Rapport narratif et financier du projet
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Rapport narratif et financier du projet
SERUKA asbl Association pour la Promotion de la Contribution Active de la Femme Rwandaise au Développement. B.P: 1117 Kigali-RWANDA, Tél /Fax: 00(250) 578093, Email : [email protected] ___________________________________________________________________ ________ RAPPORT NARRATIF ET FINANCIER DU PROJET « BAMBOUS ET ROTINS AU FOYER » Kigali, Janvier 2009 1 Table des Matières 0. Introduction………………………………………………………………………3- 4 1. Résumé narratif du projet………………………………………………………4- 5 2. Objectifs du projet…………………………………………………………………..5 3. Résultats attendus du projets………………………………………………….5- 6 4. Activités prévues…………………………………………………………………6- 7 5. Activités réalisées………………………………………………………………7- 12 6. Tableau comparatif des prévisions et des réalisations…………………13- 16 7. Contraintes majeures………………………………………………………………17 8. Leçons apprises…………………………………………………………………17-18 9. Conclusion…………………………………………………………………………...18 2 0. INTRODUCTION 0.1. Présentation de SERUKA SERUKA est une association sans but lucratif créée en 1991, elle a obtenu sa personnalité juridique au cours de l’année suivante par l’Arrêté Ministériel n° 174/05 du 22 mai 1992. Elle a actuellement son siège social dans les enceintes de l’Economat Général de l’Archidiocèse de Kigali tout près de l’église Sainte Famille. 0.2. Organes de direction SERUKA a quatre organes : • L’Assemblée Générale ; • Le Conseil d’Administration ; • Le Conseil de Surveillance ; • Le Secrétariat exécutif 0.3. Mission La mission de SERUKA est de promouvoir la contribution active de la femme rwandaise au développement. 0.4. Objectifs Objectif global : SERUKA vise la promotion socio-économique de la femme Rwandaise. Objectifs spécifiques Encourager la communauté rwandaise à la scolarisation des enfants, en particulier la jeune fille ; Renforcer la capacité d’autonomie organisationnelle et financière de la femme ; Amener la femme rwandaise à prendre conscience de ses droits et devoirs ; Participer à la recherche des solutions aux problèmes spécifiques de la femme ; 3 Développer une synergie avec d’autres acteurs de développement tant nationaux qu’internationaux. 0.6. Domaines d’intervention Environnement Dans ce domaine SERUKA intervient dans le reboisement et la gestion des forêts plus particulièrement dans la protection des forêts naturelles et la promotion de la culture de nouvelles essences. Renforcement institutionnel SERUKA reste préoccupée par le renforcement de ses capacités techniques et financières susceptibles d’améliorer la qualité de ses interventions et de promouvoir son autonomie tant administrative que financière. Démocratie et la bonne gouvernance La démocratie et la bonne gouvernance participative restent une priorité de SERUKA parce qu’elle voudrait promouvoir le rôle de la femme dans la promotion et le respect des droits de la personne, de la justice et dans la prise de décision. Développement économique Dans le développement économique, SERUKA s’intéresse à la promotion de l’apiculture en organisant les apiculteurs dans les coopératives et en les appuyant matériellement pour améliorer la qualité et la quantité de leur production ainsi que sa transformation.. Domaines transversaux : VIH/SIDA, éducation, genre I. RESUME NARRATIF DU PROJET Le Projet « Bambous et Rotins au Foyer » a été retenu et financé par CARPE après l’analyse des 14 propositions de projets par le Comité National de Pilotage et la Direction Régionale du Programme CARPE. Les activités dudit projet ont démarré avec le mois de janvier 2008 mais des contacts préliminaires ont été faits en décembre 2007 pour s’informer auprès des instituts de recherche sur leurs résultats dans le domaine de la promotion de la culture du bambou. Des contacts ont été menés également auprès des partenaires 4 recommandés comme le Ministère des Ressources