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Transcription

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Réévvoolluuttiioonnnnaaiirree -- S
Saavvooiiee
N° 16– 15 septembre 2007
L’agenda militant
Un nouveau parti pour virer Sarkozy !
Mercredi 19 septembre,
18h
Rassemblement à l’appel
du RESF, fontaine des
Eléphants, Chambéry
Vendredi 28 septembre,
20h30
Réunion publique à StMichel-de-Maurienne,
organisée par le
syndicat CGT de
Metaltemple
Vendredi 28, 18h Dimanche 30 septembre
après-midi
Paroles rebelles,
organisé par
l’Association des Amis
de la Librairie Jean
Jacques Rousseau, à
l’AQCV, Chambéry
Samedi 29 septembre,
14h30 -16h30
Journée d’action contre
la franchise médicale :
signature de pétitions à
l’initiative du collectif
Convergence, place
Saint-Léger, Chambéry
C’était déjà hier
Mardi 28 août, 9h
Rassemblement des
salariés de Métaltemple
devant le tribunal de
commerce d’Albertville
Mercredi 12 septembre,
18h
Petit rassemblement de
rentrée du RESF
Peines planchers, service minimum, autonomie des universités,
expulsions de sans-papiers, franchises médicales, coupes sanglantes
dans la fonction publique, robinets ouverts pour les patrons : il n’y aura
décidément pas que la météo qui aura été pourrie durant cet été. Les
effets d’esbroufe n’ont toutefois qu’un temps : les signes se multiplient qui
montrent que Sarko a déjà mangé son pain blanc. Certes, il peut encore
compter sur l’extraordinaire force d’inertie des directions syndicales, qui
assistent sans bouger au démantèlement de notre droit social : comment
comprendre qu’après cet été meurtrier, les confédérations syndicales ait
choisi de ne rien faire ou si peu à la rentrée ? Il peut aussi bénéficier de la
nullité des hauts dirigeants du PS, qui, sans même parler du spectacle
pitoyable qu’ils nous ont offert cet été, n’ont rien d’autre à nous proposer
que d’attendre bien sagement pendant 5 ans la prochaine présidentielle.
Sarko a pourtant de quoi s’inquiéter, car nous sommes aujourd’hui des
millions à ne pas vouloir attendre 2012 pour le virer. Et nous savons aussi
qu’à la différence de 1995 ou de 2006, il n’aura désormais pas de Juppé
ou de Villepin pour lui servir de fusible : si nous parvenons à construire un
nouveau mouvement d’ensemble, c’est la tête même du régime qui sera
en première ligne. Mais pour faire demain sauter Sarko comme un pantin,
il nous faut aujourd’hui nous en donner les moyens, en construisant un
parti qui puisse peser suffisamment pour être à la hauteur de la tâche.
Bien évidemment, ce nouveau parti ne saurait être un rassemblement
sans principes. Un parti démocratique doit être capable de garantir à ses
membres un véritable droit de tendance. Un parti de lutte ne peut qu’être
totalement indépendant du PS, afin que ses élus ne votent pas dans les
institutions les mesures contre lesquelles ses militants auront manifesté
dans la rue. Un parti anticapitaliste doit enfin militer pour un changement
révolutionnaire de la société et non se borner à mettre un peu d’huile dans
les rouages du système. C’est sur ces bases que nous organiserons, en
Savoie comme dans toute le France, des discussions tous
ceux (socialistes, communistes, écologistes, libertaires, non-encartés
etc...) qui sont prêts à s’engager dans la création de ce nouveau 1parti
anticapitaliste.
Préavis de grève au STAC de Chambéry
Depuis que la majorité gauche plurielle de Chambéry
Métropole a concédé en 2005 le Service des Transports de
l’Agglomération Chambérienne (STAC) au groupe Veolia,
rien ne va plus pour les personnels. Si Veolia est parvenu
en 2 ans d’exploitation à multiplier par 10 sa mise de
départ, la situation des salariés s’est en revanche
dégradée, non seulement parce que la direction du STAC
a multiplié les sanctions sur les syndicalistes, mais aussi
parce qu’elle s’est employée à diminuer le pouvoir d’achat
des salariés, la masse salariale ayant baissé de 4 %. Le
mécontentement est tel que les 5 syndicats du STAC
(CGT, CFDT, CFTC, FO, SNR) ont dé posé le 22 juin
dernier un préavis de grève pour le lundi 17 septembre,
afin de demander une remise à niveau des salaires.
