christopher wool - Musées de Strasbourg
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CHRISTOPHER WOOL MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG Exposition réalisée en collaboration avec l’Institut Valencià d’Art Modern 16 JUIN > 24 SEPTEMBRE 2006 SERVICE COMMUNICATION 2, PLACE DU CHÂTEAU 67076 STRASBOURG CEDEX Tél. 00 33 (0)3 88 52 50 00 Fax 00 33 (0)3 88 52 50 42 WWW.MUSEES-STRASBOURG.ORG DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION « CHRISTOPHER WOOL » MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG 16 JUIN – 24 SEPTEMBRE 2006 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. PRESENTATION DE L’EXPOSITION PAGE 1 CATALOGUE PAGE 2 EXTRAITS PAGE 3 EXPOSITIONS PERSONNELLES ET COLLECTIVES (SELECTION) LISTE DES ŒUVRES PAGE 11 AUTOUR DE L’EXPOSITION PAGE 14 INFORMATIONS PRATIQUES PAGE 14 ANNEXE PAGE 8 : LISTE DES VISUELS DISPONIBLES 1. PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION L’exposition du Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg constitue la première rétrospective européenne consacrée à Christopher Wool. Bien que cette exposition mette l’accent sur la production plus récente de l’artiste, elle rassemble les travaux de ses différentes périodes créatrices, depuis ses premières œuvres des années 1990 jusqu’aux créations les plus récentes. L’exposition comprend 32 grandes peintures et une série de 18 dessins sur papier, la juxtaposition de l’œuvre peint et de l’œuvre graphique étant particulièrement féconde. Né à Chicago en 1955, Christopher Wool s’est fait connaître par ses peintures en noir et blanc qu’il réalisa durant les années 1990, dans lesquelles il utilise des mots ou des phrases tirés de chansons ou de films, comme par exemple « Fool » (imbécile), « Bad dog » (méchant chien) ou la plus célèbre, « Sell the house sell the car sell the kids » (vends la maison vends la voiture vends les gamins). La critique salua cette œuvre comme une synthèse post-moderne d’humour noir, de poésie concrète et d’esthétique punk, un commentaire pertinent sur notre civilisation et notre époque. Il est à présent reconnu pour sa réflexion novatrice et aiguë sur les potentialités et les techniques picturales. Christopher Wool faisait à l’origine partie du groupe d’artistes qui émergea sur la scène artistique newyorkaise au début des années 1980, parmi lesquels se trouvaient également Jeff Koons, Cady Noland et Robert Gober, entre autres. Wool partage avec eux son intérêt pour les différents aspects de la culture de masse (cinéma, télévision, musique) et pour une confrontation avec celle-ci. Ceci l’amena à employer des images au statut d’icône et des textes dépouillés de leur contexte et rendus mécaniques, pour créer des œuvres délibérément réductrices avec une économie de moyens héritée du Pop Art. Christopher Wool entreprend de renouveler les codes picturaux à travers différents procédés : le recours aux séries, l’application de méthodes de l’art conceptuel à la peinture, la peinture sur aluminium, le détournement de séries d’images issues de l’industrie, ou encore la remise en cause de l’illusion spatiale. Durant les années 1990, la construction picturale des tableaux de Christopher Wool subit une profonde métamorphose, l’artiste ayant à présent recours à l’effaçage et à la destruction comme méthodes de production d’images. Pour ce faire, il applique des couches de peinture blanche sur les motifs sérigraphiés qu’il employait auparavant. L’œuvre de Wool semble ainsi s’annuler elle-même. Elle paraît engloutir et digérer les clichés constitutifs de la peinture contemporaine. Des éléments picturaux appauvris, monochromes, empruntés aux techniques de reproduction de l’image, des modules décoratifs bon marché, des coulures, des ratures et des badigeonnages, l’ombre d’un chien qui passe, les détails de photos démesurément agrandis, ou encore des sérigraphies et des polaroïds de ses propres œuvres. Tous ces procédés sont utilisés sans la moindre complaisance, comme vidés de toute signification littéraire ou philosophique. Wool en fait des œuvres calmes et convaincantes, comme l’écho de choses que nous pensons trouver agréables, mais qui ne le sont jamais tout à fait, ou inversement. L’exposition est coproduite avec l’IVAM de Valence, où elle a été présentée du 6 avril au 21 mai 2006. 1 DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION « CHRISTOPHER WOOL » MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG 16 JUIN – 24 SEPTEMBRE 2006 2. CATALOGUE CHRISTOPHER WOOL Éditions des Musées de Strasbourg Ouvrage bilingue français / anglais Format : 240 x 300 mm 244 pages Prix : 39 euros ISBN : 2-35125-034-6 Diffusion / distribution : Inextenso / Volumen SOMMAIRE Avant-propos Fabrice Hergott Sens Consuelo Císcar Casabán Christopher Wool Marga Paz Exil sur East Broadway David Rimanelli Liste des œuvres exposées Biographie et expositions Bibliographie Essais en langue anglaise 2 DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION « CHRISTOPHER WOOL » MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG 16 JUIN – 24 SEPTEMBRE 2006 3. EXTRAITS Avant-propos Fabrice Hergott Au cours des années 1980, certains artistes veulent détruire et construire tout en même temps. Détruire la suffisance d’une modernité devenue une doxa peu en rapport avec la liberté qui lui est intrinsèque, construire parce que c’est une manière de s’opposer à ce langage de