Naturelles, le district de Nyaruguru et l’Office Rwandais du Tourisme et des Parcs Nationaux pour avoir une idée des programmes et des actions entreprises dans ce domaine. I.1. OBJECTIFS DU PROJET Objectif général : Les violences environnementales faites aux bambous et rotins de la forêt de Nyungwe sont diminuées. Objectif spécifique Au terme de douze mois de travail, 60 hectares de forêt de bambous et rotins sont cultivés par 600 défenseurs de la nature vivant dans 3 secteurs du district de Nyaruguru voisins de la forêt de Nyungwe. De la sorte, les bambous et rotins de la forêt de Nyungwe sont protégés contre les violences environnementales faites par la population de Nyaruguru et se régénèrent naturellement dans leur milieu. 1.2. RESULTATS ATTENDUS DU PROJET Résultat 1 : 20 responsables et leaders d’opinion ainsi que 600 défenseurs de la nature du district de Nyaruguru , riverains de la forêt de Nyungwe sont conscientisés sur l’ampleur des violences environnementales faites à l’encontre des bambous et rotins. Résultat 2 : Les capacités de culture et d’exploitation artisanale du bambou et du rotin sont renforcées au sein de 600 défenseurs de la nature de Nyaruguru riverains de la forêt de Nyungwe. Résultat 3 : A la fin du projet 60 hectares de champs de bambous et 12 hectares de rotins sont aménagés dans les 12 sites ciblés et se surpassent en qualité à travers un tournoi inter sites de la meilleure plantation de bambou et rotin. 5 Résultat 4 : Le suivi et la coordination des activités sont effectués grâce à une structure organisationnelle solide disposant des organes de décision, d’exécution et d’audit financier suivant pas à pas l’évolution . 1.3. ACTIVITES PREVUES 1. Organiser une rencontre pour expliquer le projet aux autorités locales, aux utilisateurs de bambous et rotins, aux responsables des institutions et aux représentants des Organisations d’Appui ; 2. Organiser une formation de 32 jours en agro foresterie pour 12 Monagris et les doter de kits de matériel aratoire et pédagogique opérationnel ; 3. Organiser dans 12 sites un tournoi pédagogique de stimulation des efforts entre 12 équipes de défenseurs de la nature pendant 4 jours espacés dans le temps ; 4. Mobiliser des travaux communautaires de développement pour l’aménagement de 12 ha de champs de bambous et rotins dans des domaines publics : bordures des routes, champs communautaires, terrasses de l’Etat... ; 5. Mettre en place 60 hectares de Bambous et 12 hectares de rotins dans les 12 sites ciblés ; 6. Stimuler les défenseurs de la nature à travers un tournoi inter sites de la meilleure plantation de bambou et rotin ; 7. Faire un suivi évaluation au niveau de la coordination du projet, de l’assemblée générale, du conseil d’administration et du conseil de surveillance ; 8. Tenir une réunion d’optimisation des leçons apprises et identifier les projets de revenus axés sur le bambou et rotin pour la phase suivante. Inviter à cette fin des stakeholders opérant dans la protection de la nature au sein de la Région des Grands Lacs 1.4. ACTIVITES REALISEES 1. Réunion avec les autorités du district 6 Une réunion avec les autorités du district de Nyaruguru dont le Maire et le chargé de l’environnement, les secrétaires exécutifs et les agronomes de trois secteurs (Ruheru, Muganza et Nyabimata), un représentant de l’organisation « ADENYA » a.s.b.l et un Chercheur de l’ISAR, s’est tenue à RUHERU le 31 janvier 2008. Résultats : 12 personnes sont conscientisées sur l’utilité de la culture du bambou et soutiennent la mise en oeuvre du projet dans les trois secteurs susmentionnés. 2. Formation de 12 Moniteurs Agricoles Une formation en agroforesterie pour 12 moniteurs agricoles a été organisée dans les locaux d’ADENYA (Association pour le Développement de NYABIMATA) du 10 au 15 mars 2008 ; les principaux thèmes développés étaient les suivants : * L’agro foresterie ; * Objectifs de la culture des bambous et rotins dans le Nyaruguru ; * Lois et règlements régissant la protection, la conservation et la gestion de l’environnement au Rwanda ; * Le bambou et sa culture Résultats : Les capacités techniques de 12 moniteurs agricoles dont 4 dans chaque secteur sont renforcées. 