l'assurance d'une parfaite isolation.
Sur l'extérieur des chevrons, une plaque OSB de 15
mm, un film pare-pluie et 120 mm de la laine de bois
rigide. Par dessus vous fixez des liteaux et contreliteaux de 22 mm avant de posez la couverture.
Si vous désirez garder vos chevrons apparents, vous
placez par l'extérieur un platelage de planches
rainurées, genre parquet (c'est ce qui sera apparent
entre les chevrons par l'intérieur des combles
aménagées).
L'isolation thermique des
murs
L'isolation thermique du toit
De même pour le toit, je vous conseille au moins 300
mm d'isolant. Plusieurs possibilités, selon que vos
combles soient aménageables ou pas :
Vous posez un film pare-vapeur directement sur le
platelage. Vous croisez deux ou trois couche d'un
isolant compact et rigide, genre laine de bois. Vous
fixez dessus un contre-lattage et un lattage pour
supporter la couverture.
Si vous avez des combles non aménageables, vous
Page 104
pouvez directement déposer l'isolant sur le plafond ou
le faux plafond des pièces à vivre.
L'isolation thermique du
toit
L'isolation thermique du sol
Pour le sol, là encore je vous conseille une épaisseur
conséquente. On oublie que les déperditions par le sol
représentent 10% des pertes.
Même si vous avez fait une dalle, je vous conseille de
poser des poutres en I de 200 mm. Entre ces poutres
vous remplissez avec de la ouate de cellulose en vrac.
Vous fermez ces caissons avec des panneaux d'OSB de
22 mm ou de Lamibois de 27 mm.
Vous placez ensuite deux épaisseurs croisées de laine
de bois de 60 mm, soit 120 mm d'isolant ajouté au
200 mm.
Si vous posez un parquet, vous pouvez le poser avec la
technique dite du parquet flottant, directement sur la
laine de bois.
Vous pouvez procéder de même si vous construisez un
plancher sur des plots en ciment. Vous veillerez
seulement à poser un film pare-pluie en fermant les
caissons.
La lame d'air qu'il y aura entre les caissons de 200
mm et le sol sera un bon isolant anti-humidité
supplémentaire.
L'isolation thermique du
sol
La pose du bardage extérieur
La pose du bardage fait partie des moments de
relaxation dans l'auto-construction. Il n'y a pas de
difficultés majeures.
Page 105
Si vous clouez du bardage horizontalement, vous
devrez clouer vos tasseaux verticalement.
Si vous clouez votre bardage verticalement, vous
fixerez vos tasseaux horizontalement.
Dans ce cas vous fixez en premier des contre-tasseaux
verticalement pour que l'air circule sur l'ensemble du
mur et pas uniquement dans le bas. Vous aurez alors
deux épaisseurs de tasseaux.
Vous n'oublierez pas de placer une grille anti-rongeur
en bas et en haut des tasseaux.
lasuré ou verni, du bardage composite en bois
reconstitué, des lames de PVC, des lames d'acier, ou
du panneau composite ou fibrociment, en général les
lames ont une longueur de 2 à 6 mètres de long, et
vous devez les croiser pour une meilleure résistance.
Plusieurs techniques de pose pour les lames du
bardage, dont les principales :
Bardage bouveté : les lames s'emboîtent les unes
aux autres.
Bardage à clin : on superpose les lames les une
sur les autres.
La pose du bardage
La pose d'un enduit
Que vous utilisiez du bardage en bois, brut ou peint,
Il peut arriver que le PLU de votre commune interdise
un habillage extérieur en bois. Dans ce cas vous devez
après la pose du film pare-pluie sur les panneaux
OSB, tendre un grillage métallique qui va servir de
Page 106
support à un enduit projeté ou un enduit taloché.
Les murs intérieurs en placoplâtre
Essayez de choisir plutôt un enduit à la chaux qu'un
enduit ciment. Dans tous les cas, l'aspect maison bois
va disparaître.
Vous devez tout d'abord poser des rails qui vont
recevoir les plaques. La plupart du temps, les rails
sont aluminium.
Je trouve ça moyen pour une construction ossature
bois. Je vous conseille donc déjà de poser votre
placoplâtre sur des tasseaux bois.
La pose du parement intérieur
Pour l'habillage des murs vous allez utiliser la
technique économique, le placoplâtre ou la technique
plus coûteuse mais plus authentique du bois.
Ceux-ci sont vissés directement sur les lisses de
l'ossature après la pose du film pare-vapeur.
Vous posez ensuite les plaques de placoplâtre de
manière classique, avec des vis. La jonction et les vis
Page 107
seront masquées avec une bande adhésive et un
lissage au plâtre qu'il faudra poncer ensuite jusqu'à ce
que le relief devienne invisible.
dimensions. La différence réside dans le prix parce
que le Fermacell est un sandwich de gypse et de
carton.
Avant de fixer les plaques, assurez-vous d'avoir passé
toutes les gaines électriques, de plomberie et les
canalisations pour l'évacuation des eaux usées.
Le gypse est le matériau naturel qui sert à fabriquer le
plâtre. Le Fermacell est donc plus écologique puisqu'il
utilise des matériaux naturels et ne demande pas tout
le processus de cuisson à hautes températures que
demande le plâtre.
N'oubliez jamais de repérer les arrivées des câbles
pour les interrupteurs et les prises. Vous n'aurez plus
qu'à percer à la scie cloche et tirer les fils.
Les murs intérieurs en Fermacell
Les murs intérieurs en lambris
La pose du Fermacell est identique à la pose du
placoplâtre. Il est vendu d'ailleurs dans les mêmes
Si vous couvrez les murs intérieurs en lambris,
reportez-vous à la pose du bardage, vous aurez toutes
Page 108
les informations pour bien le poser.
La technique est identique à l'extérieur comme à
l'intérieur, si ce n'est que dans une pose verticale,
vous pouvez les tasseaux horizontalement en laissant
ça et là des espacement pour la circulation d'air.
La pose d'un plafond
Suivant le type de plafond que vous voulez, léger ou
authentique, vous n'allez pas utiliser la même
technique.
Le faux plafond en Placoplâtre ou Fermacell
Le placoplâtre ou le Fermacell se pose sur des rails.
Vous devez donc fixer ces rails, soit sur des suspentes
dans le cas d'une maison de plein pied avec une
charpente à fermettes, soit sur les solives du plancher,
dans le cas d'une construction d'un étage.
Il est recommandé de louer un lève-plaque pour
positionner le placoplâtre sans fatigue et sans casse.
Les plaques sont vissées directement sur les rails avec
des vis auto-perçantes.
Vous devez ensuite coller des bandes sur les jonctions
des plaques pour cacher les vis. Un joint de plâtre
poncé, masquera le tout.
Avant de fixer les plaques, assurez-vous d'avoir passé
toutes les gaines électriques, toutes celles de VMC et
de plomberie éventuellement (si étage), et repérez le
Page 109
positionnement des arrivées de câbles pour des spots
encastrés.
Le plafond en lambris
Si vous décidez d'habiller avec du lambris en bois et
qu'il est bouveté, vous le positionnerez sur des
tasseaux ou directement sur les solives comme vous
avez procédé pour le bardage extérieur ou l'habillage
des murs.
Le lève-plaque indispensable pour ne pas
fatiguer à la pose du placo au plafond.
Page 110
Archimeo.org
19
La pose des volets
marché, vous aurez le choix entre des volets en bois,
en PVC ou en aluminium. Les formes sont variées et
s'appellent, volet niçois, volet provençal, volet
dauphinois, volet à emplanture, suivant leur forme.
Vous en trouverez des pleins et des ajourés avec des
jalousies, à la française, à l'américaine.
La pose de volets n'est bien souvent pas
obligatoire. Cela ajoute simplement à
votre habitation un cachet esthétique,
dans le cas de volets apparents, et un
élément non négligeable d'isolation, en
protégeant les vitrages des portes et
fenêtres, des rigueurs du climat l'hiver et
des chaleurs l'été.
C'est en plus un confort pour le sommeil,
en garantissant une parfaite obscurité, et
enfin
une
sécurité
anti-intrusion
supplémentaire.
Les différents types de volets
Si vous achetez des volets battants sur le
Si vous achetez des volets roulants, là encore, vous
trouverez des modèles en PVC ou en aluminium.
Page 111
Pour une bonne pose, vous devez tout d'abord
positionner le volet en position fermé en le calant avec
une ou deux planches clouées dans la largeur.
Positionnez les gonds qui vont supporter le volet à
hauteur des ferrures par l'intérieur, emboitez-les et
traversez de par en par le montant des lisses verticales
avec un boulon de grande longueur en positionnant
l'écrou à l'intérieur avec une rondelle.
Il sera caché par l'isolant. Le boulonnage des volets
fait à l'intérieur, vous assure une protection antiintrusion.
Les volets roulants
La pose des volets sur l'ossature
Les volets battants
Si vous avez opté pour des volets apparents, qu'ils
soient en bois, en PVC ou en aluminium, la pose de
ceux-ci sur une ossature bois ne pose pas vraiment de
problème. Le bois sera un peu plus difficile à poser, du
fait du poids plus lourd, du matériau, qui nécessitera
un calage.
Si vous avez opté pour des volets roulants, vous devrez
les placez soit en coffre extérieur au-dessus de la
fenêtre, soit dans le faux plafond ou le grenier si vous
en avez un.
C'est un peu plus délicat à poser.
En coffre extérieurr les volets sont souvent prêts à
poser, le rouleau du volet déjà positionné dans un
châssis qu'il faut visser sur la paroi.
Page 112
Il faut juste s'assurer que les rails de chaque côté
soient placés parfaitement verticalement et au niveau
des guides du coffre qui contient le volet enroulé, de
façon à ce que celui-ci descende sans accrocher.
Pour la descente ou la remontée du volet, il faut
percer un trou à travers le mur pour passer l'axe sur
lequel se visse la manivelle d'enroulement. Une
plaquette cache vient se glisser sur cet axe pour la
finition du mur intérieur.
Pour les volets électriques, vous devez prévoir une
gaine dans le mur pour passer les câbles électriques et
un interrupteur montée-descente.
Pour les volets posés en faux plafond ou dans le
grenier, la pose ne change guère, sauf, que bien
souvent vous allez travailler à plat ventre avec peu
d'espace pour vous retourner.
Vous devrez veiller à ce que le châssis du volet roulant
soit positionné au-dessus de la descente, dans
l'alignement des rails verticaux de guidage. Vous
devrez peut être pour cela construire un support en
bois entre les solives du plafond ou de la charpente.
Pour faciliter le travail, les constructeurs de fenêtres
proposent aujourd'hui des kits fenêtres PVC équipées
de volets roulants. Vous n'avez alors qu'à positionner
l'ensemble d'un seul bloc dans l'encadrement de
l'ossature bois que vous avez préparé. Cela peut être
une solution pour l'auto-constructeur débutant.
Fabriquer ses volets soi-même
L'auto-constructeur bois exigeant préférera construire
ses volets lui-même. Bien sûr nous parlons de
fabriquer des volets battants. Cela peut être
intéressant si les ouvertures n'ont pas des dimensions
standards. Les faire fabriquer sur mesure alourdirait
la facture.
Construire ses volets en bois est un travail de
menuiserie qui demande un peu de minutie, mais qui
n'est pas trop difficile pour un bon bricoleur.
Il vous faut de la planche bouvetée pour former les
panneaux des deux battants des volets, des traverses
dans la même essence de bois, des gonds et des
ferrures en acier, des boulons à tête ronde de longueur
suffisante pour traverser les planches bouvetées, les
Page 113
traverses, l'acier des gonds et dépasser de la taille d'un
écrou.
Fabriquer ses volets
Pour la fermeture des volets par l'intérieur, vous
fixerez soit deux crochets qui maintiendront les
battants solidaire de l'encadrement de la fenêtre, soit
une barre transversale qui verrouille l'ouverture des
deux battants, ou encore un verrou vertical, fait d'une
barre d'acier qui bascule dans des trous percés en
haut et en bas de l'encadrement de la fenêtre, ou qui
vient se loger derrière des butées en acier fixées en
haut et en bas.
Vous trouverez tous ces types de fermetures dans
toutes les bonnes boutiques de matériaux de
bricolage.
Page 114
20
Les cloisons intérieures
Vous montez au sol ensuite vos modules de cloisons
comme vous l'avez fait pour les murs extérieurs avec
les lisses hautes, les lisses basses et les montants
verticaux.
Archimeo.org
Vous les assemblez sur la lisse d'assise et vous
renforcez le tout avec la lisse de chaînage.
Si vous décidez de cloisonner votre
habitation, vous allez devoir créer une
ossature-bois légère en appui sur les murs
extérieurs.
Vos cloisons peuvent être moins épaisses
que vos murs extérieurs. Des montants en
bois de 100 ou 145 cm sont suffisants.
Vous pouvez choisir aussi l'option du
montage de cloison en placoplâtre sur
armature métallique.
Avec le cordeau à poudre bleue, vous
marquez l'emplacement des cloisons.
Vous fixez au sol la lisse d'assise en
repérant la position des huisseries
intérieures.
Vous pourrez ensuite habiller vos cloisons, soit avec
du placoplâtre, soit du Fermacell, soit du lambris.
Entre les deux parois, vous pourrez garnir avec un
Page 115
isolant phonique, liège, laine de bois ou laine de
chanvre, car c'est ce qui vous importe le plus, limiter
les bruits, l'isolation thermique étant moins
importante à l'intérieur d'une enveloppe bien isolée, si
vous avez suivi les conseils d'isolation pour la
construction des murs.
Page 116
l'huisserie afin que la porte frôle le sol, une fois fini.
Au besoin, vous poserez des cales pour surélever
l'encadrement de la porte.
Archimeo.org
21
Les huisseries
intérieures
La pose des huisseries intérieures n'est
pas très compliquée. De nos jours, on
achète les portes intérieures avec leur
cadre. Si vous avez bien pris vos mesures,
les cadres viendront s'encastrer dans les
espaces que vous avez réservés dans les
cloisons.