l’autorité, d’apporter des images, des objets, des tableaux, des installations qui vont faire obstacle et ruiner des règles qui ont fini par se substituer aux œuvres. Pour cela ils fabriquent des ruines. Ruines de la grande peinture, de la sculpture, des grandes idées, de quelque chose de passé et qui aurait implosé. La bêtise, l’ironie, la naïveté, le désespoir sont les formes de ce refus généralisé. Certains vont très loin. Ils se moquent de leurs voisins, de leurs modèles, d’euxmêmes. C’est le cas de Martin Kippenberger. D’autres détruisent ce qu’ils font, l’effacent et le re-effacent et trouvent dans cette négation réitérée quelque chose d’acceptable offrant peu de prise aux idées. C’est Christopher Wool, ami et admirateur de Kippenberger. En France, cela nous rappelle Blanchot, l’aveuglement de « La Folie du jour », ou Bataille et la déambulation du narrateur dans « Madame Edwarda » : l’attirance pour les rues désertes, « la simplicité inintelligible d’une pierre », le néant, « la vie qui n’a de sens qu’à condition que j’en manque ». La peinture de Christopher Wool n’en est pas très éloignée. Elle met en scène l’annulation d’elle-même. Elle semble engloutir et digérer tout ce qui est le constituant du tableau moderne. Des éléments picturaux pauvres, monochromes, empruntés à la reproduction technique, aux modules décoratifs bon marché, aux dégoulinures, aux ratures, aux taches, à l’ombre d’un chien qui passe, à l’agrandissement de détails photographiques, ou encore aux tramages et aux polaroids de ses propres tableaux. Tous sont utilisés sans complaisance, et comme vidés de tout ce qu’ils pourraient avoir de littéraire et de philosophique. Il en fait des tableaux calmes et persuasifs qui sont comme un écho de ce que nous croyons aimer mais à quoi ils ne ressemblent pas. Il y a deux ans dans le catalogue de l’exposition « Christopher Wool » du Consortium, Anne Pontégnie parlait à son sujet d’une « décomposition du modernisme par la base ». C’est d’autant plus frappant que ce « refus » si radical a fait de cette œuvre une des grandes réussites de l’art d’aujourd’hui et qu’il n’exclue pas « la capacité à hanter de son œuvre » pour reprendre une autre phrase du même texte. Il est étonnant que cet univers crépusculaire, fait de ruines et de fantômes, soit aujourd’hui le seul dans lequel nous parvenons et nous aimons à vivre. © Fabrice Hergott, 2006 Toute reproduction, même partielle, de ce texte, est interdite sans l’autorisation préalable des éditeurs Christopher Wool Marga Paz […] Wool se fait remarquer à la fin des années 1980 avec des tableaux réalisés en noir et blanc ; certains présentent des motifs ornementaux, d’autres des fragments de textes, mais tous possèdent un fort impact visuel. « Le travail de Wool a suivi une trajectoire qui le situe d’emblée dans un rapport historique, très ancré dans son époque et profondément auto-critique. Le travail de Wool s’est inspiré de toutes sortes d’expériences tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’art, dans un cadre qui prend en compte l’histoire, les conventions et la problématique du processus pictural dans les années 1980 et 1990. Son travail incarne et encourage ses propres contradictions. » Dès le départ, il s’efforce de reconsidérer l’image, ce que reflète clairement son langage pictural qui résulte de la juxtaposition de différents discours visuels et conceptuels à partir d’un point de vue critique et impersonnel qui peut être clairement considéré comme issu du Pop Art, avec un intérêt marqué pour les motifs pré-existants empruntés à la société de consommation et aux techniques spécifiques de reproduction mécanique de l’image. Il n’est donc guère étonnant que ses premières œuvres empruntent divers éléments au domaine de la production de masse, recourant à des matériaux, des techniques et des procédés industriels (aluminium, sérigraphie, vernis, photographies, peinture au rouleau, pochoir, etc.), ainsi qu’à un imaginaire réduit à des fragments de texte et des formes organiques servant de motifs décoratifs. 3 DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION « CHRISTOPHER WOOL » MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG 16 JUIN – 24 SEPTEMBRE 2006 Word paintings Dans ses word paintings [peintures de mots], la surface entière est recouverte de mots, de phrases, parfois de boutades ou d’insultes, comme RIOT, PRANKSTER, FOOL, BAD DOG, RUN DOG RUN, PLEASE PLEASE PLEASE PLEASE PLEASE et, très récemment, THE HARDER YOU LOOK THE HARDER YOU LOOK (2001), tirées de sources diverses et d’autres domaines comme la musique, le cinéma ou la culture populaire. L’une de ces phrases les plus célèbres, SELL THE HOUSE SELL THE CAR SELL THE KIDS [on vend la maison, on vend la voiture, on vend les enfants], expression d’une rupture définitive sans possibilité de retour, figure dans l’une des scènes du fameux film de Francis Ford Coppola Apocalypse Now, qui a également donné son titre à cette œuvre peinte en 1988. Les tableaux de cette série commencée en 1987 se composent d’un fond blanc peint sur un support en aluminium et de grosses lettres capitales noires peintes au pochoir côte à côte sans espace ni ponctuation, ce qui les rend parfois difficiles à déchiffrer et incompréhensibles, parfois drôles, parfois terribles ou critiques, mais toujours vagues, sans jamais délivrer de signification évidente. Ces tableaux, associés à la violence de