3. Aménagement des pépinières sur 3 sites Les parcelles ont été octroyées gratuitement par les autorités des trois secteurs respectifs Elles avaient des dimensions variées : 11,8 ares à Nyabimata, 8 ares à Ruheru et 12 ares à Muganza. Toutes ces parcelles étaient suffisantes pour y aménager 40 plates bandes prévues dans chaque site. Les boutures plantées étaient réparties en 3 catégories : - boutures à deux bourgeons (yeux) non encore éclos - boutures à deux bourgeons (yeux) éclos - boutures à un seul bourgeon Il était prévu de planter au moins 16.000 boutures dans chaque pépinière. 7 Pépinière aménagée dans le secteur de NYABIMATA Les données sur les boutures plantées se présentent comme suit: Secteur (site) NYABIMATA MUGANZA RUHERU Total Nbre de plates bandes aménagées 36 37 33 106 Nbre de Nbre boutures rejets plantées 16.854 16.008. 16.757 49.619 6.989 4.043 2.153 13.185 de Nbre rejets morts 6.367 2.683 1.773 10.823 de Nbre de rejets résistants 622 1.360 380 2.362 Résultats : 106 plates bandes ont été aménagées et 49.619 boutures de bambous y ont été plantées ; plus de 45 personnes ont trouvé du travail pendant 2 mois. 4. Réunions de sensibilisation de la population Des réunions de sensibilisation de la population sur la culture du bambou et son utilité ont été organisés par les monagris dans les trois secteurs au cours du mois d’avril et de mai 2008; 564 personnes se sont faites inscrire comme amateurs de planter le bambou et le rotin. Elles sont reparties dans les secteurs comme suit : NYABIMATA : 272 MUGANZA : 162 RUHERU : 130 Les monagris ont été obligés de limiter les inscriptions compte tenu du mauvais développement des plans de bambous dans les pépinières. 8 Résultats : 564 personnes se sont faites inscrire comme amateurs de planter le bambou et le rotin. 5. Mobilisation des travaux communautaires de développement Les travaux communautaires ont été organisés dans les 3 secteurs en novembre 2008 pour préparer les champs et planter les bambous sur environ 25 ha et les rotins sur 9 ha ; cette mobilisation a été faite avec l’appui des secrétaires exécutifs et des agronomes des secteurs. Résultats: Dans les trois secteurs 2.362 bambous sont plantés sur environ 10.500m au bord des routes et des rivières par 162 personnes des trois secteurs, 854 rotins sont plantés le long des rivières sur 2.073m. 6. Planification et suivi – évaluation et coordination des activités du projet par la A partir de mars 2008 une mission de supervision des activités du projet a été effectuée au moins une fois par mois sur les trois sites par le technicien agro forestier et souvent en compagnie du coordinateur du projet. A cette occasion il se tenait une réunion de planification des activités de terrain avec les moniteurs agricoles. L’évaluation finale du projet faite sur terrain par le point focal de CARPE, le secrétaire exécutif et le chargé des projets de SERUKA a montré que tous les bambous qui étaient dans les pépinières ont été plantés le long des routes et des rivières, ils sont devenus des propriétés de la population bénéficiaire mais leur gestion devra se conformer à la loi en vigueur sur la gestion des terres et des forêts. Le secrétaire exécutif du secteur NYABIMATA et les moniteurs agricoles qui ont travaillé pour le projet ont été associés à cette action. 