La seule attention à porter, c'est la
hauteur finie de votre sol. En effet, sur
votre dalle ou sur votre plancher de
construction, vous allez souvent poser un
isolant et ensuite un parquet, ou bien,
couler une petite chape et poser du
carrelage.
Ces matériaux ont une certaine épaisseur
qu'il faut prendre en compte pour poser
La pose en elle-même est facile. Vous retirez la porte
de son cadre. Vous renforcez le cadre qui a tendance à
gondoler par une ou deux traverses de bois et vous
vissez le cadre à l'aide d'un niveau à bulle pour une
bonne verticalité, contre les montants verticaux de
l'ossature des cloisons, dans les
emplacements prévus. Veillez à
enfoncer dans le bois les vis à
tête fraisée afin de les faire
disparaître ensuite avec de la
pâte à bois.
Il ne vous reste plus qu'à
enlever les traverses de renfort,
à repositionner le battant de la
porte et à vérifier que la porte
est bien d'aplomb. Lors de la
finition, vous pourrez mettre
une moulure autour de la porte
pour cacher le raccord avec le
mur de la cloison.
Page 117
l'habillage expliqué au chapitre 17.
Archimeo.org
22
La plomberie et les
sanitaires
Si vous avez lu ce livre numérique au
début, vous aurez remarqué que nous
avions préparé les arrivées d'eau et les
évacuations au moment de faire la dalle
ou le vide sanitaire. Toutes ces attentes
doivent être raccordées aux appareils
sanitaires. Nous sommes arrivés au
moment de le faire.
Un bon auto-constructeur se doit d'être
aussi un plombier. Avant de positionner
les sanitaires, vous allez devoir passer les
tuyaux d'adduction d'eau soit dans la
chape du sol si vous faites un carrelage,
soit sous le plancher si vous faites un
parquet, soit dans les murs et les cloisons
et dans ce cas, vous avez dû le faire avant
De nos jours, on utilise très peu le cuivre. On lui
préfère les tuyaux en PER (Polyéthylène réticulé).
C'est un matériau plus facile à utiliser. Pas besoin de
cintrage, pas besoin de braser pour assembler les
raccords, pas besoin de faire de collets pour arrêter les
écrous de raccords.
Le PER est livré en rouleau de 50 mètres, de couleur
bleue pour l'eau froide, de couleur rouge pour l'eau
chaude, il est assez souple mais pas pliable.
Pour les coudes ou les jonctions on utilise des
raccords en coude à 90° ou des T en laiton qui se
vissent sur le tuyau de Polyéthylène avec des écrous
en laiton, un mamelon avec un joint et une bague en
laiton-aluminium auto-serrante, qui vient bloquer le
tuyau plastique. C'est facile à faire, étanche du
premier coup dans 99,99 % des cas.
Les notions de base de la plomberie
Avant de se lancer en plomberie, il faut connaître
quelques notions de base :
Page 118
La filasse est une fibre qui s'enroule
autour des raccords mâles dans le
sens de la vis. N'essayez jamais d'en
mettre trop, c'est sujet à fuite.
Faites simplement quelques tours
en veillant à placer la filasse sans la
torsader, sans faire de bosse. Ensuite vous l'enduisez
de pâte à joint de plombier et vous visser dans le
raccord femelle.
Pour la passage du PER dans une dalle, vous devez le
protéger avec une gaine dans laquelle vous l'aurez
glissé.
Les tuyaux de PER se coupent facilement au cutter, au
coupe tube ou à la pince à couper de plombier. Vous
devez simplement veiller à le faire bien
perpendiculaire pour qu'ils appuient parfaitement sur
la mamelon.
Pour ceux qui n'aime pas la filasse,
il y a le téflon, un film synthétique
blanc, étirable que l'on enroule
autour des raccords mâles dans le
sens de la vis en veillant à
légèrement l'étirer pour qu'il
épouse le filetage.
Vous devez faire généreusement plusieurs tours pour
avoir une épaisseur suffisante pour que le raccord
femelle « morde » dans le téflon.
Lorsque vous vissez un raccord vous ne devez jamais
torsader le PER.
Avant de raccorder un PER, vous devez toujours
glisser en premier l'écrou serrant, la bague autoserrante ensuite, visser le mamelon avec le joint dans
le PER. Lorsque vous rabattrez l'écrou sur la bague
Page 119
pour le visser sur le raccord mâle, le mamelon sera
plaqué contre le raccord et la bague enserra le tout
pour une parfaite étanchéité de la jonction.
jamais être maltraitez : pas de torsion, pas de vrille, si
vous ne voulez pas avoir de fuite.
Etablir le plan de votre plomberie
Lorsque vous serrez un raccord avec un joint, vous
devez serrer fermement mais pas brutalement. Vous
risquez d'écraser le joint qui ne sera plus efficace.
Lorsque vous utilisez un flexible pour faire la jonction
entre une arrivée de PER et un robinet ou un chauffeeau, ces tuyaux recouvert d'aluminium ou de plastique
annelé avec un écrou à chaque extrémité ne doivent
Avant de commencer la plomberie intérieure de votre
construction, il vaut mieux établir un plan, ne seraitce que pour calculer les longueurs de tuyaux
nécessaires.
En ce qui concerne le PER, vous allez partir de ce
qu'on appelle une nourrice, un tube en laiton avec une
arrivée filetée pour fixer l'arrivée d'eau et des sorties
filetées pour établir le réseau vers les différents points
d'eau de la maison.
Page 120
Si la nourrice n'a pas assez de sorties, vous pouvez
assembler deux nourrices bout à bout avec un joint en
téflon ou de la pâte et de la filasse.
une baisse nette du débit quand vous serez sous la
douche et que quelqu'un à la cuisine mettra en route
le lave-vaisselle, par exemple.
En général votre nourrice est placée dans un placard,
dans un garage, bref à l'endroit où vous avez décidé de
faire arriver le tuyau qui vous raccorde au compteur.
Je vous conseille donc d'établir un réseau en
« pieuvre ».
Prévoyez un lieu spécifique (sous un évier peut faire
l'affaire), car les départs d'une nourrice d'eau froide
ou d'eau chaude, ce n'est pas ce qu'il y a de plus sexy
dans une maison. C'est fonctionnel et cela doit le
rester.
En ce qui concerne le réseau, un point essentiel est à
prendre en compte : le nombre de points d'eau à
alimenter (lavabos, éviers, douche, baignoire, chauffeeau électrique ou solaire, machine à laver le linge, lave
vaisselle,
toilettes,
robinets
extérieurs
pour
l'arrosage).
Si vous branchez tous ces circuits en repiquage pour
économiser du tuyau PER (le repiquage c'est le
principe de mettre des T sur un circuit pour alimenter
l'évier, suivi du lave vaisselle, du lave linge et de la
douche), vous aurez la désagréable surprise d'avoir
Chaque point d'eau est un circuit indépendant qui
part de la nourrice. C'est d'ailleurs beaucoup mieux,
car on ne met pas la même section de PER pour tous
les circuits.
En général, on utilise du PER 10/12 pour les circuits
d'alimentation du lavabo, de l'évier, du lave linge, du
lave-vaisselle, des WC.
On utilise plutôt du 13/16 pour la douche ou la
baignoire. On met carrément du 16/20 pour le
chauffe-eau.
Par ailleurs, pour économiser l'eau et ne pas devoir
attendre que l'eau chaude veuille bien arriver au
robinet, on place une nourrice d'eau chaude le plus
près possible du chauffe-eau, en créant une « sous
nourrice eau chaude » dans la salle de bain pour
répartir les points d'eau. Cela vous évitera bien des
Page 121
désagréments.
Une fois votre plan établi, vous n'avez plus qu'à
calculer les longueurs de PER dont vous allez avoir
besoin, les raccords, les bagues, les écrous, les pipes
de fixation pour les murs.
opté pour des toilettes sèches comme je ne pourrais
que vous le conseiller, il vous faut installer la cuvette
des WC à chasse d'eau.
Certaines de ces cuvettes ont une sortie arrière,
d'autre dessous. Qu'importe, il faut raccorder cette
sortie au tuyau laissé en arrivé dans le plancher
(souvenez-vous chapitre 10 les canalisations).
Faire l'installation des circuits en PER
Pour faire votre réseau en PER, je vous invite à
consulter la planche technique qui suit. Je vous ai
détaillé les différents réseaux à prévoir et comment les
mettre en place à partir de chaque nourrice.
Installer un réseau PER
en pieuvre
La pose des WC
La plomberie ne s'arrête pas là. Si vous n'avez pas
Il existe de très bons kits
faciles à poser. Ils sont
constitués d'un flexible
en PVC avec un manchon
femelle avec joint qui
vient s'emboîter sur la
sortie de la cuvette, un
manchon mâle à l'autre
extrémité,
qui
vient
s'emboîter dans l'attente
PVC du plancher. Pour
rappel, le diamètre du PVC en attente est du 130 mm.
La pose de la cuvette quant à elle n'est pas très
compliquée. Vous la fixez sur le sol fini avec deux tirefonds.
Page 122
Vous placer ensuite la cuve de la chasse d'eau sur la
cuvette. Vous aurez préalablement installé le
mécanisme de tirette ou de poussoir et le flotteur
d'arrêt de remplissage, dans la cuve.
Vous devez installer un joint entre les deux (il s'insère
autour de la vis du mécanisme de la chasse d'eau) et
vous raccordez la cuve sur la cuvette avec les deux vis
prévues à cet effet (ce sont des vis avec un joint pour
l'étanchéité de la cuve, un contre-écrou pour tenir ces
vis dans la cuve, un écrou papillon pour fixer la cuve
solidaire de la cuvette).
Il ne vous reste plus qu'à raccorder le robinet d'arrivée
d'eau de la chasse d'eau avec un flexible au robinet
mural. En général, ce robinet mural est un petit
robinet d'arrêt, il ne sert uniquement que pour le
démontage de la cuve des toilettes.
Poser des WC
La pose d'un évier
Quel que soit le type d'évier que vous avez choisi, à
poser ou à encastrer, vous devrez préparer le plan de
travail qui va le recevoir. Ce qui implique une découpe
que vous devrez faire (plan en bois), ou que vous avez
fait faire (plan en marbre), ou un moulage, si vous
avez opté pour un plan de travail en béton.
Pour les éviers en aluminium ou en synthétique, le
trou devant recevoir le robinet est souvent
prédécoupé. Ce n'est pas toujours le cas des éviers en
céramique. Il vous faut dans ce cas, délicatement
tapoter avec un marteau et un tournevis par exemple,
sur la pré-découpe qui a été prévue. Si vous allez
doucement vous ne ferez pas d'éclats.
Vous fixez ensuite le robinet mitigeur dans son
emplacement avec le joint et la vis fournit avec. Vous
posez ou vous encastrez l'évier.
Par dessous, vous raccordez les bondes, les siphons,
en PVC dorénavant et livrés en kit. Vous devez aussi y
raccorder le flexible du trop plein. Vous raccordez au
PVC en attente le long du mur. Pour rappel, la sortie
des siphons d'évier est en diamètre 32 mm.
Page 123
pour ne pas vous coller du joint partout sur les mains,
utilisez du vinaigre blanc pour lisser le joint, c'est
radical.
Fixation bonde d'évier
La pose d'un lavabo
Comme pour l'évier,
sensiblement identique.
Vous raccordez avec des flexibles l'eau froide et l'eau
chaude du mitigeur, aux raccords du PER en attente.
Vous aurez veillé à mettre des petits robinets d'arrêt,
qui faciliteront le travail si un jour vous devez changer
le robinet (sinon vous devrez courir jusqu'au robinet
d'arrêt central, ou pire jusqu'au compteur).
En dernier, vous faites un joint de silicone autour de
l'évier avec une pompe à joint, pour rendre la jonction
avec le plan de travail parfaitement étanche. Un truc
la
pose
du
lavabo
est
Si c'est une vasque sur plan de travail, vous n'aurez
aucune différence.
Si c'est un lavabo sur colonne, vous allez devoir le
fixer au mur avec deux vis prévues à cet effet, une
partie qui s'insère dans la cheville murale, une partie
filetée qui passe dans les trous arrières du lavabo et
qui se visse avec une grosse rondelle filetée en
plastique. Elle sert à la fois d'écrou et de protection de
la céramique.
Page 124
Il ne vous reste plus qu'à installer la bonde, le siphon,
le flexible du trop plein, le robinet et raccorder le tout
à sa place, tout comme pour l'évier.
Ensuite vous glisserez la colonne sous la vasque, elle
viendra envelopper le siphon et vous ferez un petit
joint de ciment blanc pour ajuster les deux éléments.
Vous terminerez par un joint de silicone le long du
mur pour que l'eau projetée ne vienne pas « pourrir »
les fixations murales de la vasque.
Fixation d'un lavabo
colonne
La pose d'une douche
Je pourrais vous faire des pages entières sur la pose
d'une douche, tellement il existe de modèles, de
formes et d'épaisseur pour les receveurs. Tout va
dépendre si vous voulez installer un receveur de
douche en céramique ou en Polyéthylène.
Vous pouvez aussi vous tourner vers une douche à
l'italienne (le sol est maçonné et carrelé, faisant office
de receveur). Ou encore, vous pouvez poser une
cabine de douche en kit, ce qui revient à poser un
receveur en polyéthylène.
Donc je vais vous passer les techniques de la douche à
l'italienne qui sont avant tout des travaux de
maçonnerie, pas trop difficile sur une dalle, un peu
plus compliqué sur un plancher bois, car il faudra
veiller à l'étanchéité.
Je vais zapper la cabine de douche, dans le principe
c'est comme pour un receveur synthétique, avec en
plus les parois, les portes coulissantes et un réseau de
tuyaux à brancher si vous avez un système de massage
multi jets. En général, la cabine est livrée avec une
notice de montage.
Nous allons nous concentrer sur la pose d'un
receveur, céramique ou Polyéthylène. La pose n'a de
difficulté que si votre tuyau en attente n'est pas
positionné au bon endroit.
Sinon c'est juste un raccord à la bonde, la plupart du
temps, l'épaisseur du receveur ne permet pas
Page 125
d'installer un siphon.