la poétique punk de l’époque, ont été reçus comme une subtile fusion postmoderne d’humour noir et de poésie concrète qui explorait de manière frappante un domaine clé de notre histoire culturelle proche. Mais ils peuvent aussi s’interpréter comme une tentative d’illustrer les limites et les difficultés de la communication langagière et son incapacité à acquérir une portée symbolique. En utilisant le mot dans sa dimension de matériau visuel, ce qui l’amène à réduire la lisibilité du texte et à privilégier son positionnement dans le champ de l’image, Wool oblige le spectateur à réinterpréter le sens des mots utilisés dans ses peintures, soulignant ainsi la faillite de la langue en tant que moyen de communication objectif et efficace. […] Représentation du réel On assiste alors à un tournant dans le travail de ces artistes [Cady Noland, Philpp Taaffe, Jeff Koons, Robert Gober, Richard Prince ou Cindy Sherman entre autres] chez qui la réalité se trouve bientôt remplacée par sa représentation. C’est sans doute ce qui incite Wool à utiliser des images emblématiques et des procédés de reproduction mécaniques déshumanisés dans sa peinture, réalisée avec une économie de moyens qui doit beaucoup au Pop Art. De nombreux concepts artistiques de ce mouvement ont d’ailleurs servi à fonder le travail de tous les artistes de sa génération. Chez Wool, cette influence s’intègre dans une démarche personnelle et individuelle dont témoignent son usage particulier des procédés de reproduction pour traiter les images, et son intérêt pour les icônes de la culture urbaine. Elle apparaît aussi dans ses photographies en noir et blanc, très intéressantes mais fort peu connues, réalisées à partir des années 1980 et comprenant la série Absent Without Leave prise durant th ses séjours à Berlin et Rome ainsi qu’au cours de voyages en Turquie et en Europe, Incident on 9 Street, des photographies en noir et blanc sur les dégâts causé par l’incendie qui a détruit son atelier et East-Broadway Breakdown, une série de 1994-1995 où il a recueilli des traces du paysage urbain dans l’obscurité de la nuit à travers les rues de New York. Dans son travail actuel, il transforme le concept postmoderne de « réplique », interrogeant la véritable différence entre l’original et sa reproduction, un peu comme l’avait fait Warhol en 1974 dans ses Reversal series en utilisant des reproductions photographiques de ses précédents travaux pour en faire des sérigraphies, parfois sous forme de fragments dont il modifiait volontairement l’échelle, transformant ainsi leur qualité intrinsèque d’œuvre d’art originale. Dans le catalogue de son exposition Cats in Bags, Bags in River organisée en 1991 au Boijmans Van Beuningen Museum de Rotterdam, Christopher Wool reproduit ses peintures sous forme de photocopies couleurs, conservant les distorsions qui se sont produites en cours de reproduction et les accidents aléatoires. Il commence alors aussi à prendre des Polaroids des états successifs de ses peintures, qu’il réutilise par la suite en travaillant directement sur les photos. Ainsi, à divers stades et de différentes manières, Wool procède intuitivement à une réappropriation de son œuvre qui lui sert de base pour construire – par superposition de strates – une abstraction qui apparaît gestuelle et éminemment picturale, alors qu’elle est en réalité une façon de détruire le concept d’expressivité picturale de l’Expressionnisme abstrait. 4 DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION « CHRISTOPHER WOOL » MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG 16 JUIN – 24 SEPTEMBRE 2006 Codes et techniques Christopher Wool recourt à divers procédés qui visent à modifier sans cesse les codes picturaux, les plaçant en situation de crise à force de les soumettre à des opérations qu’il exécute simultanément et qui produisent les interférences visuelles complexes qui constituent ses œuvres : dilution des frontières strictes entre le rôle joué par les éléments abstraits et figuratifs, travail en séries, reprise dans ses peintures des procédés impersonnels de l’art conceptuel, recours aux matériaux les plus divers comme l’aluminium, conservation des accidents qui se produisent en cours de réalisation de l’image, utilisation d’images produites en série et issues du monde industriel, confrontation d’éléments d’origines diverses dont certains dérivent d’œuvres précédentes. On a l’impression que cette complexité, qui joue un rôle si important dans la composition de ses œuvres, s’efforce de compenser le choix délibéré et obstiné de limiter la couleur, laissant ainsi le champ libre à une multitude de techniques et de matériaux – tels que l’émail, la bombe aérosol, la sérigraphie, le rouleau, etc. – qui font se mêler et interférer les uns sur les autres les moyens de reproduction mécaniques comme la sérigraphie et les techniques de peintures manuelles. Faire et défaire Les résultats produits par cette confrontation délibérée sont altérés, complétés par des techniques d’effacement ou de correction des éléments préexistants. Ces procédés consistant à effacer, recouvrir, déplacer, dissimuler, tacher, etc. ont permis à Wool d’opérer un tournant radical dans sa démarche, érigeant la destruction comme méthode de construction personnelle. C’est en 1997 que Wool opère cet important revirement dans le processus de construction de ses tableaux et qu’il exploite l’effacement