Se heurtant à une direction autiste, l’intersyndicale a
demandé aux élus de Chambéry métropole de servir de
médiateur. Vice-Président chargé des transports à
Chambéry métropole, le Vert Christophe Bérard leur a fait
savoir, par le biais d’une interview donnée au Dauphiné
Libéré le samedi 8 septembre, qu’il n’en était pas question.
Prétextant que Chambéry métropole ne serait que « le
client de l’entreprise qui gère le STAC », ce qui est une
drôle de manière de définir le rôle de la communauté
d’agglomération qui reste juridiquement le délégataire du
service public, C. Bérard y explique que Chambéry
métropole « ne peut donc être médiateur, car ce n’est pas
notre métier » (!). Cela vaut d’ailleurs sans doute mieux
pour les salariés, car C. Bérard se situe sans ambiguïté
dans le camp des patrons : après avoir qualifié la grève de
« dramatique et lamentable », il affirme dans cette même
interview que « une nouvelle fois ce seront les salariés qui
vont être pris en otages ». A l’heure où les électeurs ont de
plus en plus de mal à distinguer la gauche de la droite, C.
Bérard pense-t-il travailler à la clarification nécessaire en
reprenant le discours habituel de Sarko et Parisot ?
Paroles rebelles
L’Association des Amis de la Librairie Jean-Jacques
Rousseau organise du 28 au 30/09 ses « Paroles
rebelles » à l’AQCV (3 rue du Laurier, Chambéry). On y
croisera Serge Latouche, professeur d’économie à Paris
XII, autour de son livre sur Le pari de la décroissance
(samedi 29/09 à 14h30) et Maurice Lamoine, journaliste au
Monde diplomatique, auteur de deux ouvrages sur le
Venezuela de Chavez (dimanche 30/09 à 15h). Pour
recevoir le programme, complet, contacter la Librairie J.-J.
Rousseau : 04-79-70-18-10 / [email protected]
La LCR ne participera pas à
la gestion sociale-libérale
de la ville de Chambéry
La LCR a été invitée par le PCF à
participer avec le PS, les Verts, le
PRG et le MRC à la mise en place
d’une liste pour les élections
municipales de Chambéry. Parce
que nous nous situons en
opposition à la gestion libérale que
la majorité municipale sortante a
mise en place à Chambéry et dans
la communauté d’agglomération,
nous avons décliné cette invitation.
Nous déplorons que la municipalité
Besson-Laclais ait procédé à la
concession de services publics au
privé, comme cela a été le cas pour
le STAC, mais aussi pour la
gestion
des
parkings
de
stationnement que la mairie de
Chambéry a concédée au groupe
Vinci. Nous n’approuvons pas non
plus les grands projets réalisés
avec et pour le privé, à l’exemple
du Phare (construit en délégation
de service public) ou des Halles
(qui transfèrera une partie du
patrimoine de la ville à de grandes
enseignes privés, au détriment du
petit commerce de proximité). Nous
regrettons aussi que la municipalité
ait choisi de passer sous les
fourches caudines du programme
ANRU, en faisant détruire 550
logements sociaux alors qu’il
faudrait en construire 6 000 dans
les 5 prochaines années pour
couvrir les besoins. Enfin, nous
déplorons l’absence de soutien de
la majorité municipale aux luttes
des travailleurs municipaux, lors
des grèves à Curial en 2003 et à
l’usine d’incinération en 2006. S’il
n’est donc pas question que la LCR
participe à une telle gestion, nous
sommes en revanche demandeur
d’une union de toutes les forces de
gauche pour combattre dans la rue
la politique de Sarkozy. C’est dans
cet esprit, que nous avons proposé
au PCF 73 une rencontre, afin de
lutter ensemble contre la politique
du gouvernement. Le PCF ayant
accepté, nous nous réunirons
2
mardi 19 septembre.