9 Visite d’un bambou planté dans le secteur de MUGANZA par le point focal de CARPE, le charge du projet et les Monagris Les recommandations suivantes ont été formulées : Il a été recommandé aux moniteurs agricoles de réunir les bénéficiaires des plants de bambous et rotins pour les impliquer dans l’activité de leur premier entretien notamment le binage Il leur a été recommandé également de collaborer avec les autorités des Imidugudu et des cellules pour tenir une réunion avec la population afin de 10 rappeler aux gens qu’il est interdit de laisser le bétail vagabonder sur les collines. Comme on a remarqué que les chèvres ont commencé à manger les feuilles et tiges de bambous, il a été recommandé aux monagris de sensibiliser la population à les protéger par des piquets tout autour. Le secrétaire exécutif de NYABIMATA et les monagris ont recommandé l’extension du projet au cas où un financement serait disponible car l’offre des plants de bambous a été de loin inférieure à la demande de la population Résultats : Les rapports sur l’état d’avancement des activités du projet ont été produits régulièrement et quelques problèmes de terrain ont trouvé des solutions. Le point focal de CARPE a été satisfait des quelques résultats atteints par le projet après sa visite des bambous et rotins plantés par la population. 7. Suivi – évaluation des activités du projet par les organes de direction de SERUKA Des réunions des 3 organes de direction de SERUKA à savoir l’Assemblée Générale, le Conseil d’Administration et le Conseil de Surveillance se sont tenues régulièrement ; leurs membres ont été informés sur l’état d’avancement des activités du projet et des difficultés rencontrées dans son exécution. Résultats : Les membres de ces organes ont été informés régulièrement sur l’état d’avancement des activités du projet et des difficultés rencontrées dans son exécution. 8. L’organisation d’un tournoi intersites de la meilleure plantation de bambou et rotin et la remise des prix Les sites où étaient aménagés les pépinières ont été évalués avant la plantation des bambous et des rotins en novembre 2008; l’équipe des évaluateurs était composé de l’ingénieur agro-forestier qui a participé à la réalisation du projet, du chargé de projet et des agronomes des secteurs respectifs. Après on a évalué également les plantations des bambous et des rotins sur les sites des trois secteurs Résultats : Les sites ont été classés dans l’ordre suivant : Le site de MUGANZA a été classé le premier, NYABIMATA deuxième et RUHERU troisième. 11 9. L’organisation d’un audit organisationnel et institutionnel externe de SERUKA L’audit a été fait par un bureau d’études dénommé « APEBES Ishimwe » du 22 au 24 décembre 2008 ; un rapport a été produit et remis à SERUKA. 12 Tableau comparatif de la réalisation des activités du projet Activités prévues Activités réalisées Ecarts Observations . Organiser une rencontre pour expliquer Une réunion de sensibilisation et de 12 personnes au lieu Les utilisateurs de bambous le projet aux autorités locales, aux présentation du projet aux autorités de 20 prévues ont et rotins ont été sensibilisés utilisateurs de bambous et rotins, aux du district de NYARUGURU s’est participé à la réunion dans les réunions tenues responsables des institutions et aux tenue à Ruheru le 31 janvier 2008 (écart représentants personnes). des Organisations de 8 avec la population. d’Appui. Organiser une formation de 32 jours en La formation en agroforesterie a été 6 jours au lieu de 32 Les moniteurs agro foresterie pour 12 Monagris et les organisée en date du 10 au 15 mars prévus (écart de 26 choisis doter de kits de matériel aratoire et 2008 pour 12 Moniteurs agricoles jours ) pédagogique opérationnel agricoles étaient expérimentés assez dans ce travail, la formation a été repensée et dispensée sous forme de recyclage en insistant sur les techniques de culture du bambou. Organiser dans 12 sites un tournoi pédagogique de stimulation des efforts Le tournoi n’a pas été organisé - Le budget insuffisant global nous étant avons 13 entre 12 équipes de défenseurs de la privilégié l’organisation du nature pendant 4 jours espacés dans le tournoi temps. pépinières entre et les trois entre les meilleurs planteurs Mobiliser des travaux communautaires Les travaux communautaires