comme méthode privilégiée de production. Pour cela, il superpose des couches de blanc sur des modèles sérigraphiés qu’il avait utilisés dans des œuvres précédentes. Cette opération devient une forme spécifique d’effacement destinée à laisser des traces sur la surface du tableau. Une autre forme d’effacement consiste à repasser à la bombe les traces laissées par les lignes qu’il avait faites, donnant l’apparence d’un graffiti. Cette technique contribue à son tour à un autre type d’acte créatif couvrant toute l’étendue du spectre négatif et positif. Autrement dit, les opérations opposées d’addition et de suppression se mêlent et interfèrent les unes avec les autres. De même, ses peintures jouent sur les notions de profondeur et de surface, ou d’abstraction et de figuration, ce qui instaure une instabilité permanente. On retrouve ici ce refus des styles ou des idéologies artistiques qui a toujours caractérisé son œuvre. L’élément de destruction est au coeur de la démarche créative de Christopher Wool. En effet, le processus qui consiste à nier chaque élément présent dans le tableau se révèle aussi être un élément productif en rapport avec la faillite du langage révélée par les word paintings de ses débuts. […] Résistance Christopher Wool travaille en tenant compte de la crise qui fonde désormais la peinture de notre temps et il y répond en faisant preuve d’une grande capacité de résistance qui peut déconcerter à l’occasion et qui n’est pas toujours bien reçue par une frange du public trop habituée à la satisfaction immédiate de ses désirs de consommateurs, une satisfaction souvent liée aux tendances et aux contraintes d’un système fondé sur la concurrence. Cette même opiniâtreté l’a conduit à se rebiffer contre la mode, en limitant sa palette et les éléments constitutifs de ses tableaux. Wool s’est volontairement confiné dans une économie de moyens autorégulée qui se situe aux antipodes du désir d’innovation constant qui domine l’art de notre temps, même quand cette nouveauté n’est autre qu’une parodie de ce qu’on a déjà vu. Son travail actuel témoigne que Christopher Wool continue à explorer les problèmes qui l’ont toujours préoccupé et dont certains figuraient déjà dans les œuvres de ses débuts. Ils sont à la base de sa problématique artistique qui est fondée sur un examen constant des limites de la peinture, en l’occurrence de l’acte de peindre, ce qui offre au spectateur une occasion unique de ressentir la matérialité même de la peinture à chaque fois qu’il se trouve devant l’une de ses œuvres. © Marga Paz, 2006 Toute reproduction, même partielle, de ce texte, est interdite sans l’autorisation préalable des éditeurs Traduction de l’anglais de Valérie Julia Exil sur East Broadway David Rimanelli 5 DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION « CHRISTOPHER WOOL » MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG 16 JUIN – 24 SEPTEMBRE 2006 « Birth of the cool » Les tableaux de Christopher Wool évoquent ce qui est cool. Cette timide suggestion comporte-t-elle forcément une nuance dépréciative ? Le cool connote une sensibilité adolescente, un marketing de la « décontraction », une pose, un snobisme même, mais il n’en offre pas moins un point de vue intéressant à partir duquel observer – et expérimenter – la fausse conscience (i.e. la plus répandue) de notre époque, et même prendre part à certains plaisirs esthétiques et émotionnels censément illicites. Si l’on considère ce qu’est devenue la peinture depuis qu’elle a cessé de servir à glorifier Dieu et les princes et, qui plus est, depuis que son rôle dans l’avènement de la modernité en art a été rétrogradé au rang de simple donnée historique, voire de cliché, le cool demeure – provocation narquoise mais intelligente – une notion importante pour l’art contemporain, qu’elle soit fortuite ou revendiquée haut et fort. Le modernisme était principalement conçu comme un mouvement esthétique, presque éthique, de rejet des formes dépassées. L’art moderniste est une succession de refus. « On enlève la couleur, on enlève le geste, et ensuite, on peut les réintroduire, » remarque Wool. « Mais il est plus facile de définir les choses par ce qu’elles ne sont pas que par ce qu’elles sont. » Même si Wool ne s’oppose pas à une « réintroduction » (doit-on y voir une possible source d’alimentation de la pratique picturale post-moderne ?), il n’en adopte pas moins, au départ, une attitude de refus, qui n’est peut-être pas entièrement étrangère à la conception de Clement Greenberg selon laquelle la peinture moderniste consiste à priver le médium de tout ce qui lui est essentiel. N’est-ce donc qu’une coïncidence si Wool fait cette déclaration dans le catalogue d’une exposition intitulée Birth of the cool ? Mais en même temps, Wool s’approprie ce refus, il ne l’inscrit pas dans le discours historico-déterministe sur le modernisme. A preuve cette déclaration parfaitement cool : « Je me définis dans mon travail en éliminant les choses que je ne veux pas – il semble impossible de savoir à quel moment dire ‘oui’, mais je sais ce à quoi je peux dire ‘non’. » Le cool est souvent associé, dans l’esprit des gens comme dans les pages glacées des magazines de mode, à un autre mot : le style. « L’élégance, c’est le refus, » clame Diana Vreeland, démiurge obsessionnelle du chic. Autour de 1980 La scène punk new-yorkaise de la fin des années 1970 et du début des années 1980 