29 septembre : journée nationale contre les
franchises médicales
12 milliard d’€, c’est le chiffre du déficit de la Sécu ; 23
milliards d’€, c’est celui des exonérations patronales de
charges sociales. Il suffirait donc que les patrons
payent leur dû pour équilibrer les comptes de la Sécu,
mzid Sarko préfère faire payer les malades, en
instaurant des franchises médicales qui devraient
rapporter 850 millions d’euros. La population restant
toutefois très attachée à la Santé pour tous, Sarkozy a
dû faire une première marche arrière, en expliquant que
les franchises ne seraient pas destinées à renflouer la
Sécu, mais à financer son plan Alzheimer !
A l’initiative du Syndicat de Médecine Générale, de
SUD Santé Sociaux et de l’Union Syndicale de la
Psychiatrie, un appel contre les franchises a été lancé
et signé par une vingtaine d’organisations. Le samedi
29/09 sera une journée nationale de mobilisation, qui
devrait servir de point d’appui à l’organisation d’une
manifestation d’envergure nationale pour les semaines
à venir. En Savoie, c’est le collectif Convergence pour
le services publics qui a porté l’appel. Il a décidé de
faire une action d’information le samedi 29 après-midi
sur la place Saint-Léger et de proposer aux passants
de signer la pétition contre les franchises.
Classes surchargées à l’école maternelle du
Pré-Hibou de La Ravoire
33 élèves en petite section maternelle, pas de
scolarisation des enfants de moins de 3 ans, c’est la
situation de l’école maternelle du Pré-Hibou à la
Ravoire qui vient de perdre une classe. Pour avoir
apporté son soutien aux parents d’élèves et s’être
indigné de la situation, Patrick Mignola, maire MODEM
de La Ravoire, aura au moins démontré l’ampleur des
ravages de l’Alzheimer : il a visiblement oublié que les
coupes budgétaires qui ont amené à cette situation ont
été mises en place par l’UDF De Robien, dont Mignola
était jusqu’à hier l’un des plus fervents partisans…
Dépôt de bilan à la Sauvegarde
de l’enfance de Savoie
Avec des financements de la
Protection Judiciaire de la Jeunesse
(PJJ) et du Conseil Général, la
Sauvegarde de l’enfance est chargée
en Savoie et Haute-Savoie de la
protection des mineurs en grande
difficulté. Avec ses 280 salariés, elle
constitue un partenaire essentiel pour
l’action sociale, que ce soit à travers
les foyers qu’elle gère ou l’action
éducative qu’elle mène en milieu
ouvert. Victime de la mauvaise gestion
de sa direction, la Sauvegarde se
trouve en dépôt de bilan depuis le
mois de juin. Depuis lors, la PJJ et le
Conseil Général ont annoncé une
baisse de leurs financements d’environ
6 % et mettrent en place des normes
d’encadrement bien plus drastiques.
Les structures d’hébergement doivent
être concentrées (alors que depuis 30
ans tout l’effort avait justement
consisté à supprimer les grands
internats) et l’encadrement ne doit pas
être inférieur à 1 éducateur pour 10
enfants, ce qui est considérable eu
égard aux difficultés des populations
concernées. Une politique qui vérifie le
dicton sarkozien : toujours plus pour
les flics et toujours moins pour les
travailleurs sociaux.
RESF : les rassemblements du
mercredi se feront devant les
Eléphants à Chambéry
Alors que Hortefeux multiplie les
expulsions de sans-papiers, le RESF a
décidé
de
redynamiser
les
rassemblements qui ont lieu tous les
mercredi à 18h, en les déplaçant
devant la fontaine des éléphants. 3
Rencontre avec le syndicat CGT de Métaltemple à Saint-Michel de Maurienne
La Lettre Rouge a rencontré Pascal, Nadine et Patrick, qui font partie des principaux animateurs du syndicat
CGT de l’usine Métaltemple de Saint Michel de Maurienne (Savoie). L’occasion de faire le point sur Métaltemple,
à l’heure où ses salariés ont besoin de la solidarité de tous.
Métaltemple a été créée en 1917 par Louis Renault : c’était une aciérie qui
employait alors 1500 personnes. A partir de 1970, elle a connu d’importantes
restructurations, pour devenir un équipementier automobile spécialisé dans la
fonderie de précision, la conception et le développement de pièces en acier pour
moteurs et boîtes de vitesse. Peu après sa privatisation, Renault a vendu en
1999 ses fonderies à FIAT, qui les a elle-même cédées en 2002 au fonds
d’investissement américain Questor. Aujourd’hui, Métaltemple emploie 330
salariés, d’une moyenne d’âge de 44 ans, et est le 3e employeur de la vallée de la
Maurienne, après le centre hospitalier et l’usine Alcan de Saint-Jean.
