Rapport

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Rapport
MISSION A L’ETRANGER
SAPURA THALES ELECTRONICS
Kuala Lumpur, MALAISIE
25 Juin – 31 Aout 2012 (10 semaines)
Etudiant : Jérémy MARTIN
Etablissement : ISTP
Promotion : FA10 Génie Industriel
Tuteur ISTP : Roland COLLIGNON
Entreprise d’accueil : Thales Communications & Security (Brive-la-Gaillarde)
Dans le cadre de mon cursus (ISTP, Génie Industriel, FA2010) et de mon projet en entreprise
(Thales Communications & Security) j’ai effectué un stage à l’étranger. Ce dernier a duré 10
semaines, et s’est déroulé durant le 25 Juillet et le 31 Aout 2012, au sein de STE (Sapura Thales
Electronics), Joint-venture entre Thales et Sapura, à Kuala Lumpur en Malaisie.
Le rapport qui suit est composé de deux parties principales :
- Vie pratique : logement, argent, santé, télécommunications, stage, vie quotidienne
- Bilan et suggestions
I / Vie pratique :
Logement :
J’ai passé la première semaine de mon stage à l’hôtel (3 étoiles, ~120€/pers/sem avec petit
déj. compris, avec wifi et climatiseur intégré). Pendant cette 1ère semaine, j’ai fait des recherches
pour louer un appartement. Je me suis rapidement rendu compte, qu’il fallait s’y prendre à l’avance.
J’ai trouvé difficilement un « condominium » (appartement complètement meublé avec salle
de sport, piscine, …) très correct mais relativement cher par rapport à la qualité de ce dernier (800
euros pour 2 personnes, estimation du prix normal : ~400-500 euros/mois). Il faut aussi savoir que les
condominiums sont soit loués pour 6 mois ou plus (ce qui peut expliquer l’augmentation du prix), soit
acheté. Petit bémol par rapport à l’hôtel, pas d’internet dans le « condo », nécessité de prendre un
abonnement à l’année, qui s’avère peu pratique quand on reste un peu plus de 2 mois. En ce qui
concerne la caution, pour le condo, on m’a demandé un mois de loyer.
Au niveau de l’accès, pour l’hôtel et le condominium, j’étais très proche des stations de trains
et métros, très pratique pour voyager aux 4 coins de la ville voire en dehors. Les taxis sont
omniprésents partout dans Kuala Lumpur, mais pratiquant des tarifs allant du simple au double avec
les touristes non locaux, ne pas essayer de négocier, mais demander directement le compteur !
Argent :
Au cours de mon voyage j’ai utilisé différents types de monnaies, en fonction de ma localisation :
- Euro (€) : pour l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle (aller et retour)
- Dollar Américain ($) : Plus stable que l’euro à cette période pour changer de monnaie (Dubaï)
- Dinar Qatari (escales de plusieurs heures Dubaï, aller et retour) : Aéroport de Dubaï
- Ringgit Malaisien (MYR) : usage quotidien, 1MYR = ~0,25€ (retrait dans les distributeurs)
Une des plus grosses contraintes liées à l’argent est le quota de retrait d’argent à l’étranger,
qui est en fonction de la banque et du type de carte, dans mon cas : 650€ sur 7 jours glissants. Sans
oublier, la limite de retrait dans les distributeurs de la Maybank (1ère banque Malaisienne) qui est de
1500 RM/jour (~375€). Ce qui m’a causé quelques problèmes dans le financement «immédiat» du
1er loyer du condo et de sa caution (800€). Beaucoup de distributeurs, pas de problème pour retirer.
Pour le paiement des hôtels, j’ai utilisé ma carte bancaire (paiement sur internet), tandis que
pour le condominium et les achats divers (nourritures, taxi, activités, transport,…), paiement en cash.
Santé :
Etant stagiaire je possédais une convention de stage et j’étais couvert par ma mutuelle.
Aussi, avec ma CB Mastercard, j’avais le droit, si besoin, à des aides financières en cas de problèmes
de santé. En prévention de gros problèmes, mon entreprise d’accueil m’a confié une carte de
rapatriement, pour un retour immédiat en France. Aucun problème de santé pendant le voyage
La vaccination n’est pas obligatoire mais fortement conseillée (hépatite A et B), comme le
traitement préventif contre le paludisme (type 3), s’y prendre plusieurs mois à l’avance.