ont été - Ce sont les bénéficiaires de développement pour l’aménagement organisés lors de la préparation de des plants de bambous et de 12 ha de champs de bambous et la semaine nationale de l’arbre, rotins qui y ont participé. rotins dans bordures des des domaines publics : prévue du 24 au 29 novembre 2008, routes, champs par les autorités et les agronomes communautaires, terrasses de l’Etat... ; des trois secteurs en collaboration avec les Monagris formés dans le cadre du projet. Un écart de 35 Comme signalé ci-dessus, il hectares de et 12 hectares de rotins dans les 12 sites environ 25 hectares et les rotins sur bambous et 3 y a eu beaucoup de pertes hectares de rotins ciblés. 9 hectares dans 3 sites de plants dans les Mettre en place 60 hectares de Bambous Les bambous ont été plantés sur pépinières. Stimuler les défenseurs de la nature à Le tournoi a été novembre 2008 organisé en .Les prix seront remis dès travers un tournoi inter sites de la que la dernière tranche du meilleure plantation de bambou et rotin. budget sera disponible 14 Faire des missions accompagnées de Des missions de supervision des Il a été nécessaire de faire suivi et de coordination administrative et activités du projet ont été effectuées recours à un consultant, financière des activités au niveau du depuis mars 2008, au moins une fois Ingénieur Bureau Exécutif pour le suivi technique des par mois. Agro- forestier, acivités du projet Faire un suivi évaluation assisté au Une niveau de l’assemblée générale réunion de l’Assemblée „ Les membres ont déploré la Générale de SERUKA s’est tenue perte continue des rejets en juillet et les membres ont été des informés sur l’état d’avancement des encouragé les techniciens activités du projet et des difficultés à continuer à s’informer rencontrées pour en savoir les causes. dans l’exécution du bambous, mais ont projet. Faire un suivi évaluation assisté au Un réunion s’est tenue en mars, mai niveau du Conseil d’Administration juillet et septembre 2008, „ les Ils ont soutenu la proposition de réaménager membres ont été informés sur l’Etat les d’avancement compte tenu des réalités difficultés du projet rencontrées et des dans lignes budgétaires techniques l’exécution du projet. Faire un suivi évaluation assisté au Le Conseil de Surveillance a tenu sa „ Ils ont souhaité aussi que 15 niveau du Conseil de surveillance réunion en juin 2008 et a été informé les lignes budgétaires sur l’état d’exécution du budget du soient réaménagés tout en projet déplorant l’insuffisance du budget. Tenir une réunion d’optimisation des Le réunion n’ a pas eu lieu - La réunion devait préparer leçons apprises et identifier les projets une deuxième phase du de revenus axés sur le bambou et rotin projet, pour la phase suivante. Inviter à cette fin repensée et une fiche de des projet a été élaborée et stakeholders opérant dans la celle-ci protection de la nature au sein de la soumise Région des Grands Lacs. décembre à a été CARPE en 2008; malheureusement ce projet n’a pas été retenu. Faire un audit organisationnel institutionnel externe de SERUKA et L’audit a été fait en décembre 2008 Le rapport a été remis à CARPE par SERUKA 16 II. CONTRAINTES MAJEURES - - - Insuffisance d’études approfondies sur la culture du bambou par les institutions spécialisées au Rwanda et de documentation y relative ; Difficultés de trouver des tiges de bambous ayant des yeux non encore éclos alors qu’ils sont plus aptes au bouturage; Difficultés de connaître l’âge des tiges, alors que le bouturage réussit mieux si les boutures sont prélevées sur des tiges de 2 ans ; Problème de trouver assez de bambous proches des sites, il a fallu augmenter la main d’œuvre pour le transport des tiges ; Manque de superviseur permanent de terrain et de communication régulière avec les monagris ; Manque de temps pour faire le suivi des activités d’entretien des bambous et rotins après leur plantation ; Les lignes