C'est pour cela que la partie intérieure de la bonde de
la douche est composée d'une cloche sous la grille en
inox. Cette cloche empêche les mauvaises odeurs de
remonter.
Poser un film plastique au sol avant de déposer le
receveur.
Poser un panneau de liège pour l'isolation
phonique.
Vérifier toujours le niveau de votre receveur au
sol et la pente vers la bonde.
Si votre receveur est en appui sur deux murs, vous
ferez un joint de silicone tout le long pour l'étanchéité.
Si votre receveur est écarté, vous devrez construire un
muret autour, carrelé ensuite avec un biseau en pente
vers le receveur. Là encore un joint au silicone fera la
jonction entre le muret
et le bac du receveur.
Quelques petits trucs de plombier pour bien poser
votre receveur, surtout si vous êtes sur un plancher
bois et non une dalle :
Une idée, comme sur
cette photo, poser un
bloc de polystyrène
recouvert
d'une
planche sur laquelle
vous allez carreler en
pente.
Page 126
Pour la fixation du mélangeur sur le mur, votre PER
est supposé arriver en attente dans des pipes de
scellement qui doivent être placées au bon écartement
dans le mur.
Vous n'avez plus qu'à placer le mélangeur avec ses
raccords excentriques, deux raccords coudés qui sont
sensés faciliter la mise à niveau du mélangeur, surtout
si les pipes de scellement ne sont pas exactement à
leur place (cela arrive, une vis qui part de travers et la
pipe est décalée de quelques millimètres).
Fixation d'un mélangeur
douche
Dans la pratique, ce n'est pas toujours facile car il faut
serrer à la fois les raccords excentriques dans les vis
laiton femelles des pipes avec un joint en filasse et
tomber au bon écartement pour pouvoir visser les
raccords du mélangeur avec un joint (fibre ou
caoutchouc), un cache venant se rabattre par dessus
pour que les excentriques ne se voit plus.
Souvent, les excentriques arrivent en buté mais pas au
bon écartement. il faut alors desserrer un peu un des
excentriques pour ajuster le mélangeur parfaitement
d'aplomb, avec le risque de fuite que cela implique. Ce
n'est pas la partie la plus agréable de la plomberie.
La pose d'une baignoire
Comme pour la douche, vous allez devoir poser ou
encastrer la baignoire, poser la bonde, le siphon cette
fois et la raccorder à la canalisation en attente.
Si votre bonde se positionne en face de la canalisation
en attente, rien de plus facile.
Si vous êtes un peu décalé, il existe des kits flexibles
de raccordement.
Par chance, les baignoires, sauf celles qui s'encastrent,
possèdent des pieds réglables, ce qui peut aider pour
ajuster un raccordement.
Un joint en silicone tout autour assurera l'étanchéité
avec les murs ou avec le support dans le cadre d'un
encastrement.
Page 127
Pour l'habillage de certaines baignoires, vous devrez
faire des panneaux en placoplâtre ou Fermacell, ou
bien monter un muret de briques, carrelé ensuite.
Prévoyez toujours une trappe d'accès au siphon pour
pouvoir le déboucher en cas de problèmes.
qui viennent se visser dans les raccords des pipes de
scellement.
S'il se fixe directement sur la baignoire, reportez vous
à la pose d'un robinet sur un lavabo ou un évier, il n'y
a pas de différences.
Installer un lave linge ou un lave-vaisselle
La pose de ces deux appareils fait aussi partie de la
plomberie. Pour les évacuations, elles sont en attente.
Pour rappel, c'est du PVC de diamètre 40 mm. Vous
devez installer des prolongations verticales avec un
siphon. Les flexibles d'évacuation du lave linge et du
lave-vaisselle doivent toujours se fixer en hauteur.
Vous les glisserez donc dans les PVC verticaux.
L'alimentation se fait au bout du PER en attente, soit
par une applique externe vissée dans la cloison, soit
par une pipe de scellement qui reçoit un robinet
d'arrêt .
Quant au mélangeur, s'il se fixe au mur, vous le
poserez comme pour la douche, avec des excentriques
Le flexible de la machine est raccordé à ce robinet
avec un joint.
Page 128
Pour éviter cela, on pose alors un réducteur de
pression entre le robinet d'arrêt général, placé au bout
du tuyau PEHD, et la nourrice d'eau froide. Ces
réducteurs de pression du commerce sont préréglés à
3,5 bars.
Vous devez juste faire attention au sens de montage,
indiqué par une flèche gravée sur l'appareil. Le
raccordement de fait avec des écrous femelles en
laiton, les réducteurs de pression étant livrés le plus
souvent avec un filetage mâle.
La pose d'un réducteur de pression
Il arrive que la pression délivrée au compteur d'eau
soit supérieure à 5 bars. C'est trop puissant, votre
installation risque d'en souffrir, les joints des robinets
travaillant trop en pression. A la moindre fermeture
d'un robinet, vous entendrez un bruit de vibration,
c'est ce qu'on appelle le coup de bélier.
Page 129
pollution, même si vous avez installé un clapet antiretour.
Archimeo.org
23
La récupération des eaux
de pluie
L'installation de la collecte des eaux de pluie
Je vous conseille la cuve béton enterrée, la plus
performante en matière d'eau de pluie, plutôt que la
cuve plastique. Je vous invite à lire à ce sujet ce que
j'ai écrit sur le blog.
La récupération des eaux de pluie fait
aussi partie de la plomberie. J'ai préféré
faire un chapitre particulier pour ce
domaine, car obligatoire ou pas dans
votre région, c'est pour moi un poste
indispensable si on est un acteur
responsable
et
soucieux
du
développement durable. De plus vous
économiserez l'eau !
Vous allez devoir faire un circuit
indépendant de circuit d'eau de la ville. Il
est interdit de faire un système de bascule
automatique du système de récupération
des eaux de pluie vers le système d'eau de
la ville pour éviter les retours de
Plus la cuve sera grande, plus vous aurez des chances
de ne jamais manquer d'eau.
Page 130
En ces périodes troublées de changements
climatiques, nous allons devoir nous habituer à des
périodes de sécheresse prolongées, suivies de pluies
torrentielles. Un bon volume vous permettra de
stocker un maximum quand il pleut à torrents.
est faite. C'est en fait une pompe munie d'un réservoir
tampon et d'un détecteur de pression. Quand la
pression baisse dans le réservoir tampon, la pompe se
met en route jusqu'à remplir le réservoir et retrouver
la pression réglée.
Une cuve de 20 mètres cubes se remplie en moins
d'une demi-journée avec 100 mètres carrés de toiture
et des pluies torrentielles. Une bonne pluie bien
soutenue, c'est 150 litres par mètre carré de toiture
par heure.
Le trop plein de la cuve devra comporter une grille
pour empêcher les rongeurs de pénétrer à l'intérieur.
Le collecteur des gouttières devra comporter des
filtres à feuilles à chaque descente pour filtrer les
déchets les plus volumineux.
Le pompage de l'eau dans la cuve devra se faire par
une crépine flottante, ce qui permettra de filtrer
encore l'eau et de laisser se déposer au fond de la cuve
les débris et boues en suspension.
En sortie du groupe hydrophore on installe une
nourrice qui va distribuer les points d'eau alimentés
par l'eau de pluie.
La crépine sera raccordée à un groupe hydrophore,
qu'on appelle aussi un surpresseur à commande
automatique, qui délivre l'eau quand la demande en
La loi autorise le raccordement du lave linge, de la
chasse d'eau des Wc, des robinets extérieurs pour
arroser le jardin ou laver la voiture.
Page 131
Si vous êtes prêt comme moi à devenir indépendant
par rapport au réseau de distribution d'eau et à vous
affranchir de cette loi idiote qui devra un jour être
revue, vous pouvez installer un circuit de
potabilisation de l'eau avec des filtres, éventuellement
une lampe UV ou un ozonateur.
Attention, je dis bien si vous êtes prêt, car
officiellement vous n'avez pas le droit dans la plupart
des pays européens. Mais si vous êtes prêt à devenir
un hors-la-loi, vous pourrez alors alimenter toute
votre maison gratuitement avec l'eau du ciel. Vous
serez sûrement tenu de vous raccorder à l'eau de la
ville, lors de la construction de votre maison, vous
n'aurez alors qu'à faire comme tous les rebelles,
raccorder un robinet qui ne servira jamais, ce qui fait
que vous ne payerez que l'abonnement d'eau, votre
consommation restant nulle.
Je vous invite à naviguer sur le très bon site
eautarcie.org, vous y trouverez les schémas du
système « Pluvalor » qui n'est pas un système en
vente dans le commerce, mais la manière de valoriser
intégralement l'eau de pluie.
Page 132
Le principe de fonctionnement du puits
canadien
Archimeo.org
24
Le puits canadien
Le principe est simple : on fait circuler vers la maison,
dans des tuyaux enterrés dans le sol, l'air puisé à
l'extérieur à l'aide d'un tube. Pour faire circuler l'air
on utilise un ventilateur en maintenant un flux
constant.
Le puits canadien qu'on appelle aussi
puits provençal est un système de
ventilation géothermique de surface. Il
utilise la faible inertie qu'a la terre, à une
certaine profondeur, à se réchauffer l'été
et à se refroidir l'hiver.
Plus les tuyaux sont profonds, plus on se rapproche
d'une température constante de 10°C, hiver comme
été.
Cela permet une ventilation naturelle du
bâtiment en faisant courir un flux d'air
dans des canalisations enterrées dans le
sol.
Cette profondeur permet d'avoir une température de
15°C l'été et de 5°C l'hiver. Cette température de 15°C
l'été permet de retarder le réchauffement du bâtiment
quand la température extérieure peut atteindre les
30°C, voire plus.
Ce flux d'air va permettre d'avoir un air
entrant dans le bâtiment, plus frais que la
température extérieure l'été et plus chaud
que les frimas d'hiver.
Avec une température de 5°C l'hiver, l'air entrant dans
le bâtiment sera plus facile à réchauffer, même avec
des températures extérieures sous 0°C.
On utilise généralement la profondeur de 2 mètres
pour placer les tuyaux d'un puits canadien en Europe.
Page 133
On considère qu'un puits canadien récupère en
moyenne 10 fois plus d'énergie qu'il n'en consomme,
ce qui permet de belles économies.
Selon la région où vous habitez, selon le climat, vos
économies seront plus importantes. L'efficacité d'un
puits canadien est d'autant plus flagrante que le
climat est extrême : froid l'hiver, chaud l'été.
Comment installer un puits canadien ?
L'installation d'un
efficace que vous
Dans une maison
nécessité de son
d'inertie.
puits canadien sera d'autant plus
le concevez avec la construction.
ossature bois, on mesure bien la
installation, le bois ayant peu
Si vous avez construit une maison bien isolée et
étanche à l'air, un puits canadien ne peut remplacer
une VMC double flux, nécessaire pour le
renouvellement de l'air des pièces de vie. Par contre,
couplé avec cette VMC, il n'en sera que plus efficace et
renforcera les économies de chauffage ou de
ventilation.
Pour installer correctement un puits canadien, vous
devez prendre quelques précautions :
Installer la prise d'air à 1 m ou 1,20 m du sol, loin
des sources de pollutions (pluies, poussières, gaz
d'échappement, rejets de fumées).
Source : Cete
Choisir la prise d'air plutôt en inox avec un
chapeau de protection pour la pluie et une grille antirongeurs et anti-insectes. Les prises d'air conçues
Page 134
spécialement pour les puits canadien sont en plus
équipées d'un filtre qu'il faut nettoyer ou changer 3 à 4
fois par an.
Positionner la prise d'air à une distance de
l'habitat comprise entre 25 et 50 mètres pour une
efficacité maximum.
Installer les tuyaux avec une pente de 2% au
minimum dans le sens du passage de l'air pour
l'écoulement des condensats. L'été, quand l'air est très
chaud, il peut arriver qu'en se refroidissant rapidement,
une vapeur d'eau contenue dans l'air se condense.
Positionner un siphon ou un regard de visite à
l'entrée dans la maison pour gérer la condensation
décrite ci-dessus.
Choisir des tuyaux de canalisations de qualité.
Actuellement on propose des tuyaux en polypropylène
qui ont une conductivité 7 fois supérieure au PVC. Vous
pouvez aussi les choisir en polyéthylène ou en terre Les différentes installations possibles
cuite, ces derniers, difficiles à trouver maintenant, on
été utilisés pendant des décennies dans les pays Il existe plusieurs installations possibles pour un puits
méditerranéens pour les puits provençaux.
canadien, tout va dépendre de la configuration de
votre maison : si elle est bâtie sur un sous-sol ou pas,
Choisir ces tuyaux dans une section trop petite si elle est construite sur un vide sanitaire ou des
n'apportera pas l'efficacité suffisante. On estime qu'il pilotis.
faut des canalisations d'une section comprise entre 160
et 200 mm pour une bonne circulation du flux et un
échange thermique suffisant.
Choisir toujours ses canalisations lisses à
l'intérieur, pour éviter le dépôt d'éventuelles saletés, et
cannelées à l'extérieur, pour augmenter la surface
d'échange.
Installations d'un puits
canadien
Page 135
Archimeo.org
25
L'assainissement non
collectif (ANC)
En matière d'assainissement, vous allez
vous sentir concerné par vos rejets si
votre terrain est dans une zone non
raccordée au réseau d'assainissement
collectif, en d'autres termes, au tout à
l'égout.
Vous allez dans ce cas devoir installer
vous même un assainissement non
collectif. Le législateur, dans le cadre de la
loi sur l'eau et les milieux aquatiques
(LEMA), impose que votre habitation soit
raccordée à un système qui traite à la fois
vos eaux usées, eaux grises (évier,
douche, lavabo) et eaux vannes (toilettes).
Vous avez donc le choix entre deux systèmes :
La fosse toutes eaux avec un champ d'épandage.
On l'appelle le système passif.
La micro station d'épuration. Récemment
homologuée par l'Etat, on l'appelle le système actif. Elle
peut s'installer sans zone d'épandage.