a nourri certains aspects de la sensibilité de Wool. D’ailleurs, le punk est une pose adolescente, une « cool attitude » de plus, révoltée mais pas vraiment politique, hormis en tant que cri de colère anarchique, un « non ! » retentissant. Ce milieu a favorisé beaucoup d’échanges esthétiques interdisciplinaires. Tandis que les strass et les paillettes disco du Studio 54 symbolisaient pour le monde entier la décadence de la fin des années 1970, le Mudd Club de Steve Mass, situé dans le quartier de Tribeca – qui était alors à bien des égards les entrailles de Manhattan – avait créé un lieu largement aussi insolite en matière d’art, de musique, de sexe et de drogue. Comme beaucoup d’artistes, écrivains, musiciens, réalisateurs et autres noctambules de l’époque, Wool a fréquenté le Mudd Club. L’ambiance de désublimation radicale, parfois même violente qui y était entretenue favorisait un brouillage halluciné des frontières entre l’art et la vie – objectif historique de toute avant-garde mais poursuivi ici sans recours à de quelconques manifestes. La seule chose plus folle que l’art, c’était la vie. Nan Goldin, figure tutélaire de ce milieu, se souvient : « Nous étions jeunes, maigres, et la drogue était encore fun. » Dans cet environnement, Goldin a donné ses premières versions de The Ballad of Sexual Dependency, Gary Indiana a écrit ses premières pièces Phantoms of Louisiana et The Roman Polanski Story, Lydia Lynch crachait son vitriol punk et James Nares, musicien et réalisateur du New Cinema, jouait de la guitare dans le groupe de no-wave The Contortions, dirigé par James Chance, ainsi que dans le plus obscur DelByzanteens, avec Jim Jarmusch. Wool, qui est très intéressé par le cinéma (« J’ai toujours voulu faire des films », a-t-il déclaré, et il a fait un bref passage en études cinématographiques à la New York University), a suivi de près les incursions de la scène musicale punk dans le New Cinema, dont les meilleures expériences sont Rome 78, de James Nares, Men in Orbit, de John Lurie, Red Italy, d’Eric Mitchell, et Sleepless Nights de Becky Johnston (le texte de la voix off a été écrit par Gary Indiana après la fin du tournage). « Pour moi, la scène punk de ces années-là était géniale parce qu’on pouvait travailler avec n’importe qui sur n’importe quoi, il suffisait que le travail soit intéressant, » se souvient Gary Indiana. « Tout a commencé à devenir bidon – une simple pose – quand les gens se sont mis à se spécialiser, parce qu’il n’y avait plus d’argent, plus de subventions, après l’arrivée de Reagan. » Dans ce contexte de non-spécialisation, et après deux ans de rupture, Wool est revenu à la peinture en 1981. L’année de la parution de deux essais, « The End of Painting », de Douglas Crimp, sorte de requiem pour la peinture, et « Last Exit: Painting », de Thomas Lawson, pour qui la peinture, médium à la fois très établi et apparemment en voie de disparition, était en fait un espace subversif à partir duquel opérer. « Au début des années 1980, les tableaux de Wool présentent des éléments semi figuratifs qui 6 DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION « CHRISTOPHER WOOL » MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG 16 JUIN – 24 SEPTEMBRE 2006 jouent souvent avec des figures du discours ; c’est le cas de ‘The Bigger the Lie, the Longer the Nose’ ou de ‘Monkey Chase (the dog in me)’, » écrit Ann Goldstein. Le dernier titre résonne d’ailleurs comme un titre de chanson punk ou no-wave. Mais tout en se vautrant dans le trash et la débauche, la fange et la décadence, le punk transformait l’abjection en « cool attitude ». La rébellion larvée devenait pur style, sous la forme d’un blouson de cuir noir, de préférence de moto. En rangeant mon placard récemment, j’ai fini par jeter le mien, que je n’avais plus ressorti depuis au moins dix ans. Je n’aurai plus jamais l’occasion de le porter, alors pourquoi le conserver comme une relique de ma jeunesse ? Le blouson de cuir noir est l’ombre d’une Idée que Platon n’aurait pas reconnue. C’est Andy Warhol qui, de façon assez juste, a eu le dernier mot sur cette question : « Ainsi donc, si vous rencontrez dans la rue quelqu’un qui ressemble à vos rêves d’adolescence, ce n’est sans doute pas votre rêve mais quelqu’un qui avait le même rêve que vous et qui a décidé, au lieu de se le payer ou de le vivre, de lui ressembler – et qui est donc allé acheter dans un magasin l’apparence que vous aimez tous deux. Alors, n’y pensez plus. » Warhol balaie cette pensée d’une phrase lapidaire qui dit tout : « Pensez un peu à tous les James Dean du monde et à ce que cela signifie. » Même ceux qui n’ont jamais écouté de musique punk peuvent apprécier certains éléments du style punk. C’est un look, après tout, un look extrêmement noir et blanc, et par conséquent, un corollaire idéal à la peinture de Wool. […] J’ai beaucoup réfléchi à la culpabilité, ces derniers temps, pas la mienne, bien qu’elle rôde forcément toujours un peu en arrière-plan, mais plutôt à la culpabilité comme cadre conceptuel pour toute une série de pratiques de l’art contemporain à laquelle la peinture de Christopher Wool me fait penser. Comme d’autres artistes avec lesquels il revendique une certaine communauté d’esprit – Richard Prince, Cady Noland, Larry Clark, Martin Kippenberger, Albert Oehlen, etc. – il est à la fois mystificateur, farceur, outil du capitalisme, exploiteur, pervers, et