budgétaires prévues pour les activités de culture de bambous et de rotins étaient sous estimées. A titre d’exemple : la ligne budgétaire en rapport avec l’activité de culture de bambou et rotin ainsi que l’activité de supervision des activités sur terrain ; cela résulte d’une faible expertise en la matière. III. LECONS APPRISES 3.1. Au niveau de la conception du projet Les objectifs et les résultats à atteindre ont été surestimés, il aurait fallu maîtriser les réalités du terrain plutôt que compter beaucoup plus sur les informations tirées de la littérature et sur internet On aurait du prévoir dans le budget du projet le salaire d’un technicien agro-forestier pour le suivi permanent des activités sur terrain, la supervision à partir de Kigali devient pratiquement très couteuse. 3. 2. Au niveau de l’exécution Le bambou est une plante qui exige beaucoup de soins dans sa préparation au niveau des pépinières surtout l’espèce « Alpina. » Le faible taux de reprise observé dans l’exécution du projet est lié plus à l’espèce, l’âge et la qualité des boutures plantées, et probablement au temps écoulé entre la coupe des boutures et leur plantation ainsi que l’arrosage irrégulier; La population utilise des techniques traditionnelles de plantation des bambous qui connaissent quand même des résultats, nous aurions pu les pratiquer mais sans pouvoir atteindre les résultats prévus dans le projet car il est difficile de trouver assez d’éclats de souche en dehors de la forêt de NYUNGWE ; 17 Par rapport aux boutures à 2 yeux non éclos, les boutures à 2 yeux éclos ont accusé un pouvoir plus faible de rejeter ; les rejets issus des boutures d’un œil ont vite séchés ; Les boutures plantées en période de fortes pluies ont rejeté moins que celles plantées quand les pluies commençaient à diminuer d’intensité: IV. PERSPECTIVES DU PROJET : Continuer à collaborer avec les agronomes des secteurs pour l’organisation des travaux d’entretien des plants de bambous et rotins ; Poursuivre la recherche de financement pour l’optimisation et le partage des leçons apprises avec d’autres intervenants dans ce secteur, extension des activités du projet dans les autres régions du pays. V. CONCLUSION Les activités du projet ont démarré avec un peu de retard, il fallait d’abord s’assurer que la conception du projet est en conformité avec les réalités du terrain et les programmes du gouvernement, d’où nécessité des missions auprès des décideurs politiques, des chercheurs et d’autres intervenants dans le domaine. Il a été constaté que le projet est une priorité nationale et il est intégré particulièrement dans le plan de développement du district de Nyaruguru, les autorités ont donc manifesté leur volonté de soutenir la mise en œuvre du projet à tous les niveaux. D’autres organisations comme l’Institut des Sciences Agronomiques du Rwanda (ISAR), Le Conseil National de la Jeunesse du District de Nyaruguru sont intéressés à la culture du bambou et ils ont fait des essais dans le secteur de Ruheru. Les résultats de toutes ces expériences devraient rassurer le choix d’une variante technique qui permettra la vulgarisation de la culture du bambou dans ce district et plus tard dans d’autres régions du pays. Nous recommandons à cet effet une étude dans le souci de mieux améliorer les interventions pour ce qui est des espèces ou variétés, l’adaptabilité du sol et du climat, le marché à différentes phases de progression, etc… Les dépenses relatives à la formation des moniteurs agricoles, la mobilisation et la sensibilisation de la population sur la culture du bambou et du rotin ont été minimisées mais les résultats sont fort appréciables (91% d’amateurs de culture de bambous). Par contre il y a eu beaucoup de dépenses dans l’aménagement des pépinières de bambous mais les résultats ne sont pas satisfaisants car les plants de bambous qui ont résisté et ont été plantés sont peu nombreux (40% d’étendue cultivée). 18