Sans vouloir entrer trop dans les détails, je vous
recommande le très bon site www.assainissementmicrostation.info, où vous aurez toutes les
informations sur les fosses toutes eaux, sur les micros
stations
d'épuration,
leurs
avantages,
leurs
Page 136
inconvénients.
Voici tout de même un récapitulatif des deux solutions
pour raccorder votre maison ossature-bois.
Installations ANC
Page 137
Ne jamais travailler sur un circuit électrique
sans s'assurer qu'il est hors tension.
26
L'électricité
Archimeo.org
Dans ce chapitre il ne s'agit pas de vous
faire un cours sur l'électricité. Je pars du
postulat que vous connaissez les bases.
Si vous ne les connaissez pas, je ne
saurais vous conseiller d'aller sur un site
comme www.bricovideo.com, section
électricité, pour savoir au minimum ce
qu'est un va et vient, un branchement
d'interrupteur, un branchement de prise,
la couleur ou la section réglementaire des
câbles utilisés.
L'électricité est tout à fait accessible à un
bricoleur auto-constructeur. Il faut juste
être un peu méticuleux, organisé et
surtout
prendre
des
précautions
élémentaires :
Cela vous évitera l'électrocution.
Enfin, consultez les petits manuels édités par
Promotelec, ils sont souvent une mine de
renseignements, pour les normes et les solutions pour
faire des économies.
Les matériaux nécessaires
Les matériaux nécessaires pour câbler et raccorder
votre habitat peuvent aller du simple au double,
suivant la quantité de points de lumière que vous avez
prévu, le nombre de prises de courant dans chaque
pièce, le nombre de gros électroménager à raccorder.
Vous aurez assurément besoin de gaine électrique
pour passer les câbles. Dites-vous que dans une
ossature-bois vous avez la chance de ne pas devoir
faire de saignées pour passer vos gaines comme en
construction béton ou briques.
Vous passez vos gaines dans l'épaisseur des murs,
Page 138
avant de mettre l'isolant et de refermer avec le film
pare-vapeur et l'habillage intérieur (Fermacell,
placoplâtre ou lambris).
Une gaine électrique c'est un
conduit annelé souple en PVC, en
général de couleur grise pour la
gaine standard, ou noire pour la
gaine double peau ayant un effet
glisse plus prononcé, évitant ainsi
les bourrages. Vous n'allez jamais
passer la même quantité de câbles
électriques dans vos gaines,
prévoyez donc plusieurs sections pour ces gaines.
Faites très attention à ne pas perdre le fil de fer passé
dans les gaines, c'est le tire-fil, un accessoire
indispensable. Sans lui, n'espérez pas passer des
câbles électriques sur plusieurs mètres dans une
gaine, même pas en rêve !
C'est mission impossible et sujet à un tel énervement,
que vous risquez de ne plus avoir le soutien du reste
de la famille dans votre projet d'auto-construction.
Passez les câbles est la partie la plus ennuyante de
l'électricité, alors ne vous compliquez pas la tâche !
Si vous faites parti des personnes
électrosensibles, et il y en a plus
qu'on ne le croit, je vous conseille
d'investir dans de la gaine antirayonnement. C'est une gaine blindée
en polyoléfines, de couleur bleue à
l'extérieur, noir à l'intérieur.
Sa technologie multicouches, dont
une couche en matériau composite
électriquement
conducteur,
lui
confère des propriétés de blindage aux rayonnements
électriques
Vous aurez besoin de
câbles électriques de
section 1,5 mm2 pour
les circuits de lumière,
de section 2,5 mm2
pour les circuits de
prises,
dites
« normales »,
de
2
section 6 mm pour les prises spéciales, que sont
Page 139
celles du four électrique et des plaques de cuisson
électriques, si vous en avez.
de lumière, à moins que vous ne soyez sûr du type de
spot ou de suspension que vous allez installer.
Pour le câblage d'une maison on utilise du câble
électrique monobrin plutôt que du multibrin. Le
monobrin est un peu plus rigide.
Vous allez avoir besoin
de boîtes à encastrer
pour recevoir les prises
et les interrupteurs. Il y a
différents modèles, ceux
pour le placoplâtre, sont adaptés pour une ossaturebois, même si vos cloisons intérieures sont en bois.
Quand vous avez plusieurs interrupteurs au même
endroit, il existe des boîtes doubles ou triples pour
installer tout ce petit monde.
Les couleurs réglementaires sont le rouge pour la
phase, le bleu pour le neutre et le jaune/vert pour la
terre, ceci quelque soit la section de votre câble. Pour
les navettes des va et vient, vous pouvez utilisez la
couleur violette ou orange.
Vous allez avoir besoin de boîte de
dérivation, il est rare que votre
circuit soit direct et cela peut
permettre de simplifier certains
retours.
Vous aurez besoin de dominos ou de
bornes de connexion pour raccorder
les câbles dans les boîtes de dérivation,
de douilles provisoires pour les points
Vous allez avoir besoin des mécanismes de prises et
d'interrupteurs qui se logent dans les boîtes à
encastrer. Vous aurez aussi besoin de prises appelé RJ
45 pour ce qu'on appelle le courant faible, téléphone,
internet.
Page 140
Vous allez avoir besoin
des caches qui se fixent
après les finitions du
mur
sur
les
mécanismes. Attention,
vous devez toujours
acheter
la
même
marque de caches et de
mécanismes, ils ne sont
pas compatibles entre
eux.
Il va falloir que vous prévoyez
un tableau électrique : pour cela
il vous faut un coffret avec
plusieurs
rangs,
des
disjoncteurs unipolaires de 10 A
pour la lumière, de 16 A et 20 A
pour
les
prises
dites
« normales » et un ou deux de
32 A pour le four, les plaques de
cuisson électriques.
sur chaque rangée, en général deux, un pour les
disjoncteurs unipolaires des circuits lumières et un
pour les disjoncteurs unipolaires des circuits prises.
Si vous avez beaucoup de prises et qu'il vous faut un
seconde rangée de disjoncteurs pour les prises, vous
devrez mettre un troisième disjoncteur différentiel 30
mA et créer une troisième rangée, dédiée aux circuits
prises spécialisées par exemple (four, plaque de
cuisson électrique).
Enfin, prévoyez un disjoncteur général de 500 mA,
seulement si votre tableau est éloigné du compteur
EDF (la règle veut qu'on le place pour une distance de
plus de 30 mètres).
Pour raccorder tous ces disjoncteurs dans le coffret,
on utilise des peignes répartiteurs (un pour la phase,
un pour le neutre par rangée de disjoncteurs).
On place réglementairement un
disjoncteur différentiel 30 mA
Page 141
Prévoyez aussi un parafoudre dans le coffret. Si celuici n'est pas déjà pré-installé, prévoyez des barrettes
pour connecter tous les câble de terre. Vous devrez à
ce propos enfoncer dans le sol un câble de cuivre
tressé de 25 mm2 comme je vous en ai déjà parlé au
chapitre des fondations.
Un multimètre
Un
appareil
utile
pour
s'assurer de la continuité d'un
circuit, pour mesurer une
tension. Si au premier abord
cela peut paraître un appareil
déroutant, on apprend vite à
s'en servir et c'est l'appareil
dont on ne peut plus se passer
ensuite.
Les outils que vous allez avoir besoin
Pour l'électricité, vous allez être appelé à faire des
opérations qui nécessite un matériel spécifique.
Dénuder les câbles par exemple, mesurer une tension
ou s'assurer que le circuit n'est pas sous tension Il
vous faut donc :
Une pince à dénuder
Les pinces plates ont plusieurs
sections suivant le type de câble
que vous allez dénuder. Les pinces
à vis réglable permettent d'ajuster
la profondeur de coupe pour
trancher la gaine de protection
plastique, mais pas le câble en
cuivre.
Un tournevis plat isolé
De petite taille, pour serrer les
dominos,
les
vis
des
disjoncteurs du tableau, les vis
des
mécanismes
des
interrupteurs, des mécanismes
des prises, les douilles de
lumière. Dès qu'on touche à une
vis sur un appareil susceptible
d'être branché, c'est l'outil
indispensable.
Page 142
Une petite pince coupante.
Bien sûr, j'ai oublié de vous dire, mais c'est
indispensable, il vous faut dessiner le plan de votre
installation, ne serait-ce que pour mesurer largement
(j'insiste, on a toujours tendance à mesurer un peu
court) les longueurs de gaines et de câbles nécessaires.
Une fois toutes vos gaines coupées aux bonnes
longueurs, vous allez enfiler les câbles électriques par
grappes dans les gaines avec le tire-fil. C'est la partie
désagréable du travail.
L'installation des circuits
Installer le câblage
Je ne vais pas vous faire un plan pour chaque circuit,
chaque installation est unique et votre mini maison le
sera sûrement. Je veux juste vous donner un guide
pour un montage correct.
La première opération consiste à dérouler les gaines
du coffret du tableau électrique vers chaque bloc de
prises, chaque interrupteur, chaque point de lumière.
Il existe des produits pour « faire glisser », mais
franchement, si ça coince, avec ou sans produit, il
faudra tirer.
Avant d'engager tous les câbles électriques dans la
gaine, compter, recompter et recompter encore le
nombre pour être sûr de ne rien oublier (passer
ensuite un câble seul, à côté des autres est mission
impossible).
Ne vous trompez pas de section, le 1,5 mm 2 pour la
lumière, le 2,5 mm2 pour les prises. Ne vous trompez
pas de couleur, le rouge pour la phase, le bleu pour le
neutre (le retour).
Page 143
Un truc :
Acheter du scotch électrique de couleur claire, blanc
ou jaune, comme vous voulez, que vous enroulez au
bout de chaque câble en repliant un morceau, les deux
faces collantes l'une contre l'autre, de façon à faire une
languette sur laquelle vous marquerez au feutre la
destination du fil. Je vous jure que cela aide à s'y
retrouver au moment des raccordements.
Laissez toujours 20 bons centimètres dans les boîtiers
des interrupteurs ou de prises, vous pourrez ainsi
brancher facilement sans avoir besoin de vous
contorsionner. En électricité, dites-vous toujours qu'il
vaut mieux recouper.
Installer les prises
L'installation de prises électriques se fait toujours de
la même façon. Sur le support des connectiques qui se
fixe dans le boîtier encastré dans le mur, vous avec
trois bornes qui correspondent aux trois fiches de
votre prise, la phase, le neutre et la terre.
Par principe on fixe le câble rouge de la phase sur la
borne à droite, le neutre bleu sur la borne à gauche, et
le jaune/vert, la terre sur la borne au centre. Vous
avez aujourd'hui deux types de mécanismes, à
l'ancienne, à vis, et plus simple à clipper.
Dans les deux cas vous devez dénuder le câble
électrique, juste ce qu'il faut pour qu'il entre dans
l'étrier de la borne, un peu plus long pour les
mécanismes à clipper.
A clipper, le câble va être tout de suite en place, une
légère traction en arrière et vous verrez que vous ne
pouvez plus le sortir. A visser, il vous faut un petit
tournevis plat pour serrer le câble avec la petite vis du
mini-étrier en laiton.
Si vous repiquez plusieurs prises ensembles (c'est
possible mais ne dépassez pas cinq prises pour un
circuit 16 A), vous devez alors non pas clipper ou
visser un câble dans l'étrier, mais deux (l'arrivée sur la
première prise et le départ vers la seconde). Bien
entendu, ce repiquage se fait toujours, rouge avec
rouge, bleu avec bleu, terre avec terre.
Installer des prises
Page 144
Installer les interrupteurs
qui va au point de lumière.
L'installation des interrupteurs va varier suivant que
vous branchez un interrupteur simple (inter vers 1 ou
plusieurs points de lumière) ou un va et vient (2 inters
vers 1 ou plusieurs points de lumière).
Il vous reste deux autres bornes sur les interrupteurs.
Ce sont les navettes. Entre la borne deux du premier
interrupteur et la borne deux du deuxième, vous allez
brancher un câble, en général de couleur orange ou
mauve.
Pour le branchement d'un interrupteur simple, le
câble rouge (phase) qui vient du tableau électrique se
branche sur la première borne.
De la seconde borne, part le câble qui va au ou aux
points de lumière. Le bleu (neutre), quant à lui part
du point de lumière vers le tableau électrique. Quand
vous avez compris ce principe, vous savez que vous ne
passez jamais de câble bleu vers un interrupteur (un
circuit électrique c'est un circuit fermé avec un départ
et une arrivée.
Entre les bornes trois, de même. Vous aurez ainsi un
système qui vous permet d'allumer ou d'éteindre le
point de lumière indifféremment de l'un ou l'autre
interrupteur.
Bien sûr vous devez brancher le bleu (neutre), du
point de lumière vers le tableau électrique, si vous
voulez que cela fonctionne.
Installer des
interrupteurs
Pour les interrupteurs va et vient, c'est un peu
différent, puisque deux interrupteurs vont agir sur le
même point de lumière.
Sur la première borne du premier interrupteur, on
branche la phase qui vient du tableau. Sur la première
borne du deuxième interrupteur, on branche le câble
L'installation des points de lumière
Vous avez déjà presque la réponse si vous avez lu
Page 145
attentivement
interrupteurs.
les
chapitres
des
prises
et
des
Que vous installiez une lumière à douille ou un spot à
encastrer, vous avez toujours deux câbles à brancher,
la phase qui provient de l'interrupteur et le neutre qui
repart au tableau électrique.
L'installation du tableau électrique
C'est en général la dernière chose qu'on fait en
électricité (pas tout à fait, la dernière c'est la pose des
caches des interrupteurs et des prises quand les
peintures des murs sont terminées).
Pour certains spots ou barrettes néon, il se peut qu'il y
ait une mise à la terre. Il vous faudra donc brancher le
câble de terre (jaune/vert) qui retourne comme le
neutre au tableau.
Si vous avez bien suivi ce chapitre, vous avez posé un
coffret avec sur les rails, une rangée de disjoncteurs
unipolaire pour chaque circuit de lumière, une rangée
pour chaque circuit de prises, chaque rangée protégée
par un différentiel 30 mA.
Il est donc important de définir dans votre plan
électrique, quel type de lumière vous allez installer
pour prévoir le passage des câbles de terre. Ou alors,
vous en passez systématiquement pour chaque point
de lumière, quitte à ne pas les utiliser.