d’autre part martyr exemplaire, qui souffre de la culpabilité sous toutes ses formes, absurde et tragique, ironique et condamné. Sa peinture nous offre l’occasion de comprendre (d’entrevoir ?) la façon dont nous vivons aujourd’hui et le type de modèles esthétiques qui prévalent : Dorian Gray et son portrait. « Va-t’en, maudite tache… va-t’en, te dis-je ! » Ainsi supplie Lady Macbeth, prise de folie. « L’enfer est sombre. » Il y a un frisson de crime dans un grand nombre de toiles de Wool. Beaucoup de taches. Parmi ses motifs et ses procédés, on trouve des mots, des motifs en série, des taches, des lignes tracées à la bombe, des fleurs et des effacements. Il attire certains éléments de l’ensemble vers la surface, puis il les dissimule – jeu de cache-cache, ou quête de pièces à conviction, ou dissimulation. Ce qui me rappelle l’ouvrage de photos de Wool, East Broadway Breakdown ; un grand nombre de ses toiles ressemblent à des photos de police, mais les victimes n’y figurent pas. © David Rimanelli, 2006 Toute reproduction, même partielle, de ce texte, est interdite sans l’autorisation préalable des éditeurs Traduction de l’anglais de Valérie Julia 7 DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION « CHRISTOPHER WOOL » MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG 16 JUIN – 24 SEPTEMBRE 2006 3. EXPOSITIONS PERSONNELLES ET COLLECTIVES (SELECTION) Christopher Wool Né en 1955. Vit et travaille à New York. Expositions personnelles depuis 1998 1998 Museum of Contemporary Art, Los Angeles ; présentée ensuite au Carnegie Museum of Art, Pittsburgh ; Kunsthalle Basel, Bâle (catalogue) Ophiuchus Collection, The Hydra Workshop, Grèce (catalogue) Galerie Max Hetzler, Berlin 1999 Centre d’Art Contemporain Genève, Genève 2000 Black Book Drawings 1989, Skarstedt Fine Art, New York Eleni Koroneou Gallery, Athènes 2001 Secession, Vienne (catalogue) Luhring Augustine, New York 9th Street Run Down, 11 Duke Street, Londres 9th Street Run Down, Galerie Micheline Szwajcer, Anvers 2002 Crosstown Crosstown, Le Consortium, Dijon ; présentée ensuite au Dundee Contemporary Arts, Écosse (catalogue) Galerie Max Hetzler, Berlin 2003 Galerie Gisela Capitain, Cologne Crosstown Crosstown, Dundee Contemporary Arts, Écosse (catalogue) 2004 Camden Arts Centre, Londres (catalogue) Galerie Micheline Szwajcer, Anvers Luhring Augustine, New York (catalogue) Taka Ishii Gallery, Tokyo 2005 Gio Marconi, Milan Christian Stein, Milan 2006 ETH (Swiss Federal Institute of Technology), Zurich Gagosian Gallery, Los Angeles (catalogue) Institut Valencià d’Art Modern, Valence ; présentée ensuite au Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg (catalogue) Expositions collectives depuis 1998 1998 Real Stories, Marianne Boesky Gallery et Friedrich Petzel Gallery, New York Exterminating Angel, Galerie Ghislaine Hussenot, Paris Exploiting the Abstract, Feigen Contemporary, New York Double Trouble : The Patchett Collection, Museum of Contemporary Art, San Diego (catalogue) Elements of the Natural, Museum of Modern Art, New York Weather Everything, Galerie für Zeitgenössische Kunst Leipzig, Leipzig 8 DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION « CHRISTOPHER WOOL » MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG 16 JUIN – 24 SEPTEMBRE 2006 Scratches on the Surface of Things - Acquisitions of Contemporary American Art, Boijmans Van Beuningen, Rotterdam Harriet Craig, Apex Art, New York Die Parkett-Künstlereditionen im Museum Ludwig, Museum Ludwig, Cologne The Patchett Collection, Museum of Contemporary Art, San Diego Six Americans, Skarstedt Fine Art, New York Luhring Augustine, New York 1999 The American Century : Art and Culture 1950-2000, Whitney Museum of American Art, New York (catalogue) Free Coke, Greene Naftali, New York Art at the End of the Century - Contemporary Art from the Milwaukee Art Museum, Birmingham Museum of Art, Birmingham, Alabama Multiplicity, Angles Gallery, Santa Monica Silent Treatment : Projecting Narrative, Aspen Art Museum, Aspen Een Keuze, Collection Frac Nord - Pas de Calais, Dunkerque (catalogue) Visualizing Digiteracy : Considering Current Technologies, Memphis College of Art, Memphis Galerie Ghislaine Hussenot, Paris Bloom : Contemporary Art Garden, Milan (catalogue) Reverse Impressions, City Gallery, New York The Great Drawing Show 1550 to 1999, Kohn Turner Gallery, Los Angeles The Passion and the Waves, 6th International Istanbul Biennial, Istanbul (catalogue) 2000 On Language, Sean Kelly Gallery, New York Malerei, Charim Klocker, Vienne 00 Drawings 2000, Barbara Gladstone Gallery, New York (catalogue) Le Jeu des 7 Familles, Musée d’Art Moderne et Contemporain, Genève La Prima Idea : Aktuelle Malerei auf Papier, Graphische Sammlung der ETH Zürich, Zurich Mixing Memory and Desire, New Museum of Art Lucerne, Lucerne (catalogue) The Swamp : On the Edge of Eden, University of Florida, Samuel P. Harn Museum of Art, Gainesville To Infinity and Beyond, Brooke Alexander Gallery, New York Art at MoMA since 1980, Museum of Modern Art, New York Food for the Mind : Die Sammlung Udo und Anette Brandhorst, Staatsgalerie Moderner Kunst, München, Munich 2001 W, Musée des Beaux-Arts, Dole, France (catalogue) Parkett : Collaborations and Editions Since 1984, Museum of Modern Art, New York Trauma, National Touring Exhibitions, Dundee Contemporary Arts, Dundee, Écosse New Acquisitions from