Qu’est-ce que les restructurations de ces dernières
années ont changé à Métaltemple ?
Lorsque nous appartenions à Renault, l’esprit était
assez familial. Lorsque l’une des entreprises de Renault
rencontrait des difficultés, il y avait une sorte de
péréquation qui rééquilibrait la situation. La vente à
FIAT puis à Questor a modifié la situation, avec une
politique salariale très rigoureuse et une forte pression
de la direction sur les syndicalistes CGT, avec des
mises à pied arbitraires.
Cela a pesé sur les luttes ?
Sur les salaires, on a pu aboutir à des accords corrects,
mais toujours après des blocages de l’usine : en mai
2007, par exemple, la direction nous a lâché une
augmentation de 40 €, mais elle n’a cédé qu’après avoir
appris que les deux autres fonderies du groupe Questor
(Fonderie du Poitou aluminium et Cléon) s’engageaient
dans la lutte. On a aussi pu gagner sur l’emploi
précaire : en mettant en évidence de nombreuses
irrégularités dans les contrats intérimaires, nous avons
pu obtenir la requalification de certains contrats et
l’embauche de 15 salariés, la direction redoutant alors
une saisine des Prud’hommes. Et depuis de nombreux
mois, nous avons multiplié les les actions pour le
maintien des emplois à Métaltemple et la sauvegarde de
l’emploi industriel dans la vallée.
Quelle est la situation aujourd’hui ?
Mise en redressement judiciaire le 28 août, Métaltemple
est en période d’observation pour six mois. Le 19
octobre, un nouveau point sera fait au tribunal : d’ici là,
l’administrateur judiciaire doit rechercher un repreneur.
Le fonds d’investissement Bavaria vient d’annoncer qu’il
rachetait les fonderies françaises de Questor en raison
de son intérêt pour les deux autres sites (Fonderie du
Poitou aluminium et Cléon), qui sont des fonderies
d’aluminium. En revanche, Bavaria a déjà faire savoir
qu’il n’était pas intéressé par une fonderie d’acier
comme Métaltemple. Nous n’avons donc changé que
provisoirement de propriétaire, Bavaria n’envisageant
pas de plan de continuation pour le site de Métaltemple.
Que proposent les salariés ?
Nous avons proposé un nouveau projet
industriel basé sur la fabrication de pièces
répondant
aux
nouvelles
normes
environnementales européennes, que nous
avons élaboré avec les salariés et avec
l’appui du cabinet SECAFI ALFA, de la
fédération CGT de la métallurgie, de l’UD
CGT, de camarades du bureau d’études de
Renault, de RVI et de plusieurs experts
comptables. A ce jour, il ne semble pourtant
intéresser personne, ni les industriels, ni les
financiers et encore moins les pouvoirs
publics. L’investissement qu’il nécessiterait
n’est pourtant que de l’ordre de 5 millions
d’€.
Quelles sont les perspectives pour
Métaltemple ?
Nous pensons que la liquidation totale n’est
pas envisagée dans l’immédiat, mais la
solution qui se dessine aujourd’hui n’est
guère meilleure. Les repreneurs potentiels
qui se sont d’ores et déjà manifestés
(Peugeot Japy, Farinia) laissent en effet peu
d’espoirs quant au maintien des emplois.
Farinia, qui a fait l’offre la plus précise,
annonce déjà la délocalisation de certaines
activités de production et 200 suppressions
d’emplois.
Et dans l’immédiat ?
En attendant que le tribunal statue le 19/10,
nous préparons une journée de mobilisation
le 28/09, avec un débat sur la situation de
Métaltemple,
ainsi
que
sur
les
conséquences de la reprise des industries
par
les
fonds
de
pension
ou
d’investissement. Avec l’UL et l’UD CGT,
nous allons mobiliser dans toute la vallée
par une diffusion massive de tracts et nous
convions également les élus et la presse.
Ligue Communiste Révolutionnaire-Fédération de Savoie
06.62.17.55.49 / [email protected]
http://lcrsavoie.free.fr
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