Maintenant il faut brancher tout ça. Ce n'est pas
compliqué ! En haut des disjoncteurs unipolaires vous
avez deux bornes à vis. Là encore, par convention, on
place la phase à droite, le neutre à gauche.
Je vais faire ici une petite remarque :
Supposons que vous vouliez installer un ventilateur
plafonnier, le branchement est identique à un point de
lumière. Une phase qui arrive de l'interrupteur (ou du
rhéostat), un neutre et une terre qui repartent au
tableau.
Vous reliez donc toutes les bornes phase avec un
peigne en cuivre et vous serrez toutes les vis, sauf la
première à laquelle vous amenez un câble de phase de
la borne phase du différentiel 30 mA que vous serrez
avec le peigne.
Vous reliez ensuite avec un second peigne toutes les
bornes neutre et vous serrez les vis. Vous avez ainsi
Page 146
deux peignes parallèles au-dessus de votre rangée,
reliés au différentiel.
Vous remarquerez que les bornes phase et neutre sont
décalées de manière que les peignes ne se touchent
pas. Vous raccordez l'arrivée de la phase et du neutre
venant du disjoncteur général aux bornes en haut du
différentiel 30 mA et votre rangée est ainsi branchée.
Il ne vous reste plus qu'à lire les étiquettes en scotch
que je vous ai conseillé de faire et à connecter aux
bornes du bas de chaque disjoncteur désigné, les
câbles électriques qui lui correspondent, la phase à
droite, le neutre à gauche.
Vous n'avez plus qu'à procéder de la même manière
pour la rangée des disjoncteurs des prises et votre
coffret électrique est prêt.
Non, pas tout à fait ! J'oubliais les câbles de terre.
Vous devez tous les faire courir dans le coffret pour les
raccorder sur la barrette qui est en général fixée en
haut ou sur le côté du coffret. Là, vous ne vous
occupez pas de leur provenance, seul compte qu'ils
soient tous branchés.
Enfin, je vous parlais du parafoudre en présentant le
matériel nécessaire en début de chapitre. Les
nouvelles générations se placent en tête de coffret
avant les différentiels 30 mA (avant il fallait les
installer en parallèle).
Autrement dit, vous tirez deux câbles du disjoncteur
général, un pour la phase et un pour le neutre, et vous
alimentez l'arrivée du parafoudre (c'est indiqué avec
une flèche vers le bas). Il alimentera à son tour (c'est
indiqué avec une flèche vers le haut) le premier
différentiel 30 mA, qui alimentera le second.
Une fois votre installation électrique finie, il ne vous
reste plus qu'à faire venir le consuel. Ce brave homme
est chargé de vérifier la sécurité de votre installation.
Si vous avez branchez votre coffret correctement, bien
mis à la terre votre installation, il n'y a pas de raison
qu'il ne signe pas.
Installer le tableau
électrique
Page 147
Archimeo.org
27
Le chauffage
Les choix de chauffage sont multiples, je
ne vais pas m'attarder. Par principe,
j'élimine ceux qui utilisent les énergies
fossiles, pétrole, gaz et charbon. Mais
vous avez encore le choix entre la
chaudière à bois ou la pompe à chaleur
avec plancher chauffant à basse
température ou le poêle à bois.
Si vous installez une pompe à chaleur
(PAC), sachez qu'elle fonctionne à
l'électricité, que c'est un système
complexe à installer et que l'autoconstructeur qui voudra se lancer dans un
tel projet devra savoir où il met les pieds.
Privilégiez une PAC géothermique, plus
économique qu'une PAC aérothermique.
Une PAC géothermique implique que vous installiez
un réseau de tuyaux capteurs dans le sol. Ce n'est pas
à la portée d'un auto-constructeur. Vous devrez faire
appel à un professionnel.
L'installation d'un plancher chauffant est plus
accessible. On déroule du tuyau PER sur un isolant
incompressible, soit en zigzag, soit en spirale, qu'on
raccorde à des nourrices et on noie le tout sous une
chape de béton. Mais cela implique d'avoir construit
votre ossature-bois sur des fondations avec une dalle
ou un vide sanitaire. Pas de plancher chauffant sous
un plancher en bois.
Votre plancher chauffant peut être alimenté par une
chaudière à bois, plutôt une chaudière à pellet, des
granulés de bois. C'est efficace mais c'est cher à
l'installation.
Dans le cadre d'une construction mini-maison, le
poêle à bois est plus indiqué car votre surface à
chauffer est réduite.
Vous pouvez choisir votre poêle à bois en fonction de
vos habitudes de vie. Si vous vous couchez tard et
dormez peu, un poêle à bois à bûche sera tout indiqué.
Page 148
Vous le chargez avant de dormir et il tiendra jusqu'au
matin sans que vous vous leviez dans un air glacial.
allez économiser sur votre consommation globale de
bois.
Si par contre, vous dormez tôt et qu'il vous faut vos
dix heures de sommeil, je vous conseille le poêle à
pellet avec réservoir. Les plus performants peuvent
tenir avec un rendement optimal jusqu'à quinze ou
vingt heures, largement le temps de se réveiller encore
au chaud.
L'autre technique, c'est d'installer un système hydro
sur votre poêle à bois que vous transformez alors en
véritable chaudière. Vous alimentez ainsi des
radiateurs avec une eau qui va chauffer très vite au
contact de la chambre de combustion.
Les dernières générations de poêle à bois fermé à
granulés proposent des accessoires comme les
diffuseurs d'air chaud. Ce sont des diffuseurs que l'on
peut placer dans les autres pièces, raccordés au poêle
par une canalisation, avec un petit ventilateur
électrique qui propulse l'air chaud.
N'oubliez pas qu'un poêle à bois ça nécessite une
évacuation des fumées produites par la combustion
du bois. Lorsque vous posez le tuyau, prévoyez une
protection au passage du plafond ou de la toiture,
même avec un conduit à double peau isolé.
Cela permet de répartir la chaleur, non pas
uniquement par rayonnement dans la pièce où le
poêle est posé, mais aussi par diffusion vers un autre
lieu. On peut placer un diffuseur jusqu'à huit mètres
de distance et jusqu'à deux systèmes par poêle.
Dans le cadre d'une mini-maison avec un étage ou une
mezzanine, c'est le système idéal. De plus, en
répartissant la chaleur dans toute l'habitation, vous
Page 149
Archimeo.org
Conclusion
Cela sent la fin de construction ! Ditesvous que si vous avez suivi tous les
conseils de cet ouvrage, vous avez
construit une habitation qui va tenir la
route et vous accompagner un long
moment.
Auto-construire n'est pas une mince affaire. Cela
amène des moments de joie mais aussi de
découragement, alors avoir une épaule conciliante
dans ces moments, est un réconfort important.
Bonne auto-construction !
Il ne vous reste plus que les finitions :
peintures, aménagement des placards,
pose d'une cuisine équipée, construction
d'une terrasse ou d'un deck. Il y a
toujours quelque chose à faire quand on
construit.
Et puis savourez votre réalisation.
Remerciez les amis et votre famille pour
leur soutien, les bons conseils et leur
patience.
Page 150
Troisième partie : les Planches techniques
Page 151
Voici pour vous aider, les principaux articles que vous trouverez dans le
PLU de votre commune :
A cela vous trouverez les spécificités des régions, les distances au littoral
par exemple en bord de mer .
Article 1 : Occupation et utilisation du sol interdites
Article 2 : Occupation et utilisation du sol soumis à des
conditions particulières
Sur le plan cadastral de votre mairie, vous trouverez les différentes zones
constructibles, les zones U et N.
Dans cet article du PLU vous trouverez tout ce qui concerne les règles de
construction définies dans votre zone.
La zone U est la zone urbaine, essentiellement les quartiers déjà
construits. Elle est souvent subdivisée en zones UA, UB, UC, etc...
Article 3 : Accès et voirie
La zone UA représentant généralement la zone urbaine centrale
C'est l'article qui définit la largeur d'accès à votre terrain pour lui
permettre d'être constructible.
Les zones UB, UC, les zones périphériques ou des zones d'activités
économiques.
Article 4 : Desserte par les réseaux (électricité, eau,
assainissement)
La zone N est la zone naturelle. Elle est elle aussi subdivisée en zones NA,
NB, NC et ND.
La zone NA étant la zone d'urbanisation future
La zone NB, la zone déjà urbanisée mais qu'il n'est pas nécessaire
de développer
Dans cet article vous aurez toutes les indications sur les services qui
déservent votre terrain.
Vous saurez s'il faut prévoir un assainissement individuel car le terrain est
trop loin du réseau de tout à l'égout. Vous saurez s'il faut enterrer les
câbles électriques et de téléphone ou s'ils sont autorisés en aérien.
La zone NC, la zone agricole
Article 5 : Caractéristiques des terrains
La zone ND, la zone protégée .
C'est l'article qui indique la grandeur des terrains que le législateur a
imposé dans la zone constructible. Si c'est dans un lotissement que vous
avez acheté, le lotisseur a dû se conformer à cet article.
Page 152
Administratif
Le PLU qu'est-ce que c'est ?
Il va de soi que les zones NB, NC et ND ne sont pas constructibles ou sous
certaines conditions restrictives (un hangar agricole en zone NC).
Cet article précise les distances d'implantation de la construction par
rapport à l'axe médian d'une route. La construction peut devenir un cassetête lorsque votre terrain jouxte deux voies publiques. Si vous n'avez pas
assez de profondeur pour respecter les distances, vous pouvez être appelé
à modifier le plan de votre maison.
Article 10 : Hauteur maximum des constructions
Dans cet article, il est question de la hauteur de votre construction. Les
hauteurs des murs, les hauteurs sous le rebord du toit, les hauteurs de
pignon peuvent être imposées, ce qui peut vous empêcher quelquefois de
mettre la pente de toit que vous espériez pour construire une mezzanine
Article 11 : Aspect extérieur
Dans certaines zones constructibles, le PLU peut vous imposer de
construire en mitoyen, en accolant deux maisons l'une à l'autre pour
laisser une certaine distance de jardin d'un côté.
C'est l'article qui régit tout ce qui concerne le choix pour l'habillage des
murs (crépis, bois, couleur), le choix des ouvertures (bois, plastique, alu),
l'interdiction ou non de placer des volets apparents en bois, la couleur et le
choix des matériaux de la couverture de votre toit. Dans certaines zones
constructibles, les normes d'aspect extérieur sont drastiques, soit pour des
raison de patrimoine culturel de la région, soit pour des raison
d'uniformité du bâti dans la zone.
Vous pouvez ainsi avoir des règles d'urbanisme consignées dans le PLU,
spécifiques à votre région concernant la construction bois. Il peut arriver
que pour des raisons esthétiques incompatibles avec les styles locaux, vous
ne pouvez avoir le permis de construire pour une construction bois. Si ce
n'est que l'habillage extérieur, vous pouvez contourner le problème en
parant votre ossature-bois de briques ou de pierres.
Article 9 : Emprise au sol
Article 12 : Stationnement
C'est l'article qui définit le positionnement de votre maison. Dans
certaines zones constructibles, vous devez respecter les alignements avec
les autres constructions. Vous devez aussi quelquefois respecter une
certaine distance entre la voie publique et la façade de votre construction.
Cet article peut vous imposer de créer une aire de retournement et des
aires de stationnement pour plusieurs véhicules. C'est en général dans les
zones très urbanisées, mais le PLU peut compliquer la tache au futur
constructeur en imposant ces règlements. Ce sera toujours moins de
terrain pour la construction.
Article 7 : Implantation des constructions par rapports aux
limites séparatives
Dans cet article, vous aurez toutes les informations en ce qui concerne les
distances aux clôtures des voisins, pour le bâti principal, mais c'est aussi
valable pour les dépendances ou une éventuelle piscine.
Article 8 : Implantation des construction les unes par
rapport aux autres
Page 153
Administratif
Article 6 : Implantation des constructions vis-à-vis des voies
publiques
Administratif
Article 13 : Espaces libres et plantations, espaces boisés
protégés
Avec cet article, le PLU peut imposer la protection de certains arbres,
l'obligation de replanter, autant de contraintes qui peuvent perturber un
projet de construction.
Article 14 : Le COS (coefficient d'occupation des sols)
C'est de loin l'article le plus important, puisqu'il définit la surface
maximale de votre construction par rapport à la surface de votre terrain.
Le COS est en général le chiffre 0 suivi d'une virgule et de deux chiffres. Il
indique un pourcentage d'occupation du sol autorisé.
Ainsi un terrain de 600 m2 avec un COS de 0,30 indique que vous pourrez
au maximum construire sur ce terrain un bâtiment de 180 m2 (ou deux
bâtisses de 90 m2).
Ce calcul prend en considération l'emprise au sol de votre construction (la
projection au sol), ce qu'on appelait avant le SHON (Surface hors œuvre
nette). A ne pas confondre avec la surface de plancher (l'ex SHOB) qui
définit la somme des surfaces de plancher de chaque niveau clos et
couvert.
Retour à la page
Page 154
Qu'est-ce qui est vraiment compris dans les 170 m2
C'est l'addition de toutes les surfaces des planchers habitables dans la construction :
Moins la surface des parties dont la hauteur sous plafond est inférieure à 1,80 m.
Moins les terrasses, mêmes couvertes mais non closes au rez-de-chaussée seulement (une véranda n'est
donc pas une surface à déduire).
Moins les caves sans fenêtres.
Moins les parties dédiées au stationnement des véhicules, y compris les garages fermés.
Moins les toits terrasses et les balcons non couverts.
Moins les bâtiments réservés à abriter les animaux, à stocker les récoltes ou à stationner les engins
agricoles, sous certaines conditions.
Retour à la page
Page 155
Administratif
Administratif
Le plan de masse
Retour à la page
Page 156
Administratif
Retour à la page
Page 157
Administratif
Le plan au sol
Retour à la page
Page 158
Administratif
Plan de coupe
Retour à la page
Page 159
Administratif
Plan de façades
Retour à la page
Page 160
La zone H1
Grosso modo, le Nord, zone H1a, l'Est, zone H1b, et le Centre de la France, les Alpes incluses, zone H1c.