Télécommunications :
Pour internet, la plupart des hôtels proposent le wifi gratuitement et directement dans les
chambres. Dans les condominiums ce n’est pas le cas, ne souhaitant pas payer un abonnement d’un
an pour internet (ne restant que 10 semaines), j’ai opté pour les réseaux publics. Les bornes wifi sont
facilement accessibles dans les lieux de restauration rapide (McDonald’s, KFC, Subway, …) et grandes
surfaces, très utilisé personnellement ainsi que certains cafés (Starbucks Coffee, Old Town White
Coffee, …). Une solution alternative est possible les clés 3G (ordinateurs et tablettes, prix de la clé :
~30 euros, prix du forfait : ~20 euros/mois : 1 Go d’émission/réception). Pour les téléphones, il est
très facile d’acheter des cartes prépayées à insérer dans son téléphone (0,03€/SMS, 0,15€/min).
Stage :
Pour trouver mon stage j’ai tout d’abord envoyé une candidature spontanée dans tous les
sites du groupe qui m’intéressaient (activité ou pays). Cette méthode m’a permis d’obtenir 5-6
réponses favorables sur une 30aine de demandes (~20% de réussite), mais les missions et les
périodes proposées n’étaient pas toujours en adéquation avec l’école et/ou l’entreprise (par
exemple : un stage trop long, une mission sans rapport avec mon projet et mes compétences).
J’ai aussi essayé de me tisser un réseau avec des personnes ayant contact avec des sites
étrangers du groupe. Finalement j’ai eu le choix entre deux destinations et j’ai choisi la Malaisie.
Le rythme de travail en entreprise (pas de pause déjeuner pendant le ramadan) :
- Lundi à Jeudi : 8h30-13h / Pause déjeuner / 14h-18h
- Vendredi (jour de prières) : 8h30-12h30 / Pause déjeuner + prières / 14h30-17h30
- Pause de 15 minutes à 10h et 16h => Total : 38h30 / semaine
En ce qui concerne la rémunération, j’ai été rémunéré par mon entreprise française, le site
malaisien ne m’a donc pas rémunéré. Ce système facilite grandement la recherche de stage à
l’étranger, dans le cadre de « PME » étrangères.
Au sujet des relations de travail, elles ont été très amicales (très bon accueil, les Malaisiens
sont très sociables et curieux) et professionnelles. Beaucoup d’évènements (nationaux et/ou
religieux) pendant cette période de stage, ce qui permet de regrouper tous les salariés autour d’un
repas, facilitant l’intégration. Pays à majorité musulmane (80%), on ne sert pas la main des femmes.
Vie quotidienne :
A propos du climat, la Malaisie possède un climat très « équatorial », toute l’année le même
climat. De fin juin à août : entre 25° et 38°C chaque jour. 25°C minimum durant la nuit, et des 8h du
matin, les compteurs de température affichaient plus de 30°C ! L’humidité est aussi très importante
la plupart du temps entre 70% et 95% par jour. Il pleut environ tous les 2-3 jours, mais pas de
moussons. Et la capitale (Kuala Lumpur) est comme les grosses villes asiatiques, très polluées par les
gaz d’échappement, et les entreprises … Il n’est pas rare de voir des gens portant des masques.
Parlons du rythme de vie pendant le stage. En semaine, il faut compter 1 heure de transport
à l’aller et au retour (agglomération de plus de 6 millions d’habitants), avec les transports en
communs (métro et bus, voir la partie transport). Ainsi les journées passent relativement vite. Les
weekends m’ont permis de découvrir « KL » et le reste de la Malaisie ainsi que les pays voisins.
Pour les horaires d’ouverture, presque tout est ouvert 7 jours sur 7 (sinon fermé le lundi mais
ouvert le dimanche), et de 7h à 20h (voire 22h pour les gros magasins).
Transports :
Dans Kuala Lumpur, dans un premier temps, j’ai utilisé le moyen de transport le plus simple
quand on ne connaît rien et le plus utilisé sur place, le taxi. Pour un tarif très modeste par rapport
aux taxis Français, mais qui devient néanmoins relativement coûteux à la longue. De plus le prix est
calculé en fonction de la « nature du client », comprendre que le chauffeur n’hésitera pas à vous
faire payer 3 à 4 fois plus cher qu’un citoyen malaisien (utilisation du compteur) si vous n’avez pas
insisté au préalable pour l’utilisation du compteur (« meter »).