the Dakis Joannou Collection, Deste Foundation, Center for Contemporary Art, Athènes Christopher Wool, New Paintings, Herbert Brandl, Neue Bilder, Sabine Knust, Munich A Way with Words, Whitney Museum of American Art at Phillip Morris, New York Patterns : Between Object and Arabesque, Kunsthallen Brandts Klaedefabrik, Odense, Danemark 2002 The Broad Art Foundation, Santa Monica A Thousand Hounds, Paine Webber Art Gallery, New York (catalogue) Copy, Roth Horowitz, New York A New York Renaissance : Masterworks from the Collection of the Whitney Museum of American Art, Palazzo Reale, Milan (catalogue) Five by Five : Contemporary Artists on Contemporary Art, Whitney Museum of American Art at Philip Morris, New York Hello to Handmade Words, K.S. Art, New York Painting on the Move, Kunstmuseum Basel, Museum für Gegenwartskunst Basel, and Kunsthalle Basel, Bâle (catalogue) Ahead of the 21st Century - The Pisces Collection, Fürstenberg Sammlungen, Donaueschingen (catalogue) To Be Looked At : Painting and Sculpture from the Collection, Museum of Modern Art, New York (catalogue) Imagine You Are Standing Here in Front of Me : Caldic Collection, Museum Boijmans Van Beuningen, Rotterdam (catalogue) 9 DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION « CHRISTOPHER WOOL » MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG 16 JUIN – 24 SEPTEMBRE 2006 We Love Painting : The Contemporary American Art from the Misumi Collection, Museum of Contemporary Art, Tokyo (catalogue) 2003 Stranger in the Village : Contemporary Drawings and Photographs from the Museum of Modern Art, Guild Hall, East Hampton Family Ties. A Contemporary Perspective, Peabody Essex Museum, Salem, Massachusset (catalogue) It Happened Tomorrow, Biennale d’Art Contemporain de Lyon 2003, Lyon (catalogue) A Way With Words, John Berggruen Gallery, San Francisco, Californie An International Legacy : Selections from Carnegie Museum of Art, Oklahoma City Museum of Art ; Nevada Museum of Art, Reno ; Mobile Museum of Art, Alabama (catalogue) Ice Hot - Recent Painting from the Scharpff Collection, Hamburger Kunstalle ; Staatsgalerie Stuttgart (catalogue) Not Afraid, Rubell Family Collection, Miami (catalogue) The Great Drawing Show ; 1550-2003 A.D., Michael Kohn Gallery, Los Angeles, Californie Visual Poetics : And and the Word, Miami Art Museum, Miami, Floride 2004 Flower Power, Palais des Beaux-Arts et Musée de L’Hospice Comtesse, Lille (catalogue) Monument To Now : The Dakis Joannou Collection, DESTE Foundation for Contemporary Art, Athènes (catalogue) Indigestible Correctness II, Kenny Schachter/ROVE, New York Ground - Field - Surface, Robert Miller Gallery, New York Malerei : Herbert Brandl, Helmut Dorner, Adrian Schiess, Christopher Wool, ZKM : Museum für Neue Kunst, Karlsruhe (catalogue) William Gedney - Christopher Wool : Into the Night, P.S.1 Contemporary Art Center, New York I Am The Walrus, Cheim & Read, New York Power Corruption and Lies, Roth Horowitz, New York Trafic d’influences : Art & Design (Collection Frac Nord - Pas de Calais), Tri Postal, Lille ; Nicole Klagsbrun, New York Quodlibet, Galerie Daniel Buchholz, Cologne Taschen Collection, Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, Madrid (catalogue) The Open Book, Hasselblad Center, Museum of Art Goteborg, Suède Paintings, Gallery K, Oslo 2005 The Continuous Mark : 40 Years of the New York Studio School, New York Studio School, New York Works on Paper, Galerie Max Hetzler, Berlin (catalogue) Contemporary Voices : Works from the UBS Art Collection, Museum of Modern Art, New York (catalogue) Big Bang, Creation and Destruction in the 20th Century, Centre Pompidou, Paris (catalogue) Translation, Palais de Tokyo, Paris Private View : 1980-2000. Collection Pierre Huber, Le Musée Cantonal des Beaux-Arts, Lausanne (catalogue) Building and Breaking the Grid : 1962-2002, Whitney Museum of American Art, New York Baldessari, Prince, Ruscha, Wool : Dialogue, Perry Rubenstein Gallery, New York Drawing from the Modern, 1975-2005, Museum of Modern Art, New York (catalogue) A Knock at the Door..., South Street Seaport Museum, New York Looking at Words : The Formal Presence of Text in Modern and Contemporary Works on Paper, Andrea Rosen Gallery, New York Artists’ Books, revisited, Art Metropole, Toronto (catalogue) The Painted Word : Text and Context in Contemporary Art (1981-1992), Stellan Holm Gallery, New York 4. LISTE DES ŒUVRES EXPOSEES Trouble, 1990 Peinture à l’émail sur aluminium. 274,3 x 182,9 cm Courtesy Sammlung Goetz Untitled, 1990 Peinture à l’émail sur aluminium. 274,3 x 182,9 cm 10 DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION « CHRISTOPHER WOOL » MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG 16 JUIN – 24 SEPTEMBRE 2006 Museum Boijmans Van Beuningen, Rotterdam Untitled, 1993 Peinture à l’émail sur aluminium. 213,4 x 152,4 cm Courtesy Stephanie et Peter Brant Foundation, Greenwich, Connecticut Please Please Please, 1994 Peinture à l’émail sur aluminium. 228,6 x 152,4 cm Collection particulière Give It Up Or Turn It Loose, 1994 Peinture à l’émail sur toile de lin. 198,1 x 152,4 cm Collection Thea Westreich et Ethan Wagner I Can’t Stand Myself When You Touch Me, 1994 Peinture à l’émail sur aluminium. 274,3 x 182,9 cm Collection Marieluise Hessel (en prêt permanent au Center for Curatorial Studies, Bard College, Annandale-on-Hudson, New York) Loose Booty, 1995 Peinture à l’émail sur aluminium. 