La consommation maximale en énergie primaire pour le chauffage, la production d'eau chaude, l'éclairage et la ventilation, ne doit pas dépasser :
130 kWh/m2/an avec un chauffage à combustibles fossiles.
250 kWh/m2/an avec un chauffage électrique ou une pompe à chaleur.
La zone H2
Grosso modo, la Bretagne et le Sud-ouest de la Normandie (Presqu'île du Cotentin), zone H2a, les Pays de Loire, le bassin de la Loire jusqu'à Tours et
la Vendée Charente, zone H2b, le grand Sud-ouest de la France, zone H2c et les Basses Alpes et le bas du couloir rhodanien, zone H2d
Le seuil de consommation maximale pour cette zone H2 a été fixé à :
La zone H3
Elle représente le pourtour méditerranéen et la Corse.
Le seuil de consommation a été fixé à :
Retour à la page
Page 161
Administratif
Les Zones climatiques de la RT 2005
La zone H1
60 kWh/m2/an, quel que soit le type de chauffage.
avec toutefois une modulation :
60 kWh/m2/an pour la zone H1a et H1c ;
65 kWh/m2/an pour la zone H1b.
La zone H2
50 kWh/m2/an, quel que soit le type de chauffage.
avec toutefois une modulation :
55 kWh/m2/an pour la zone H2a;
Retour à la page
50 kWh/m2/an pour la zone H2b et H2c ;
45 kWh/m2/an pour la zone H2d.
La zone H3
40 kWh/m2/an, quel que soit le type de chauffage pour toute la zone.
Page 162
Administratif
Les Zones climatiques de la RT 2012
Une présentation du projet et du terrain en un exemplaire.
Le plan de situation au 1/500, à copier sur le plan fourni lors de l'acte de vente, à fournir en un exemplaire par dossier
+ 5 exemplaires supplémentaires.
Le plan de masse ou de positionnement au 1/500, à copier sur le plan du géomètre, qui montre le positionnement de
la construction ou des modifications, à fournir en un exemplaire par dossier + 5 exemplaires supplémentaires.
Le plan au sol au 1/100 par étage, à fournir en un exemplaire par dossier + 5 exemplaires supplémentaires.
Le plan de coupe au 1/100 qui doit montrer la maison et le terrain, à fournir en un exemplaire par dossier + 5
exemplaires supplémentaires.
Un plan des façades au 1/100 avec leur orientation, à fournir en un exemplaire par dossier.
Un document graphique permettant d'apprécier l'intégration de la construction dans l'environnement (à partir d'une
photo du terrain), à remettre en un exemplaire par dossier.
Une photographie du terrain en plan large, pour le situer dans le paysage proche. A remettre en un exemplaire par
dossier.
Une photographie du terrain pour le situer dans le paysage lointain, à remettre en un exemplaire par dossier.
Retour à la page
Page 163
Administratif
Les pièces à fournir pour l'obtention du permis de construire
Sections lambourdes
Portées maximum
38 x 100 cm
38 x 150 cm
115 cm
200 cm
38 x 200 cm
250 cm
50 x 150 cm
215 cm
63 x 100 cm
150 cm
63 x 150 cm
225 cm
63 x 175 cm
250 cm
63 x 200 cm
250 cm
75 x 100 cm
160 cm
75 x 150 cm
250 cm
75 x 200 cm
250 cm
75 x 225 cm
250 cm
Retour à la page
Page 164
Travail du Bois
Le tableau des portées
Pour réaliser une dalle sur terre-plein solidaire, on
commence par sceller des panelles tout autour des
murets extérieurs. Ces panelles peuvent être en
brique de terre cuite ou en ciment, ce sont dans ce
cas des parpaings de 10 très peu épais. Elles ont
deux fonctions :
Travail du Béton
La dalle sur terre-plein solidaire
la première, de constituer le coffrage extérieur de
la dalle béton ;
la seconde, de rompre les ponts thermiques.
On remplit ensuite entre les murets des fondations
un ballast de cailloux concassés ou de graviers
compactés sur environ 20 cm d'épaisseur, que l'on
tasse avec un rouleau, ou mieux, avec une machine vibrante à compacter en l'humidifiant légèrement.
Beaucoup utilisent du tout-venant, mais les architectes le déconseillent. Ce mélange n'est pas assez homogène et
risque à la longue de se tasser différemment selon les endroits et d'entraîner des tensions irrégulières de la dalle.
Page 165
On recouvre ensuite le ballast d'une couche de sable compacté d'environ 5 cm d'épaisseur pour bien aplanir la
surface. Comme pour le ballast, on humidifie le sable et on le tasse à l'aide d'une machine à compacter.
On place sur le sable des plaques de polystyrène dures et incompressibles spéciales dalles, pour l'isolation de
la dalle.
On protège le polystyrène des remontée d'humidité avec un film polyéthylène (Polyane) en veillant à remonter
le long des panelles et même à déborder. On trouve ce film en grande largeur pour avoir le moins de
recouvrement possible.
On pose ensuite un treillis métallique que l'on surélève du film polyéthylène par des petits galets. On renforce
tout le pourtour des murets le long des panelles avec un chaînage en fers à béton.
On coule la dalle de béton sur une épaisseur de 12 cm minimum (normes DTU).
Retour à la page
Page 166
Travail du Béton
Comme pour la dalle solidaire, pour réaliser une
dalle sur terre-plein désolidarisée, on remplit entre
les murets des fondations un ballast de cailloux
concassés ou de graviers compactés sur environ 20
cm d'épaisseur.en l'humidifiant légèrement Pas de
tout-venant, nous l'avons dit. On le tasse à la
machine vibrante à compacter ou à défaut, au
rouleau.
Travail du Béton
Dalle sur terre-plein désolidarisée
On recouvre ce ballast d'une couche de sable
compacté d'environ 5 cm d'épaisseur pour bien
aplanir la surface. Comme pour le ballast, on
humidifie le sable et on le tasse à l'aide d'une
machine à compacter.
On recouvre le tout de plaques de polystyrène dures et incompressibles pour l'isolation thermique de la dalle.
On remonte aussi du polystyrène le long des murets des fondations pour éviter les ponts thermiques.
Page 167
On place ensuite un film polyéthylène (Polyane) pour protéger la dalle des remontées d'humidité, en veillant à
suivre le long du polystyrène placé le long du muret des fondations, en le laissant même retomber à
l'extérieur. Lorsque vous installerez les lisses basses de vos murs, le film sera pris dessous et s'il retombe
devant les murets, ce n'est pas un problème, votre bardage viendra le recouvrir.
On pose ensuite un treillis métallique que l'on surélève du film polyéthylène par des petits galets pour qu'il
soit bien enveloppé par le béton.
On coule la dalle de béton sur une épaisseur de 12 cm minimum (normes DTU).
Retour à la page
Page 168
Travail du Béton
On pose les poutrelles en T à l'envers, en appui sur le
bord des murets extérieurs et des murets des murs de
refend, de façon à avoir le rebord du T qui va servir
d'appui au hourdis. On place les poutrelles, dans un
premier temps, à la distance approximative de la largeur
des hourdis. On ajuste en posant les hourdis. Attention,
ces poutrelles sont très lourdes et demande d'être au
moins deux pour les mettre en place.
Travail du Béton
Dalle sur vide sanitaire
On place ensuite les hourdis en équilibre sur les
poutrelles. On commence toujours par les hourdis du
pourtour qui sont un peu différents pour des raison de
ferraillage et le fait qu'ils appuient d'un côté sur le muret
des fondations et de l'autre, sur la poutrelle. On place ensuite les autres hourdis en veillant à bien positionner les
poutrelles afin que tout soit bien calé. On cale le centre des poutrelles avec des parpaings sous le vide sanitaire (si
les poutrelles font une grande longueur). Pour le passage des canalisations verticales ou des arrivées d'électricité
ou du téléphone, vous découpez à la meuleuse le passage dans les hourdis.
Page 169
On scelle alors les panelles tout autour des murets extérieurs. Ces panelles ont deux fonctions : la première,
de constituer le coffrage de la dalle béton; la seconde, de rompre les ponts thermiques. Il peut arriver que les
ferrailles qui dépassent au bout des poutrelles soient un peu longues. Tordez-les mais ne les coupez jamais.
Vous avez donc sur tout le pourtour des fondations, entre les panelles et le début des poutrelles et des hourdis,
un vide qu'il va falloir ferrailler pour rendre solidaire l'ensemble. Vous placez donc des fers à béton pliés en
équerre à chaque jonction de poutrelles. Puis vous placez un fer plié en U au bout de la poutrelle. Ainsi vous
avez à chaque poutrelle un anneau et deux L qui vont solidariser cette dernière avec le chaînage du bord de la
dalle. On place aussi des longueurs de fers à béton de 8 ou 10 mm sur les étais des poutrelles. Vous placez un
ferraillage sur tout le pourtour, genre armature 4 x 12 mm que vous ligaturez aux jonctions. Vous reliez tout ce
ferraillage à un fer à béton enfoncé dans le sol sous le vide sanitaire. Vous veillez comme à chaque fois, à ce
que toutes les ferrailles reposent sur des cailloux ou des morceaux de briques pour que le béton coulé les
enrobe bien.
Contre les panelles, placez un morceau de polystyrène pour empêcher les ponts thermiques.
Faites les dernières vérifications. Placer des morceaux de papier journal en boule ou injectez de la mousse
polyuréthane dans les interstices au passage des canalisations pour l'étanchéité mais aussi pour leur laisser la
possibilité de se dilater librement.
Retour à la page
Page 170
Travail du Béton
Travail du Bois
Pose de la lisse d'assise
Lisse d'assise sur dalle béton
Pour que la construction résiste à des tempêtes,
on fixe cette lisse d'assise dans la dalle avec des
chevilles métalliques à expansion ou à
scellement chimique et des tire-fonds de 100 x
10 mm.
Dans tous les cas, la lisse d'assise doit être
fraisée au perçage pour noyer la tête des tirefonds afin que la lisse basse des modules du
mur vienne s'ajuster parfaitement sur la lisse
d'assise.
L'autre solution consiste à sceller dans le béton
des tiges filetées de 10 mm et à boulonner la
lisse. Là encore, vous devez fraiser la lisse pour
noyer l'écrou de la tige filetée.
Page 171
Travail du Bois
Lisse d'assise sur plancher bois
Pour une fixation sur plancher bois, vous avez fixé
les solives de rive et solives intermédiaires avec des
équerres sur les plots en béton. Ces solives en bois
plein ou en lamellé collé reçoivent les poutres en I
du plancher sur des sabots avec un entre-axe de 40
ou 50 cm. Sur cette structure vous avez fixé les
panneaux d'OSB3 de 22 mm sous lesquels vous
avez loger l'isolant (épaisseur des poutres).
Vous procédez donc de même que pour la dalle
béton, vous fixez vos lisses d'assises avec vis en
intercalant entre l'OSB et la lisse un ruban de film
bitumeux pour les remontées éventuelles. Vous
fraisez les lisses pour le passage des têtes de vis afin
que la lisse basse des modules des murs puisse
s'ajuster parfaitement.
Retour à la page
Page 172
Travail du Bois
Assemblage des angles
L'assemblage des modules de l'ossature-bois est
particulièrement à surveiller dans les angles. En effet, les
forces exercées par le poids de la charpente ou de l'étage,
pousseront les murs de l'ossature à s'écarter vers l'extérieur.
Pour un bon renforcement de la liaison
des
murs,
il
est recommandé
d'assembler les coins avec des boulons
japy, du genre 10 x 100 mm avec écrou
et rondelle. Les boulons japy sont des
boulons à tête ronde avec un carré
derrière la tête. Vous les enfoncez en force dans le trou au
préalable percé et vous serrez l'écrou. Toujours placer la
rondelle du côté de l'écrou.
On met 4 boulons par hauteur de 2,50 mètres. Les espacements aux extrémités doivent être de 200 mm et
l'espacement entre les boulons ne doit pas dépasser 670 mm.
Ref. DTU 31.2 Construction de bâtiments et de maisons à ossature-bois.
Page 173
Retour à la page
Travail du Bois
Assemblage des murs
Comme pour l'assemblage des modules de l'ossature-bois
dans les angles, vous devez veiller une fois ceux-ci assemblés
sur la lisse d'assise, à renforcer la jonction entre deux modules
par un jeu de boulons.
Pour un bon renforcement de la liaison
des murs, il est recommandé d'assembler
les lisses verticales avec des boulons
japy, du genre 10 x 100 mm avec écrou et
rondelle, plutôt qu'avec des vis torx à
agglo. Les boulons japy, nous l'avons vu,
sont des boulons à tête ronde avec un carré derrière la tête.
Là encore, on met 4 boulons par hauteur de 2,50 mètres. Les
espacements aux extrémités doivent être de 200 mm et
l'espacement entre les boulons ne doit pas dépasser 670 mm.
Ref. DTU 31.2 Construction de bâtiments et de maisons à ossature-bois.
Retour à la page
Page 174
Travail du Bois
Assemblage des murs superposés
L'assemblage des murs d'étage ou des pignons en ossaturebois demande un assemblage solidaire avec les murs du rezde-chaussée.
Après avoir posé la lisse de chaînage sur les
lisses hautes des murs du rez-de-chaussée, on
relie la lisse basse du pignon ou du mur
d'étage avec des boulons japy de 10 x 150 mm
au travers des trois lisses, emprisonnant la
lisse de chaînage.
Le nombre de boulons au mètre linéaire est à calculer en
fonction de la surface du pignon ou du mur d'étage et de son
exposition au vent. Néanmoins, on conseille un minimum
d'un boulon tous les mètres.
Ref.DTU 31.2 Construction de bâtiments
de maisons à ossature-bois.
et
Retour à la page
Page 175
Travail du Bois
Fixation des dalles de plancher
La fixation des dalles de plancher a pour
fonction le contreventement horizontal et le
renforcement du maintient des murs. On utilise
des plaques d'OSB3 en 22 mm d'épaisseur en
général. Vous faites cette fixation par vissage
avec des vis à bois de 5 x 60 mm.