Au fil du temps et de l’argent dépensé, j’ai opté pour les transports en communs, à savoir les
métros/trains et les bus. Le très dense réseau de métros/trains et de bus pouvant recouvrir toute la
surface de Kuala Lumpur j’ai opté pour l’achat de plusieurs abonnements mensuels illimités
métros/trains/bus : 38€/mois (150 MYR). De loin le plus pratique et économique, le seul bémol est
attribué aux bus … En Malaisie pas d’horaires pour les bus, à cause du trafic routier assez irrégulier,
donc il faut attendre le bus, mais on ne sait pas quand il va arriver, et en espérant qu’il desserve la
zone voulue, les débuts furent assez chaotique je dois avouer. Attention aussi, les métros/trains
s’arrêtent à partir de 23h30 ou minuit.
Pour aller plus loin que KL, pour des distances plus raisonnables (moins d’une heure), le
mieux reste les trains type « TGV/TER » malaisiens. Allers-retours entre 0,5€ et 5€ selon les distances
et les types de trains on peut voyager rapidement, très confortablement.
Pour les longues distances j’ai opté pour le bus (durée du voyage entre 1h et 6h), les
compagnies étant très bien organisées (on achète son billet la veille ou le jour même), le transport
très bon marché et de qualité convenable (les très longs voyages sont à éviter de préférence).
Environ 20€ pour un trajet de 6 heures aller-retour, 9€ pour 2 heures aller-retour.
A savoir aussi l’aéroport de Kuala Lumpur (KLIA : Kuala Lumpur International Airport) ne se
trouve pas à Kuala Lumpur ! Mais proche du circuit de Formule 1 de Sepang à une 50aine de km de
KL. Vous pourrez rejoindre KL via un taxi (45-50 minutes pour environ 25-30 euros : très cher car pas
de compteur …) ou par train (45 minutes, très rapide et confortable, pour moins de … 9€).
Nourriture :
Ici, la nourriture est très bon marché, on peut manger au restaurant pour un budget de 1€ et
5€, très bon et en quantité très correcte. La nourriture est sans surprise très axée « asiatique », avec
une base de riz ou pâtes avec de la viande (beaucoup de poulet, du bœuf et parfois du porc dans les
restaurants chinois uniquement car non-musulmans) ou du poisson, et bien souvent épicé avec les
divers piments (appelés « chili ») locaux (rouge, vert, …), beaucoup de fruits : mangue, noix de coco
et le durian, le fruit local qui les rend « fou ». Les spécialités locales : fried rice (« nasi goreng »), fried
noodles (« mee goreng »), soupes de pâtes, dessert avec glace pilée, fruits, légumes et gelées
étranges (« ABC ») … Aucune mauvaise surprise dans l’assiette c’est toujours très bon, malgré le prix
dérisoire … Dans le verre, du thé (chaud ou glacé) localement cueilli, fraise, citron, … un délice.
Loisirs :
Mon principal loisir a été le tourisme, à travers les 4 coins pays. Entre les montagnes
(Cameron Highlands), les villes historiques (Malacca), les villes à l’architecture impressionnante
représentants la puissance économique du pays (Putrajaya), les différents parcs à l’incroyable
diversité en termes de faunes et flore du pays (Kuala Lumpur). En semaine, les différents quartiers de
la capitale sont très animés (surtout le quartier chinois), on peut aussi facilement pratiquer le
premier sport du pays et du continent, le badminton, il suffit de louer un court (1€/heure).
Anecdotes :
Oublier toutes règles de la sécurité routière ici, traverser la route est un sport dangereux, des
scooters par 100aine, les voitures en contre-sens, la ceinture … inutile ! La générosité des gens, on ne
demande ils n’ont jamais hésité pour m’offrir de la nourriture locale sans même me connaître.
II / Bilan et suggestions :
Quel bilan faites-vous de ce séjour à l’étranger ? Quelles ont été les principales difficultés que vous
avez rencontrées ? Vos projets personnels et professionnels ont-ils évolué au cours de ce séjour ?
En quoi ?