228,6 x 152,4 cm Collection Thomas y Cristina Bechtler, Suisse Untitled, 1995 Peinture à l’émail sur aluminium. 213,4 x 152,4 cm Collection particulière, New York Untitled, 1996 Peinture à l’émail sur aluminium. 228,6 x 152,4 cm CAP Art Untitled, 1996 Peinture à l’émail sur aluminium. 274,3 x 182,9 cm Collection LAC Untitled, 1997 Peinture à l’émail sur aluminium. 274,3 x 182,9 cm Collection Thomas et Cristina Bechtler, Suisse Untitled, 1998 Peinture à l’émail sur toile de lin. 274,3 x 182,9 cm Collection Heide Duerr, Berlin East Broadway Run Down, 1999 Peinture à l’émail sur aluminium. 274,3 x 182,9 cm Collection LAC Double Party Booty, 1999 Encre pour sérigraphie sur toile de lin. 274,3 x 182,9 cm Collection particulière Untitled, 2000 Encre pour sérigraphie sur toile de lin. 274,3 x 182,9 cm Collection Pierre Huber Untitled, 2000 Peinture à l’émail sur aluminium. 274,3 x 182,9 cm Collection Laura et Stafford Broumand The Flam, 2000 Peinture à l’émail sur toile de lin. 274,3 x 182,9 cm Frahm Collection, Londres Untitled, 2001 11 DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION « CHRISTOPHER WOOL » MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG 16 JUIN – 24 SEPTEMBRE 2006 Encre pour sérigraphie sur toile de lin. 228,6 x 152,4 cm Collection particulière, Londres th 9 Street Rundown, 2001 Peinture à l’émail et encre pour sérigraphie sur papier de riz. 20 œuvres : 167,6 x 121,9 cm chacune Fondation Emanuel Hoffmann (en prêt permanent au Öffentliche Kunstsammlung de Bâle) Little Birds Have Fast Hearts, 2001 Encre pour sérigraphie sur toile de lin. 274,3 x 182,9 cm Collection Maja Hoffmann, Suisse Minor Mishap, 2001 Encre pour sérigraphie sur toile de lin. 274,3 x 182,9 cm Collection particulière, New York Untitled, 2002 Peinture à l’émail et encre pour sérigraphie sur toile de lin. 274,3 x 182,9 cm Centre Pompidou, Paris - Musée national d’art moderne / Centre de création industrielle Untitled, 2002 Peinture à l’émail et encre pour sérigraphie sur toile de lin. 243,8 x 182,9 cm Collection particulière. Courtesy Sprüth Magers Lee, Londres Woman on a Bicycle, 2003 Peinture à l’émail sur toile de lin. 274,3 x 182,9 cm Collection particulière. Courtesy Sprüth Magers Lee, Londres Run Down Run, 2003 Peinture à l’émail sur toile de lin. 243,8 x 182,9 cm Collection particulière, États-Unis Maybe Maybe Not, 2003 Peinture à l’émail et encre pour sérigraphie sur toile de lin. 274,3 x 182,9 cm Collection particulière Untitled (R.R.), 2003 Peinture à l’émail et encre pour sérigraphie sur toile de lin. 243,8 x 182,9 cm Collection particulière Untitled, 2004 Encre pour sérigraphie sur toile de lin. 264,2 x 198,1 cm Collection particulière, Londres Self Portrait, 2004 Peinture à l’émail sur toile de lin. 294,6 x 198,1 cm Collection particulière King That, 2004 Peinture à l’émail sur toile de lin. 243,8 x 182,9 cm Staatsgalerie Stuttgart Last Year Halloween Fell on a Weekend, 2004 Peinture à l’émail et encre pour sérigraphie sur toile de lin. 264,2 x 198,1 cm Collection Ninah et Michael Lynne Untitled, 2005 Peinture à l’émail sur toile de lin. 264,2 x 198,1 cm Collection particulière 12 DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION « CHRISTOPHER WOOL » MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG 16 JUIN – 24 SEPTEMBRE 2006 6. AUTOUR DE L’EXPOSITION Visites commentées à partir du 27 mai les samedis à 16h et les dimanches à 11h (sauf premier dimanche du mois). En juillet et en août, les jeudis et les samedis à 16h, les dimanches à 11h, sauf le 20 août Dans la limite des places disponibles Accueil des groupes : sur réservation. 20 personnes maximum. Renseignements au 03 88 52 50 04 (du lundi au vendredi) 7. INFORMATIONS PRATIQUES CHRISTOPHER WOOL 16 JUIN – 24 SEPTEMBRE 2006 Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg 1 place Hans Jean Arp F – 67076 STRASBOURG Cedex Tél. 03 88 23 31 31 Horaires ouvert mardi, mercredi, vendredi, samedi de 11h à 19h jeudi de 12h à 22 h, dimanche de 10h à 18h fermé le lundi er fermé le 1 mai et le Vendredi Saint Prix d’entrée musée et expositions Tarif normal : 5 euros Tarif réduit : 2,50 euros Gratuité : moins de 18 ans, agents de la CUS munis de leur badge, carte Culture, carte Atout Voir, carte Édu’Pass, visiteurs handicapés, étudiants en art et en histoire de l’art, personnes en recherche d’emploi, er bénéficiaires de l’aide sociale, pour tous, le 1 dimanche de chaque mois. Pass 1 jour : 6 euros, tarif réduit 3 euros, Pass 3 jours : 8 euros, tarif unique (accès à tous les musées de Strasbourg et à leurs expositions temporaires), Pass 1 an : 20 euros (accès à tous les musées de Strasbourg et à leurs expositions temporaires). Museums Pass Musées – 1 an, 150 musées : tarif individuel 57 euros, tarif familial 98 euros (accès à plus de 150 musées en Alsace, Suisse et Allemagne). Exposition organisée par les Musées de Strasbourg Fabienne Keller, Sénatrice, Maire de Strasbourg Robert Grossmann, Maire délégué, chargé de la Culture Les Musées de Strasbourg Fabrice Hergott, Directeur Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg Emmanuel Guigon, conservateur en chef SERVICE COMMUNICATION DES MUSÉES DE STRASBOURG Marie Ollier, Lize Braat, Cathy Letard [email protected] [email protected] [email protected] 2, place du Château 67 076 STRASBOURG CEDEX Tél. 00 33 (0)3 88 52 50 15 Fax 00 33 (0)3 88 52 50 42 13