On considère qu'il faut une vis tous les 15 cm en
bout de dalle. Il est important que le bout de
cette dalle soit à l'axe des poutres, de façon que
celle qui vient en jointement ait aussi une surface
raisonnable de vissage. Pour les poutres
intermédiaires, on considère qu'une vis tous les
30 cm est suffisant.
Vous trouverez sur le marché des dalles d'OSB
d'un format de 600 x 2400 mm. Avec un espacement des poutres de 400 mm, qui est l'espacement conseillé, vos
plaques reposeront sur sept poutres. Pour croiser les dalles, afin que les joints ne soient pas alignés, vous
commencez la deuxième rangée de plaques en coupant celle-ci.
Ref. DTU 51.3 Planchers en bois ou en panneaux à base de bois.
Retour à la page
Page 176
Le débord de pignon classique :
Les liteaux sont fixés sur les arbalétriers
des fermettes et sur un chevron en
applique de l'ossature bois du pignon. On
laisse dépasser ces liteaux et on fixe en
applique un bandeau (une planche de
rive) sur le débord de toiture.
Travail du Bois
Les différents types de débords de toit
Le débord de pignon avec échelle de
pignon :
L'échelle de pignon est fixée sur la fermette en
bord de pignon et sur un chevron qui enchâsse
l'ossature bois du pignon. La fermette est munie
d'un écoinçon pour reprendre les charges de
toiture et transmettre ces charges au mur.
Page 177
Le débord avec fausses pannes :
De fausses pannes (1) sont placées dans des réservations de l'ossature bois
du pignon (2) et fixées sur la fermette courante (3). Elles reprennent les
charges des chevrons (4). Les fausses pannes sont en général
Source : Syndicat National des Fabricants de structures et charpentes
industrialisées en bois
Retour à la page
Page 178
Travail du Bois
Pour bien comprendre les différents renforts de contreventement et d'anti flambement qu'on va apporter dans
la charpente, voici deux petits croquis édités par le Syndicat National des fabricants de structures et
charpentes industrielles en bois.
Un de ces croquis nous montre les différents renforts pour des combles perdus, l'autre, les différents renforts
pour des combles aménageables, renforts qui doivent laisser l'espace habitable libre.
Pour bien repérer les différentes sections de lisses et leurs actions vis-à-vis de la charpente, ces lisses sont
présentées en différentes couleurs.
Le contreventement des combles perdus
Les lisses filantes sur entraits (LFE) : elles sont fixées à plat sur les
entraits le plus près possible des nœuds. Ces lisses maintiennent
l'espacement des fermettes et évite les déformations transversales (en vert).
Les lisses filantes sous arbalétriers (LFA) : elles sont fixées sous les
arbalétriers le plus près possible des nœuds des fiches et contre-fiches. Elles
maintiennent le parallélisme des arbalétriers (en vert foncé).
Page 179
Travail du Bois
Le contreventement d'une charpente
contrefiches. Ils maintiennent l'aplomb des fermettes sous les effets du vent en répartissant les efforts sur
plusieurs fermettes (en bleu).
Les anti-flambement sous arbalétrier (AFA) : fixés sous les arbalétriers dans le plan de toiture avec un
angle de 45°, ils relient le faîtage au chaînage. Ce sont des pièces majeures car ils empêchent la déformation
en S de la toiture et stabilisent les pignons (en rouge).
Travail du Bois
Les contreventements (CVT) : ce sont des diagonales fixées à 45° et reliant les lisses filantes des
Le contreventement des combles habitables
Les lisses filantes sur entraits (LFE) : (en vert).
Les lisses filantes sous arbalétriers (LFA) : (en vert foncé)
Les contreventements (CVT) : (en bleu).
Les anti-flambement sous arbalétrier (AFA) : (en rouge).
Source :Syndicat National des Fabricants de structures et charpentes
industrialisées en bois
Retour à la page
Page 180
Travail du Bois
La pose d'une poutre de charpente traditionnelle
La pose de la poutre principale se fera, soit avec des sabots,
soit directement sur les lisses verticales renforcées avec des
vis à bois et des clous.
Pour bien comprendre, voici un gros plan du haut du pignon :
Pour les grandes longueurs de poutre, on placera un ou deux poteaux de soutien
intermédiaire vissé à la poutre et vissé au sol.
Page 181
Retour à la page
La pose des chevrons porteurs dans une charpente traditionnelle a pour
principal but de répartir les forces qui s'exercent sur le faîtage. En posant
avec un écart réduit les chevrons et en renforçant la toiture avec des
dalles d'OSB, vous reprenez tous les efforts, toutes les contraintes qui
s'exerceraient seulement sur la poutre du faîtage.
Travail du Bois
La pose des chevrons porteurs
Afin de renforcer la fixation
en tête des chevrons, il est
conseillé de les assembler deux par deux en les croisant. Pour cela
faites une encoche dans chaque chevron afin qu'ils s'adaptent
parfaitement sur la poutre. Puis avec 4 boulons Japy de 10 x 100 avec
une rondelle du côté de l'écrou, enserrer les deux pièces de bois que
vous aurez préalablement percées. Vous complétez cet assemblage
par 8 pointes de 100 mm réparties autour des 4 boulons . Vous aurez
ainsi une parfaite stabilité au vent de votre toiture.
Page 182
Pour ce qui est de la reprise des efforts de toiture et de la transmission au plancher, on veillera à fixer la
liaison du chevron arc-bouté avec des étriers venant enserrer le chevron et fixés sur le plancher et sur le flanc
de la lisse de chaînage au niveau de chaque solive du plancher.
La solidité d'une charpente à chevron
arc-bouté repose uniquement sur
l'assemblage
en
pied.
Un
bon
assemblage sur le plancher permet la
liaison du chevron et de la solive sous
l'OSB, solive qui joue là le rôle d'entrait
comme dans une charpente à fermettes.
Le chevron est donc percé et un boulon
de type 16 x 70 mm le traverse de par en
par et le serre avec l'étrier.
Retour à la page
Page 183
Travail du Bois
Travail du Bois
Fixation des fenêtres extérieures
La pose des fenêtres sur une ossature bois se fait à peu près
toujours de la même façon, qu'on pose des fenêtres en PVC,
en bois ou en aluminium. On positionne la fenêtre dans
l'ouverture qui a été pratiquée dans l'ossature, ouverture qui
est la plus ajustée possible à la dimension de la fenêtre. On
utilise ensuite des équerres, des pattes en acier, qu'on appelle
aussi des pattes de scellement, puisqu'elles permettent de
fixer la fenêtre dans une construction brique ou parpaing.
En fonction de la dimension de la menuiserie, on placera un
nombre plus ou moins important d'équerres. La règle veut
qu'on en place verticalement autant que de gonds à la
fenêtre. Horizontalement, on répartit, deux ou trois équerres.
Retour à la page
Page 184
Si vous voulez déposer une épaisseur d'isolant sur une dalle béton
(genre 120 mm de laine de bois) avant de poser un parquet ou bien
une chape de ciment et un carrelage, l'épaisseur de la lisse d'assise et
l'épaisseur de la lisse basse ne suffiront peut être pas. Dans ce cas
vous surélevez l'ouverture avec une lisse montée sur des montants de
la hauteur nécessaire.
Sur le croquis, j'ai volontairement accentué la hauteur de pose de la
porte-fenêtre pour vous montrer que la pose des ouvertures n'est pas
la hauteur finie du sol.
Pour le reste, vous fixez une porte-fenêtre comme une fenêtre, avec
les équerres visées dans les lisses en veillant à bien garder l'ouverture
parfaitement verticale.
Retour à la page
Page 185
Travail du Bois
Fixation des portes et baies vitrées
Travail du Bois
L'isolation thermique des murs
Voici un exemple d'une bonne isolation des murs extérieurs :
220 mm d'isolant dans l'ossature-bois contre l'OSB 12
mm.
80 mm d'isolant rigide par l'extérieur sur le film parepluie.
22 mm de vide d'air à l'extérieur sous le bardage.
38 mm de vide d'air sous l'habillage intérieur.
Un bardage massif de 27 mm.
Retour à la page
Page 186
Travail du Bois
L'isolation thermique du toit
Isolation pour combles aménagés
1. Isolation toiture par l'intérieur :
Isolation simple : vous placez un isolant genre
laine de bois ou laine de chanvre de 300 mm
d épaisseur entre les chevrons de la charpente
contre l'OSB qui a été cloué à l'extérieur en
contreventement, vous fermez avec film parevapeur et des panneaux de placoplâtre ou de
Fermacell. Sur l'OSB extérieur, vous étalez un film
pare-pluie, vous placez le lattage et contre-lattage
pour poser la couverture.
Isolation complexe : vous procédez de même
mais avec une isolation plus faible entre les chevrons, genre 200 mm et vous rajoutez sur l'OSB 120 mm d'isolant
avant de poser le film pare-pluie, le lattage et contre-lattage et la couverture.
Page 187
2. Isolation par l'extérieur :
L'autre type d'isolation possible, se fait alors par l'extérieur. C'est le choix qu'on s'impose dans le cadre de
combles aménagés pour lesquels on veut garder les poutres apparentes, en l'occurrence les chevrons.
Dans ce cas, comme sur notre exemple, vous
posez un platelage apparent, lambris ou
planches rainurés genre parquet, directement
sur les chevrons. Par l'extérieur, vous placez
un film pare-vapeur, deux couches d'isolant.
Vous choisissez la seconde avec une protection
pare-pluie intégrée ou vous devez placer un
film pare-pluie avant de poser le lattage et
contre-lattage qui supportent la couverture.
Dans le cas d'une pente accentuée du toit, vous
devrez prévoir la pose d'un chevron en bout et
sur les bords du toit pour encadrer l'isolant et
qu'il se tienne parfaitement.
Page 188
Travail du Bois
Le choix vous sera imposé par le type de charpente, l'épaisseur de vos chevrons et le type d'isolation que vous
voulez atteindre, RT 2012, normes BBC, maison passive.
L'isolation pour combles perdus est plus simple, dans le sens que vous allez poser l'isolant directement sur le
plafond ou le faux-plafond entre les entraits des fermettes de la charpente.
Vous avez alors deux possibilités :
Soit vos combles sont accessibles et vous découpez à la
largeur de l'intervalle entre les entraits, votre isolant
que vous déposez sur le plafond ou le faux-plafond.
Soit vos combles sont difficilement accessibles et vous
placez votre isolant entre les entraits par dessous,
avant de tendre le film pare-vapeur puis de placer le
plafond ou les rails de fixation de votre faux-plafond.
Dans le cas de combles accessibles, vous pouvez pardessus l'isolant intercalé entre les entraits, rajouter
une deuxième épaisseur d'isolant pour améliorer votre
confort thermique.
Retour à la page
Page 189
Travail du Bois
Isolation pour combles perdus
Travail du Bois
L'isolation thermique du sol
L'isolation du sol est une partie a ne pas négliger. Que votre
construction ossature bois soit sur dalle de béton avec une
épaisseur de polystyrène dans la dalle, ou qu'elle soit sur un
plancher suspendu sur plots de béton, pensez à prévoir une
épaisseur de 300 à 400 mm d'isolant.
Pour cela les poutres en I sont faciles d'utilisation. Fixées
directement sur la dalle, dans des sabots métalliques entre les
longrines d'un vide sanitaire ou entre les sablières d'un plancher
suspendu, elles permettent de réaliser des caissons qui recevront
l'isolant. Renforcées par des dalles en OSB qui viennent en
contreventement, vous posez un isolant phonique directement
sur ce second plancher avant de poser le revêtement du sol.
Pour les salles de bain où vous devez faire une chape de ciment pour un carrelage, vous dérouler un film
protecteur sur l'OSB avant de couler la chape.
Retour à la page
Page 190
Travail du Bois
La pose du bardage
Le panneau de contreventement en OSB doit
être protégé par un film pare-pluie. En haut des
murs on glisse le film pare-pluie avec la grille
anti-rongeur sous le lambris des avancées de
toit. En bas des murs, il vient recouvrir le
polyane des fondations qui est remonté le long
de l'ossature et on fixe aussi une grille antirongeur qui fera aussi office d'aération du vide
d'air sous le bardage. Tous les joints et
superpositions doivent être scellé avec un
adhésif spécial pour une parfaite étanchéité.
Sur le pare-pluie, on cloue des tasseaux de 22 x
35 mm si vous les espacez de 40 cm au
maximum, et des tasseaux de 27 x 35 mm si
vous les espacez de 60 cm au plus. Ces tasseaux
vont permettre la fixation du bardage en
laissant une lame d'air entre le film pare-pluie
et l'arrière du bardage.
Page 191
Pour la pose de lames bouvetés, on place les clous de biais sur la partie mâle de l'emboîtement. Avec un
chasse-clous on chasse les têtes pour un bon emboîtement de
la partie femelle.
Pour la pose d'un bardage à clin, on commence par la pose du
bardage du bas et on recouvre par le suivant de quelques
centimètres., pas plus de 10 à 15 % de la largeur de la lame.
Ainsi l'eau ruisselante s'écoulera de bardeau en bardeau sans
pénétrer.
Dans le cadre d'une pose horizontale, la partie mâle est placée
en haut afin que l'eau ne s'infiltre pas dans la partie femelle du
jointement.
Retour à la page
Page 192
Travail du Bois
Travail du Bois
Fabriquer ses volets
Pour commencer vous mesurez la hauteur de l'encadrement
de votre fenêtre. Vous coupez des planches bouvetées à
cette hauteur. Vous assemblez avec un maillet les planches
par le bouvetage à concurrence de la largeur de l'ouverture,
de façon à avoir un plateau.
Vous renforcez ensuite ce montage avec deux traverses
clouées horizontalement à environ 15 ou 20 cm des deux
bords, hauts et bas. Vous retournez cet ensemble rigidifié et
vous positionnez les barres de gonds en acier pour marquer
les trous au niveau des traverses.
Vous retirez les barres d'acier et vous percez les deux
épaisseurs de bois avec une mèche du diamètre de vos
boulons à tête ronde, au niveau de chaque planche
bouvetée.