Le stage s’est révélé être une très bonne expérience, avec beaucoup plus de chose à
apprendre et à partager (culture, langue, nourriture, …) qu’imaginé préalablement. Tout ceci
s’expliquant par la diversité présente dans tous les domaines possibles et imaginables, la définition
parfaite d’un melting-pot. Toutes ces différences dans le style de vie m’ont permis d’avoir un autre
regard sur notre société actuelle (du bon et du moins bon) et la vie en générale, lors de mon retour
en France.
Les principales difficultés rencontrées dans le pays ont été la recherche et le paiement de
l’appartement, à cause du quota d’argent disponible en retrait par semaine. Il est aussi difficile de
trouver des restaurants ouverts pendant la période du ramadan.
Mon projet professionnel a été énormément impacté par ce projet en Malaisie. J’ai pu
acquérir énormément de compétences managériales (gestion de ressources humaines) et une
grande transversalité dans les tâches effectuées que je n’ai pas pu acquérir dans mon entreprise
d’accueil française.
Au niveau personnel, cette expérience m’a permis de me faire une opinion, sur la vie d’un
expatrié dans une entreprise asiatique, ainsi que les aspects extérieurs, avec les bons et mauvais
côtés.
Avez-vous eu besoin d’être encadré, préparé et orienté avant et pendant votre séjour ? Comment
cela s’est-il passé ? Quel rôle a joué votre établissement dans cette préparation ? Avant votre
départ, êtes-vous entré en contact avec des étudiants ayant déjà effectué un séjour dans le même
établissement d’accueil que vous ? Avec des étudiants étrangers venant de votre établissement
d’accueil ?
J’ai été encadré, préparé et orienté, avant et pendant mon séjour, par mon tuteur français
basé en Malaisie. Nous étions deux apprentis-stagiaires pendant ma période de stage, notre tuteur
nous souhaitant pas nous laisser « tout seul » dans un pays inconnu pour nous et aussi très différent
de la France. Nous avons pu faire des économies concernant l’appartement, le taxi, …
D’autres stagiaires françaises étaient présentes pendant la première semaine de notre stage,
elles nous ont donné beaucoup de trucs et astuces dans la vie de tous les jours en Malaisie.
Une fois la partie administrative terminée, mon « futur » tuteur, m’a donné des adresses
d’hôtels, ainsi que quelques astuces, pour ne pas trop être perdu une fois arrivé dans Kuala Lumpur.
Mon établissement d’accueil m’a aidé dans la recherche d’appartement et les contraintes
logistiques. Elle a aussi très compréhensibles durant les premiers jours (retards causés par les
transports et notre ignorance de ces derniers) et très accueillante, toujours présente pour me rendre
le stage le plus agréable possible.
Je ne suis pas rentré en contact avec des anciens stagiaires français ou étrangers, car mon
tuteur m’avait donné les informations importantes avant le départ. Avoir un contact Français m’a
donné l’opportunité de ne pas avoir de mauvaises surprises trop importantes.
Si vous deviez repartir à l’étranger, quelles erreurs éviteriez-vous ? Comment vous y prépareriezvous ? Que suggériez-vous à ceux qui vont partir ?
Au niveau des erreurs rencontrées, je n’arriverai plus la veille au soir dans un pays inconnu et
très lointain (décalage horaire important + 6 heures). Je réserverai un logement ou un hôtel sur toute
la période du voyage. Je me renseignerai plus sérieusement, avec internet, sur les différents types de
transport potentiels (on peut facilement payer 4 à 5 fois plus cher qu’un autre moyen de transport).
Je suggère à ceux qui veulent partir de réserver à l’avance un appartement (ou hôtel), ou
d’arriver avec une somme importante d’argent, ou d’avoir une carte bleue « optimisée » pour des
voyages à moyen-termes dans un pays étranger (hors UE). Il est aussi important de ne pas oublier les
vaccins potentiels obligatoires et conseillés. De plus le « Guide du routard » est un livre très pratique,
très intéressant et peu onéreux pour acquérir de nombreuses connaissances sur un pays sur presque
tous les sujets, il m’a été utile presque tous les jours, une fois sur place.
Quelles améliorations estimez-vous intéressantes d’apporter aux échanges internationaux ?
Il me semble intéressant d’avoir des retours des précédents étudiants dans le pays visé (dans
la mesure du possible), ainsi que des aides dans la recherche de logement (bonnes adresses).

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