Vous fixez solidement la barre de gonds sur le volet avec les boulons à tête ronde à l'extérieur dont vous serrez
l'écrou à l'intérieur.
Page 193
Vous terminez en coupant la traverse diagonale qui va se loger entre les deux traverses horizontales. Vous
repérez l'angle de coupe et vous la vissez sur le volet. Le sens du Z formé par la traverse diagonale est
important, pour ne pas alourdir le volet. On place toujours le bas de la traverse diagonale du côté des gonds.
Pour des volets à deux battants, les Z formés par les traverses diagonales sont donc en opposition.
Il ne vous reste plus qu'à faire la finition pour la jonction des deux battants, en vissant une latte de bois en
dépassement sur un des battants. Cette latte viendra se superposer sur le second battant, créant ainsi un
blocage et une jonction fermée des deux volets.
Retour à la page
Page 194
Travail du Bois
Plomberie
Installer un réseau PER en Pieuvre
Placez vos nourrices à l'emplacement prévu avec
les colliers qui permettent de les fixer au mur. En
général, on place les nourrices d'eau froide et d'eau
chaude dans la buanderie, ou le garage, le plus
près possible de l'arrivée du chauffe-eau.
Raccordez l'arrivée PER qui vient du compteur
d'eau, en intercalant un robinet d'arrêt.
Raccordez tous les circuits que vous avez déroulés
au sol et remontés dans les murs aux nourrices
d'eau froide et d'eau chaude. Pour les sorties de
nourrice non utilisées, fermez avec un bouchon en
laiton muni d'un joint.
A l'autre bout de votre PER, installez les raccords de cloison en attente, pour les mitigeurs de douche, les robinets
des éviers, des lavabos, des chasses d'eau ou des autres points d'eau. Sur ces raccords viendront se visser les
flexibles.
Page 195
Il existe différents types de raccords en laiton, composés d'une vis mâle avec sa bague de sertissage pour
recevoir l'arrivée du PER et d'une vis femelle à 90°, pour recevoir le mitigeur de la douche ou de la baignoire,
ou encore les robinets muraux d'alimentation du lave linge ou du lave vaisselle.
La vis femelle en laiton est soit incluse dans un châssis en
plastique qui s'encastre dans le mur ou la cloison, soit fixée sur
une plaquette en métal qui se fixe derrière l'habillage de la
cloison.
A l'entrée de chaque cloison, veillez à faire une courbe
harmonieuse pour la remontée du PER. Il ne doit être en aucun
cas plié. Vous pouvez le cas échéant, utiliser un fourreau guide
de courbure pour PER.
Retour à la page
Page 196
Plomberie
Plomberie
Poser des WC
Pour ceux qui ne connaîtraient pas, vous avez
sur ce croquis les différents éléments qui
s'installent dans la cuve de chasse d'eau. La
position des joints et des rondelles est
importante, elle conditionne l'étanchéité de la
cuve et de la jonction avec la cuvette des
toilettes.
Vous remarquerez qu'on fixe le mécanisme de
chasse d'eau avec son joint et son écrou dans la
cuve, ainsi que les deux vis inox avec joints,
rondelles et contre écrous, avant de placer la
cuve sur la cuvette. Les autres rondelles et les
écrous à oreilles viendront solidariser
solidement la cuve sur la cuvette.
Le mécanisme à flotteur se place ensuite avant
de refermer le couvercle en installant la tirette
ou le bouton poussoir.
Retour à la page
Page 197
Plomberie
Fixation bonde d'évier
Avant de raccorder les bacs de l'évier si c'est un
deux bacs et de fixer votre siphon, vous devez
poser les bondes comme décrit sur le croquis cicontre.
Serrez bien la vis de bonde qui va permettre de
prendre en étau la paroi du fond de l'évier entre
le dessus et le dessous de bonde. Mais ne serrez
pas comme une brute ! Si vous avez mis un
ruban de mastic spécial plomberie et bien placé
le joint de bonde, vous n'aurez pas de problème
de fuite.
Raccordez ensuite vos fixations PVC vers le
siphon, lui-même raccordé vers le PVC de
diamètre 32 mm posé en attente.
Retour à la page
Page 198
Plomberie
Fixation d'un lavabo colonne
La fixation d'un lavabo à colonne se fait grâce à deux vis
particulières. Sur ce croquis qui montre une coupe de la pose
du lavabo, on voit cette vis qui possède deux filetages
différents.
D'un côté, un filetage pour entrer dans une cheville à
expansion que vous aurez placée dans le placoplâtre ou le
Fermacell zone humide qui habille votre mur.
De l'autre, un filetage pour recevoir un écrou rondelle en
plastique qui vient serrer le lavabo contre le mur.
Pour entrer la vis dans la cheville vous utiliserez une clé qui
s'ajuste sur la partie centrale, spécialement conçue avec deux
méplats pour ne pas endommager les pas de vis.
Votre lavabo tenu au mur, vous glisserez votre colonne
dessous après avoir installé la bonde, le siphon et raccordé le robinet, elle renforcera l'ensemble. N'oubliez pas de
mettre un joint de silicone à la jonction du lavabo et du mur pour éviter que les
projections d'eau ne s'infiltrent.
Retour à la page
Page 199
Plomberie
Fixation d'un mélangeur douche
Voici sur ce plan en coupe (vue de dessus) d'un
mélangeur de douche fixé aux arrivées d'eau dans une
paroi en placoplâtre ou Fermacell zone humide,
comment s'intercalent les excentriques.
Les caches du mélangeur viennent ensuite les cacher
ainsi que le passage dans la paroi des pipes en laiton.
Retour à la page
Page 200
Puits Canadien
Installations d'un puits canadien
Installation avec une cave
L'installation avec une cave aura le double
avantage de vous laisser la place d'installer
le système (ventilation, siphon pour les
condensats, bouchon de maintenance et
clapets
de
fermeture)
et
d'arriver
directement du sol à la bonne hauteur.
Prenons pour exemple que vous démarrez à
1,30 m de profondeur sous la borne de prise
d'air sur une distance de 50 m avec une
pente de 2% sur un terrain plat, vous entrez
quand même dans la cave à une profondeur
de 2,30 m.
Vous pouvez aussi installer le collecteur sur
25 m seulement en doublant le circuit. Vous
n'aurez alors plus qu'une profondeur
d'arrivée à la cave de 1,80 m.
Page 201
Installation sans cave
Puits Canadien
Au contraire, pour une installation sans cave,
pour une construction sur vide sanitaire ou
sur dalle sur terre-plein, vous êtes obligé de
prévoir un tube étanche avec trappe de visite
(tube PVC avec bouchon et joint) près de la
maison, afin de respecter la pente de votre
collecteur d'air et de laisser la possibilité
d''évacuer les condensats avant d'aspirer l'air
dans la maison.
Vous devez aussi installer le ventilateur dans
le bâtiment. Faites arriver dans ce cas
l'installation dans un garage par exemple, ou
une buanderie, avant la distribution dans les
pièces de la maison.
Retour à la page
Page 202
Assainissement
Assainissement ANC
Assainissement avec fosse toutes eaux
L'assainissement non collectif (ANC) avec
une fosse toutes eaux se déroule en trois
étapes :
La collecte de toutes les eaux usées de
la maison.
Le pré-traitement dans la fosse toutes
eaux, avec une digestions des boues par les
bactéries.
Le traitement dans le sol, avec une
dispersion des eaux clarifiées sur une zone
d'épandage au travers de tubes PVC drain.
Pour pouvoir traiter l'éventuel colmatage,
prévoyez un regard de visite en début et en
fin de champ d'épandage.
Page 203
Assainissement
Le regard en sortie de fosse toutes eaux, servira quant à lui à surveiller le bon fonctionnement du prétraitement.
Assainissement avec micro station
d'épuration
L'assainissement non collectif avec une micro
station d'épuration est plus simple, puisqu'il
ne demande pas de champ d'épandage en
sortie, tout juste un drain pour mieux
infiltrer les eaux clarifiées dans le sol.
Là encore on veillera à mettre des regards de
visite pour mieux intervenir en cas de
colmatage.
Par contre, une micro station demandera un
branchement électrique, soit dans une
armoire extérieure, soit intérieure.
Retour à la page
Page 204
Electricité
Installer des prises
Par principe on fixe le câble rouge de la phase sur la
borne à droite, le neutre bleu sur la borne à gauche, et le
jaune/vert, la terre sur la borne au centre. Ce qui
implique l'inverse à l'arrière du bornier.
Vous avez aujourd'hui deux types de mécanismes :
à l'ancienne, à vis.
Moderne, à clipper.
Une fois connecté vos câbles, vous n'avez plus qu'à
clipper le bornier dans son cadre, cadre qui se visse sur la
boîte encastrée dans la cloison.
Retour à la page
Page 205
Installer des interrupteurs
Electricité
Circuit simple
Dans le cas d'un circuit simple, vous aurez un
interrupteur raccordé à un point de lumière. Vous
amenez donc le fil de phase (rouge) du tableau
électrique à l'interrupteur pour alimenter celui-ci.
Vous repartez de l'interrupteur vers le point de
lumière avec un fil (noir) pour alimenter l'ampoule.
Le changement de couleur est simplement fait pour
mieux s'y retrouver. Vous pouvez très bien utiliser
un câble électrique rouge pour la phase qui
alimente l'ampoule, vous aurez seulement deux
câbles rouges à l'interrupteur, plus difficile pour s'y
retrouver.
Du point de lumière, vous revenez au tableau avec
le câble de retour, le neutre (bleu).
Si votre point de lumière comporte une mise à la terre (certains spots ou tubes néon), vous passerez un câble de
terre (jaune/vert) en parallèle au câble neutre (bleu) du tableau au point de lumière.
Page 206
Circuit va-et-vient
Electricité
Dans le cadre d'un va-et-vient, vous avez deux
interrupteurs qui alimentent le même point de
lumière.
Dans ce cas vous avez toujours votre câble de phase
(rouge) qui vient du tableau électrique au premier
interrupteur.
Par contre vous avez deux câbles qui repartent de
l'interrupteur (interrupteur spécial va-et-vient) et qui
vont à l'autre interrupteur (et non pas à la lumière).
On les appelle les navettes, symbolisées ici par des
câbles de couleur mauve (orange aussi possible).
Du second interrupteur on alimente le point de
lumière avec le câble noir (possibilité d'un câble
rouge).
Le neutre (bleu) repart comme pour le premier circuit au tableau électrique.
Retour à la page
Si vous avez besoin de mettre à la terre le point de lumière, vous passez un câble (vert/jaune) en parallèle au bleu.
Page 207
Installer le tableau électrique
Electricité
C'est quoi un tableau électrique ?
C'est un coffret en plastique le plus souvent,
ou en métal laqué, avec deux rails DIN (ou
plus) pour recevoir les modules.
On place un interrupteur différentiel au début
de chaque rail. Il occupe l'emplacement de
deux modules.
On place à côté les disjoncteurs différentiels
10A, 16A, 20A ou 32A qui occupent
l'emplacement d'un module.
Le branchement type d'un tableau
Difficile de dire combien de modules vous allez installer sur votre tableau électrique, tout va dépendre de la taille
de votre installation, mais on peut tout de même définir un tableau type :
Du disjoncteur général 500 mA arrivera l'alimentation, trois câbles, la phase (rouge), le neutre (bleu) et la terre
(jaune/vert).
Page 208
Alors que la terre va sur le bornier terre du coffret, la phase et le neutre se connecte en arrivée du parafoudre.
Les parafoudres de dernière génération se connectent en tête de coffret et alimentent le premier différentiel
30 mA. La sortie terre du parafoudre se connecte au bornier terre.
Du premier différentiel 30 mA vous alimentez la tête du second. Sous chaque différentiel vous avez deux
bornes pour la phase et le neutre que vous amenez au premier disjoncteur de chaque rail. Les autres
disjoncteurs seront connectés avec des peignes. Vous remarquerez que le peigne de la phase est un peu en
arrière du peigne du neutre.
Electricité
Le premier rail sera occupé derrière le différentiel 30 mA, tout ou en partie, par tous les disjoncteurs
différentiels de 10A protégeants les circuits lumière. On considère qu'il faut un disjoncteur pour 8 points de
lumière par circuit. Des bornes du dessous de ces disjoncteurs seront connectés les câbles 1,5 mm2 qui vont
vers les points de lumière, chaque gaine étant un réseau.
Le second rail sera occupé par les disjoncteurs différentiels de 16A, 20A ou 32A protégeants les circuits de
prises de courant (PC). On considère qu'un 16A protège 5 PC, dites courantes, le 20A est dédié à certains
appareils, comme le cumulus électrique, les convecteurs électriques, le réfrigérateur, le congélateur, le four
électrique, le lave linge ou le lave vaisselle. En général un circuit indépendant pour chaque appareil, sauf pour les
convecteurs (vous pouvez en mettre 5 si vous en avez). On met impérativement un 32A pour des plaques
électriques qu'elles soient thermiques ou à induction. Des bornes de dessous les disjoncteurs seront connectés les
câbles 2,5 mm2 qui alimentent chaque circuits de prises.
Page 209
Electricité
Enfin vous raccordez tous les câbles de terre au bornier terre sans vous préoccuper de l'ordre d'arrivée.
Essayez simplement de les arranger pour qu'ils se suivent parallèlement. Pensez à celui qui passera un jour
sur ce coffret s'il y a un problème. Des câbles bien rangés, c'est du temps de gagné pour s'y retrouver.
Retour à la page
Page 210

Auto-construire en o..

Transcription

Documents pareils

Oeuvres complètes

Etre ou ne pas être, telle est la question

Les documents à conserver

SERVICE JEUNESSE Programme d`animation des Vacances de

Évaluation du site - La Maison Champs Elysees

Le blog de Saint-Gervais-sur-Couches

Salut les p`tits clous ! Ceci est un test de fichier texte pour le blog !

Jeu de la loupe - Les pingouins et les manchots

Date : 12 JUIN 16 Pays : France Périodicité : Quotidien Paris OJD

Télécharger la plaquette du lieu B6663 au format